Mystères et poétique de la maison, de l'espace et du temps. Manoel de Oliveira est sans doute le meilleur conteur du cinéma : on n'est pas nécessairement en accord avec ce qu'il raconte, mais on ne peut qu'être d'accord avec la façon dont il raconte ses histoires, qui transforme chaque élément du réel en conte (conte de fées ou conte d'horreurs), travaillé par des traces du passage du temps. Il suggère toujours deux manières de le regarder et de l'écouter,…
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Death's Glamour 2007
Le Prestige de la mort marque peut-être l’apogée de la conception moullétienne du comique tiré de la tragédie. Une tragédie fictionnelle et fictive, concoctée avec les moyens les plus artisanaux - des effets spéciaux du cinéma des premiers temps, un bouquin de Thomas Hardy à milles usages, un parasol Miko qui porte les mêmes couleurs que Moullet-Duport-Anxionna, des poulets et des oeufs de “France d’oeufs”, etc.. Mais aussi une tragédie pure voire mystique, qui traite frontalement la vieille question de…
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It's Not Me 2024
Le cinéma peut-il pardonner ? Hanté par un sentiment de culpabilité sincère en introspectant son propre travail d'images depuis Annette, Carax réfléchit sur le cinéma à travers des archives filmiques et les actualités politiques (contrairement à Godard qui réfléchit sur la politique à travers des moyens cinématographiques), ce qui aboutit, me semble-t-il, à un certain sentiment d'impuissance face à l'enfance révolue du cinéma et aux événements qui nous échappent. Est-ce sa réponse implicite à la question "où en es-tu, Leos Carax" ?
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Class of Struggle 1969
Un film aussi simple que la vérité qu'il met en lumière : les discours militants, le cinéma politique et les jeux de formes cinématographiques ne sont point l'apanage d'une poignée de cinéastes intellectuels. "Le cinéma n'est pas la magie, c'est une technique et une science mises au service d'une volonté : la volonté qu'ont les travailleurs de se libérer". Une des plus belles séquences d'ouverture et une des meilleures expériences collectives et communistes dans l'histoire du cinéma, comme une version 1968 de ce qu'a présenté Jacques Rancière dans La Nuit des prolétaires.
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