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Integration of optimization methods for power energy management in smart microgrids View project
All content following this page was uploaded by Tarek Bouktir on 17 January 2020.
FACULTÉ DE TECHNOLOGIE
THESE
Présentée au Département de l’Electrotechnique
Pour l’obtention du diplôme de
DOCTORAT EN SCIENCES
Option: Machines électriques et leurs commandes
Par
BOURZAMI Arif
THÈME
Je tiens à exprimer mes plus vifs remerciements à mon directeur de thèse monsieur
BOUKTIR Tarek, Professeur à l’université Ferhat Abbas de Sétif 1, de m’avoir proposé le
sujet de cette thèse et en me faisant profiter de ses conseils et ses grandes compétences dans le
domaine de réseaux électriques.
Abréviations :
GD : Générateurs Dispersés
SC : Soustractive Clustering
R : Coefficient de Corrélation
Symboles :
S : Puissance apparente
Rl : Résistance de ligne
Xl : Réactance de ligne
Zl : Impédance de la ligne
v : Vitesse du vent
ρ : Contraintes d'égalité
ζ : Contraintes d'inégalité
f : Fonction objective
K : Paramètres de forme
C : Paramètres d’échelle
Pl : Perte de puissance
Liste des figures
Figure 1.1 Classification de la stabilité d’un réseau électrique ...................................................... 5
Figure 2.1 Structure d'ANFIS avec deux entrées et deux règles .................................................. 25
Figure 2.2 orientation Transversale .............................................................................................. 31
Figure 2.3 Vol en spirale du papillon autour de sources de lumière proches ............................... 31
Figure 2.4 Logarithmique spirale, autour d'une flamme en fonction de t .................................... 33
Figure 2.5 Chaque papillon est assigné à une flamme ................................................................. 34
Figure 2.6 Organigramme du modèle hybride MFO-ANFIS pour l’évaluation de la stabilité de
........................................................................................................................................... 36
tension
Figure 2.7 Modèle d’un réseau electrique à deux jeux de barres .................................................. 36
Figure 2.8 Organigramme du modèle MFO pour l’identification des jeux des barres…………..41
Figure 3.1 Evolution de la puissance du parc éolien mondial ...................................................... 46
Figure 3.2 Eolienne à axe horizontal ............................................................................................ 47
Figure 3.3 Eolienne à axe vertical................................................................................................. 48
Figure 3.4 Constitution des éoliennes ........................................................................................... 50
Figure 3.5 Conversion de l'énergie éolienne en énergie électrique .............................................. 50
Figure 3.6 système de conversion éolien avec Générateur Asynchrone à Cage d’Ecureuil ......... 51
Figure 3.7 Système de conversion éolienne avec Générateur Asynchrone double alimenté........ 52
Figure 3.8 Système de conversion éolien avec Générateur synchrone ......................................... 53
Figure 3.9 Système de conversion éolien avec Générateur synchrone ......................................... 56
Figure 4.1 Modèle négoce d’énergie Pool .................................................................................... 64
Figure 4.2 Modèle négoce d’énergie Bilatéral .............................................................................. 65
Figure 4.3 Nouvel Atlas éolien de l’Algérie à 10 m du sol .......................................................... 68
Figure 4.4 Coût moyen des productions d’électricité en $/MWh en Amérique du nord .............. 69
Figure 4.5 distributions de Weibull pour une même valeur de k .................................................. 73
Figure 4.6 distributions de Weibull pour une même valeur de c .................................................. 73
Figure 4.7 Organigramme pour l’optimisation du cout de production et l’indice de la stabilité .. 77
Figure 5.1 Schéma du réseau IEEE 30 jeux de barres .................................................................. 79
Figure 5.2 Schéma du réseau IEEE 118 jeux de barres ................................................................ 80
Figure 5.3 Schéma du réseau Algérien 114 jeux de barres ........................................................... 80
Figure 5.4 Variation du Lmn-max et de Vmin pour le scénario 1 (réseau IEEE-30 JB) ................... 82
Figure 5.5 Variation du Lmn-max et de Vmin pour le scénario 2 (réseau IEEE 30-JB) ..................... 83
Figure 5.6 Variation du Lmn-max et de Vmin pour le scénario 3 (réseau IEEE 30-JB) ..................... 84
Figure 5.7 Variation du Lmn-max et de Vmin pour le scénario 1 (réseau Algérien) .......................... 84
Figure 5.8 Variation du Lmn-max et de Vmin pour le scénario 2 (réseau Algérien) .......................... 85
Figure 5.9 Variation du Lmn-max et de Vmin pour le scénario 3 (réseau Algérien) .......................... 85
Figure 5.10 Courbe de convergence du MFO (IEEE-30 JB) ........................................................ 88
Figure 5.11 Courbe de convergence du MFO (IEEE-118 JB) ...................................................... 88
Figure 5.12 Courbe de convergence du MFO (réseau Algérien) .................................................. 88
Figure 5.13 Erreur Absolue d'apprentissage dans le cas (a) IEEE 30-JB, (b) IEEE-118 JB, (c)
réseau Algérien ............................................................................................................................. 89
Figure 5.14 Erreur absolue de test dans le cas (a) réseau IEEE-30 JB, (b )IEEE-118 JB, (c) réseau
Algérien ........................................................................................................................................ 90
Figure 5.15 Comparaisons entre les valeurs calculées et estimées de l’indice Lmn pour le réseau
IEEE-30 jeux de barres, (a) phase d’apprentissage, (b) phase de test .......................................... 91
Figure 5.16 Comparaisons entre les valeurs calculées et estimées de l’indice Lmn pour le réseau
IEEE-118 jeux de barres, (a) phase d’apprentissage, (b) phase de test ........................................ 92
Figure 5.17 Comparaisons entre les valeurs calculées et estimées de l’indice Lmn pour le réseau
Algérien, (a) phase d’apprentissage, (b) phase de test .................................................................. 92
Figure 5.18 Ajustements linéaires des valeurs calculées et prédites de Lmn pour le réseau IEEE-
30jeux de barres, (a) phase d’apprentissage, (b) phase de test ..................................................... 93
Figure 5.19 Ajustements linéaires des valeurs calculées et prédites de Lmn pour le réseau IEEE-
30jeux de barres, (a) phase d’apprentissage, (b) phase de test ..................................................... 94
Figure 5.20 Ajustements linéaires entre les valeurs calculées et prédites de Lmn pour le réseau
Algérien, (a) la phase d’apprentissage, (b) la phase de test .......................................................... 94
Figure 5.21 Courbe de Convergence du MFO pour le scénario 1 (réseau IEEE-30 JB) .............. 96
Figure 5.22 Courbe de Convergence du MFO pour le scénario 2 (réseau IEEE-30 JB) .............. 97
Figure 5.23 Courbe de Convergence du MFO pour le scénario 3 (réseau IEEE-30 JB) .............. 98
Figure 5.24 Comparaison des profils de tension des trois scénarios (réseau IEEE-30 JB) .......... 98
Figure 5.25 Comparaison de l'indice de stabilité des trois scénarios (réseau IEEE-30 JB) ......... 99
Figure 5.26 Comparaison de l'indice de stabilité ∑Lmn des trois scénarios (réseau IEEE-30 JB) 99
Figure 5.27 Courbe de Convergence du MFO pour le scénario 1 réseau (IEEE-118 JB) .......... 100
Figure 5.28 Courbe de Convergence du MFO pour le scénario 2 réseau (IEEE-118 JB) .......... 101
Figure 5.29 Courbe de Convergence du MFO pour le scénario 3 réseau (IEEE-118 JB) .......... 101
Figure 5.30 Comparaison des profils de tension des trois scénarios (IEEE-118 JB) ................. 102
Figure 5.31 Comparaison de l'indice de stabilité ∑Lmn des trois scénarios (réseau IEEE-118 JB)
..................................................................................................................................................... 102
Figure 5.32 Courbe de Convergence du MFO pour le scénario 1 (réseau Algérien) ................. 103
Figure 5.33 Courbe de Convergence du MFO pour le scénario 2 (réseau Algérien) ................. 104
Figure 5.34 Courbe de Convergence du MFO pour le scénario 3 (réseau Algérien) ................. 105
Figure 5.35 Comparaison de l'indice de stabilité Lmn (réseau Algérien) ..................................... 105
Figure 5.36 Comparaison de l'indice de stabilité ∑Lmn des trois scénarios (réseau Algérien) ... 106
Figure 5.37 Comparaison des profils de tension des trois scénarios (réseau Algérien) ............. 106
Liste des tableaux
Tableau 3.1 Classification des turbines éoliennes ......................................................................... 49
Tableau 3.2 Eoliennes de grande puissance pour les applications offshore .................................. 56
Tableau 3.3 Exemples de parcs éoliens terrestre et offshore ........................................................ 59
Tableau 3.5 Energie électrique totale produite par un parc éolien ................................................ 60
Tableau 4.1 Caractéristique du vent dans les zones étudiées ....................................................... 68
Tableau 4.2 Coordonnées géographiques des zones étudiées ....................................................... 68
Tableau 5.1 Valeurs du Lmn pour le scénario 1 (IEEE-30 JB) ....................................................... 81
Tableau 5.2 Valeurs du Lmn pour le scénario 2 (IEEE-30 JB) ....................................................... 82
Tableau 5.3 Valeurs du Lmn pour le scénario 3 (IEEE-30 JB) ....................................................... 83
Tableau 5.4 Classement des jeux de barre faibles dans le réseau test (IEEE-30 JB) .................... 86
Tableau 5.5 Classement des jeux de barre faibles dans le réseau test (IEEE-118 JB) .................. 86
Tableau 5.6 Classement des jeux de barre faibles du (réseau Algérien) ....................................... 86
Tableau 5.7 Valeurs optimales du cluster radius ........................................................................... 89
Tableau 5.8 Evaluation de la performance du modèle ANFIS-MFO ........................................... 95
Tableau 5.9 Coefficients du cout des générateurs thermiques ...................................................... 95
Tableau 5.10 Comparaison des résultats obtenus par l’algorithme MFO et autres algorithmes
(réseau IEEE-30 JB) ...................................................................................................................... 96
Tableau 5.11 Paramètres et coefficients des turbines éoliennes ................................................... 97
Tableau 5.12 Comparaison des résultats obtenus dans les trois scénarios (réseau IEEE-30 JB) .. 99
Tableau 5.13 Résultats obtenus par l’algorithme MFO (réseau IEEE-118 JB) .......................... 100
Tableau 5.14 Paramètres et coefficients des turbines éoliennes réseau (IEEE-118 JB) ............. 100
Tableau 5.15 Résultats obtenus par MFO en présence des parcs éoliens (réseau IEEE 118 JB) 101
Tableau 5.16 Résultats obtenus par MFO du scénario 3 (réseau IEEE 118 JB) ......................... 102
Tableau 5.17 Comparaison des résultats obtenus dans les trois scénarios (réseau IEEE 118 JB)102
Tableau 5.18 Coefficients du coût des générateurs thermiques (réseau Algérien) ..................... 103
Tableau 5.19 Comparaison des résultats obtenus par MFO et autres algorithmes (réseau
Algérien)...................................................................................................................................... 104
Tableau 5.20 Paramètres et coefficients des turbines éoliennes (réseau Algérien)..................... 104
Tableau 5.21 Comparaison des résultats obtenus des trois scénarios (réseau Algérien) ............ 106
Introduction générale
Introduction générale
L’étude de la stabilité est considérée l'une des trois grandes études des réseaux électriques,
les deux autres étant l'écoulement de puissance et l'analyse de défauts [1]. Il est clair que
l’étude de stabilité est la plus complexe, tant en termes de modélisation que de méthodes de
recherche des solutions. La stabilité d'un réseau électrique est la capacité du système, pour des
conditions initiales données, de retrouver un point d'équilibre suite à une perturbation. Le
système est également considéré comme stable s’il tend vers une autre position d’équilibre
située dans la proximité du point d’équilibre initial. La stabilité des réseaux électriques est
divisée en trois groupes, stabilité de l’angle de rotor, stabilité de fréquence et stabilité de
tension. La capacité de maintenir une tension stable, ou dite stabilité de tension, est une
préoccupation croissante dans la planification et l’opération des systèmes [1]. Plusieurs
méthodes analytique ont été proposées pour l'analyse de la stabilité de tension, telles que,
l’analyse modale [2], les courbes P-V et Q-V (P-V and Q-V curves) [3], l’écoulement de
puissance continu [4]. Cependant, ces méthodes sont inappropriées pour l'évaluation en ligne
de la stabilité de tension en raison de la complexité d’analyse et le temps de calcul important,
surtout pour les grands réseaux électriques.
La logique floue est une extension de la logique booléenne introduite en 1965 par Zadeh
[6]. Elle a été largement appliquée dans les réseaux électriques. Au cours des dernières
années, plusieurs chercheurs ont introduit la logique floue pour l’évaluation de la stabilité de
tension du réseau électrique. Ramaswamy et Nayar [7] ont proposé une approche efficace
basée sur la logique floue pour l’estimation en ligne des tensions de jeux de barre en cas de
défaut et/ou de variation de la charge. Une approche basée sur un réseau de neurones à deux
1
Introduction générale
Les méthodes d’optimisations méta-heuristiques sont des algorithmes visant à résoudre des
problèmes d’optimisation difficile pour lesquels les méthodes classiques ne peuvent les
résoudre efficacement. Ces méthodes sont généralement des algorithmes stochastiques
itératifs, qui progressent proche de l’optimum global, c’est-à-dire l’extremum global d’une
fonction objectif. Elles se comportent comme des algorithmes de recherche, tentant
d’apprendre les caractéristiques d’un problème afin d’en trouver une approximation de la
meilleure solution. Le but visé par ces méthodes est d’explorer l’espace de recherche
efficacement afin de déterminer des points optimaux. Les techniques qui constituent des
algorithmes de type méta-heuristique vont de la simple procédure de recherche locale à des
processus d’apprentissage complexes. Les méta-heuristiques peuvent contenir des
mécanismes qui permettent d’éviter d’être bloqué dans des régions de l’espace de recherche
[10].
2
Introduction générale
Dans cette thèse, le système ANFIS a été proposé pour l’évaluation en ligne de la stabilité
de tension des réseaux électriques. Mais il n'y a pas de règle standard pour le choix des
paramètres de l’ANFIS. Pour cette raison l’algorithme d'optimisation méta-heuristique
récemment développé, nommé papillons de nuit (Moth-Flame Optimizer MFO) est utilisé
pour déterminer la valeur optimale du paramètre interne « cluster radius » de l’ANFIS afin
d'obtenir le bon compromis complexité-précision.
D’autre part, les gestionnaires du réseau électrique sont faits face à certains problèmes
critiques tels que l'épuisement des ressources naturelles, la demande en énergie électrique qui
ne cesse à se croitre, et le réchauffement climatique. Pour couvrir ce besoin et garantir une
continuité de service aux consommateurs à tout moment en maintenant les niveaux de tension
et de fréquence dans des limites acceptables. Les gestionnaires du réseau électrique ont pensés
à introduire les énergies renouvelables [1]. Dans cette thèse, nous allons étudiés l’impact de
l’insertion de l’énergie éolienne, dans le réseau électrique, sur le cout de production et la
stabilité de tension. Le problème de l'écoulement de puissance optimale, qui sert à la
meilleure répartition des puissances actives générées entre les différentes zones de
productions interconnectées, va être résolu par l’algorithme MFO.
Cette thèse est divisée en cinq chapitres. Le premier chapitre présente un état de l’art de la
stabilité des réseaux électriques, il traite plus particulièrement les différents types, les causes
de l’instabilité, les méthodes d’analyse ainsi que l’amélioration de la sécurité des réseaux
électriques.
Le troisième chapitre est consacré à l'étude des systèmes éoliens intégrés dans les réseaux
électriques.
Le cinquième chapitre présente l’application des méthodes proposées sur les réseaux test
IEEE 30, IEEE 118 jeux de barres et le réseau Algérien 114 jeux de barres.
3
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
1.1 Introduction
La stabilité d’un réseau électrique positionné autour d’un point d’équilibre se définit par
l’aptitude de toutes ses grandeurs à rester autour de ce point au cours du temps, suite à une
perturbation. La tension et la fréquence sont les deux grandeurs principales qui permettent aux
chercheurs de mesurer le degré de stabilité du réseau de façon à pouvoir prendre les
précautions nécessaires afin d’éviter un écroulement partiel ou total. Ces deux grandeurs
doivent être maintenues dans les limites appropriées pour fournir une énergie de qualité aux
besoins des consommateurs et au bon fonctionnement du réseau. Cette instabilité peut avoir
différentes formes et peut être influencée par différents facteurs. L’analyse des problèmes de
stabilité implique l’identification des facteurs essentiels contribuant à l’instabilité et le
développement de méthodes pouvant améliorer la stabilité du réseau. Pour mieux comprendre,
étudier la stabilité du réseau électrique et résoudre le problème, il est indispensable de
classifier les différents types de stabilité. Généralement trois types de stabilités sont
distingués, la stabilité de l’angle de rotor, la stabilité de fréquence et la stabilité de tension
[11].
Les réseaux électriques sont des systèmes non linéaires. La stabilité de leur
fonctionnement est assurée au voisinage d’un point d’équilibre. Des perturbations
suffisamment importantes peuvent leur faire perdre la stabilité. Les notions de stabilité des
réseaux électrique et ses différents types sont brièvement exposés. La Figure 1.1 présente le
diagramme de classification des différentes formes de stabilité en fonction, des phénomènes,
de l’amplitude de la perturbation et des échelles de temps [12] :
4
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
La stabilité de l’angle du rotor est définie comme la capacité des machines synchrones
d’un réseau électrique interconnecté de rester en synchronisme suite à une perturbation. Elle
dépend de la capacité de maintenir/restaurer l’équilibre entre les couples électromagnétiques
et mécaniques agissant sur le rotor de chaque machine synchrone dans le système. Autrement
dit, un système est instable si la différence d'angle entre deux générateurs interconnectés
augmente indéfiniment ou si l'oscillation transitoire, provoquée par une perturbation, n'est pas
suffisamment amortie dans le temps d'évaluation [12,13].
On dit qu’un réseau électrique est stable en fréquence, si la fréquence est presque la même
en tout point du système, elle est mesurée et contrôlée avec précision afin de la maintenir dans
une zone acceptable suite à une perturbation. L’instabilité en fréquence est essentiellement
due au déséquilibre entre les puissances produites et consommées. Autrement dit, suite à
certaines perturbations, le déséquilibre global des puissances produites et consommées
entraîne un écart de fréquence [13].
5
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
La stabilité de tension est définie comme la capacité d’un réseau électrique à maintenir
des tensions acceptables en chaque jeu de barres suite à une perturbation. Plusieurs
phénomènes tel que, une défaillance d’une ligne de transport ou d’un générateur, variations
importante de la charge, modification de la configuration du réseau électrique peuvent
engendrer une chute progressive et incontrôlable de la tension, aboutissant en un
effondrement généralisé de la tension du réseau [14].
6
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
Les principaux états d’un réseau électrique production–transport et les types de transitions
les plus probables entre eux sont [15] :
7
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
En effet, les opérateurs vont conduire leurs réseaux électriques en ligne en se basant sur
cette philosophie de classement des états du système et cela dans le but de faire fonctionner le
réseau électrique non seulement de la manière la plus sécurisée possible (afin de faire éviter
l’effondrement du réseau électrique), mais aussi de la manière la plus économique.
Les charges qui sont dynamiques, sont la force motrice de l'instabilité de tension, due aux
dispositifs suivants :
8
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
Chaque élément de transport, à une capacité de transfert limitée. Cela dépend de plusieurs
facteurs.
L’électricité est le vecteur d’énergie le plus pratique et le plus répandu dans les sociétés
modernes. Elle est donc un bien de consommation de première nécessité. De ce fait, les
conséquences économiques, sociales et humaines d’un blackout peuvent être extrêmement
nombreuses et graves, et sont étroitement liées au degré d’évolution, et d’urbanisation du
pays ou de la région. Plusieurs causes peuvent conduire le réseau au Blackout, à titre
d’exemple, surcharge des lignes, courts circuits et perte d’un ouvrage. Parmi ces coupures
générales, on peut citer [16] :
Nord-est des États-Unis, 1965 (14 heures) : la mise hors tension du réseau
électrique unissant la côte entre les États-Unis et le Canada, suivie d’une
défaillance des protections, entraîne un blackout qui touche 30 millions de
personnes.
New York, 1977 (25 heures) : Un orage détruit un transformateur, 10 millions
de personnes touchées. Une étude du Congrès a estimé que les dommages se
sont élevés à 300 millions de dollars.
Canada, 1989 (9 heures) : Un vent solaire provoque une coupure qui
touche six millions de personnes.
9
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
10
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
Divers formes des problèmes de la stabilité de tension peuvent être analysés efficacement
en utilisant des méthodes analytiques. Ces méthodes examiné la viabilité du point d'équilibre
représenté par une condition de fonctionnement spécifiée du réseau électrique. Dans les
études de stabilité de tension, les caractéristiques d'intérêt sont la relation entre la puissance
active transportée (P), la tension finale (V) et la puissance réactive injectée (Q). Les formes
traditionnelles d'affichage de ces relations sont les P-V et Q-V courbes obtenues par analyse
en régime permanent [3]. L'analyse de la sensibilité et l'analyse modale sont également
utilisées dans l'évaluation de la stabilité de la tension.
L'analyse modale et connue aussi sous le nom d'analyse des valeurs propres. Cette
méthode peut être mise en œuvre en tant qu'outil pratique pour identifier à la fois la proximité
et le mécanisme pendant l'apparition de l'instabilité de la tension. Elle nécessite le calcul du
petit nombre de valeurs propres et de vecteurs propres associés d'une matrice jacobéenne
réduite. La matrice jacobéenne réduite est capable de fournir des informations pratiques sur la
stabilité de la tension. De ce fait, les jeux de barres critiques dans le réseau électrique peuvent
être identifiés à partir de la variation de puissance réactive du réseau électrique. Par
conséquent, à chaque point de fonctionnement, la puissance active P est maintenu constante et
11
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
Q Jr V
1.1
La matrice Jr est symbolisée par la relation linéaire entre le changement incrémental de
l'injection de puissance réactive ΔQ et de la tension ΔV du jeu de barres. Les caractéristiques
de la stabilité de tension du réseau électrique peuvent être identifiées en calculant les valeurs
propres et les vecteurs propres de la matrice Jr. Ainsi que, les plus petites valeurs propres de
la matrice sont considérées comme les modes les moins stables du système.
La méthode des courbes P-V est bénéfique pour une analyse conceptuelle de la stabilité
de la tension en raison de sa simplicité. C'est une méthode traditionnelle utilisée pour résoudre
le problème de la différence entre les tensions des jeux de barres des générateurs et les
tensions des jeux de barres des charges, en mesurant la valeur de la tension critique
conduisant à l’instabilité.
La méthode des courbes Q-V est utilisée pour indiquer la relation de sensibilité des
tensions des jeux de barres de charges par rapport aux puissances réactives injectées. La
courbe Q-V peut être utilisée comme un indice pour l'instabilité de la tension. La valeur
Q
dérivée 0 correspond au point de la limite de stabilité de la tension. A partir de la courbe
V
Q-V, on peut extraire la relation entre les charges et les sources d'énergie réactive.
Bien que les deux méthodes des courbes P-V et Q-V soient largement utilisés pour
l’analyse et la mesure de la marge de stabilité de la tension, elles présentent quand même peu
d'inconvénients.
Dans les deux méthodes, on doit prendre en compte seulement un seul jeu de barres pour
la variation de charge. Comme il n'y a pas d'informations sur les jeux de barres critiques, des
études doivent être effectuées pour de nombreux jeux de barres, ce qui prend beaucoup de
temps [3].
Au fur et à mesure que le chargement sur le réseau électrique approche du point critique,
un problème de convergence se produit lors de la résolution du problème de l’écoulement de
puissance. De plus, ces méthodes ne donnent pas d'informations utiles sur les causes de
l'instabilité de la tension.
12
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
Les indices de stabilité de la tension sont très applicables pour retrouver la stabilité de la
tension du réseau électrique. Ces indices sont les grandeurs scalaires qui sont mises en œuvre
pour observer les changements des paramètres du système. En plus de cela, les indices sont
également utilisés pour quantifier la distance du point de fonctionnement particulier avec le
point d'effondrement de la tension. Ils sont simples, faciles à mettre en œuvre et peu coûteux
ainsi ils peuvent être utilisés pour des études en ligne. Les auteurs [17] ont mentionné que les
indices de stabilité de tension pouvaient être subdivisés en deux parties, indices de stabilité de
la tension basés sur la matrice jacobéenne, et autre basés sur des variables du réseau
électrique.
Les indices de stabilité de tension basés sur la matrice jacobéenne sont capables de
calculer le point d'effondrement de la tension, ainsi que la capacité de charge maximale du
réseau électrique, et de découvrir la marge de stabilité de la tension. Cependant, ces indices
nécessitaient un temps de calcul élevé et, pour cette raison particulière, ces indices ne sont pas
appropriés pour l'évaluation en ligne de la stabilité. Cependant, les indices de stabilité qui
13
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
utilise certaines variables du système telles que les tensions des jeux de barres ou
l’écoulement de puissance à travers les lignes, bénéfices de moins de temps de calcul. Avec
cette raison ces indices sont aptes à être mises en œuvre à des fins d'évaluation et de la
surveillance en ligne et de déterminer les lignes et les jeux de barres critiques dans le réseau
électrique.
Fast Voltage Stability Index (FVSI) [18] : Cet indice est formulé à partir
d'une ligne de transport et essentiellement utilisé pour déterminer la puissance
maximale transportée. La valeur de FVSI qui est proche de l'unité indique que
la ligne respective est à sa limite de stabilité. Donc la valeur de FVSI doit être
inférieure à 1 pour assurer la stabilité du réseau électrique.
2
4Z Q
F V S I ij 2
j
1 1.1
Vi X
Voltage Reactive Power index (VQI) [19] : Cet indice de puissance est
simple et précis dans l'analyse de la stabilité de la tension, avec un temps de
calcul moins grand. Cet indice détermine la stabilité de la tension dans chaque
ligne et prédit l'effondrement de la tension du réseau électrique. Une fois que la
valeur de VQI est proche de l'unité, la stabilité de tension atteint sa limite.
Xs Xs 2
LQ 4 2 2
Ps Q r 1.2
Vs Vs
Voltage stability index L : Il est utilisé pour surveiller les tensions des jeux de
barres. [20] en se basant sur l’écoulement de puissance.
Qr
V Q L lin e 4 2
1.3
Vs Bs
Ces méthodes fournissent des résultats complets et précis, mais elles sont généralement
entravées par le fait qu'elles consomment un peu de temps en raison de la nécessité de calculs
de l’écoulement de puissance répétitifs.
14
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
Dans la littérature, des techniques intelligentes ont été développées pour l’analyse de la
stabilité des réseaux électriques, qui sont :
Au cours des dernières années, l'application des réseaux de neurones artificiels (RNA)
dans l'évaluation de la stabilité de la tension a pris de plus en plus d'importance [22]. Les
principales raisons sont sa capacité à effectuer un traitement de données parallèles avec une
grande précision et une réponse rapide. Plusieurs architectures du RNA ont été proposées
dans la littérature pour la surveillance en ligne de la stabilité de tension. Le réseau de
neurones multicouches de Perceptron (Multi-Layer Perceptron (MLP)) entraîné par
l'algorithme de rétro-propagation est le premier réseau introduit pour l’évaluation de la
stabilité de la tension du réseau électrique [22, 23]. Dans [24] un MLP étendu a été utilisé
pour évaluer la stabilité de la tension pour un modèle du réseau électrique dynamique.
Popovic et al [25], propose une méthode d'information mutuelle avec un MLP pour estimer le
niveau de stabilité de la tension dans diverses conditions de charge et contingences. Joya et al
[26] propose une approche basée sur un MLP pour le classement des contingences de la
tension. Devaraj et al [27] ont présenté une méthode basée sur un MLP pour la surveillance en
ligne de la stabilité de la tension. Debbie [28] a mis au point une nouvelle méthode de
surveillance en ligne de la stabilité de la tension par le réseau MLP et une technique de
sélection par régression pour l’apprentissage du réseau. Dans [29] un RNA avec un
apprentissage simple par l'algorithme de rétro-propagation pour évaluer la stabilité de tension
du réseau électrique incorporant des dispositifs FACTS a été proposée. Une amélioration
supplémentaire de la performance RNA dans une surveillance en ligne de la stabilité de
tension a été obtenue avec une réduction des données d'entrée par l’utilisation d’un algorithme
basé sur le Z score [30]. Il est intéressant de noter que les puissances actives et réactives de
charge sont généralement utilisées comme informations d'entrée pour l'RNA. L'application de
la fonction de base radiale basée sur RNA (RBF) pour l'évaluation en ligne de la stabilité de
tension a été proposée par plusieurs chercheurs [31, 34]. Hashemi et al [35] calcule
l’écoulement de puissance en utilisant les réseaux de neurones artificiels avec l’architecture
de Levenberg-Marquardt pour déterminer l'indice de la stabilité en raison de maintenir le
réseau électrique dans des limites stables. Selva et al [36] prédit l'état de sécurité du réseau
électrique utilisant une combinaison du RNA et d'indices de stabilité de la tension. Bien que le
RNA ait attiré l'attention des chercheurs en tant qu'outil d'évaluation en ligne de la stabilité de
15
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
Depuis les travaux de Lotfi Zadeh en 1965, la logique floue ne cesse d’intéresser les
chercheurs et les industriels qui se rassemblent autour des théories de l’incertain. Un nombre
croissant de domaines d’application est concerné par l’exploitation de cette théorie. Les
ramifications de la logique floue s’étendent à des domaines aussi variés que la commande, le
diagnostic de systèmes complexes, la bioinformatique, la recherche opérationnelle, l’aide à la
décision, l’évaluation subjective, la classification, la reconnaissance des formes, l’analyse de
données, le traitement et l’interprétation des images, la fouille de données, les systèmes
d’information, les bases de données, la fusion d’informations, la robotique, l’économie et la
gestion, la finance, la psychologie et encore bien d’autres domaines relevant de l’intelligence
artificielle [38]. Les systèmes basés sur la logique floue ont un avantage sur les réseaux
neuronaux puisqu'ils sont capables de capturer la cause (entrée) et l'effet (sortie) dans le
processus d'inférence [39]. Tomsovic et al [40] montrent que les modèles flous sont moins
susceptibles de surdimensionné et offrent un meilleur contrôle sur les propriétés
d'interpolation et d'extrapolation. Babuska et al [41] utilisent les principes de la logique floue
pour développer des stabilisateurs de système de supervision pour l'amélioration de la stabilité
et la fiabilité des réseaux électriques. Hussain et al [42] développent un stabilisateur flou d’un
réseau électrique en montrant ces performances et son efficacité par rapport à un stabilisateur
conventionnel. Tayal et al [43] proposent une technique floue en formulant un indice de
stabilité qui donne la charge maximale pouvant supporter le réseau électrique tout en gardant
la sécurité de la tension.
16
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
appliqué pour déterminer la capacité de surcharge des réseaux électriques avec STATCOM et
SVC [51, 52]. Une nouvelle méthode basée sur le modèle ANFIS et des indices de stabilité de
la tension calculés par un outil de stabilité de tension nommé VOSTA a été développé pour
évaluer la stabilité de la tension du réseau de transport Italien EHV [53]. Un modèle neuro-
floue basé sur l’algorithme Subtractive Clustering est proposé pour estimer la capacité de
transport d’énergie. Cette méthode a donné des bons résultats pour gérer un comportement de
charge incertain et peut donc être implémentée dans un environnement en temps réel [54].
Torres et al [55] présentent l'application du modèle ANFIS dans la prédiction de la marge de
stabilité de la tension en ce qui concerne les données d'entrée des amplitudes de la tension
obtenues à partir des unités de mesure du phaseur (PMU).
La recherche pour obtenir une réponse rapide avec une flexibilité relativement grande
dans le transport de la puissance a mené l'apparition des appareils connus FACTS de grande
puissance et de vitesse rapide avec une technologie d'électronique de puissance très avancée.
La méthode de régulation par FACTS montre une très grande aptitude pour améliorer la
performance de fonctionnement et la stabilité des réseaux électriques permettant une
17
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
18
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
réduction des pertes de ligne. Cet élan peut être exploité par les GD pour apporter des
avantages opérationnels au réseau électrique du point de vue de profil de la tension, de la
qualité de l'alimentation fournie aux consommateurs, de la stabilité, des courants de court-
circuit, et de la fiabilité du système. Les générateurs dispersés GD pourraient être des énergies
photovoltaïques, des énergies éoliennes, stockage par batteries, ou pile à combustion.
L’écoulement de puissance optimale (Optimal Power Flow (OPF)) a été largement utilisé
dans la planification et le fonctionnement des réseaux électriques pour la production de
l’énergie électrique afin de minimiser les coûts de production, les émissions des polluants et
les pertes en puissance, en raison d'améliorer le profil de tension ainsi que la marge de
stabilité [61]. Typiquement, comme le réseau électrique fonctionne plus près de ses limites de
stabilité, et du point d'effondrement de la tension, en raison des demandes croissantes du
marché, les procédures d'optimisation peuvent également être utilisées pour améliorer la
sécurité globale du système qui est devenue un problème important sur le marché de
l'électricité libre. Dans la littérature beaucoup de chercheurs proposent différentes techniques
d’OPF basées sur des méthodologies tout en maximisant la marge de la stabilité de la tension
avec un coût de production et de pertes de puissances actives optimaux [62]. Pagnetti et al
[63] proposent une approche des équations de l’écoulement de puissance pour la
modélisation du réseau de distribution. Soumitra et al [64] résoudrent le problème de la
répartition économique de la charge et émission des gaz nocifs (Economic Emission Load
Dispatch (EELD)) afin de minimiser les émissions d’oxydes d’azote (NOX) et le coût de
production avec une nouvelle approche d’optimisation nommée Algorithme de recherche
gravitationnelle. Shuang et al [65] propose un modèle de l’écoulement de la puissance
optimale du réseau électrique dans le but de minimiser le coût global. Jia et al [66] aborde
l'avantage de l'UPFC pour faciliter l'intégration de la production d'énergie éolienne dans les
réseaux électriques. Sean et al [67] présente un modèle de réseau appliqué à une usine de
fabrication existante en Irlande, afin d'analyser ses effets sur les émissions de carbone et le
coût de la production.
19
Chapitre 1 Evaluation de la stabilité de tension
mathématique sous forme d’un ensemble des équations non-linéaires souvent de très grande
taille. Cette méthode semble plus intéressante mais sa plus grande limitation provient de la
puissance de calcul énorme nécessaire qui ne permet pas d’utiliser des modèles trop détaillés,
rendant la solution inadéquate à être utilisée pour un réseau électrique réel. Les méthodes
méta-heuristiques sont des d’algorithmes d’optimisation visant à résoudre les problèmes
d’optimisation difficiles. Elles sont souvent inspirées par des systèmes naturels [10].
1.8 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté des notions de base sur la stabilité des réseaux
électriques et une généralité sur ces différents types. Nous avons présenté également une
analyse fine sur la stabilité de la tension dans le réseau électrique. Ensuite, une étude des
méthodes d’analyse existantes dans la littérature de la stabilité de la tension, et des nouvelles
méthodes intelligentes d’analyse et d’évaluation en ligne a été faite en montrant leurs
avantages et leurs inconvénients. En dernier lieu, nous avons présenté quelques solutions
envisagées permettant d'améliorer la stabilité de la tension. Dans le prochain chapitre, nous
allons présenter, en premier, les principes généraux des méthodes d’intelligence artificiels du
système inférence neuro-floue adaptatif ANFIS, et la méthode d’optimisation papillons de
nuit (moth-flame MFO). Puis le nouveau modèle hybride ANFIS-MFO.
20
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
2.1 Introduction
L'intelligence artificielle créée par John McCarthy [68] est une discipline scientifique
visant à rechercher, développer et simuler le comportement humain et ses règles. Les
techniques d'intelligence artificielle incluant la science cérébrale, la neurologie et la
technologie de l'information sont largement utilisées dans tous les domaines de la vie humaine
pour remplacer les cerveaux humains. L‟intention originale de l'intelligence artificielle n'était
pas seulement de développer des algorithmes intelligents, mais aussi de comprendre le
comportement humain et de travailler en conséquence, ce qui nécessite une interaction directe
avec le monde réel. L‟intelligence artificielle a évolué au cours du temps et continuera de
croître pour approfondir la recherche et améliorer les produits et les services que nous avons
tendance à utiliser [68].
21
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
Dans notre étude, le type du réseau qui nous intéresse est le réseau multicouche.
22
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
Le système d'inférence floue est très utile lorsqu‟on se trouve confronté à des systèmes qui
ne sont pas ou difficilement modélisables avec les outils classiques. Il est très avantageux si
on peut fournir au système un ensemble de règles exprimé en langage naturel pour permettre
de raisonner et de tirer des conclusions. Plus l'expertise humaine d'un système est importante
et plus on est capable d'ajouter des règles d'inférences au système. Le système d'inférence
floue permet de contrôler des systèmes complexes non forcement modélisables, de façon
23
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
intuitive, de créer et d‟opérer des systèmes de prévision avec un bon niveau d'expertise
humaine. Cependant, des inconvénients ont été démontrés comme, les règles doivent être
disponibles, le SIF ne peut pas apprendre, et l‟adaptation difficile au changement de
l‟environnement [73].
ANFIS introduit par Jang [44] est un système d'inférence neuro-flou adaptatif qui consiste
à utiliser un réseau neurone de type perceptron multicouches (MLP) à 5 couches pour lequel
chaque couche correspond à la réalisation d‟une étape d‟un système d‟inférence floue de type
Takagi-Sugeno. Pour la simplicité, nous supposons que le système d'inférence flou a deux
entrées x et y, et a comme une sortie f. la Figure 2.1 présente l'architecture ANFIS en utilisant
deux règles floues “if–then”.
24
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
R u le 1 : if x is A a n d y is B , th e n f p x q y r
1 1 1 1 1 1 2.1
R u le 2 : if x is A a n d y is B , th e n f p x q y r
2 2 2 2 2 2 2.2
Où x et y sont les entrées, Ai et Bi sont les ensembles flous, fi est la sortie ith, pi, qi et ri sont
les paramètres de conception déterminés par le réseau de neurones. Généralement, l'ANFIS
est constitué de cinq couches configurées de manière analogue à n'importe quel réseau de
neurones à alimentation directe multicouche. La fonctionnalité de l‟ANFIS peut être décrite
de la manière suivante :
f i1 A i x 2.3
25
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
Deuxième Couche
Sert à calculer le degré d'activation des prémisses. Les neurones de cette couche
représentent chacun la prémisse d'une règle. Ils reçoivent en entrée le degré de la
vérité des différents sous-ensembles flous composant cette prémisse, ensuite le
calcul de son propre degré de vérité sera chargé. Les fonctions d‟activation
utilisées pour ces neurones dépendant des opérateurs présents dans les règles
(„and‟ ou „or‟). La fonction d‟activation des neurones „i’ de la première couche
est :
W k A i x . B i y , i 1, 2
2.4
Où k représente le nombre de règle, i représente le nombre de partition de x, et j le
nombre de partition de y.
Troisième Couche
Normalise le degré d‟activation des règles. Chaque neurone dans cette couche est
un neurone de cercle noté N. le ième neurone calcule le rapport entre ième poids de
règles et la somme de tous les poids des règles. Cette opération est appelée la
normalisation des poids.
Wi
Wi , i 1, 2 2.5
W1 W 2
Quatrième Couche
Chaque nœud de cette couche est un nœud adaptatif à une sortie, avec une
fonction de nœud définie comme :
f k W k f k W k p k x q k y rk 2.6
4
f 5
W k f k4 2.7
k
L‟ANFIS applique le mécanisme d‟apprentissage des réseaux neurones sur des techniques
d‟inférence floues. D‟un autre terme L‟ANFIS est un système d'inférence floue dont les
paramètres des fonctions d'appartenances sont ajustés en utilisant l‟algorithme
26
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
w1 w2
f f1 f2
w1 w 2 w1 w 2 2.8
27
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
La méthode GP génère une structure FIS de type Sugeno à partir d'ensembles de données
d'apprentissage, GP divise l'espace de données en sous-espaces rectangulaires appelés
«grilles» en fonction du nombre de fonctions d'appartenance et de leurs types. L'utilisation de
la partition de grille dans n'importe quelle application est limitée en raison de la malédiction
des dimensions. Le nombre de règles floues augmente exponentiellement lorsque le nombre
de variables d'entrée augmente. Par conséquent, la partition de grille ne convient qu'aux
applications avec un petit nombre de variables d'entrée (généralement inférieures à 6). Les
modèles de partitionnement de la grille peuvent s'exécuter avec précision avec un nombre
limité de fonctions d'appartenance. Cela nécessite moins de temps de simulation. Cette
méthode permet d'obtenir de faibles valeurs d'erreur en utilisant un nombre limité de fonctions
d'appartenance. Des problèmes peuvent êtres rencontrés lorsque nous avons un nombre
modérément élevé d'entrées [79].
Cet algorithme peut être adopté pour réduire la dimension des clusters ainsi que le temps
d‟apprentissage, puisque le nombre de règles floues est égal au nombre de fonctions
d‟appartenance quelle que soit la dimension des entrées. FCM tente de partitionner les
données numériques dans des clusters. L‟appartenance d‟un point de données à un cluster
spécifique est exprimée par la valeur d‟appartenance de ce point à ce cluster. La valeur
d‟appartenance est calculée par la minimisation d‟une fonction objective de FCM, qui
recherche l‟appartenance ressortant le moins d‟erreur. Pendant l‟apprentissage de l‟ANFIS,
l‟algorithme d‟optimisation hybride est employé pour déterminer les valeurs optimales des
paramètres du SIF de type takagi-Sugeno. Il utilise une combinaison de la méthode des
moindres carrés, et de la descente de gradient par rétro-propagation pour l‟apprentissage
paramétrique des fonctions d‟appartenance du système d‟inférence floue [79].
Dans l‟algorithme SC, il est supposé que chaque point de données est un centre de cluster
possible. Basé sur la concentration des points de données voisins, il calcule un degré de
possibilité que chaque point de données définisse le centre du cluster. Le point de données
avec la plus grande possibilité d'être le premier centre de cluster est déterminé par un
algorithme. Afin de décider, le cluster de données suivant et de sa position centrale, il élimine
tous les points de données à proximité du premier centre de cluster tel que défini par le cluster
28
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
radius. L'itération se poursuit jusqu'à ce que toutes les données se trouvent à l'intérieur du
centre de cluster radius. IL existe quatre paramètres d'algorithme de soustractive clustering, le
cluster radius, squash factor, accepted ratio and rejected ratio. Le paramètre cluster radius est
l'un de ces paramètres qui ont un impact important sur les capacités de complexité et de
généralisation de l‟ANFIS. Un petit cluster radius produira généralement de nombreux petits
groupes dans les données, ce qui conduira à de nombreuses règles et un large cluster radius
mènera généralement à moins de cluster [80]. La technique SC partitionne les données
d'entrée-sortie en cluster, et adapte l'architecture de l'ANFIS au nombre minimum de règles
pour un réseau électrique assez complexe et avec une grande dimension.
Etape1: Choisir le point de donnée avec le plus grand potentiel d‟être le centre
du premier groupe ;
Etape2: Évincer tous les points dans le voisinage du 1er centre de l‟amas
déterminé par le cluster radius ;
Etape3: Déterminer le prochain centre ;
Etape4: Itérer le processus jusqu‟à ce que toutes les données soient dans un
rayon du centre d‟un amas.
2.3 Optimisation des paramètres de l’ANFIS
2.3.1 Méthodes d’optimisation méta-heuristiques
29
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
par échantillonnage d‟une fonction objectif. Elles se comportent comme des algorithmes de
recherche, tentant d‟apprendre les caractéristiques d‟un problème afin d‟en trouver une
approximation de la meilleure solution. Il existe un grand nombre de méta-heuristiques, allant
de la simple recherche locale à des algorithmes complexes de la recherche globale. Ces
méthodes utilisent cependant un haut niveau d‟abstraction, leur permettant d‟être adaptées à
une large gamme de problèmes différents [81].
Les méthodes d'optimisation peuvent alors être partagées en deux catégories : les
méthodes locales, qui permettent de déterminer un minimum local, et les méthodes de la
recherche globale, qui s'efforcent de déterminer un optimum global. Afin d'améliorer les
performances d'une recherche, plusieurs auteurs ont pensé à combiner ces deux approches
[82]. L'algorithme résultant possède alors deux phases : l'exploration et l'exploitation.
L'exploration permet à l'algorithme de rechercher de nouvelles solutions dans l'espace de la
recherche. Lors de cette phase, on cherchera des solutions dans des espaces encore non
explorés afin de trouver d'éventuels optimums locaux. La phase d'exploitation, quant à elle,
utilise les résultats obtenus lors de la phase d'exploration, afin de sélectionner le sous-espace
de recherche le plus prometteur, et de "plonger" vers l'optimum local le plus proche. C'est
dans cette phase que l'on essayera d'obtenir la meilleure précision possible pour une solution.
Dans cette section, on se base sur la définition et le principe d‟une nouvelle méthode
d‟optimisation méta-heuristique dit algorithme des papillons de nuit ou Moth-Flame
Optimization (MFO).
MFO est un nouvel algorithme inspiré de la nature est proposé pour concurrencer les
algorithmes d'optimisation actuels. L'inspiration principale de cet algorithme proposé est le
mécanisme de navigation des papillons de nuit dans la nature appelé orientation transversale,
où les papillons volent à un angle constant par rapport à une source de lumière lointaine,
comme représente la Figure 2.2. Cependant, si la lumière est extrêmement proche (Flammes)
aux papillons, nous observons que les papillons volent en spirale autour d'elle dans un espace
de recherche et les flammes sont la meilleure position des papillons obtenue, représentée par
la Figure 2.3 [10]. Les papillons et les flammes sont considérés comme une solution, alors
qu'ils diffèrent de leur analyse et de leur mise à jour.
30
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
Dans l'algorithme MFO, l'ensemble des papillons est représenté dans la matrice M. Pour
tous les papillons, il y a un vecteur TM pour stocker les valeurs de fitness correspondantes.
Les seconds composants clés de l'algorithme sont les flammes. Une matrice F similaire à la
matrice des moths est considérée. Pour les flammes, il est également supposé qu'il existe un
vecteur OF pour stocker les valeurs de fitness correspondantes. L'algorithme MFO a trois
étapes qui se rapproche de l'optimal global des problèmes d'optimisation et distinct comme
suit :
M FO I , P,T 2.9
I est une fonction qui génère une population aléatoire de papillons et la valeur de fitness
correspondante.
I : M ,OM 2.10
La fonction P, qui est la fonction principale, déplace les papillons autour de l'espace de la
recherche. Cette fonction a reçu la matrice M et retourne sa mise à jour éventuellement.
31
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
P :M M
La fonction T return „true‟ si le critère d‟arrêt est satisfait et „false‟ si le critère d‟arrêt n'est
pas satisfait :
T : M tr u e , fa ls e
2.11
Où Mi indique le ième papillon, Fj indique la jème flamme, et S est la fonction spirale. Tout type
de fonction spirale peut être utilisé ici sous réserve des conditions suivantes :
Considérant ces points, une spirale logarithmique est définie pour l'algorithme MFO comme
suit :
S M i , F j D i e bt c o s 2 t F j
2.13
Où D indique la distance du ième papillon pour la jème flamme, b est une constante pour
déterminer la forme de la spirale logarithmique, et „t’ est un nombre aléatoire dans [-1, 1]. Le
mouvement spiral est l'élément principal de la méthode proposée car il dicte comment les
papillons mettent à jour leurs positions autour des flammes. L'équation spirale permet à un
papillon de voler autour d'une flamme et pas nécessairement dans l'espace entre eux. Par
conséquent, l'exploration et l'exploitation de l'espace de la recherche peuvent être garanties.
32
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
Le paramètre „t’ définit dans quelle mesure la position suivante du papillon doit être proche
de la flamme (t = -1 est la position la plus proche par rapport à la flamme, tandis que t = 1 est
la plus éloignée).
Di F j M i
2.14
Où Mi indique le ième papillon, Fi est la jème flamme, et Di est la distance du ième papillon
pour la jème flamme. L'équation 2.13 décrit la trajectoire spirale des papillons. De cette
équation, la position suivante d'un papillon est définie par rapport à une flamme.
A chaque itération et après avoir mis à jour la liste des flammes, les flammes sont triées en
fonction de leurs valeurs de fitness. Les papillons mettent alors à jour leurs positions par
rapport aux flammes correspondantes. Le premier papillon met toujours à jour sa position par
rapport à la meilleure flamme, tandis que le dernier papillon met à jour sa position par rapport
à la pire flamme de la liste. La Figure 2.4 montre comment chaque papillon est assigné à une
flamme dans la liste des flammes.
33
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
La question qui peut être soulevée ici est que la mise à jour de la position dans l'équation
2.13 nécessite seulement que les papillons se déplacent vers une flamme, mais cela fait que
l'algorithme MFO est piégé rapidement dans des optima locaux. Pour éviter cela, chaque
papillon est obligé de mettre à jour sa position en utilisant seulement l'une des flammes de
l'équation 2.14. Une autre préoccupation ici est que la mise à jour de la position des papillons
par rapport à n emplacements différents dans l'espace de recherche peut dégrader
l'exploitation des meilleures solutions prometteuses. Pour résoudre ce problème, un
mécanisme adaptatif est utilisé pour fournir le nombre de flammes. La formule suivante est
utilisée à cet égard:
N 1
fla m e n o = ro u n d N l
T 2.15
Nous avons présenté la méthode d‟optimisation basées sur les méta-heuristiques utilisées
dans le domaine des réseaux électriques. Cette méthode d‟optimisation nommée papillons de
nuit MFO sera par la suite utilisée pour déterminer les paramètres internes du système
d‟inférence neuro-flou adaptatif, afin d‟améliorer les performances du modèle hybride
proposé pour l‟évaluation et la surveillance de la stabilité de la tension dans les réseaux
électriques en raison de fournir alimentation continue aux consommateurs et garantir la
sécurité du système.
34
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
Dans cette sous-section l‟algorithme MFO est adapté pour optimiser le paramètre Cluster
radius. Le processus du modèle hybride proposé ANFIS-MFO peut être résumé dans les
étapes suivantes :
Le nombre de Moths ;
Le nombre maximum d'itérations ;
Le nombre de variables ;
Les limites supérieures et inférieures des variables (valeurs supérieures
et inférieures du cluster radius).
Etape 6 : la population de Moths ayant les valeurs de fitness optimales sera sélectionnée
comme flamme ;
Etape 9 : si le critère d'arrêt est atteint, passer à l'étape 10. Sinon, répéter les étapes 4 à 9 ;
35
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
36
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
Généralement les indices de stabilité de ligne sont formulés sur la base du concept du
réseau électrique sur une seule ligne. Une seule ligne dans un réseau interconnecté est illustrée
par la Figure 2.7.
θ Angle de l'impédance.
L‟indice de stabilité de ligne Lmn proposé par Mogavimi [34] est basé sur le concept de flux
de puissance à travers une seule ligne.
37
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
2
V sV r Vr
Pr c o s s r cos 2.17
Z Z
2
V sV r Vr
Qr s in s r s in 2.18
Z Z
V s
0 .5
2
V s s in s in 4 Z Q r s in
Vr 2.19
2 s in
Si nous substituons Z sin X et considérons la condition que la valeur de la racine carrée doit
être positive :
2
V s s in 4 Q r X 0 2.20
Ou autrement :
4 XQr
Lmn 2
1 2.21
V s s in
Cet indice peut être utilisé pour calculer la marge de la stabilité de tension d‟un réseau
électrique, tant que Lmn est inférieur à 1 le réseau électrique est stable.
Les indices de stabilité de tension sont très applicables pour analyser la stabilité de la
tension du réseau électrique. Ces indices sont les grandeurs scalaires qui sont mises en œuvre
pour observer les changements des paramètres du réseau électrique. En plus de cela, ces
indices sont également utilisés pour quantifier la distance du point de fonctionnement
particulier avec le point d'effondrement de la tension. Cependant, en utilisant l‟indice de
stabilité de la ligne pour déterminer et classer les jeux des barres les plus critiques dans le
réseau électrique. L‟identification des jeux des barres critiques peut mathématiquement être
formulée comme un problème d'optimisation non-linéaire, où l'objectif principal est la
détermination de l'emplacement optimal des sources de la puissance réactive. La fonction
objective, qui a été traitée à l'aide d'algorithmes MFO, inclue le coût du combustible et
l'indice de stabilité de la tension (Lmn). Le problème général d'optimisation peut être écrit sous
la forme suivante [83] :
NG NL
M in f fi m Lmn 2.22
i 1 i 1
38
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
f i a i b i PG i c i PG i 2.23
2
Où PGi est la puissance active produite dans le ième générateur ; ai, bi et ci sont les facteurs
invariants.
Les pertes de puissance active sont exprimées à partir de l'équation du bilan de puissance
active comme suit :
PL o s s PG i PL j
2.24
i N G j N L
NB
Pg i Pd i U i U j G ij c o s ij B ij s in ij
j 1
NB
2.25
Q Q U U j G ij s in ij B ij c o s ij
i
gi di
j 1
Pg i Pg i
m in m ax
Pg i 2.26
Q gi Q gi
m in m ax
Q gi 2.27
V V
m in m ax
V i i i
2.28
Où, NB est le nombre de jeu des barres, Pgi et Qgi sont les puissances active et réactive des
générations à ith jeu de barres, Pi et Qi sont les puissances active et réactive injectées à ith jeu
de barres, δij est la déférence entre les angles de tension aux jeux des barres i et j.
Etape1 : Lire les données du réseau électrique (données des jeux des barres, des lignes et
générateurs) ;
Le nombre de Moths ;
39
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
Le nombre de variables ;
Les bornes supérieure et inférieure des variables (les puissances actives des
générateurs et l'emplacement de la source de puissance réactive). Les
emplacements candidats sont dans la plage [1 Nlb], où Nlb est le nombre de jeu
de barres de charge dans le réseau électrique.
Etape 5: Entrer les positions des Moths dans le programme de l‟écoulement de puissance et
calculer la valeur de fitness de chaque Moth ;
Etape 6: la population de Moths ayant les valeurs de fitness optimales sera sélectionnée
comme flamme ;
Etape 9: si le critère d'arrêt est atteint, passer à l'étape 10. Sinon, répéter les étapes de 4 à 9 ;
Etape 10: le meilleur Moth y compris la meilleure valeur de fitness a été sélectionnés, en
permettant l‟obtention du meilleur emplacement de compensation de la puissance réactive.
40
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
Figure 2.8 Organigramme d‟identification des jeux des barres critiques par la méthode MFO
Les grandeurs de la tension telle que les amplitudes et les angles extraites des jeux de
barres critiques du réseau électrique sont prisent comme variables d'entrée pour
l‟apprentissage et le test de notre modèle hybride ANFIS-MFO. Alors que les valeurs
41
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
maximales correspondantes de l'indice de stabilité Lmn sont considérées comme des variables
de sortie du modèle.
Dans cette méthode, la technique d‟optimisation MFO est utilisée pour déterminer la
valeur optimale des paramètres de l‟algorithme SC du modèle ANFIS. Ces paramètres sont :
„accept ratio‟, „reject ratio‟, „cluster radius‟ et „squash factor‟, dont les valeurs doivent être
déterminées à l'avance pour que l‟algorithme nous fournit une mesure fiable de leur potentiel
de performance, et avec un temps d‟exécution assez réduit. La performance du modèle ANFIS
est très sensible au paramètre „cluster radius‟ alors que le reste des paramètres n'ont pas une
grande influence [84].
a P
n
i 1 i
a i
P
R
2
2.29
n 2 n
i 1
ai a
i 1
Pi P
n
1
a
2
RM SE i
pi 2.30
n i 1
100 n ai pi
M APE i 1
2.31
n ai
Différentes gammes de RMSE peuvent être définies pour déterminer la précision du modèle
utilisé [16] :
42
Chapitre 2 Evaluation de la stabilité de tension par la méthode hybride ANFIS-MFO
2.6 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons introduit une méthodologie permettant d‟évaluer en ligne la
stabilité de tension des réseaux électriques. Cette méthodologie s‟appuie sur l‟utilisation d‟un
système d‟inférence neuro-floue adaptatif. Ce système d‟inférence adaptatif est très
performant et largement utilisé dans les réalisations pratiques. Donc l'objectif est de
développer un système hybride combinant l‟ANFIS et l‟algorithme d‟optimisation méta-
heuristique MFO pour l‟évaluation en ligne de la stabilité de tension. La technique
d‟optimisation MFO est utilisée pour déterminer la valeur optimale du paramètre „cluster
radius‟ de l‟ANFIS afin d'obtenir une meilleure précision. Le modèle ANFIS-MFO développé
utilisait les amplitudes des tensions et leurs phases obtenues à partir des jeux de barres
critiques du réseau comme variables d'entrée alors que l'indice Lmn comme vecteur de sortie.
43
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
3.1 Introduction
Le domaine des énergies renouvelables est en plein développement dans le monde, c'est
un secteur qui connaît une croissance très rapide ces dernières années. Cette croissance est
due à plusieurs raisons sociales et environnementales à savoir la contribution au renforcement
de la sécurité énergétique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la participation à
la protection de l’environnement et la création des emplois. L’énergie éolienne est l’une de
ces énergies qu’est en plein développement dans le monde, c'est un secteur qui connaît une
croissance très rapide ces dernières années. Cette croissance est la plus forte de tous les modes
de production d'énergie électrique.
Dans ce chapitre, après avoir brièvement présenté des généralités sur les énergies
renouvelables on y présente le principe de fonctionnement des générateurs éoliens et le
modèle mathématique associé, ainsi que l’impact de l’insertion de ce type de générateurs sur
l’environnement et le cout de production.
Les énergies renouvelables sont des sources d’énergie inépuisable, disponibles à volonté,
diverses et variées. Grâce à ces énergies peu polluantes, on peut envisager un système
de production énergétique prolifique qui possède de nombreux avantages. Elles sont plus
propres, plus respectueuses de la nature que les énergies fossiles et fissiles,
écologiques, disponibles en masse autour du globe et sont gratuites une fois les installations
de production rentabilisées [86].
44
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
Les énergies renouvelables sont diverses et variées, allant du solaire à l’éolien, géothermie,
biomasse, et hydroélectrique.
L'énergie solaire est une source d'énergie qui dépend du soleil. Cette énergie permet de
fabriquer de l'électricité à partir de panneaux photovoltaïques ou des centrales solaires
thermiques, grâce à la lumière du soleil captée. Le solaire peut être exploité à grande échelle
dans des parcs prévus à cet effet ou à petite échelle chez les particuliers. Cette énergie est
propre, n'émet aucun gaz à effet de serre et sa matière première, gratuite, inépuisable et
disponible partout dans le monde [87].
L'énergie hydroélectrique est une énergie qui utilise l'énergie hydraulique pour produire
de l'électricité grâce à une turbine hydroélectrique. Celle-ci convertit l'énergie mécanique de
l'eau en mouvement (chute d'eau, cours d'eau, courant). Elle produit donc de l'électricité de
manière renouvelable et en émettant très peu de gaz à effet de serre. Ce n'est pas tout à fait
une énergie durable, puisqu'elle implique le plus souvent la création d'un barrage, donc d’un
obstacle à la circulation des espèces, des sédiments et des embarcations [87].
L’énergie éolienne, sans conteste est l’énergie propre par excellence. Sans rejet ni déchet
d’aucune sorte, elle permet avec un bon coefficient de performance d’assurer une
bonne indépendance énergétique. Sur terre ou off-shore, les éoliennes démontrent
d’excellentes capacités de production et sont des alternatives viables pour les territoires les
45
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
plus reculés dont l’accès à l’électricité est difficile [88]. Dans notre travail, on s’intéresse à ce
type d’énergie renouvelable.
L'énergie éolienne a été utilisée pour fournir un travail mécanique, la plus ancienne
utilisation de l'énergie éolienne est la marine à voile, des indices permettent de penser qu'elle
aurait été employée en mer Égée dès le XIe millénaire avant J-C. À la fin du 18 siècle, à la
veille de la révolution industrielle, la quasi-totalité des besoins d'énergie de l'humanité était
assurée par des énergies renouvelables, et l'énergie éolienne avait une part importante dans le
bilan énergétique. Depuis les années 1990, l'amélioration technologique des éoliennes a
permis de construire des aérogénérateurs de plus de 5 MW et le développement d'éoliennes
de 10 MW est en cours. Les subventions accordées par des gouvernements ont permis leur
développement dans un grand nombre de pays. Ces éoliennes servent aujourd'hui à produire
du courant alternatif pour les réseaux électriques, au même titre qu'une centrale thermique. La
production a connu une grande évolution mondiale dans le domaine de l’électricité des
dernières décennies, la Figure 3.1 représente la croissance de cette évolution.
Grâce aux progrès technologiques et au déploiement massif des filières éoliennes au plan
mondial, sont coût de production est dans une dynamique de réduction continue. Il est
maintenant proche, voire inférieur dans certains contextes au coût de production du nucléaire
46
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
ou des centrales fossiles. D’après Wittenstein and Rothwell [89] le coût d’investissement
d’une éolienne terrestre peut être évalué à hauteur de 1500 €/kWh, celui d’une éolienne en
mer à environ 4500 €/kWh, le coût de production électrique le plus bas enregistré dans le
monde pour l’éolien terrestre est d’environ 25 €/MWh en Maroc.
En effet, il existe une grande diversité d’éoliennes. Elles diffèrent de par leurs formes,
leurs tailles ou selon la vitesse de rotation ou encore de leurs puissance nominale [88]. Selon
l’axe de rotation du rotor peut être soit horizontal, soit vertical. Ensuite, de nombreuses
variantes existent selon la forme des pales. Voyons les principales formes utilisées.
Les éoliennes à axe horizontal sont les plus connues pour des raisons de stabilité de la
structure. Elles sont composées de pales dont le nombre peut être très variable. Pour la
fabrication d’électricité, on retrouve plus fréquemment des modèles à 3 pales et pour le
pompage des modèles à quelque dizaines de pales. Les éoliennes à axe horizontal doivent
s’orienter face au vent (ou dos au vent) pour fonctionner, cela est réalisé soit par un safran
(effet girouette), soit à l’aide de capteurs qui identifient le sens du vent et d’un moteur qui
orientera l’éolienne. Une des caractéristiques importantes des éoliennes est leur puissance
électrique nominale. La production réelle d'énergie électrique est en fonction de la distribution
statistique de la vitesse du vent sur le site. La hauteur totale de ces éoliennes varie entre 25 et
180m pour une puissance qui va de 100 KW à 5 MW. Pour des raisons de sécurité, il est
nécessaire l’immobiliser lorsque le vent est très fort.
47
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
Sont des éoliennes dont l'axe est perpendiculaire à la direction du vent. L'axe est souvent
positionné à la verticale, mais des éoliennes de ce type peuvent aussi être positionnées à
l'horizontale. Ce type d'éoliennes se décline suivant plusieurs principes, et sont plus onéreuses
que les éoliennes à axe horizontal et de conception plus complexes mais s'adaptent plus
facilement à des zones de vent irrégulier. Une éolienne à axe vertical est surtout utile dans les
endroits où il n'y a pas beaucoup de place (en ville, ou sur le toit d'un immeuble par exemple).
Selon la vitesse de rotation, les éoliennes sont classifiées en deux classes. Eolienne à
vitesse fixe donnée pour une plage restreinte de vitesses de vent, ses applications sont donc
limitées. Eolienne à vitesse variable menée d’un générateur à fréquence fixe et vitesse
variable, permet de fonctionner pour une large gamme de vents donc de récupérer un
maximum de puissance tout en réduisant les nuisances sonores lors d'un fonctionnement à
faible vitesse de vent. En vitesse variable, on régule le système de façon à ce que pour chaque
vitesse de vent, l'éolienne fonctionne à puissance maximale. C'est ce qu'on appelle
le Maximum Power Point Tracking.
Selon la puissance nominale, c’est l’énergie que peut produire cette éolienne par unité de
temps dans des conditions optimales de fonctionnement. L’éolienne est classée en trois
catégories selon sa puissance nominale montrée dans le tableau suivant [88] :
48
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
Moyenne 12 m à 45 m De 40 kW à 999kW
Le vocabulaire le plus souvent utilisé pour décrire une éolienne retient principalement
quatre sous-ensembles [88]:
49
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
50
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
Le vent, à la source de cette transformation d’énergie, actionne les pales qui font tourner le
générateur, ce dernier produit de l’électricité. L’électricité est ensuite conduite au réseau
collecteur, situé dans la tour de l’éolienne vers un poste d’interconnexion pour être convertie
et acheminée au réseau local ou directement au réseau national. Différents types de machines
électriques peuvent être utilisés pour la génération de puissance éolienne. Des facteurs
techniques et économiques fixent le type de machine pour chaque application. Pour les petites
puissances (< 20 kW), la simplicité et le coût réduit des générateurs synchrones à aimants
permanents expliquent leur prédominance. Dans les applications de plus forte puissance, plus
de 2 MW, le générateur asynchrone est plus courant et économique [91].
La génératrice asynchrone est largement utilisée dans les turbines éoliennes de moyenne
et grande puissance en raison de sa robustesse, sa simplicité mécanique et son coût réduit. Son
inconvénient majeur est la consommation d’un courant réactif de magnétisation au stator [91].
Figure 3.6 système de conversion éolien avec générateur asynchrone à cage d’écureuil
51
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
Figure 3.7 Système de conversion éolienne avec Générateur Asynchrone double alimenté
52
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
53
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
Il existe d’autres générateurs éoliens qui sont encore au stade du développement et du test,
chacun a ses avantages et ses inconvénients comme [91] :
- Générateur éolien « haute tension » son raccordement au réseau est une solution en
cours d’évaluation. Cela permettrait, de diminuer les pertes par effet joule en éliminant
le transformateur. C’est aussi au niveau de l’onduleur que cela peut être intéressant
avec des IGBT haute tension. Dans cette optique, les machines synchrones et à
induction sont des options intéressantes pour des turbines éoliennes de plus de 3 MW.
Cependant, leur coût élevé, des problèmes de sécurité et de durée de vie limitent leur
commercialisation.
- Générateur à réluctance commutée est caractérisés par sa robustesse, une structure
simple, un rendement élevé, des coûts réduits et la possibilité de fonctionner sans boite
d’engrenages. Toutefois, son adaptation aux turbines éoliennes n’a pas été étudiée en
détail.
- Générateur à flux transversal son utilisation est aussi à l’étude. Il s’agit d’une option
intéressante, encore peu évoquée pour une application aux systèmes de génération
éolienne. Cependant, le nombre de composants nécessaires et une technologie encore à
ses débuts en limitent son application.
Le système éolien sert à convertir l’énergie mécanique de vent en énergie électrique, les
facteurs définissent le rapport entre ces deux énergies sont, la densité de l'air, la surface
balayée par le rotor et la vitesse du vent [92].
La puissance mécanique Pt qu’une turbine éolienne peut extraire d’une masse d’air traversant
la surface balayée par son rotor démontré par Betz est:
1
Pt A C p v3 3.1
2
54
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
R
TSR 3.2
v
La caractéristique non linéaire du coefficient de puissance Cp peut s’approximer soit par une
fonction polynomiale, soit par une fonction rationnelle décriée par l’équation suivante.
G 0
C P
a 2 0
2
3.3
Cette forme proposée dans l’équation 3.3 a l’avantage de montrer de façon explicite des
informations telles que λ maximal pour un Cp positif, λ0 et la valeur approximative du λ
optimal pour Cp maximal *
0 a . Une simple régression de moindres carrés peut s’utiliser
pour ajuster les coefficients G et a.
16
Pm a x P 0 .5 9 3 Pt 3.4
27
G M 3.5
55
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
Ces dernières années, la conception des éoliennes s’est orientée vers la conception des
prototypes d’éolienne qui dépasse le 1 MW. Cette tendance s’est concrétisée avec la
conception et l’installation de plusieurs prototypes d’éoliennes à savoir l’E112 d’Enercon
(4,5 MW), la M5000 de RE power et Multibrid (5 MW) et l’E126 d’Enercon (6 MW) en
2007. Le Tableau 3.2 montre quelques éoliennes disponibles ou en cours de
développement de grande puissance, destinées principalement aux applications offshores
(le prototype de 10 MW fabriqué par Clipper Wind Power va être utilisé dans les fermes
offshores au Royaume Uni. Comme l'illustre le Tableau, les prototypes de 6 MW sont déjà
disponibles dans le marché, alors que des modèles de 10 MW vont être commercialisés
dans un futur proche [91].
La production d'énergie d'une éolienne dépend du vent qui n'est pas régulier. Une éolienne
doit donc posséder des régulateurs de vitesse pour éviter la destruction de l'aéromoteur
lorsque le vent est trop violent. Il est nécessaire d'équiper l'éolienne d'un système permettant
de diminuer les contraintes mécaniques sur la machine en cas de survitesse du rotor. Ces
systèmes peuvent être plus ou moins fins, et plus ou moins automatiques. La plupart des
56
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
accidents survenus sur un aérogénérateur sont la cause d'un sous-freinage de ces machines.
On cherche donc à installer sur une éolienne des systèmes de freinage afin de protéger
le générateur électrique contre la surproduction et la surchauffe et d'éviter une casse
mécanique importante de l'éolienne elle-même [90].
La demande mondiale d’énergie primaire a plus que doublé entre 1971 et 2010 et devrait
augmenter encore de 40 % d’ici 2020. Ceci explique pourquoi les émissions de gaz à effet de
serre ne cesse a augmentés. Pour autant, les pays cherchent toujours, dans le cadre de la lutte
contre le réchauffement climatique des nouvelles technologies dans le but de, de réduire les
émissions de gaz à effet de serre. Les objectifs de l’Europe pour 2020 de réduire de 20% les
émissions par rapport à 1990 et d’atteindre une part de 20% d’énergies renouvelables dans la
consommation globale d’énergie. En effet l’énergie éolienne ne génère ni déchet, ni gaz à
effet de serre [93].
Les gestionnaires des réseaux électriques doivent faire appel aux services de régulation et
de protection pour faire face à la variabilité et l’incertitude de la production éolienne.
L’impact de cette production est lié à la planification et l’infrastructure du réseau, ainsi qu’à
l’intégration des nouvelles sources de production. La puissance active produite par la ferme
ne doit pas dépasser un niveau maximum prédéfini. Car la ferme est contrôlée pour fournir
son maximum de puissance. La raison principale sollicitant ce mode de contrôle par le
gestionnaire de réseau est d’éviter de payer le surplus de puissance au producteur éolien
lorsqu’il n’y a pas assez de consommation. Sinon, le gestionnaire doit exporter l’excès de
puissance aux réseaux électriques voisins gratuitement [93].
57
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
Le maintien de la tension dans chaque point dans le réseau électrique est un problème local
lié à la puissance réactive. Un manque de cette puissance introduit des chutes de tension dans
le réseau électrique. Donc il est nécessaire de limiter les échanges de puissance réactive entre
le point de raccordement et le réseau. Les fermes éoliennes à base de MADA peuvent
aisément contrôler la puissance réactive produite au réseau électrique [93, 94].
La fréquence est un paramètre global qui est identique sur tout le réseau. Sa valeur doit
rester comprise dans des limites de variation très petite afin de garantir un fonctionnement
stable et optimal du matériel électrique connecté sur le réseau électrique. Le réglage de la
fréquence se traduit par l’équilibre entre la production et la consommation de la puissance
active. Les fermes éoliennes connectées au réseau électrique sont contrôlées soit pour fournir
leur maximum de puissance au réseau, ou pour fournir une puissance active prédéterminée par
le gestionnaire de réseau et satisfaire ainsi la puissance réactive demandée. Un déséquilibre
entre la puissance consommée et celle produite provoque de graves problèmes tels que la
chute de fréquence. Les faibles variations de la fréquence, seront compensées par l’énergie
cinétique des machines connectées au réseau [91, 94].
Le secteur éolien est en pleine mutation. Bien qu’il existe encore de nombreux projets de
faible taille appartenant à des investisseurs privés, on observe une évolution vers des projets à
plus grande échelle appartenant à des prestataires de services. Ce changement apporte de
nouveaux capitaux à l’industrie, et réduit la dépendance à l’égard des banques pour les
premières mises de fonds. Les éoliennes de grande taille permettent de réduire les coûts et
d’accroître la productivité énergétique. La taille des projets s’accroît, et l’activité offshore à
grande échelle est en plein décollage ; étant donné que les banques favorisent les gros projets,
ce changement est bénéfique. Si le contexte économique global venait à se dégrader, le
financement des projets pourrait en pâtir, mais la vigueur du soutien apporté à l’énergie
renouvelable par les milieux politiques et écologiques fait que le financement de l’énergie
éolienne reste considérée comme une option très attractive. À mesure que la taille de
l’éolienne augmente, les coûts par unité de surface du rotor diminuent, le nombre d’éoliennes
nécessaires pour une quantité d’énergie donnée diminue, et les coûts de transport, de
construction et de câblage diminuent [91].
58
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
Dans un certain nombre de pays, la part de l’énergie éolienne dans la production totale
d’électricité augmente. Ce phénomène se constate particulièrement au Danemark, en
Angleterre et en Allemagne, où la contribution apportée par l’énergie éolienne à l'offre totale
d’électricité représente respectivement 21, 12 et 7%. Dans ces exemples l’énergie éolienne
devient un acteur important du marché de l'électricité, et elle peut avoir une influence
significative sur les prix de l'électricité. En raison du très faible coût marginal de l'énergie
éolienne (dû au coût nul du combustible), son incidence sur la courbe de l’offre est faible,
d'où des prix de l'énergie plus bas, l'ampleur de la baisse des prix dépendant de l'élasticité des
prix de la demande en électricité [91]. Le Tableau 3.3 présente des données des exemples de
parcs éoliens terrestre et offshore [62].
Le coût du kilowattheure (kWh) d’origine éolien est souvent exprimé par le paramètre
LCOE (Levelized Cost of Electricity). Le LCOE est le coût actualisé du kWh pour toute la
durée de vie des installations. Il est égal au quotient de la valeur actualisée du parc éolien
(Present Value of Costs, PVC) par l’énergie produite durant toute la durée de vie du parc
éolien. Les principaux paramètres qui influent sur le PVC sont les coûts d’investissements, les
coûts de fonctionnement et de maintenance, la durée de vie des éoliennes, le taux
d’amortissement des investissements et le taux d’inflation. Les coûts d’investissements
comprennent principalement les coûts d’acquisition des éoliennes et de leur transport sur site,
les frais d’étude du projet, les frais de Génie Civil, les frais d’installation des éoliennes et des
transformateurs, les frais de réalisation du réseau électrique interne à la ferme ainsi que les
frais de raccordement au réseau. L’énergie électrique produite par un parc éolien durant sa
durée de vie est proportionnelle à la puissance nominale des éoliennes installées et à leur
coefficient d’utilisation CF (Capacity Factor). Ce coefficient CF varie principalement avec la
vitesse du vent moyenne disponible à la hauteur du mât de l’éolienne. Le Tableau 3.4
représente le classement des parcs éoliens en fonction du CF la vitesse du vent [93].
59
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
Sur la base des données du National Grid Company, 2013 [62], l’éolien terrestre coûte
entre 124 €/MWh si la vitesse de vent est de 6 m/s, et 55 €/MWh si la vitesse du vent est de
9,5 m/s. L’éolien en mer coûte entre 166 €/MWh si la vitesse de vent est de 7 m/s, et
seulement 92 €/MWh si la vitesse du vent est de 10 m/s. Les chiffres de l’Agence
internationale de l’Énergie (AIE) présentent des écarts plus importants entre 50-160 $/MWh à
terre et 150-340 $/MWh en mer. Selon toute probabilité, les certificats émis par le
gouvernement britannique reposeront sur un prix de 100 €/MWh pour l’éolien terrestre et 155
€/MWh pour l’éolien en mer. À titre de comparaison, selon l’AIE, les prix de l’électricité
produite dans les centrales à gaz se situent autour de 40 à 130 $/MWh, ceux de l’électricité
produite dans les centrales à charbon autour de 40 à 90 $/MW, et ceux de l’électricité
d’origine nucléaire pour une nouvelle centrale nucléaire britannique se négocierait autour de
95-97 $/MW.
En règle générale, lorsque l'énergie éolienne représente une part significative de l'offre
énergétique, le prix de l'électricité a des chances d'être plus bas pendant les périodes où le
vent souffle fort, et plus élevé pendant les périodes où le vent souffle plus rarement. Une
étude menée au Danemark montre que le prix à la consommation de l'énergie de 2004 à 2007
aurait été plus élevé d’environ 4 à 12% si l'énergie éolienne n'avait pas contribué à la
production d'électricité. Ainsi, bien que le coût de l'énergie éolienne soit encore élevé que les
avantages, une réduction significative des dépenses nettes est garantie grâce à un prix «spot»
moins élevé. Les coûts de production d’électricité d’origine éolienne sont aujourd’hui
pratiquement les mêmes que ceux de l’électricité produite par une centrale à turbine à gaz.
60
Chapitre 3 Intégrations des éoliennes dans le réseau électrique
Le coût de la production d’électricité d'origine classique est déterminé par quatre facteurs
de coûts :
- Le combustible
3.8 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté des généralités sur la production de l’électricité à
partir des sources des énergies renouvelables, en particulier l’énergie éolienne. Ensuite nous
avons présenté le principe de fonctionnement des générateurs éoliens et le modèle
mathématique associé, ainsi que l’impact de l’intégration de ce type de d’énergie sur
l’environnement et le cout de production.
61
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
4.1 Introduction
L'arrivée de nouveaux acteurs économiques sur le marché de l’électricité est censée être un
moyen de stimuler la concurrence pour développer l'innovation, améliorer la qualité de
service et faire baisser les prix. Ce changement était motivé par l’inefficacité de la structure
monopolistique et dans une certaine mesure par la perception changeant le rôle de la propriété
publique, de la concurrence et du marché. Le progrès technologique de son côté a rendu
possible la gestion des systèmes énergétiques de plus en plus complexes et la mise en place
des mécanismes nécessaires pour supporter la libéralisation effective du marché électrique.
Suite à cette libéralisation, le gestionnaire avait créé plusieurs modèles pour mieux gérer et
contrôler cette nouvelle réforme. Parmi ces modèles, les plus répandus sont le modèle Pool, et
le modèle Bilatéral [97].
Il s’agit d’un système où les intervenants soumettent leur offre ou leur demande en
électricité (prix et quantité d’énergie) à un marché d’échanges. Ce système est surtout utilisé
par les vendeurs et acheteurs de grandes quantités d’énergie (producteurs, entreprises de
transport et entreprises de marketing ou d’agrégation de la demande). Le négoce d’énergie
Pool gère en J-1 une bourse avec une procédure de confrontation entre des producteurs (offre)
et des consommateurs (demande) pour 24 produits définis heure par heure, ou 48 produits
définis demi-heure par demi-heure. Une fois la procédure achevée, le pool est l’unique
responsable d’équilibre du système devant le GRT, porteur d’une somme de programmes
contractuels de production équilibrant globalement à chaque heure la demande prévisionnelle.
Le modèle Pool a pour vocation d'apporter des solutions aux problèmes d'équilibre entre
production et consommation d'électricité. Le maintien du réseau électrique à une situation
d'équilibre et stable sera donc facilité à un moindre coût [97]. Le Royaume-Uni a choisi cette
nouvelle architecture qui a remplacé l’ancienne architecture, très centralisée, et connue sous le
nom « UK Pool ».
63
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
- Une formation de prix qui reflète l’état de l’offre et de la demande, pouvant englober
plusieurs marchés.
- Une réduction des risques d’approvisionnement.
- La possibilité de faire émerger un mix énergétique : celui-ci nécessite une évolution
vers un signal à prix plus efficient afin de pouvoir arbitrer les sources d’énergie à
mobiliser et dans lesquelles faut investir.
64
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
65
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
En plus des anciennes installations d’hydroélectricité, de nombreux pays et régions ont ces
dernières années commencées à encourager la production de l’électricité à partir des énergies
renouvelables. Les principales raisons de cette politique sont associées à la sécurité de
l’approvisionnement et à la politique environnementale [99]. Ces raisons sont résumées
comme suit
- La peur d’une nouvelle dépendance vis-à-vis de l’importation du gaz qui pourrait devenir
similaire à celle du pétrole.
- La volatilité des prix des hydrocarbures dans les dernières années notamment due à la
croissance des pays en développement les plus importants.
- Les obligations de baisser les émissions à effet de serre pour les pays développés qui ont
signé le Protocol de Kyoto.
- Les préoccupations liées aux accidents et à la gestion des déchets (sous pression des partis
écologistes) liés à la production d’électricité d’origine nucléaire.
Dans notre travail nous avons utilisés le modèle mathématique du cout réel de la
production d’électricité renouvelable et thermique. Ce modèle a été optimisé en utilisant le
réseau test IEEE 30, IEEE 118 jeux de barres et le réseau Algérien à 114 jeux de barres.
Avec les nouveaux engagements visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et
l'épuisement des ressources fossiles, la production électrique à partir des énergies
renouvelables est devenue une solution inévitable, prédominante et efficace. Cette production
est l’objet d’une grande attention des chercheurs, des industriels de la société moderne. En
Algérie [99], de nombreuses études portant sur l'intégration des sources d'énergie
66
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
renouvelables dans le réseau électrique ont été élaborées afin d’accompagner la politique
énergétique du gouvernement.
Le parc national des énergies renouvelables comprend actuellement 24 centrales avec une
puissance globale de 354,3 mégawatts (MW). Ce parc des énergies renouvelables se compose
de 23 centrales de photovoltaïque (PV) d'une puissance globale de 344,1 MW et d'une
centrale pour l’énergie éolienne de 10,2 MW. Mais vu les objectifs tracés, l’Algérie est
encore loin dans ce domaine.
- Jusqu’à 2020, il est attendu l’installation d’une puissance totale d’environ 2 600 MW
pour le marché national et une possibilité d’exportation de l’ordre de 2 000 MW.
- Jusqu’à 2030, il est prévu l’installation d’une puissance d'origine renouvelable de près de
22000 MW dont 12 000 MW seront dédiés à couvrir la demande nationale de l'électricité
et 10 000 MW à l’exportation.
La première tentative de raccorder des éoliennes en Algérie était en 1957 par l'ingénieur
français ANDREAU, avec un aérogénérateur bipale de type pneumatique à pas variable de 30
m de haut avec un diamètre de 25 m et une puissance de 100 kW. De nombreux autres
aérogénérateurs ont été installés sur différents sites, notamment pour l’alimentation
énergétique des localités isolées. Mais ces installations restent toujours insignifiantes.
Cependant, la première ferme éolienne installée en Algérie est en 2012 à Adrar avec une
puissance de 10 MW [100].
L’Office National de la Météorologie (ONM) présente une étude qui mesure la vitesse et
la direction du vent prélevé de 74 stations météorologiques ainsi que dans 21 stations
67
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
supplémentaires des pays limitrophes pendant dix ans pour la période de 2004 à 2014, [101].
Les résultats sont illustrés dans la carte de la Figure 4.3.
Notre choix de zone pour l’implantation des éoliennes en Algérie a été fait sur la base de
l’étude de Derai et al [102]. D’après cette étude les deux zones « Sétif et Djelfa » de la région
des hauts plateaux sont considérés comme des zones qui ont un potentiel éolien.
Le Tableau 4.1 suivant présente les coordonnées géographiques des deux sites de la région
des hauts plateaux.
68
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
Notre étude porte sur l’implantation de deux fermes éoliennes au niveau du réseau Algérien
114 jeux de barres avec une puissance de 10 et 20 MW. Ces deux fermes sont installées dans
le jeu de barres à 99 (Sétif) et le jeu de barres à 107 (Djelfa).
L’arrivée sur les marchés des énergies renouvelables variables, actuellement prioritaires à
la distribution entraîne une réduction des prix sur le marché de l’électricité.
Les énergies renouvelables intermittentes sont injectées de façon prioritaire sur le réseau
électrique dès lors que leur coût marginal est considéré comme nul. La Figure 4.4 ci-dessous
montre les coûts moyens du déférente forme de production de l’électricité en MWh/$ [103].
Figure 4.4 Coût moyen des productions d’électricité en $/MWh en Amérique du nord
69
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
En remarque que le la production de l’énergie éolienne est la moins coûteuse par rapport à
d’autre forme de production renouvelable. L’introduction des énergies renouvelables dans le
réseau électrique a un effet important sur le coût de production qui est décomposé comme suit
[103] :
- Les coûts additionnels liés à la gestion de congestions sur les lignes. Ces coûts sont
communément appelés les « grid costs ».
- Les coûts liés aux besoins d’équilibrage supplémentaires dans le court terme avec
l’augmentation des écarts par rapport aux prévisions de production (aléas météorologiques du
vent par exemple) : communément appelés les « balancing costs ».
- Les coûts liés à l’augmentation de la variabilité de l’offre dans le court terme (réduction
du kp des centrales non renouvelables, augmentation des manœuvres réalisées, gestion des
surplus d’électricité « utilisation and flexibility costs ».
- Les coûts liés aux besoins de capacités supplémentaires installées pour satisfaire la
fiabilité objective du réseau électrique dans le long terme : ils sont liés au faible crédit de
capacité des énergies renouvelables variables. Ces coûts existent si les capacités
renouvelables variables sont ajoutées pour satisfaire une demande supplémentaire. Sinon, ce
sont les coûts liés aux moyens de productions adaptés pour fournir plus de flexibilité : ils sont
appelés les « adequacy costs ».
70
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
Cette partie présente l’application d’une approche méta-heuristique pour minimiser le coût
de la production des centrales thermiques et éoliennes et d'améliorer la marge de la stabilité.
Le générateur le plus efficace dans le réseau électrique ne garantit pas le coût minimum s’il
est situé dans un secteur où le coût de carburant est coûteux. En outre, si la centrale est située
loin du centre de charge, les pertes de transport peuvent être considérablement élevées et par
conséquent la centrale sera peu économique.
La fonction du coût total de production d’énergie des centrales thermiques est modélisée
mathématiquement par une fonction polynomiale du second degré dont les coefficients sont
des constantes propres à chaque centrale sous la forme suivante [104] :
NG
Minimiser f1 C P
i Gi
4.1
i 1
Avec :
C PG i a i b i PG i c i P
2
Gi
4.2
Où PGi est la puissance active produite de la ième turbine, ai, bi et ci sont les facteurs invariants.
Les productions électriques à base d’énergies renouvelables du type éolien sont qualifiées
d’intermittentes car la puissance qu’elles produisent est fluctuante et difficilement prévisible.
L’évaluation du potentiel de cette énergie est un des éléments les plus importants pour assurer
à tout instant le difficile équilibre entre la production et la consommation électrique. Donc il
est nécessaire de trouver un modèle mathématique pour prendre en compte l’incertitude, la
fluctuation continue et le comportement aléatoire du vent ainsi que les changements
météorologiques.
Les études de modélisation de la distribution des vitesses du vent ont été orientées vers
différents modèles. Le modèle le plus utilisé est celle de Weibull. Cette fonction permet de
caractériser la distribution fréquentielle des vitesses de vent sur une période donnée : une
année, un mois ou une journée par exemple [105]. Cependant, dans la majorité des cas, cette
71
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
distribution est utilisée pour une période d'un an. Elle est caractérisée par deux paramètres de
forme, noté k, et d’échelle, noté c. La fonction de densité de la Weibull est la suivante :
k 1 k
k v v
f
k ,c
v e 0 v 4.3
c c c
La puissance de sortie de l’éolienne avec une vitesse de vent donnée est exprimée :
0; 0 v v
in
v v in
Pr ; v in v v r
P
v r v in
4.4
Pr ; vr v v0
0; v v0
k 1
v p p v v
k
k v r v in v in p r p v r v in
p exp
in r r in
fp 4.5
cpr cpr cpr
Pour une partie discrète, les probabilités d’obtenir la puissance de sortie et la puissance de
sortie nominale de l'éolienne sont les suivantes :
v
k
v in
Fp p 0 1 exp exp
o
4.6
c
c
v v
k k
Les facteurs de forme k et d'échelle c de la loi de Weibull ont des influences différentes
sur la distribution statistique des vitesses de vent. Les deux Figures 4.5 et 4.6 suivantes
représentent la courbe de distribution des vitesses de vent en fonction des différentes valeurs
de k et c.
72
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
Le coût associé à la puissance éolienne disponible est exprimé comme suit [106] :
m
f2 Y w j ($/h) 4.8
j 1
Pi W j
PD PL 4.9
i 1 i 1
Pi m in Pi Pi m a x i 1, 2 , ......, n 4.10
0 W j
W Rj i 1, 2 , ......, m 4.11
73
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
Ywj W P C o st oe. j
W P C o s t u e . j W P C o s t d ir . j
j 1
m m m
4.12
C rw j
E Yoe. j C pw j
E Yue. j g i
wi
j 1 j 1 j 1
Où WPCostoej est le coût moyen pondéré de la surestimation pour la jième éolienne, Crwj est
le coefficient de coût pour la surestimation de la jème éolienne, E(Yoej) est la valeur attendue de
la surestimation de l'énergie éolienne pour la jème éolienne. Elle est représentée comme suit :
w 1 e x p v IN c e x p v O U T c
k k
j
E Yoe. j
w R v IN v R v IN w j e x p v IN c e x p v j c
K K K K
4.13
w c v v 1 1 K , v
c 1 1 K , v j c
K
K
R R IN
IN
De même, WPCostuej est le coût moyen pondéré de la sous-estimation pour la jème éolienne,
Cpwj est le coefficient des coûts pour la sous-estimation ; E(Yuej) est la valeur attendue de la
sous-estimation de la puissance éolienne pour la jème éolienne. Il est représenté comme :
R
w w j ex p v R c ex p vOUT c
K K K K
E Yue. j
w R v IN v R v IN w j e x p v R c e x p v j c
K K K K
4.14
w c v v 1 1 K , v c
1 1 K , v c K
K
R
R R IN j
Ou wR est une puissance éolienne nominale, vR est la vitesse nominale du vent, vIN est la
vitesse du vent, vOUT est la vitesse de la coupure du vent, WPCostdirj est le coût direct pour la
production d'énergie éolienne, qui est directement proportionnelle à l'énergie éolienne de
sortie. Par conséquent, pour la jème éolienne, mathématiquement, il peut être écrit :
W P C o s t d ir . j g j w j 4.15
Il est très nécessaire de maintenir en permanence la tension dans tous les jeux de barres du
réseau électrique avec une génération optimale des coûts de production thermique et éolienne.
L’amélioration de la stabilité de la tension est prise en compte par l’optimisation de l’indice
de stabilité de tension de ligne (Lmn) [34].
74
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
La valeur de l’indice de stabilité Lmn vari de [0, 1], sa valeur doit être inférieure à 1 pour
que le système soit stable. L’amélioration de la stabilité de la tension du réseau électrique peut
être atteinte en minimisant l’indice de la stabilité de tension de ligne dans toutes les branches
du réseau.
f3 Lmn 4.16
k 1
La fonction objective globale est la fonction combinée, qui comprend tous les différents
objectifs f1, f2, f3, qui sont le coût de production des générateurs thermiques, le coût de
production des générateurs éoliennes et l’indice de stabilité de tension de ligne, La fonction
objective globale à minimiser est la suivante :
n m nb
f f1 f 2 f 3 a i b i Pi c i Pi Y m 4.17
2
Lmn
wj
i 1 j 1 k 1
NB
Pg i Pd i U i U j G ij c o s ij B ij s in ij
j 1
NB
4.18
Q Q U U j G ij s in ij B ij c o s ij
i
gi di
j 1
Pg i Pg i
m in m ax
Pg i 4.19
Q gi Q gi
m in m ax
Q gi 4.20
V V
m in m ax
V i i i 4.21
Où, NB est le nombre de jeu des barres, Pgi et Qgi sont les puissances active et réactive des
générations à ith jeu de barres, Pi et Qi sont les puissances active et réactive injectées à ith jeu
de barres, δij est la déférence entre les angles de tension aux jeux des barres i et j.
75
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
Etape 1 : Lire les paramètres du réseau électrique (jeux de barres, lignes et générateurs) ;
Les limites Min et Max des variables (puissances actives générées, tensions
des jeux de barres générateurs et batteries de condensateurs).
Etape 6 : La population des moths avec les meilleurs valeurs « fitness » doit être sélectionné ;
Etape 9 : Si le critère d’arrêt est atteint, aller à l’étape 11, sinon, reprendre les étapes 4 à 9 ;
76
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
77
Chapitre 4 Ecoulement de puissance optimal tenant compte l’amélioration de stabilité
4.6 Conclusion
78
Chapitre 5 Simulations et résultats
5.1 Introduction
Dans ce chapitre, l’identification et le classement des jeux de barres les plus critiques dans
le réseau électrique sont évoqués en premier en utilisant la méthode d’optimisation MFO.
Dans cette partie nous allons calculés l’indice de stabilité de ligne (Lmn) qui peut être utilisé
pour déterminer la marge de stabilité ainsi que les jeux de barres les plus critiques dans le
réseau. Ces derniers sont déterminés à l’aide de l’algorithme d’optimisation MFO qui sert à
définir les meilleurs emplacements pour introduire des sources de puissance réactive.
Dans la deuxième partie, nous allons évaluer la stabilité de tension en utilisant la méthode
hybride proposée ANFIS-MFO. Cette méthode utilise les amplitudes de tension et leurs
phases obtenues à partir des jeux de barres critiques du réseau comme variables d’entrée et
l’indice de stabilité comme vecteur de sortie.
Dans la troisième partie, nous allons étudiés l’impact de l’insertion des énergies
renouvelables dans un réseau électrique sur le coût de production et la stabilité de tension.
Dans un premier lieu on va calculer l'écoulement de puissance optimale qui donne la
meilleure répartition des puissances actives générées entre les différentes zones de
productions interconnectées. Cette étude doit évidemment respecter, les limites de production
des centrales, les capacités de transport des lignes électriques et transformateurs, et le meilleur
coût de production de chaque centrale. Ensuite, le coût direct, le coût de sous-estimation et le
coût de surestimation de production de l’énergie éolienne, ainsi que l’indice de la stabilité de
tension de ligne sont intégrés dans les équations d’écoulement de puissance optimal. La
fonction objective qui constitue des coûts de la production des centrales conventionnelles,
centrales éoliennes et de l’indice de ligne de la stabilité de tension doit être résolue à l’aide de
l’algorithme MFO.
Les méthodologies proposées seront appliquées sur les réseaux test IEEE-30 jeux de
barres, IEEE-118 jeux de barres et le réseau Algérien 114 jeux de barres.
78
Chapitre 5 Simulations et résultats
Les réseaux test IEEE-30, IEEE-118 jeux de barres [107] et le réseau Algérien 114 jeux de
barres [108] sont utilisés pour examiner et valider les méthodes proposées. Le réseau IEEE-30
jeux de barres, représenté sur la Figure 5.1, comprend 6 générateurs, 41 lignes de transport, 4
transformateurs et 2 condensateurs. Le réseau IEEE-118 jeux de barres, représenté sur la
Figure 5.2, comprend 54 générateurs, 186 lignes de transport, 9 transformateurs et 14
condensateurs. Le réseau Algérien, représenté sur la Figure 5.3, comprend 114 jeux de barres,
15 générateurs, 175 lignes de transmission et 16 transformateurs.
79
Chapitre 5 Simulations et résultats
80
Chapitre 5 Simulations et résultats
Dans cette partie nous avons fait une analyse de la stabilité de tension avec trois scénarios
différents. Le premier scénario est effectué en augmentant progressivement la puissance
réactive sur tous les jeux de barres charges jusqu’au l’effondrement de la tension, et en
calculant en même temps l’indice de stabilité de ligne (Lmn) ainsi que le profil de tension de
chaque jeu de barres. Dans le deuxième scénario l’analyse a été faite en augmentant que la
puissance active jusqu’à l’instabilité du réseau, et en calculant l’indice Lmn ainsi que le profil
de tension de chaque jeu de barres. Pour le troisième scénario, les deux puissances active et
réactive étaient augmentées en même temps.
Scénario 1 : Comme nous avons mentionné, la valeur du Lmn est comprise entre 0 et 1, si cette
valeur est proche du 0 cela signifie que le réseau électrique n’est pas chargé et le point
d’effondrement de la tension est trop loin. Par contre si le Lmn est proche du 1 le réseau
électrique fonctionne près de sa limite de stabilité de tension. Le Tableau 5.1 représente les
valeurs du Lmn de toutes les lignes correspondantes à la valeur max de la puissance réactive.
On remarque que la ligne la plus faible dans ce cas est la ligne entre les deux jeux de barres 4
et 12 avec un Lmn de 0.9105.
81
Chapitre 5 Simulations et résultats
La Figure 5.4 montre l’évolution de la valeur max de l’indice Lmn (Lmn-max) ainsi que la
tension min (Vmin) en fonction de la puissance réactive demandée. On remarque que la courbe
du Lmn-max est croissante de la valeur de 0.22 jusqu’à une valeur proche de 1, alors que la
tension Vmin diminuer jusqu’à la valeur 0.5 p.u.
Figure 5.4 Variation du Lmn-max et de Vmin pour le scénario 1 (réseau IEEE-30 JB)
Scénario 2 : Dans ce scénario, nous avons augmenté progressivement la puissance active
de tous les jeux de barres charge jusqu'au limite de stabilité. Le Tableau 5.2 représente les
valeurs du Lmn de toutes les lignes du réseau. La ligne la plus faible dans ce cas est la ligne
5-7 avec un Lmn de 0.8349, après cette valeur le système perd sa stabilité. La Figure 5.5
représente l’évolution du Lmn-max et de Vmin en fonction de la puissance active demandée.
Lorsque le Lmn-max atteint sa valeur max (0.8349) Vmin atteint sa valeur min (0.56 p.u).
82
Chapitre 5 Simulations et résultats
Figure 5.5 Variation du Lmn-max et de Vmin pour le scénario 2 (réseau IEEE-30 JB)
Scénario 3 : Dans ce scenario, nous avons augmenté simultanément les deux puissances
active et réactive jusqu'au point de l’effondrement de la tension. Le Tableau 5.3 représente les
valeurs de l’indice de stabilité correspondantes aux valeurs max des puissances actives et
réactive. D’après ces résultats on remarque la ligne 29-30 est la plus faible avec un indice de
stabilité de 0.8508. La Figure 5.6 ci-dessous illustre l’indice de stabilité et le profil de la
tension des jeux de barres en fonction des deux puissances active et réactive demandées.
Lorsque le Lmn-max atteint sa valeur max (0.8508) Vmin atteint sa valeur min (0.53 p.u).
83
Chapitre 5 Simulations et résultats
Figure 5.6 Variation du Lmn-max et de Vmin pour le scénario 3 (réseau IEEE-30 JB)
Les trois scénarios précédents sont aussi testés sur le réseau Algérien 114 jeux de barres. Les
résultats obtenus de ces trois scénarios sont représentés sur les Figures 5.7, 5.8 et 5.9,
respectivement.
84
Chapitre 5 Simulations et résultats
En remarque, de ces Figures, que dans l’état de fonctionnement normal l’indice de stabilité
Lmn est supérieur de 0.6, cela signifie que la marge de stabilité du réseau Algérien est vraiment
faible. Dans le cas du scénario 1, l’indice Lmn atteint sa valeur max après une augmentation de
85% de la puissance réactive. Alors que dans les deux autres scénarios l’indice Lmn atteint sa
valeur max après une augmentation de la puissance 15% (scénario 2) et 13% (scénario 3).
Dans cette partie, l'identification et le classement des premiers jeux de barres critiques dans
les réseaux IEEE-30, IEEE-118 jeux de barres et le réseau Algérien est effectué en utilisant la
méthode d'optimisation MFO où les jeux de barres sont classés en commençant par le plus
85
Chapitre 5 Simulations et résultats
critique. Pour déterminer les jeux barres les plus critiques, nous avons identifié les meilleurs
emplacements pour implanter des sources de puissance réactive. Les jeux de barres trouvés
sont considérés comme les jeux de barres les plus critiques, dans le réseau, du point de vue de
la stabilité de tension. Les résultats obtenus pour le réseau test IEEE-30 jeux de barres sont
présentés dans le Tableau 5.4.
Tableau 5.4 Classement des jeux de barre critiques dans le réseau test IEEE-30 JB
Ref [109] 30, 26, 29, 25, 27
Ref [110] 30, 26, 29, 14, 23
Ref [111] 30, 26, 29, 19, 20
Ref [83] 30, 26, 29, 21, 24
Méthode proposée 30, 26, 29, 28, 7
Les jeux de barres critiques sont classés en commençant par le plus critique qui est le jeu de
barres 30, ensuit le jeu de barres 26 et ainsi de suite. Une comparaison entre les résultats
obtenus en utilisant la méthode MFO et les résultats trouvés par d'autres méthodes existantes
dans la littérature est représenté dans le Tableau 5.4. Cette comparaison montre que la
méthode proposée peut identifier efficacement les jeux de barres critiques.
Les résultats obtenus pour le réseau test IEEE-118 jeux de barres sont présentés dans le
Tableau 5.5.
Tableau 5.5 Classement des jeux de barres critiques du réseau test IEEE-118 JB
Méthode proposée Classement
MFO 118, 88, 57, 16, 117, 53, 21, 76, 52, 28
La méthode d'optimisation MFO est également appliquée pour déterminer les jeux de barres
critiques dans le réseau Algérien 114 jeux de barres. Ce réseau peut être considéré comme un
réseau électrique de grande taille en termes de nombre de jeux de barres et de branches. Le
classement des dix premiers jeux de barres critiques qui peut être participés à l’instabilité de
la tension du réseau Algérien est présenté dans le Tableau 5.6 ci-dessous.
Tableau 5.6 Classement des jeux de barres critiques du réseau Algérien 114 JB
Méthode proposée Classement
MFO 89, 92, 93, 68, 67, 69, 91, 56, 107, 99
Dans cette partie, l’algorithme hybride ANFIS-MFO proposé pour évaluer en ligne la
stabilité de la tension est appliquée sur les trois réseaux électriques IEEE-30, IEEE-118 jeux
de barres et le réseau Algérien 114 jeux de barres.
86
Chapitre 5 Simulations et résultats
Les variables d'entrée du modèle ANFIS-MFO sont les amplitudes et les phases de la
tension des jeux de barres critiques. Tandis que la sortie est la valeur max de l'indice de
stabilité Lmn (Lmn-max). L'ensemble de données est généré à l'aide de l’écoulement de puissance
optimale en faisant varier la charge de tous les jeux de barres du point de fonctionnent de base
jusqu’au point d'effondrement de tension. 80% des données générées sont utilisées comme
échantillons d'apprentissage, tandis que les 20% restants sont utilisés pour tester le modèle
ANFIS-MFO. Par la suite, pour évaluer la performance du modèle proposé, la différence entre
les valeurs de sortie prévues et réelles a été évaluée en fonction du coefficient de corrélation R
(correlation coefficient), de l’erreur quadratique moyenne RMSE (root means square error) et
de l’erreur absolue moyenne en pourcentage MAPE (mean absolute percentage error).
Comme nous l’avons mentionné précédemment, afin de générer des règles floues, en
utilisant la technique subtractive clustering, il est primordial de déterminer les valeurs
adéquates des paramètres ‘accept ratio’, ‘reject ratio’, ‘squash factor’ et ‘cluster radius’. La
performance du modèle ANFIS est très sensible au paramètre ‘cluster radius’ alors que le
reste des paramètres n'ont pas une grande influence. Dans ce travail, ‘accept ratio’, ‘reject
ratio’ et ‘squash factor’ ont été considérés respectivement 1.25, 0.5 et 0.15, alors que le
‘cluster radius’ sera optimisé. Pour déterminer la valeur optimale du ‘cluster radius’,
l’algorithme MFO est utilisé. Selon la référence [84], les valeurs adéquates du ‘cluster radius’
sont généralement comprises entre 0.2 et 0.5.
Les Figures 5.10, 5.11 et 5.12 représentent les courbes de convergence de l’algorithme
MFO dans le cas des réseaux test IEEE-30, IEEE-118 jeux de barres et du réseau Algérien
114 jeux de barres. Le Tableau 5.7 représente les valeurs optimales du paramètre interne
Cluster Radius de l’algorithme subtractive clustering obtenues par la méthode MFO pour les
trois réseaux.
Les Figures 5.13, 5.14, et 5.15 représentent l’erreur absolue d’apprentissage et de test dans
le cas des trois réseaux.
87
Chapitre 5 Simulations et résultats
88
Chapitre 5 Simulations et résultats
(a)
(b)
(c)
Figure 5.13 Erreur absolue d'apprentissage dans le cas (a) IEEE-30 JB, (b) IEEE-118 JB et (c) réseau Algérien
89
Chapitre 5 Simulations et résultats
(a)
(b)
(c)
Figure 5.14 Erreur absolue de test dans le cas (a) IEEE-30 JB, (b) IEEE-118 JB, et (c) réseau Algérien
90
Chapitre 5 Simulations et résultats
Les Figures 5.15, 5.16 et 5.17 représentent la comparaison entre l'indice Lmn calculé en
utilisant les équations de l’écoulement de puissance et l’indice estimé par le modèle ANFIS-
MFO dans le cas des trois réseaux test. Il y a une bonne corrélation entre les valeurs calculées
et les valeurs prédites, ce qui montre la performance de l’ANFIS-MFO dans l’évaluation en
ligne de la stabilité de tension quel que soit la taille du réseau électrique.
(a)
(b)
Figure 5.15 Comparaisons entre les valeurs calculées et estimées de l’indice Lmn pour le réseau IEEE-30 JB, (a)
phase d’apprentissage, (b) phase de test
(a)
91
Chapitre 5 Simulations et résultats
(b)
Figure 5.16 Comparaisons entre les valeurs calculées et estimées de l’indice Lmn pour le réseau IEEE-118 JB, (a)
phase d’apprentissage, (b) phase de test
(a)
(b)
Figure 5.17 Comparaisons entre les valeurs calculées et estimées de l’indice Lmn pour le réseau Algérien, (a)
phase d’apprentissage, (b) phase de test
Les Figures 5.18, 5.19 et 5.20 représentent l’ajustement linéaire entre les valeurs calculées
et prédîtes de l'indice Lmn pour les trois réseaux. Le modèle l’ANFIS-MFO donne un
coefficient de corrélation de 1 dans les phases d'apprentissage et du test dans le cas des deux
réseaux test. Les résultats obtenus ont révélé que le modèle ANFIS-MFO a une bonne
capacité de prédiction.
92
Chapitre 5 Simulations et résultats
(a)
(b)
Figure 5.18 Ajustements linéaires des valeurs calculées et prédites de Lmn pour le réseau IEEE-30 JB, (a) phase
d’apprentissage, (b) phase de test
(a)
93
Chapitre 5 Simulations et résultats
(b)
Figure 5.19 Les ajustements linéaires entre les valeurs calculées et prédites de Lmn pour le réseau IEEE-118 JB,
(a) la phase d’apprentissage, (b) la phase de test
(a)
(b)
Figure 5.20 Les ajustements linéaires entre les valeurs calculées et prédites de Lmn pour le réseau Algérien, (a) la
phase d’apprentissage, (b) la phase de test
94
Chapitre 5 Simulations et résultats
Pour mieux évaluer la performance du modèle ANFIS-MFO proposé, les trois indices de
performance à savoir le coefficient de corrélation (R), l’erreur quadratique moyenne (RMSE),
le pourcentage d’erreur absolu moyen (MAPE) et le temps de calcul pour la phase
d’apprentissage et la phase de test sont calculés. Les résultats obtenus sont représentés sur le
Tableau 5.8.
Notre étude ici repose sur trois scénarios différents pour mieux démontre les avantages
techno-économiques de l’intégration des énergies éoliennes dans un réseau électrique.
Tableau 5.9 Coefficients du cout des générateurs thermiques (réseau IEEE-30 JB)
Numéro du jeu de barres a [$/h] b [$/MWhr] c [$/MW2hr]
1 0 2 0.00375
2 0 1.75 0.01750
5 0 1 0.06250
8 0 3.25 0.00830
11 0 3 0.02500
13 0 3 0.02500
95
Chapitre 5 Simulations et résultats
Figure 5.21 Courbe de convergence du MFO pour le scénario 1 (réseau IEEE-30 JB)
Tableau 5.10 Comparaison des résultats obtenus par MFO et autres algorithmes (réseau IEEE-30 JB)
Variables de Min Max SCA MSCA GABC SF-DE GAMS MFO
controle [112] [112] [104] [113] [114]
P1 (MW) 50 200 140.21 177.40 177.23 - 177.1 177.11
P2 (MW) 20 80 49.00 48.63 48.70 48.72 48.8 48.72
P5 (MW) 15 50 20.26 21.23 21.35 21.35 21.4 21.23
P8 (MW) 10 35 22.00 20.86 21.13 21.19 21.5 21.08
P11 (MW) 10 30 11.00 11.93 11.89 11.90 12 11.78
P13 (MW) 12 40 11.00 12.00 12.00 12.00 12 12.00
V1 (p.u.) 0.95 1.1 1.10 1.1 1.09 - 1.08 1.10
V2 (p.u.) 0.95 1.1 1.10 1.08 1.07 1.08 1.06 1.08
V5 (p.u.) 0.95 1.1 1.05 1.06 1.04 1.06 1.03 1.06
V8 (p.u.) 0.95 1.1 1.10 1.09 1.04 1.03 1.03 1.06
V11 (p.u.) 0.95 1.1 1.10 1.10 1.06 1.04 1.01 1.10
V13 (p.u.) 0.95 1.1 1.10 1.10 1.04 1.08 1.04 1.10
T11 (p.u.) 0.9 1.1 0.97 1.04 1.02 1.04 NA 1.04
T12 (p.u.) 0.9 1.1 0.95 0.91 0.93 1.05 NA 0.90
T15 (p.u.) 0.9 1.1 0.96 1.03 0.96 0.92 NA 0.97
T36 (p.u.) 0.9 1.1 0.97 0.99 0.98 0.96 NA 0.96
QC10 (MVAR) 0 5 5.00 0.02 3.05 0.97 NA 4.97
QC12 (MVAR) 0 5 4.80 2.56 2.51 3.63 NA 5.00
QC15 (MVAR) 0 5 4.99 4.58 4.39 2.60 NA 5.00
QC17 (MVAR) 0 5 5.00 2.40 5.00 3.86 NA 4.94
QC20 (MVAR) 0 5 4.60 4.63 4.38 4.98 NA 3.09
QC21 (MVAR) 0 5 4.40 0.36 5.00 4.18 NA 5.00
QC23 (MVAR) 0 5 5.00 3.14 3.13 3.15 NA 5.00
QC24 (MVAR) 0 5 5.00 4.84 5.00 4.98 NA 4.99
QC29 (MVAR) 0 5 2.50 3.94 2.29 2.39 NA 2.37
Fuel cost ($/h) - - 800.10 799.31 800.096 800.413 799.111 798.916
Power loss (MW) - - 9.0633 8.7327 8.9340 9.0104 8.63 8.5984
96
Chapitre 5 Simulations et résultats
Scénario 2 : Dans ce scénario, nous avons optimisés simultanément le coût de production des
générateurs thermiques et éoliens. Le réseau test IEEE-30 jeux de barres est modifié en
remplaçant les centrales thermiques des jeux de barres 5, 11 et 13 par des fermes éoliennes.
Les fermes éoliennes au niveau des jeux de barres 5 et 11 se composent de dix éoliennes
d’une capacité totale de 40 MW. La ferme éolienne du jeu de barres 13 comprend aussi dix
éoliennes d’une capacité totale de 50 MW. Les coefficients de coût associés aux fermes
éoliennes sont rapportés dans [115].
Tableau 5.11 Paramètres et coefficients des turbines éoliennes (réseau IEEE-30 JB)
La courbe de convergence de MFO dans ce scénario est illustrée par la Figure 5.18.
Figure 5.22 Courbe de Convergence du MFO pour le scénario 2 (réseau IEEE-30 JB)
Les valeurs optimales des pertes de puissance active et du coût calculées par l'algorithme
MFO sont respectivement 4,8862 MW et de 798,7147 $/h. Le coût total du système et les
pertes de puissance active correspondants sont relativement faibles par rapport au réseau
électrique sans fermes éoliennes.
Scénario 3 : Dans ce scénario, nous avons minimisé simultanément le coût de production des
générateurs thermiques, éoliens et maximisé la marge de stabilité de tension en gardant les
mêmes conditions et données du scénario 2. La caractéristique de convergence de MFO est
97
Chapitre 5 Simulations et résultats
illustrée dans la Figure 5.23. Le coût total, les pertes de puissance active et la somme des
indices Lmn obtenus après l’optimisation sont respectivement : 799.3763 $/h, 4.9128 MW et
0.6879. On remarque que le coût total de production et les pertes de puissance active sont
augmenter de 0,6616 $/h et de 0,026 MW, respectivement. Cependant, en termes de profil de
tension et d'indice de stabilité Lmn, les résultats obtenus sont améliorés en comparant aux
résultats obtenus sans tenir compte de l'indice de stabilité de ligne (voire les Figures 5.24,
5.25 et 5.26).
Figure 5.23 Courbe de convergence du MFO pour le scénario 3 (réseau IEEE-30 JB)
Figure 5.24 Comparaison des profils de tension des trois scénarios (réseau IEEE-30 JB)
98
Chapitre 5 Simulations et résultats
Figure 5.25 Comparaison de l'indice Lmn des trois scénarios (réseau IEEE-30 JB)
Figure 5.26 Comparaison de ∑Lmn des trois scénarios (réseau IEEE-30 JB)
Le Tableau 5.12 représente une comparaison détaillée des résultats obtenus dans les trois
scénarios étudiés. Il est clair que le coût total de production et les pertes de puissance active
dans le cas du scénario 2 sont considérablement réduits par rapport aux scénarios 1 et 3. De
même l'indice de stabilité Lmn dans le scénario 3 est réduit par rapport au scénario 1 et 2.
Tableau 5.12 Comparaison des résultats obtenus dans les trois scénarios (réseau IEEE-30 JB)
Résultats Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3
Coût Total de production ($/h) 798.9168 798.7147 799.6060
Pertes en puissance (MW) 8.5984 4.8862 4.9512
∑Lmn index 1.2835 1.3763 0.6879
L’algorithme MFO est testé aussi sur le réseau test IEEE-118 jeux de barres. Le coût total
de production, les pertes et la marge de stabilité de tension sont également optimisés. Les
99
Chapitre 5 Simulations et résultats
mêmes scénarios précédents sont appliqués sur ce réseau avec les mêmes conditions. Les
coefficients du coût des générateurs thermiques sont [116].
Figure 5.27 Courbe de Convergence du MFO pour le scénario 1 (réseau IEEE-118 JB)
Tableau 5.13 Résultats obtenus par l’algorithme MFO (réseau IEEE-118 JB)
Résultats HAS [117] FHSA [117] ICBO [118] MFO
Cout ($/h) 132319.60 132138.30 135121.5704 130647.8105
Tableau 5.14 Paramètres et coefficients des deux parcs éoliens (réseau IEEE-118 JB)
100
Chapitre 5 Simulations et résultats
Les valeurs optimales du coût total de production et des pertes de puissance active
obtenues sont, respectivement, 128293.1864 $/h et 87.8470 MW. On remarque que les
valeurs du coût et des pertes obtenues, après l’insertion des générateurs éoliens, sont
relativement faibles par rapport au système sans production éolienne.
Tableau 5.15 Résultats obtenus par MFO en présence des fermes éoliennes (réseau IEEE-118 JB)
Résultats MFO
∑Pg (MW) 4335.8
Coût ($/h) 128109.4716
Pertes (MW) 87.8470
Scénario 3 : Avec les mêmes conditions de simulation données dans le scénario 2 et après
avoir pris en compte l'amélioration de la stabilité de tension. Le coût total de production et les
pertes de puissance active obtenus sont 128293.1864 $/h et 89.7412 MW, respectivement. La
Figure 5.29 présente la courbe de convergence de l’algorithme MFO.
Figure 5.29 Courbe de convergence du MFO pour le scénario 3 (réseau IEEE-118 JB)
101
Chapitre 5 Simulations et résultats
1,06
Amplitude de tension(p.u)
1,04
1,02
1
0,98
scénario1
0,96
scénario2
0,94
0,92 scénario3
0,9
0,88
103
109
115
1
7
13
19
25
31
37
43
49
55
61
67
73
79
85
91
97
Numéro du jeux de barre
Figure 5.30 Comparaison des profils de tension des trois scénarios (réseau IEEE-118 JB)
9,5
9,4
9,3
∑Lmn
9,2
9,1
8,9
scénario1 scénario2 scénario3
Figure 5.31 Comparaison de l'indice de stabilité de ligne ∑Lmn des trois scénarios (réseau IEEE-118 JB)
Tableau 5.16 Résultats obtenus par MFO pour le scénario 3 (réseau IEEE-118 JB)
Résultats MFO
∑Pg (MW) 4336.7
Coût ($/h) 128293.1864
Pertes (MW) 89.7412
102
Chapitre 5 Simulations et résultats
Tableau 5.17 Comparaison des résultats obtenus des trois scénarios (réseau IEEE-118 JB)
Résultats Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3
Coût total de production ($/h) 130647.8105 128109.4716 128293.1864
Pertes de puissance (MW) 90.9361 87.8470 89.7412
∑Lmn index 9.4745 9.2729 9.0965
L’algorithme MFO est testé aussi sur le réseau Algérien 114 jeux de barres. Le coût total
de production, les pertes d’énergie et la marge de stabilité sont également optimisés. Les
mêmes scénarios précédents sont appliqués sur le réseau Algérien avec les mêmes conditions.
Le Tableau 5.18 présente les coefficients du coût des générateurs thermiques :
103
Chapitre 5 Simulations et résultats
Tableau 5.19 Comparaison des résultats obtenus par l’algorithme MFO et autres algorithmes (réseau Algérien)
Results [108] [119] MFO
∑Pg (MW) 3802.257 3354.4601 3801.4274
Cout ($/h) 19203.34 19355.8595 19154.6432
Pertes (MW) 89.2570 - 74.9669
104
Chapitre 5 Simulations et résultats
Les valeurs optimales du coût production total et des pertes de puissance active obtenues sont,
respectivement, 18476.6305 $/h et 73.3507 MW. On remarque que les valeurs du coût et des
pertes obtenues, après l’insertion des générateurs éoliens, sont relativement faibles par rapport
au système sans production éoliennes.
Scénario 3 : Avec les mêmes conditions de simulation données dans le scénario 2 et après
avoir pris en compte l'amélioration de la stabilité de la tension, le coût total de production et
les pertes de puissance active obtenus sont 18995.7628 $/h et de 73.3308 MW,
respectivement.
105
Chapitre 5 Simulations et résultats
1,4
1,2
0,8 scénario1
0,6 scénario2
scénario3
0,4
0,2
0
73
13
19
25
31
37
43
49
55
61
67
79
85
91
97
7
1
103
109
115
121
127
133
139
145
151
157
163
169
175
Figure 5.35 Comparaison de l’indice de stabilité Lmn (réseau Algérien)
12,7
12,6
12,5 scénario1
12,4 scénario2
12,3 scénario3
12,2
12,1
scénario1 scénario2 scénario3
Figure 5.36 Comparaison de l'indice de stabilité ∑Lmn des trois scénarios (réseau Algérien)
106
Chapitre 5 Simulations et résultats
1,2
0,8
scénario1
0,6
scénario2
0,4 scénario3
0,2
0
13
17
21
25
29
33
37
41
45
49
53
57
61
65
69
73
77
81
85
89
93
97
1
5
9
101
105
109
113
Figure 5.37 Comparaison des profils de tension des trois scénarios (réseau Algérien)
Tableau 5.21 Comparaison des résultats obtenus des trois scénarios (réseau Algérien)
Résultats Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3
Cout total de production ($/h) 19154.6432 18476.6305 18983.3358
Pertes de puissance (MW) 74.9669 73.3507 73.3077
∑Lmn 12.6821 12.4276 12.3268
5.5 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons évalués en ligne la stabilité de tension des réseaux test IEEE-
30, IEEE-118 et le réseau Algérien 114 jeux de barres par le système inférence neuro-floue
adaptative (ANFIS). En plus dans notre étude nous avons utilisés aussi une méthode
d’optimisation méta-heuristique (Moth-Flame Optimizer (MFO)) pour l’optimisation des
paramètres internes de l’ANFIS ainsi que l’écoulement de puissance optimal en présence des
énergies renouvelables. Des bons résultats sont obtenus en comparant aux autre études
existantes dans la littérature ce qui reflètent la performance des algorithmes utilisés.
107
Conclusion générale
Conclusion générale
L’évaluation en ligne de la stabilité de tension est un moyen de sécurité efficace dans les
réseaux électriques. Pour assurer la continuité de service et la stabilité du réseau il est nécessaire
de maintenir les tensions de tous les jeux de barres dans des limites acceptables. Plusieurs
techniques et outils ont été proposés pour évaluer et prédire la stabilité de tension des réseaux
électriques en cas d’une contingence pour prendre les précautions et les solutions nécessaires à
fin d’éviter un blackout.
110
Conclusion générale
jeux de barres sont considérés comme les jeux de barres les plus critiques dans le
réseau de point de vue stabilité de tension.
Une méthode d’optimisation méta-heuristique MFO pour l’optimisation de
l’écoulement de puissance optimal en présence de la production éolienne. Le problème
d’OPF consiste à déterminer, sur les bases des demandes et les productions, un plan de
fonctionnement satisfaisant les contraintes liées au transport de la puissance tout en
minimisant le coût de production, les pertes en puissance, ainsi que l’amélioration de
la marge de la stabilité.
Des applications des méthodes proposées sur le réseau test IEEE-30, IEEE-118 jeux de barres et
le réseau Algérien 114 jeux de barres démonter l’efficacité de ces méthodes.
L’intégration des méthodes visant à réduire les variables d’entrée pour réduire la
complexité et le temps de calcul.
Les techniques d'optimisation récemment développées peuvent être incorporées à
d'autres méthodes d'apprentissage automatique pour développer des outils puissants
pouvant être exploités pour l’évaluation en ligne de la stabilité de tension.
L'utilisation des techniques d'optimisation méta-heuristique pour résoudre le problème
d’OPF en tenant compte de l’intégration des énergies renouvelables avec des véhicules
électriques.
111
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119
Annexe
Annexe A : Données du réseau test IEEE-30 jeux de barres
110
31 22 24 0.11500 0.1790 0.00000
32 23 24 0.13200 0.2700 0.00000
33 24 25 0.18850 0.3292 0.00000
34 25 26 0.25440 0.3800 0.00000
35 25 27 0.10930 0.2087 0.00000
36 27 28 0.00000 0.3960 0.00000
37 27 29 0.21980 0.4153 0.00000
38 27 30 0.32020 0.6027 0.00000
39 29 30 0.23990 0.4533 0.00000
40 8 28 0.06360 0.2000 0.02140
41 6 28 0.01690 0.0599 0.00650
111
37 82 10.15 17.8200 0.012800 100 25 9900 -9900
38 85 31.67 26.2438 0.069663 30 10 23 -8
39 87 32.96 10.7600 0.003000 300 100 1000 -100
40 89 6.78 12.8875 0.010875 200 50 300 -210
41 90 17.95 37.6968 0.028302 20 8 300 -300
42 91 58.81 22.9423 0.009774 50 20 100 -100
43 92 6.78 12.8875 0.010875 300 100 9 -3
44 99 6.78 12.8875 0.010875 300 100 100 -100
45 100 6.78 12.8875 0.010875 300 100 155 -50
46 103 17.95 37.6968 0.028302 20 8 40 -15
47 104 10.15 17.8200 0.012800 100 25 23 -8
48 105 10.15 17.8200 0.012800 100 25 23 -8
49 107 17.95 37.6968 0.028302 20 8 200 -200
50 110 58.81 22.9423 0.009774 50 25 23 -8
51 111 10.15 17.8200 0.012800 100 25 1000 -100
52 112 10.15 17.8200 0.012800 100 25 1000 -100
53 113 10.15 17.8200 0.012800 100 25 200 -100
54 116 58.81 22.9423 0.009774 50 25 1000 -1000
No du jeux de Pd Qd
barre (MW) (MVAR)
1 54.14 8.66
2 21.23 9.55
3 41.4 10.62
4 31.85 12.74
6 55.2 23.35
7 20.17 2.12
11 74.31 24.42
12 49.89 10.62
13 36.09 16.99
14 14.86 1.06
15 95.54 31.85
16 26.54 10.62
17 11.68 3.18
18 63.69 36.09
19 47.77 26.54
20 19.11 3.18
21 14.86 8.49
22 10.62 5.31
23 7.43 3.18
27 65.82 13.8
28 18.05 7.43
29 25.48 4.25
31 45.65 28.66
32 62.63 24.42
33 24.42 9.55
34 62.63 27.6
35 35.03 9.55
36 32.91 18.05
39 27 11
40 20 23
41 37 10
42 37 23
43 18 7
44 16 8
112
45 53 22
46 28 10
47 34 0
48 20 11
49 87 30
50 17 4
51 17 8
52 18 5
53 23 11
54 113 32
55 63 22
56 84 18
57 12 3
58 12 3
59 277 113
60 78 3
62 77 14
66 39 18
67 28 7
70 66 20
74 68 27
75 47 11
76 68 36
77 61 28
78 71 26
79 39 32
80 130 26
82 54 27
83 20 10
84 11 7
85 24 15
86 21 10
88 48 10
90 78 42
92 65 10
93 12 7
94 30 16
95 42 31
96 38 15
97 15 9
98 34 8
100 37 18
101 22 15
102 5 3
103 23 16
104 38 25
105 31 26
106 43 16
107 28 12
108 2 1
109 8 3
110 39 30
112 25 13
114 8.49 3.18
115 23.35 7.43
117 21.23 8.49
118 33 15
113
Annexe C : Données du réseau Algérien 114 jeux de barres
114
2GHRIB3 51 1 1 0 0
2BOUFA3 52 56 27 80 50
2BLIDA3 53 16 8 0 0
2EAFFR3 54 21 10 0 0
2CHERC3 55 18 9 0 0
2MEDEA3 56 33 20 0 0
2BERRO3 57 35 21 0 0
2BERRO6 58 0 0 0 0
2BEMER3 59 36 17 0 0
2BEMER6 60 0 0 0 0
2KOLEA3 61 27 14 0 0
2KOLEA3 62 22 11 0 0
2TIOUZ3 63 49 29 0 0
2TIOUZ6 64 0 0 0 0
2FREHA3 65 11 5 0 0
2DBKHE3 66 35 21 0 0
2TIMED3 67 10 5 0 0
2SEDJE3 68 11 5 0 0
2SGHOZ3 69 20 10 0 0
2ILLIT3 70 7 3 0 0
2BOUIR3 71 36 22 0 0
2BOUIR6 72 0 0 0 0
2SIMUS3 73 36 22 0 0
2AOUSS6 74 0 0 0 0
2AOUS16 75 0 0 0 0
2AOUSS2 76 12 6 0 0
2K.BOU3 77 7 3 0 0
2MUSTA3 78 13 7 0 0
2AMIRA3 79 14 7 0 0
3EHADJ6 80 157 107 100 56
3EAOUI6 81 0 0 0 0
3KHROU6 82 75 36 0 0
3SKIKD6 83 70 51 230 120
3RADJA6 84 46 34 0 0
3ABEID6 85 45 22 0 0
3TEBE16 86 0 0 0 0
3AMLIL6 87 32 15 0 0
3EHADJ 88 46 22 0 0
3SOAHR4 89 34 17 0 0
3EAOUI4 90 18 9 0 0
3TEBES4 91 44 21 0 0
3DJONK4 92 10 5 0 0
3TEBE14 93 0 0 0 0
4OATHM6 94 48 23 0 0
4AKBOU6 95 35 17 0 0
4AKBO16 96 0 0 0 0
4EKSEU6 97 42 20 0 0
4DARGU6 98 13 6 100 30
4EHASI6 99 105 50 0 0
4JIJEL6 100 33 16 550 50
4MSILA6 101 50 24 360 50
4BBARE6 102 34 16 0 0
4BISKR6 103 66 32 0 0
4BARIK6 104 18 9 0 0
4BARI16 105 0 0 0 0
4BATNA6 106 64 31 0 0
5DJELF6 107 65 37 0 0
5GHARD6 108 22 11 0 0
115
5TILGH6 109 37 18 180 85
6MGHAI6 110 13 6 0 0
6HMSNO6 111 94 56 200 85
6TOUGO6 112 24 12 0 0
6OURGL6 113 23 11 0 0
6EOUED6 114 24 12 0 0
116
ملخص
ارتفع الطلب على الطاقة الكهربائية مما دفع الشبكات الكهربائية الحديثة إلى العمل بالقرب من حدود مجاالت استقرارها ما زاد،في السنوات األخيرة
في مثل هذه الحاالت من الضروري جدا إجراء تقييم سريع ودقيق الستقرار الجهد لتجنب خطر.من خطر تعرضها لمخاطر عدم استقرار الجهد
يتم تطبيق تقنيات التعلم اآللي (على سبيل المثال، نظرًا لقدرتها على التعلم وتحقيق نتائج دقيقة على الخط.انقطاع التيار الكهربائي على نطاق واسع
في هده.الشبكات العصبية االصطناعية ونظام االستدالل العصبي التكيفي الغامض) على نطاق واسع لمراقبة استقرار جهد الشبكات الكهربائية
تم أوال اقتراح نظام استدالل عصبي تكيفي غامض مع اختيار معلماته المثلى عن طريق خوارزمية فراشة الظالم لتقييم مؤشر ثبات الجهد،االطروحة
يركز الجزء. تم إعداد مدخالت النموذج المقترح في شكل مقادير وزوايا طور الجهد التي تم جمعها من العقد الضعيفة في الشبكة.للشبكة الكهربائية
الثاني من هذه الرسالة على تطبيق خوارزمية فراشة الظالم لتعزيز استقرار جهد الشبكة من خالل حل مشكلة التدفق االمثل للطاقة بوجود مولدات
عقدة كأنظمة114 عقدة ونظام الطاقة الجزائري30 تم استخدام النظام القياسي، من أجل إثبات فعالية التقنيات المقترحة.تعتمد على طاقة الرياح
. وضحت النتائج التي تم الحصول عليها األداء المتفوق للتقنيات المقترحة مقارنة بالتقنيات األخرى الموجودة سابقا.إختبار
التدفق االمثل للطاقة، الطاقات المتجددة، خوارزمية فراشة الظالم، نظام االستدالل العصبي التكيفي، استقرار الجهد:الكلمات المفتاحية
Résumé
Au cours de ces dernières années, la demande en énergie électrique a continué de croître, amenant les réseaux
électriques modernes à fonctionner au-delà de leur limite de stabilité, ce qui augmente le niveau probable de risque
d'instabilité de la tension. Dans une telle situation, une évaluation rapide et précise de la stabilité de tension est
nécessaire pour éviter les pannes d'électricité à grande échelle. En raison de sa capacité à apprendre hors ligne et
à produire des résultats précis en ligne, les techniques d’apprentissage automatique (telles que les réseaux de
neurones artificiels (ANN) et le système d’inférence neuro-fuzzy adaptatif (ANFIS)) sont largement utilisées pour
la surveillance en ligne de la stabilité de la tension. Dans cette thèse, un nouveau modèle ANFIS avec sélection
optimisée des paramètres via l'algorithme MFO (Moth-Flame Optimization) est proposé pour estimer l'indice de
ligne de stabilité de la tension (Lmn) du réseau électrique. Les entrées du modèle hybride ANFIS-MFO sont fournies
sous la forme d’amplitude et d'angles de phase de tension qui sont supposés être collectés à partir de jeux de barres
critiques du réseau. La deuxième partie de cette thèse porte sur l’application de l’algorithme MFO pour améliorer
la stabilité de la tension du réseau électrique en se basant sur la résolution du problème d’écoulement de puissance
optimal (Optimal Power Flow (OPF)) intégrant des générateurs éoliens. Afin de prouver l'efficacité des méthodes
proposées, le réseau IEEE-30 jeux de barres et le réseau Algérien 114 jeux de barres sont utilisés. Les résultats
obtenus confirment la performance des méthodes proposées par rapport aux autres métthodes existantes dans la
littérature.
Mots clés : Stabilte de tension, ANFIS, Algorithme de papillon de nuit, Energies renouvelables, OPF
Abstract
In recent years the demand for electric energy continues to grow, leading modern electrical networks to work near
their stability limit, which increases the likely level of risk of voltage instability. In such situation, fast and accurate
assessment of voltage stability is necessary in order to prevent large-scale blackouts. Due to its ability to learn off-
line and produce accurate results on-line, machine learning techniques (e.g., Artificial Neural Networks (ANN)
and Adaptive Neuro-Fuzzy Inference System (ANFIS)) are widely applied for on-line voltage stability monitoring.
In this thesis, a new ANFIS model with optimized parameters selection via Moth-Flame Optimization (MFO)
algorithm is proposed to estimate the line voltage stability index (Lmn) of power system. The input features of the
hybrid ANFIS-MFO model are provided in the form of voltage magnitudes and voltage phase angles, which are
assumed to be gathered from weak buses in the system. The second part of this thesis focuses on application of
MFO algorithm to enhance voltage stability of power system based on the solving of Optimal Power Flow (OPF)
problem incorporating wind power generators. In order to prove the effectiveness of the proposed methods, the
IEEE-30 bus and the Algerian 114-bus systems are used. The obtained results demonstrate the superior
performance of the proposed methods compared with other existing techniques in the literature.
Key words : Voltage stability, ANFIS, Moth-Flame Algorithm, Renewable energy, OPF