UE121 Serie2 2013 100041384 121
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DE GESTION
Année 2013-2014
Ce fascicule comprend :
La série 2
Le devoir 2 à envoyer à la correction
Le devoir 3 à envoyer à la correction
En collaboration avec
le Centre National Marc RIQUIN
d’Enseignement à Distance Olivier VIDAL
Institut de Lyon
W1211-F2/4
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Contrôle de gestion • Série 2
Les auteurs :
Marc RIQUIN : Agrégé d’économie et de gestion.
Olivier VIDAL : Maître de conférences en sciences de gestion.
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UE 121 • Contrôle de gestion
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Annexes 73
Exercices autocorrigés 79
Index 109
Devoir 2 111
Devoir 3 119
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2
partie
Le contrôle de gestion,
outil de décision
D’un point de vue calculatoire, le problème est de déterminer les charges à inclure dans les coûts
(un coût est une somme de charges). La typologie proposée par le PCG 1982 (schéma présenté
en introduction de la série 1) conduit à différencier, en fonction du contenu, deux types de coûts :
• les coûts complets : cette série se focalise sur la méthode des coûts à base d’activité, la
méthode classique des centres d’analyse ayant été présentée en série 1 ;
• les coûts partiels qui ne prennent en considération que la partie jugée pertinente des charges.
Cette série présente la méthode du coût variable et son prolongement, la méthode du coût
spécifique, ainsi que la méthode du coût marginal.
La série 1 du cours a présenté les outils traditionnels de la comptabilité de gestion et du calcul
des coûts complets. La série 2 du cours développe cette présentation en décrivant dans un
premier temps des méthodes de calcul de coût complet alternatives et/ou plus récentes
(méthode dite ABC et coût cible), et dans un deuxième temps, des méthodes de calcul de coûts
partiels généralement plus simples à mettre en œuvre et plus adaptées à la prise de décisions
opérationnelles (court terme).
Il faut rappeler que la comptabilité de gestion n’étant pas normalisée, il n’est pas anormal (même
si cela peut sembler déroutant à premier abord) de voir cohabiter plusieurs méthodes d’analyse
et de calcul des coûts. Le choix d’une méthode est contingent à l’organisation, aux objectifs
et aux besoins du décideur. Autrement dit, chaque méthode a ses qualités et ses défauts, et la
pertinence d’une méthode doit être évaluée au regard des contraintes et des enjeux liés au
problème de gestion à résoudre.
Cette série présente également l’étude du risque dans le cadre du modèle coût-volume-profit, et
par la prise en compte de données aléatoires.
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Contrôle de gestion • Série 2
Selon le PCG 1982, le coût complet est « constitué par la totalité des charges qui peuvent lui
être rapportées ». Il conduit à la détermination d’un coût de revient.
En termes d’aide à la décision, les applications du coût complet sont essentiellement le domaine
du pilotage stratégique à long terme :
• Faut-il lancer tel produit nouveau ? La décision s’appuie sur le coût de revient prévisionnel.
• Comment fixer le prix de vente ? Sur les marchés où la concurrence est faible, le coût de
revient permet de fixer un prix de vente. Sur les marchés où la concurrence est importante, le
prix de vente est imposé par le marché et le coût de revient devient un coût cible à ne pas
dépasser.
• Comment gérer le portefeuille d’activités et de produits ? La comparaison des résultats analy-
tiques permet de faire des choix.
• Faut-il abandonner un produit non rentable ? Une telle décision est difficile à prendre. Si à
court terme, le coût complet n’est pas suffisant pour prendre une telle décision (cf. les méthodes
de coûts partiels présentées au chapitre 2), il n’en demeure pas moins qu’un produit non ren-
table ne peut durablement être conservé. À long terme, c’est le coût de revient complet qui
doit guider le dirigeant, même si à court terme, l’abandon d’un produit peut être retardé si la
marge sur coût partiel est positive.
• […]
Pour être exploitables dans le cadre de la gestion à court terme (comparaisons de coûts), le coût
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complet ne doit pas subir l’influence des variations d’activité (cf. l’imputation rationnelle des
charges fixes présentée en série 1).
Par ailleurs, au-delà de leur rôle d’aide à la décision, les coûts complets sont également utilisés
en comptabilité financière comme base d’évaluation de certains éléments du bilan :
• stocks (article 321‑2 du PCG sur le coût d’acquisition) ;
• productions immobilisées (article 321‑3 du PCG sur le coût de production ; article 333‑1 du
PCG sur l’incorporation des charges financières ; article 321‑3 du PCG sur la quote-part de
charges correspondant à la sous-activité).
Techniquement, la détermination d’un coût complet pose un problème fondamental : comment
attribuer les charges indirectes (qui, par définition, concernent plusieurs produits ou services) à un
produit ou service (objet de coût) ? C’est l’analyse, la décomposition et la répartition de ces
charges indirectes qui vont être l’objet de toutes les critiques, et qui sont à l’origine d’une nouvelle
méthode de calcul du coût complet, dite « méthode ABC », qui s’est développée dans les années
1980 aux États-Unis. Elle s’est diffusée auprès des entreprises françaises dans les années 1990.
Cette méthode est très souvent présentée en opposition à la méthode « traditionnelle » (ou
méthode des centres d’analyse issue du plan comptable de 1982) présentée dans la série 1.
Cette opposition a permis à une génération de consultants en entreprise et d’enseignants de se
distinguer de leurs prédécesseurs. Mais elle n’est pas nécessairement justifiée. Si le vocabulaire
qui accompagne chacune de ces méthodes est très largement différent, le principe de calcul
demeure fondamentalement le même : les charges (et notamment les charges indirectes) doivent
être réparties sur les produits (ou objets de coûts) selon des clefs de répartition qu’il faut identifier.
L’analyse des charges indirectes est donc au cœur des préoccupations des deux méthodes.
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Le développement de la méthode ABC est moins lié aux insuffisances de la méthode classique
en elle-même, qu’à la « mauvaise » application qui en est souvent faite dans les entreprises. En
effet, celles-ci ont trop souvent appliqué la méthode de calcul de coût comme une « recette de
cuisine » sans véritable analyse préalable de la nature des coûts. Le découpage des centres
d’analyse découle souvent du découpage fonctionnel de l’entreprise, et la condition théorique
d’homogénéité des centres n’est pas nécessairement respectée. Avant de présenter la méthode
ABC, il est donc utile de revenir sur les hypothèses implicites de la méthode des centres
d’analyse.
A. Le contexte économique
Pour comprendre la pertinence de ce modèle, il convient de le resituer dans le contexte où il est
apparu. Dans les années 1930, les caractéristiques de l’environnement économique des entre-
prises sont les suivantes :
• économie de pénurie (pénurie relative) ou économie de l’offre (l’offre est inférieure à la
demande) ;
• produits standardisés fabriqués en grandes séries ;
• procédés de fabrication stables ;
• prépondérance de la fonction production au sein des entreprises ;
• prépondérance des charges directes (matières premières, main-d’œuvre) dans les coûts ;
• gestion taylorienne (et fordienne) qui dissèque le travail humain et sépare les fonctions de
conception, d’exécution et de contrôle (organisation scientifique du travail).
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Ces hypothèses sont, en grande partie, remises en cause avec la crise du fordisme à partir des
années 1970 :
• économie de la demande (l’offre est supérieure à la demande) ou économie de « relative
abondance » ;
• turbulence de l’environnement économique ;
• émergence de nouveaux facteurs de compétitivité (innovation, pays émergeants) ;
• éducation et diversification des besoins des consommateurs ;
• concurrence accrue (elle ne porte plus seulement sur le prix, et n’est plus cantonnée dans un
espace restreint).
La diversification des goûts des consommateurs oblige les entreprises à diversifier leur offre.
Mais dans le même temps, l’incertitude accrue rend la possession de stocks coûteuse. La
« chrono-compétition » conduit à augmenter la réactivité, à diminuer les délais, et à produire des
lots de plus petites tailles. À long terme, on constate un raccourcissement de la durée de vie des
produits.
Or, le modèle de calcul de coûts traditionnel a été conçu pour des entreprises industrielles dont
les processus de production sont relativement stables dans le temps, et dont les étapes de pro-
duction correspondent à la constitution de stocks intermédiaires. Il en découle que l’évolution du
contexte économique rend le modèle traditionnel de moins en moins pertinent.
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Contrôle de gestion • Série 2
B. Un modèle industriel
Par ailleurs, il faut souligner que la méthode classique de calcul de coût a, dans l’esprit de ses
diffuseurs, vocation à servir de modèle à toutes les entreprises, quelles qu’elles soient. D’où sa
présence dans le PCG. Cependant, la force de cette méthode (son universalité) est également sa
faiblesse (son manque d’adaptabilité).
Ainsi par exemple, la méthode est développée avant tout pour répondre à des problématiques
industrielles. Le schéma sous-jacent de production est le suivant :
Stocks Stocks
Charges de MP ou de Charges Charges
de produits
d’approvisionnement marchandises de production de distribution
finis
C’est cette vision sous-jacente du processus de production qui explique la répartition des
charges indirectes en deux temps. Les centres principaux peuvent être reliés à l’une des trois
étapes de production, et le respect de ces étapes est primordial pour permettre d’évaluer cor-
rectement les stocks. Les centres auxiliaires, qui ne peuvent pas être reliés à l’une des trois
étapes, doivent nécessairement être répartis sur les centres principaux.
Ce modèle est donc simple et universel, et adapté à la plupart des entreprises industrielles clas-
siques. La méthode des centres d’analyse est une méthode de calcul « clefs en main ».
Mais que penser de l’intérêt d’un tel modèle lorsque l’entreprise n’a pas de stocks ? C’est sou-
vent le cas des entreprises du secteur tertiaire, et parfois celui d’entreprises industrielles qui
mettent en œuvre les recommandations du modèle Toyota (ou « toyotisme »). En effet, s’il n’y a
pas de stocks de matières premières, de marchandises ou de produits finis, le découpage du
processus de production en trois étapes n’a plus aucun fondement, et la notion de centres prin-
cipaux disparaît. La répartition des charges indirectes en deux temps n’est plus indispensable.
Le modèle est inadapté.
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Puisque la comptabilité de gestion est avant tout un outil de gestion interne à l’entreprise, il est
légitime de se demander quel peut être l’intérêt de vouloir la normaliser. Cette question semble
d’autant plus évidente aujourd’hui que l’on enseigne dès les premiers cours de comptabilité la
différence entre comptabilité financière et comptabilité de gestion en insistant sur l’aspect obli-
gatoire et standardisé de la première, opposé à l’aspect facultatif et libre de la seconde. Pire : la
normalisation de la comptabilité de gestion qui a caractérisé le système soviétique est parfois
présentée comme inadaptée à une économie de marché.
Cette vision des choses oublie pourtant un élément fondamental : au début du xxe siècle, la
volonté de normaliser la comptabilité de gestion est conçue comme un outil d’amélioration
de l’efficience des marchés. En effet, si deux entreprises (admettons qu’elles soient rigoureu-
sement identiques pour les besoins de la démonstration) n’utilisent pas la même méthode de
calcul de leur coût de revient, elles seront tentées de proposer leurs produits à des prix différents
(si elles n’utilisent pas les mêmes répartitions des charges indirectes). Les consommateurs vont
alors privilégier une entreprise au détriment d’une autre, non pas pour des raisons économique-
ment fondées, mais uniquement parce que les outils de gestion sont différents. Il en découle une
allocation non optimale des ressources.
Normaliser la comptabilité de gestion est alors perçu comme un moyen d’améliorer le fonction-
nement des marchés, en améliorant la qualité de l’information perçue (à travers le prix) par le
consommateur. Dans une certaine mesure, la remise en cause du modèle traditionnel de calcul
des coûts est liée à l’abandon de cette ambition (utopie ?) macro-économique.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Remarque
Ce qui était vrai dans la première moitié du xxe siècle dans les pays occidentaux l’est sans
doute encore actuellement dans nombre de pays en développement.
En conséquence, la prépondérance de la main-d’œuvre directe disparaît et des fonctions autres
que la production émergent (les fonctions recherche et développement, marketing, maintenance,
gestion de la qualité, logistique… deviennent prépondérantes).
Pour reprendre une expression de Philippe Lorino, le renversement de la pyramide des coûts fait
que les coûts indirects sont majoritaires et que la « pyramide repose sur son sommet ».
Si cette évolution doit être relativisée (selon les secteurs d’activité, les pays, les entreprises,
etc.), il n’en demeure pas moins que plus les charges indirectes représentent une part impor-
tante des charges d’une entreprise, plus le calcul d’un coût complet est délicat à effectuer
(puisque les charges indirectes sont par définition difficiles à attribuer aux produits). L’arbitraire
pouvant exister pour le traitement et l’imputation des charges indirectes, il est admissible quand
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les charges indirectes ne représentent qu’une faible proportion des charges totales, mais pro-
voque de graves distorsions lorsqu’elles représentent une part importante des charges totales.
Si cette critique ne vise pas directement la méthode traditionnelle de calcul du coût complet, elle
souligne la difficulté accrue qu’il peut y avoir à imposer une méthode normalisée de calcul de
coût. Elle accentue les problèmes liés à l’application, dans certaines entreprises, de la méthode
traditionnelle sans analyse préalable sérieuse de la nature des coûts.
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Contrôle de gestion • Série 2
Le principe même de répartition en deux temps proposée par la méthode traditionnelle pose un
problème d’hétérogénéité des charges. En effet, les charges indirectes sont réparties selon une
première unité d’œuvre sur les centres principaux. Même si cette première unité d’œuvre res-
pecte la condition d’homogénéité, dans un deuxième temps, c’est une nouvelle unité d’œuvre
qui sert à imputer les charges aux produits. Cette seconde unité d’œuvre n’est alors pas néces-
sairement la plus pertinente.
Cependant, il ne faut pas en déduire que la méthode traditionnelle conduit par nature à une
hétérogénéité des centres. En effet, si la seconde unité d’œuvre est trop éloignée du rythme de
consommation des charges imputées, une bonne application de la méthode impose de diviser
les centres d’analyse (et de créer par exemple un centre d’analyse principal uniquement dédié à
la quote-part des charges du centre auxiliaire concernées). Par ailleurs, la méthode ABC peut
également conduire à effectuer des répartitions de charges indirectes en cascade.
En définitive, c’est davantage le défaut d’analyse sérieuse des charges indirectes qui conduit à
des distorsions dans les calculs de coût de revient, que la méthode traditionnelle en soi.
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temps de réglage peut être ignoré. Par contre, si la production nécessite plusieurs lots de tailles
très diverses, ignorer le temps de réglage (de lancement du lot) va conduire à minimiser large-
ment le coût de production des petits lots.
On oppose ainsi deux types d’unités d’œuvre : les unités d’œuvre volumiques (quantités pro-
duites, temps passé, chiffre d’affaires, etc.), et les unités d’œuvre de déclenchement (nombre
de lots, nombre de fournisseurs, nombre de références, etc.).
En général, les unités d’œuvre volumiques sont adaptées lorsque la production est standardisée
(grandes séries, standardisation des consommations, etc.) alors qu’elles ne le sont pas lorsque
l’entreprise fait face à une différenciation accrue de sa production (production en petites séries,
nombre croissant de références, production à la demande, etc.).
D. Le subventionnement croisé
Lorsque les conditions d’utilisation de la méthode des centres d’analyse ne sont pas respectées
(charges indirectes importantes, hétérogénéité des centres, différentiation de la production, uni-
tés d’œuvre volumiques, etc.) le risque d’aboutir à des coûts de revient faux s’accroît. On parle
de « subventionnement croisé » (selon l’expression de Pierre Mévellec) dans la mesure où le
coût d’un produit est surestimé au bénéfice d’un autre. En effet, la répartition des charges indi-
rectes est un jeu à somme nul. Surévaluer le coût de revient d’un produit est nécessairement la
contrepartie de la sous-évaluation du coût de revient d’un autre produit. Il y a donc « subvention-
nement » artificiel dans la mesure où la performance d’un produit est en apparence surévaluée
au détriment de celle d’un autre.
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UE 121 • Contrôle de gestion
En général, ce sont les produits standards, fabriqués en grandes séries, qui subventionnent les
produits fortement différentiés, fabriqués en petites séries. De très nombreux exercices sont
construits autour de cette problématique.
Exemple applicatif 1
Une entreprise produit dans un atelier de production deux produits P1 et P2. Les données sont
les suivantes :
P1 P2
Quantités produites 1 500 500
Poids unitaire (tonne) 0,2 0,1
Centre production
Total après répartition secondaire 70 000 €
Unité d’œuvre Tonne produite
Nombre d’unités d’œuvre À déterminer
Coût de l’unité d’œuvre À déterminer
Centre production
Total après répartition secondaire 70 000 €
Unité d’œuvre Tonne produite
Nombre d’unités d’œuvre 350
Coût de l’unité d’œuvre 200
P1 P2
Temps de contrôle par produit 0,02 heure 0,06 heure
Montage Contrôle
Total après répartition secondaire 49 000 À déterminer
Unité d’œuvre Tonne produite Temps passé
Nombre d’unités d’œuvre 350 À déterminer
Coût de l’unité d’œuvre À déterminer À déterminer
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Contrôle de gestion • Série 2
Montage Contrôle
Total après répartition secondaire 49 000 21 000
Unité d’œuvre Tonne produite Temps passé
Nombre d’unités d’œuvre 350 60 heures
Coût de l’unité d’œuvre 140 350
Coût unitaire indirect par produit P1 : 52 500/1 500 = 35 (au lieu de 40).
Coût unitaire indirect par produit P2 : 17 500/500 = 35 (au lieu de 20).
Cette deuxième approche permet un calcul plus précis en mettant en évidence le coût du
contrôle de chaque produit. Elle montre aussi que le coût de P1 était surestimé avec la première
approche car le coût du contrôle n’était pas pris en compte.
Il est à noter que les unités d’œuvre sont toujours de nature volumique et que le coût du contrôle d’un
produit P1 est égal à 10 500/1 500 = 7 € et que celui d’un produit P2 est égal à 10 500/500 = 21 €.
3. L’activité de contrôle est en fait réalisée par lots dont la taille dépend du produit
P1 P2
Nombre de lots 2 lots 10 lots
Taille du lot 750 50
Cette troisième approche rejette également l’hypothèse d’homogénéité des charges indirectes
et appréhende le contrôle non plus en fonction du temps unitaire (approche volumique) mais en
fonction du nombre de lots.
Coût du lot contrôlé : 21 000/(2 + 10) = 21 000/12 = 1 750
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Il est important de comprendre qu’il ne s’agit pas d’un coût par produit, mais par lot, le nombre
de lots permettant de réaliser la production totale.
Ce coût est ventilé entre les produits :
P1 P2
Coût du lot contrôlé 1 750 1 750
Nombre de lots 2 10
Coût pour la production 3 500 17 500
Coût du contrôle pour un produit 2,3333 35
Coût unitaire indirect par produit P1 : 45 500/1 500 = 30,33 (au lieu de 40 puis 35).
Coût unitaire indirect par produit P2 : 24 500/500 = 49 (au lieu de 20 puis 35).
Cette troisième approche appréhende l’activité de contrôle en fonction du nombre de lots
contrôlés et montre que les produits P1 n’ont nécessité que deux contrôles contre dix pour les
produits P2.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Ce troisième calcul montre que la deuxième approche volumique surévaluait le coût du contrôle
des produits P1 (2,33 € avec le nombre de lots contre 7 € avec le temps de contrôle) et sous-
évaluait celui des produits P2 (35 € avec le nombre de lots contre 21 € avec le temps de contrôle)
car elle ne tenait pas compte du nombre de contrôles effectués.
Cet exemple montre que l’hétérogénéité des activités du centre d’analyse aboutissait dans le
premier calcul au subventionnement du produit P2 par le produit P1. En effet, l’unité d’œuvre
retenue était volumique, c’est-à-dire liée au seul volume de production, et ne permettait pas
d’appréhender la plus grande complexité du produit P2 (plus long à contrôler et produit en
nombreuses séries de petite taille).
Conclusion
Le modèle classique de comptabilité de gestion est un modèle daté, fondé sur une approche
fonctionnelle (cloisonnement des fonctions), centré sur le coût de production, et développé
pour le secteur industriel. Il ne correspond plus aux nouvelles formes d’organisation caractéri-
sées par le développement des autres fonctions, par des processus de production de plus en
plus intégrés, par une approche transversale de la chaîne de valeur, et à une économie dont le
secteur tertiaire devient la principale source d’activité.
Une mise en œuvre bornée du modèle traditionnel entraîne donc un risque d’arbitraire dans
l’imputation des charges indirectes aux objets de coût.
Ce risque est renforcé lorsque les unités d’œuvre retenues sont volumiques, ce qui est souvent
le cas dans les entreprises qui négligent l’analyse sérieuse des charges indirectes. Ce risque
est également renforcé lorsque les charges indirectes représentent une part importante de
l’ensemble des charges.
1985. Il s’agit de la méthode des coûts à base d’activités (Activity Based Costing).
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Contrôle de gestion • Série 2
Infrastructure de l’entreprise
Activités de soutien
Ma
rge
Développement technologique, R&D
Approvisionnements
rge
Ma
Logistique Logistique Commercialisation Services
Production
interne externe et vente
Activités principales
Pour le stratège, l’intérêt de la chaîne de valeur est de mettre en évidence l’importance pour
l’entreprise des activités de soutien, transversales à l’activité (qui ne correspondent pas au
découpage « séquentiel » opérationnel des activités principales). Une analyse comptable de ces
activités permet de constater qu’elles représentent essentiellement des charges indirectes. Il en
découle donc que, lorsque le stratège cherche à mieux comprendre la part de ces activités de
soutien dans le processus de création de valeur, il rejoint le souci du comptable qui cherche à
décomposer et analyser les charges indirectes.
La méthode ABC est donc une méthode de calcul du coût complet qui s’inspire du décou-
page stratégique de l’entreprise en activités, et qui cherche à faire coïncider la répartition
des charges indirectes avec ce découpage. Les charges indirectes ne sont plus perçues
comme un ensemble de charges qu’il « faut » répartir pour effectuer des calculs (et que l’on va
donc répartir au plus simple), mais comme un élément de compréhension du processus de créa-
tion de valeur de l’entreprise.
Remarque
Méthode classique versus méthode ABC : La comparaison entre méthode traditionnelle (des
centres d’analyse) et méthode ABC a généré de nombreux discours, qui sont parfois ambigus ou
exagérés. Techniquement, l’ABC conduit généralement à proposer un « autre » découpage des
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charges indirectes que celui proposé traditionnellement (et conduit donc à calculer des coûts de
revient différents). Mais d’un point de vue calculatoire, la démarche (répartition des charges indi-
rectes en activités/centres, puis imputation de ces charges sur les produits) est similaire. C’est
avant tout l’analyse de ces charges qui diffère, et le vocabulaire qui lui est associé.
La méthode des centres d’analyse a été élaborée par Émile Rimailho, ancien ingénieur militaire, et
avait vocation à être appliquée par toutes les entreprises françaises. Elle se caractérise donc par
un caractère très pragmatique et mathématique. Le vocabulaire y est précis et fonctionnel. On
parle de répartition des charges indirectes en centres, de coefficient de corrélation, d’homogé-
néité, d’imputation, d’unité d’œuvre, etc. La méthode ABC s’inspire quant à elle de travaux acadé-
miques, et n’est pas normalisée. Elle se caractérise donc par un vocabulaire issu de la stratégie
(activités, processus, inducteur de coût, consommation de ressources, etc.) et une grande adap-
tabilité. La contrepartie de ces qualités est qu’il plane un certain flou au niveau de son applica-
tion et des désaccords sur la définition des termes utilisés. Deux entreprises peuvent annoncer
mettre en œuvre une méthode ABC de calcul des coûts sans pour autant faire la même chose.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Définition
Une activité peut se définir comme un ensemble de tâches coordonnées au sein d’un proces-
sus consommateur de ressources en vue de délivrer une production.
Alors que le modèle des centres d’analyse propose une vision très calculatoire dans laquelle les
charges indirectes sont réparties puis imputées aux produits, la méthode ABC décrit les organi-
sations comme un ensemble d’activités et part du principe que les activités consomment des
ressources et que les produits consomment des activités.
Vocabulaire ABC
Consommation Déclanchement
Ressources Activités Produits
L’approche ABC étant née dans un contexte académique et juridique (aux États-Unis) totale-
ment indépendant de celui qui a présidé à la création de la méthode des centres d’analyse, le
vocabulaire qu’il utilise est totalement différent. Cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas, dans la
pratique calculatoire, une similitude très forte entre la notion de centre d’analyse (ou de section)
et celle d’activité. Dans la plupart des exercices, on appelle activité un découpage des charges
indirectes différent de celui fait par les centres d’analyse.
Définition
Le management à base d’activités (Activity Based Management ou ABM) analyse comment
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les activités d’un processus contribuent à la création de valeur et cherche à optimiser le rap-
port « valeur-coût » dans une vision transversale de l’organisation.
La valeur c’est l’importance que l’on accorde aux choses, nous apprend le dictionnaire. Pour
l’économiste Adam Smith, il y a deux dimensions à la notion de valeur : la valeur d’usage et la
valeur d’échange. Mais en sciences de gestion, le terme valeur fait référence à autre chose.
Définition
En sciences de gestion, on appelle « analyse de la valeur » une méthode de conception (ou
reconception) des produits ou services pour satisfaire les besoins des utilisateurs au coût juste
nécessaire. Ce concept a été élaboré par Larry Miles dans les années 1960.
On parle également de « management par la valeur » :
• analyser les besoins et y répondre ;
• maîtriser les coûts.
L’ABM va donc au-delà du constat et du calcul des coûts. Il permet de réorganiser l’entreprise
pour améliorer le rapport valeur/coût des activités : Quelles sont les activités principales de
l’entreprise ? Quelles sont les activités à développer ? Quelles sont les activités à externaliser ?
Comment améliorer les activités restantes (notion d’efficience) ? Comment acquérir le savoir-
faire nécessaire ?… Deux termes sont souvent associés à l’ABM :
• Reengineering (reconfiguration des processus) : pour améliorer les processus créateurs de
valeur en visant la réduction des coûts, l’amélioration des délais, de la qualité, la satisfaction
du client, etc.
• Benchmarking (étalonnage comparatif) : recherche de l’efficience en se comparant à un
« meilleur » choisi parmi les concurrents ou les partenaires.
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Contrôle de gestion • Série 2
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rapport aux produits alors qu’avec la méthode ABC, elles deviennent directes par rapport aux
activités (mais demeurent indirectes par rapport aux produits).
L’affectation des charges selon leur traçabilité (une charge traçable est allouée à un coût selon
une unité non arbitraire) répond ainsi à une critique forte de la méthode des centres d’analyse.
Définition
Un inducteur d’activité mesure comment les objets de coût consomment les activités. Il per-
met d’allouer le coût de l’activité en fonction du nombre d’inducteurs consommés par les
objets de coût (produit, processus, projets, clientèle, etc.).
Techniquement, le rôle d’un inducteur d’activité est similaire à celui d’une unité d’œuvre.
Remarque
Méthode classique versus méthode ABC : Dans la méthode des centres d’analyse, l’ap-
proche « ingénieur » conduit généralement à privilégier des notions mathématiques comme
l’analyse statistique ou les coefficients de corrélation. Dans la méthode ABC, l’approche
« management » conduit à privilégier la compréhension du fonctionnement de l’entreprise en
conduisant des entretiens avec les acteurs. Les deux démarches adoptent des angles très
différents, mais cela ne signifie pas qu’un inducteur de coût ne doive pas être corrélé à la
consommation de l’activité, ni qu’une unité d’œuvre ne puisse pas être déterminée après des
discussions avec les opérationnels.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Charges incorporées
Identification A1 A2 A3 A4 A5 A6
des coûts par
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activité
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Contrôle de gestion • Série 2
Face à l’engouement soulevé dans les années 1990 par la méthode ABC, quelques limites ont
été présentées :
• La notion d’activité est ambiguë.
• Le frein humain est une difficulté fréquemment citée par les entreprises qui ont implanté la
méthode : la mise en place est parfois ressentie comme une remise en cause des compé-
tences et du pouvoir et suppose l’adhésion du personnel.
• Il ne faut pas créer une « usine à gaz » ni une organisation trop sommaire. Un arbitrage entre
simplicité et complexité s’impose.
• La similitude dans le procédé de calcul des coûts conduit des auteurs à rappeler que la méthode
des « sections homogènes » se fonde sur l’homogénéité de l’activité du centre d’analyse et qu’en
ce sens la méthode des coûts à base d’activités ne constituerait qu’un « retour aux sources ».
Cependant, c’est oublier que :
• la logique des inducteurs est fondée sur l’étude des causalités alors que celle des unités
d’œuvre est celle d’une imputation aux coûts ;
• la méthode permet de prendre conscience des problèmes de transversalité et ouvre sur une
meilleure gestion des activités et des processus (ABM) : le calcul des coûts ne suffit pas à
appréhender la valeur créée par une organisation. L’adoption d’une comptabilité à base d’acti-
vités est ainsi une étape vers une comptabilité stratégique.
Si la méthode des centres d’analyse a le défaut de s’appuyer sur le découpage fonctionnel de
l’entreprise plutôt que de se fonder sur une analyse des processus et des véritables causes de
consommation des ressources, elle a la qualité de faire généralement coïncider les centres
d’analyse avec les centres de responsabilité, facilitant ainsi la fixation des objectifs et le suivi
de leur réalisation. La méthode ABC/ABM dissocie l’analyse des coûts du découpage de l’entre-
prise en centres de responsabilités, et si le découpage comptable se rapproche du découpage
stratégique, il ne coïncide plus avec la structure fonctionnelle et budgétaire.
Enfin, la vision stratégique est par nature changeante (on analyse les activités stratégiques une
fois de temps en temps) alors que la vision comptable doit être par nature constante (le décou-
page a pour objectif de produire de manière répétitive des indicateurs chiffrés). Il y a sans doute
une certaine utopie à chercher à faire coïncider ces deux visions.
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➠➠Pour vous entraîner, faites l’exercice autocorrigé n° 1 proposé en fin de série ; le sujet
autocorrigé « PIA » et le sujet de la session 2009 disponibles dans les ressources de
l’UE 121, sur le site Internet de l’Intec : http://www.cnamintec.fr.
Remarque
Dans la pratique, les systèmes de gestion peuvent combiner les coûts complets et les coûts
partiels.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Il existe un grand nombre de typologies des charges (et des coûts). La typologie principale
consiste à classer les charges en quatre grandes catégories :
Directes Indirectes
Charges opérationnelles : Charges variables indirectes :
matières consommées ; énergie consommée (des compteurs
Variables marchandises vendues ; peuvent les rendre directes) ;
charges de personnel ; frais de transport ;
sous-traitance. dépenses de communication.
Charges spécifiques : Charges de structure :
dotations aux amortissements de moyens charges administratives ;
Fixes
exclusivement dédiés à un objet de coût ; charges de personnel ;
charges de personnel. loyers.
Fondamentalement, les méthodes de coûts partiels ne vont donc s’intéresser qu’à une ou plu-
sieurs de ces quatre catégories de charges.
Une première partie présente la méthode des coûts variables (qui comme son nom l’indique ne
s’intéresse qu’aux coûts variables). Une deuxième partie présente la méthode des coûts spéci-
fiques (qui comme son nom ne l’indique pas s’intéresse aux coûts variables ET aux coûts fixes
directs). Enfin, une troisième partie présente la notion plus originale de coût marginal qui s’inté-
resse au coût d’une unité supplémentaire à produire, et ne correspond pas à l’une des quatre
catégories présentées dans le tableau ci-avant.
Remarque
Les simplifications dans l’analyse des charges : La distinction des charges en quatre caté-
gories n’est pas toujours évidente. Selon le degré d’analyse, l’accès aux informations, le
contexte ou l’horizon de l’étude, des simplifications peuvent être réalisées. Par exemple, les
charges de personnel peuvent être considérées à court terme comme des charges fixes indi-
rectes, mais sur le long terme comme des charges variables directes !
En général, les charges les plus simples à identifier sont les charges variables directes (charges
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opérationnelles) d’une part, et les charges fixes indirectes (charges de structure) d’autre part.
Dans bien des modèles mathématiques d’analyse des coûts (comme par exemple dans le
modèle coût-volume-profit), on simplifie l’analyse en assimilant les charges variables à des
charges directes et les charges fixes à des charges indirectes. Ce type de simplification conduit
à la distinction entre méthode du coût variable, et méthode du coût spécifique. Il peut égale-
ment expliquer un certain manque de précision dans le vocabulaire utilisé, moins dans les
manuels de cours que dans le monde de l’entreprise (« direct costing » pour « coût variable »
etc.).
Par ailleurs, il est fréquent d’assimiler les charges opérationnelles aux charges variables, et les
charges de structure aux charges fixes (sans distinction entre charges directes ou indirectes).
En général, ce raccourci ne pose pas de problème. Mais si l’on cherche à être plus précis,
l’expression charges « de structure » fait davantage référence à des charges sur lesquelles
on ne peut pas agir à court terme, soit parce qu’elles sont fixes à court terme, soit parce que
le responsable n’exerce pas de contrôle sur elles. Par exemple, les charges administratives
peuvent être considérées comme des charges de structure, sans pour autant être fixes ! À
l’opposé, les charges « opérationnelles » sont liées aux opérations courantes, donc dépen-
dantes des décisions de court terme. Elles sont donc reliées au niveau d’activité (donc
variables). Ce qui ne signifie pas que toutes les charges variables soient opérationnelles ! Par
exemple, les charges de téléphone de l’administration sont variables sans être opérationnelles.
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Contrôle de gestion • Série 2
Définition
Le coût variable est constitué de l’ensemble des charges qui varient avec le volume d’acti-
vité (l’activité étant appréciée par les opérations de production et/ou de vente).
La méthode dite « du coût variable » est donc une méthode de calcul de coût qui ne s’intéresse
qu’à la partie variable des charges.
Directes Indirectes
Variables
Fixes
Remarque
Coût variable et direct costing : Beaucoup de manuels affirment que le terme anglo-saxon
« direct costing » est un faux ami dont la traduction est « coût variable ». La réalité est un peu
moins simple. Bien que l’expression « direct costing » soit effectivement très largement répan-
due dans les entreprises anglo-saxonnes pour parler de « coût variable », il n’en demeure pas
moins que nombre de manuels scolaires anglo-saxons1 soulignent l’inexactitude de cette
expression. Il ne faut pas déduire d’une pratique abusive que les anglo-saxons ne font pas la
différence entre coûts variables directs et coûts variables indirects. L’origine de la confusion
est plutôt à chercher du côté de la simplification très répandue consistant à assimiler coûts
directs et coûts variables d’une part, coûts fixes et coûts indirects d’autre part.
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Coût variable total = aX
Coût fixe total = b
Les charges fixes sont constantes pour une structure donnée. Elles varient « brutalement » par
palier quand un changement de structure est effectué.
L’étude des coûts unitaires montre que le coût variable unitaire est fixe et que le coût fixe unitaire
est variable :
Coût variable unitaire = aX/X = a
Coût fixe unitaire = b/X
Ce sont ces caractéristiques qui permettent de reconnaître les charges variables et les charges
fixes.
1. Voir par exemple « Management and cost accounting » de Horngren, Bhimani, Datas et Foster.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Activité Activité
Activité Activité
Dans la réalité, il n’est pas toujours simple de distinguer charges variables et charges fixes. Il y a
toujours une certaine part d’arbitraire dans cette distinction. En effet, on peut considérer que
toutes les charges sont fixes par paliers plus ou moins grands. Par exemple, si une machine
permet de fabriquer 100 unités, alors qu’un ouvrier peut en fabriquer 20, on peut dire que la
main-d’œuvre est un coût fixe par palier de 20, alors que l’amortissement est un coût fixe par
palier de 100. Selon l’horizon étudié, on peut considérer que les deux charges sont fixes (par
exemple si la production oscille entre 5 et 15 unités), ou variables (si la production oscille entre
500 et 1 500) !
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Remarque
Une charge parfaitement variable est une charge fixe par palier de 1.
Définition
Les charges semi-variables sont des charges qui ne sont pas constantes au niveau unitaire
comme les charges variables, ni au niveau global comme les charges fixes.
Pour pouvoir appliquer la méthode du coût variable, ces charges doivent être décomposées en
une partie fixe et une partie variable par une équation du type :
Y = aX + b.
Cette équation s’obtient par une régression linéaire des coûts totaux en fonction de l’activité.
Exemple applicatif 3
L’étude de la série statistique permet de constater que les charges totales sont des charges
semi-variables.
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Contrôle de gestion • Série 2
Le coût total Y étant exprimé en fonction du niveau d’activité X, un ajustement linéaire des
couples (Xi, Yi) de la série statistique doit être effectué pour déterminer les coefficients a (coût
variable unitaire) et b (coût fixe total).
L’utilisation de la fonction régression linéaire d’une calculatrice permet ainsi d’obtenir :
Y = 17X + 15 400
Remarque méthodologique
Il est important de respecter de saisir les données, dans l’ordre (Xi, Yi).
Retrouvez une aide pour l’utilisation des calculatrices dans les ressources de l’UE 121, sur
le site Internet de l’Intec : http://www.cnamintec.fr.
X Y Z TOTAL %
Chiffre d’affaires 100 %
Charges variables
Marges sur coûts variables ΣM/CV T %
Charges de structure ΣCF
Résultat R %
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T = Marge sur coûts variables/Chiffre d’affaires
C. Appréciation de la méthode
La méthode n’est pertinente que si le poids des charges variables est important dans la structure
des coûts.
1. Intérêts
• Simplification et rapidité des calculs de coûts quand l’organisation s’est donné les moyens de
distinguer les charges variables des charges fixes.
• Dans les centres de responsabilité, les décideurs subalternes ne peuvent généralement pas
agir sur les charges de structure. Par ailleurs, les charges variables unitaires sont peu sensibles
aux variations du niveau d’activité. En conséquence, dans les centres de responsabilité, les
coûts variables sont plus faciles à comparer dans le temps et sont mieux maîtrisés que les
coûts complets par les responsables.
• Le modèle permet d’établir des scénarios d’évolution des coûts induits par les variations d’ac-
tivité (budgets).
• Le modèle permet au décideur de calculer simplement des indicateurs sur le risque d’exploi-
tation (seuil de rentabilité, marge de sécurité, levier opérationnel). Combinée à l’étude du
risque, la méthode peut conduire le décideur à privilégier des options réduisant la rigidité,
synonyme de charges de structure : sous-traitance, recours aux emplois précaires plutôt que
stables, etc. (Ces éléments sont développés dans la section 2. Le modèle coût-volume-profit).
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UE 121 • Contrôle de gestion
• Dans un marché segmenté, la méthode permet de fixer le prix de vente de chaque segment.
• La méthode permet de prendre des décisions sur l’abandon, le maintien, la réorientation ou le
développement des activités si on suppose que les charges fixes ne sont pas modifiées par la
décision.
• En cas de rationnement des ressources de financement, la méthode permet d’orienter les
actions sur les activités les plus créatrices de marges sur coûts variables.
Dans les sujets d’examen, le calcul des marges sur coûts variables est essentiellement
effectué :
• pour compléter l’analyse des coûts complets quand il faut étudier la décision de maintenir ou
abandonner un objet de coût dont le résultat analytique est négatif ;
• pour étudier le risque d’exploitation.
2. Limites
• Le modèle s’appuie sur des simplifications de la réalité et suppose une proportionnalité entre
le coût et le volume. Or, le volume n’est qu’un facteur parmi d’autres.
• La méthode incite à pousser les ventes des produits à forte marge sur coûts variables sans se
soucier des conséquences sur les activités de support (recherche et développement, logis-
tique, gestion de la qualité, etc.). Il peut en résulter une progression des charges fixes. De plus,
le marché doit pouvoir absorber le supplément de production ; il ne doit pas exister de goulots
d’étranglement tout au long du processus de production et de distribution et les capacités de
production doivent pouvoir être utilisées pour un produit ou un autre dans le cas de substitution.
• La tendance est à l’accroissement des charges de structure.
• Les aspects stratégiques relatifs à l’abandon d’un produit sont à prendre en considéra-
tion : image de marque, couvrir une gamme, complémentarité, entrée d’un nouveau concur-
rent pour prendre le créneau laissé, etc. Par ailleurs, l’abandon d’un produit peut entraîner de
nouveaux coûts : réorganisation, coûts de produits de remplacement, etc.
• L’analyse est essentiellement valable à court terme, car à long terme les décisions stratégiques
(nouveaux produits, nouveaux marchés, nouveaux canaux de distribution, délocalisation, etc.)
se répercutent sur les charges de structure.
• Les stocks devront être évalués au coût complet (un coût partiel sous-évaluant les stocks).
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Conclusion
La méthode du coût variable est davantage un outil de gestion à court terme (contrôle d’exé-
cution des centres de responsabilité) qu’un outil adapté à la prise de décisions stratégiques.
Définition
La méthode des coûts spécifiques incorpore aux coûts les charges spécifiques,
c’est-à-dire :
• les charges variables ;
• les charges fixes spécifiques : charges fixes qui peuvent être rattachées sans arbitraire à un
coût (charges fixes directes).
Directes Indirectes
Variables X X
Fixes X
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Contrôle de gestion • Série 2
La méthode du coût spécifique incorpore donc les charges qui peuvent être attribuées sans
ambiguïté à un objet de coût. On ne peut pas pour autant l’appeler « méthode du coût direct »
car elle intègre des charges variables indirectes.
Terminologie
Il ne faut pas être trop dogmatique sur la terminologie. On trouve de nombreuses expressions
pour désigner la méthode des coûts spécifiques (voir tableau ci-après).
Les coûts qui disparaissent lorsqu’on arrête la production et la distribution d’un produit ou
d’un service, sont avant tout les coûts variables directs, mais aussi des coûts fixes directs
(coûts spécifiques).
Les coûts variables indirects sont généralement ignorés dans les exercices. On peut s’interro-
ger sur la pertinence de les intégrer dans le calcul des coûts spécifiques puisque leur nature
indirecte ne rend pas leur existence clairement liée à la production du produit ou du service
étudié. La difficulté pratique d’analyse des CIV explique pourquoi certains parlent de méthode
des « coûts directs ». Cependant, en toute logique, s’ils sont variables c’est qu’ils dépendent
de l’activité, et la suppression de la production diminuera l’activité, donc ces coûts variables
indirects diminueront. En pratique, on considère donc, dans la méthode des coûts spécifiques
la somme des trois coûts : CDF, CDV et CIV. On ignore les CIF (coûts de structure).
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contribution de l’élément étudié à la rentabilité de l’ensemble étudié.
X Y Z TOTAL %
Chiffre d’affaires 100 %
Charges variables
Marges sur coûts variables ΣM/CV %
ΣCFS
Charges fixes spécifiques (CFS)
Marges sur coût spécifique ΣM/CS %
ΣCFC
Charges fixes communes (CFC)
Résultat R %
Les charges fixes communes constituent une masse non répartie entre les objets de coût.
La méthode du coût spécifique permet d’étudier comment un objet de coût contribue à la cou-
verture des charges fixes communes et évite l’arbitraire de la répartition des charges fixes com-
munes entre les objets de coûts. Prolongement de la méthode du coût variable, elle permet de
calculer le seuil de rentabilité spécifique, c’est-à-dire le chiffre d’affaires à réaliser pour que la
marge sur coûts variables couvre les charges fixes spécifiques.
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Exemple applicatif 4
Une entreprise produit et vend trois produits X, Y et Z pour lesquels les éléments suivants sont
communiqués :
X Y Z
Chiffre d’affaires 50 000 180 000 100 000
Charges directes 50 000 90 000 90 000
Charges indirectes 20 000 10 000 20 000
• Les charges sont variables à hauteur de 30 000 pour X, de 80 000 pour Y et de 60 000 pour Z.
• Les charges fixes spécifiques sont de 30 000 pour X, de 10 000 pour Y et de 30 000 pour Z.
Remarque
On constate ici que le total des CF spécifiques et des CV pour le produit X est supérieur au
montant des CD. On en déduit qu’il y a des CV indirectes.
Remarque
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Dans la méthode des CV, on calcule une M/Cv indépendamment de la nature directe ou indi-
recte de ces CV.
X Y Z Total
Chiffre d’affaires 50 000 180 000 100 000 330 000
Coût variable 30 000 80 000 60 000 170 000
Marges sur coûts variables 20 000 100 000 40 000 160 000
Charges fixes 110 000
Résultat 50 000
Il ne faut donc pas abandonner X et Z dont la marge sur coûts variables est positive. Abandonner
X et Z diminuerait la marge totale sur coûts variables de 60 000 € (perte de la marge de X et de
Z) et rendrait résultat total négatif (– 10 000 €).
X Y Z Total
Chiffre d’affaires 50 000 180 000 100 000 330 000
Coût variable 30 000 80 000 60 000 170 000
Marges sur coûts variables 20 000 100 000 40 000 160 000
Charges fixes spécifiques 30 000 10 000 30 000 70 000
Marges sur coûts spécifiques – 10 000 90 000 10 000 90 000
Charges fixes communes 40 000
Résultat 50 000
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Contrôle de gestion • Série 2
L’examen des marges sur coûts spécifiques montre que le produit X pose un problème car il ne
couvre pas ses charges fixes spécifiques. Cependant, il ne faut pas conclure qu’il doit être
abandonné.
En effet, l’examen d’une marge sur coût spécifique doit être réalisé avec précaution car son
niveau dépend du volume d’activité pour lequel elle est calculée : si la marge sur coûts
variables augmente (hausse possible du prix de vente, augmentation possible des volumes ven-
dus, baisse possible des coûts variables), la marge sur coût spécifique augmente.
Dans le cas d’une marge sur coûts spécifiques négative, indépendamment des considéra-
tions stratégiques (image de marque, complémentarité des gammes, ne pas laisser la place à
un concurrent, etc.), il est impératif de s’assurer de l’impossibilité d’augmenter l’activité
(absence de débouchés, saturation des contraintes de production, etc.) avant de condamner
un objet de coût.
Le calcul du seuil de rentabilité spécifique du produit X permet de déterminer le chiffre d’affaires
minimum à réaliser pour que sa marge sur coûts spécifiques soit positive :
Taux de MCV du produit X = 20 000/50 000 = 40 %.
Le seuil de rentabilité spécifique (noté CAMin) du produit X est donc tel que :
40 % CAMin = 30 000
CAMin = 75 000 €
Il est possible de vérifier qu’avec un chiffre d’affaires de 75 000 €, la marge sur coûts spécifiques
du produit X est positive.
B. Appréciation de la méthode
1. Intérêts
• Cette méthode est un intermédiaire entre le coût variable et le coût complet. Elle présente
l’intérêt d’être un coût partiel plus exhaustif et donc plus précis que le coût variable, et dans sa
composition d’être plus sûre que le coût complet.
• Elle permet le même type d’applications que la méthode du coût variable dont elle est le pro-
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longement, et en particulier la prise de décision relative au maintien ou à l’abandon d’une
activité en mettant en évidence la contribution de chacune à la couverture des charges fixes
communes.
• Elle permet le calcul de seuils de rentabilité spécifiques.
2. Limites
• La méthode étant le prolongement du coût variable, les limites sont sensiblement les mêmes.
• Les stocks devront être évalués au coût complet (un coût partiel sous-évaluant les stocks).
Conclusion
Les méthodes de coûts partiels sont généralement simples à mettre en œuvre, et facilitent la
prise de certaines décisions au niveau opérationnel, les simulations et la prévision. Elles
évitent l’arbitraire de certaines répartitions.
Cependant, elles ne permettent pas la fixation d’un prix de vente du fait de l’absence de
résultat par objet de coût, et plus généralement sont inadaptées à la prise de décision straté-
gique (long terme).
➠➠Pour vous entraîner, faites les exercices autocorrigés 2 à 5 proposés en fin de série.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Définition
Le PCG 82 définit le coût marginal comme le « coût constitué par la différence entre l’en-
semble des charges d’exploitation nécessaires à une production donnée et l’ensemble de
celles nécessaires à cette même production majorée ou minorée d’une unité ».
En théorie, il s’agit donc de la variation du coût total lorsque l’on augmente (ou diminue) l’activité
d’UNE unité. C’est ce qui est calculé en théorie micro-économique. Mais en contrôle de gestion,
pour permettre l’aide à la prise de décision concrète, la définition est étendue à un nombre quel-
conque d’unités : on ne calcule pas le coût marginal d’une unité, mais le coût marginal d’une
commande, d’un lot, d’une série supplémentaire. Dans ce cas :
1. Structure suffisante
Dans ce cas, la décision ne nécessite pas d’investissement et le coût marginal est égal au coût
variable de l’unité supplémentaire. Ce cas de figure est donc particulièrement simple à traiter
numériquement.
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Exemple applicatif 5
Une entreprise produit et vend 1 000 planches à voile par an au prix unitaire de 400 €.
Sa capacité de production est de 1 200 produits, et l’analyse des coûts est la suivante :
• Coût variable unitaire : 200 € (dont 40 € de charges de personnel).
• Charges de structure : 150 000 €.
Un centre de vacances contacte l’entreprise pour commander 150 planches au prix de 300 €.
L’acceptation de cette commande se ferait en recourant aux heures supplémentaires, ce qui
majorerait les charges de personnel de 25 %.
201211TDPA0213
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Contrôle de gestion • Série 2
La structure est suffisante : le coût marginal est alors égal au coût variable de l’unité supplémentaire.
Comme il n’y a pas de changement de structure, un calcul unitaire est plus rapide :
Charges de personnel 50
Autres charges variables 160
Coût marginal 210
Recette marginale 300
Résultat marginal + 90
La recette marginale étant supérieure au coût marginal, il faut accepter cette commande.
2. Structure insuffisante
Dans ce cas, la décision nécessite d’investir et le coût marginal est égal au coût variable de
l’unité supplémentaire majoré du coût de la structure supplémentaire.
Une entreprise produit et vend 1 000 planches à voile par an au prix unitaire de 400 €.
Sa capacité de production est de 1 200 produits, et l’analyse des coûts est la suivante :
• Coût variable unitaire : 200 € (dont 40 € de charges de personnel).
• Charges de structure : 150 000 €.
Un centre de vacances contacte l’entreprise pour commander 300 planches au prix de 240 €.
L’acceptation de cette commande se ferait en recourant aux heures supplémentaires, ce qui
majorerait les charges de personnel de 25 %.
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Pour pouvoir honorer cette commande, l’entreprise serait obligée d’investir 12 000 €, montant
qui serait totalement répercuté sur cette commande exceptionnelle et non récurrente.
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UE 121 • Contrôle de gestion
B. Modélisation mathématique
1. Évolution des coûts
Coût total
Activité
Mais la linéarité des charges est très théorique, et n’est en général vraie qu’à variation d’activité
limitée (donc à court terme). Au-delà, les charges totales sont plus proches d’une courbe en
« S » qui illustre la relation entre le coût total et le rendement.
La forme de la courbe suivante, dite en (S), illustre le fait qu’il y a un moment à partir duquel les
coûts augmentent plus rapidement que l’activité en raison de rendements décroissants.
Coût
Coût total
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Activité
Rendements croissants : Rendements Rendements décroissants :
Effet d’expérience, constants Structure à saturation,
économies d’échelle… dysfonctionnements, pannes,
heures supplémentaires,
problèmes de qualité…
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Contrôle de gestion • Série 2
Coût
Coût moyen
Activité
a. Coût marginal
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D’après la définition du coût marginal, quand les quantités produites augmentent de ∆Q, le coût
devient CT + ∆CT.
DC f (Q DQ)
Le coût marginal de l’unité est : soit .
DQ DQ
Si ∆Q tend vers zéro, c’est-à-dire pour un accroissement infime de la production, et si f est
dérivable :
DC
Coût marginal = lim
DQÆ0 DQ
Cette limite est la dérivée de la fonction du coût total. Le coût marginal est donc égal à la
dérivée du coût total :
Coût marginal = CT’(Q)
Cette approche suppose que les coûts puissent s’exprimer par des fonctions continues et déri-
vables, ce qui n’est pas toujours le cas dans la réalité et en particulier dans le cas des produc-
tions par lots.
Exemple applicatif 6
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UE 121 • Contrôle de gestion
b. Optimum technique
Définition
L’optimum technique est le niveau d’activité pour lequel le coût moyen est minimum pour une
structure donnée.
Définition
Le coût moyen (CM) est le coût unitaire d’une unité. Il est égal au rapport du coût total sur le
nombre d’unités produites :
CT(Q)
CM (Q) =
Q
Il est possible de démontrer qu’à l’optimum technique, le coût marginal est égal au coût moyen.
CT(Q)
CM(Q) =
Q
CT'(Q).Q - CT(Q).1 CT'(Q) CT(Q)
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CM’(Q) = = –
Q2 Q Q2
CT'(Q) CT(Q)
Cette dérivée s’annule pour : =
Q Q2
CT(Q).Q
CT’(Q) =
Q2
CT(Q)
CT’(Q) =
Q
Conclusion
À l’optimum technique, le coût marginal est égal au coût moyen. Cette égalité ne se vérifie
qu’en ce point.
201211TDPA0213
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Contrôle de gestion • Série 2
c. Optimum économique
Définition
L’optimum économique est le niveau d’activité qui maximise le résultat total.
Soit CA(Q) la fonction du chiffre d’affaires.
Le résultat en fonction des quantités est : R(Q) = CA(Q) – CT(Q)
Le résultat est optimal quand sa dérivée première s’annule :
R’(Q) = CA’(Q) – CT’(Q)
Cette dérivée s’annule pour : CA’(Q) = CT’(Q)
Soit : Recette marginale = Coût marginal
L’optimum économique est donc atteint quand la recette marginale est égale au coût marginal.
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Il est possible de vérifier que les optima sont atteints quand la recette marginale est égale au
coût marginal :
3. Représentations graphiques
Les tableaux et représentations graphiques suivants permettent de synthétiser l’étude théorique
et surtout de montrer que les rendements décroissants font qu’il existe un point à partir duquel
le résultat se détériore (cf. commentaire des deux graphiques).
Deux cas seront distingués : le cas d’un prix de vente constant et le cas d’un prix de vente
variable.
CA(Q) = 7 550Q
CT(Q) = 6Q3 – 150Q2 + 8 000Q
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UE 121 • Contrôle de gestion
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Contrôle de gestion • Série 2
9 500
9 000
8 500
Coût moyen
8 000
Recette
7 500 marginale
7 000
6 500
6 000
5 500
5 000 Activité
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
A B C D
Le prix de vente est supposé décroître régulièrement de 50 € chaque fois que l’activité augmente
d’une unité.
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Q CT(Q) CT(Q)/Q CT’(Q) Prix unitaire CA(Q) CA(Q)/Q R(Q) R(Q)/Q
1 7 856 7 856 7 718 7 550 7 550 7 550 – 306 – 306
2 15 448 7 724 7 472 7 500 15 050 7 525 – 398 – 199
3 22 812 7 604 7 262 7 450 22 500 7 500 – 312 – 104
4 29 984 7 496 7 088 7 400 29 900 7 475 – 84 – 21
5 37 000 7 400 6 950 7 350 37 250 7 450 250 50
6 43 896 7 316 6 848 7 300 44 550 7 425 654 109
7 50 708 7 244 6 782 7 250 51 800 7 400 1 092 156
8 57 472 7 184 6 752 7 200 59 000 7 375 1 528 191
9 64 224 7 136 6 758 7 150 66 150 7 350 1 926 214
10 71 000 7 100 6 800 7 100 73 250 7 325 2 250 225
11 77 836 7 076 6 878 7 050 80 300 7 300 2 464 224
12 84 768 7 064 6 992 7 000 87 300 7 275 2 532 211
13 91 832 7 064 7 142 6 950 94 250 7 250 2 418 186
14 99 064 7 076 7 328 6 900 101 150 7 225 2 086 149
15 106 500 7 100 7 550 6 850 108 000 7 200 1 500 100
16 114 176 7 136 7 808 6 800 114 800 7 175 624 39
17 122 128 7 184 8 102 6 750 121 550 7 150 – 578 – 34
18 130 392 7 244 8 432 6 700 128 250 7 125 – 2 142 – 119
19 139 004 7 316 8 798 6 650 134 900 7 100 – 4 104 – 216
20 148 000 7 400 9 200 6 600 141 500 7 075 – 6 500 – 325
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UE 121 • Contrôle de gestion
Coût moyen
7 500
Prix
7 000 moyen
Recette
6 500 marginale
6 000
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
A C B D
Quand on dépasse le point C, le résultat se détériore jusqu’à devenir négatif au-delà du point D.
Ceci s’explique par la loi des rendements décroissants, alors que dans le calcul classique du
seuil de rentabilité, on suppose que la MCV unitaire est stable, ce qui fait que plus l’activité est
importante, plus le résultat augmente.
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Contrôle de gestion • Série 2
2. Limites
• La méthode se heurte à des difficultés pratiques :
–– Comment évaluer dans les coûts totaux le coût d’une unité supplémentaire ?
La méthode suppose qu’il est possible de faire des expériences pour x unités, puis x + 1…
ce qui n’est pas réaliste, d’autant plus que les facteurs de productions ne sont généralement
pas divisibles.
–– La méthode suppose qu’il est possible d’ajuster les coûts observés par une fonction.
• La méthode incite à accepter toute offre tant que le prix de vente est supérieur au coût margi-
nal. Cette logique peut compromettre la rentabilité globale de l’entreprise :
–– par un transfert de clientèle habituelle vers le prix marginal ;
–– en provoquant une réaction de la concurrence ;
–– en cassant une image de marque ;
–– en créant une distinction artificielle de la clientèle, etc.
• Dans le cas d’un changement de structure, l’accroissement envisagé suppose une certaine
pérennité.
• Le modèle du coût marginal est uniquement volumique, alors que la cause des coûts résulte
de facteurs divers.
Conclusion
Le coût marginal est un outil a priori et ponctuel pour prendre des décisions exceptionnelles.
Il est indispensable de l’accompagner de réflexions stratégiques, commerciales et indus-
trielles.
➠➠Pour vous entraîner, faites l’exercice autocorrigé n° 7 proposé en fin de série.
Définition
Le modèle « coût-volume-profit » est une modélisation mathématique qui s’appuie sur une
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mise en relation (équation mathématique) des trois dimensions que sont le coût, le volume
d’activité (ventes), et le profit (ou résultat).
Résultat = Ventes – Coûts
Si l’on remplace les ventes par CA (Chiffre d’affaires) et les coûts par les deux dimensions CV
(Coûts variables) et CF (Coûts fixes), on obtient :
R = CA – CF – CV
Le CA est égal au volume de l’activité multiplié par le prix moyen de vente, soit P × Q. Par ail-
leurs, on peut exprimer les CV en fonction du CA, soit CV = c × CA avec c = coût variable relatif.
On obtient donc :
R = CA – CF – c × CA = (1 – c) × P × Q – CF
Où (1 – c) est la marge sur coûts variables relative. Au final, le modèle coût-volume-profit est une
modélisation de la structure de coût de l’entreprise extrêmement simplifiée puisque la relation
est linéaire de type Y = aX + b
Remarque
Il serait plus exact de parler de modèle « coût-volume-prix-résultat » plutôt que de
« coût-volume-profit ».
C’est son caractère extrêmement simple qui octroie à ce modèle toute sa puissance, mais aussi
toutes ses limites.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Remarque
Un modèle (ou une théorie) simple peut être très puissant. La puissance d’un modèle est sa
capacité à expliquer beaucoup à partir de peu (on pourrait parler de théorie « efficiente »). Par
exemple, un modèle de prévision météorologique qui permet de prévoir la météo du lendemain
à partir d’une seule observation (par exemple la pression atmosphérique) avec 60 % de suc-
cès est un modèle très puissant, si on le compare à un modèle complexe qui permet d’amélio-
rer les prévisions à 75 % mais qui nécessite la collecte de centaines d’informations
(températures, force du vent, pression atmosphérique, photos satellites sur l’ensemble du
territoire national, etc.). En gestion, les outils d’aide à la décision les plus utilisés dans les
entreprises ne sont pas nécessairement les plus précis, mais plutôt les plus simples, c’est-à-
dire les plus puissants (l’utilité prime sur l’exactitude).
Le modèle est très utile :
• Il est simple à mettre en œuvre.
• Il permet d’appréhender le risque à travers les notions de seuil de rentabilité et de levier
opérationnel.
• Il peut être complété par la prise en compte des données aléatoires.
• Il permet de rechercher le prix optimal.
Ses limites sont liées aux hypothèses nécessaires pour simplifier la réalité. L’analyse n’est donc
valable qu’à court terme (à long terme, des charges considérées comme fixes peuvent devenir
variables) et ne fournit que des informations approximatives.
Remarque
Dans de nombreux manuels, le modèle coût-volume-profit est associé à la méthode du coût
variable. En effet, il repose sur les mêmes hypothèses (distinction entre coûts fixes et coûts
variables). Mais il ne répond pas aux mêmes objectifs (le modèle ne cherche pas à calculer et
à suivre dans le temps l’évolution des coûts variables). C’est pourquoi il est présenté dans une
section distincte des méthodes de calcul de coûts partiels.
I. Le seuil de rentabilité
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Le modèle coût-volume-profit est en tout premier lieu utilisé pour déterminer le seuil de rentabi-
lité.
Le modèle de base est d’abord présenté. Puis L’étude du seuil de rentabilité est approfondie en
enrichissant le modèle de base afin de mieux cerner la réalité des entreprises.
A. Modèle de base
1. Définition et calcul
Définition
Le seuil de rentabilité (aussi appelé point mort) correspond aux ventes qui permettent d’ob-
tenir un résultat nul. Il peut être exprimé en valeur (chiffre d’affaires) ou en volume (nombre
d’unités à vendre).
Le résultat est nul si la marge sur coûts variables permet de couvrir les charges de structure.
Soit :
• a = taux de marge sur coûts variables
• CF = charges de structure
• X = le seuil de rentabilité (en valeur)
• Q = le seuil de rentabilité (en volume)
• P = prix de vente et aP = marge sur coûts variables (ou MCV)
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Contrôle de gestion • Série 2
Alors :
• X = CF/a
• Q = CF/aP
On constate que les applications numériques peuvent être extrêmement simples dès lors qu’on
connaît les CF, et la MCV.
Exemple applicatif 7
Soit une entreprise qui ne commercialise qu’un seul et unique produit. Les coûts fixes s’élèvent
à 240 k€, le prix de vente est de 8 €, et le coût variable unitaire est de 4 €.
On en déduit une marge sur coûts variables unitaire de 4 € (soit taux de mcv = 50 %).
Le seuil de rentabilité (en valeur) est donc de 240/0,5 = 480 k€.
Le seuil de rentabilité (en volume) est de 240/4 = 60 000 produits.
Autrement dit, l’entreprise ne fera des bénéfices que si elle vend au minimum 60 000 produits,
c’est-à-dire si elle atteint un chiffre d’affaires minimum de 480 000 €. En dessous de ce niveau
d’activité, l’entreprise ne couvre pas ses coûts de structure.
2. Représentations graphiques
Exemple applicatif 8
Cet exemple se situe dans le cadre d’une monoproduction et est complété au fur et à mesure
des approfondissements.
Le compte de résultat différentiel annuel de la société B est le suivant :
Q CU M
Chiffre d’affaires 20 000 50 1 000 000
Charges variables 20 000 30 600 000
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Marges sur coûts variables 20 000 20 400 000
Charges de structure 300 000
Résultat 100 000
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UE 121 • Contrôle de gestion
Charges de structure
500 000 et MCV
MCV = 0,4X
400 000
Zone de bénéfices
300 000
CF = 300 000
Zone de pertes
200 000 car MCV < CF
100 000
Chiffre d’affaires
0
0 250 000 500 000 750 000 1 000 000 1 250 000
SR
Pour déterminer la date d’obtention du seuil de rentabilité, il faut se demander : combien de mois
faut-il pour obtenir un chiffre d’affaires égal à 750 000 €, sachant que pour 12 mois il est égal à
1 000 000 € ?
12 mois : 1 000 000
Une « règle de trois » permet de poser et résoudre le problème :
m mois : 750 000
m est tel que : 750 000 × 12 = 1 000 000 × m
m = 9 mois soit fin septembre
– 300 000
– 400 000
– 500 000
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Contrôle de gestion • Série 2
La structure actuelle de la société B ne lui permet pas de produire et vendre plus de 22 000 uni-
tés par an.
Pour l’année à venir, elle prévoit un accroissement important de son marché et, pour y répondre,
elle doit investir. Les nouveaux équipements dont le coût d’acquisition est de 2 000 000 € seront
amortis linéairement sur 10 ans et mis en service le 1er janvier. Cette nouvelle structure permet-
trait de produire et vendre jusqu’à 35 000 unités.
Le taux de marge sur coûts variables reste inchangé.
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700 000
600 000
Bénéfices
500 000
Pertes
400 000 Résultat maximal possible dans
l’ancienne structure avec 22 000
unités.
300 000
200 000
100 000
0
0 250 000 500 000 750 000 1 000 000 1 250 000 1 500 000 1 750 000
SR1 SR2
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UE 121 • Contrôle de gestion
L’investissement effectué en début d’année par la société B sera totalement opérationnel début
avril et permettra alors une réduction des coûts variables de 20 %. Les ventes annuelles prévi-
sionnelles sont de 32 400 unités et sont réparties régulièrement sur l’année.
Début avril, la marge sur coûts variables passera à [50 – (30 × 0,8)] = 26 €. Le taux de marge sur
coûts variables sera alors : 26/50 = 52 %.
Fin mars, le montant des charges de structure qui reste à couvrir est : 500 000 – 162 000 =
338 000 €.
Le chiffre d’affaires complémentaire X à réaliser pour atteindre le seuil de rentabilité est tel que :
0,52X = 338 000
Soit X = 650 000 €
Le seuil de rentabilité est donc : 405 000 + 650 000 = 1 055 000 €.
201211TDPA0213
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Contrôle de gestion • Série 2
800 MCV
700
600
500
3. Variations saisonnières
De nombreuses entreprises sont soumises à des variations saisonnières d’activité.
Les principes de résolution sont les mêmes : le seuil de rentabilité est atteint quand le cumul de
la marge sur coûts variables est égal aux charges fixes.
Comme le chiffre d’affaires n’est pas égal pour chaque période, il faut tenir compte de cette
spécificité en distinguant les différentes périodes.
Exemple applicatif 9
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La société C communique les données prévisionnelles suivantes :
Les charges variables représentent 70 % du chiffre d’affaires et les charges de structure annuelles
sont de 800 000 €.
Les chiffres d’affaires mensuels d’un trimestre seront supposés réguliers.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Le chiffre d’affaires du trimestre 3 doit dégager une MCV égale au montant des charges fixes
restant à couvrir, soit une MCV de 800 000 – 450 000 = 350 000 €.
Pour 3 mois du trimestre 3, la MCV = 600 000 €t pour m mois, la MCV doit être égale à 350 000.
3 mois : 600 000
Une « règle de trois » permet de poser et résoudre le problème :
m mois : 350 000
m est tel que : 350 000 × 3 = 600 000 × m
m = 1,75 mois
1 000 000
800 000
600 000
400 000
200 000
Trimestres
0
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0 1 2 SR 3 4
23 août
4. Multiproduction
Dans la réalité, les entreprises sont rarement monoproductrices et le calcul du seuil de rentabilité
doit être adapté.
Le raisonnement qui consiste à appliquer le contexte de la monoproduction au niveau global
n’est pas très pertinent car une marge moyenne ne reflète pas la diversité des taux de marge
des différents objets de coût.
Le raisonnement correct consiste à exprimer le seuil de rentabilité en fonction des quantités.
Exemple applicatif 10
La société D fabrique deux produits A et B dont les marges sur coûts variables unitaires sont
respectivement de 20 € et 60 €. Les charges fixes sont égales à 300 000 €.
Supposons que le taux moyen de marge sur coûts variables (compte tenu des volumes vendus,
12 000 produits A et 8 000 produits B) est de 25 %.
1. Raisonnement correct
Ce raisonnement consiste à exprimer le seuil de rentabilité en fonction des quantités A et B ven-
dues : 20A + 60B ≥ 300 000.
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Contrôle de gestion • Série 2
6 000 B
5 000
4 000
3 000
2 000
1 000
A
0
0 5 000 10 000 15 000 20 000
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ne pas l’atteindre… Pour éviter toute confusion, on ajoute la phrase suivante en dessous des
calculs :
« Le seuil de rentabilité est atteint lorsque le 3 334e produit est vendu. »
Vérification : 5 001 × 20 + 3 334 × 60 = 300 060 €
Remarque
Point mort et seuil de rentabilité : La date d’atteinte du seuil de rentabilité est parfois appelée
point mort dans certains manuels. C’est un abus de langage. Le point mort est un synonyme
de seuil de rentabilité. La date à laquelle on atteint le point mort est également la date à
laquelle on atteint le seuil de rentabilité.
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UE 121 • Contrôle de gestion
B. Marge de sécurité
La marge de sécurité représente la baisse du chiffre d’affaires qui peut être supportée sans subir
de pertes.
En valeur absolue :
MS = CA – SR
C. L’indice de prélèvement
L’indice de prélèvement exprime le pourcentage du chiffre d’affaires nécessaire pour couvrir les
charges fixes.
CF
IP = × 100
CA
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Plus l’indice est faible, plus facilement l’entreprise peut atteindre son seuil de rentabilité.
D. Levier opérationnel
Le levier opérationnel (ou levier d’exploitation, ou coefficient de volatilité) exprime le pour-
centage de variation du résultat obtenu par une variation en pourcentage du chiffre d’affaires. Il
s’agit donc de l’élasticité du résultat par rapport au chiffre d’affaires.
DR
LO = Variation relative R/Variation relative CA = R
DCA
CA
Ainsi, un levier opérationnel = 2 signifie que l’augmentation (la baisse) de 10 % du chiffre d’af-
faires entraîne une augmentation (une baisse) de 20 % du résultat.
Cette première formulation est peu pratique car il faut calculer les variations du chiffre d’affaires
et du résultat.
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Contrôle de gestion • Série 2
Si on suppose que les conditions d’exploitation sont stables d’une période à l’autre (taux de
marge sur coûts variables et charges fixes constants), ce qui signifie que la variation du chiffre
d’affaires ne peut provenir que des quantités, le calcul peut se simplifier :
DR
DR CA DR CA
LO R ¥ ¥
DCA R DCA DCA R
CA
Or : ∆CA = CA1 – CA0 et ∆R = R1 – R0
Si le taux t de marge sur coûts variables et CF sont constants :
∆R = (CA1 × t – CF) – (CA0 × t – CF)
∆R = (CA1 – CA0) t
(CA 1 - CA 0 )t CA CA MCV
LO ¥ t¥
CA 1 - CA 0 R R R
MCV
LO
R
Une dernière formulation est possible :
CA CA CA CA CA
LO t ¥ t¥ t¥ t¥
R t CA - CF CF CF CF
tCA - t t(CA - ) CA -
t t t
CF
Or : SR
t
CA 1
LO
CA - SR MS relative
Interprétation
La variabilité du résultat est d’autant plus grande que l’indice de sécurité est faible.
La variabilité du résultat est d’autant plus élevée que les charges fixes le sont.
Exemple applicatif 11
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Pour déterminer le levier opérationnel à partir de la première formulation, il est nécessaire de
calculer le résultat pour un niveau d’activité différent.
Prenons par exemple une variation de – 10 % des quantités (tout autre pourcentage, positif ou
négatif, aurait pu être retenu) :
Pour mémoire Q CU M
Chiffre d’affaires 1 000 000 18 000 50 900 000
Charges variables 600 000 18 000 30 540 000
Marges sur coûts variables 400 000 18 000 20 360 000
Charges de structure 300 000 300 000
Résultat 100 000 60 000
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UE 121 • Contrôle de gestion
Leviers
Définition
L’élasticité de la demande par rapport au prix permet de mesurer l’impact des variations de
prix sur la demande et de déterminer le prix de vente optimal.
L’élasticité de la demande par rapport au prix, notée eD/P, exprime le pourcentage de variation
de la demande obtenue par une variation en pourcentage du prix :
DD
eD/P = Variation relative D/Variation relative P = D
DP
P
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Contrôle de gestion • Série 2
En reprenant les données initiales de l’exemple applicatif, présenter le compte de résultat diffé-
rentiel si l’élasticité de la demande par rapport au prix est de – 2, lorsque le prix baisse de 5 %.
Conclure sur l’opportunité de cette décision.
• Calcul du nouveau prix : 50 × 95 % = 47,50 €.
• Le volume vendu augmentera de : – 2 × – 5 % = + 10 % et sera de : 20 000 × 1,1 = 22 000.
Q CU M
Chiffre d’affaires 22 000 47,50 1 045 000
Charges variables 22 000 30 660 000
Marges sur coûts variables 22 000 17,50 385 000
Charges de structure 300 000
Résultat 85 000
1. Le prix optimum
Le prix optimum est celui qui permet de maximiser le résultat (ou la marge sur coûts variables,
comme il est constaté avec le calcul de la dérivée).
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d’élasticité.
DD
Admettons que : D = – 1,8
DP
P
DD DP
Pour simplifier, posons = d et = p
D P
d
D’où = – 1,8 et d = – 1,8 p
p
Si le prix varie, il devient : 50(1 + p)
Les quantités sont alors : 20 000(1 + d)
Attention : Ne pas mettre (1 – d). Le signe de d dépendra du signe de p qui ne sera connu
qu’après dérivation.
Pour déterminer l’optimum, il convient d’exprimer le résultat en fonction des variations rela-
tives du prix et de la demande :
R = 50(1 + p) × 20 000(1 + d) – 30 × 20 000(1 + d) – 300 000
Comme d = – 1,8 p
R(p) = 50(1 + p) × 20 000(1 – 1,8p) – 30 × 20 000(1 – 1,8p) – 300 000
R(p) = 1 000 000(1 – 1,8p + p – 1,8p2) – 600 000 + 1 080 000p – 300 000
R(p) = 1 000 000 – 800 000p – 1 800 000p2 – 600 000 + 1 080 000p – 300 000
R(p) = – 1 800 000p2 + 280 000p + 100 000
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UE 121 • Contrôle de gestion
L’optimum est atteint quand la dérivée s’annule (il est admis qu’il s’agit d’un maximum) :
R’(p) = – 3 600 000p + 280 000
S’annule pour : 0 = – 3 600 000p + 280 000
Soit : – 3 600 000p = – 280 000
p = – 280 000/– 3 600 000 = + 0,07777 soit + 7,78 %
d = – 1,8p = – 1,8 × 0,07777 = – 0,14 soit – 14 %
Il est à noter que p et d ne sont pas le nouveau prix et la nouvelle demande mais la variation
relative du prix et la variation relative de la demande pour maximiser le résultat.
Il convient également de remarquer que, pour déterminer p et d qui maximisent le résultat, il est
possible de partir de la marge sur coûts variables puisque les 300 000 dans l’équation du résul-
tat constituent une constante dont la dérivée est nulle.
Le prix optimal est : 50(1 + p) = 50(1 + 0,07777) = 53,888 ≈ 53,89 €
Le nouveau volume correspondant : 20 000(1 + d) = 20 000(1 – 0,14) = 17 200
Le résultat optimal est :
Q CU M
Chiffre d’affaires 17 200 53,89 926 908
Charges variables 17 200 30 516 000
Marges sur coûts variables 17 200 23,89 410 908
Charges de structure 300 000
Résultat 110 908
2. La zone de profitabilité
a. Définition
Définition
La zone de profitabilité est la fourchette de prix dans laquelle le résultat est positif.
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f ( x ) ax n
f '( x ) n ¥ axn-1
1 1
f( x ) f '( x ) -
x x2
Fonction Dérivée
U U' V - UV '
V V2
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Contrôle de gestion • Série 2
➠➠Utilisation de la dérivée
Lorsque la dérivée d’une fonction s’annule en un point x0 (et change de signe en ce point), alors
fonction f présente un extremum (minimum ou maximum) en ce point.
Exemple applicatif 12
100
Rechercher l’extremum de la fonction f ( x ) 4x
x
Pour rechercher l’extremum, il faut résoudre :
100
0- 4
x2
100
-4- 2
x
100
4 2
x
2 100
x
4
x² = 25
x 25 5 ou - 5
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Exemple applicatif 13
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UE 121 • Contrôle de gestion
Exemple applicatif 14
1 3
Rechercher l’extremum de la fonction f ( x ) x - 4 x 2 12x 5
3
Pour rechercher l’extremum, il faut résoudre : 0 x 2 - 8 x 12
La résolution de cette équation du second degré se fait par le calcul du discriminant noté ∆.
∆ = b2 – 4 ac
∆ = (– 8)2 – 4 (1 × 12) = 16 = 42
Le discriminant étant > 0, il y a deux racines qui annulent la dérivée. Ces deux racines sont :
- b D - ( - 8) 4 - b - D - ( - 8) - 4
x1 = = = 6 et x2 = = = 2
2a 2¥1 2a 2¥1
➠➠Primitive
Soit f une fonction définie sur un intervalle I (non vide et non réduit à un point). On appelle primi-
tive de f sur I, toute fonction F définie et dérivable sur I et telle que la fonction dérivée F' soit
égale à f.
Exemple applicatif 15
Fonction f Primitive F
F(x) = x2 – 5x + b
f(x) = 2x – 5
(b étant une constante réelle)
F(x) = 2x3 – 10x2 – 5x + b
f(x) = 6x2 – 20x – 5
(b étant une constante réelle)
1
F(x) = x3 – 4x2 + 12x + b
f(x) = x2 – 8x + 12 3
(b étant une constante réelle)
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Exemple applicatif 16
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Contrôle de gestion • Série 2
100 000
Zone de profit
– 0,25 – 0,2 – 0,15 – 0,1 – 0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4 0,45 0,5 0,55
+ 7,78 %
– 50 000
– 100 000
Conclusion
Il existe des difficultés pratiques pour déterminer le coefficient d’élasticité. Ces difficultés
sont renforcées par le fait que dans la réalité, l’élasticité prix n’est pas une constante : elle
peut varier dans le temps, ou en fonction du niveau des prix !
De plus, la demande est incertaine et dépend de nombreux autres facteurs que le prix (revenu,
conjoncture, dépenses de publicité, etc.). La concurrence peut réagir, le changement de prix
peut être incohérent avec la stratégie de positionnement et d’image.
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IV. Les variables aléatoires
1. Propriétés à connaître
Ce paragraphe résume les propriétés fondamentales à connaître pour résoudre les problèmes
liés aux données aléatoires.
Le chiffre d’affaires (CA), la marge sur coûts variables (MCV) et le résultat (R) peuvent être expri-
més en fonction du volume vendu X :
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UE 121 • Contrôle de gestion
En appliquant les propriétés, il est possible de déterminer les paramètres (espérance et écart
type) des lois suivies par le chiffre d’affaires, par la marge sur coûts variables et par résultat à
partir de la loi suivie par le volume X.
Les propriétés de l’espérance mathématique et de la variance sont les mêmes que la variable
aléatoire soit discrète ou continue.
Soit a et b deux constantes, et Xi une variable aléatoire.
X-m
Si une variable aléatoire X suit une loi normale N (m ; σ), alors la variable T suit la loi
s
normale centrée réduite N (0 ; 1). L’annexe 1 présente la table nécessaire au calcul des
probabilités.
Si X suit une loi N (m1 ; σ1) et si Y suit une loi N (m2 ; σ2), avec X et Y indépendantes, alors :
X + Y suit N (m1 + m2 ; s12 s 22 )
X – Y suit N (m1 – m2 ; s12 s 22 )
2. Calcul de probabilités
Le calcul des probabilités suppose, généralement, que le volume vendu X suit une loi normale N
(m ; σ).
Si X suit une loi normale :
alors CA = pv × X suit une loi normale
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Les problèmes posés consistent essentiellement à calculer des probabilités à partir des lois sui-
vies par CA, MCV ou R. Le calcul des probabilités nécessite de commencer par définir les para-
mètres de ces lois à partir des propriétés à connaître.
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Contrôle de gestion • Série 2
La probabilité d’atteindre le seuil de rentabilité est égale à 89,44 %, ce qui est assez fort.
Cette appréciation du risque est toutefois subjective car il est possible de penser que la proba-
bilité de ne pas atteindre le seuil de rentabilité qui est égale à 10,56 % (100 – 89,44) est
significative.
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4. Calculer la probabilité d’avoir un chiffre d’affaires inférieur à 900 000 €
Cette probabilité doit être exprimée avec la loi du chiffre d’affaires :
900 000 - 1000 000
P(CA < 900 000) = P(T < )
200 000
= P(T < – 0,5) = π(– 0,5) = 1 – π(0,5) = 0,3085
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UE 121 • Contrôle de gestion
La valeur t recherchée est donc négative et il faut utiliser la propriété π(– t) = 1 – π(t) pour la
déterminer.
π(– t) = 1 – 0,05
π(– t) = 0,95
La lecture de la table montre que – t est compris entre 1,64 (car π(1,64) = 0,9495) et 1,65 (car
π(1,65) = 0,9505), et que – t est exactement au milieu de cet intervalle.
k - 1000 000
– t = 1,645 donc t = – 1,645 soit – 1,645 = d’où k = 671 000 €
200 000
7. Exprimer la loi suivie par le résultat
Le résultat est : R = 20Q – 300 000
Le résultat R est une variable aléatoire qui suit une loi normale car Q suit une loi normale. Il
convient de déterminer les paramètres de la loi suive par R :
• E(R) = E(20Q – 300 000) = 20E(Q) – 300 000 = 20 × 20 000 – 300 000 = 100 000
• V(R) = V(20Q – 300 000) = 202 × 4 0002 (la variance de la constante est nulle)
d’où σ(R) = 202 ¥ 4 0002 = 80 000
R suit donc la loi normale N (100 000 ; 80 000)
0 - 100 000
P(R > 0) = P(T > ) = P(T > – 1,25) = 0,8944
80 000
Remarque
Dans cet exemple, la probabilité d’atteindre le seuil de rentabilité a été demandée avec trois
approches dans un souci de pédagogie et pour présenter les propriétés à connaître. Dans un
sujet d’examen, sauf indication contraire, une seule approche est à présenter.
➠➠Pour vous entraîner, faites les exercices autocorrigés 4 et 11 proposés en fin de série et
l’exercice autocorrigé « Glatex » disponible dans les ressources de l’UE 121, sur le site
Internet de l’Intec : http://www.cnamintec.fr.
3. Approfondissement
Les problèmes peuvent nécessiter de déterminer les paramètres de la loi suivie par Q.
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Contrôle de gestion • Série 2
Exemple applicatif 17
Le volume des ventes d’un produit suit une loi normale. Il y a 9 chances sur 10 de se situer dans
un intervalle compris entre 6 000 et 9 000 unités, intervalle centré sur le volume moyen espéré.
1. Déterminer les paramètres de la loi normale suivie par le volume des ventes Q
• L’espérance est la moyenne de l’intervalle : 7 500 unités.
• L’écart type est obtenu en posant :
P(6 000 < Q < 9 000) = 0,90
6 000 - 7 500 9 000 - 7 500
P( < T < ) = 0,90
s s
1500
posons : t =
s
P(– t < T < t) = 0,90
π(t) – π(– t) = 0,90
π(t) – [1 – π(t)] = 0,90
2π(t) – 1 = 0,90
π(t) = 1,90/2 = 0,90
d’où t = 1,645
1500
donc : 1,645 = et σ = 911,85 ≈ 912
s
2. Calcul de la probabilité de vendre moins de 6 546 unités
6 546 - 7 500
P(Q < 6 546) = P(T < ) = P(T < – 1,046) ≈ π(– 1,05)
912
π(– 1,05) = 1 – π(1,05) = 1 – 0,8531 = 0,1469 = 14,69 %
➠➠Pour vous entraîner, faites, les exercices autocorrigés 4, 8 à 11 proposés en fin de série
et les sujets autocorrigés « Glatex » et « Montres » disponibles dans les ressources de l’UE
121, sur le site Internet de l’Intec : http://www.cnamintec.fr.
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B. Rappel mathématique sur les variables aléatoires
Cette partie du cours a pour objectif de présenter les éléments fondamentaux nécessaires à la
compréhension de la partie précédente « Appréciation du risque par la prise en compte de don-
nées aléatoires ».
Définition
Une variable aléatoire est une application qui permet d’associer à chaque résultat d’une
épreuve (ou éventualité) une probabilité.
L’étude du référentiel (ou ensemble des éventualités prises par une variable aléatoire) conduit à
distinguer :
• les variables aléatoires discrètes : variables dont l’ensemble des valeurs possibles est
dénombrable ;
• les variables aléatoires continues : variables dont l’ensemble des valeurs possibles est infini
car défini pour toutes les valeurs d’un intervalle réel.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Exemple applicatif 18
Un représentant a relevé le nombre quotidien de commandes qu’il a obtenues sur une année de
300 jours de travail :
Les conditions passées étant stables, il souhaite déterminer la loi de probabilité du nombre quo-
tidien de commandes.
• La variable aléatoire étudiée est X : « nombre quotidien de commandes ».
Les valeurs xi prises par X sont : {0, 1, 2, 3, 4}. Il s’agit d’un ensemble fini qui constitue le réfé-
rentiel de la variable aléatoire X.
• Les probabilités associées à chaque valeur xi sont assimilables aux fréquences de la série
30
statistique. Ainsi : 0,1 =
300
La loi de probabilité peut être représentée par un tableau ou par un diagramme en bâtons, repré-
sentation graphique adaptée à une variable discrète :
xi 0 1 2 3 4 Diagramme en bâtons
P(X = xi) ou P(xi) 0,1 0,2 0,4 0,25 0,05 ∑P(xi) = 1 0,4
P(xi)
0,4
Ainsi, selon la loi de probabilité définie, le représentant a,
par exemple, une probabilité égale à 40 % d’obtenir deux
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0,1
0,1
0,05
0 xi
0 1 2 3 4
b. Fonction de répartition
La fonction de répartition d’une variable aléatoire est l’application F qui, à tout réel x, associe la
probabilité F(x) que la variable aléatoire X soit inférieure ou égale à x.
• F(x) est une fonction monotone croissante de 0 à 1, représentée par une courbe en escalier
des probabilités cumulées croissantes.
• Pour tous réels a et b :
P(a < X ≤ b) = F(b) – F(a)
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Contrôle de gestion • Série 2
Fonction de répartition :
x F(x) 1 F(x)
0,9
]– ∞ , 0[ 0
0,8
[0 , 1[ 0,1
0,7
[1 , 2[ 0,3 0,6
[2 , 3[ 0,7 0,5
[3 , 4[ 0,95 0,4
[4 , ∞[ 1 0,3
0,2
0,1
x
0 1 2 3 4 5
➠➠Espérance mathématique
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L’espérance mathématique, notée E(X), exprime la tendance centrale de la variable aléatoire X.
L’espérance mathématique de X est la moyenne arithmétique des valeurs prises par X pondé-
rées par les probabilités associées à chacune de ces valeurs :
n
E(X) = Â x iP(x i )
i=1
➠➠Variance et écart-type
La variance, notée V(X), exprime la dispersion de la variable aléatoire par rapport à la tendance
centrale.
La variance de X est la somme des écarts élevés au carré entre les valeurs prises par X et son
espérance mathématique, pondérés par les probabilités associées à chacune de ces valeurs :
n
V(X) = Â [x i - E(X)]2 P(x i )
i=1
La variance n’a pas la même unité que la variable étudiée (la variance est le résultat de calculs
élevés au carré : il s’agit d’un indicateur « quadratique »). Aussi est-il préférable de retenir l’écart-
type, racine carrée de la variance, pour annuler l’effet des carrés.
L’écart-type mesure de la dispersion d’une variable aléatoire par rapport à son espérance
mathématique, est utilisé en gestion pour apprécier le risque. D’une façon générale, plus il est
élevé, plus le risque est grand.
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UE 121 • Contrôle de gestion
σ(X) = V(X)
Il n’est pas demandé de retenir les formules de calcul, mais de savoir exploiter les fonctions
statistiques de votre calculatrice.
Retrouvez une aide pour l’utilisation des calculatrices dans les ressources de l’UE 121, sur
le site Internet de l’Intec : http://www.cnamintec.fr.
Une variable aléatoire continue se définit par sa fonction de répartition et par sa densité de
probabilité.
À l’issue de ce développement, il est essentiel de retenir les trois représentations graphiques du
paragraphe « densité de probabilité » (pour les calculs de probabilités avec la loi normale) et
qu’une variable aléatoire continue se définit par sa fonction de répartition.
La fonction de répartition d’une variable aléatoire est l’application F qui, à tout réel x, associe
la probabilité F(x) que la variable aléatoire X soit inférieure ou égale à x.
x
−∞ 0 +∞
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Contrôle de gestion • Série 2
f(x) = F’x)
Les propriétés d’une fonction de densité sont les suivantes :
• f(x) est une fonction dont les valeurs sont positives sur l’ensemble de définition de la variable
aléatoire puisqu’elle est la dérivée d’une fonction croissante.
• La probabilité d’un intervalle [a, b] se calcule en intégrant la fonction de densité f :
f(t)
b
P a X £ b Ú f t dt F b - F a [F x ]ba
a
a 0 b t
f(t)
x
P( X £ x ) Ú f( t ) dt F( x )
-
0 x t
• f(x) est telle que l’aire entre l’axe des abscisses et la courbe est égale à 1 :
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f(t)
Ú f( t ) dt 1
-
0 t
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UE 121 • Contrôle de gestion
b. Propriétés de la variance
Variance de aX :
V(aX) = a2V(X)
Le résultat R en fonction des quantités est : R = (1 000 – 200)X – 500 = 800X – 500
L’espérance du résultat quotidien est :
E(R) = E(800X – 500) = 800E(X) – 500
Avec : E(X) = 1,95
E(R) = 800 × 1,95 – 500 = 1 060 €
La variance du résultat quotidien est V(R).
V(R) = V(800X – 500) = 8002V(X)
Avec : V(X) = 1,0234 2 puisque l’écart-type est la racine carrée de la variance
V(R) = 8002 × 1,02342 = 670 302,44
L’écart-type du résultat quotidien est : σ(R) = 670 302, 44 = 818,72 €
a. Loi binomiale
➠➠Épreuve de Bernoulli
Une variable aléatoire discrète X1 suit une loi de Bernoulli si le référentiel de l’épreuve est
l’alternative : réalisation de l’épreuve (avec la probabilité p) ; non-réalisation de l’épreuve (avec la
probabilité q, avec q = 1 – p).
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Contrôle de gestion • Série 2
Épreuves Référentiel
• Sexe d’un enfant à la naissance. • Fille ou garçon.
• Résultat d’un candidat à un examen. • Admis ou refusé.
• Résultat du jet d’une pièce. • Pile ou face.
• Contrôle de qualité. • Conforme ou non conforme.
• Signe d’un nombre. • Positif ou négatif.
➠➠Définition de la binomiale
Soit une épreuve de Bernoulli dont la probabilité de réalisation de l’événement succès est égale
à p.
Cette épreuve est reproduite n fois, les répétitions étant indépendantes (c’est-à-dire que la pro-
babilité de succès est égale à p au cours des n épreuves).
La variable aléatoire X étudiant le nombre de succès au cours des n épreuves de Bernoulli
indépendantes suit une loi binomiale de paramètres n et p, notée B(n, p).
X est une variable aléatoire discrète dont les valeurs possibles sont les entiers compris entre 0
et n.
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Pour que X soit égale à k, une des possibilités est qu’il y ait succès au cours des k premières
épreuves, puis échec pendant les (n – k) épreuves suivantes. La probabilité de cet événement est
égale à pk qn – k. Cependant, seul le nombre k de succès est pris en compte sans que l’ordre où
C
ils se réalisent intervienne, et il y a donc kn combinaisons qui réalisent l’événement X = k.
En conséquence, pour tout nombre entier naturel k, tel que 0 ≤ k ≤ n, la loi de probabilité de X
est donnée par :
P(X = k) = Ckn pk qn – k
Avec : Ckn = (n - nk !)! k !
➠➠Caractéristiques d’une variable aléatoire binomiale
Une variable aléatoire X qui suit une binomiale est la somme de n variables de Bernoulli Xi indé-
pendantes et peut, en conséquence, se définir par X = X1 + X2 + … + Xn.
L’espérance E(X) d’une variable aléatoire X qui suit une loi binomiale est :
E(X) = E(X1 + X2 + … + Xn)
D’après les propriétés de l’espérance mathématique :
E(X) = E(X1) + E(X2) + … + E(Xn) = p + p + … + p
E(X) = np
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UE 121 • Contrôle de gestion
La variance V(X) d’une variable aléatoire X qui suit une loi binomiale est :
V(X) = V(X1 + X2 + … + Xn)
D’après les propriétés de la variance, et puisque les variables Xi sont indépendantes :
V(X) = V(X1) + V(X2) + … + V(Xn) = pq + pq + … + pq
V(X) = npq
σ(X) = npq
Exemple applicatif 19
Le responsable du rayon vidéo d’un grand magasin a constaté que 95 % des lecteurs de DVD
et des téléviseurs de la marque M fonctionnent sans problème pendant quatre ans.
Une promotion a été effectuée pour Noël : 30 lecteurs de DVD et 50 téléviseurs de la marque M
ont été vendus en une journée.
1. Soit X la variable aléatoire étudiant « le nombre de pannes des 30 lecteurs de DVD de la
marque M sur une période de quatre ans », calculer les probabilités que :
• aucun ne soit tombé en panne ;
• 10 soient tombés en panne ;
• au plus 5 soient tombés en panne ;
• au moins 6 soient tombés en panne.
Dans un premier temps, il faut identifier la loi suivie par la variable aléatoire X étudiant « le
nombre de pannes des 30 lecteurs de DVD de la marque M sur une période de quatre ans ».
Pour un lecteur de DVD, il s’agit d’une épreuve de Bernoulli dont l’alternative est :
• il y a une panne, avec une probabilité de 5 % ;
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k 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
P(X = k) 0,2146 0,3389 0,2586 0,1270 0,0451 0,0123 0,0027 0,0004 0,00007 0,00001 0,00000
P(X ≤ k) 0,2146 0,5535 0,8121 0,9391 0,9842 0,9965 0,9992 0,9996 0,99967 0,99968 1
Remarque
Certaines calculatrices permettent d’obtenir directement les résultats.
• Calcul des probabilités :
0
P(X = 0) = C30 0,050 0,9530 – 0 = 0,2146 = 21,46 %
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Contrôle de gestion • Série 2
b. Loi de Poisson
La loi de Poisson modélise les variables aléatoires qui étudient les événements où le futur est
indépendant du passé et les événements rares (files d’attente, pannes, mortalité, accidents,
nombre d’appels à un standard, etc.), et suppose les propriétés suivantes :
• La probabilité p de réalisation d’un événement pendant un intervalle de temps infiniment petit
de durée dt est proportionnelle à dt.
• La probabilité d’avoir plus d’une réalisation d’un événement donné dans un intervalle de temps
tend vers zéro : la loi de Poisson est également appelée loi des événements rares.
lk
P(X = k) = e -l
k!
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Remarque
Connaissant P(X = k), il est possible de calculer rapidement P(X = k + 1) :
l
P(X = k + 1) = P(X = k)
k 1
E(X) = λ
Il est admis que l’écart-type σ(X) d’une variable aléatoire X qui suit une loi de Poisson est :
σ(X) = l
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UE 121 • Contrôle de gestion
Exemple applicatif 20
Le nombre moyen de taxis qui traversent un carrefour entre neuf et dix heures est de 30 véhi-
cules et suit une loi de Poisson.
1. Calculer les probabilités pour que, sur une période de dix minutes entre neuf et dix heures,
traversent : aucun taxi, trois taxis, quatre taxis, cinq taxis, au plus cinq taxis.
Dans un premier temps, sachant que λ = 30 pour une heure (ou 60 minutes), il convient de déter-
miner λ, nombre moyen de taxis traversant le carrefour pour l’intervalle de 10 minutes :
10
Pour 10 minutes, d’après la proportionnalité, λ = 30 ¥ = 5.
60
La variable aléatoire X qui étudie « le nombre de taxis qui traversent le carrefour pendant un
intervalle de 10 minutes » suit donc une loi de Poisson P (5).
50
P(X = 0) = e–5 ≈ 0,007 = 0,7 %
0!
53
P(X = 3) = e–5 ≈ 0,140 = 14 %
3!
54 5
P(X = 4) = e–5 = P(X = 3) × ≈ 0,175 = 17,5 %
4! 4
55 5
P(X = 5) = e–5 = P(X = 4) × ≈ 0,175 = 17,5 %
5! 5
On remarque que : P(X = 4) = P(X = 5)
P(X ≤ 5) = P(X = 0) + P(X = 1) + P(X = 2) + … + P(X = 5) = 0,616 = 61,6 %
2. Calculer l’espérance mathématique, la variance et l’écart-type du nombre de taxis qui tra-
versent le carrefour pendant dix minutes.
E(X) = V(X) = λ = 5 taxis
σ(X) = 5 = 2,236 taxis
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Exemple applicatif 21
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Contrôle de gestion • Série 2
d. Loi normale
La loi normale ou loi de Laplace-Gauss modélise les variables aléatoires qui résultent de nom-
breuses causes indépendantes dont les effets s’additionnent, sans que l’une soit prépondé-
rante.
Cette loi est la plus répandue car elle traduit la complexité des phénomènes physiques et socio-
économiques souvent distribués normalement.
Par ailleurs, elle permet d’approximer, sous certaines conditions, la loi binomiale et la loi de
Poisson.
f(t)
t
−3 −2 −1 0 1 2 3
Le calcul de P(T ≤ t), noté également π(t), se fonde sur les propriétés suivantes :
• La fonction est paire et sa courbe est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées.
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• L’aire comprise entre la courbe et l’axe des abscisses est égale à 1.
Première conséquence :
f(t)
π(0)
t
−3 −2 −1 0 1 2 3
f(t) f(t)
π(− t) 1 − π(t)
t t
−t t
−4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4
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UE 121 • Contrôle de gestion
Table de la loi normale centrée réduite N(0, 1) : P(T ≤ t) = π(t)
t
Fonction de répartition de la loi normale centrée réduite : P(T ≤ t) = π(t) = Ú f( x ) dx
-
t 0,00 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08 0,09
0,0 0,5000 0,5040 0,5080 0,5120 0,5160 0,5199 0,5239 0,5279 0,5319 0,5359
0,1 0,5398 0,5438 0,5478 0,5517 0,5557 0,5596 0,5636 0,5675 0,5714 0,5753
0,2 0,5793 0,5832 0,5871 0,5910 0,5948 0,5987 0,6026 0,6064 0,6103 0,6141
0,3 0,6179 0,6217 0,6255 0,6293 0,6331 0,6368 0,6406 0,6443 0,6480 0,6517
0,4 0,6554 0,6591 0,6628 0,6664 0,6700 0,6736 0,6772 0,6808 0,6844 0,6879
0,5 0,6915 0,6950 0,6985 0,7019 0,7054 0,7088 0,7123 0,7157 0,7190 0,7224
0,6 0,7257 0,7291 0,7324 0,7357 0,7389 0,7422 0,7454 0,7486 0,7517 0,7549
0,7 0,7580 0,7611 0,7642 0,7673 0,7704 0,7734 0,7764 0,7794 0,7823 0,7852
0,8 0,7881 0,7910 0,7939 0,7967 0,7995 0,8023 0,8051 0,8078 0,8106 0,8133
0,9 0,8159 0,8186 0,8212 0,8238 0,8264 0,8289 0,8315 0,8340 0,8365 0,8389
1 0,8413 0,8438 0,8461 0,8485 0,8508 0,8531 0,8554 0,8577 0,8599 0,8621
1,1 0,8643 0,8665 0,8686 0,8708 0,8729 0,8749 0,8770 0,8790 0,8810 0,8830
1,2 0,8849 0,8869 0,8888 0,8907 0,8925 0,8944 0,8962 0,8980 0,8997 0,9015
1,3 0,9032 0,9049 0,9066 0,9082 0,9099 0,9115 0,9131 0,9147 0,9162 0,9177
1,4 0,9192 0,9207 0,9222 0,9236 0,9251 0,9265 0,9279 0,9292 0,9306 0,9319
1,5 0,9332 0,9345 0,9357 0,9370 0,9382 0,9394 0,9406 0,9418 0,9429 0,9441
1,6 0,9452 0,9463 0,9474 0,9484 0,9495 0,9505 0,9515 0,9525 0,9535 0,9545
1,7 0,9554 0,9564 0,9573 0,9582 0,9591 0,9599 0,9608 0,9616 0,9625 0,9633
1,8 0,9641 0,9649 0,9656 0,9664 0,9671 0,9678 0,9686 0,9693 0,9699 0,9706
1,9 0,9713 0,9719 0,9726 0,9732 0,9738 0,9744 0,9750 0,9756 0,9761 0,9767
2 0,9772 0,9778 0,9783 0,9788 0,9793 0,9798 0,9803 0,9808 0,9812 0,9817
2,1 0,9821 0,9826 0,9830 0,9834 0,9838 0,9842 0,9846 0,9850 0,9854 0,9857
2,2 0,9861 0,9864 0,9868 0,9871 0,9875 0,9878 0,9881 0,9884 0,9887 0,9890
2,3 0,9893 0,9896 0,9898 0,9901 0,9904 0,9906 0,9909 0,9911 0,9913 0,9916
2,4 0,9918 0,9920 0,9922 0,9925 0,9927 0,9929 0,9931 0,9932 0,9934 0,9936
2,5 0,9938 0,9940 0,9941 0,9943 0,9945 0,9946 0,9948 0,9949 0,9951 0,9952
2,6 0,9953 0,9955 0,9956 0,9957 0,9959 0,9960 0,9961 0,9962 0,9963 0,9964
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2,7 0,9965 0,9966 0,9967 0,9968 0,9969 0,9970 0,9971 0,9972 0,9973 0,9974
2,8 0,9974 0,9975 0,9976 0,9977 0,9977 0,9978 0,9979 0,9979 0,9980 0,9981
2,9 0,9981 0,9982 0,9982 0,9983 0,9984 0,9984 0,9985 0,9985 0,9986 0,9986
Remarque
La table donne les valeurs de π(t) pour t > 0. Si t est négatif, on prend le complément à l’unité
de la valeur lue dans la table : π(– t) = 1 – π(t).
Exemple applicatif 22
Le chiffre d’affaires mensuel d’un commerce suit une loi normale de moyenne 12 000 € et
d’écart-type 1 500 €.
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Contrôle de gestion • Série 2
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π(t) = 0,95
t … 0,04 0,05 La lecture de la table indique que t est compris entre 1,64 et 1,65.
Comme 0,95 est exactement au milieu de l’intervalle [0,9495 – 0,9505],
on en déduit que t = 1,645.
…
1,6 0,9495 0,9505
…
c - 12 000
t = 1,645 soit 1,645 = d’où : c = 14 467,5
1500
P(C > c) = 0,8
c - 12 000 c - 12 000
P(T > ) = 0,8 Pour simplifier, posons : t =
1500 1500
P(T > t) = 0,80
1 – P(T < t) = 0,8
P(T < t) = 0,2
π(t) = 0,20 (Remarque : t est négatif puisque 0,2 < 0,5)
D’après la symétrie : π(– t) = 1 – π(t)
π(– t) = 1 – 0,20
π(– t) = 0,8
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UE 121 • Contrôle de gestion
La table indique que – t est compris entre 0,84 et 0,85, mais très proche de 0,84 qui sera la valeur
retenue (une interpolation linéaire donnerait : – t = 0,841).
c - 12 000
Donc : – t = 0,841 et t = – 0,841 soit – 0,841 = , d’où : c = 10 738,50.
1500
Exemple applicatif 23
Le chiffre d’affaires mensuel d’un magasin A suit une loi normale N (15 000, 2 000), et celui d’un
magasin B, géographiquement éloigné et ainsi indépendant de celui du magasin A, suit une loi
normale N (20 000, 3 000).
Le propriétaire de ces deux magasins désire calculer la probabilité que :
1. Le chiffre d’affaires mensuel total soit supérieur à 30 000 €.
2. La différence entre les chiffres d’affaires mensuels des deux magasins soit de plus de 6 000 €.
1. Le chiffre d’affaires mensuel total Z des deux magasins suit une loi normale :
N (15 000 + 20 000, 20002 30002 ) = N (35 000, 3 605,55)
30 000 - 35 000
P(Z > 30 000) = P(T > ) = P(T > – 1,38) = π(1,38) = 0,9162 = 91,62 %
3 605, 55
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2. La différence D entre les chiffres d’affaires mensuels suit une loi normale :
N (20 000 – 15 000, 20002 30002 ) = N (5 000, 3 605,55)
- 6 000 - 5 000 6 000 - 5 000
P(– 6 000 < D < + 6 000) = P( < T < ) = P(– 3,05 < T < 0,28)
3 605, 55 3 605, 55
π(0,28) – π(– 3,05) = π(0,28) – [1 – π(3,05)] = 0,61026 – (1 – 0,99886) = 0,6091 = 60,91 %
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Contrôle de gestion • Série 2
Si λ > 15 alors la loi P (λ) peut être approchée une loi normale N (λ, l)
➠➠Pour vous entraîner, faites les exercices autocorrigés 8 à 11 proposés en fin de série.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Annexes
• En général, les données de l’exercice conduisent à mesurer une marge sur coût partiel posi-
tive. Dans cette situation, la réponse doit être nuancée. Il est important de souligner qu’à court
terme, l’abandon du produit déficitaire risque d’aggraver davantage la situation de l’entreprise.
Il faut néanmoins souligner qu’à long terme, le produit déficitaire pose un véritable problème à
l’entreprise et qu’elle doit trouver des solutions pour améliorer sa rentabilité. Il n’est pas rare
que l’exercice propose des pistes d’amélioration qui conduisent alors à effectuer des calculs
supplémentaires afin de déterminer quelle solution retenir.
Astuces :
Il est important de lire les énoncés intelligemment, c’est-à-dire en cherchant à deviner, avant
même d’avoir fait le moindre calcul, où le rédacteur du sujet veut en venir. En général, une simple
lecture attentive permet de deviner, sinon les solutions exactes, au moins le cheminement
logique de l’exercice. Par exemple, un exercice qui propose de calculer un coût de revient selon
une méthode traditionnelle, puis qui propose de nouvelles clefs de répartition des charges indi-
rectes, signifie plus que probablement qu’un des produits est déficitaire ! Très certainement, le
concepteur du sujet attend une discussion sur le bien fondé des méthodes proposées.
Dans les exercices de coût complet, il est important d’observer la nature des centres d’analyse :
dans une entreprise sans stocks, ou dans une entreprise de services, si les centres principaux
sont « approvisionnement », « production » et « distribution », il est probable que ce choix sera
remis en cause. Il faut aussi observer la nature des unités d’œuvre : si elles sont toutes volu-
miques, il est probable que ce choix sera également remis en cause et qu’il y aura des subven-
tionnements croisés.
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Contrôle de gestion • Série 2
De manière plus générale, il est important également d’évaluer grossièrement la part des coûts
fixes et variables dans les charges de l’entreprise. Si les charges fixes (généralement indirectes)
sont majoritaires, on pourra remarquer dans un commentaire que la méthode de répartition des
CI retenue aura un énorme impact sur les résultats. À l’inverse, si les coûts variables sont majo-
ritaires, il est probable que modifier le mode de répartition des CI ne changera pas grand-chose.
Par contre, calculer une marge sur coûts variables peut s’avérer très pertinent.
1. Définitions
2. Lois discrètes
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Avec k = {0, 1, 2, …, n}
E(X) = n p E(X) = λ
Caractéristiques V(X) = n p q V(X) = E(X) = λ
σ (X) = n p q σ (X) = l
Si X suit une loi (n1, p) et si Y suit une loi Si X suit une loi de Poisson P(λ1) et si Y
B(n2, p), avec X et Y indépendantes suit une loi de Poisson P(λ2), avec X et Y
Opération mais de même probabilité p, alors X + Y indépendantes, alors X + Y suit une loi :
suit une loi : P(λ1 + λ2).
B(n1 + n2, p).
3. Loi normale
X-m
Si une variable aléatoire X suit une loi normale N(m, σ), alors la variable T = suit la loi nor-
male centrée réduite : N(0, 1). s
f(t)
0 x t
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UE 121 • Contrôle de gestion
f(t)
a 0 b t
f(t)
0 x t
π(– t) = 1 – π(t)
f(t) f(t)
π(− t) 1 − π(t)
t t
−t t
−4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4
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Contrôle de gestion • Série 2
Jacques Bernoulli
Mathématicien et physicien suisse, né en 1654 à Bâle et mort en 1705. Il enseigne à l’université
de Bâle à partir de 1682. Il fut nommé associé de l’Académie des sciences de Paris en 1699 et
de celle de Berlin en 1701.
Il étudie le calcul infinitésimal, le calcul différentiel et intégral, découvre les propriétés des
nombres dits depuis nombres de Bernoulli et donne la solution de nombreux. Son œuvre majeure
est Ars Conjectandi, publiée en 1713 où il pose les principes du calcul des probabilités et intro-
duit les nombres de Bernoulli.
Robin Cooper
Professeur à l’Université de Claremont et à l’Université de Manchester, il a écrit avec Robert
Kaplan plusieurs articles dans la Harvard Business Review dès 1988 décrivant la méthode
« ABC ».
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ment avec d’autres mathématiciens.
Robert Kaplan
Professeur à la Harvard Business School, il est co-créateur, avec David Norton, du Tableau de
bord prospectif (en anglais balanced scorecard), une méthode de management visant à lier les
actions de l’entreprise à ses buts à long terme. Il a également participé à l’élaboration de la
méthode de calcul de coût « ABC ».
Philippe Lorino
Ingénieur diplômé de l’École polytechnique et de l’École Nationale Supérieure des Mines,
Docteur ès Sciences de Gestion, Philippe Lorino enseigne à l’ESSEC Business School. Il est
l’auteur de nombreux ouvrages en contrôle de gestion.
Pierre Mévellec
Professeur émérite à l’université de Nantes, il est l’auteur de nombreux ouvrages en contrôle de
gestion.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Pierre-Simon de Laplace
Mathématicien, astronome et physicien français, il est l’un des principaux scientifiques de la
période napoléonienne.
Il a étudié les mathématiques, l’astronomie mathématique et la théorie des probabilités. Il a été
l’un des scientifiques les plus influents de son temps. Il a notamment transformé l’approche
géométrique de la mécanique développée par Newton en une approche fondée sur l’analyse
mathématique.
Il faut aussi une carrière politique. En 1799 il est nommé ministre de l’Intérieur. Il est nommé
marquis en 1817, après la restauration des Bourbons.
Larry Miles
Né en 1904, il est le père de la méthode de résolution des problèmes dénommée « méthode
d’analyse de la valeur » qu’il a développée et mise en œuvre à la fin des années 1940 alors qu’il
était cadre dans la compagnie General Electric. La compagnie américaine d’électronique grand
public, était alors confrontée à un problème d’approvisionnement en métaux stratégiques. Larry
Miles a constaté que beaucoup de matériaux de substitution atteignaient les mêmes, voire de
meilleures performances à un coût réduit. Il a alors établi un schéma rigoureux pour augmenter
la valeur des produits. Cette méthode a permis à GE de réaliser de très importantes économies.
Michael Porter
Né en 1947, il est professeur de stratégie d’entreprise à l’Université de Harvard. Il est célèbre
pour ses études sur la façon dont une entreprise peut obtenir un avantage concurrentiel (ou
avantage compétitif) en maîtrisant mieux que ses rivaux les forces qui structurent son environ-
nement concurrentiel et en déployant sa chaîne de valeur. Il a participé à la fondation du cabinet
de conseil en stratégie Monitor Group.
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Émile Rimailho
Né en 1864, après ses études à l’École polytechnique, il est officier dans l’armée française. Il
commence sa carrière dans les ateliers militaires de Puteaux où il met au point le frein de tir du
canon de 75 et crée également un matériel d’artillerie lourde à tir rapide, le canon de 155, modèle
1904 dit « 155 Court Rimailho ».
Il fait valoir prématurément ses droits à la retraite, et entame alors une carrière civile en tant que
dirigeant d’entreprise dans l’industrie. En 1931, il assurera également un cours d’organisation du
travail à l’École nationale supérieure de l’Aéronautique. Il crée un cabinet d’ingénieurs consul-
tants, la Compagnie d’ingénieurs en organisation, qui relaie les idées de l’« Organisation à la
française », ouvrage publié dix ans plus tôt.
Il est le père de la méthode dite « des sections homogènes » qui largement reprise dans le plan
comptable français à partir de 1942.
Adam Smith
Écossais né en 1723, il est souvent considéré comme le père de la science économique. Son
livre La Richesse des nations est un texte fondateur du libéralisme économique qui inspirera de
nombreux auteurs dits « classiques ».
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UE 121 • Contrôle de gestion
Exercices autocorrigés
Énoncé
La société A produit en juste à temps trois produits X, Y et Z pour lesquels les données suivantes
ont été constatées :
1. Production
X Y Z
Quantités produites 40 000 30 000 15 000
Lots de 2 000 10 5 /
Lots de 1 000 20 15 5
Lots de 500 / 10 10
Lots de 100 / / 50
Les composants A, B et D sont livrés par lots de 500 kg ; le composant C par lots de 1 000 kg ;
les composants E et F par lots de 2 000 kg et les emballages par lots de 5 000 unités.
3. Charges indirectes
Toutes les charges sont indirectes à l’exception des composants et des emballages.
La société A a été découpée en cinq centres d’analyse :
C1 : approvisionnement
C2 : atelier 1
C3 : atelier 2
C4 : contrôle
C5 : administration
C1 C2 C3 C4 C5
Total des charges
282 500 € 525 000 € 813 000 € 25 000 € 164 550 €
indirectes
kg Heures Nombre Coût
Unités d’œuvre kg achetés
consommés machine de produits de production
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Contrôle de gestion • Série 2
4. Prix de vente
X Y Z
89 € 115 € 180 €
TRAVAIL À FAIRE
1. À l’aide des renseignements A à D, calculer les coûts de revient (avec le détail unitaire des
coûts) et les résultats analytiques par la méthode des centres d’analyse.
2. Commenter les résultats obtenus.
3. À l’aide des renseignements A à E, recalculer les coûts de revient (avec le détail unitaire des
coûts) et les résultats analytiques par la méthode des coûts à base d’activités (par souci de
simplification, il ne sera pas fait de calcul en fonction de la taille des lots fabriqués).
4. Conclure.
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5. Complément sur l’inducteur référence. Le texte aurait pu proposer une autre méthode.
Par exemple : l’imputation au coût total d’un produit se fera en remarquant qu’un produit ne
consomme qu’un tiers de référence si elle est commune aux trois produits, une demi-réfé-
rence si elle n’est commune qu’à deux produits et bien entendu une référence si elle n’est
utilisée que par un produit.
Corrigé
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UE 121 • Contrôle de gestion
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Contrôle de gestion • Série 2
X Y Z
Productions 40 000 30 000 15 000 Poids total Coût unitaire : 14 000/Q
Composant A 0,1 0,2 0,1 11 500 1,2174
Composant B 0,3 4 500 3,1111
Composant C 0,5 0,6 24 000 0,5833
Composant D 0,2 0,3 12 500 1,1200
Composant E 0,4 0,6 34 000 0,4118
Composant F 0,5 20 000 0,7000
Composant G 1 1 1 85 000 0,1647
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Composant A 0,1217 0,2435 0,1217
Composant B 0,0000 0,0000 0,9333
Composant C 0,0000 0,2917 0,3500
Composant D 0,2240 0,0000 0,3360
Composant E 0,1647 0,2471 0,0000
Composant F 0,3500 0,0000 0,0000
Composant G 0,1647 0,1647 0,1647
Total 1,0252 0,9469 1,9058
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UE 121 • Contrôle de gestion
X Y Z
Calcul(1) M Calcul M Calcul M
Références 1,025 0,947 1,906
Lots réception (2)50 × 1 000/40 000 1,250 42 × 1 000/30 000 1,400 33 × 1 000/15 000 2,200
Manipulations 150 × 100/40 000 0,375 120 × 100/30 000 0,400 325 × 100/15 000 2,167
Lots fabriqués 30 × 2 000/40 000 1,500 30 × 2 000/30 000 2,000 65 × 2 000/15 000 8,667
Modèles 1 × 100 000/40 000 2,500 1 × 100 000/30 000 3,333 1 × 100 000/15 000 6,667
Poids 48 000 × 2/40 000 2,400 39 000 × 2/30 000 2,600 19 500 × 2/15 000 2,600
Temps machine 120 000 × 3/40 000 9,000 50 000 × 3/30 000 5,000 30 000 × 3/15 000 6,000
Coût ajouté(3) 18,050 15,680 30,207
Administration 18,050 × 0,1 1,805 15,680 × 0,1 1,568 30,207 × 0,1 3,021
Coût direct 66,000 94,000 145,000
Coût de revient 85,855 111,248 178,228
Prix de vente 89,000 115,000 180,000
Résultat unitaire 3,145 3,752 1,772
Résultat total 125 800 112 560 26 584,5
(1) La méthode ABC donne le coût des activités pour une production totale. Pour obtenir un coût unitaire, il convient de diviser par la
production.
(2) Lots réceptionnés de composants A, D, E, F et G pour X :
50 = 40 000 [(0,1/500) + (0,2/500) + (0,4/2 000) + (0,5/2 000) + (1/5 000)]
50 lots à 1 000 pour 40 000 produits X.
Lots réceptionnés de composants A, C, E et G pour Y :
42 = 30 000 [(0,2/500) + (0,5/1 000) + (0,6/2 000) + (1/5 000)]
Lots réceptionnés de composants A, B, C, D et G pour Z :
33 = 15 000 [(0,1/500) + (0,3/500) + (0,6/1 000) + (0,3/500) + (1/5 000)]
(3) Total partiel pour imputer l’administration.
X Y Z
Coût de revient ABC 85,8550 111,2480 178,2280
Résultat unitaire ABC 3,1450 3,7520 1,7720
Coût de revient classique 89,1407 112,8928 166,1760
Résultat unitaire classique – 0,1407 2,1072 3,8240
En effet, les inducteurs de coûts de la méthode ABC ont permis de montrer que le produit X
fabriqué en grandes séries et faible consommateur de lots subventionne le produit Z fabriqué en
petites séries et consommateur de lots.
Le produit Z est fabriqué en petites séries et utilise 4 références. Il nécessite donc plus de mani-
pulations, plus de frais de lancement, plus d’efforts pour gérer les références.
Le calcul de coûts avec la méthode à base d’activités permet de prendre en compte ces diffé-
rences alors que la méthode classique des centres d’analyse impute les charges indirectes en
fonction des volumes de production.
Il ne faut donc abandonner aucun modèle. Le résultat négatif du produit X avec la méthode des
centres d’analyse provenait d’une imputation volumique des charges indirectes.
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Contrôle de gestion • Série 2
5. La méthode étant différente, l’imputation obtenue ne sera pas la même pour cet
inducteur.
X Y Z
Composant A (commun à X, Y et Z) 1/3 1/3 1/3
Composant B (spécifique à Z) 1
Composant C (commun à Y et Z) 1/2 1/2
Composant D 1/2 1/2
Composant E 1/2 1/2
Composant F 1
Composant G (Emballages) 1/3 1/3 1/3
Total 8/3 5/3 8/3
L’imputation unitaire du coût des références pour X serait : (14 000 × 8/3)/40 000 = 0,933.
L’imputation unitaire du coût des références pour Y serait : (14 000 × 5/3)/30 000 = 0,778.
L’imputation unitaire du coût des références pour Z serait : (14 000 × 8/3)/15 000 = 2,489.
Énoncé
La société REDUK fabrique un produit vendu au prix unitaire de 10 € et incorporant en charges
directes variables 5 € de main-d’œuvre et 1 kilo de matière première M. Cette matière est ache-
tée 4 000 € la tonne pour des quantités mensuelles totales inférieures ou égales à 10 tonnes.
Au-delà de 10 tonnes, le fournisseur accorde sur les quantités supplémentaires une réduction de
10 %. Ainsi, si REDUK commande 20 tonnes par mois, il lui est facturé (10 × 4 000) + (10 × 4 000
× 0,9) soit 76 000 €, ce qui représente un coût unitaire moyen de 3 800 € à la tonne. Les frais
fixes mensuels sont de 38 000 €.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculer le seuil de rentabilité mensuel exprimé en nombre de produits.
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2. Donner une représentation graphique.
Corrigé
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2. Représentation graphique
Euros
Marge/CV
40 000
Frais fixes = 38 000
30 000
20 000
10 000
Nombre
de produits
10 000 20 000 30 000 40 000
= SR
Énoncé
La société Télé-Ménager-Services-Express (TMSE) est une filiale d’un groupe de la grande dis-
tribution, spécialisée dans le dépannage des appareils de cuisine, des récepteurs de télévision,
hi-fi, etc. TMSE a été créée en mars N et pour le premier mois le chiffre d’affaires avait été de
170 000 €, avec une perte d’exploitation évaluée à 48 000 €.
On distingue trois modalités d’intervention :
• Les dépannages au siège : les clients apportent directement leurs appareils à l’atelier pour
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Contrôle de gestion • Série 2
• Centre Atelier qui gère les achats de pièces et les réparations au siège. Ce centre génère
notamment des charges variables proportionnelles au nombre d’heures de travail des techni-
ciens directement occupés à effectuer les réparations.
Pour la période correspondant au mois d’avril N, on dispose des données suivantes :
• Les techniciens ont effectué 400 dépannages à domicile et procédé à 200 enlèvements.
L’atelier a effectué en tout 2 000 réparations.
• Le chiffre d’affaires réalisé est le suivant :
–– dépannages directs au siège : 144 000 € ;
–– dépannages à domicile : 30 400 € ;
–– dépannages au siège à la suite d’un enlèvement : 36 000 €.
• Les charges de personnel se décomposent ainsi :
–– charges indirectes : 43 000 € :
–– Centre Administration : 14 000, dont 2 000 de variables,
–– Centre Transport : 13 000, dont 7 000 de variables,
–– Centre Atelier : 16 000, dont 12 000 de variables ;
–– charges directes variables (main-d’œuvre des techniciens se rendant à domicile) : 9 600 €
pour les dépannages à domicile et 4 800 € pour l’activité « enlèvement » ;
–– charges directes fixes 12 000 € (il s’agit des frais de fonctionnement du standard télépho-
nique ; la société considère que ces charges sont spécifiques à l’activité « dépannage à
domicile », pour laquelle le système a été mis en place).
• Les achats de pièces de rechange s’élèvent à 132 000 €. Ces achats concernent les dépan-
nages à domicile pour 8 000 € et les réparations à l’atelier pour 124 000 €, dont 16 000 € pour
les interventions suite à un enlèvement.
Il n’y a pas de variations de stock de pièces.
• Les services extérieurs s’élèvent à 28 160 € :
–– 10 160 pour l’Administration (dont 4 000 de fixes) ;
–– 8 000 pour le Transport (dont 3 000 de fixes) ;
–– 10 000 pour l’Atelier (dont 5 000 de fixes).
• Les dotations aux amortissements, considérées comme des charges indirectes fixes, s’élèvent
à 19 000 €, dont 3 000 pour le centre Administration et 9 000 pour le centre Transport. Le reste
concerne l’Atelier.
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• Dans l’atelier, les heures de travail productives imputables aux réparations s’élèvent à 4 000 €,
dont 400 pour les réparations suite à enlèvement.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculer le nombre de déplacements et le nombre de factures émises pour avril N.
2. Établir le tableau de répartition des charges indirectes et de calcul des coûts variables des
unités d’œuvre pour avril N.
(Chaque centre d’analyse doit donner lieu à une colonne dédoublée permettant de séparer
les charges indirectes fixes des charges indirectes variables.)
3. Établir le compte de résultat de la comptabilité financière pour avril N.
4. Procéder à l’analyse des résultats d’avril N en utilisant le direct costing évolué. On établira
un tableau présentant en colonnes les 3 activités de la société, et faisant apparaître succes-
sivement la marge sur coûts variables, le taux de marge par rapport au chiffre d’affaires, la
contribution (ou marge sur coûts spécifiques, après déduction des charges fixes directes
spécifiques) et le résultat net.
5. Calculer le seuil de rentabilité mensuel, en euros (on fera l’hypothèse d’une stabilité de la
répartition du chiffre d’affaires par activités). Donner une représentation graphique. Calculer
la marge de sécurité.
6. Commenter les résultats obtenus dans les questions précédentes.
7. La direction envisage d’allouer un budget mensuel de publicité dans la presse régionale de
10 000 €, dont l’effet serait de doubler le nombre de dépannages à domicile (et donc,
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indirectement, les enlèvements), et d’augmenter les réparations en direct au siège de 40 %. Cette
initiative vous semble-t-elle intéressante ? Quel serait, dans ces conditions, le résultat mensuel ?
8. Le secteur de la réparation étant très concurrentiel, l’élasticité du volume des ventes par
rapport au prix est très élevée et a été évaluée à – 3. La société envisage donc de baisser ses
prix de 10 %. Cette stratégie vous semble-t-elle profitable ? Commenter dans une optique
stratégique.
Corrigé
2. Tableau de répartition des charges indirectes et de calcul des coûts variables des
unités d’œuvre
Éléments Total Administration Transport Atelier
Fixes Variables Fixes Variables Fixes Variables
Charges de 43 000 12 000 2 000 6 000 7 000 4 000 12 000
personnel
Services extérieurs 28 160 4 000 6 160 3 000 5 000 5 000 5 000
Dotations aux 19 000 3 000 – 9 000 – 7 000 –
amortissements
Totaux 90 160 19 000 8 160 18 000 12 000 16 000 17 000
Nature de l’unité facture déplacement heure
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d’œuvre de travail
Nombre d’unités 2 400 800 4 000
d’œuvre
Coût variable 3,40 € 15 € 4,25 €
de l’unité d’œuvre
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5. Seuil de rentabilité
Marge
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26 840
CA = 210 400 SR
SR 65 000
210 400 26 840
65 000
d’où : SR 210 400 x ª 509 538 (aux arrondis près)
26 840
La marge de sécurité est négative : 210 400 – 509 538 = – 299 138
6. Commentaire
• On peut tout d’abord critiquer l’affectation des 12 000 € de fonctionnement du standard à la
seule activité « dépannage à domicile », imposée par l’énoncé : en effet, le standard profite
également à l’activité enlèvement.
• Ceci veut dire qu’il ne faut pas tirer de conclusions de la contribution négative des dépannages
à domicile. Le point important est que toutes les marges sur coûts variables sont positives.
Toutes les activités sont donc intrinsèquement profitables et doivent être développées.
• Certes, le déficit est important et l’entreprise est très loin de son seuil de rentabilité ; mais il
s’agit d’une entreprise en phase de démarrage et il est tout à fait logique d’attendre la fin d’une
période de « montée en puissance » pour atteindre un « régime de croisière » profitable. Il n’est
pas rare de devoir attendre 2 ou 3 exercices annuels pour atteindre le seuil de rentabilité.
Ici, l’erreur serait de conclure hâtivement à la nécessité de réduire les frais fixes, par exemple.
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7. Initiative de la direction
• On doit calculer l’accroissement de marge ∆M et le comparer à l’accroissement des frais fixes
∆FF que représente le budget de publicité :
∆M = (14 580 × 0,4) + 5 440 + 6 820
= 5 832 + 5 440 + 6 820 = 18 092
(On utilise l’hypothèse de proportionnalité de la marge par rapport à l’activité.)
Comme ∆M > ∆FF
18 092 > 10 000
On peut en conclure que le projet est intéressant.
• La variation du résultat ∆R serait : ∆R = ∆M – ∆FF = 18 092 – 10 000 = 8 092 et le résultat pré-
visionnel mensuel serait : Rp = R + ∆R = – 38 160 + 8 092 = – 30 068
On peut évidemment remarquer que cette mesure, intéressante en soi, est insuffisante pour
atteindre le seuil de rentabilité. Il faudrait certainement envisager une politique commerciale
plus active pour que la « montée en puissance » évoquée plus haut s’effectue plus
rapidement.
effet effet
volume prix
∆CA = 246 168 – 210 400 = 35 768
Par ailleurs : ∆FV = 183 560 × 0,3 = 55 068
• Donc : ∆R = ∆CA – ∆FV = 35 768 – 55 068 = – 19 300
Cette variation étant négative, la politique envisagée n’est pas intéressante.
Le secteur étant concurrentiel, les marges sont faibles et toute réduction de prix ne s’accom-
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pagnant pas de baisse des coûts (gains de productivité par exemple) est suicidaire. Il vaut
mieux persévérer dans la stratégie de différenciation par le service.
Énoncé
Les sociétés Sedaine et Popincourt sont dans le même secteur d’activité (le textile-habillement)
et réalisent le même chiffre d’affaires (3 400 000 €) et le même résultat (170 000 €).
Par contre, elles ont fait des choix stratégiques très différents, Sedaine sous-traite complète-
ment sa production, alors que Popincourt possède son propre atelier de confection. La structure
des charges, dans l’optique d’une analyse en direct costing, est donc très différente.
Pour Sedaine, ces charges sont les suivantes (en milliers d’euros) :
Achats d’articles de confection sous-traités : 2 975
Autres frais variables : 85
Frais de personnel fixes : 119
Dotations aux amortissements : 34
Autres frais fixes : 17
TOTAL : 3 230
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TRAVAIL À FAIRE
1. Présenter, dans un tableau comparatif, les calculs menant à la détermination, pour Sedaine
et pour Popincourt, du seuil de rentabilité SR, de la marge de sécurité absolue MSA, et de la
marge de sécurité relative MSR (sous forme d’un coefficient et sous forme d’un
pourcentage).
2. Représenter graphiquement la détermination des seuils de rentabilité (à partir de la marge
sur coûts variables M/CV et des charges fixes F). Commenter la différence de situation entre
les deux entreprises et l’impact de la structure des charges sur leur vulnérabilité.
3. Exprimer, pour chaque société, le résultat R en fonction du chiffre d’affaires X. Utiliser les
relations « Volume-Coût-Profit » obtenues, du type R = f(X), pour étudier, dans une optique de
gestion prévisionnelle, l’impact d’une hausse, puis d’une baisse de 20 % du niveau d’activité
sur le résultat.
4. Les calculs de la question précédente mettent en évidence un « effet de levier opération-
nel » sur le résultat. Pour quelle société cet effet joue-t-il de la façon la plus spectaculaire ?
Pourquoi ?
En utilisant le schéma classique de détermination du seuil de rentabilité par la droite expri-
mant le résultat en fonction du chiffre d’affaires, représenter graphiquement cet effet de levier
opérationnel dans le cas de la baisse de 20 %.
Commenter la situation respective de chaque société.
m arg e sur coûts var iables
5. On appelle « coefficient de levier opérationnel », noté L, le rapport : .
résultat
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Démontrer que ce coefficient est égal à l’inverse de la marge de sécurité relative (exprimée
non pas en pourcentage, mais sous la forme d’un coefficient).
Vérifier que ce coefficient de levier opérationnel permet bien de mesurer l’intensité de l’effet
de levier opérationnel, et qu’il peut être utilisé pour prévoir la variation du résultat en fonction
de la variation du chiffre d’affaires pour Sedaine et Popincourt.
6. Soit E l’élasticité du résultat R par rapport au chiffre d’affaires X. Si X varie de ∆X, R varie
DR
de ∆R et on a : E R .
DX
X
Démontrer que, dans le cadre des hypothèses du direct costing (fixité des charges de struc-
ture et proportionnalité des charges variables par rapport au chiffre d’affaires), l’effet de levier
peut s’exprimer en termes d’élasticité, c’est-à-dire que L = E.
Vérifier numériquement cette égalité dans le cas de Sedaine et Popincourt.
7. Exprimer la variation du résultat ∆R ainsi que le résultat prévisionnel Rp en fonction de
l’élasticité, du résultat R, et de la variation relative du chiffre d’affaires.
Utiliser la relation obtenue pour calculer, pour chaque société, connaissant par hypothèse la
valeur des élasticités, le résultat prévisionnel dans le cas d’une baisse de 30 % du chiffre
d’affaires.
Commenter les différences dans le degré de « volatilité » du résultat entre les deux sociétés.
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8. Peut-on conclure, à partir des résultats des questions précédentes, qu’une entreprise a
toujours nécessairement intérêt à sous-traiter sa production pour avoir plus de flexibilité,
moins de vulnérabilité, moins de volatilité de son résultat ?
9. Les deux sociétés répondent à une demande identique, suivant une loi normale d’espé-
rance 3 000 000 €t d’écart-type 500 000 (en euros).
Calculer pour chaque société la probabilité d’atteindre le seuil de rentabilité.
Les résultats obtenus vont-ils dans le même sens que les conclusions précédentes ?
10. La notion d’effet de levier est souvent utilisée en gestion. Connaissez-vous d’autres effets
de levier, développés dans d’autres disciplines ? D’une manière très générale, quel est l’inté-
rêt pour le management de l’entreprise ?
Corrigé
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2. Représentation graphique
a. Représentation graphique
Coûts et marges sur coûts variables
2 000
1 000 en grisé :
zone de profit
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= 1 700 = 3 060 = 3 400 d’affaires
MSAs = 1 700
MSAp = 340
b. Commentaire
Comme Sedaine sous-traite sa production, elle a peu de frais fixes : son seuil de rentabilité SR
est très bas (1 700) et sa marge de sécurité très forte. Son exploitation est donc peu risquée : si
le chiffre d’affaires baisse, la marge de sécurité la protège des pertes. Par contre, le risque
d’exploitation est beaucoup plus fort pour Popincourt. Comme la valeur du seuil de rentabilité
dépend de la structure des charges, la vulnérabilité de l’entreprise est liée à cette structure.
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3. Réponse à la question 3
Application numérique
Société Sedaine Popincourt
Taux de marge m 340 1700
0, 10 0, 5
3 400 3 400
Frais fixes F 170 1 530
R = f(X) R = 0,10 X – 170 R = 0,5 X – 1 530
4. Effet de levier
Sedaine augmente (ou baisse) de 40 %, celui de Popincourt de 200 %. Il y a donc un « effet
d’amplification » (la variation du résultat est beaucoup plus importante que celle du chiffre d’af-
faires), et cet effet est beaucoup plus accentué pour Popincourt (5 fois plus) que pour Sedaine.
L’effet de levier mis en évidence est d’autant plus fort que la proportion des charges fixes est
grande.
b. Représentation graphique
Pour mieux faire apparaître la différence de situation entre les sociétés, nous avons intérêt à
dissocier les deux courbes dans deux graphiques ainsi déposés (on a noté CA’ la valeur du
chiffre d’affaires résultant de la baisse de 20 %) :
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R SEDAINE :
CA' CA actuel
+170
+102
2 720 3 400
CA
0 SRs = 1 700 (X)
(X)
R=f
_170
R POPINCOURT :
+170
2 720 3 400
CA
0 SRp
= 3 060
_170
en grisé :
zone de profit
)
f(X
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=
R
– 1 530
c. Commentaire
Dans le cas de Sedaine, comme la marge de sécurité est élevée, la baisse de 20 % du chiffre
d’affaires entraîne certes une baisse du résultat (– 40 %), qui passe de 170 à 102, mais ce résul-
tat reste positif. La pérennité de Sedaine n’est pas compromise, sa vulnérabilité est faible.
Par contre, dans le cas de Popincourt, comme le seuil de rentabilité est élevé, du fait de l’impor-
tance des charges fixes, la marge de sécurité est faible et cette même baisse de 20 % entraîne une
baisse beaucoup plus forte du résultat (− 200 %), qui devient négatif, passant de + 170 à – 170.
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5. Réponse à la question 5
1
a. Montrer que L
MSR
Considérons le schéma classique de détermination du seuil de rentabilité :
D
Marge sur CV
R = Résultat
A
Frais fixes
B
MSA
O S C
Seuil de Chiffre d'affaires X
rentabilité
Les triangles OCD et ABD étant semblables, les côtés homologues sont proportionnels,
notamment :
DC DB
OC AB
M arg es sur coûts var iables Résultat
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soit :
Chiffres d' affaires M arg e de sécurité absolue
M / CV R M / CV X
d’où :
X MSA R MSA
M / CV X 1 1
donc : L L
R MSA MSA M arg e de sécurité relative
X
b. Application à Sedaine et Popincourt
Dans le cas de nos deux sociétés, nous avons bien :
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6. Réponse à la question 6
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7. Réponse à la question 7
a. Expression de Rp
Nous avons :
DR
DR DX DX
E R d’où E¥ DR E ¥ ¥R
DX R X X
X
comme :
RP R+DR
DX
RP R+ ÈÍE ¥ ¥ R ˘˙
Î X ˚
È Ê DX ˆ ˘
RP R+ Í1 Á E ¥ ˜
Î Ë X ¯ ˙˚
b. Calculs prévisionnels dans le cas d’une baisse de 30 % (en milliers d’euros)
Pour Sedaine : Rp = 170 [1 – (2 × 0,3)] = + 68 k€
Pour Popincourt : Rp = 170 [1 – (10 × 0,3)] = – 340 k€
c. Commentaire
Le résultat de Popincourt est beaucoup plus « volatile » que celui de Sedaine : une petite baisse
du niveau d’activité peut provoquer un effondrement du résultat, voire des pertes importantes.
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On voit que le coefficient de levier, la marge de sécurité relative et l’élasticité du résultat expri-
ment sous des formes différentes le même phénomène : le risque d’exploitation dû au manque
de flexibilité et qui entraîne une vulnérabilité se traduisant par la volatilité du résultat.
8. Intérêt de la sous-traitance
Ce qui précède montre qu’en cas de récession, l’entreprise a évidemment intérêt à être flexible
et à sous-traiter sinon elle sera handicapée par les frais fixes trop élevés.
Mais par contre, en cas de reprise des affaires, l’effet de levier opérationnel joue également, mais
cette fois à la hausse, en avantageant l’entreprise qui dispose du potentiel de production. Si le
chiffre d’affaires augmente de 20 %, le résultat de Sedaine n’augmentera « que » de 40 %, alors
que celui de Popincourt triplera !
La « stratégie Sedaine » est donc valable si l’on anticipe la crise et si on redoute la prise de
risque ; par contre, la « stratégie Popincourt » sera beaucoup plus « payante » en période
d’expansion.
On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre… face aux aléas conjoncturels, l’entreprise
doit arbitrer entre rentabilité et sécurité. C’est un dilemme classique en gestion stratégique !
b. Pour Popincourt
Prob {X ≥ 3 060}
3 060 - 3 000
= Prob {T ≥ }
500
= Prob {T ≥ 0,12}
= 1 – Prob {T < 0,12} = 1 − 0,5478 = 0,4522
Cette probabilité est très faible, inférieure à 0,5 : Popincourt a moins d’une chance sur deux
d’atteindre son seuil de rentabilité, qui est, comme nous l’avons vu, très élevé.
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Contrôle de gestion • Série 2
Énoncé
Une entreprise fabrique des produits X et des produits Y et les écoule dans deux régions
différentes.
Une étude prévisionnelle laisse espérer la vente de 80 000 X et 15 000 Y dans la région 1 ;
20 000 X et 10 000 Y dans la région 2.
Les coûts prévisionnels sont calculés pour la fabrication et la vente de 100 000 X et 25 000 Y.
Charges de production prévisionnelles
X Y
Charges variables 50 € par unité 80 € par unité
Charges fixes directes 1 000 000 € 500 000 €
Charges fixes indirectes 200 000 €
TRAVAIL À FAIRE
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1. Calculer la marge sur coût spécifique pour chaque région et le résultat prévisionnel.
2. Aider le P-DG à prendre une décision.
3. Vérifier en calculant le résultat qu’obtiendrait l’entreprise en abandonnant les ventes dans
la région 2.
Corrigé
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UE 121 • Contrôle de gestion
Région 1 Région 2
Coût de production X : 50 × 80 000 4 000 000 X : 50 × 20 000 1 000 000
variable
Y : 80 × 15 000 1 200 000 Y : 80 × 10 000 800 000
Charges variables X : 5 × 80 000 400 000 X : 5 × 20 000 100 000
de distribution(1)
Y : 7 × 15 000 105 000 Y : 7 × 10 000 70 000
Charges fixes directes 2 000 000 1 200 000
de distribution
Coût de revient spécifique 7 705 000 3 170 000
Chiffre d’affaires X : 100 × 80 000 X : 100 × 20 000
10 100 000 3 400 000
Y : 140 × 15 000 Y : 140 × 10 000
Marge sur coût spécifique 2 395 000 230 000
(1) Pour X : 100 × 5 % = 5 €. Pour Y : 140 × 5 % = 7 €.
Résultat prévisionnel
Marge globale : 2 395 000 + 230 000 2 625 000
Charges fixes indirectes 2 300 000
Charges de production : 1 000 000 + 500 000 + 200 000
= 1 700 000
Charges de distribution 100 000
Frais généraux 500 000
Résultat prévisionnel 325 000
2. Décision à prendre
Il vaut mieux continuer à vendre dans les deux régions. Si, par exemple, on abandonne la région
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2, le résultat risque de diminuer de 230 000 €, c’est-à-dire de la marge sur coût spécifique que
l’on peut réaliser dans la région 2.
3. Vérification
Si on abandonne la région 2, on n’aura plus besoin de fabriquer que 80 000 X et 15 000 Y.
Coût de production de X et Y
X (80 000) Y (15 000)
Charges variables 50 × 80 000 4 000 000 80 × 15 000 1 200 000
Charges fixes directes 1 000 500 000
Coût spécifique 5 000 000 1 700 000
Coût spécifique unitaire(1) 62,50 € 113,33 €
(1) On remarquera la dégradation des coûts spécifiques unitaires du fait de la baisse d’activité.
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Contrôle de gestion • Série 2
Région 1
Coût de production variable X : 50 × 80 000 4 000 000
Y : 80 × 15 000 1 200 000
Charges variables de distribution X : 5 × 80 000 400 000
Y : 7 × 15 000 105 000
Charges fixes directes de distribution 2 000 000
Coût de revient spécifique 7 705 000
Chiffre d’affaires X : 100 × 80 000
10 100 000
Y : 140 × 15 000
Marge sur coût spécifique(1) 2 395 000
Charges fixes indirectes(2) 2 300 000
– Charges de production : 1 700 000
1 000 000 + 500 000 + 200 000
– Charges de distribution 100 000
– Frais généraux 500 000
Résultat(3) 95 000
(1) On retrouve la même valeur qu’à la 1re question.
(2) À proprement parler toutes les charges directes si on analyse par région, puisqu’il n’y a plus qu’une région.
(3) Le résultat a bien baissé de 230 000 €, par rapport au calcul effectué à la 1re question.
Énoncé
Une menuiserie industrielle a centré sa production sur deux meubles en bois massif : biblio-
thèques et buffets. La production est réalisée sur onze mois, et la production mensuelle peut être
soit de 12 bibliothèques (et aucun buffet) ou soit de 36 buffets (et aucune bibliothèque).
Pour l’année à venir, les éléments de coût unitaire prévus sont les suivants :
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Bibliothèque Buffet
Matières premières 320 100
Main-d’œuvre directe 600 200
Charges indirectes variables 80 100
Coût de revient variable 1 000 400
Les charges fixes annuelles prévues sont égales 75 000 € HT. Les prix de vente hors taxe ont été
fixés à 1 500 € pour une bibliothèque et à 650 € pour un buffet.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculer le nombre minimum de meubles à produire et à vendre pour atteindre un résultat
nul : (a) dans l’hypothèse où toute la production ne porterait que sur des bibliothèques ; (b)
dans l’hypothèse où toute la production ne porterait que sur des buffets. Commenter briève-
ment ces résultats.
2. Pour l’année à venir, les productions et ventes prévues sont de 15 bibliothèques et de 324
buffets. Ce programme permet-il d’atteindre le seuil de rentabilité ? Vérifier par le calcul et par
une représentation graphique.
3. Une commande exceptionnelle de 20 bibliothèques à 1 200 € HT a été passée à la menui-
serie. L’acceptation de cette commande impliquerait qu’un certain nombre de ces biblio-
thèques soient faites en heures supplémentaires. Les heures supplémentaires sont majorées
de 25 %. Le responsable de la menuiserie doit-il accepter cette commande ? Justifier votre
réponse. Quel serait alors le résultat de l’année à venir ?
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UE 121 • Contrôle de gestion
Corrigé
1. Réponse à la question 1
Il convient de calculer le seuil de rentabilité en supposant les productions exclusives l’une de
l’autre :
Bibliothèque Buffet
Prix de vente 1 500 650
Coût de revient variable 1 000 400
MCV unitaire 500 250
A) Seuil de rentabilité = 75 000/500 150
B) Seuil de rentabilité = 75 000/250 300
2. Réponse à la question 2
L’équation du seuil de rentabilité quand la production porte sur des bibliothèques (X) et des buf-
fets (Y) est la suivante :
500 X + 250 Y ≥ 75 000
Le programme prévu est X = 15 et Y = 324. Il dégage une marge sur coûts variables égale à :
150 × 15 + 300 × 324 = 7 500 + 81 000 = 88 500
Cette marge étant supérieure aux charges fixes, le seuil de rentabilité est atteint et le résultat est
de 13 500 €.
La représentation graphique de 500 X + 250 Y = 75 000 permet de constater que le programme
prévu (15, 324) permet de dépasser le seuil de rentabilité :
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Y = buffets
350
Le programme prévu (15, 324)
300 dépasse le seuil de rentabilité
250
200
150
50
0
0 50 100 150 200
X = bibliothèques
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Contrôle de gestion • Série 2
3. Réponse à la question 3
Il s’agit d’un problème de coût marginal. Comme il n’y a pas de changement de structure, le coût
marginal est le coût variable des unités supplémentaires :
Il faut donc accepter cette commande puisque la recette marginale (1 200 €) est supérieure au
coût marginal.
Pour calculer le résultat, il est nécessaire de calculer le nombre de bibliothèques qui seront fabri-
quées avec des heures supplémentaires.
Le programme prévu consomme :
• pour les bibliothèques : 15 × (1/12) = 1,25 mois d’activité ;
• pour les buffets : 324 × (1/36) = 9 mois d’activité.
Pour une année de 11 mois de production, la capacité résiduelle disponible est donc égale à
0,75 mois.
Il est donc possible de produire 0,75 × 12 = 9 bibliothèques sans recourir aux heures
supplémentaires.
Il faudra recourir aux heures supplémentaires pour 11 bibliothèques.
Le coût marginal de cette commande est donc le suivant :
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Le résultat de l’année à venir serait alors égal à 13 500 + 2 350 = 15 850 €.
Énoncé
L’entreprise X est une société anonyme spécialisée dans la fabrication d’un produit A.
Afin d’élargir la clientèle existante, elle décide de faire paraître des annonces dans des revues
professionnelles.
Lors d’une campagne similaire antérieure, elle a constaté que le nombre x de commandes par-
venues à la suite de la parution d’une seule annonce est une variable aléatoire X dont la loi de
probabilité figure dans le tableau suivant :
xi 0 1 2
P(X = xi) 0,2 0,65 0,15
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UE 121 • Contrôle de gestion
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculer l’espérance mathématique et l’écart-type de la variable aléatoire X. Quelle est la
signification de l’espérance mathématique dans ce cas précis ?
2. L’entreprise décide de faire paraître 30 annonces dans des revues professionnelles. Les
commandes consécutives à la parution dans les différentes revues sont indépendantes. Si Y
est la variable aléatoire représentant le nombre de commandes reçues à la suite de la paru-
tion des 30 annonces ; quels sont alors l’espérance mathématique et l’écart-type de Y ?
Indiquer les propriétés sur lesquelles la réponse est fondée.
La marge sur coûts variables étant de 5 000 € par produit vendu, calculer l’espérance mathé-
matique et l’écart-type de la marge sur coûts variables pour 30 annonces.
3. Soit Z la variable aléatoire représentant le nombre d’annonces dont la parution ne pro-
voque aucune commande.
a. Quelle est la loi de probabilité suivie par Z lorsque l’entreprise passe 30 annonces ?
b. Calculer l’espérance mathématique et l’écart-type de Z.
c. On décide d’approcher Z par une loi normale. Déterminer un intervalle [a, b] centré autour
de l’espérance mathématique de Z tel que : P(a < Z < b) = 0,95
Corrigé
1. Réponse à la question 1
(X) = (0,2 × 0) + (0,65 × 1) + (0,15 × 2) = 0,95
V(X) = (0,2 × 02) + (0,65 × 12) + (0,15 × 22) – 0,952 = 0,3475
σ(X) = 0, 3475 = 0,58949
L’espérance signifie que pour une annonce passée, l’entreprise obtient moins d’une commande
supplémentaire (0,95).
2. Réponse à la question 2
E(Y) = E(X1 + X2 + … + X30) = 30E(X) = 30 × 0,95 = 28,5
V(Y) = V(X1 + X2 + … + X30). Les variables étant indépendantes :
V(Y) = V(X1) + … + V(X30) = 30V(X) = 30 × 0,3475= 10,425
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3. Réponse à la question 3
Pour une annonce, la probabilité p de ne pas obtenir de commande est 0,2.
a. Z est la répétition de 30 variables de Bernoulli indépendantes. Z suit donc une loi binomiale B
(30 ; 0,2).
b. E(Z) = 30 × 0,2 = 6
V(Z) = 30 × 0,2 × 0,8 = 4,8
σ(Z) = 4, 8 = 2,19
c. D’après le texte, l’approximation possible de Z est : N (6 ; 2,19).
P(a < Z < b) = 0,95 avec a = 6 – k et b = 6 + k
(6 - k ) - 6 (6 k ) - 6 k
P(6 – k < Z < 6 + k) = P( < T < ) = 0,95 Posons : t =
P(– t < T < t) = 0,95 2,19 2,19 2,19
π(t) – π(– t) = 0,95
2π(t) – 1 = 0,95
π(t) = 0,975 D’où t = 1,96 et k = 2,19 × 1,96 = 4,2924
a = 6 – 4,2924 = 1,71 et b = 10,29
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Contrôle de gestion • Série 2
Énoncé
Une entreprise fabrique et commercialise des produits de consommation courante en très grand
nombre.
Il y a une probabilité constante égale à 0,1 qu’un article choisi au hasard dans la production ne
satisfasse pas aux normes imposées.
TRAVAIL À FAIRE
1. On prélève au hasard 10 articles. Calculer la probabilité qu’il y ait au moins un article non
conforme parmi ces 10 articles.
2. On prélève au hasard 50 articles. Soit X le nombre d’articles non conformes parmi ces
50 articles.
– Indiquer la loi suivie par X.
– Montrer que cette loi peut être approchée par une autre loi que l’on précisera.
– À l’aide de cette loi, calculer la probabilité qu’il y ait au moins 5 articles non conformes
parmi ces 50 articles.
3. a. On prélève au hasard 500 articles. Soit X le nombre d’articles non conformes parmi
ces 500 articles.
– Indiquer la loi suivie par X.
– Montrer que cette loi peut être approchée par une autre loi que l’on précisera.
– À l’aide de cette loi, calculer la probabilité qu’il y ait au moins 50 articles non conformes
parmi ces 500 articles.
b. Le coût de revient d’un article est de 20 € et le prix de vente de 30 €, pour l’hypothèse de
fabrication envisagée. Le client décide de ne pas régler les articles non conformes.
– Exprimer le bénéfice en fonction de X pour une commande de 500 articles.
– Calculer l’espérance et l’écart-type de son bénéfice.
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Corrigé
1. Réponse à la question 1
Il s’agit d’une loi binomiale B (10 ; 0,1).
P(X ≥ 1) = P(X = 1) + P(X = 2) + … + P(X = 10) = 1 – P(X = 0)
P(X = 0) = 10C
0
× 0,10 × 0,910 = 0,3487
D’où : P(X ≥ 1) = 1 – 0,3487 = 0,6513
2. Réponse à la question 2
Il s’agit d’une loi binomiale B (50 ; 0,1).
Les conditions d’approximation par une loi de Poisson sont réunies : n ≥ 50, p ≤ 0,1 et np ≤ 5. La
loi d’approximation est donc la loi de Poisson P(50 × 0,1) = P(5).
P(X ≥ 5) = 1 – P(X ≤ 4) = 1 – [ P(X = 0) + … + P(X = 4) ] = 0,56
3. Réponse à la question 3
a. Il s’agit d’une loi binomiale B (500 ; 0,1), qui peut être approchée par une loi normale N (500 ×
0,1 ; 500 ¥ 0,1 ¥ 0, 9 ), soit N (50 ; 6,708).
P(X ≥ 50) = P(T ≥ 0) = 1 – P(T ≤ 0) = 0,50
b. Soit X le nombre d’articles non conformes.
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UE 121 • Contrôle de gestion
Énoncé
Un établissement commercial a créé un département de ventes par téléphone.
L’établissement a commandé une étude statistique des appels téléphoniques reçus en vue de
réduire l’attente de ses clients au téléphone. Cette étude a montré que les appels obéissaient à
un processus de Poisson et que le nombre moyen d’appels observés entre 18 et 20 heures,
période de pointe homogène, était de 120 par heure.
Les questions suivantes se rapportent toutes à la plage 18‑20 heures.
TRAVAIL À FAIRE
1. Quelle est la probabilité qu’il se produise un et un seul appel durant 30 secondes ?
2. Quelle est la probabilité qu’il se produise au moins deux appels durant 30 secondes ?
Corrigé
1. Réponse à la question 1
Le nombre moyen d’appels enregistrés pendant une période de 0,5 minute suit une variable
120 ¥ 0, 5
aléatoire X suivant la loi de Poisson de paramètre λ = = 1.
11 60
P(X = 1) = e–1 = 0,368
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1!
2. Réponse à la question 2
P(X ≥ 2) = 1 – P(X < 2) = 1 – [P(X = 0) + P(X = 1)] = 0,264
10
P(X = 0) = e–1 = 0,368
0!
Énoncé
Une machine à empaqueter prépare des sachets de 25 grammes. Leur poids réel est en fait une
variable aléatoire de moyenne 25 et d’écart type 2 (loi normale).
Un distributeur commande des colis constitués de 100 sachets. On suppose que les poids des
sachets sont des variables aléatoires indépendantes.
TRAVAIL À FAIRE
1. Déterminer la loi du poids du colis.
2. Le distributeur refuse les colis dont le poids est inférieur à 2 460 g. Quel serait alors le
pourcentage de colis qui seront renvoyés par le distributeur ?
3. Déterminer la loi de la différence de poids entre deux colis.
4. Quelle est la probabilité pour qu’il y ait un écart de poids de plus de 20 g entre deux colis ?
201211TDPA0213
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Contrôle de gestion • Série 2
Corrigé
1. Réponse à la question 1
Le poids P des colis est une variable aléatoire normale N(2 500 ; 20).
Les paramètres sont déterminés à partir de la variable aléatoire S qui désigne le poids des
sachets :
• E(P) = E(S1 + S2 + … + S100) = E(S1) + … + E(S100) = 25 + … + 25 = 2 500 g.
• V(P) = V(S1 + S2 + … + S100).
Puisque les variables sont indépendantes :
V(P) = V(S1) + … + V(S100) = 22 + … + 22 = 400
σ(P) = 400 = 20
2. Réponse à la question 2
2 460 - 2 500
P(P ≤ 2 460) = P(T ≤ ) = π(– 2) = 1 – π(2) = 0,02275 ≈ 2,28 %
20
3. Réponse à la question 3
La différence de poids D des colis est une variable aléatoire normale N(0 ; 28,28).
Les paramètres de la variable D sont déterminés à partir des variables aléatoires P1 et P2 poids
de deux colis :
• E(D) = E(P1 – P2) = E(P1) – E(P2) = 2 500 – 2 500 = 0
• V(D) = V(P1 – P2) = V(P1) + V(P2) = 400 + 400 = 800
σ(D) = 800 ≈ 28,28
4. Réponse à la question 4
La différence D est soit P1 – P2 ≥ 20, soit P2 – P1 ≥ 20.
La probabilité que l’écart de poids soit de plus de 20 grammes est donc égale à :
2 × P(D ≥ 20).
20 - 0
2 × P(D ≥ 20) = 2 × [1 – P(T ≤ )] = 2 × [1 – π(0,707)] = 2 × [1 – 0,7602] = 0,4796
28, 28
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Exercice 11 : Loi normale (2)
Énoncé
Une entreprise de vente par correspondance décide une campagne de promotion. Elle envoie
10 000 lettres à des clients potentiels, leur proposant l’envoi gratuit de son catalogue s’ils lui
retournent un coupon-réponse inclus dans la lettre.
L’expérience a montré que, dans ce genre de campagne promotionnelle, sur 100 personnes
atteintes, 15, en moyenne, demandent l’envoi du catalogue gratuit. On peut par ailleurs considé-
rer que les réponses des personnes contactées sont indépendantes les unes des autres.
Les coûts d’une telle campagne sont les suivants :
• chaque lettre envoyée coûte € ;
• chaque catalogue expédié gratuitement coûte 5 € ;
• les autres coûts peuvent être évalués globalement à 8 000 €.
TRAVAIL À FAIRE
1. On considère que le nombre de demandes de catalogues gratuits reçues par l’entreprise
est une variable aléatoire X et le coût total de la campagne promotionnelle une variable aléa-
toire Y.
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Nombre d’achats zi 0 1 2 3 4 5 6 7
Nombre de clients ni 28 53 53 37 18 8 3 0
Corrigé
1. Réponse à la question 1
a. Chaque lettre envoyée génère l’alternative : retour du coupon avec la probabilité p = 0,15 et
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Contrôle de gestion • Série 2
2. Réponse à la question 2
a. Y = Coût d’envoi des 10 000 lettres + Coût d’envoi des catalogues gratuits + Coûts fixes
Y = (10 000 × 1) + (5 × X) + 8 000 = 5X + 18 000
b. E(Y) = E(5X + 18 000) = 5E(X) + 18 000 = 5 × 1 500 + 18 000 = 25 500 €
σ(Y) = σ(5X + 18 000) = 5 σ(X) = 5 × 35,71 = 178,55 €
c. Si X suit une loi normale, alors Y = aX + b suit une loi normale. Y suit la N (25 500 ; 178,55).
d. E(Y) = 25 500 € est le coût moyen de la campagne.
3. Réponse à la question 3
25 000 - 25 500 26 000 - 25 500
P(25 000 < Y < 26 000) = P( < T < ) = P(– 2,80 < T < 2,8) = 0,9948
178, 55 178, 55
La probabilité que le coût soit compris entre 25 000 et 26 000 € est supérieure à 95 %.
4. Réponse à la question 4
La calculatrice donne :
E(Z) = 2 achats σ(Z) = 1,4036688 V(Z) = 1,40366882 = 1,97
5. Réponse à la question 5
Z est une variable aléatoire discrète dont l’espérance et la variance sont très proches. On peut
donc penser que Z suit une loi de Poisson P(2).
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UE 121 • Contrôle de gestion
Index
Activité 17 Économie de la demande 9, 11
ABC (Activity Based Costing) 15 Économie de l’offre 9, 11
ABM (Activity Based Management) 17 Économie de marché 10
Activité stratégique 15 Économie de pénurie 9
Aléatoire 54 Efficience Efficience des marchés 10
Analyse Analyse de la valeur 17 Élasticité 47
Avantage concurrentiel 15 Élasticité prix 49, 54
Benchmarking 17 Épreuve de Bernoulli 63
Bernoulli 63, 76 Espérance mathématique 55, 60, 62
Carte des activités 18 Extremum 52
CEGOS 9 Fonction
Centre d’analyse 11 Fonction de densité 62
Centre de responsabilité 20 Fonction de distribution 59
Chaîne de valeur 15, 16 Fonction de répartition 59, 61
Charge Fonction monotone 59
Charge contrôlable 20 Fordisme 9
Charge de structure 21 Gauss 68, 76
Charge fixe spécifique 25 Homogénéité 11
Charge opérationnelle 21 Indicateurs du risque d’exploitation 46
Charge semi-variable 23 Indice de prélèvement 47
Charge spécifique 21 Indice de sécurité 47
Coefficient Inducteur d’activité 18
Coefficient d’élasticité 54 Kaplan 15, 76
Coefficient de volatilité 47 Laplace 68, 77
Compétence 16 Levier
Comptabilité Levier d’exploitation 47
Comptabilité analytique 7 Levier opérationnel 47
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Contrôle de gestion • Série 2
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UE 121
Devoir 2
Contrôle de gestion
Année 2013-2014
À envoyer à la correction
Auteur : Catherine ZERARA
Remarques
Ce sujet a été conçu pour être réalisé sans calculatrice. Les dossiers sont indépendants.
Le devoir est noté sur 40 points, la note finale sera ramenée à un résultat sur 20 points.
L’entreprise Iron fabrique, dans différents ateliers d’usinage et d’assemblage, des produits électroniques et
informatiques qui entrent dans la composition des ordinateurs (cartes mère, cartes vidéo, disque durs, etc.).
Le dirigeant se fait du souci car la rentabilité de son activité semble diminuer depuis plusieurs années.
Jusqu’alors, l’entreprise Iron utilisait la méthode des centres d’analyse pour calculer ses coûts de pro-
duction et de revient, mais le nouveau contrôleur de gestion, en raison de l’évolution importante des
charges indirectes, a décidé de modifier le système de calcul des coûts en mettant en place une comp-
tabilité à base d’activités (dite méthode ABC).
Vous aidez le contrôleur de gestion dans sa démarche de construction du nouveau système d’informa-
tions comptables. Pour cela on vous fournit en annexes différents renseignements sur le cycle d’exploi-
tation et différents tableaux de calcul de coûts et de résultats.
TRAVAIL À FAIRE
1. Tracer le schéma du processus de production. (1 point)
2. La simple construction d’un nouveau système d’informations comptables à base d’activités (sans
modifier le processus de production) peut-il améliorer le résultat d’exploitation de l’entreprise ? (Aucun
calcul n’est demandé pour répondre à cette question. Nuancer la réponse en tenant compte d’éven-
tuels effets sur les variations de stocks). (3 points)
3. Recopier et/ou compléter le tableau de regroupement des inducteurs de coûts (annexe 5) afin de
retrouver leur coût unitaire. (2 points)
4. Calculer le coût direct des produits PF1 et PF2 (annexe 6 à recopier et/ou compléter). (3 points)
5. Calculer le coût de revient et le résultat des produits PF1 et PF2, unitaire et par lot (annexe 7 à
recopier et/ou compléter). (4 points)
6. Le contrôleur de gestion hésite sur le choix des inducteurs pour les activités « contrôle qualité » et
« emballage ». Sans faire de calcul, quels changements seront constatés si l’inducteur de coût
« nombre de lots » remplace l’inducteur de coût « nombre de produits fabriqués », pour les activités
« contrôle qualité » et « emballage » ? (2 points)
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Contrôle de gestion • Devoir 2
7. Un tel changement entraîne un nouveau coût de l’inducteur « gestion des lots » : 44,73 €. Expliciter la
formule de calcul ayant permis d’obtenir cette nouvelle valeur. Décrire les changements constatés dans
le tableau du calcul du coût de revient. Calculer le nouveau résultat par produit et global. (3 points)
8. Quels arguments peuvent laisser penser que l’inducteur « nombre de lots » est préférable à « quan-
tités » pour les activités « emballage » et « contrôle qualité » ? (3 points)
Le contrôleur de gestion hésite sur le choix de l’inducteur de l’activité « administration ». Dans le précé-
dent système de calcul de coûts, cette activité était intégrée dans le centre « distribution » et répartie
selon une unité d’œuvre « chiffre d’affaires ». Le contrôleur envisage d’utiliser désormais un inducteur
« coût ajouté » dont le calcul est fourni dans le tableau ci-après :
4 000,00 € Total charges indirectes de l’activité administration
41 500,00 € Montant de l’inducteur « coût ajouté »
0,0964 € Coût unitaire de l’inducteur
9. Quels arguments peuvent être favorables à chacune des deux clefs de répartition envisagées ?
Quelles informations supplémentaires peuvent être demandées pour répondre aux interrogations du
contrôleur de gestion ? (3 points)
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Pour produire un lot de cartes SD et un lot de cartes CX (deux lots au total), le coût indirect global du
centre de distribution des cartes SCSI est de 1 000 €. Un lot comprend 1 000 produits (quel que soit le
type de carte).
Le contrôleur de gestion hésite entre deux unités d’œuvre : l’heure de contrôle ou l’heure d’emballage.
10. Calculer le volume et le coût de l’inducteur de coût si le temps de contrôle (en heures) est retenu
comme inducteur. (1,5 point)
11. Calculer le volume et le coût de l’inducteur de coût si le temps d’emballage (en heures) est retenu
comme inducteur. (1,5 point)
12. En admettant que le coût de l’heure d’emballage est identique au coût de l’heure de contrôle, le
contrôleur de gestion pense qu’il faut sélectionner l’inducteur dont le volume est le plus grand. Que
penser de ce choix (sans faire de calcul) ? (3 points)
13. Calculer le coût indirect unitaire imputé à chaque type de carte si le temps d’emballage est retenu
comme inducteur de coût. (1 point)
En réalité, le coût horaire indirect du contrôle et de l’emballage est sensiblement différent. En effet, le
contrôle implique des manipulations complexes qui nécessitent d’intervenir sur les réglages des
machines. Le coût horaire indirect du contrôle s’établit in fine à 50 €, alors que le coût horaire indirect de
l’emballage est de 5 €.
14. Calculer la part de l’activité « contrôle » et celle de l’activité « emballage » dans les charges indi-
rectes du centre. Que penser du choix de l’inducteur « heures d’emballage » ? Que faudrait-il faire
pour que le calcul soit plus pertinent ? Chiffrer la réponse en effectuant tous les calculs nécessaires.
(3 points)
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UE 121 • Contrôle de gestion
Nombre de fournisseurs :
• Composants : 25 (dont 10 concernent uniquement C1 et 15 concernent uniquement C2)
• Matières : 9 (dont 5 concernent uniquement M1 et 4 concernent uniquement M2)
• Pièces : 20 (dont 10 concernent uniquement PF1 et 10 concernent uniquement PF2)
Nombre de pannes
PI1 10 PF1 25
PI2 5 PF2 40
Heures machine
Coût horaire 1,50 € PI1 200 PF1 60
PI2 250 PF2 70
Heures de MOD
Coût horaire 10 € PI1 100 PF1 25
PI2 150 PF2 30
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Contrôle de gestion • Devoir 2
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Annexe 4 Choix des inducteurs de coûts
Inducteurs des coûts sélectionnés
Activités Inducteurs retenus
Logistique matières Quantité de matières achetées
Logistique composants Nombre de fournisseurs
Logistique pièces Nombre de fournisseurs
Préparation matériel Nombre de lots
Organisation des lots Nombre de lots
Lancement des lots Nombre de lots
Maintenance Nombre de pannes
Assemblage manuel Heures de MOD
Montage robotisé Heures machines
Contrôle des lots Nombre de lots
Réparations Nombre de pannes Autres inducteurs possibles
Contrôle qualité Nombre de produits fabriqués Nombre de lots
Emballage Nombre de produits fabriqués Nombre de lots
Administration Chiffre d’affaires HT Coût ajouté*
* Coût indirect sans administration.
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Contrôle de gestion • Devoir 2
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Mars 22 000 2 450 210 122
Avril 15 000 1 980 155 99
Mai 16 000 2 210 160 110
Juin 7 000 1 350 75 60
Juillet 1 0000 1 220 90 65
Août 0 0 0 0
Septembre 5 000 750 50 35
Octobre 1 0000 1 500 95 75
Novembre 2 0000 1 650 190 85
Décembre 17 000 1 920 185 95
Total 165 000 19 400 1 640 968
Moyenne 13 750 1 616,667 136,667 80,667
Coefficient de corrélation 0,912 0,993 0,932
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Devoir 3
Contrôle de gestion
Année 2013-2014
À envoyer à la correction
Auteurs : Marina CONSOLI et Olivier VIDAL
Remarque
Le devoir est noté sur 40 points, la note finale sera ramenée à un résultat sur 20 points.
La société CarReward propose à ses clients des paniers cadeaux sur le thème de l’automobile. Son
directeur général, et fondateur, est M. Blanc.
Les paniers sont constitués d’une composition de produits ayant un rapport avec l’automobile : produit
lustrant, peau de chamois, désodorisant de voiture, porte-clés, etc. Trois paniers standards sont propo-
sés : Basic, Inter et Luxe.
Ses clients sont principalement des constructeurs automobiles et des réseaux de concessionnaires, qui
organisent régulièrement des jeux-concours dont le premier lot est une voiture de leur marque. Les lots
suivants sont variés, toujours sur le thème de l’automobile, et les paniers de la société CarReward sont
des lots intermédiaires, généralement distribués par 250, 500 ou 1 000 pièces.
Les ventes de la société ont bien progressé ces dernières années et de plus en plus de constructeurs ont
recours à ces jeux-concours afin de promouvoir leurs marques. CarReward a récemment décroché des
contrats avec les filiales de constructeurs japonais. Le lancement d’un nouveau véhicule par une marque
peut être l’occasion d’une plus grosse commande.
Les prix affichés par la société CarReward sont plutôt concurrentiels car le directeur des achats a réussi
à développer au fil du temps des partenariats particulièrement intéressants avec des marques de pro-
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duits dérivés ayant une volonté de promouvoir leur gamme. Les prix d’achats sont donc très compétitifs
et constants. En contrepartie la société CarReward les achète par grosses quantités.
Les seuls produits achetés sans avoir de tarif concurrentiel sont les paniers à proprement parler, paniers
dans lesquels sont présentés les produits annoncés. Ces paniers sont de belle facture et achetés auprès
d’une vannerie des Ardennes.
Il y a 2 ans, l’activité a été étendue et les produits sont proposés à une clientèle de garagistes et centres
auto. Mais les paniers sont généralement achetés en très faibles quantités et plutôt choisis en entrée de
gamme.
L’an dernier, lors d’un événement organisé par un constructeur automobile, M. Blanc a rencontré le direc-
teur de l’agence de publicité qui organise tous les concours pour la marque. En discutant, M. Blanc s’est
aperçu qu’il pourrait élargir sa clientèle assez facilement, en passant par ce type de partenaire. En fait les
agences de publicité peuvent être soit des clients directs (revente d’un concours dans son intégralité au
client), soit des prescripteurs (revente de l’organisation d’un concours avec préconisations des lots au
client). Dans ce cas, l’agence facture une commission de prescription à CarReward. Les commandes
« spéciales » sont particulières dans le sens où le contenu du panier cadeau est étudié précisément avec
le client final et ne correspond pas aux 3 paniers standards proposés par CarReward.
Ce nouveau secteur a généré 3 commandes « spéciales » en N (OP1, OP2 et OP3), ce qui ne devrait être
qu’un début. Les deux premières (OP1 et OP2), déclenchées auprès d’équipementiers, ont permis la
création de deux paniers portant leur nom. Pour la deuxième (OP2), l’agence de publicité a été le pres-
cripteur, et il lui a été accordé une commission de prescription de 5 % du chiffre d’affaires facturé au
client. La troisième (OP3) a utilisé le panier pré-établi ayant été créé pour OP2, mais il n’a pas été vendu
au même prix.
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Contrôle de gestion • Devoir 3
Au début du mois de janvier N+1, M. Blanc vous demande de répondre aux questions suivantes :
TRAVAIL À FAIRE
1. À l’aide des annexes 1, 2 et 3, calculez la marge sur coût variable unitaire de chacun des paniers :
Basic, Inter, Luxe, OP1, OP2 et OP3. Commentez brièvement. (5 points)
M. Blanc voudrait savoir où et comment se développer. Pour cela, il veut connaître la contribution qui a
été générée par le développement de l’activité « garagistes et centres auto », et les 3 opérations spé-
ciales qui ont été organisées sur l’année N.
Avec les éléments dont vous disposez en annexes 3 et 4, calculez (pour l’année N) les contributions de
chacune des 3 activités :
• Garagistes
• Opérations spéciales
• Autres standards
2. a. Vous commencerez, après avoir défini les notions de coûts de structure et coûts spécifiques, et
en vous aidant des informations de l’annexe 5, à les identifier parmi les charges de l’annexe 4.
(2 points)
b. Calculez ensuite le volume des ventes et le CA, puis la marge sur coût variable et la marge sur coût
spécifique de chacune des trois activités. (4 points)
c. Vous calculerez également le résultat global. (2 points)
d. Commentez vos résultats. Vous chercherez notamment à savoir si l’abandon d’une activité doit être
rapidement envisagé. (3 points)
3. M. Blanc voudrait connaître le résultat dégagé par chacune des trois activités. L’analyse faite
jusqu’à présent permet-elle de répondre à cette question ? Quel est l’intérêt, pour un dirigeant, de
connaître le résultat analytique de chaque activité ? Quel type d’analyse permet ce calcul, que ne
permet pas le calcul des contributions ? (3 points)
La méthode de répartition des frais fixes non spécifiques retenue utilise le nombre d’unités produites (le
nombre de paniers vendus) comme clef de répartition. Cela a semblé cohérent avec la charge de travail
administrative et commerciale.
4. a. Calculez le résultat analytique par activité. (4 points)
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b. Commentez. Vous chercherez notamment à savoir si ces résultats remettent en cause vos conclu-
sions à la question 2.d. Quelles informations permettraient d’affiner votre commentaire ? (3 points)
5. a. Que pensez-vous de l’unité d’œuvre retenue ? Quelles informations auraient pu être utiles pour
remettre en cause ce choix ? (2 points)
b. Recalculez le résultat par activité si l’on avait retenu le nombre de commandes comme unité
d’œuvre. (3 points)
c. Commentez. (2 points)
Le responsable Marketing a établi (annexe 6) la probabilité associée aux prévisions des ventes de N+1
concernant l’activité « Opérations Spéciales ».
6. a. En admettant que la marge sur coût variable moyenne d’une opération est de 265 000 €, que les
charges spécifiques sont de 70 000, et que les charges de structures absorbées par cette activité
sont de 300 000 €, calculez la contribution moyenne et le résultat moyen de l’activité « Opérations
Spéciales » en N+1. (4 points)
b. Quelle est la probabilité que la contribution soit négative ? (1,5 point)
c. Quelle est la probabilité que le résultat soit négatif ? (1,5 point)
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UE 121 • Contrôle de gestion
Annexe 2 Logistique
Le contrat avec la société Logitram stipule les accords suivants :
• Préparation des paniers : 0,50 € par article constituant le panier, le panier et l’emballage intérieur sont
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Contrôle de gestion • Devoir 3
Annexe 3 Ventes
Les ventes de l’année N, par produit et par catégorie sont :
Paniers Qtés PV U € CA Nombre de commandes
Basic Grandes Ops 43 000 12,00 516 000 2
Moyennes 34 600 12,00 415 200 15
Garagistes 9 350 12,00 112 200 52
1 043 400
Inter Grandes Ops 67 700 22,00 1 489 400 3
Moyennes 56 800 22,00 1 249 600 22
Garagistes 7 698 22,00 169 356 43
2 908 356
Luxe Grandes Ops 23 000 40,00 920 000 1
Moyennes 6 590 40,00 263 600 7
Petites 9 805 40,00 392 200 9
Garagistes 45 40,00 1 800 1
1 577 600
OP1 Spécial 45 000 37,00 1 665 000 1
OP2 Spécial 34 000 9,90 336 600 1
OP2 Spécial 2 400 12,00 28 800 1
2 030 400
339 988 7 559 756
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Achats divers fournitures 80 568
Télécoms, courses, poste 9 870 118 440
Frais Commerciaux (généraux) 4 552 54 624
Amortissement matériel (SI, bureaux) 23 400 280 800
Services entretien, maintenance 800 9 600
Expert-comptable, CAC 2 000 24 000
Location véhicules (de direction) 1 850 22 200
Commission de prescription 16 830
Stockage / réception palettes 24 000
Facture transport 62 643
837 705
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