Une cinquantaine de sites troglodytiques du Bassin de Brive répartis sur une dizaine de communes sont référencés dans des monographies anciennes de la seconde moitié du 19e siècle. Si certains marquent le territoire encore aujourd’hui et...
moreUne cinquantaine de sites troglodytiques du Bassin de Brive répartis sur une dizaine de communes sont référencés dans des monographies anciennes de la seconde moitié du 19e siècle. Si certains marquent le territoire encore aujourd’hui et sont parfois enregistrés dans la Carte Archéologique nationale, d’autres ont été oubliés, et par la communauté scientifique, et par les habitants. L’objectif de la prospection de 2018 a été de localiser, cartographier et documenter (fiches d’enregistrement, photos) ces ensembles troglodytiques en intégrant à la recherche des personnes qui connaissent leur localisation et par l’enquête orale. L’accent a été porté sur les sites qui se composent de cavités multiples et non sur la prospection exhaustive de territoire communaux. En outre, les abords de grands sites ont été prospectés tels que ceux des sites de Laumont, de Siorat (commune de Brive-la-Gaillarde) et de Veyssel (commune de Turenne) par exemple afin de mettre au jour des cavités qui pourraient leur être associés ou des sites de moindre importance. Au total, une petite vingtaine de sites ont été cartographiés, photographiés et documentés selon le protocole établi. Dans certains cas, la totalité des cavités n’a pu être visité ou bien l’accès n’a pu être trouvé en raison de la situation des cavités en altitude sur la falaise. Par exemple, les cavités du site de Mourajoux à Noailles ne sont ni accessible par le pied de la falaise ni par le haut (comme cela semble être encore le cas au 19e siècle). La documentation n’a donc pas pu être réalisée de manière complète. De plus, les abords de certains sites ont été livrés à l’abandon comme à Siorat (commune de Brive) où les zones de friches ont gagné du terrain, ce qui a rendu la progression difficile. Les cavités qui composent les sites totalisent un nombre variable. Ils se composent d’une seule cavité, à moins d’une dizaine jusqu’à plus de 80 pour le site de Lamouroux (commune de Noailles). Ce dernier, sur lequel des sondages programmés avaient pu être réalisés à deux reprises (2000 et 2015) a subi un effondrement partiel le 31 décembre 2015, compromettant pour une certaine durée les recherches de terrain. La zone effondrée ainsi que le cône d’éboulis ont pu être relevés par la cellule-drône de la DRAC Nouvelle-Aquitaine au mois de novembre. Des orthophotogrammétries ainsi qu’un levé en 3D ont été produits. En plus de livrer un état actuel du site, la documentation établie permettra de poursuivre les prescriptions archéologiques qui doivent accompagner la sécurisation de la falaise. En outre, les relevés vont rendre possible la poursuite des réflexions a minima sur Lamouroux. L’effondrement a, par exemple, révélé la présence d’un muret ainsi que de pierres taillées matérialisant un front de façade. La découverte est suffisamment rare pour être soulignée car la présence de construction se limitait jusqu’alors à quelques blocs maçonnés au mortier dans une zone peu accessible du Secteur 1. Les sites (El Roc negre et Mourajoux (Noailles) qui se trouvent, comme Lamouroux, dans la vallée du ruisseau de Combe-Longue ont bénéficié d’une attention particulière en raison d’un possible lien avec ce grand site, comme leur position le suggère. Le repérage d’autres sites reste à achever en 2019. Les occupations qu’il reste à identifier se composent essentiellement d’une seule cavité bien que trois sites présentés comme « à cavités multiples » se trouvent sur la commune de Saint-Viance et de Brive. L’objectif de l’année 2019 est donc de terminer le recensement des occupations troglodytiques du bassin de Brive ainsi que d’établir la documentation qui n’a pu être réalisée sur certains ensembles en 2018. En fonction des résultats de cette première étape, l’étude spécifique de certains ensembles pourra être engagée sans pourtant négliger l’étude spatiale.