Chapitre 2

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Chapitre 2.

Les engins de forage et de sondage


Foreuses verticales
Les foreuses servent à creuser un trou (pour trouver de l’eau, percer des fondations, etc.),
tandis que les sondeuses sont utilisées pour des études de sol.
Celles-ci permettront ensuite de mieux connaître les propriétés de ce dernier.

Tout bâtiment ou ouvrage


d’art nécessite une étude
de sol préalable avant la
phase de conception
Foreuses verticales et
sondeuses possèdent une
portée plus ou moins
importante selon les
modèles. Cela va de 3 à 30
mètres pour les plus
courtes, jusqu’à 1000
mètres pour les plus
longues. Celles-ci servent
principalement à la
recherche d’eau. Dans
d’autres domaines
(recherche de gaz et de
pétrole notamment), il
existe même des engins
très spécialisés pouvant
descendre jusqu’à... 10 000
mètres !

Le principe de fonctionnement de ces appareils est toujours le même : un grand mât, formé de
plusieurs tiges successives (de 3 à 6 mètres selon la longueur totale du mât), et sur lequel
coulisse une tête de rotation ; au fur et à mesure que cette tête s’enfonce, on ajoute de
nouvelles tiges à l’autre extrémité du mât.
Lorsque d’importantes quantités de déblais sont produites, des compresseurs sont utilisés afin
d’évacuer ces derniers. Les tiges sont alors creuses, et un fluide (air ou mélange spécial à base de
bentonite) est injecté à l’intérieur de celles-ci. Puis le fluide, chargé des débris, remonte par
l’espace compris entre les tiges et la paroi du trou, appelé « espace annulaire ».
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Forage rotary
La technique du forage Rotary
consiste à utiliser un outil qui
détruit la roche sous l'effet du
poids et de la rotation. Le poids
est assuré par un ensemble de
tiges lourdes et creuses,
assemblées en un train qui
achemine sous pression les
boues de forage.
Celles-ci refroidissent l'outil
et assurent le déblaiement du
trou. Autour des parois du
forage, des tubes sont
descendus et du ciment est
injecté afin de garantir la
tenue des parois du puits, ainsi
qu'une protection contre la
corrosion mais aussi la
protection des nappes d'eau
souterraines

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Foreuses horizontales

Les foreuses horizontales sont employées principalement pour réaliser des travaux souterrains
(gaz, assainissement, etc.) sans avoir à intervenir en surface. Cela permet aussi de garantir une

plus grande sécurité, et de mieux respecter l’environnement en limitant l’extension du chantier.


Les engins se composent d’un châssis horizontal que l’on place dans une fosse face à l’axe que l’on
souhaite percer, et d’une tête de forage entraînée par des vérins. Un tuyau, enfoncé à la suite,
permet alors de récupérer les débris.
À noter, il existe également une autre technique appelée « fonçage », davantage adaptée aux
terrains meubles : le terrain est progressivement forcé, grâce à un tube que l’on enfonce dans
celui-ci.
La longueur moyenne des châssis se situe aux alentours de 10 mètres, mais il peut arriver d’en
rencontrer de beaucoup plus courts lorsque le recul vient à manquer (chantier urbain en bordure
de chaussée...).
La taille des têtes de forage, ou tarières, varie quant à elle considérablement : de 100 mm à 1600
mm de diamètre. Leur portée peut dépasser les 100 mètres. Le record en la matière est
aujourd’hui de 135 mètres, alors qu’on ne perçait pas plus de 10 mètres il y a 30 ans encore !
Principale raison à cela, le haut degré de précision désormais atteint par les machines.
Enfin, la longueur percée chaque jour connaît également d’importantes amplitudes, entre 1 à 8
mètres environ. Cela dépend en premier lieu de la nature des sols, mais aussi du choix des
tarières : une tête de forage bien adaptée au sol qu’elle attaque réalisera naturellement des
performances supérieures.

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Tunneliers

Les tunneliers sont de véritables usines souterraines destinées à


créer des tunnels en effectuant plusieurs opérations successives : percement, soutien des
terrains traversés, réalisation du tunnel.
Un tunnelier se compose principalement des éléments suivants :
- La roue de coupe (ou tête d’abattage) : Fixée à l’avant du bouclier, elle assure l’excavation,
même dans des roches très dures, grâce à ses molettes de coupe et à des pics en carbure de
tungstène (métal très résistant).
- La chambre de forage : Située à l’avant du tunnelier, elle s’adapte à la diversité des terrains,
meubles ou durs, avec ou sans pression d’eau, et offre un accès aux ouvriers pour nettoyer ou
changer les outils de coupe.
- Le bouclier : Ce cylindre métallique garantit la protection et l’étanchéité du travail d’excavation
sur le front de taille. Il se termine par une « jupe » sous laquelle sont mis en place les voussoirs
composant le revêtement du tunnel.
- La vis d’extraction : Elle permet d’extraire les déblais, en les remontant jusqu’au convoyeur à
bandes qui les évacue à l’arrière du tunnelier.
- Le train suiveur : Situé à l’arrière du tunnelier, il permet notamment d’approvisionner le
tunnelier en voussoirs. Certains peuvent s’étendre sur plusieurs centaines de mètres.
Le travail s’effectue en deux phases majeures : le forage et la mise en place des voussoirs.
Durant le forage, la roue de coupe tourne sur son axe avec une forte pression, et les molettes de
coupe éclatent la roche. En même temps, des goulottes reçoivent les déblais et les font tomber
en bas du bouclier, dans la chambre d’abattage d’où ils sont évacués.
Au fur et à mesure que le forage s’effectue, le tunnelier va poser les voussoirs qui constituent
les parois du tunnel. Ceux-ci sont acheminés par le train suiveur, puis dirigés vers des érecteurs
qui les mettent en place à l’abri de la jupe métallique du bouclier. Le tunnelier peut alors y
prendre appui et avancer grâce à des vérins de poussée.
Les tunneliers sont acheminés et assemblés sur chaque chantier. Dans le cas de tunnels en
profondeur, ils sont descendus par un puits d’accès jusqu’à la galerie de percement.
Aujourd’hui, le diamètre des tunnels réalisés peut dépasser les 15 m. La vitesse de creusement
maximum, quant à elle, varie de 30 à 60 m par jour. Les techniques de guidage font massivement
appel à l’informatique, avec des logiciels intégrant des appareils de mesure (théodolite) et des
capteurs, ce qui permet de respecter la trajectoire prévue à quelques centimètres près.

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Les tunneliers sont de plus en plus souvent utilisés en milieu urbain (tunnels ferroviaires et
routiers, collecteurs d’assainissement...), car ils permettent de préserver les activités en
surface.

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