aveu
aveu
n.m.AVEU
(a-veu, au plur. a-veû, la prononciation étant comme dans affreux) s. m.SYNONYME
- AVEU, CONFESSION. Aveu est plus général que confession ; il s'applique à tout ce que l'on avait le dessein de cacher, bon ou mauvais. La confession ne s'applique qu'au mal, à un tort, à un méchef. Aussi la torture, la menace arrachent non une confession, mais des aveux.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Et en tel cas, est il bon as tenans, qu'il ne facent nus aveus ; car il pourroient perdre [BEAUMANOIR, XLV, 4]
- XVe s. Advint que aulcuns larrons bourguignons sans maistre ne adveu, se mirent sur les champs [J. DE TROYES, Chron. 1474]
- XVIe s. Sans l'adveu de nostre volonté [MONT., I, 98]Le seigneur et le vassal sont tenus reciproquement s'entre-communiquer, de bonne foi, leurs aveus, denombremens et autres lettres ; ou s'en purger par serment [LOYSEL, 593]Un seigneur ne peut contraindre son vassal de bailler aveu [état, dénombrement de ce qu'il avoue tenir de lui] plus d'une fois en sa vie [ID., 599]Pour simples meubles, on ne peut intenter complainte ; mais en iceux, echet aveu [revendication] et contre-aveu [ID., 754]Ilz demandoient en courroux à Phoebidas par commandement et adveu de qui il avoit fait ceste surprise [AMYOT, Agésil. 38]
ÉTYMOLOGIE
- À et vœu (voy. AVOUER). La série des sens est : action de vouer, et proprement, de vouer service féodal ; puis approbation ; puis reconnaissance de ce qui est dû ; et finalement confession.
aveu
Il se dit particulièrement, en termes de Jurisprudence, de la Reconnaissance que fait une partie du droit prétendu par son adversaire. L'aveu d'une dette. Aveu judiciaire, extrajudiciaire.
Il se dit aussi du Témoignage qu'on rend de ce qu'un autre a dit ou fait. C'est lui qui a le mieux parlé, de l'aveu de tout le monde.
Il désigne encore l'Approbation, le consentement, l'agrément qu'une personne supérieure donne à ce qu'un inférieur a fait ou a dessein de faire. Je ne veux rien faire sans votre aveu. Il a entrepris cela de votre aveu. Il a l'aveu de ses parents pour son mariage.
En termes de Droit féodal, il signifiait Acte qu'un vassal était obligé de donner à son seigneur et par lequel il avouait, reconnaissait tenir de lui tel ou tel héritage.
Il désignait aussi l'Acte par lequel un seigneur avouait, reconnaissait quelqu'un pour vassal ou un vassal quelqu'un pour seigneur.
Un homme sans aveu signifiait Celui qui, n'ayant point été reconnu pour vassal par un seigneur, ne pouvait réclamer sa protection. Il signifie aujourd'hui Celui que personne ne veut reconnaître, homme qui n'a ni feu ni lieu.
aveu
Aveu, voyez Adveu.
aveu
AVEU, s. m. [2 br. A-veu. Plur. aveux, 2e lon. a-veû. Devant une voyelle, a-veûz.] 1°. Reconnoissance verbale, ou par écrit, qu'on a faite de quelque chôse. — Il difère de la confession, dit l'Ab. Girard, en ce que celle-ci tient un peu de l'acusation, et que l'autre supôse l'interrogation. En confession on s'acûse soi-même; en avouant, on répond à celui qui nous interroge. On avoûe ce qu'on a eu envie de cacher: On confesse ce qu'on reconait avoir eu tort de faire. "La question fait avouer le crime: le repentir le fait confesser: on avouë la faute qu'on a faite: on confesse le péché dans lequel on est tombé.
2°. Aprobation, Consentement. "Je ne veux rien faire sans votre aveu. "Il a l'aveu de ses parens pour son mariage. = 3°. De l'aveu de, ou de son aveu, a ce 2d sens; Je l'ai fait de votre aveu, de l'aveu de mon père. Il signifie aussi, Témoignage et opinion: "Il a très-bien réussi, de l'aveu de tout le monde.
Homme sans aveu; vagabond, qui n'a persone de qui il se réclame.
aveu
aveu
Geständnis, Beichte, Bekenntnis, Eingeständnisconfession, admission, acknowledgement, avowalbekentenis, erkenning, toestemmingהודאה (נ), התוודות (נ), וידוי (ז), הִתְוַדּוּת, וִדּוּיtunnustusgyónásconfessioneikrar, itiraf (avø)nom masculin pluriel aveux
reconnaître un acte Le criminel est passé aux aveux.
aveu
[aveux] (pl) [avø]J'ai un aveu à vous faire → I have a confession to make.
faire l'aveu de qch → to confess to sth
de l'aveu de → according to aveux