Économie Et Législation Foréstiére L3
Économie Et Législation Foréstiére L3
Économie Et Législation Foréstiére L3
Forestière
Chapitre 01:mathématique financière
Introduction;
Intérêt simple;
Intérêt composé;
Capitalisation et actualisation.
Chapitre 2: calcul économique et ses limites en
foresterie
1:Analyse des projets d'investissement
L'analyse des projets d'investissement peut paraître complexe et difficile à faire : les coûts
d'investissements sont effectués aujourd'hui alors que les profits sont réalisés dans le futur.
L'analyse des projets est difficile surtout si on n'a pas de méthode adéquate ou qu'on n'a
pas de méthode du tout. Mais, si on utilise une bonne méthode, il sera possible d'analyser
plus rapidement les projets les plus complexes .
Comment déterminer la rentabilité d'un projet ? Comment choisir entre deux ou trois projets ?
Quel est le projet le plus rentable ?
Raisons d'analyser les projets d'investissement
Il y a plusieurs méthodes d'analyse des investissements. Les plus courantes sont les suivantes :
1. La période de recouvrement (Pay back);
2. Le retour sur investissement;
3. La méthode d'actualisation du flux monétaire (entrées et sorties d'argent).
Chacune de ces méthodes a des avantages et des inconvénients. Cependant, la meilleure
méthode sera celle qui sera en mesure de répondre aux trois critères suivants :
1. la méthode doit être une mesure de la valeur intrinsèque d'un projet
d'investissement (bénéfices supérieurs au coût d'investissement);
2. la méthode doit pouvoir classer par ordre de priorité les projets d'investissements;
3. la méthode doit permettre de choisir le projet le plus rentable.
La période de recouvrement
Cette méthode détermine la période de temps requise pour récupérer la mise de fonds initiale.
La méthode du recouvrement du capital, bien qu'elle puisse être un guide utile pour juger
de la protection du capital investi, a le désavantage de ne pas considérer les bénéfices au-
delà de la période de recouvrement et ne permet pas de faire de relation avec le coût du
capital.
Finalement, cette méthode ne satisfait pas aux trois critères énoncés.
Le retour sur investissement
La méthode du retour sur investissement mesure le taux de rendement d'un
investissement en divisant les bénéfices annuels moyens par l'investissement initial.
Cette méthode, quoique étant un guide utile pour juger de la rentabilité d'un projet
d'investissement, présente certains inconvénients tels que :
la méthode ne tient pas compte du profil des bénéfices dans le temps;
le taux de rendement n'est pas comparable au coût du capital étant donné que la
base est différente;
les taux de rendement pour des projets de durées économiques différentes ne sont
pas directement comparables.
Finalement, cette méthode ne satisfait pas aux trois critères énoncés.
La méthode d'actualisation du flux monétaire
La méthode d'actualisation du flux monétaire est la méthode qui ramène toutes les
données des projets d'investissement sur une base comparable et qui tient compte
de la valeur de l'argent dans le temps. Pour comprendre le concept de la valeur de
l'argent dans le temps, prenons l'exemple suivant : un montant de 1 000 da
aujourd'hui placé à 10 % par année aura une valeur de 2 144 da dans 8 ans.
Inversement, ce montant de 2 144 da dans 8 ans a donc une valeur aujourd'hui de 1
000 da s'il est actualisé au taux de 10 %. En d'autres mots, un dinar aujourd'hui vaut
deux fois plus dans 8 ans s'il est placé à 10 % et inversement, un dinar dans 8 ans
vaut deux fois moins aujourd'hui si on l'actualise au taux de 10 %.
Cette méthode permet de classer les projets par ordre de priorité et de choisir le projet le
plus rentable. Elle permet de ramener toutes les données sur une base équivalente.
Finalement, elle facilite l'analyse des projets d'investissement. Par contre, il importe, avant
tout, que les coûts et les bénéfices soient bien quantifiés.
Cette méthode permet de répondre aux questions suivantes :
Quel est le projet qui a la valeur actuelle nette la plus élevée ?
Quel est le taux de rendement de chaque projet ?
Quel est le montant maximum d'investissement pour chaque projet ?
Quel est le seuil de rentabilité de chaque projet ?
Pour bien comprendre cette méthode et être en mesure de l'utiliser adéquatement, il
est important de connaître certaines notions fondamentales telles que : la valeur
actuelle, la valeur future, la valeur annuelle, le taux d'actualisation, le taux
d'intérêt,, la durée de l'investissement.
Estimation d’une forêt
L’estimation d’une forêt ou d’une parcelle forestière se fait le plus souvent sur la base d’une
valeur vénale(la valeur vénale d’un bien est le prix qui pourrait en être obtenu dans le cas
d'une vente ordinaire réalisée dans des conditions normales du marché, à un acquéreur
quelconque).
Ce prix se décompose en deux parties principales :
- Le fonds, c’est-à-dire sol garni de son infrastructure (desserte, parcellaire,drainage, ...) et de
ses potentialités de régénération (graines et souches).
- La superficie, qui est la « valeur marchande » des peuplements arrivés à leur terme
d’exploitabilité, ou la « valeur d’avenir » pour les peuplements immatures, c’est-à-dire la
valeur potentielle des arbres immatures, donc en cours de croissance
La valeur du fonds
Elle est étroitement liée aux capacités intrinsèques de production des sols, identifiables
par le climat, la géologie, la topographie, la pédologie et les stations forestières.
Elle tient compte de l’occupation du sol au regard des contraintes imposées ou de
ses atouts en terme de valorisation forestière (ensouchement résineux ou feuillu,
lande arbustive, pacage, terrain non boisable, emprise neutralisée comme par
exemple le passage d’une ligne électrique...). Elle tient aussi de la situation des
parcelles par rapport aux facilités d’entretien, d’exploitation, de débardage et de
dépôt des bois (pentes rédhibitoires, obstacle naturel, zone humide ou rocheuse,
terrain à faible portance, chemin trop étroit, servitudes de passage...).
La valeur de la superficie
Dans le cas d’un peuplement arrivé à maturité, c’est sa valeur marchande, c’est-à-dire
le volume total multiplié par le prix de vente selon le marché.
Dans le cas où le peuplement n’est pas arrivé à maturité, on calcule la valeur
d’avenir, qui
est bien entendu supérieure à la valeur que l’on obtiendrait si on fait une coupe rase
(comme par exemple un peuplement au stade de la première éclaircie).
Voyons-en le principe pour une plantation :
Le propriétaire réalise un investissement à une année zéro. Il a besoin pour cela
d’argent pour acheter le fonds (F), pour réaliser la plantation (P), , et pour les frais
d’administration divers (CA).Donc, son investissement total est bien égal à F + P +
CA.
A une année N, la valeur de son bien, pour un taux de placement donné t,
vaut : (F + P + CA) (1 + t)ᴺ
Le taux de placement t peut être un taux interne de rentabilité, un taux
d’actualisation, un taux d’escompte, etc. Et donc, le revenu de la plantation, R, peut
en être déduit car
(F + P + CA) (1 + t) ᴺ = F + R + CA
Chapitre 3:Valeur de la biodiversité(nature)
Plusieurs types et modes d'estimation sont utilisées depuis les
années 1980/1990 par les économistes pour estimer la valeur
économique de la biodiversité ou des services
écosystémiques fournis par la biodiversité, la valeur de la
biodiversité en tant que bien public ou bien commun, ou pour la
comparer avec des indices tels que le PIB (produit intérieur brut) ou
la richesse d'un pays ou d'une région.
Les principes et les enjeux
La récréation occupe une place importante parmi les multiples fonctions de la forêt. Les
forêts sont parmi les sites récréatifs préférés pour les êtres humaines.
Ces derniers ont un consentement à payer considérable pour fréquenter les forêts.
Les limites
Toute mesure précise du prix de la nature ou de la valeur de la totalité des services rendus
par le Vivant et sa diversité au niveau global est impossible.
Partie 3:les Conventions et législations
internationale
Protection de la nature
La nécessité de préserver la nature est certainement apparue très tôt dans l’histoire
de l’humanité, mais c’est à partir du 19ème siècle qu’elle s’est structurée (si on fait
abstraction de la constitution antérieure de réserves de chasse pour les puissants).
L’idée de créer des zones sanctuaires est née dans les pays anglo-saxons et notamment aux
Etats-Unis où les colons européens confrontés à une nature sauvage et vierge (ils faisaient
abstraction de la présence des Indiens !) ont fait émerger l’idée de parc national. Le
premier est créé en 1872 et porte un nom mondialement connu : le parc national de
Yellowstone.
En France, les parcs nationaux de Port Cros et de la Vanoise sont créés en 1963. 1976 voit
le vote de la loi fondatrice pour la protection de la nature : elle donnera naissance aux
réserves naturelles contemporaines.
Convention internationale sur la protection oiseaux
Conclue à Paris le 18 octobre 1950
La CITES doit garantir que le commerce international des espèces inscrites dans ses
annexes, ainsi que des parties et produits qui en sont issus, ne nuit pas à la conservation de
la biodiversité et repose sur une utilisation durable des espèces sauvages.
À cette fin, la CITES fixe un cadre juridique et des procédures pour faire en sorte que les
espèces sauvages faisant l'objet d'un commerce international ne soient pas surexploitées.
La CITES met périodiquement à jour ses données du commerce international d'espèces
protégées et les publie
Principes:
Les quelques 34 000 espèces animales et végétales concernées sont réparties dans trois
annexes, I, II et III, en fonction de la gravité du risque que leur fait courir le commerce
international. La CITES vise à maîtriser ce risque en limitant les mouvements
internationaux, qu'ils soient commerciaux ou pas, aux seuls spécimens accompagnés de
permis/certificats prouvant que leur prélèvement est légal et compatible avec la pérennité
de l'espèce concernée. Les documents CITES représentent donc une sorte de certification,
de garantie d'utilisation durable. Leur authenticité, leur recevabilité et leur adéquation avec
les spécimens qu'ils accompagnent sont contrôlées par les douanes en frontière
Convention de l’UNISCO 1979
Les trois conventions de Rio sont issues de la Conférence des Nations unies sur
l'environnement et le développement, autre nom du Sommet de la Terre tenu à Rio de
Janeiro en 1992. Ces trois conventions sont :
Convention sur la diversité biologique (CDB)
Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD)
La Convention sur la diversité biologique (CDB) est un traité international adopté lors
du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, avec trois buts principaux :
la conservation de la biodiversité ;
l'utilisation durable de ses éléments ;
le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques.
Son objectif est de développer des stratégies nationales pour la conservation et l'utilisation
durable de la diversité biologique. Il est considéré comme le document clé concernant
le développement durable.
Dans un premier temps, les bureaux de la convention se trouvaient à Genève avant de
déménager définitivement à Montréal.
Elle est ouverte aux signatures le 5 juin 1992 et entre en vigueur le 29 décembre 1993. En
décembre 1993, 168 pays avaient signé la convention.
Longtemps, la convention n'a eu qu'une portée contraignante limitée, mais elle commence,
depuis la fin des années 1990, à être appliquée concrètement dans certains pays et
communautés supranationales comme l'Union européenne.
La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a
été adoptée au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 par 154 États
auxquels il faut ajouter la totalité des membres de la Communauté européenne. Elle est
entrée en vigueur le 21 mars 1994. En 2004, elle était ratifiée par 189 pays, en 2015 on
recense 195 pays. La CCNUCC est la première tentative, dans le cadre de l'ONU, de mieux
cerner ce qu'est le changement climatique et comment y remédier.
Elle reconnaît trois grands principes :
le principe de précaution,
le principe des responsabilités communes mais différenciées,
le principe du droit au développement.
La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CLD,
ou CNULCD) est la dernière des trois conventions de Rio à avoir été adoptée. Elle a été
adoptée à Paris, deux ans après le Sommet de Rio, le 17 juin 1994, et est entrée en vigueur
le 25 décembre 1996, 90 jours après réception de la cinquantième ratification. 193 pays
font partie de la CLD. Elle traite de la désertification définie comme « la dégradation des
terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs,
parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines » et des moyens de lutte
adaptée : « mise en valeur intégrée des terres dans les zones arides, semi-arides et
subhumides sèches, en vue d'un développement durable et qui visent à : prévenir et/ou
réduire la dégradation des terres, remettre en état les terres partiellement dégradées, et
restaurer les terres désertifiées ».
Convention d’ALGHERO 1995