Garanties Au Cameroun
Garanties Au Cameroun
Garanties Au Cameroun
Le Cameroun surnommé l’Afrique en miniature est un Etat d’Afrique centrale délimité à l’ouest par le
Nigeria , au Nord, par le Tchad à l’Est par la Centrafrique et au sud par le Congo Brazzaville, la Guinée
équatoriale et le Gabon. Comme la plupart des anciennes colonies françaises, le Cameroun est un état
libéral dont l’économie se base surtout sur l’agriculture (17,8%PIB et 51% des exportations) et
l’exploitation des matières premières notamment le pétrole.
Il a développé depuis son indépendance en 1960, des relations économiques et commerciales avec de
grandes puissances mondiales (France, Canada...) et en Afrique en particulier avec des pays comme le
Gabon, la Guinée et le Maroc qui est un partenaire économique privilégié du Cameroun. Entre 2012 et
2017, les échanges commerciaux bilatéraux ont quasiment doublé pour s’établir à 678 millions de
dirhams. En 2017, les IDE marocains à destination du Cameroun ont atteint en 2017 la somme de 586
millions de dirhams selon Said Hidane (analyste senior au centre d’intelligence économique de BMCE
Bank of Africa) .
Dans le but d’attirer encore plus d’IDE, le gouvernement camerounais s’est doté de mécanismes de
garantie pour la protection des investissements.
Sur le plan interne, L’Etat favorise le développement d’une culture saine du crédit et de la monnaie
par la mise en place d’un Code du crédit et de la monnaie. On eut la mise sur pied du code des
investissements en 1986 et plu tard de la charte d’investissement en 2002 assurant ainsi un arsenal
juridique spécifique pour le cadre des IDE.
Divers principes directeurs prônant un certain libéralisme économique ont été adoptés et plébiscités.
On peut se baser sur les dispositions de :
-l’article 2 de la dite charte qui dispose la renaissance du rôle clé de l’entrepreneur, de l’investisseur et
de l’entreprise privée comme facteurs cruciaux de création de richesses et d’emplois devant faire l’objet
d’une attention particulière de la part, non seulement de l’ensemble de l’appareil étatique, mais aussi,
de toute la société ; de l’engagement à préserver la liberté d’entreprise et la liberté d’investissement ;
l’engagement à maintenir un cadre macroéconomique sain ; l’engagement à assurer la flexibilité et la
réversibilité des processus décisionnels dans le sens du renforcement de la compétitivité de l’économie ;
la clarification du rôle de l’Etat et des institutions en matière économique et sociale comme acteur
collectif ,
-Art.10.- L’Etat garantit à toute personne physique ou morale régulièrement établie ou désireuse de
s’établir au Cameroun en respectant les règles spécifiques liées à l’activité économique : la liberté
d’entreprendre toute activité de production, de prestation de services ou de commerce, quelle que soit
sa nationalité ; l’égalité de traitement entre tous les investisseurs tant nationaux qu’étrangers.
-Art.12.- L’Etat affirme son engagement à veiller à la mise en place des mécanismes alternatifs de
résolution des conflits, notamment d’une cour d’arbitrage nationale en vue du règlement des différends
industriels et commerciaux.
Art.30.- L’Etat s’engage dans un processus de simplification, d’harmonisation du système fiscal, en vue
d’assurer une transparence, une fluidité et une lisibilité homogène pour tous les investisseurs.
Art.31.- Les prélèvements fiscaux et douaniers se font dans le respect des règles, des pratiques et des
proportions proches ou équivalentes aux usages internationaux.
Sur le plan international, l’investissement étranger est protégé par l’adhésion du Cameroun aux
différentes conventions internationales en matière de protection des investissements.
1) Le Cameroun est membre de l’union monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC) ; il recherche plus les
exigences d’une économie de plus en plus libérale et intégrée, impliquant des ajustements quasi
instantanés.
2) Pour se rapprocher des normes internationales, l’Etat soutient toutes les actions visant à rendre la
Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et la commission bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC)
efficaces pour le développement des investissements et des entreprises de toutes tailles et toutes
catégories d’une part, et d’autre part, pour répondre aux défis des crises financières.
3)L’Etat Camerounais adhère au système multilatéral des échanges notamment les accords de
l’organisation mondiale du commerce (OMC) et les autres mécanismes du développement du commerce
international, ainsi qu’aux accords de l’organisation mondiale de la douane (OMD).
4) L’Etat Camerounais réaffirme son adhésion à l’option de l’intégration régionale, en particulier dans le
cadre de la CEMAC et de la communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).
5) L’Etat Camerounais est partie à des accords tant bilatéraux que multilatéraux en matière de garantie
des investissements. Il adhère notamment : à la convention de New-York sur la reconnaissance et
l’exécution des sentences arbitrales internationales, conclue sous les auspices des Nations Unies ;
à la convention de Washington instituant le centre international pour le règlement des différends
relatifs aux investissements (CIRDI).
6) L’Etat Camerounais est partie : à la convention de Séoul du 11 octobre 1985, créant l’agence
multilatérale de garantie des investissements (MIGA) destinée à garantir les risques non commerciaux ;
7)l’Etat Camerounais est partie Au traité OHADA (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit
des Affaires) en application duquel des règles juridiques modernes simples et inspirées de la pratique
internationale ont été élaborées en droit des affaires.
L’Etat Camerounais dispose, grâce à son appartenance à l’espace OHADA, d’un mécanisme d’arbitrage,
tant ad hoc qu’institutionnel, s’inspirant des instruments internationaux les plus performants tels la loi-
type de la commission des Nations Unies pour le droit commercial international de 1985 et le règlement
d’arbitrage de la chambre de commerce internationale de 1998.
8) L’Etat Camerounais est partie à l’accord de partenariat ACP-CE du 23 juin 2000 qui prévoit un
mécanisme d’arbitrage pour le règlement des différends entre Etats d’ Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP)
et entrepreneurs, fournisseurs ou prestataires des services, liés à un financement du fonds européen de
développement (FED).
On peut ajouter à tout ceci la signature de près de 46 accords de protection réciproque des
investissements et des conventions d’encouragement notamment avec la Grande-Bretagne en 1982, les
États-Unis en 1986, Égypte en 2000, le Mali en 2001, le Royaume du Maroc en 2007,la Guinée en 2011 la
Turquie en 2012, le Canada en 2014, la Suisse etc...