Bru Lures

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BRULURES

juin 2023

Docteur tarek jemli


Hopital de ras jebel
tarekjemli21@gmail.com
Epiderme:Kératinocytes
Mélanocytes
C. de Langerhans

Membrane basale

Derme: Tissu fibreux


Fibroblastes

Annexes:
Follicules pileux
Corpuscules sensitifs
Glandes sudoripares
Glandes sébacées

Hypoderme
Définition

La brûlure est une destruction du revêtement


cutané, voire des tissus sous-jacents,
consécutive à l’action d’agents :
thermiques, électriques, chimiques,
radiologiques.
Variabilité

* Les brûlures sont thermiques dans 97,9% des cas et

surviennent essentiellement à domicile (95,2%).

* Les liquides chauds représentent 64,3% des cas.

* La surface cutanée brûlée moyenne est de 8% avec


des extrêmes de 1 à 90%.
Eléments à considérer

1) Profondeur
2) Etendue
3) Age
4) Terrain
Brûlure du 1 degré er

= coup de soleil

Clinique : érythème douloureux, guérison


spontanée en 2 à 4 jours sans séquelle

Physio-path : atteinte partielle de l’épiderme


Brûlures du 2 ème
degré:
 superficiel

Clinique : phlyctènes volumineuses, peau sous-


jacente rose et chaude, se décolore à la pression,
très douloureux+++, hémorragique à la piqûre,
guérison spontanée en 15 à 21 jours.

Physio-path : destruction des couches profondes de


l’épiderme, mais la membrane basale est quasiment
intacte.
Brûlures du 2 ème
degré:
 profond

Clinique : phlyctènes volumineuses, peau sous-


jacente rouge vif ou pâle, se décolore peu à la
pression, peu douloureux, hémorragique à la
scarification, guérison avec séquelles en 21 à 30
jours.

Physio-path : destruction des couches profondes de


l’épiderme, la membrane basale est atteinte.
3 ème
degré
• Clinique : peau cartonnée qui va du blanc
nacré au rouge vineux/noirâtre, non
douloureux, peu/non sensible, non
hémorragique à la scarification, le poil ne
résiste pas à la traction, guérison
impossible.

• Physio-path : la membrane basale est


totalement détruite + vascularisation et
innervation
Etendue de la zone brûlée
• Les brûlures de 1er degré ne sont pas prise
en compte pour évaluer l’étendue de la S B
• Petite surface :
paume de la main victime = 1 %
• La règle des 9 de Wallace :
Tête 9 % Membres inférieurs 18% x 2
Tronc 18% x 2 Membres supérieurs 9% x 2
OGE ou Cou 1%
Règle des 9 de Wallace
Tables de Lund et Browder
0-1 an 1-4 ans 5-9 ans 10-15 ans Adultes
Tête 19 % 17 % 13 % 10 % 7%
Cou 2% 2% 2% 2% 2%
Tronc Ant 13 % 13 % 13 % 13 % 13 %
Tronc Post 13 % 13 % 13 % 13 % 13 %
Fesse 2.5 % 2.5 % 2.5 % 2.5 % 2.5 %
OGE 1% 1% 1% 1% 1%
Bras 4% 4% 4% 4% 4%
Avant bras 3% 3% 3% 3% 3%
Main 2.5 % 2.5 % 2.5 % 2.5 % 2.5 %
Cuisse 5.5 % 6.5 % 8.5 % 8.5 % 9.5 %
Jambe 5% 5% 5.5 % 6% 7%
Pied 3.5 % 3.5 % 3.5 % 3.5 % 3.5 %
Etendue et Gravité
• Une brulure est considérée comme grave :

- Plus de 15 % chez l’adulte

- Plus de 10 % chez l’enfant et le vieillard


Age et terrain
• Age inférieur à 3 ans et supérieur à 60 ans
• Pathologie grave préexistante : insuffisance
respiratoire, rénale, cardiaque, diabète, alcoolisme.

• Lésions associées :
- Intoxication au CO et/ou cyanures
- Blasté
- Polytraumatisé
Localisations et Gravité
• Face et cou
• Paupières, yeux
• Mains, pieds et plis de flexion
• Brûlures circulaires de membre
• Périnée et OGE (septique, obstruction méat)
• Brulure pulmonaire et VARS

Attention au Syndrome des loges

Attention aux compressions aériennes et vasculo-nerveuses.


Physiopathologie

• Risque septique (60 à 85 % des décès).


• Risque de compression +++
• Hypovolémie
• Hyper catabolisme.
• Hypothermie.
• Anxiété, stress, douleur

Interaction des troubles entre eux


Prise en charge
Ne pas faire !!!
• Ne pas appliquer de substance grasse, de
produit coloré, de médicaments.
• Ne pas enlever les vêtements adhérents.
• Ne pas refroidir si la victime est en état de
choc.
• Ne pas appliquer de glace.
• Ne jamais serrer les pansements des lésions.
• Ne pas donner à boire et à manger.
CAT infirmière 1

• Se protéger, protéger la victime, aérer.


• Extraire la victime.
• Enlever tous les vêtements non collés aux brulures.
• Enlever bijoux et chaussures (constriction)
• En cas de brulure chimique : lavage abondant à l’eau du
robinet ou au sérum physiologique, pendant 20 minutes
minimum.
• Brulure thermique : eau à 15° à 15 cm pendant 15 min.
• Refroidir : Mais….Attention à l’hypothermie.
• Couvrir de champs stériles humidifiés avec du serum phy
et couverture isothermique.
CAT infirmière 2
• 02 nasal 15l/min, en particulier si incendie.
• En cas de tb de la conscience, brulure face et cou : préparer
matériel intubation (indication large +++)
• Surveillance : pouls, TA, T°, SpO2.
• VVP de gros calibre.
• Prélevements : iono, urée, créat, NFS, Hémostase, GDS et
dosage CO, taux cyanure.
• Si brûlure importante: perfusion.(ringer lactate). 4ml/kg/%
surface brulée/j, la moitié dans les 8 1ères heures
• Antalgie (morphine, ketamine)
• Sondage urinaire immédiat des brûlés des OGE.
• Sondage naso-gastrique.
• Surveillance diurèse, etat de conscience, comportement …
CAT brûlure superficielle
(1er degré – 2ème superficiel)
• Antalgie !!!
• Vérification statut vaccinal antitétanique
• Nettoyage brûlures au sérum physiologique.
• Excision et/ou ponction des phlyctènes.
• Rinçage à l’eau stérile
• Pansement antiseptique : Flammazine® + tulle
gras + compresse stérile.
• Pansement doigt séparé
• Refection de pansement tous les 24 heures.
• Si mobilité réduite : protection thrombo-
embolique.
CAT brûlure superficielle
(1er degré – 2ème superficiel)
• Pas d’antibiothérapie systématique .
• Ablation du pansement sous eau ou sérum
physiologique si adhérent.
• Utilisation de crème hydratante sur les brûlures
cicatrisées et de 1er degré.
• Surveiller l’évolution des lésions.
• Conseils au patient : boissons abondantes,
alimentation salée, surveillance T °, poids, état
nutritionnel. Exposition au soleil déconseillée
pendant 6 mois à 1 an (modification coloration,
naevus). Ecran total, vêtements couvrants.
CAT à l’hôpital des Brûlures graves
• Réanimation cardio-pulmonaire.
• Rééquilibration Tb hydro-électrolytiques.
• Maintenir T° corporelle.
• Contrôler la douleur.
• Bilan et ttt des lésions associées :
- intoxication au CO et cyanures
- brulure chimique, radiologique
- polytraumatisé/ blasté
• Transfert médicalisé vers centre spécialisé (CTGB Ben
Arous).
• Excisions / Greffes cutanées / Prévenir pb infectieux.
• Prévenir pronostic fonctionnel : kiné + atelles de postures.
La réanimation nutritionnelle
* C’est une part importante du traitement car d’une part la
cicatrisation demande des besoins calorique-azotés importants et
d’autre part l’agression qu’est la brûlure entraîne un hyper
métabolisme qui va aussi demander des apports calorique-azotés
importants.
* Selon l’étendue des brulures, les besoins journaliers sont estimés
entre 2000 - 4000 calories /j qui seront essentiellement assurés per
os, parfois une supplementation par sonde naso -gastrique voir par
alimentation parentérale sera nécessaire.
* L’efficacité de cette réanimation nutritionnelle va retentir
directement sur la qualité de la cicatrisation.
Bibliographie

- Pr kimberg – les brulures ; 2019

- Dr philippes vives – les brulures ; 2017


Merci pour votre attention et
disponibilité
Excision au dermatome manuel pour greffe de peau mince
Expansion de la greffe en filet

Parage et couverture par une greffe de peau mince en filet


Culture de peau à partir des kératinocytes
(cellules souches de la peau du patient)
Cicatrice Bride Cicatrice
hyper pigmentée Cicatricielle chéloïde
Physiologie cicatrisation
• Réaction inflammatoire = Processus cellulaires et
biochimiques de cicatrisation.

Phase de détersion (5 jours) : libération par les GB


de substances recrutantes et lysantes.
Phase de bourgeonnement (21 jours) : reconstruction
du tissu cutané par les cellules épithéliales, les
fibroblastes et les cellules endothéliales.
Phase de constitution de la cicatrice : épidermisation
et maturation de la cicatrice (6 mois à 2 ans).
Troubles de cicatrisation
• = 2ème profond et troisième degré.

• Hypertrophie cicatricielle, cicatrice hyper pigmentée


• Cicatrices chéloïdes
• Congestion (accumulation de sang)
• Rétraction cicatricielle/Brides (disparition des fibres
élastiques).
• Retards de cicatrisation (pb nutritionnels, infectieux,
douleurs neuropathiques, fragilité)
Les fonctions de la peau

• Protection : UV, germes, traumatismes.


• Sensorielle : perception douloureuse et
sensibilité.
• Thermorégulation
• Métabolique : sécrétion de la sueur, vitamine D.
• Mécanique : souplesse, possibilité de mvt.
• Organe de relation : échanges, culture,
communication.
• Esthétique.
Physiopathologie (détails)
• Réaction locale : Perte liquidienne +++
– Oedème.
– Exsudat.
– Perméabilité capillaire  Hypovolémie
– Inflammation. Fuite plasmatique max au
cours des 12 premières
heures
• Réaction générale:
- Fuite de calories, augmentation du métabolisme
basal, risque de dénutrition, frein à la cicatrisation.
- Déshydratation, hyponatrémie, acidose,
hyperkaliémie, anémie, tb de la coagulation.

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