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1
Remerciement :
Je tiens tout d'abord à exprimer ma profonde gratitude envers tous ceux qui ont
contribué à la réalisation de ce travail. Cette aventure académique a été un
voyage enrichissant et passionnant, rendu possible grâce au soutien et à
l'encouragement de nombreuses personnes exceptionnelles.
Je tiens à exprimer ma gratitude envers les membres de jury, pour leur précieux
feedback et leurs conseils éclairés qui ont contribué à améliorer ce travail.
Ce travail de recherche n'aurait pas été possible sans l'apport de chacun d'entre
vous, et je suis profondément reconnaissante de toutes les opportunités, les
connaissances et les expériences que j'ai pu acquérir grâce à vous.
3
Résumé :
Au cours de ces dernières décennies, les IDE sont devenus un élément essentiel
du développement économique des nations en développement, notamment au
Maroc, qui dépend de plus en plus de ces investissements pour financer ses
programmes de développement.
4
Abstract :
Over the past few decades, Foreign Direct Investments (FDIs) have become a
crucial element in the economic development of developing nations, particularly
in Morocco, which increasingly relies on these investments to finance its
development programs, The study's methodology is based on the analysis of
empirical data and the use of econometric techniques, specifically multiple
linear regression, aimed at identifying the key determinants of FDIs in Morocco.
Among these determinants are variables such as Gross Domestic Product (GDP)
as an indicator of market size, as well as domestic savings.
The results of the analysis shed light on the factors that positively or negatively
influence FDI flows in Morocco. These findings are essential for guiding
economic policies and strategies for attracting foreign investments. The project's
final recommendations aim to enhance these policies and strengthen the
Moroccan economy's capacity to effectively absorb FDIs, with the goal of
increasing their contribution to the country's economic growth. In summary, this
end-of-study project contributes to a better understanding of FDI dynamics in
Morocco and provides insights to promote a more conducive environment for
their development.
5
Tables des matières :
6
Introduction générale.............................................................................................8
Introduction.........................................................................................................11
I. Chapitre 1 :L’approche théorique des IDE :.................................................12
A. Section 1 : Revue de littérature sur les déterminants macroéconomiques
des IDE :...........................................................................................................15
1. L’approche éclectique :...........................................................................15
Introduction générale
Les investissements directs à l'étranger (IDE) sont un moteur important de la
croissance économique à l'échelle mondiale. Les entreprises qui investissent à
l'étranger cherchent souvent à accéder à de nouveaux marchés, à des ressources
moins coûteuses ou à des technologies avancées. Les déterminants des IDE sont
nombreux et variés, allant des facteurs économiques tels que la taille du marché
et les coûts de production, à des facteurs politiques et réglementaires tels que la
stabilité politique et la protection des droits de propriété intellectuelle.
9
10
Influence positive sur la croissance économique à travers les variables macro-
économiques qui la définissent. De plus, l’IDE peut aider à améliorer les
conditions environnementales et sociales dans les pays d’accueil, en amenant les
entreprises à avoir des politiques socialement plus responsables.
Problématique :
Dans cette optique, l'objectif de cette recherche est avant tout d'approfondir
l'examen des éléments qui impactent les IDE dans le contexte marocain. Cette
étude présente une synthèse des travaux de recherche les plus récents portant sur
les déterminants des IDE au Maroc. Elle explore en profondeur les questions
essentielles, en tenant compte du contexte économique qui se caractérise par des
aspects tels que la taille relativement modeste du produit intérieur, une
spécialisation prédominante dans les secteurs primaires, une dépendance et une
vulnérabilité aux échanges internationaux, une désintégration des structures de
production et enfin, une fragmentation du marché intérieur.
Introduction
12
I. Chapitre 1 :L’approche théorique des IDE :
Introduction :
14
La dimension prédominante est la production, ce qui signifie qu'une entreprise
peut avoir des activités commerciales à l'étranger, mais elle ne sera
véritablement qualifiée de multinationale que si elle fabrique en tout ou en partie
ses produits en dehors de son pays d'origine.
Ainsi, trois questions intrigantes se posent : Quels sont les motifs qui conduisent
les entreprises d'un pays donné à s'engager dans des activités à l'étranger plutôt
que de se limiter à leur marché national ? Comment décident-elles de la forme
que prendra leur engagement après avoir opté pour l'internationalisation ? Quels
sont les incitatifs qui expliquent le choix de l'emplacement géographique et les
montants des investissements directs étrangers (IDE) qu'une économie attire ?
Ces interrogations soulèvent initialement la question du choix entre l'exportation
et la production à l'étranger, puis abordent la question de l'attrait du territoire. Ce
chapitre considère ces réflexions comme le point de départ du phénomène des
IDE.
15
A. Section 1 : Revue de littérature sur les déterminants macroéconomiques
des IDE :
Plusieurs théories ont été proposées pour l’explication des phénomènes des IDE.
Pour notre part nous allons mettre le point sur :
- La théorie éclectique
- La théorie de cycle de vie
- L’approche de la multinationalisation basée sur les imperfections des
marchés
- Et enfin le modèle d’économie géographique
1. L’approche éclectique :
Pour parvenir à identifier le phénomène de la multinationalisation, divers
instruments de l’analyse économique ont été utilisés. Ce qui reste difficile à
déterminer est, bien évidemment, un cadre théorique unifié permettant d’établir
de manière claire et précise les déterminants des IDE.
La littérature traite le sujet de différents points de vue.
Les différentes approches de l’internationalisation des firmes tentent de concilier
les fondements classiques de l’économie avec les pratiques. Dunning (1981)
propose d’harmoniser les facteurs économiques avec les objectifs que se donne
l’organisation industrielle en conciliant le comment et le pourquoi avec les lieux
d’internationalisation des entreprises.
Dunning (1981) a élaboré une approche éclectique qui cherche à concilier les
théories existantes, telles que la théorie des coûts de transaction (Coase, 1934 ;
Williamson, 1986). Les facteurs internes des organisations d'entreprise sont de
plus en plus confrontés à l'environnement géographique international.
Le modèle OLI (Ownership, Location, Internalization) permet d'identifier les
principaux facteurs internationaux influençant la localisation des entreprises. Ce
modèle se concentre sur les avantages de propriété monopolistique, les
16
avantages liés à la localisation des actifs et les avantages liés à l'internalisation,
comme l'a défini Dunning (1981). L'approche OLI a une double fonction
explicative et prescriptive, visant à aider les entreprises à évaluer les
caractéristiques qui pourraient leur procurer un avantage lors de leur expansion
internationale. Dunning (1981) propose donc trois critères qui peuvent
représenter des avantages potentiels lors de l'internationalisation :
- Les avantages spécifiques(Ownership) :
Les "Ownership advantages," également connus sous le nom d'avantages
spécifiques ou monopolistiques des entreprises (O), englobent tous les actifs qui
incitent une entreprise à les exploiter de manière rentable à l'échelle
internationale. Les entreprises multinationales peuvent mettre en œuvre des
actifs incorporels à l'échelle mondiale, tels que des brevets, des droits d'auteur,
des marques, ou des réseaux de commercialisation grâce à des licences
d'importation. Ces avantages peuvent être plus précisément liés à :
17
- Les Avantages à la localisation (location):
Les "Locational advantages," c'est-à-dire les avantages liés à la localisation des
actifs (L), sont utilisés lorsque l'entreprise choisit de produire dans plusieurs
pays. Lorsqu'elle prend cette décision, l'entreprise doit évaluer les avantages
comparatifs et les ressources disponibles dans les régions où elle envisage de
s'implanter. Les critères de sélection incluent la disponibilité de main-d'œuvre,
les coûts de transport et de communication, la qualité des infrastructures
publiques, ainsi que les obstacles au commerce. Parfois, il est nécessaire d'être
physiquement présent sur un marché pour être compétitif. L'expansion à
l'étranger est souvent motivée par une division internationale du travail visant à
exploiter les disparités de prix et de salaires. Ces avantages jouent un rôle
essentiel dans l'explication de l'attractivité des pays et des villes en tant que
destinations pour l'implantation de filiales.
- Les avantages à l’internationalisation (internationalisation):
Ce déterminant concerne les avantages économiques et stratégiques de
l'intégration des opérations à l'étranger plutôt que de les externaliser ou de les
confier à des partenaires locaux. L'internalisation peut aider à protéger les
avantages de propriété spécifique, à exercer un meilleur contrôle sur la chaîne de
valeur, à améliorer la coordination des activités et à réduire les coûts de
transaction associés à la coordination avec des tiers.
18
Source : Dunning, 1981
A ce niveau de développement de cette théorie et en réponse à la question :
Pourquoi les firmes vont-elles à l’étranger ? Dunning donne une réponse claire :
« parce qu’elles détiennent un avantage spécifique qui leur assurent que les
avantages d’une multinationalisation surpassent, à long terme, les coûts exigés».
En réponse à la question : Où s’installer ?, Dunning répond « là où les avantages
d’un pays maximisent les avantages spécifiques de la firme».
19
2. L’approche de cycle de vie de produit de Vernon :
Le modèle du cycle de vie du produit, formulé par Vernon en 1966, représente
une première tentative dynamique pour expliquer la relation entre le commerce
international et l'investissement direct. Il combine des éléments issus de
l'économie industrielle et de l'économie internationale. Cette approche a
introduit la dimension technologique dans la théorie de l'échange international et
de la localisation. Les travaux de Vernon s'inscrivent dans une lignée déjà
explorée par de nombreux précurseurs. En effet, Schumpeter, en 1912, avait
décrit le développement économique comme un processus stimulé par l'adoption
de nouvelles techniques de production et d'organisation, ainsi que par
l'innovation de nouveaux produits.
Grâce à cette théorie, Vernon a réussi à fournir des explications pour les
implantations de nombreuses entreprises multinationales, qu'elles soient
américaines, européennes ou japonaises, au cours des années 60 et 70. Il a
apporté des éclaircissements sur la raison pour laquelle ces entreprises ne
perdurent pas dans certains secteurs. En réalité, cela est attribuable à la capacité
des entreprises du pays d'accueil à assimiler la technologie et l'expertise des
entreprises étrangères.
Par analogie au cycle biologique, selon Vernon, la vie d’un produit, dès son
introduction sur un marché, passe par trois phases successives :
- Étape de l'innovation :
Au début du cycle de vie d'un produit, il est souvent développé et introduit sur le
marché dans le pays où il a été inventé. Les entreprises investissent dans leur
pays d'origine pour tirer parti de l'expertise technologique, des capacités de
recherche et développement et des avantages liés à la propriété intellectuelle.
Les IDE à cette étape sont motivés par l'avantage compétitif de l'entreprise dans
le développement du produit.
- Étape de la croissance :
20
À mesure que le produit gagne en popularité et que la demande augmente, les
entreprises peuvent chercher à investir à l'étranger pour accéder à de nouveaux
marchés en pleine croissance. Les IDE à cette étape sont motivés par la
recherche d'avantages comparatifs tels que des coûts de production plus bas, des
marchés plus vastes ou des infrastructures adaptées.
- Étape de la maturité :
À mesure que le produit atteint sa maturité sur le marché domestique, la
concurrence s'intensifie et les marges bénéficiaires peuvent diminuer. Les
entreprises peuvent alors investir à l'étranger pour bénéficier de coûts de
production réduits dans des pays à bas salaires. Cela peut impliquer la
délocalisation de la production vers des pays offrant des avantages comparatifs
en termes de coûts.
Ainsi, le schéma explicatif de Vernon décrit, dans une première phase initiale,
une tendance à exporter des biens caractérisés par un revenu élevé, Ces biens
seront importés à un stade de maturité ultérieur. Les entreprises implantées à
l'étranger vont progressivement évincer les exportations en provenance du pays
d'origine, amenant ainsi ce dernier à importer des produits fabriqués dans les
filiales de ses propres entreprises étrangères.
Par conséquent, Vernon a mis en lumière l'importance des investissements
directs internationaux américains en Europe en utilisant le concept du cycle de
vie du produit. Il a cherché à expliquer les stratégies des entreprises à chaque
étape de ce cycle, débutant par la production nationale, passant par l'exportation
des produits, et aboutissant à la délocalisation.
21
3. L’approche de la multinationalisation basée que les
imperfections des marchés :
Hymer (1960) est considéré comme le premier fondateur de la théorie de la
multinationalisation basée sur les imperfections de marché. Dans ses travaux, il
essaye d’intégrer les conditions de la concurrence imparfaite comme des
éléments principaux dans le but de justifier les mouvements d’internalisation des
firmes. En fait, l’IDE ne peut pas exister dans un cadre de concurrence parfaite
pour les biens et les facteurs :
Hymer essaye d’expliquer la distribution des investissements extérieurs entre les
différents marchés. La question de départ dans ses études était la suivante :
comment les firmes peuvent elles s’implanter à l’étranger étant donné que les
firmes locales possèdent des avantages sur leurs marchés en plus de l’existence
des barrières à l’entrée ?
Dans un cadre d’économie industrielle, Hymer (1960) 1tente d’éclaircir les
causes de la difficulté pour une firme de s’imposer à l’étranger ainsi que les
conditions pour réussir à s’intégrer. En fait, il insiste sur le désavantage de la
firme étrangère par rapport à la firme locale à cause de l’existence des
différentes barrières (langue, culture, coutume, législation…). La seule condition
pour bien s’intégrer et s’établir à l’étranger est d’avoir un avantage non
accessible aux concurrents locaux. Pour cela, la firme doit dépasser les barrières
à l’entrée et exploiter l’avantage monopolistique que les concurrents locaux
n’ont pas. Ceci peut être sous la forme d’un savoir-faire managérial, d’un nom
de marque, d’une technologie supérieure, de différenciation de produit ou de
réseaux de distribution, des fortes dépenses publicitaires et de marketing,
d’économie d’échelle, d’un accès plus facile aux marchés des capitaux, de
matières premières, de main d’œuvre qualifiée…
1
Cite par Djoudad, R., 1985, “Analyse de l’investissement international : évolutions réelles, explications
Théoriques et approches économétrique », Mémoire de maitrise, Université de Montréal
22
Selon Hymer, la détention de ce qu'il appelle un "avantage compétitif et
spécifique" est une condition essentielle et préalable à l'entrée sur les marchés
étrangers.
Cette idée d'un "avantage compétitif" peut être définie comme la capacité des
entreprises à générer durablement des profits sur le marché qui dépassent ceux
qui résulteraient d'une concurrence pure et parfaite. En plus de cette notion,
d'autres termes sont également utilisés, tels que "actif intangible," "actif
spécifique," "avantage spécifique," ou encore "propriété spécifique" de
l'entreprise.
Donc, l’étude de Hymer (1960) 2a insisté sur la possession préalable de
l’avantage monopolistique par les firmes alors qu’elle a négligé leur besoin
d’acquérir ces avantages des pays d’accueil. D’ailleurs, plusieurs études ont
insisté sur ce point en montrant que les IDE permettent non seulement de
transférer leurs avantages monopolistiques aux pays d’accueil mais aussi
d’acquérir les avantages et les actifs stratégiques existants dans ces pays hôtes.
En résumé, Hymer explique que les flux d'IDE sont motivés par la recherche
d'une meilleure exploitation des avantages compétitifs spécifiques des
entreprises sur les marchés étrangers, en tenant compte des imperfections du
marché qui rendent l'internalisation préférable à l'exportation. Sa théorie a jeté
les bases de la compréhension des motivations des entreprises multinationales
dans le domaine des IDE.
26
B. Section 3 : Attractivité de l’investissement direct à l’étranger
La notion de l'attractivité des régions devient centrale lors de l'examen de
l'emplacement des activités économiques. On envisage l'attractivité comme le
résultat de l'interaction entre les entreprises et les régions. Toutefois, il s'agit
d'un terme relativement récent, dont la signification est plutôt vague et ambiguë,
ce qui entraîne une grande variété d'interprétations. Il est donc nécessaire de
préciser ce concept et d'élaborer une définition permettant de saisir sa substance,
afin de comprendre ses conséquences.
27
également se référer à la capacité d'un territoire à attirer des investissements
étrangers tout en maintenant ceux qui sont déjà présents et établis sur son sol.
À la lumière de ce qui a été exposé, il est essentiel que toute stratégie d'attraction
vise à attirer à la fois des investissements venant de l'extérieur et de l'intérieur
vers un territoire spécifique. Cette démarche vise à maintenir et à stimuler le
niveau d'activité économique dans le Maroc.
5
Mouriaux, F., 2004, « Le concept d’attractivité en Union monétaire », Bulletin de la Banque France
28
compétition pour les parts de marché qui pousse les entreprises à se rassembler,
ainsi que les avantages économiques et technologiques partagés.
De plus, l'économie industrielle permet de faire des prédictions sur les types
d'agglomérations qui peuvent se former. Par exemple, selon que l'entreprise
mise davantage sur sa compétitivité technologique ou sur des avantages liés à
une chaîne de valeur permettant des économies d'échelle, ses décisions de
localisation peuvent différer. L'évaluation de la compétitivité technologique et
l'analyse des relations entre les différentes industries sont les principales
contributions de l'économie industrielle à l'étude de l'attractivité des régions.
29
3. Les facteurs d’attractivité des investissements à l’étranger :
De manière stricte, l'augmentation de l'attractivité dépend des politiques
relatives à la manière dont l'investissement direct étranger (IDE) est traité,
notamment en ce qui concerne la fiscalité, le régime de propriété, la levée des
restrictions à l'entrée de l'IDE, l'adoption de mesures incitatives, la mise à
disposition d'infrastructures publiques et d'équipements appropriés, un niveau
technologique attractif, ainsi qu'un système éducatif, de santé, social et de loisirs
complet et efficace.
Peu importe la manière dont une entreprise envisage de s'établir, il existe des
conditions essentiel en tant que préalable à l'évaluation d'une implantation. Les
régions qui ne satisfont pas ces conditions minimales seront automatiquement
exclues, Ces conditions sont considérées par Michalet 6 comme les éléments
"fondamentaux" déterminant le climat des affaires on trouve alors :
Diverses études statistiques sur les facteurs qui influencent les investissements
directs étrangers indiquent que la taille du marché dans les pays d'accueil,
mesurée généralement par le produit intérieur brut (PIB), joue un rôle crucial.
En effet, les entreprises multinationales considèrent la taille significative du
marché et ses perspectives de croissance comme un avantage à long terme. Ceci
contraste avec les avantages traditionnellement associés aux économies en
développement, tels que la main-d'œuvre à faible coût, les ressources abordables
6
Michalet, C-A., « La séduction des nations ou comment attirer les investissements »
30
et les incitations à l'investissement, qui, bien qu'ils influencent le choix des
investisseurs, sont plutôt perçus comme des atouts à court terme.
- La stabilité politique :
La stabilité politique 7constitue une condition sine qua non pour susciter l'intérêt
des investisseurs, car elle crée un environnement propice à l'investissement en
réduisant l'incertitude, en protégeant les investissements existants, en renforçant
la perception positive à long terme du pays, et en facilitant l'accès aux marchés.
Elle joue également un rôle majeur dans la création de la confiance des
investisseurs et dans la promotion d'une économie solide.
- La stabilité économique :
- La proximité géographique :
Les ressources humaines jouent un rôle capital dans l'attractivité des régions. La
qualité et l'efficacité des travailleurs, ainsi que l'accessibilité à la formation, sont
des éléments décisifs pour renforcer cette attractivité. En conséquence, les
entrepreneurs étrangers sont incités à choisir un pays offrant une main-d'œuvre
hautement qualifiée, ce qui représente un facteur essentiel pour attirer les
investissements directs étrangers (IDE). En fin de compte, la disponibilité de
cette
32
Main-d’œuvre hautement compétente contribue à augmenter la productivité de
l'entreprise étrangère.
L'existence d'un secteur industriel local performant est une condition essentielle
pour un pays qui aspire à rejoindre les rangs des "nouveaux horizons
économiques8". La composition industrielle de l'économie joue un rôle crucial
en termes d'attraction, notamment pour les entreprises qui suivent une stratégie
mondiale. En vue des relations commerciales à établir, un investisseur étranger
préfère collaborer avec des entreprises compétentes et performantes, offrant
ainsi des opportunités de sous-traitance ou de partenariat. Ces collaborations
peuvent même se traduire par des investissements visant à acquérir des
entreprises locales existantes. Grâce à ces acquisitions, l'investisseur étranger
obtient une part de marché, un réseau de distribution et une clientèle établie.
Dans cette perspective, les programmes de privatisation jouent un rôle clé dans
les politiques visant à promouvoir les investissements étrangers, surtout dans le
contexte actuel où les entreprises étrangères s'appuient sur leurs réseaux de
fournisseurs et de partenaires locaux9.
8
Selon Michalet, Ce sont ceux dont l’attractivité est la plus forte, après les pays de la triade
9
Markussen, J.R. & Venables, A. 1999, « Foreign direct investement as a catalyst for industrial development »,
in European Economic Review, n°43, pp: 335-356.
33
Le premier concerne la qualité inhérente à l'offre territoriale, tandis que le
second est lié à la hiérarchisation des critères de localisation préférés par les
investisseurs, critères pouvant varier selon le type de projet ou les
caractéristiques propres à chaque investisseur (comme la taille, l'origine
géographique, le niveau d'internationalisation, etc.). La CNUCED utilise quant à
elle deux indicateurs pour évaluer les performances des pays en matière
d'attraction des investissements étrangers et de leur capacité à investir à
l'étranger.
Pour attirer les investissements, les autorités locales utilisent diverses stratégies
de promotion de leur territoire.
35
5. Les contraintes de l’attractivité de certains pays en
développement :
Malgré les efforts déployés pour mettre en œuvre des réformes économiques et
institutionnelles visant à améliorer leur situation, de nombreux pays en
développement continuent de faire face à des problèmes tels que des
déséquilibres budgétaires, caractérisés par des déficits gouvernementaux
importants, ainsi que des déséquilibres monétaires, marqués par des taux de
change instables et des pressions inflationnistes. Ces déséquilibres peuvent
engendrer des incertitudes économiques. De plus, il existe souvent des
distorsions des prix sur les marchés intérieurs de ces pays, ce qui peut
compliquer la gestion des entreprises. L'industrie peut également souffrir d'un
manque de diversification, ce qui signifie qu'elle dépend souvent excessivement
de certains secteurs, la rendant ainsi vulnérable aux chocs économiques.
Dans l'ensemble, ces divers facteurs peuvent rendre plus complexe et incertain
l'attrait des pays en développement pour les investissements et les activités
commerciales, malgré les efforts de réforme. Les entreprises et les investisseurs
36
Doivent donc tenir compte de ces défis lorsqu'ils envisagent de s'engager dans
de tels environnements économiques.
37
1. Les déterminants d’ordre institutionnel des IDE dans les modèles
empiriques :
De manière générale, il existe un consensus sur l'impact des institutions sur
l'attractivité des investissements directs étrangers (IDE) dans les pays en
développement. La recherche met en lumière plusieurs facteurs clés, notamment
la qualité des institutions, le climat des investissements résultant de réformes, la
corruption, le risque politique et la bonne gouvernance.
Asiedu (2003), dans son examen de 22 pays africains sur la période 1984-2000,
conclut que la présence d'une structure juridique efficace favorise les IDE, tandis
que la corruption et l'instabilité politique entravent ces investissements. De son
côté, Koffi (2005), en analysant les faits économiques et politiques majeurs de la
Côte d'Ivoire sur la période de 1975 à 2002, met en évidence l'importance de la
stabilité politique, des mesures d'ajustement structurel et de la dévaluation en ce
qui concerne la croissance économique et les IDE. Il souligne que la stabilité
politique et un environnement économique dynamique sont des conditions
essentielles à l'attrait des IDE et à la croissance économique de la Côte d'Ivoire.
Ces résultats ont également été corroborés par Esso (2005).
Selon Siroën (2001), la sélection des institutions est guidée par un principe
fondamental d'efficacité, en d'autres termes, elle vise à promouvoir la bonne
gouvernance. L'auteur propose également une autre manière de définir la
gouvernance, la décrivant comme un ensemble de procédures visant à aligner
l'offre et la demande de biens publics. La gouvernance "optimale", la meilleure
possible, serait celle qui permet d'atteindre un point d'équilibre. Plus l'économie
39
s'éloigne de cet équilibre, moins la qualité de la gouvernance est satisfaisante,
selon l'auteur. Il souligne que la qualité de la gouvernance dépend non
seulement de la qualité des institutions nationales, mais aussi du niveau auquel
les décisions concernant l'offre de biens publics sont prises, mises en œuvre et
proposées.
- La transparence :
40
internationaux sur l'investissement) et d'autres instruments relatifs à
l'investissement international, considérés comme des facteurs importants dans le
choix des lieux d'investissement étranger. Historiquement, la référence à la
transparence dans ces accords était limitée. Bien que certains accords plus
récents aient expressément cherché à intégrer des dispositions liées à la
transparence, cette question demeure globalement sous-développée, y compris
dans les accords bilatéraux d'investissement (Accords bilatéraux
d'investissement).
- Lois et règlementations
- Corruption :
Egger et Winner (2006) ont mené une étude empirique portant sur l'incidence de
la corruption en utilisant la base de données de « Transparency International ».
Leur analyse a porté sur un panel d'investissements directs à l'étranger (IDE)
bilatéraux impliquant 21 pays membres de l'OCDE, avec 59 pays à la fois au
sein et en dehors de l'OCDE, pour la période allant de 1983 à 1999. En
examinant spécifiquement l'effet de la corruption tout en contrôlant d'autres
facteurs déterminants des IDE, tels que la proximité des marchés ou les
dotations en facteurs de production, les auteurs ont constaté un impact négatif de
la corruption sur les IDE. Ils ont noté que la prise en compte de la corruption
était particulièrement significative pour les IDE au sein de l'OCDE, mais moins
importante pour les IDE en dehors de l'OCDE. De plus, ils ont observé que
l'impact de la corruption avait tendance à diminuer au fil des années. Pour Egger
et Winner, cela suggère que d'autres facteurs, tels que la croissance des marchés,
sont devenus relativement plus importants que la corruption dans l'explication
des variations des IDE.
42
2. Les déterminant d’ordre économique des IDE dans les modèles
empiriques :
Urata et Kawai (2000) avancent que l'inflation a un effet négatif sur les flux
d'investissements directs étrangers (IDE) en augmentant les coûts de production.
Cette affirmation est étayée par Schneider et Frey (1985), Yung et al. (2000),
ainsi que par Ngouhouo (2005), pour qui l'inflation est couramment utilisée
comme indicateur de la stabilité économique interne. Selon Ngouhouo (2005),
un taux d'inflation élevé traduit une instabilité macroéconomique, ce qui accroît
l'incertitude et rend la situation moins attrayante pour les IDE.
43
Garibaldi et al. (2001), dans une étude menée sur un panel de vingt-six
économies en transition sur la période de 1990 à 1999, concluent que des
variables macroéconomiques telles que la taille du marché, le déficit fiscal,
l'inflation, le régime de change, le risque, les réformes économiques, l'ouverture
commerciale, la disponibilité des ressources naturelles, les barrières à
l'investissement et la bureaucratie jouent un rôle significatif en tant que
déterminants de l'investissement direct étranger dans ces économies.
Le modèle formulé par Baltagi et al. (2007) suggère que les choix d'implantation
des entreprises américaines sont influencés par plusieurs facteurs, notamment la
taille du marché des partenaires, la distance entre les pays concernés, et le
niveau de qualification dans le pays d'accueil.
D'autre part, Campos et Kinoshita (2003) ont réalisé une étude portant sur vingt-
cinq économies en transition entre 1990 et 1998. Leurs résultats ont montré que
l'investissement direct étranger (IDE) était particulièrement sensible à un petit
groupe d'économies. Les principales variables explicatives de l'IDE incluaient la
taille du marché, le coût de la main-d'œuvre et l'abondance des ressources
naturelles.
Conclusion :
45
Partie 2 : Apport empirique
46
publique, l'épargne intérieure brute, les exportations, les importations, les
revenus fiscaux et le taux d’inflation.
1. La variable dépendante :
Le Produit Intérieur Brut (PIB) est une mesure économique qui représente la
valeur totale de tous les biens et services produits dans une économie nationale
au cours d'une période donnée, Il est utilisé comme indicateur clé pour évaluer la
taille et la performance économique d'un pays. Le PIB englobe la production de
biens et de services par les entreprises, les ménages, le gouvernement et les
investisseurs étrangers opérant dans l'économie d'un pays donné. Il est
généralement exprimé en monnaie locale, mais peut également être converti en
monnaie étrangère pour permettre des comparaisons internationales. Le PIB est
l'une des principales mesures utilisées pour évaluer la croissance économique, la
productivité et le niveau de vie d'un pays.
47
2.2.2 : les dettes publiques (%PIB) :
La dette publique est une variable économique qui représente le montant total
d'argent que le gouvernement d'un pays doit aux créanciers nationaux et
étrangers. Cette dette résulte des emprunts contractés par le gouvernement pour
financer ses opérations et ses projets, ainsi que pour couvrir d'éventuels déficits
budgétaires. La dette publique peut prendre plusieurs formes, notamment des
obligations gouvernementales, des prêts à long terme, des bons du Trésor, et
d'autres instruments financiers.
L'importation est une variable économique qui représente l'action d'acheter des
biens, des services ou des produits provenant d'un pays étranger pour les
introduire légalement dans le pays d'importation. Les biens importés peuvent
inclure une grande variété de produits, tels que des matières premières, des
produits manufacturés, des équipements, des produits alimentaires et bien
d'autres, L'importation est un élément clé du commerce international et de la
balance commerciale d'un pays.
L’exportation est une variable économique cruciale qui reflète la capacité d'un
pays à participer au commerce international, à stimuler sa croissance
économique et à maintenir un équilibre commercial favorable. Elle est
étroitement surveillée et influencée par une gamme de facteurs économiques et
49
politiques, et son rôle dans l'économie d'un pays est fondamental pour sa
prospérité et son développement.
50
ont subi des évolutions significatives en réponse à un ensemble complexe de
facteurs économiques, politiques et technologiques. Cette évolution constante
reflète l'adaptation des acteurs économiques aux nouvelles réalités mondiales,
ainsi que les répercussions de ces changements sur les flux d'IDE.
IDE
7.00%
6.00%
5.00%
4.00%
3.00%
2.00%
1.00%
0.00%
95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
19 19 19 19 19 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20
Les taux de croissance des IDE au Maroc varient d'année en année, mais on peut
observer certaines tendances générales :
Au cours des années 1990 (1995-1999), les taux de croissance des IDE étaient
relativement faibles, allant de 0,66% à 2,76%. Cela peut refléter une période de
stabilité économique et politique au Maroc, mais aussi un faible attrait pour les
investissements étrangers à l'époque.
51
Les taux de croissance des IDE fluctuent ensuite d'une année à l'autre, mais ils
restent globalement positifs. Ils connaissent des pics en 2007 (3,25%) et en 2014
(2,96%), ce qui peut refléter une certaine confiance des investisseurs étrangers
dans l'économie marocaine à ce moment-là.
Il est important de noter que les taux de croissance des IDE peuvent être
influencés par divers facteurs, tels que les politiques gouvernementales, la
stabilité politique, la situation économique mondiale et les opportunités
sectorielles. Les investissements étrangers jouent un rôle essentiel dans le
développement économique d'un pays en apportant des capitaux, des
technologies et des emplois.
52
PIB
15.00%
10.00%
5.00%
0.00%
95 97 99 01 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21
19 19 19 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20
-5.00%
-10.00%
La période après 2007 montre une croissance relativement stable, bien que les
taux de croissance aient fluctué d'une année à l'autre. Le Maroc a réussi à
maintenir des taux de croissance positifs, indiquant une certaine résilience
économique malgré les fluctuations économiques mondiales.
53
En 2020, le Maroc a enregistré une croissance négative importante de -7,18%.
Cela peut être attribué à l'impact économique de la pandémie de COVID-19, qui
a perturbé les activités économiques à l'échelle mondiale.
En 2021, le Maroc a connu une reprise économique notable, avec une croissance
du PIB de 7,92%. Cela peut indiquer une reprise après les difficultés de l'année
précédente.
En 2022, la croissance du PIB était de 1,07%, ce qui suggère une croissance plus
modeste par rapport à 2021, mais toujours positive.
Dans les années 1990, l'inflation au Maroc était relativement élevée, atteignant
un sommet de 11,65% en 1998. Cela peut refléter des pressions inflationnistes
résultant de divers facteurs, notamment des fluctuations des prix des matières
premières et des ajustements économiques.
Dans les années 2000 et au début des années 2010, l'inflation est restée
généralement faible, avec des taux compris entre -1,76% en 2000 et 4,83% en
2008. Cette période a été caractérisée par une inflation modérée, bien que des
fluctuations aient été observées.
Les années 2010 ont été marquées par une inflation relativement stable, avec des
taux généralement faibles. Cependant, en 2015, il y a eu une augmentation de
l'inflation à 3,17%, ce qui peut avoir été influencé par des facteurs spécifiques à
cette année.
Au cours des années récentes, l'inflation est restée modérée, avec des taux
généralement inférieurs à 1% jusqu'en 2021.
55
Figure 4 : l’évolution du taux d’épargne intérieure brute entre 1995 et 2022
Dans les années 2000, l'épargne intérieure a continué de croître, atteignant son
plus haut niveau à 33,35% en 2003. Cette période de croissance de l'épargne
peut refléter un environnement économique relativement stable et la confiance
des citoyens et des entreprises dans le système financier.
Dans les années 1990 (1995-1999), les taux de croissance des importations
étaient relativement élevés, variant entre 24,63% et 29 ,04%. Cela suggère une
période de croissance économique où le Maroc a augmenté ses importations
pour soutenir le développement.
57
noter que cette période coïncide avec la crise économique mondiale de 2008 et
la pandémie de COVID-19 en 2020, ce qui peut expliquer en partie ces taux de
croissance élevés. La croissance économique peut avoir été soutenue par une
demande intérieure pour des produits importés.
Dans les années 1990, les taux de croissance des exportations au Maroc étaient
relativement élevés, oscillant entre 21,04% et 23,92%. Cela indique une période
58
de croissance soutenue des exportations, suggérant un développement de la
capacité d'exportation du Maroc.
Au début des années 2000, les taux de croissance des exportations ont continué
de progresser, atteignant un sommet de 32.47% en 2008. Cette période de
croissance rapide peut être attribuée à une combinaison de facteurs, notamment
la diversification des exportations et une demande croissante sur les marchés
internationaux.
En 2009, les exportations ont connu une légère baisse en raison de la crise
économique mondiale, mais elles ont rapidement rebondi en 2010 avec une
croissance de 29,79%. Cette reprise rapide indique la résilience de l'économie
marocaine.
Les années 2010 ont été caractérisées par des taux de croissance des
exportations relativement élevés, compris entre 30% et 33,82%. Cela témoigne
de la capacité du Maroc à maintenir sa compétitivité sur les marchés
internationaux et à diversifier ses produits exportés.
En 2020, les exportations ont enregistré une croissance de 30,80%. Cela peut
sembler surprenant étant donné la perturbation économique mondiale causée par
la pandémie de COVID-19. Cependant, il est important de noter que les
exportations marocaines peuvent être influencées par différents facteurs et
secteurs, certains d'entre eux ayant pu bénéficier de la demande étrangère
pendant cette période.
59
Figure 7 :l’évolution de la dette publique entre 1995 et 2021
DETTE
80.00%
70.00%
60.00%
50.00%
40.00%
30.00%
20.00%
10.00%
0.00%
95 97 99 01 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21
19 19 19 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20
60
dépenses de santé et les mesures de relance économique. En 2021, la dette
publique a légèrement diminué mais est restée élevée à 68,94 % du PIB.
61
des ans, avec des périodes de baisse, de stabilité et de croissance. Il est essentiel
pour les autorités marocaines de continuer à surveiller de près cette dette afin de
maintenir une stabilité économique durable tout en répondant aux besoins de
développement du pays.
1. Statistiques descriptives :
Pour les exportations, elles affichent une moyenne de 27,10 avec un minimum
de 32,47 et un maximum de 26,97 en ce qui concerne les importations elles
varient entre un minimum de 24,62 et un maximum de 45,36 avec une moyenne
de 34,19.
Pour notre étude, on constate que le test de «SKEWNESS » est supérieur à zéro
pour les dettes publiques, les importations, les recettes fiscales et le taux
d’inflation. Cela signifie qu’il y’a une asymétrie positive et que la distribution
est inclinée vers la droite par rapport à une distribution normale, le test est
inférieur à zéro pour le PIB, l’épargne, les exportations et les IDE. Ce
qu’indiquent une asymétrie négative et la distribution a une queue plus longue
du côté des valeurs faibles. Et que la distribution est inclinée vers la gauche par
rapport à une distribution normale.
63
2. Résultat et discussion :
Tableau : l’estimation de la variable dépendante :
CIDEt=0.171+0.112EPARGNE+0.297X+0.133DETTE-0.238M-
0.097INFLATION+0.091PIB+0.708RCT FISCALES
Pour notre étude on a constaté une valeur de 3,21 (supérieur à 2) pour le test de
Durbin-Watson, ce qui suggère une autocorrélation négative. Cela signifie que
les résidus de notre modèle de régression montrent une certaine tendance à être
corrélés négativement les uns avec les autres dans le temps.
On a atteint une valeur de 1,979617 pour hannan-Quin criter ce qui suggère que
le modèle que nous avons utilisé semble fournir un bon ajustement aux données
par rapport à sa complexité. En d'autres termes, il suggère que ce modèle
64
explique efficacement la variation dans les données sans être excessivement
complexe.
Un AIC de 2,09 indique que le modèle que nous avons utilisé a un score AIC de
2,09. En général, un score AIC plus bas est préférable, car il indique un meilleur
ajustement aux données par rapport à la complexité du modèle. Cependant, la
signification du score AIC dépend de la comparaison avec d'autres modèles.
65
3. Interprétation et discussion des résultats économétriques :
En ce qui concerne le PIB, son importance est très marquée, et son coefficient
est positif. La positivité de ce coefficient indique que l'augmentation du PIB a un
impact favorable sur les investissements directs étrangers. Si l'on accepte l'idée
que le PIB représente la taille du marché local, on pourrait conclure que ces flux
d'IDE sont en partie motivés par la quête de nouveaux marchés de
consommation, De plus, étant donné que le PIB reflète également la capacité de
production des entreprises locales, il est possible d'affirmer que les investisseurs
étrangers dans le Maroc sont également sensibles à la capacité de l'économie
d'accueil à fournir des biens et des services.
Ce résultat a été confirmé par Blomström, M., Lipsey, R. E., & Zejan, M. (1994)
Cette étude classique a examiné l'impact des IDE sur la croissance économique
en utilisant des données de panel pour plusieurs pays. Les résultats ont montré
une corrélation positive entre les IDE entrants et la croissance économiques,
Barro, R. J., & Lee, J. W. (2010) - Cette étude a examiné la relation entre les
IDE et la croissance économique en utilisant des données de panel pour un
grand nombre de pays. Les résultats ont montré que les IDE avaient un effet
positif sur la croissance du PIB par habitant.
Aitken, B. J., & Harrison, A. E. (1999) -Cette étude a examiné comment les IDE
avaient affecté la croissance économique et les salaires dans les industries
manufacturières aux États-Unis. Les résultats ont suggéré que les IDE avaient eu
un impact positif sur la croissance économique et l'emploi.
66
-La dette publique affiche une signification statistique positive, ce qui en fait
l'un des facteurs déterminants des investissements directs étrangers au sein du
Maroc. Cette constatation n'est guère surprenante, car un fardeau excessif de la
dette entraîne généralement des paiements futurs de service de dette qui ont un
impact considérable sur l'épargne domestique. (Reinhart, C. M., et Reinhart, V.
R., 1999) Cette étude a examiné les liens entre la dette extérieure et les IDE dans
un échantillon de pays émergents. Les résultats ont montré que la dette
extérieure pouvait avoir un impact positif sur les IDE, en particulier lorsque les
politiques macroéconomiques étaient stables, (Ntim, Collins G., et al., 2012)
Cette recherche a examiné la relation entre les IDE, la dette extérieure et la
croissance économique dans les pays africains. Les résultats ont indiqué que les
IDE avaient un impact positif sur la dette extérieure et que la dette extérieure,
lorsqu'elle était gérée de manière responsable, pouvait contribuer à la croissance
économique.
- Le signe de la variable épargne brute est positive ce que signifie que toute
augmentation de cette dernière implique une augmentation de l’investissement
indirect étranger chose qui est traité par (Hussain, M. E., et al., 2016) Cette
étude a exploré les relations entre l'épargne, l'investissement et la croissance
économique en Malaisie Elle peut néanmoins offrir des informations sur la
manière dont l'épargne peut influencer l'investissement et éventuellement les
IDE.
-Pour l’inflation notre modèle montré une relation inverse entre la stabilité des
prix (c'est-à-dire une inflation basse et stable) et les flux d'IDE Les investisseurs
étrangers sont plus enclins à investir dans des environnements économiques
stables et prévisibles, ce résultat a été confirmé (Haque, Nadeem, et Ahmed,
Shahriar, 2015) - Cette recherche a étudié les effets de la déflation sur les
économies d'Asie-Pacifique. Bien qu'elle ne se concentre pas spécifiquement sur
les IDE, elle examine les conséquences macroéconomiques de la déflation dans
67
la région. (Berger, Helge, et al. 2020) Cette étude a examiné la relation entre la
déflation et la stabilité financière dans un contexte mondial. Bien que l'accent
soit mis sur la stabilité financière, elle peut donner des indications sur les
répercussions de la déflation sur l'environnement économique global, y compris
les IDE.
James Hines (1946) qui explique comment la fiscalité et les politiques fiscales
peuvent influencer les décisions des entreprises multinationales en matière
d'IDE, (Nunnenkamp, Peter, et Spatz, Julius, 2004) - Cette étude a examiné
comment les politiques fiscales influencent l'impact des IDE sur la croissance
économique et les recettes fiscales dans les pays en développement.
-les exportations dans notre modèle ont un impact positif sur les IDE,
(Krautheim, Sebastian, 2012) Cette recherche a analysé la relation entre les IDE
et les exportations dans les pays en développement. Elle a examiné les
mécanismes par lesquels les IDE peuvent stimuler les exportations et leurs
implications pour les politiques gouvernementales, (Hishamuddin, Ismail, 2012)
- Cette étude a examiné la relation entre les IDE et les exportations dans les pays
de l'ASEAN-5 (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour et Thaïlande). Elle a
cherché à déterminer si les IDE avaient un impact positif sur les exportations
dans ces économies.
- Finalement on constate un lien négatif entre les importations et les flux des
IDE, stephen hymer (1936) a mis en évidence l'importance de l'accès aux
ressources et aux marchés étrangers pour les entreprises multinationales, ce qui
peut avoir un lien avec les importations et les IDE, (Görg, Holger, et Strobl,
Eric, 2001) - Cette étude a examiné comment les IDE et le commerce
international sont liés en utilisant des données sur les entreprises
68
multinationales. Elle a examiné comment les entreprises multinationales peuvent
influencer les importations et les exportations dans les pays hôtes.
Conclusion :
Cependant, il est important de noter que des défis subsistent. Le Maroc doit
continuer à améliorer sa compétitivité internationale et à renforcer son
infrastructure pour attirer davantage d'IDE. La promotion de la recherche et du
développement, ainsi que la formation de la main-d'œuvre locale, sont
également des domaines d'action essentiels.
Enfin, cette étude suggère plusieurs pistes pour des recherches futures. Il serait
bénéfique d'approfondir l'analyse des effets spécifiques de certaines politiques
gouvernementales sur les IDE et d'étudier comment les changements dans le
contexte économique mondial peuvent influencer les flux d'IDE au Maroc.
En somme, l'attraction des IDE au Maroc est un processus complexe qui dépend
de multiples facteurs macroéconomiques et politiques. L'identification de ces
déterminants est essentielle pour orienter les politiques publiques et stimuler
69
davantage l'investissement étranger direct dans le pays, ce qui peut contribuer à
la croissance économique et au développement à long terme du Maroc.
CONCLUSION GENERALE :
Au cours des dernières décennies, les pays en développement ont intensifié leurs
efforts pour attirer les flux d'investissements directs étrangers (IDE) sur leur
territoire. Cette quête incessante des pays en développement pour les IDE
découle de plusieurs facteurs intrinsèques à leur développement économique.
Parmi ces facteurs figurent la création d'emplois, l'accumulation de capital, la
promotion des exportations et le transfert de technologie vers le tissu industriel
local, entre autres.
Pour que le Maroc puisse pleinement capitaliser sur son potentiel en matière
d'IDE, il est essentiel que les réformes se poursuivent et que les politiques soient
adaptées pour répondre aux besoins changeants des investisseurs étrangers.
L'accent mis sur la formation de la main-d'œuvre, le renforcement de l'industrie
locale, la maîtrise du risque pays, et la recherche continue de nouvelles
opportunités de partenariat avec le secteur privé local sont autant de mesures
clés à prendre en compte. Le développement de zones économiques spéciales
71
(ZES) peut également jouer un rôle crucial en offrant des incitations ciblées aux
investisseurs étrangers.
Recommandations :
D'après Reich (1993), au lieu de chercher à attirer des capitaux étrangers par des
incitations légales, il serait plus avantageux de développer les compétences
locales. Les investissements directs étrangers (IDE) pourraient affluer même si
le pays ne propose pas un environnement juridique et fiscal extrêmement
attractif, notamment dans les secteurs axés sur la technologie.
Il est essentiel de créer des conditions favorables pour éviter que les IDE ne
découragent l'investissement local. Les autorités doivent encourager une
synergie entre les IDE et l'investissement domestique en améliorant l'accès au
crédit, en réduisant l'importance du marché informel et en renforçant la
réalisation des projets d'investissement publics. La promotion d'IDE qui
entretient des liens avec le secteur privé local est également cruciale.
72
Il est nécessaire de mettre à jour le code des investissements pour prendre en
compte l'évolution de l'environnement, y compris les impacts négatifs de la crise
sociopolitique.
La création d'un environnement commercial favorable passe par une révision des
mesures tarifaires et non tarifaires afin de réduire les coûts de transaction, ce qui
permettra de tirer parti des avantages de la mondialisation.
La maîtrise du risque pays est essentielle pour attirer des investisseurs sérieux.
Ces recommandations visent à favoriser une transformation économique au
Maroc, en ayant une vision claire, en mettant en place des institutions
appropriées et en affichant la volonté de mener des réformes radicales.
73
- Investir dans l'éducation et la formation pour améliorer la qualification de
la main-d'œuvre locale.
Infrastructure et logistique :
Promotion ciblée :
74
- Encourager les partenariats public-privé pour la promotion de
l'investissement dans des secteurs stratégiques.
Propriété intellectuelle :
Transparence et gouvernance :
Soutien à l'innovation :
Suivi et évaluation :
75
Bibliographie :
Livre :
76
- OCDE (2004), "Perspectives de l’investissement international : Cadre
pour la transparence de la politique d’investissement", OCDE, Paris, p
207.
- Porter M. (1986), " L’avantage concurrentiel", InterEditions, Paris
Articles :
77
- Coeuré B., et Rabaud I., 2003, " Attractivité de la France : analyse,
perception et mesure",Économie et Statistique, n° 363-364-365
78
- Lucas R.E. (1988), "On the mechanics of economic development",
Journal of monetary economics, n° 22(1), pp 3-42
- Lucas R.E. (1993), "On the Determinants of Direct Foreign Investment:
Evidence from East and South Asia", World Development, n°21, pp.391–
406.
- Marshall A. (1919), "Industry and Trade", Mac Millan, Londres
- Michalet C.A. (1997), "Stratégie of multinationals and competition for
foreign direct investment", FIAS
- Michalet C.A., (1997). « Strategies of multinationals and competition for
foreign direct investment », FIAS, Occasional Paper 10,
- Mouhoud E.M. (2008), "Mondialisation et délocalisation des entreprises",
Ed Repères, 126p.
- Mouriaux F., 2004, " Le concept d’attractivité en Union monétaire ",
Bulletin de la Banque de France, N°123, pp. 29-44
- Nunnenkamp P. et Spatz J. (2004), ―FDI and economic growth in
developping economies: How relevant are host-economy and industry
characteristics―, Transnational Corporations, Vol 13, n° 3, Decembre,
Geneva.
- Sekkat K. et Véganzonès-Varoudakis M.A. (2004), "Trade and Foreign
Exchange Liberalization, Investment Climate, and FDI in the MENA
countries", Working Paper Series n° 39, pp.1-27.
79
Rapport :
80
81