Chapitre 1 Le Risque Et La Sécurité Biologiques
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2. La médecine du travail
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Université Oran 2/Mohamed Ben Ahmed
Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle / Département : Sécurité Industrielle & Environnement
Filière : Sécurité Industrielle et Environnement (Promo Master 2)
Sécurité Biologique, Chimique, Nucléaire et Radioactive (SBCNR)
Par Dr Ch. HEBBAR
Soit de créer et de participer à la création d'un service inter-organismes de médecine du
travail sur une base territoriale ;
Soit d'établir une convention avec le secteur sanitaire ;
Soit d'établir une convention avec toute structure compétente en médecine du travail ou
tout médecin habilité.
Le médecin du travail est le conseiller de l'organisme employeur, il dispose du libre
accès à tous les lieux de travail. Il peut faire effectuer des examens complémentaires ou avoir
recours à un spécialiste. Il participe aussi aux travaux des organes légalement constitués au
sein de l'organisme employeur pour toutes les questions relatives à l’hygiène, à la sécurité et
à la médecine du travail.
4. Un Règlement intérieur
Chaque organisme employeur occupant Vingt travailleurs et plus est tenu d'élaborer
un règlement intérieur qui fixe obligatoirement les règles relatives à l'organisation technique
du travail, à l'hygiène, à la sécurité et à la discipline.
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1.2 Droits et obligations de l’Employé
1.2.1. Les droits de l’employé
Remarque :
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2.1 Définitions
Les agents biologiques sont des êtres vivants microscopiques, invisibles à l’œil nu,
présents chez tous les êtres vivants et dans l’environnement. Ils sont indispensables à la vie
dont la plupart sont inoffensifs pour l’homme mais certains peuvent être à l’origine de
pathologies et sont donc responsables de maladies infectieuses.
Selon la CE, le risque biologique est le résultat d'une exposition à des micro-organismes
susceptibles de provoquer une infection, une allergie ou une intoxication. Il est
essentiellement lié à la manipulation de produits biologiques et des cultures contaminées par
des agents infectieux : bactéries, champignon, parasites, prions, virus dont ceux responsables
de fièvres hémorragiques.
Les risques biologiques sont des infections ayant pour origine des microorganismes
pathogènes (bactéries, virus et parasites) rencontrés en milieu professionnel (Margossian,
2006). Plus de 15% des travailleurs se déclarent exposés à des agents biologiques dans le cadre
de leur activité, ce qui représente plus de 2,6 millions de travailleurs (INRS, 2008).
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Exemples :
Hépatites, la rage : Maladie Professionnelle d’origine virale.
Le charbon (Anthrax), la tuberculose : Maladie Professionnelle d’origine bactérienne.
Mycose cutanée (orteils, cuir chevelu) : Maladie Professionnelle d’origine mycélienne.
Hépatite amibienne et les parasitoses : Maladie Professionnelle d’origine parasitaire.
2.2.1 Bactéries
Ce des microorganismes unicellulaires sans noyau (dont le génome est constitué
d'ADN) avec un seul chromosome et des plasmides.
Les symptômes d'une infection bactérienne sont similaires à ceux observés lors d'une
infection virale (éruption cutanée, toux, écoulement nasal, larmoiement, fatigue, nausée,
fièvre et douleurs musculaires). Les infections bactériennes sont traitées par antibiotiques.
Exemple : Le charbon, la tuberculose
2.2.2 Virus
Ce sont des particules microscopiques infectieuses possédant un seul type d'acide
nucléique (ADN ou ARN) qui ne peuvent se répliquer qu'en pénétrant dans une cellule et en
utilisant sa machinerie cellulaire, les dénaturer et les détruire en introduisant leurs propres
gènes. Ils sont éliminés par les urines, les selles et la salive. Les ATB n’ont pas d’effets sur eux.
Exemple : Les hépatites, la rage, les kérato-conjonctivites virales, constituent les Maladies
Professionnelles d’origine virale.
Ce sont des microorganismes végétaux pouvant être composés d'une cellule (par
exemple les levures) ou de plusieurs cellules (par exemple moisissures).
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2.2.4 Parasites
Ce sont des microorganismes vivant à l'intérieur et aux dépens d'un organisme d’une
autre espèce
Exemple : poux, ténias
2.2.5 Prions
Groupe 1 : L’agent biologique n’est pas susceptible de provoquer une maladie chez l’homme.
Groupe 2 : L’agent biologique peut provoquer une maladie chez l’homme et constituer un
danger pour les travailleurs. Sa propagation dans la collectivité est improbable ; il existe
généralement une prophylaxie ou un traitement efficace.
Exemple : Virus de la grippe
Groupe 3 : L’agent biologique peut provoquer une maladie grave chez l’homme et constituer
un danger sérieux pour les travailleurs. Il peut présenter un risque de propagation dans la
collectivité, mais il existe plus au moins une prophylaxie ou un traitement efficace.
Exemple : Virus d’Immunodéficience Humaine (VIH).
Groupe 4 : L’agent biologique provoque des maladies graves chez l’homme et constitue un
danger sérieux pour les travailleurs : il peut présenter un risque élevé de propagation dans la
collectivité ; il n’existe généralement ni prophylaxie ni de traitement efficace. Ce groupe ne
contient ni bactéries, ni parasites, mais uniquement des virus.
Exemple : Variole
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3 Grave Modéré + +
4 Grave Grave endémicité 0 0
2.4.3 La transmission
En milieu professionnel, la transmission peut se faire par voie aérienne (inhalation),
par contact avec la peau ou les muqueuses, par inoculation (accident, morsure ou piqûre
d’insecte) ou par voie digestive.
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Les principales sources de contamination sont le sang et les produits biologiques
contaminés. On distingue les voies suivantes :
- Voie cutanée ou percutanée : soit par piqûre lors de l’utilisation d’aiguille pour injections ou
par coupure avec le matériel tranchant, soit à la suite de projection de sang ou autre liquide
biologique sur une peau lésée du soignant.
- Voie respiratoire ou aérienne à partir des aérosols.
- Voie conjonctivale, par projection de matériel contaminé dans l’œil.
- Voie orale (ou par ingestion) qui résulte du non-respect de certaines règles élémentaires
dans les établissements de santé (pipetage à la bouche dans le laboratoire, alimentation ou
tabagisme dans les lieux de travail), mais aussi du port des mains souillées à la bouche.
Selon l’agent biologique en cause, les principales répercussions sur la santé sont très
variables dans :
-leur localisation (lésion cutanée, pneumonie, ictère ou jaunisse),
-leur gravité (simple fièvre, complications cardiaques ou pulmonaires pouvant entrainer la
mort) ou,
-leur temps d’apparition (quel que heures, jours ou mois).
Nous ne sommes pas tous égaux face au risque infectieux, on peut développer une
infection après une contamination ou en cas de baisse de l’immunité (VIH, grossesse,
traitement après greffe d’organe).
Les allergies (ou les réactions d’hypersensibilité) sont dues à une défense immunitaire
trop importante. Ces réactions sont dues à la présence dans l’organisme d’un allergène
pouvant provenir d’un agent biologique.
Le seuil de déclenchement de ces effets est très variable d’un individu à un autre, et
pour un même individu au cours du temps.
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Exemples : Rhinite, asthme.
En milieu professionnel, tout salarié peut être exposé à des mycotoxines ou des
endotoxines.
Les mycotoxines sont produites par des moisissures dans certaines conditions de
température et d’humidité. Certaines mycotoxines peuvent entrainer directement des
cancers.
Les endotoxines sont des composants de la paroi des bactéries (Gram négatif), libérées
lors de la division cellulaire et lors de la mort des bactéries. Leurs effets sont complexes :
-fièvre passagère accompagnée de courbatures ressemblant à un début d’état grippal.
-atteinte broncho-pulmonaire pouvant devenir chronique (évolution possible vers une
insuffisance respiratoire).
-manifestations digestives (nausée, diarrhée) rattachées à une exposition massive par
inhalation en particulier dans le traitement des eaux usées et des déchets.
Un cancer est une tumeur maline formée par la multiplication désordonnée des
cellules. Certaines infections lorsqu’elles sont chroniques peuvent devenir cancérogènes. Par
exemple les infections chroniques par les hépatites B et C évoluent vers un cancer du foie.
La liste européenne des produits classés CMR ne contient pas d’agents biologiques
mais le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) définit cinq catégories de
cancérogènes :
Groupe 1 : l’agent biologique est cancérogène pour l’homme
Exemple : Virus de l’Hépatite B ou C
Groupe 2 A : l’agent est probablement cancérogène pour l’homme
Exemple : Infection à Clonorchis sinensis (ver plat parasite des mammifères). Chez l'homme, il
est à l'origine de la distomatose hépatique.
Groupe 2 B : l’agent peut être cancérogène pour l’homme
Exemple : VIH
Groupe 3 : l’agent est inclassable quant à sa cancérogènicité pour l’homme.
Exemple : Toxines de Fusarium.
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Groupe 4 : l’agent n’est probablement pas cancérogène pour l’homme.
2.6.1.1 La tuberculose :
Certaines études montrent que l’incidence de la tuberculose est quatre fois plus
importante chez le personnel de soins travaillant dans un hôpital et cinq fois plus importante
chez le personnel de soins travaillant dans un hôpital de phtisiologie que chez la population
générale .
2.6.1.2 La brucellose :
Elle est due aux bactéries du genre Brucella ; elle touche environ 5000 personnes par
an. Des cas de brucelloses professionnelles ont été décrits chez les personnels de laboratoire
de bactériologie.
2.6.1.4 La listériose :
La bactérie peut être isolée dans les sécrétions vaginales, mais aussi dans les selles de
patients porteurs asymptomatiques, là encore des mesures prophylactiques particulières
seront prises pour les femmes enceintes (port de gants, blouses).
1. L’hépatite virale A :
Elle est due à un virus à ARN appartenant à la famille des entérovirus. C’est un virus
très résistant à la température ambiante et aux agents chimiques habituels. L’incidence de
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l’hépatite A est variable d’une région à l’autre et beaucoup plus élevée dans les pays en voie
de développement,
2. L’hépatite virale B :
La transmission de l’hépatite B peut se faire par voie parentérale, parfois fœto-
maternelle, aussi par voie orale (ou le risque soit très inférieur). L’exposition au virus de
l’hépatite B (VHB) est un risque sérieux dans les professions de santé que dans la population
générale.
3. L’hépatite virale C :
Le risque de contamination par le virus de l’hépatite C (VHC) doit être envisagé, auprès
de tout AES, le nombre de personnes infectées par le VHC et le taux de transmission après
accident sont plus importants que pour le VIH,
4. L’hépatite virale E :
C’est une maladie à transmission oro-fécale, un risque transfusionnel très faible est
maintenant reconnu. Des études ont décrit des cas de contamination professionnelle pour les
membres du personnel de santé.
On estime que 35 millions de personnes sont contaminées par le VIH dans le monde et
c’est en Afrique que la situation est la plus grave.
En milieu de travail, le risque de transmission est limité aux cas de piqûres ou coupures
accidentelles avec du matériel souillé (agents de nettoyage et d’entretien ramassant des
seringues abandonnées).
A l’échelle mondiale, 286 cas d’infection à VIH d’origines professionnelles ont été
cumulés en fin 1997. Le nombre de cas le plus important a été observé dans les zones à haut
risque.
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Probabilité R = f (P, C) Conséquences
Eventualité qu'un événement gravité d'un événement survienne
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-Assurance : processus de vérification, Systématique du système au moyen d’audit et
d’inspection.
-Amélioration : fixer et atteindre des buts en matière de gestion du risque fondés sur les
feedback internes et externes.
La sécurité au travail partage avec la sécurité industrielle des aspects communs dans
le sens où elles font toutes les deux références à des notions telles que le risque, le danger, la
prévention, la protection mais aussi la responsabilité et l’assurance. Elle est de l’ordre de la
protection et de la prévention des accidents et des maladies dans le monde professionnel. De
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plus, la sécurité au travail est intimement liée à une situation de travail qui permet de décrire
le travail à réaliser, les missions à remplir en termes de tâches et d’activités. La situation de
travail permet de décrire également le poste de travail et son environnement professionnel.
La sécurité industrielle est l’ensemble des méthodes ayant pour objet de supprimer,
ou du moins minimiser, les conséquences des défaillances ou des incidents, dont un dispositif
ou une installation peuvent être l’objet, conséquences qui ont un effet destructif sur le
personnel, le matériel ou l’environnement.
La sécurité des systèmes est définie comme l’absence de risques inacceptables. Cette
définition repose sur la notion de risque et la sécurité des systèmes n’est atteignable que par
le biais d’un processus de réduction du risque.
La sécurité biologique (Biosafety) consiste dans la mise en œuvre d’un certain nombre
de principes, de techniques et de pratiques de confinement visant à prévenir le risque
accidentel d’exposition du personnel à des agents pathogènes ou à des toxines, ou encore de
libération de telles substances.
La sûreté biologique (Biosecurity) consiste dans la mise en place d’un certain nombre
de mesures d’ordre administratif et de gestion du personnel, en vue de réduire le risque de
perte, de vol, d’utilisation à mauvaise instruction, de détournement ou de libération délibérée
d’agents ou de toxines. Elle vise la protection, le contrôle et la responsabilisation pour le
matériel biologique précieux dans les laboratoires, afin d'en réserver l'accès et d'éviter les
pertes, vols, utilisations abusives, détournement ou disséminations délibérées.
La sécurité biologique vise à protéger les êtres humains et l’environnement des effets
des agents biologiques alors que la sûreté biologique consiste à protéger les agents
biologiques contre ceux qui voudraient les utiliser dans l’intention de nuire.
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La planification et la mise en œuvre d’un plan de sécurité biologique des laboratoires
doivent être adaptées à la nature de chaque établissement, aux types de recherches et de
diagnostics effectués, et à l’environnement local. Pour cela, il est nécessaire :
Le plan de sécurité biologique des laboratoires doit porter sur les facteurs suivants :
-Protection matérielle ;
-Pertinence et fiabilité du personnel ;
-Responsabilisation relative aux agents pathogènes ;
-Intervention en cas d’incident ou d’urgence.
1. Protection matérielle
L’évaluation des risques liée à la protection matérielle doit inclure tous les niveaux de
l’examen de la sécurité biologique des laboratoires : sûreté du périmètre, sûreté de
l’établissement, sûreté des laboratoires et sûreté propre aux agents pathogènes, et on doit y
souligner les procédures visant à protéger l’endroit, par exemple, accès par carte, claviers
numériques, verrous de sécurité, etc.
Tous les laboratoires doivent adopter des pratiques de biosécurité dans le but de
réduire les possibilités d’entrée non autorisée sur les lieux, dans les endroits réservés aux
animaux et à l’entreposage ainsi que l’enlèvement non autorisé de matières infectieuses de
l’établissement.
La vérification des références et des autorisations de sécurité peut être exigée avant
que l’accès aux installations soit autorisé aux employés.
L’utilisation d’insignes d’identité avec photo pour les employés et d’insignes temporaires pour
les visiteurs accompagnés, peuvent permettre d’identifier les personnes à autorisation
d’entrer dans les zones réglementées.
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L’accès aux installations réservées aux agents pathogènes et à l’entreposage est limité
aux utilisateurs et aux personnes légitimes seulement.
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