Voir aussi : päin

Étymologie

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Du moyen français pain, de l’ancien français pain, pan, du latin panem, accusatif singulier de panis (« pain »). Le pain désigne dès l’origine le résultat de la cuisson de la matière panifiable, c’est-à-dire une pâte levée à base de farine et de levain. Aussi dès le XIIe siècle, il existe une grande diversité de formes de pains, à savoir les boules, les boulots, les ficelles, les épis, les tourons, les bâtards, les fougasses, les saucisses ou saucissons, les baguettes, etc.

Nom commun

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Singulier Pluriel
pain pains
\pɛ̃\
 
Différentes sortes de pain. (1)

pain \pɛ̃\ masculin

  1. (Indénombrable) Pâte cuite au four, à base de farine, d’eau et de levure de boulanger ou de levain.
    • Sophie emportait dans un petit panier du pain, qu’elle émiettait aux poules. — (Comtesse de Ségur, Les Malheurs de Sophie)
    • […], voilà vingt ans que ça durait ; tout en piochant ferme, et en ne vivant que de pain et de pommes de terre, il avaient pu, tout juste, payer les intérêts et les frais de renouvellement. — (Émile Thirion, La Politique au village, page 325, Fischbacher, 1896)
    • Il trempait son pain dans sa soupe et il en mordait d’énormes bouchées, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 246 de l’édition de 1921)
    • Zaheira disparut vers la cuisine, revint avec des plats alléchants, disposa gentiment l’eau et le pain sur la table. — (Out-el-Kouloub, « Zaheira », dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
    • Le pain joue tant de rôles ! Nous avons appris à reconnaître, dans le pain, un instrument de la communauté des hommes, à cause du pain à rompre ensemble. Nous avons appris à reconnaître, dans le pain, l’image de la grandeur du travail, à cause du pain à gagner à la sueur du front. Nous avons appris à reconnaître, dans le pain, le véhicule essentiel de la pitié, à cause du pain que l’on distribue aux heures de misère. La saveur du pain partagée n’a point d’égale. […] Il est du pain comme de l’huile des lampes à huile. Elle se change en lumière. — (Antoine de Saint-Exupéry, Pilote de guerre, XXIV, 1942)
    • Le pain à mie compacte et bise, à la croûte épaisse couleur de couque, sent la farine honnête. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • — L’odeur de ce bon pain me remplit de bonheur
      Debout de bon matin, promesse d’un grand cœur.
      — (Case départ, 2011)
  2. (Boulangerie) Morceau de pain considéré en tant qu’unité de cuisson ou de vente, en général sous une forme définie : une baguette de pain, un pain de campagne, un pain azyme, …
    • On en sort le plus souvent avec de gros pains d'un kilo ou des miches qu'on conserve. Pour nous, le luxe c'était la baguette ou la ficelle qu'on achetait exceptionnellement et qu'on ne trouvait pas d'ailleurs tout les jours, […]. — (Jacqueline Roux, Jhroe, Société des Écrivains, 2008, page 97)
  3. (En particulier) (Paris) Baguette de 400 grammes (le terme baguette étant dans ce cas réservé à la baguette de 250 grammes).
    • Donnez-moi un pain s’il vous plaît.
  4. (Par extension) Tout objet qui prend la forme d’un pain.
    • La préparation du pain de poisson, pour laquelle des brevets ont été pris en France en 1870, est malheureusement peu pratiquée jusqu’ici. — (Albert Seigneurie, Dictionnaire encyclopédique de l’épicerie et des industries annexes, 1904)
    • Muni même d’un pain de savon, il prit, sur le bord d’un cours d’eau, hors la ville, son premier bain depuis seize mois. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 421 de l’édition de 1921)
    • Entre Yari et Sissy, dans une savane immense de gamba, nous avons croisé, ce matin, quatre Manga menant à Kano dix ânes chargés de pains de sel et de couffins de natron — une production de ce pays très particulier où abondent les mares salines. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 32)
  5. (Par extension) Nourriture, moyens de subsistance.
    • M. Fabre représentait l’Honneur, la Loyauté, la Probité, la vie régulière et laborieuse, le livret de Caisse d’Épargne, le pain gagné à la sueur d’un front d’exploité, — bref tout ce que les bourgeois proclament des lèvres comme des vertus civiques. — (Émile Armand, La revanche des "bandits tragiques", dans Les réfractaires, no 2, février-mars 1914)
  6. (Familier) Coup de poing.
    • L'homme s'est débattu sous moi comme un démon, j'ai même encaissé dans la bagarre un bon pain sur la gueule. — (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 184)
    • Tu sais que ça lui va bien, un pain dans la gueule à ce nœud coulant ? — (Frédéric Dard (San-Antonio), Les huîtres me font bâiller, Fleuve Noir, 1995, page 96).
  7. (Musique) (Argot) Erreur grossière, fausse note, couac.
  8. (Argot militaire) Jour de prison[1].

Synonymes

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Dérivés

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Apparentés étymologiques

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Proverbes et phrases toutes faites

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  pain figure dans les recueils de vocabulaire en français ayant pour thème : farine, pain.

Traductions

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Prononciation

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  • La prononciation \pɛ̃\ rime avec les mots qui finissent en \pɛ̃\.
    • France (Paris) : écouter « pain [pæ̃] »
    • France : écouter « pain [pæ̃] »
    • France (Paris) : écouter « pain [pã] »
    • France (Paris) : écouter « pain [pã] »
    • France (Paris) : écouter « pain [pã] »
    • France (Paris) : écouter « pain [pã] »
    • France (Paris) : écouter « pain [pã] »
    • (Région à préciser) : écouter « pain [pã] »
    • France (Paris) : écouter « pain [pã] »
    • France (Lyon) : écouter « pain [pæ̃] »
    • France (Vosges) : écouter « pain [pæ̃] »
    • France (Lyon) : écouter « pain [pæ̃] »
    • France (Vosges) : écouter « pain [pã] »
    • France (Cesseras) : écouter « pain [pæ̃] »
    • France : écouter « pain [pã] »
    • Suisse (Lausanne) : écouter « pain [pã] »
    • Canet-en-Roussillon (France) : écouter « pain [⸨p⸩ã] »
    • Saint-Nazaire (France) : écouter « pain [pæ̃] »
    • Abidjan (Côte d'Ivoire) : écouter « pain [pɛ̃] »
  • Français méridional : [pɛŋ]
    • France (Avignon) : écouter « pain [pɛ̃ŋ] »
    • France (Pyrénées-Orientales) : écouter « pain [pɛ̃ŋ] »
  • Canada : [pẽ]

Homophones

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Anagrammes

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Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi

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  • pain dans le recueil de citations Wikiquote  
  • Pain sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références

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Étymologie

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(Vers 980) pan. Du latin panis.

Nom commun

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pain *\Prononciation ?\ masculin

  1. Pain.

Dérivés

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Dérivés dans d’autres langues

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Références

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Étymologie

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De l’ancien français paine, peine (« douleur, peine »), du latin poena (« peine »).

Nom commun

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Singulier Pluriel
pain
\peɪn\
pains
\peɪnz\

pain \peɪn\

  1. Douleur, souffrance.
    • I feel your pain.
      Je ressens ta douleur.
  2. Inconfort.
  3. Sacrifice.
  4. Tristesse d’une certaine situation.
  5. (Familier) (de pain in the neck) Personne ennuyeuse, un boulet.
    • He is a real pain.
      C’est un vrai boulet.
  6. (Au pluriel) Grand soin.
    • He took pains to ensure that each guest would feel comfortable.
      Il prit grand soin de s’assurer que chaque invité se sentît à l’aise.

Dérivés

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Temps Forme
Infinitif to pain
\peɪn\
Présent simple,
3e pers. sing.
pains
\peɪnz\
Prétérit pained
\peɪnd\
Participe passé pained
\peɪnd\
Participe présent paining
\ˈpeɪ.nɪŋ\
voir conjugaison anglaise

pain \peɪn\

  1. Faire mal, peiner, faire de la peine.
    • It pains me to say this.
      Ça me fait mal de dire cela.
      Ça me peine de dire cela.

Prononciation

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Homophones

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Voir aussi

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Forme de nom commun

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pain \Prononciation ?\ féminin

  1. Pluriel de paine.

Forme de nom commun

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pain

  1. Forme possessive à la deuxième personne du singulier de pai.

Prononciation

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  • Dialecte du bas Kuskokwim : [pain]