Comprendre Les Causes de La Crise Des Subprimes - Comprendre Ses Conséquences Sur L'activité Économique Mondiale - Réaliser Un Schéma D'implication
Comprendre Les Causes de La Crise Des Subprimes - Comprendre Ses Conséquences Sur L'activité Économique Mondiale - Réaliser Un Schéma D'implication
Comprendre Les Causes de La Crise Des Subprimes - Comprendre Ses Conséquences Sur L'activité Économique Mondiale - Réaliser Un Schéma D'implication
Note : « GA en % »
signifie « glissement
annuel en
pourcentage », c'est-
à-dire évolution de
date à date. « G » et
« D » renvoient
respectivement à
l'échelle de « gauche
» et de « droite » du
graphique.
Source : Patrick
Artus, « Sans
stabilisation des prix
de l'immobilier,
impossible d'éviter la
déflation aux États-
Unis », Special
Report, Natixis, n°
136 , 27 avril 2009
.
1. Décrire – Présentez l’évolution des ventes de maisons aux Etats-Unis de 1988 à 2009.
2. Lire - Quel a été le taux de croissance des prix de l’immobilier aux Etats-Unis
en 2005 ? Et en 2009 ?
Source : Cabinet d’avocats GIDE, Euroclear ;Crédit : Fanny Lothaire et Loup Besmond de Senneville.
1. Lire - Que symbolise le sens des flèches ?
2. Définir - En étudiant les étapes 2 et 3 ci-dessus, définir la titrisation.
3. Expliquer - Que se passe-t-il si l’emprunteur ne peut pas rembourser son emprunt à la banque ?
http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-economique/video/VDD08002147/portrait-d-une-victime-des-subprimes-aux-usa.fr.html
C’est un taux révisable à la date anniversaire du prêt et indexé sur un indice en général l'Euribor, qui
correspond au prix auquel les banques se prêtent de l'argent à court terme sur le marché monétaire.
Endettement à taux variable gagé sur la valeur de la maison – hausse des taux (le taux passe de 8 à 10%) –
hausse des remboursements (les remboursements passent de 500 à 700 dollars par mois alors qu’elle ne
perçoit qu’une pension d’invalidité) – impossibilité de rembourser – mise en vente de la maison (qui ne
couvrira pas le montant du prêt puisque le marché immobilier s’est effondré. Dans l’exemple ce que doit la
propriétaire correspond à deux fois l’équivalent de la maison). Ce fut la situation de 2 millions d’américains
Parce que ça permet de financer des projets (aux USA les études par exemple « sans la dette pas d’étude et
pas de travail »), de réaliser aujourd’hui des achats en biens d’équipements ménagers (dans l’exemple,
Cynthia dispose de multiples cartes de crédit). Dans les années 80 les banquiers inventent toutes sortes de
nouvelles formules de crédit et l’endettement devient un signe d’ingéniosité et d’esprit d’entreprise.
« L’endettement c’est génial, ça rapporte même de l’argent ».
Cynthia achète un appartement dont la valeur est multipliée par deux en quelques années. Elle le revend, fait
une confortable plus value, rembourse son premier emprunt et réemprunte une plus grosse somme pour
acheter un plus grand appartement d’autant plus que les taux d’intérêt sont bas. Et peu après, sur le papier la
valeur de son appartement a triplé. Tout le monde étant persuadé que les prix vont monter : ça monte (=
bulle spéculative). Mais ensuite les remboursements augmentent du fait des taux variables, entre 2004 et
2007 le taux est multiplié par 4. Elle ne peut donc plus rembourser. Le banquier lui demande de vendre mais
des milliers d’autres ménages sont dans la même situation, la bulle éclate et les prix s’effondrent.
3. Les principales victimes de la crise des subprimes sont-elles des « Joyce » ou des « Cynthia » ?
Les principales victimes de la crise des sub primes sont des Joyce. En effet, « un crédit subprime est un
crédit à risque, à opposer à un crédit classique (prime). Il est dit "à risque" parce que consenti à des ménages
dont la solvabilité est très faible. Tellement, en fait, qu'ils ne peuvent résolument pas accéder à un crédit
classique. Pour compenser ce risque, les organismes prêteurs, souvent spécialisés dans ce créneau, posent
donc deux conditions aux souscripteurs de subprimes : des taux d’intérêt élevés et évolutifs et une garantie
sur le bien immobilier acquis par ce crédit. Ces prêts sont consentis avec des mensualités abaissées les
premières années.
La crise américaine des subprimes est la conséquence de deux événements : une hausse des taux qui a
rendu le remboursement trop difficile pour de nombreux ménages et un retournement du marché
immobilier qui a diminué la valeur de leur bien immobilier. Du coup, même la vente de la maison ou de
l'appartement ne suffit plus à rembourser le crédit. Les organismes prêteurs dont un nombre trop important
de clients sont dans ce cas risquent la faillite. C'est la première étape de la crise.
La seconde étape, à savoir la contagion de la crise à l'ensemble des marchés financiers relève d'un autre
mécanisme : la titrisation des subprimes. Cela consiste, pour les organismes prêteurs, à transformer leurs
crédits en titres financiers qu'ils vendront sur les marchés ». (le journal du net)
La banque ne sera pas remboursée par les emprunteurs immobiliers. La banque risque donc la faillite et
entrainera toutes les autres avec elle donc pour éviter un effondrement de l’économie toute entière, il faut
trouver l’argent. Donc l’Etat emprunte pour refinancer la banque.
En 2008 l’Etat américain a dépensé 2000 milliards de dollars pour sauver les banques de la faillite
Source : Patrick Artus, « Sans stabilisation des prix de l'immobilier, impossible d'éviter la déflation aux États-Unis », Special Report, Natixis, n°
136 , 27 avril 2009.
De 1991 à 2006 le prix de l’immobilier ne cesse de monter, la valeur des ventes double en 15 ans, puis à
partir de 2006 les prix chutent et la valeur des ventes retrouve en 2009 pratiquement le niveau de 1988.
2. Quel a été le taux de croissance des prix de l’immobilier aux Etats-Unis en 2005 ? Et en 2009 ?
En 2005 le taux de croissance des prix de l’immobilier est pratiquement de 20% par contre en 2009 il est
devenu négatif et est de –20%. Ce qui correspond à une baisse réelle des prix de 20%.
Les flux financiers qui ont lieu entre les différents agents
Technique financière qui permet à une banque de transformer en titres négociables des actifs illiquides,
c’est-à-dire qui ne sont pas (ou pas facilement) vendables. Initialement, cette technique a été utilisée par les
établissements de crédit dans le but de refinancer une partie de leurs prêts à la clientèle. Les prêts sont cédés
à un véhicule juridique (trust, fiducie ou société ad hoc) qui émet en contrepartie des titres (généralement
des obligations) placés sur les marchés financiers. Avec la titrisation, les risques afférents à ces crédits sont
transférés des banques aux acheteurs. Cela permet de partager le risque entre de multiples acteurs.
« La plupart [de ces prêts : Subprimes] étaient accordés par des « émetteurs de crédits », qui vendaient
rapidement les prêts hypothécaires à d’autres investisseurs. Ces ventes étaient possibles grâce à un processus
appelé « titrisation » : les institutions financières réunissaient des paquets de crédits et vendaient des parts du
revenus de ces paquets. Ces parts étaient considérées comme des investissements relativement sûrs, parce
qu’on estimait très improbable le fait qu’un nombre très important de propriétaires immobiliers se retrouvent
en défaut de paiement en même temps.
Mais c’est exactement ce qui arriva. Le boom de l’immobilier se révéla être une bulle […].
[Il s’ensuivit] un enchainement catastrophique. »
Paul Krugman et Robin Wells, Macroéconomie, De Boeck, 2009.
Si l’emprunteur ne peut pas rembourser alors la banque ne peut pas rembourser les obligations aux
investisseurs … donc le défaut de paiement se transmet vers les détenteurs des titres.
Leçons d’une crise, Jean Tirole, note TSE n°1 n° 1 - 12/2008 http://www.linternaute.com/actualite/economie/international/crise-financiere/2-
contagion-mondiale.shtml
Les titres émis à partir des prêts immobiliers accordés paraissaient très rentables puisque les taux
d’intérêt fixés étaient élevés même si les risques de non remboursement étaient également élevés.
Donc ces titres étaient inclus dans d’autres actifs financiers que les investisseurs se sont empressés
d’acheter. Sauf que le retournement du marché immobilier (baisse de la valeur des maisons) et la
hausse des remboursements pour les ménages ont été tels qu’ils ne pouvaient pas rembourser donc
les dits investisseurs se sont retrouvés dépositaires de créances qui ne valaient plus rien. La défiance
s’est accrue et s’est accrue sur l’ensemble du marché des crédits. Les fonds d’investissement - hedge
funds - (appartenant ou associé à des banques) qui avaient joué sur une rentabilité importante de ces
titres ont vu leur actif (la valeur de l’utilisation de leurs ressources) s’effondrer et leur valeur boursière
avec. Il est devenu de plus en plus difficile de trouver des liquidités tout le monde doutant de tout le
monde.
Les titres subprimes étaient insérés dans de nouvelles combinaisons de titres qui ont été achetés par
l’ensemble des investisseurs mondiaux (fonds d’investissements, fond de pension, fonds spéculatifs …).
Donc la crise s’est propagée à l’ensemble des acteurs mondiaux car les marchés financiers sont globalisés.
La titrisation dispache ces crédits subprimes à l’ensemble des clients des fonds spéculatifs de la planète
« Le marché de « subprime » a été massivement financé par la titrisation, les créances étant
regroupées dans des véhicules de financement « ad hoc » et transformées en titres négociables
souscrits par des investisseurs ». C’est bien l’innovation financière qui consiste à transformer en titre
n’importe quoi puis à le découper en tranches, elles-mêmes insérées dans de nouveaux titres qui a
généré la crise financière c'est-à-dire la faillite de certains acteurs financiers (banques et fonds
d’investissement, insolvabilité des emprunteurs sub-prime, faillite des sociétés de crédit spécialisées,
pertes de la part des grandes banques qui les détenaient ou travaillaient avec elles), la perte de
confiance généralisée des marchés financiers et le blocage du financement de l’économie réelle.
+ Rôle de certaines banques comme Golman sachs qui étaient au courant de tout cela, qui avaient
anticipé cette baisse brutale du marché et qui avait parié à la baisse juste avant que ça ne baisse
effectivement : Elle s’est énormément enrichie à ce moment-là, sur le dos de ses clients.
Ces possibilité de « parier » est encore une fois une innovation financière.
Document 5 - De la crise financière à la crise économique
La crise des « subprimes » : de la crise financière à la crise économique, Note de conjoncture INSEE, 2009
« Les banques hésitent à se preter entre elles tandis que les ménages, par crainte du chômage, accroissent
leur épargne de précaution. »
Crise de confiance : banques hésitent à se preter entre elles car elles ont peur que celles à qui elle sont preter
fasse faillite. Elles ne savent plus qui a été fortement concerné par ces achats de titres dans lesquels se
cachaient des subprimes. Donc problème au niveau du refinancement (dans la chambre de compensation de
la banque centrale : cf. cours 1ère) Les banques n’arrivent plus à obtenir des liquidités.
Autre possibilité pour elles d’en avoir : récolter l’épargne de ses clients.
Or les ménages sont craintifs vu la crise qui se propage : peur du chômage, peur d’une hausse des taux
d’intérêt…. face à cette crise réelle les ménages développent une épargne de précaution.
2. Expliquez comment l’augmentation des taux d’intérêt et la baisse du prix de l’immobilier aux Etats-Unis
ont transformé les « titres d’emprunt à risque » en « actifs toxiques ».
En fait la combinaison de la hausse des taux qui se répercutait sur le coût de l’emprunt et la baisse du prix de
l’immobilier qui diminuait la valeur du patrimoine, à transformé ce qui n’était qu’un risque d’insolvabilité
des ménages en réalité puisque ceux-ci ne pouvaient effectivement plus rembourser :
- que ce soit leur mensualité (dont le montant devenu insupportable étant donné la modestie de leur
revenu)
- ou leur prêt en revendant leur bien (qui ne valait plus rien) –
Les titres qui étaient à risque sont devenus toxiques parce que :
- sans aucun rendement (ils ne pouvaient pas donner lieu à un paiement quelconque)
- ni être revendu parce que personne n’en voulait.
3. Listez les raisons pour lesquelles la demande est bridée voir en baisse
(attention : demande = conso + inv) Regroupez le 1er et le 3ème.
- (Q1) : les banques ne se prêtent plus donc plus de crédits accordés aux ménages ↘ conso
- Ménages surendettés (cf. Q2) dont les revenus passent dans des remboursements de maison qu’ils ne
possèdent plus ↘ conso
- Ménages développent épargne de précaution ↘ conso
- Banques peur de l’insolvabilité des clients donc ↘ crédits accordés ou ↗ taux ↘ conso
5. Résumer sous forme d’un schéma la propagation de la crise financière à la crise économique.
Crise financière perte de confiance les banques ne se prêtent plus font moins de crédit aux ménages
comme aux entreprises la consommation ralentit, les investissements aussi la production ralentit le
chômage augmente ….