Manuel ECC AMCC
Manuel ECC AMCC
Manuel ECC AMCC
Le contenu de
la présente publication n’engage que les auteurs, et l’UE n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être
fait des informations qui y sont contenues.
SOMMAIRE
SOMMAIRE ........................................................................................................................................... 3
PRÉFACE ............................................................................................................................................... 4
ORIENTATIONS GENERALES .................................................................................................................. 5
I. Équipe éditoriale ................................................................................................................. 6
II. Indications pédagogiques .................................................................................................... 7
Leçon 1 : Les changements climatiques ...................................................................................... 10
Leçon 2 : Les causes, les manifestations et les conséquences du changement climatique ........... 13
Leçon 3 : La lutte contre les changements climatiques .............................................................. 16
Leçon 4 : Le réchauffement de la Terre ..................................................................................... 19
Leçon 5 : Les manifestations du réchauffement climatique ....................................................... 23
Leçon 6 : Les conséquences du réchauffement climatique ......................................................... 26
Leçon 7 : Les actions à mener pour réduire les effets du changement climatique ....................... 31
Leçon 8 : Les causes, les manifestations et les conséquences du changement climatique .......... 33
Leçon 9 : L’effet de serre ........................................................................................................... 36
Leçon 10 : Les mesures d’adaptation et d’atténuation au changement climatique .................... 39
Leçon 11 : Les changements climatiques et les activités humaines ............................................. 48
Leçon 12 : Les phénomènes climatiques extrêmes ...................................................................... 53
Leçon 13 : Les impacts attendus du changement climatique ...................................................... 60
Leçon 14 : Stratégies d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques ................... 67
Les Changements Climatiques représentent une menace pour la société du fait de leurs
interactions complexes avec de nombreux enjeux, comme le développement économique et la
réduction de la pauvreté. Les pays en développement dont le Tchad sont les moins responsables
du changement climatique, mais les plus vulnérables face au réchauffement climatique.
Or, le principal défi consiste à réaliser les Objectifs de Développement Durable (ODD), tout en
promouvant un développement à faible émission de gaz à effet de serre et une résilience des
communautés. Pour ce faire, Il est donc tout important de dispenser de l’éducation et de la
formation que de sensibiliser simplement le public sur la question.
En effet, l’éducation au changement climatique en vue d’un développement durable a donc un
rôle central à jouer en aidant le public et les jeunes générations à comprendre les enjeux, se sentir
concernés, changer de modes de vie et de comportement pour faire face aux changements
climatiques. La Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) en
son article 6, prône l’éducation, la formation et la sensibilisation au changement climatique de
même que l’Accord de Paris et bien d’autres instruments encouragent l’éducation, l’élaboration
et la mise en œuvre de programme d’éducation et de formation au changement climatique.
La République du Tchad a entrepris au cours de ces dernières années des efforts considérables
afin d’intégrer la dimension changement climatique dans ses politiques et stratégies nationales
de développement. S’agissant de l’éducation au changement climatique, des premiers pas ont
été entrepris par le projet AMCC qui a appuyé l’intégration de la dimension Changement
Climatique dans le programme de formation au niveau de l’Université de N’Djamena. Cependant,
il reste à le faire au niveau primaire, secondaire.
C’est dans cette perspective que le Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche (MEEP)
à travers le Projet Alliance Mondiale Contre le Changement Climatique (AMCC) et sa Direction de
l’Éducation Environnementale et de la Lutte contre les changements climatiques (DEELCC) en
partenariat avec le Centre National de Curricula (CNC) du Ministère de l’Éducation Nationale a
élaboré un manuel d’éducation au changement climatique pour le développement durable au
Tchad.
Pour finir, je voudrais exprimer toute ma gratitude et mes sincèrement remerciements tous nos
Partenaires Techniques et Financiers, en particulier le Ministère de l’éducation Nationale avec
lequel nous avons cheminé tout au long de l’élaboration de ce manuel et l’Union Européenne
pour avoir mis à notre disposition tous les moyens nécessaires pour sa réalisation.
Le Ministre de l’Environnement,
de l’Eau et de la Pêche
Ce manuel sur l’éducation au changement climatique au Tchad a été conçu afin d’aider les acteurs
de l’enseignement à mieux comprendre les enjeux et à faire changer les attitudes et
comportements pour faire face aux phénomènes liés au changement climatique.
A l’issue du diagnostic du niveau d’intégration du climat dans les programmes de formation dans
les établissements scolaires, des thèmes ont été proposés pour l’intégration des changements
climatiques au niveau Primaire, Collèges et Lycées.
Ces thèmes retenus ont été transcris sous forme de fiches pédagogiques ou curricula de
formations consignés dans un guide d’éducation au changement climatique. Ensuite, des leçons
ont été conçues à l’attention des élèves afin de faciliter l’appropriation. A titre expérimental, 14
leçons ont été proposées dont 7 pour le niveau Primaire, 3 pour les Collèges et 4 pour les Lycées.
Tel est l’objet de ce présent manuel de l’élève.
Conception :
Coordination :
11. Les changements climatiques et les activités humaines (les principaux gaz à effet de serre)
12. Les phénomènes climatiques extrêmes
13. Les impacts attendus des changements climatiques
14. Les stratégies d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques.
- Titre de la leçon ;
Le titre de la leçon annonce la leçon telle que prévue dans la programmation annuelle.
- Un ou plusieurs objectifs : il s’agit de ce que l’élève doit savoir faire, non seulement à l’école,
mais aussi dans la vie courante. Les objectifs permettent à l’animateur d’identifier
rapidement les axes d’apprentissage et de prévoir des items d’évaluation pertinente. Ils
permettent également à l’apprenant d’orienter ses efforts vers ce qui est attendu de
l’apprentissage.
- J’observe : Moment capital des apprentissages, l’observation met en scène les notions à
l’aide des situations d’apprentissage claires et concrètes au cours desquelles l’apprenant est
acteur de son apprentissage. Les notions sont présentées sous forme d’images familières à
l’apprenant. C’est le moment au cours duquel l’apprenant observe, manipule, raisonne… et
répond à quelques questions de découverte qui lui sont posées.
- Je m’exerce : Cette rubrique propose des activités de réinvestissement des acquis sous forme
d’exercices que l’apprenant doit traiter pour consolider les notions apprises. Ce moment suit
impérativement la partie « j’apprends ». C’est la partie où l’apprenant applique les notions
apprises. Les activités proposées dans cette rubrique sont exécutées individuellement ou par
petits groupes avec l’aide de l’enseignant ;
- Mots difficiles : C’est un répertoire de mots difficiles utilisés dans la leçon mais non expliqués ;
1. Objectifs
2. J’observe
4. Je retiens
Le changement climatique désigne une modification du climat d’un lieu donné sur
plusieurs années. Il peut varier d’une région à une autre.
Le changement climatique est la cause des sécheresses,
des précipitations abondantes, des tempêtes, des fortes chaleurs. Les
changements climatiques sont souvent provoqués par certaines activités
humaines qui contribuent à l’augmentation des températures.
1. Objectifs
2. J’observe
3. J’apprends
Il existe un lien très fort entre les activités humaines et l’augmentation des
températures constatée depuis ces dernières années. Ces activités se manifestent
Éducation au Changement Climatique pour un Développement Durable 13
par des émissions massives dans l’atmosphère de gaz à effet de serre, et
notamment le dioxyde de carbone. Les causes de ces émissions sont partagées par
tous les pays mais de manière inégale, par contre les manifestations et les effets
s’appliquent à tous les pays en particulier les pays africains et ceux notamment de
la bande sahélienne, les pays insulaires, etc.
1. Les causes
Au niveau global, les changements climatiques se manifestent sur l’air, sur les eaux,
les cultures, sur la vie des êtres vivants et sur la surface de la Terre.
4. Je retiens
Les activités humaines sont les principales causes du changement climatique. Les
changements climatiques se manifestent par l’augmentation ou la baisse de
température ainsi que la modification de la couche d’air qui entoure la Terre.
5. Mots difficiles
6. Je m’entraîne
Parmi les activités ci-dessous citées, lesquelles sont à l’origine des changements
climatiques :
- Course des chevaux ;
- Cultures du sorgho ;
- Production d’énergie renouvelable ;
- Émission de gaz liés aux activités humaines.
Dites pourquoi.
1. Objectifs
2. J’observe
L’adaptation désigne les réponses que nous allons apporter pour réduire les
conséquences des changements climatiques. Pour s’adapter on peut récupérer les
eaux de pluies pour l’agriculture et la consommation humaine, développer des
techniques de conservation de l’eau dans les champs, utiliser des variétés
adaptées à la sécheresse, construire des points d’eau (mares) pour abreuver le
bétail.
Pour réduire le réchauffement de la planète nous devons changer de modes de
vie et de comportements. On évite la coupe abusive de bois, on lutte contre les
feux de brousse, on reboise et on crée des espaces verts. On diminue notre
consommation en énergie polluantes en utilisant des énergies propres comme
l’énergie solaire, l’énergie éolienne.
5. Mots difficiles
6. Je m’entraine
Niveau : Primaire
Classe : classe CM
1. Objectifs
2. J’observe
3. J’apprends
Le réchauffement climatique
5. Mots difficiles
6. Je m’entraîne
1. Objectifs
2. J’observe
Les manifestations du
réchauffement climatique se
remarquent sur la vie des
animaux, sur l’évolution des
cours d’eau et sur le cadre de
vie. Ces photos présentent
quelques manifestions liées
au réchauffement climatique.
Comment l’expliquez-vous ?
Lorsque nous nous déplaçons, que nous faisons marcher des usines ou quand nous
brulons les herbes dans nos champs, nous rejetons des gaz dans l’atmosphère
comme le dioxyde de carbone (CO2).
Ces gaz restent dans l’atmosphère et forment une sorte de « barrière » qui
empêche une grande partie de la chaleur émise par la terre de s’échapper. La
température de la planète augmente alors : c’est le réchauffement climatique.
Les manifestations
4. Je retiens
5. Mots difficiles
6. Je m’entraîne
Lorsque nous nous mettons le feu dans nos champs, nous rejetons
de____________________.
La température de la planète augmente alors : c’est le
___________________________.
Pour réduire ce réchauffement de la planète, une des solutions est de
______________.
1. Objectifs
2. J’observe
3. J’apprends
Le réchauffement climatique
Je retiens
Le réchauffement climatique est une augmentation de la température moyenne
à la surface de la terre provoqué par l’action de l’homme (anthropique) qui
libèrent d'énormes quantités de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Les principales causes de réchauffement climatique sont : (i) la combustion du
charbon, du pétrole et du gaz produit de carbone et les bovins et ovins qui
produisent de grande quantité de gaz (méthane) lors qu’ils digèrent leurs
nourritures. Ce réchauffement a pour conséquences : l’élévation du niveau de la
mer, la réduction de la production végétale et animale, multiplication des
évènements extrêmes climatiques, la disparition des animaux et plantes sauvages
et/ou domestiques, le déplacement des populations, etc. Les mesures utilisées
pour lutter contre le réchauffement climatique sont : Changer les habitudes de
transport, acheter des produits plus respectueux, Isoler et chauffer le domicile,
réduire sa consommation électrique, trier des déchets ménagers (verre, papiers,
cartons,) pour fabriquer son propre engrais organique (compost), réduire de la
consommation d’eau, la création des espaces verts afin de créer un
environnement doux (microclimat).
5. Je m’entraîne
1. Objectifs
2. J’observe
Les images ci-dessus présentent des installations diverses. Dites à quoi elles
servent.
3. J’apprends
S’il est indispensable de réduire les émissions de gaz à effet de serre, il est
parallèlement nécessaire de nous préparer aux changements climatiques en cours,
Éducation au Changement Climatique pour un Développement Durable 31
car leurs conséquences en seront d’autant mieux supportables qu’elles seront
anticipées suffisamment tôt. Donc il faut s’adapter.
4. Je retiens
5. Mots difficiles
6. Je m’entraîne
1. Objectifs
2. J’observe
5. Mots difficiles
6. Je m’entraîne
2. J’observe
3. J’apprends
Les gaz à effet de serre sont présents dans l’atmosphère. Ces gaz forment une
couche autour de la terre, lui permettant de conserver sa chaleur : c’est l’effet de
serre. Les gaz à l’effet de serre ne contribuent pas tous à l’effet de serre de façon
Les gaz à effet de serre sont présents dans l’atmosphère, ils retiennent une partie
de l’énergie réémise par la terre. Le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) est
une grandeur permettant de savoir de combien augmente l’effet de serre
lorsqu’on émet 1 kg d’un gaz donné. Le PRG permet de comparer les gaz à effet
de serre entre eux. Les gaz émis en très petite quantité ont un pouvoir de
réchauffement élevé et peuvent contribuer fortement à l’accentuation de l’effet
de serre. Les principaux gaz à effet de serre anthropique sont : le gaz carbonique
(CO2), le méthane (CH4), ou la vapeur d’eau (H2O) qui est le gaz naturel le plus
abondant (0,4 à 4% du volume atmosphérique).
Tous les autres gaz à effet de serre occupent moins de 0,1% de ce volume. Les gaz
à effet de serre ne captent pas tous les rayons infrarouges de la même façon. En
plus leur durée dans l’atmosphère peut varier de quelques heures à plusieurs
milliers d’années. Leur pouvoir de réchauffement global, c’est-à-dire leur
influence sur l’effet de serre, peut ainsi varier largement.
5. Mot difficile
6. Je m’entraîne
Les photos ci-dessus montrent les pratiques culturales. Expliquez les avantages
dans la stratégie d’adaptation.
Secteur de l’élevage
• Le fauchage et la conservation du fourrage
• Les cultures fourragères
• La pratique de la mobilité du bétail et de la transhumance
Secteur de l’éducation
• Révision des programmes pour intégrer les problèmes liés aux changements
climatiques
• Élaboration de matériels éducatifs pertinents et de qualité
• Formation aux changements climatiques des enseignants et des concepteurs de
programmes scolaires
• Protection des équipements pédagogiques contre les effets les plus néfastes des
changements climatiques et des catastrophes
Secteur de l’Énergie
• Utilisation d’énergies renouvelables pour créer de la chaleur et de l’électricité
(hydroélectricité, énergies solaire, éolienne et géothermale, et bioénergies)
• Fourniture et distribution plus efficaces
• Capture et stockage du carbone (CSC)
• Production combinée de chaleur et d’électricité
Secteur de transport
• Véhicules plus économes en carburant
• Utilisation de sources d’énergies alternatives (biocarburants, diesel moins
polluant, etc.)
• Amélioration de l’affectation des terres et de la planification des transports
• Passage du véhicule individuel à l’utilisation des transports publics
• Façons de conduire plus économes
• Moyens de déplacement non motorisés (vélo, marche à pied)
Secteur de construction
• Utilisation d’éclairages économes et de la lumière du jour
• Appareils électriques, systèmes de chauffage et de refroidissement plus
économes
• Amélioration de l’isolation
• Intégration dans la conception des bâtiments de technologies pour assurer le
suivi et le contrôle (compteurs intelligents)
• Intégration de dispositifs solaires photovoltaïques dans les bâtiments
Secteur de l’industrie
• Technologies spécifiques pour améliorer le rendement et réduire les
émissions
• Recyclage et remplacement par des matériaux plus économes
• Récupération et production mixte de chaleur et d’électricité
• Contrôle des émissions de gaz à effet de serre
La technique de « zaï »
La méthode des poches d'eau, encore
appelée zaï (ou zay), est une technique
traditionnelle originaire du Burkina Faso
qui signifie en moré « se lever tôt et se
hâter pour préparer sa terre » ou encore «
casser et émietter la croûte du sol avant les
semis ». Des micro-bassins de 10 à 20 cm
ou encore 20 à 40 cm de diamètre, de 10 à
15 cm de profondeur et distants de 0,5 à 1 m sont creusés en saison sèche, enrichis
en fumier, recouverts d'une pellicule de terre et ensemencés lors des premières
pluies. Les conditions optimales pour le zaï se trouvent dans la zone soudano
sahélienne (300 à 800 mm).
La technique de la demi-lune
La technique de la demi-lune est une
variante de la méthode des zaï : un trou en
contre-pente est creusé, les déblais donnent
le remblai arqué à l'amont suivant les
courbes de niveau. Elles permettent de
collecter les eaux de ruissellement, des
réserves hydriques du sol et accroissent la
production agricole. Elles sont bien
adaptées aux zones semi-arides et arides.
Le défrichement amélioré
Une des techniques de plus en plus appliquées pour maintenir la productivité des
terres agricoles est le défrichement amélioré. C’est une technique qui vise à faire
en sorte que l’exploitation du milieu ne soit pas synonyme de destruction totale du
Éducation au Changement Climatique pour un Développement Durable 43
capital sol (ne pas déraciner ou couper au ras du sol les arbustes et arbrisseaux,
lors du désherbage) et gérer rationnellement les rejets (usages à buts multiples :
fourrage, bois énergie, matière première pour la vannerie…) issus des arbustes et
arbrisseaux.
Les bonnes pratiques d’adaptation générées par les projets terrain de l’AMCC au
Tchad.
Au terme de la mise en œuvre de la première phase du projet AMCC, les bonnes
pratiques suivantes ont été retenues en vue de leur diffusion dans quelques
provinces du Tchad :
• Gouvernance locale des ouadis pour l’accès à la terre et la sécurisation
foncière pour les groupes les plus vulnérables dans la Province du Lac
• Système d’exhaure solaire comme moyen de mobilisation de l’eau,
d’économie d’eau et d’énergie et de diversification agricole dans la Province
du Lac
• Mise à l’échelle du compostage dans la Province du Mandoul
• Construction de mares dotées de forages solaires et d’un dispositif antiérosif
autour des mares pour l’accès à l’eau (potable et abreuvement du bétail)
Au Tchad, les impacts du climat sont importants sur les grands systèmes
hydrographiques que sont les bassins du lac Tchad et du Niger, les systèmes agro-
sylvo-pastoraux, halieutiques et humains. Ils impliquent des dysfonctionnements
des saisons agricoles, des perturbations des cycles biologiques des cultures et une
baisse des productions céréalières.
5. Mots difficiles
6. Je m’entraîne
Je cite les risques climatiques et leurs impacts sur les secteurs de l’agriculture et de
l’élevage
Je décris les principales mesures d’adaptation et d’atténuation des changements
climatiques,
Je cite les bonnes pratiques d’adaptation aux changements climatiques dans le
sahel et celles générées par les projets terrain de l’AMCC au Tchad.
1. Objectifs
2. J’observe
Décris ce que tu vois sur ces images et expliques à quoi servent ces techniques
La Terre reçoit de l’énergie du soleil. La partie de cette énergie qui n’est pas
réfléchie par l’atmosphère, notamment les nuages, ou la surface terrestre est
absorbée par la surface terrestre qui se réchauffe en l’absorbant. En contrepartie,
les surfaces et l’atmosphère émettent du rayonnement infra-rouge. Une partie de
ce rayonnement est absorbée par certains gaz et par les nuages, c’est le
phénomène de l’effet de serre. L’autre partie est émise vers la haute atmosphère
et la température de la terre s’ajuste pour trouver un équilibre entre l’énergie du
soleil absorbée en permanence et celle réémise sous forme de rayonnement infra-
rouge. Une augmentation des gaz à effet de serre suite aux activités de l’homme
piège une partie de ce rayonnement dans les basses couches, qui provoque une
hausse de la température des surfaces jusqu’à trouver un nouvel équilibre. Ce qui
est à l’origine des hausses de la température de la terre, la montée du niveau des
eaux, les catastrophes à répétition (vents violents, inondations, sécheresses),
menaces sur la biodiversité et la santé.
Les impacts du changement climatique peuvent être très différents d’une région à
une autre, mais ils concerneront toute la planète.
Certains gaz à effet de serre sont naturellement présents dans l’air (vapeur d’eau,
dioxyde de carbone). Si l’eau (vapeur et nuages) est l’élément qui contribue le plus
à l’effet de serre « naturel », l’augmentation de l’effet de serre depuis la révolution
industrielle du XIXe siècle est induite par les émissions d’autres gaz à effet de serre
provoquées par notre activité :
Selon la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
(CCNUCC) les Changements Climatiques sont tous des changements attribuables
directement ou indirectement aux activités humaines qui affectent la
composition de l’air atmosphérique et qui s’ajoutent à la variabilité naturelle du
climat. Cette variabilité naturelle du climat exprime les variations de l’état moyen
des variables climatiques (une année il pleut beaucoup, l’année suivante est
sèche ; une année, le démarrage de la saison des pluies est précoce puis une autre
tardive, etc.).
5. Mots difficiles
6. Je m’entraîne
1. Objectifs
2. J’observe
Les canicules.
Le GIEC estime qu’à l'avenir, il est "pratiquement certain qu'à l'échelle du globe,
les jours de canicules deviendront encore plus chauds et seront plus fréquents".
L'occurrence des jours de canicules sera multipliée par dix dans la plupart des
régions du globe en cas d'émissions élevées de gaz à effet de serre.
Pour les scientifiques, ces épisodes de pluies intenses sont également à lier avec le
changement climatique, la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère ayant
augmenté de 4 % depuis 1970. En Afrique sahélienne, même si on a noté une baisse
du nombre de jours de pluies, il a été noté que les pluies sont devenues de plus en
plus intenses.
Il faut également garder à l’esprit que les dégâts engendrés par les cyclones ne
dépendent pas uniquement de leurs caractéristiques intrinsèques (intensité,
trajectoire, etc.), mais également des phénomènes associés, comme les surcotes.
L’élévation du niveau des mers observées, et projetée pour le 2ème siècle, rend ainsi
les régions côtières de plus en plus vulnérables aux phénomènes cycloniques par
submersion. 2004 a vu le plus grand nombre de cyclones jamais comptés dans une
année, et le doublement des plus puissants d'entre eux.
Les conséquences d'El Niño sont importantes. Les eaux chaudes sont moins riches
en nourriture et sont moins poissonneuses, une catastrophe économique pour les
pécheurs le long de la côte du Pérou. En outre, le réchauffement provoqué par un
puissant El Niño occasionne une grande évaporation et des précipitations
extrêmes dans des zones normalement sèches. Ceci peut provoquer des coulées
de boues conséquentes dans les Andes, qui font généralement de nombreuses
victimes.
Éducation au Changement Climatique pour un Développement Durable 56
Pertes et dommages engendrée par les phénomènes météorologiques extrêmes
Au regard des données des 50 dernières années que la fréquence des catastrophes
météorologiques et climatiques ne cesse d’augmenter. La croissance économique,
l’augmentation des richesses, l’industrialisation de zones vulnérables et la
concentration des populations expliquent une grande partie cette augmentation.
Ce sont bien évidemment les pays en développement qui sont les plus vulnérables
et les plus affectés les phénomènes extrêmes. Le top 10 des pays les plus affectés
depuis 1996 sont d’ailleurs presque exclusivement des pays en développement. En
effet, dans la plupart de ces pays, les infrastructures sont souvent insuffisantes
pour pouvoir faire face à des catastrophes de grande ampleur.
En plus de ce déficit d’infrastructures, ces pays sont souvent situés dans des zones
plus promptes aux catastrophes météorologiques : ce sont des pays aux climats
humides, proches des grands mouvements océaniques et donc plus prompts à être
frappés par les orages, tempêtes ou grandes variations de la pluviométrie.
L’indice mondial des risques climatiques montre ainsi que depuis plusieurs années,
la fréquence des évènements météorologiques extrêmes n’a cessé d’augmenter,
et que ces évènements (orages, inondations, canicules, etc frappent de plus en
plus durement la planète. Les résultats de cette étude sont plutôt alarmants : entre
1996 et 2015, avec la multiplication des évènements météorologiques extrêmes, ce
sont près de 528 000 personnes qui sont décédées dans le monde. Au total, les
pertes économiques liées à ces anomalies climatiques sont estimées à 3 080
milliards de dollars en équivalent de pouvoir d’achat. De 1995 à 2014, 89 % des
pertes de vies humaines causées par des tempêtes ont eu lieu dans des pays à
faible revenu, où ne sont pourtant survenus que 26 % de ces événements
climatiques.
Parmi les exemples d’actions pouvant être menées pour faire face aux évènements
extrêmes, on peut citer :
- la prévention, la préparation et la gestion des crises
- la maîtrise de l'urbanisation dans les zones à risques
- le respect des normes de constructions (infrastructures et des bâtiments),
permettant la l'aménagement durable et la planification urbaine,
- résistance aux vents
- la prévision météorologique,
- la mise en place de système d’alerte canicule et santé,
- la mise en place de réseaux d’alerte et de surveillance afin de détecter
rapidement les risques et d’alerter la population
- la mise en place de systèmes d’assurance
Les phénomènes extrêmes de type hydro climatiques semblent être amplifiés par
l’homme du fait de l’accroissement des émissions atmosphériques de gaz à effet
de serre. Les canicules, les pluies torrentielles, sécheresses, cyclones, tempêtes
et autres événements météorologiques extrêmes alimentent régulièrement
l’actualité, notamment en raison de leurs impacts considérables sur les sociétés
et l’environnement. La question du lien entre l’occurrence de tels événements et
le changement climatique est légitimement posée aux scientifiques, et fait l’objet
d’un travail croissant. Ces événements extrêmes entrainent des pertes et
dommages socioéconomiques considérables et peuvent remettre en cause les
efforts déployés par les pays pour la lutte contre la pauvreté et la faim.
Pour face à ces événements hydro climatiques extrêmes, on doit s’organiser à
différent niveau (international, national, infra nationale, collectivités) en mettant
en place des systèmes de prévention, de préparation et de gestion des crises,
d’aménagement intelligent des villes, etc.
5. Mots difficiles
6. Je m’entraîne
1. Objectifs
A la fin de cette leçon, je dois être capable de :
- décrire les impacts des changements climatiques sur les systèmes naturels,
économiques et humains ;
- décrire les impacts des changements climatiques sur quelques secteurs clés
du Tchad.
2. J’observe
Les difficultés d’accès des populations à des services de santé de base, le taux de
mortalité élevé (mortalité infantile, juvénile, maternelle et sénile), la faible
espérance de vie à la naissance, l’apparition des maladies climato sensibles comme
les infections respiratoires aiguës, le paludisme, les diarrhées, les maladies
cardiovasculaires, le choléra, la méningite, les affections oculaires, etc., sont pour
la plupart causés et/ou aggravés par les effets du dérèglement climatique sur la
santé et la nutrition au Tchad. Les travaux ont montré un niveau de malnutrition
chronique dans 14 régions du Tchad avec une prévalence se situant entre 40,1 % et
63, 9 % (EDS-MICS, 2014 -2015). Les effets des chocs climatiques associés aux
conflits et migrations exacerbent ces diverses situations de malnutrition.
Ø Pêche et aquaculture,
Les sècheresses récurrentes, l’ensablement des cours d’eau et des lacs et l’absence
d’encadrement des producteurs constituent les principaux problèmes de
développement de secteur. En outre, de nombreuses espèces halieutiques sont
menacées d’extinction sou l’effet des changements climatiques.
La FAO (2010) estime que la pêche continentale sera impactée par la réduction des
plaines inondées consécutives à la diminution des précipitations projetées dans
certaines zones, ainsi que par la demande croissante de barrages pour la
production agricole et énergétique.
En effet, la conversion de nombreux agriculteurs et éleveurs vers une pêche de
subsistance, l’arrivée d’immigrants en provenance des pays voisins vers le Lac-
Tchad et autour des zones pourvues de ressources en eaux, la baisse considérable
des stocks halieutiques etc., sont actuellement les effets du climat perceptibles au
Tchad.
4. Mots difficiles
5. Je m’entraîne
Les photos ci-dessus montrent les pratiques culturales. Expliquez les avantages
dans la stratégie d’adaptation.
3- J’apprends
Secteur de l’agriculture
Secteur de l’eau
• Récupération de l’eau de pluie
• Reconstitution des nappes souterraines pour les puits d’irrigation
• Utilisation des crues, irrigation au goutte à goutte et vaste aménagement du
territoire
• Stabilisation de la dynamique des rivières et des cours d’eau
• Mise en place d’infrastructures de protection des côtes et des berges
• Approvisionnement accru en eau
• Élaboration et amélioration des systèmes d’irrigation des communautés à
petite échelle
Secteur de la santé
• Établissement de systèmes d’informations sur les changements climatiques,
l’environnement et la santé
• Renforcement des systèmes d’alerte rapide en cas de maladie et de
phénomènes météorologiques
• Utilisation de technologies rentables pour le traitement des eaux au sein des
hôpitaux
Éducation et formation des professionnels de la santé et de l’environnement
Secteur de l’élevage
• Le fauchage et la conservation du fourrage
• Les cultures fourragères
• La pratique de la mobilité du bétail et de la transhumance
Secteur de l’éducation
• Révision des programmes pour intégrer les problèmes liés aux changements
climatiques
• Élaboration de matériels éducatifs pertinents et de qualité
• Formation aux changements climatiques des enseignants et des concepteurs de
programmes scolaires
• Protection des équipements pédagogiques contre les effets les plus néfastes des
changements climatiques et des catastrophes
Secteur de l’agriculture
• Gestion du bétail et du fumier pour réduire les émissions de CH4
• Meilleure utilisation des engrais pour réduire les émissions de N2O
• Amélioration de la gestion des cultures et des pâtures pour accroitre le
stockage du carbone dans les sols
• Restauration des tourbières cultivées et des sols dégradés
• Activités agroforestières
• L’agriculture intelligente face au climat.
Secteur de la foresterie
• Réduction de la déforestation,
• Boisement et reboisement
• Gestion des forêts
• Choix de variétés d’arbres pour augmenter la productivité de la biomasse et
la séquestration du carbone
Secteur de l’Énergie
• Utilisation d’énergies renouvelables pour créer de la chaleur et de l’électricité
(hydroélectricité, énergies solaire, éolienne et géothermale, et bioénergies)
• Fourniture et distribution plus efficaces
• Capture et stockage du carbone (CSC)
• Production combinée de chaleur et d’électricité
Secteur de transport
• Véhicules plus économes en carburant
• Utilisation de sources d’énergies alternatives (biocarburants, diesel moins
polluant, etc.)
• Amélioration de l’affectation des terres et de la planification des transports
• Passage du véhicule individuel à l’utilisation des transports publics
• Façons de conduire plus économes
• Moyens de déplacement non motorisés (vélo, marche à pied)
Secteur de l’industrie
• Technologies spécifiques pour améliorer le rendement et réduire les
émissions
• Recyclage et remplacement par des matériaux plus économes
• Récupération et production mixte de chaleur et d’électricité
• Contrôle des émissions de gaz à effet de serre
La technique de « zaï »
La méthode des poches d'eau, encore appelée zaï (ou zay), est une technique
traditionnelle originaire du Burkina Faso qui signifie en moré « se lever tôt et se
hâter pour préparer sa terre » ou encore « casser et émietter la croûte du sol avant
les semis ». Des micro-bassins de 10 à 20 cm ou encore 20 à 40 cm de diamètre, de
10 à 15 cm de profondeur et distants de 0,5 à 1 m sont creusés en saison sèche,
enrichis en fumier, recouverts d'une pellicule de terre et ensemencés lors des
premières pluies. Les conditions optimales pour le zaï se trouvent dans la zone
soudano sahélienne (300 à 800 mm).
La technique de la demi-lune
La technique de la demi-lune est une variante de la méthode des zaï : un trou en
contre-pente est creusé, les déblais donnent le remblai arqué à l'amont suivant les
courbes de niveau. Elles permettent de collecter les eaux de ruissèlement, des
réserves hydriques du sol et accroissent la production agricole. Elles sont bien
adaptées aux zones semi-arides et arides.
Les bonnes pratiques d’adaptation générées par les projets terrain de l’AMCC au
Tchad.
4- Je retiens
5- Mots difficiles
variabilité climatique C’est une variation de l'état moyen du climat à des
échelles temporelles et spatiales. Autrement dit, c’est
la variation naturelle intra et interannuelle du climat.
Changement Il est Définit comme étant des changements de climat
climatique qui sont attribués directement ou indirectement à une
activité humaine altérant la composition de
l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la
variabilité naturelle du climat.
Risques climatiques Le risque climatique est un risque lié à la vulnérabilité
accrue aux variations des indices climatiques tels que la
température, le vent, la neige ou les précipitations.
Vulnérabilité Propension d'une population ou d'un écosystème à
climatique subir des dommages en cas de variations climatiques,
qui dépend de leur capacité d’adaptation.
Biodiversité La biodiversité, au sens étymologique du terme,
évoque la diversité du vivant, c'est-à-dire tous les
processus, les modes de vie ou les fonctions qui
conduisent à maintenir un organisme à l'état de vie. Ce
terme est beaucoup trop large pour avoir une véritable
connotation scientifique.
Maladies climato Ce sont des maladies provoquées par les changements
sensibles climatiques
Puits carbone Un puits de carbone est un réservoir qui stocke, par un
mécanisme naturel ou artificiel, le carbone
atmosphérique. Les principaux puits de carbone sont
les océans et certains milieux continentaux comme
les forêts en formation, les tourbières, etc.
Je cite les risques climatiques et leurs impacts sur les secteurs de l’agriculture et de
l’élevage
Je décris les principales mesures d’adaptation et d’atténuation des changements
climatiques,
Je cite les bonnes pratiques d’adaptation aux changements climatiques dans le
sahel et celles générées par les projets terrain de l’AMCC au Tchad.