TFC Gédéon Jules FIN
TFC Gédéon Jules FIN
TFC Gédéon Jules FIN
EPIGRAPHE
IN MEMORIAM
DEDICACE
À ma tendre mère, Isabelle EFUTO, toi qui t’es battue dans tous le sens du
terme pour me voir fleurir, toi qui as réalisé ce travail avec moi par tes multiples
prières, tes conseils pertinents et ton aide financière sans faille, je dédie
fièrement ce travail.
4
REMERCIEMENTS
SIGLES ET ABBREVIATIONS
Al : Alinéa ;
AOAC : Association of Official Agricultural Chemists ;
Art: Article ;
Ed : Edition ;
EN : Economie Nationale ;
CAB/ECONAT : Cabinet de l’Economie Nationale ;
MIN-ECO : Ministère de l’économie ;
OCC : Office Congolais de Contrôle ;
OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du droit des affaires ;
Op.cit. : Opus Citatum ;
RDC : République Démocratique du Congo ;
Unilu ; Université de Lubumbashi.
6
0. INTRODUCTION
1 POSITION DU PROBLEME
septembre 1983 relative aux prix, le législateur congolais a mis en place une
législation basée sur, d’abord, l’intervention de l’Etat ; et puis sur le système
libéral d’homologation, pour enfin rentrer dans l’ancien système du libéralisme
modéré par la loi organique n° 18–020 du 09 juillet 2018 relative à la liberté des
prix et à la concurrence. Comprenant les enjeux économiques tablant sur le fait
que la détermination de prix s’assoit sur les ingrédients « offre et demande »,
l’Etat congolais a conçu sa politique économique sur le besoin du moment.
Ce travail focalise son étude sur une critique portant sur l’intervention de l’Etat
Congolais dans le domaine de la détermination des prix en général et de ceux
des objets artisanaux, en particulier.
Dans un même ordre d’idées, la présente étude suit les traces des
chercheurs qui nous ont précédés. Sous la thématique de la critique du décret-loi
du 20 mars 1961 et l’ordonnance-loi du 12 septembre 1983 sur la réglementation
des prix en RDC, Monsieur KABWE Wilson a relevé le même problème mais
avec des conclusions retraçant la période durant laquelle le décret-loi du 20 mars
1961 était en vigueur et ce qu’a été son impact sur la vie économique du pays,
conduisant à sa modification par l’ordonnance-loi du 12 septembre 1983 sur la
réglementation des prix, donnant la liberté de fixation du prix à ceux qui en font
usage.
Il va de soi que pour réaliser ce travail qu’il faille se poser des questions
qui vont être au centre de cette étude, à savoir :
Est-ce qu’en déclarant se lancer sur un système libéral dans la fixation de prix,
les dispositions légales actuelles se rapportent réellement à la théorie du
libéralisme ?
Est-ce que le marché artisanal est – il concerné par la loi N°18-020 du 9 juillet
2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence ?
Quels sont les moyens mis en jeu pour rendre efficace l’encadrement de la
fixation de prix par la puissance publique ?
3
MPALA MBABULA, Pour vous chercheur : Directives pour rédiger un travail scientifique suivi de recherche
scientifique sur internet, édition MPALA Presses Universitaires de Lubumbashi, 2002, P. 54.
9
3 MODE OPERATPOIRE
L’intérêt de ce sujet découle des cris d’alarme que l’on reçoit quotidiennement
sur la situation des prix au marché. Ainsi, l’intérêt de ce travail sera abordé sous
deux axes : théorique et pratique.
3.1.3 Méthodes
3.1.4 Techniques
4 Délimitation du sujet
6
Madeline GRAWITZ, op.cit. p. 15.
7
Idem, p, 23
11
La délimitation dans l’espace suppose que notre champ d’action est le territoire
de la République Démocratique du Congo.
Par contre, dans le temps, la période qui sera prise en compte est celle de 2018
jusqu’à ce jour.
Plan sommaire
Après plusieurs études, nous constatons que les consommateurs sont des
victimes de plusieurs maux qui rongent notre société. C’est ainsi qu’il est
indispensable de les protéger. Telle est notre première préoccupation dans cette
étude : les mécanismes juridiques de protection des consommateurs en droit
congolais
Ce qui implique que nous parlions sur le l’analyse de ce régime suivi des
autres qu’il a précédés qui nous ont fait chuté à ce genre de problèmes
aujourd’hui. Le régime la réglementation des prix ; présentant des interactions
complexes dans les mesures prises par le pouvoir public, à la limite, toute
intervention publique pourrait être au moins indirectement qualifié
d’économique9.
Mais pour bien analyser ceci, nous nous évertuerons de faire comprendre
la liberté des prix entendue selon l’économie, ce qui va constituer notre 1 ère
section.
8
NGOY NDIMBU L., (notes de cours de réglementation de prix 2014-2015) p 2
9
Idem p 1
13
Alors qu’avant cette loi, le prix au Congo est une matière qui était plusieurs fois
traitée par le décret-loi du 20 Mars 1961 tel que modifié et complété par
l’ordonnance-loi 83-026 du 12 Septembre 1983 qui porte sur les dispositions
relatives aux prix, particulièrement sur la transparence et la loyauté dont
l’adaptation s’avère nécessaire au regard de l’évolution institutionnelle du pays.
Mais dans ce texte des lois sus-évoqué, la liberté des fixer le prix n’était le prix
demeure un instrument de l’émergence du commerce dans la vie de nos sociétés
actuelles.
A. DEFINITION
10
KUMBU KI NGIMBI J-M,. Notes de droit de législation en matière économique, Ed 2em, 2009, p, 18
11
Le code larcier, Droit commercial et économique, tome III, V1, Ed. Afrique, 2003
14
Les principes de base sont invités pour procéder à la fixation des prix en
RDC. 1. Le facteur de la conjoncture du marché, qui est un facteur économique
très imposant et 2. Le facteur juridique qui résulte la politique économique de
l’Etat, s’exprimant par une réglementation.
I. LES CARACTERS DU PRIX FIXE
Le prix fixé doit être déterminé ; ceci s’explique du fait que pour fixer le
prix, un certain nombre de facteurs doit y répondre. Le code civil congolais livre
III renseigne à son Art 272 que le prix de la vente doit être déterminé et désigné
par les parties.
Est déterminé, le prix fixé par les parties après discussion (prix
consensuel) ou le prix fixé par le vendeur avec l’accord de l’acheteur ou, encore,
le prix fixé par le vendeur en cas de vente aux enchères.12
Par ailleurs, si le prix doit être fixé à une certaine somme d’argent, il n’est
pas nécessaire qu’il soit désigné dans le contrat ; il suffit qu’il soit déterminable
au moyen des éléments du contrat, sans dépendre de la volonté des parties. Est,
donc, déterminable, le prix de vente fait à prix courant (prix du marché) ou le
prix déclaré sujet aux variations d’après l’index du marché, ou encore que la
détermination du prix peut être laissée à l’arbitrage d’un tiers. Si le tiers ne veut
pas en faire l’estimation. Il n’y a point de vente (Art 273 du code civil congolais
livre III)13.
12
KATAMBWE MALIPO, Précis de droit civil : les contrats usuels, PUL, Lubumbashi, 2011, p, 123
13
Idem
15
B. HISTORIQUE
Malgré ça, le système de la fixation des prix était libéral et c’est par après
que le législateur va mettre en place un système d’homologation(1961). Une
législation qui se verra être modifiée et complétée par l’ordonnance-loi de 1983
modifiant et complétant certains articles du décret-loi de 1961.
a. DE L’HOMOLOGATION DU PRIX
ne les avait pas bloqués. Cette situation poussa l’autorité du Ministre à fixer les
marges bénéficiaires applicables à l’échelon vente en gros et au détail de toutes
les marchandises vendues au Zaïre par l’arrêté EN/023 du 20 décembre 1969.16
En général, une période de blocage des prix a dominé les années 1960 à
1968 ; elle était nécessaire compte tenu des difficultés économiques des
premières années poste indépendance. Entre 1968 et 1972, un contexte
économique et un climat social favorable permirent l’assoupissement de la
politique des prix, excepté pour certains produits. Dans l’ensemble, producteur
et distributeur retrouvèrent leur liberté dans la détermination des prix, sous
réserve du respect des textes fixant les modalités de calcul des prix de revient. A
compter de 1972 et 1973, la dégradation de l’économie se traduit par une
pénurie des biens de consommation, un marché noir triomphant et une hausse
des prix vertigineuse. La politique des prix redevient autoritaire, mais l’action
des « contrôleurs des prix » puis de la « commission des prix » se révèle peu
efficace ; tout comme le blocage des prix décidé par le bureau politique du
mouvement populaire de la Révolution (1973), cette action semble avoir
échoué.17 Mais à partir de 1966, l’économie du pays tenta de se relever. Et ce, le
quadruplement des prix pétrole, fin 1973 qui a permis au pays d’avoir accès au
marché financier international.18.
b. DE LA LIBERTE DU PRIX
16
MPINDI-MBENSA KIFU G., Le droit zaïrois de la consommation, p.203
17
MASAMBA MAKELA Jr., La protection des consommateurs en droit zaïrois,Op.cit.,p.109
18
MUTAMBA LUKUSA G., CONGO/ZAIRE LA FAILLITE D’UN PAYS, DESEQUILIBRE MACRO-ECONOMIE ET
AJUSTEMENT (1988-1999), p 18
17
C. FONDEMENT
Les consommateurs sont, depuis les temps anciens, en relation avec les
professionnels qui leur fournissent les biens et services dont ils ont besoin. Mais
cette relation n’est pas équilibrée : le professionnel étant compétent, détenant les
informations et très souvent, ayant une position financière élevée, dicte sa loi au
consommateur. Ceci justifie la position de supériorité qu’occupent les
professionnels par rapport aux consommateurs.
Raison pour laquelle cette loi est venue pour défaire les manœuvres
montées par les professionnels du commerce en instituant que les prix des biens
et services sont librement fixés par ceux qui en font l’offre. Ils ne sont pas
soumis à homologation préalable mais doivent, après qu’ils aient été fixés, être
communiqués, avec dossier y afférent, au ministère ayant l’économie nationale
dans ses attributions, pour un contrôle a posteriori 19. Dans un sens plus
démocratique cela parait très juste et admissible. Mais il ne suffit pas que la loi
se limite à ce niveau sinon les abus seront au rendez-vous. Comme nous le
verront dans ce travail.
Cette loi trouve sans doute son fondement sur l’idée d’une économie au
marché plus concurrentiel, celle de l’assurance la transparence, de la régularité
et de la loyauté des prix ainsi la lutte contre les pratiques restrictives et la hausse
illicite des prix20, placés sous la tutelle du ministère de l’économie nationale.
§ 2ème Les exigences légales : la transparence et la loyauté des prix
Cela ne va pas nous étonner que l’Etat garantisse une certaine liberté à ses
gouvernés puis la restreindre tout petit peu. Car dans sa mission de réguler la vie
19
Loi organique no 18-020 du 09 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence, art6
20
IDEM, Art 1
21
Georges NGAL, RECONSTRUIRE LA RDC-CONGO UN PROJET DE SOCIETE, Ed, L’Harmattan, p. 10
18
A. CONDITIONS DE FORME
B. CONDITIONS DE FOND
Dans tous les cas, cet exercice personnel et unilatéral qui consiste pour la
personne qui fait l’offre d’un bien ou d’un service d’en fixer le prix, peut finir
par un autre prix outre que celui qu’il a fixé selon qu’il s’agit d’une discussion
avec l’acheteur. En cas d’attente, ce prix fixé, par lequel l’acheteur se procure du
bien ou du service est appelé le prix consensuel.
Alors dans ce cas, il fixe seul les prix des produits et services en faveur de
l’équilibre économique entre la valeur du produit ou service et le prix. En vertu
de l’Art 8 de la LOI ORGANIQUE NO 18-020 DU 09 JUILLET 2018 RELATIVE A LA LIBERTE
DES PRIX ET A LA CONCURRENCE , cette règle de fixation des prix par ceux qui en
font l’offre se déroge pour dans les hydrocarbures et des transports publics,
l’électricité et l’eau.
1. NOTIONS
24
Ahmed Silem et Jean-Marie Albertini, Lexique d’économie, Paris, Dalloz, 2014(13er éd), p, 207
20
2. FONDEMENT
libre concurrence entre ses acteurs, il exige en outre que cette concurrence soit
loyale. Le droit de la concurrence est assis sur les lois et règlements ainsi que
les principes jurisprudentiels fondés sur le droit civil et le droit commercial
afin de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles telles que la concurrence
déloyale, l’entente illicite et l’abus de position dominante.
La concurrence étant une matière très exigeante, elle est parfois régie par
différentes lois qui cherchent toutes l’uniformité de la règle sur le marché
économique. En France par exemple, où il y’a eu :
Le décret d’Allard
des 2-17 mars 1791 qui instituait le délit de coalition et posait le
principe de la liberté de commerce et de l’industrie ;
L’ordonnance du 4 décembre 1836 qui déclarait que « tous les
marchés au nom de l’Etat seront faits avec concurrence et
publication »…
De même que le législateur français a agi de cette manière de donner une place
considérable à la concurrence sur les marchés, de même aussi celui de la RDC,
colonial tout comme du post indépendance a institué le même aspect
économique sur les marchés congolais.
26
Jean-Paul Valette, Droit Public Economique, Ed, Hachette Supérieur, p, 128
22
Ces textes de lois ont existé dans le but de réguler la matière économique en ce
qui concerne la concurrence sur les marchés congolais.
27
Loi organique no 18-020 du 09 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence, art 26
23
Le mot « loyal » » issu est du Latin, legalis qui veut dire à la fois
loyal et légal : la loyauté est la qualité de quelqu’un ou de quelque chose qui est
conforme à la loi, au sens moral ou au sens juridique 28. La loyauté est donc un
principe pour le marché économique de notre temps.
28
William Charbonnier, La loyauté : de la règle morale au principe juridique, Ed, Revue Juridique de l’Ouest,
2012, Paris, p, 1
29
Jean-Paul Valette, Droit Public Économique, Ed, Hachette Supérieur, p, 139
30
Idem
24
Cela va nous amener à voir l’état des lieux (paragraphe 1er) et les insuffisances
d’adaptabilité des règles dans la pratique (paragraphe 2).
32
IDEM, 3 al. 1
26
33
Article 5 alinéa 12 de la Loi entreprise
34
Article 25 de la Loi entreprise.
27
Faute de l’affichage du prix sur les objets à vendre, il s’est créé une
pratique malheureuse de voir le vendeur se livrer à la fixation de prix à la tête du
client.
Ce prix dépend de l’apparence extérieure du client. Ainsi, le prix
sera élevé pour un client qui donne l’apparence de fortune, d’aisance et qui roule
en voiture ; ou il sera moins élevé au regard d’un client présentant une
apparence d’infortune.
Cette situation traduit bien le brocard usuel selon lequel « l’habit
fait le moine ».
.
29
38
SAKATA M., Op. cit.
39
Article 5 al. 19 de la Loi organique n°18/020 du 9 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence,
in JORDC n°spécial du 23 juillet 2018.
40
Article 5 al.17 de la Loi organique n°18/020 du 9 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence,
in JORDC n°spécial du 23 juillet 2018.
30
43
MUKUBI KABALI, La Constitution de la RDC : annotée, commentée et expliquée, ITONGUA, Kinshasa, 2007,
p.101
44
SAKATA G., Droit de la concurrence, Ucc, 2017-2018, inédit
45
Idem
33
nouer les deux bouts du mois par l’acquisition des produits vivriers que de
s’enliser avec des objets qui ne peuvent lui procurer la satisfaction du ventre
Ce marché intéresse plus les étrangers qui sont soucieux non
seulement de connaître l’histoire mais de garder ses vestiges. Ainsi, les étrangers
cherchent à comprendre chaque œuvre afin d’en conserver et l’objet et sa
signification ou sa portée. Plus tard, ces mêmes objets rapportent suffisamment
d’argent dans le cadre de la vente aux enchères ou dans le cadre des expositions
multiples.
Le travail harassant :
46
L’Ordonnance-loi n° 22/031 du 08 septembre 2022 relative à la promotion de l’artisanat, article 15
34
a. LA QUALITE DE LA LOI
49
TRIPPENBACH I., Présentation de la problématique de la qualité de la loi, Institut d’études politiques de Paris,
p.3.
50
Idem
36
b. LA MALADIE DE LA LOI
La loi est vouée à résoudre les problèmes qui opposent les sujets de
droit dans leurs rapports de vie. C’est évident et ça reste le seul moyen pour que
la société demeure ordonnée, mais lors que la loi, elle qui a la mission de placer
les limites dans une société elle-même souffre, ça donne une issue généralement
catastrophique.
De façon énumérée, les différentes maladies que connaissent les textes qui
portent sur la règlementation des prix en RDC sont :
que les artisans mettent œuvre pour réaliser les objets d’art que nous admirons
tous.
53
PINDI-MBANSA KIFU G., op.cit, p.116
54
PINDI-MBANSA KIFU G., op.cit, p.116
55
RINGELHEIM J., Droit, contexte et changement social, revue interdisciplinaire de Paris, p 4
39
56
Article 3 de l’Ordonnance-loi n°74/013 du 10 janvier 1974 portant création de l’Office Congolais de Contrôle
40
57
Article 2 de l’Ordonnance n°83-178 du 28 septembre 1983 portant création de la commission de la police de
commerce.
58
Article 1ier de l’Arrêté Ministériel n°006/CAB/MIN-ECO/2006 du 27 février 2006 portant réglementation du
contrôle économique
59
Article 15 de l’Arrêté Ministériel n°006/CAB/MIN-ECO/2006 du 27 février 2006 portant réglementation du
contrôle économique
42
a. LE RISQUE D’IMPUNITE
60
www.actualitesdudroit.fr, consulté le 17 Octobre 2023 à 07h 45’
43
Chaque Etat a la compétence de faire appliquer les sanctions sur son territoire et
selon sa législation. Ce qui explique logiquement une diversité de peines,
d’amendes et une diversité de considération criminelle. Néanmoins, les droits du
consommateur doivent être protégés.
Après John KENNEDY, ce fut le tour des Nations Unies de proclamer les
droits fondamentaux. En effet, dans sa Résolution n°38/248 du 16 avril 1985,
l’Assemblée générale des Nations Unies avait énoncé huit droits fondamentaux
du consommateur, à savoir :62
Le droit à la sécurité : ce droit implique que les biens et services
misent à la disposition des consommateurs ne doivent comporter
aucun danger pour sa santé et sa sécurité. Mais il se pose un
problème lorsque les professionnels ne rassurent pas ou ne
garantissent pas aux consommateurs que leurs produits ou services
soient sans dangers et que leur consommation ne soient accompagné
d’un aléa néfaste;
Le droit d’être informé : implique que l’on donne des informations
nécessaires pour opérer un choix avisé et être protéger contre les
publicités et l’étiquetage frauduleux ;
Le droit de choisir : ce droit rend un consommateur capable de faire
un choix à partir d’une série des produits et services offerts à des
prix compétitifs, avec l’assurance d’une qualité satisfaisante. Ceci
implique la liberté de concurrence ;
Le droit d’être entendu : par l’entremise de ce droit, les
consommateurs participent à la vie économique pour laquelle ils
deviennent des sujets actifs, ils collaborent à la définition de la
politique économique et de la politique administrative en cette
matière;
61
Traité de Port-Louis du 17 Octobre 1993, art, 5
62
MUSUNGAY KANTULUMBA P., La protection des consommateurs par l’Office congolaise de contrôle de 2011,
p, 36
44
63
Article 258 du code civil congolais livre III des contrats et des obligations conventionnelles du 18 juillet 1888 in
B.O 1888
64
Article 99 du Décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais tel que modifié et complété par la loi
n°15/022 du 31 décembre 2015 in Journal Officiel de la RDC, 57ème année, numéro spécial du 30 novembre
2004.
45
Et l’article 100 punit les peines prévues à l’article 99 celui qui, par des
manœuvres frauduleuses, a trompé :65
1° l’acheteur ou le vendeur sur la quantité des choses vendues ;
2° les parties engagées dans le contrat de louage d’ouvrage, ou d’une
d’elles, sur les éléments qui doivent servir à calculer le salaire. C’est un dol.
Tenant compte de cela, les artisans qui exercent leur métier à l’encontre de
la loi comme nous l’avions vu mériteraient de subir sans doute la rigueur de la
loi car la loi est générale et impersonnelle, s’appliquant à tous.
Mais à notre humble avis, pour que cela arrive à cette fin, il faudra mieux la
police économique se déploie régulièrement sur les lieux de vente de produits
artisanaux pour effectuer le contrôle et sanctionner en cas de possibilité.
CONCLUSION
Le travail que nous venons de réaliser a porté sur « l’étude critique sur
l’inefficacité des textes portant règlementation des prix sur le marché : cas du
marché artisanal en droit positif congolais » et nous nous sommes basé plus
précisément sur la ville de Matadi.
Comme c’était une recherche purement scientifique, nous nous sommes
servis de la méthode exégétique, méthode indispensable pour les juristes que
nous sommes parce qu’elle nous éclaire dans l’analyse des textes de lois se
rapportant au cas sous examen, de la méthode sociologique pour constater et
recenser les principales pratiques abusives, la méthode comparative pour
exploiter l’expérience des autres pays et organisations régionales et la méthode
analytique pour examiner différentes mesures prises afin d’améliorer les
conditions des relations artisans/consommateurs.
Les artisans en tant des professionnels, ils ont pour objectif de satisfaire les
besoins des consommateurs. Ainsi, ils ont l’obligation de ne pas tromper et de
65
Article 100 du Décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais tel que modifié et complété par la loi
n°15/022 du 31 décembre 2015 in Journal Officiel de la RDC, 57ème année, numéro spécial du 30 novembre
2004.
46
ne pas décevoir les clients qui sont consommateurs. Par conséquent, il faut que
la production suive la demande et s’efforce à répondre aux exigences des
consommateurs conformément à la loi n°18/020 du 09 juillet 2018 relative à la
liberté des prix et à la concurrence.
Cependant, cette satisfaction tend à s’effacer actuellement, les intérêts que les
artisans ont à gagner dans leur métier par l’inadaptabilité des lois aux conditions
dans lesquelles ils travaillent. C’est ainsi que la défense accrue des intérêts du
consommateur ne doit pas ignorer ceux des artisans qui militent en faveur de
leurs familles.
A cet effet :
• Une loi portant code de la consommation qui servira d’instrument juridique
approprié pour la défense et la protection contre tout abus des opérateurs
économiques aura une grande envergure dans la législation congolaise ;
• Une sensibilisation d’un grand nombre d’artisans pour les sortir du fléau
d’ignorance serait une réussite pour l’autorité publique. Pour le succès de cette
démarche, il faudrait que le gouvernement travaille avec la société civile pour
mettre en place des stratégies efficaces de sensibilisation ;
• La mise en place des moyens de contrôle et de suivi approximatif et efficace en
vue de bien réguler le secteur artisanal par l’Office Congolais de Contrôle et la
Police de Commerce.
A notre humble avis, ceci fera que l’équilibre soit rétabli dans ce secteur
économique et précisément artisanal car cette étude donne lieu à un triste constat
: les règles de droit commun sont supplétives, inadéquates, d’une part et, d’autre
part, la législation économique est superficielle, inappliquée, timide et non
coordonnée. Ce qui ne permet pas de garantir aux consommateurs une protection
efficace. Une loi qui s’applique pas vaut à son inexistence pourtant, la loi sur
l’artisanat existe, donc elle doit s’appliquer.
47
BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES JURIDIQUES
A. Internationaux
Traité de Port-Louis du 17 Octobre 1993 modifié par le traité de
Québec
B. Nationaux
Décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais tel que modifié et
complété par la loi n°15/022 du 31 décembre 2015 in Journal Officiel de
la RDC, 57ème année, numéro spécial du 30 novembre 2004 ;
Code lacier ;
48
II. DOCTRINES
https://www.cnrtl.fr/portail/;
TELOMON
50
EPIGRAPHE.............................................................................................................................................1
IN MEMORIAM.......................................................................................................................................2
DEDICACE...............................................................................................................................................3
REMERCIEMENTS...................................................................................................................................4
SIGLES ET ABBREVIATIONS.....................................................................................................................5
0. INTRODUCTION..............................................................................................................................6
1 POSITION DU PROBLEME................................................................................................................6
2 CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE...........................................................................................9
3 MODE OPERATPOIRE......................................................................................................................9
3.1 Intérêt du sujet.......................................................................................................................9
3.1.1 Sur le plan théorique......................................................................................................9
51