Cours Médical 122229
Cours Médical 122229
Cours Médical 122229
Dispensé par
Faustin Tshiabanga
Assistant 2
Licencié à la Faculté de Psychologie, Sciences de l’éducation et Gestion
Département de psychologie, Option Psychologie d'orientation scolaire et professionnelle à
L'Université pédagogique de Kananga
tshiabangafaustin@gmail.com
+243890324792 (WhatsApp)
+24814717813 (WhatsApp)
+ 243978222470
Promotion : L1 TOUS
0. INTRODUCTION
Il est vrai que le médecin ou l’infirmier se trouve confronté
aux problèmes psychologiques tels que celui des rapports avec le malade
et cela prouve que dans l’exercice de ses fonctions, il exerce une action
qui est en partie du domaine psychologique.
En effet, à la faculté ou l’institut supérieur, l’étudiant
étudie les maladies ; à l’hôpital, il apprend à distinguer les malades,
mais, ce ne sont que des cas particuliers des malades ; il ne sait pas
encore qu’il a affaire à des personnes. Aussitôt qu’il est confronté avec
la pratique médicale de clientèle, il se trouve livré à son intuition pour
adopter un comportement convenable à l’égard des personnes qui
viennent le consulter.
Lorsque les médecins ou les infirmiers praticiens se
rencontrent hors de leur métier et qu’ils se laissent aller à parler de
leur préoccupation, c’est toujours pour des problèmes de psychologie
médicale que roule la conversation : transfert, effet Placebo, action
psychothérapeutique, attitude à l’égard de la chronicité, du pronostic
fatal, de la mort, tels sont les sujets préférés. Mais, ils en parlent avec
une sorte d’humour qui masque les incertitudes. Ce n’est qu’après
dix ou quinze ans de pratique qu’ils prennent conscience du manque
d’information et de formation dont ils pâtissent.
PLAN DU COURS
0. INTRODUCTION
CHAP. I: OBJET DE LA PSYCHOLOGIE MEDICALE
3
La résistance à la maladie
L’accueil à la maladie
Les offres du malade
Le rôle du médecin (infirmier) dans la définition de la maladie
La réaction du malade lorsque la maladie est définie
Faut-il dire à un malade qu’il est atteint de la maladie mortelle ?
Comment annoncer un diagnostic de maladiemortelle ?
Les conséquences de la révélation.
CHAP. III : PROBLEMES RELEVANT DE LA PSYCHOLOGIE
MEDICALE
III.1. L’effet PLACEBO
III.1.1. Les facteurs de l’effet PLACEBO
La maladie comme facteur de l’effet PLACEBO
Le malade comme facteur de l’effet PLACEBO
Le PLACEBO comme facteur de l’effet PLACEBO
Le médecin (infirmier) comme facteur de l’effet PLACEBO
III.2. Le transfert (projection)
III.3. la psychothérapie
La relation d’aide ou relation psychothérapeutique
La connaissance du patient
Sortes de psychothérapie
L’entretien
La communication
CONCLUSION GENERALE
5
A. L’INFORMATION
Il va de soi que le futur médecin ou infirmier doit posséder sur les
fonctions mentales le même type de connaissances que sur les
autres fonctions de l’organisme.
B. LA FORMATION
Pour beaucoup de spécialistes de la psychologie médicale et
particulièrement pour ceux ayant une formation psychanalytique, seule
la formation psychologique du médecin (ou infirmier) est importante,
l’information devant être réduite au minimum.
pour la formation des spécialistes. Elle est cependant trop récente pour
être valablement appréciée.
Est hospitalière la personne qui reçoit de grand cœur ceux qui peuvent
avoir besoin de son aide et qui pourvoit ses hôtes de tout ce dont ils ont
besoin avec beaucoup de sollicitude.
Les différents éléments qui composent le milieu hospitalier
sont les malades, les médecins, l’équipe soignante, les paramédicaux, le
personnel administratif, les visiteurs et les accompagnants des malades.
Le milieu hospitalier est ouvert à l’environnement qui est
la société globale avec ses diverses institutions économiques, politiques,
sociales et culturelles. Les malades et les autres personnes constituant le
milieu hospitalier proviennent de l’environnement. A son tour, le milieu
hospitalier renvoi dans l’environnement des personnes guéries ou en
voie de guérison ou encore des cadavres.
Les objectifs du milieu hospitalier sont de deux ordres :
organisationnels et personnels. En tant qu’organisation, l’hôpital
poursuit trois objectifs principaux : le traitement des malades, l’étude
et la prévention des maladies et la formation des soignants.
établissement hospitalier.
II.2. L’ENTREE A L’HOPITAL
L’accueil est un aspect des relations humaines en milieu
hospitalier. C’est un effort positif en vue d’assurer le client qu’il est
attendu, considéré et respecté. C’est une manifestation du sens social
de l’institution qui s’exprime par le comportement et l’attitude du
personnel.
Le client qui se présente à une clinique ou à un centre de
santé a besoin d’une ambiance sympathique. Il ne doit pas se sentir
isolé, dépersonnalisé mais bienau centre de multiples relations humaines
et sociales. Le personnel de l’institution a le difficile devoir de réaliser
12
d’une perturbation dans son être telle qu’il ne se sente pas bien dans
sa peau.
Ces perturbations peuvent être de deux ordres : Organique
ou psychique. Un malade organique est celui qui souffre dans un ou
plusieurs organes vitaux. Les maladies organiques peuvent être dues soit
à un dysfonctionnement, soit à une lésion, soit à une malformation innée
ou acquise. Un malade psychique ou mental est celui dont les
perturbations touchent son comportement individuel et social.
Selon PARSONS (1972), la maladie est un état de
perturbation du rôle que joue normalement l’être humain intégral, y
compris l’état de l’organisme en tant que système biologique, celui de
sa personne, enfin son adaptation sociale.
Les quatre principaux facteurs affectant la santé de
l’individu ou de groupes
II.5. LA PSYCHOLOGIE OU LE COMPORTEMENT DU
MALADE
L’étude de la psychologie du malade doit essentiellement
s’occuper des points suivants :
La connaissance du malade, de son milieu et de son éducation ;
Ses réactions vis-à-vis de la maladie ;
L’étude de différents milieux hospitaliers ;
La conduite de l’infirmier (e) suivant les différents états
psychologiques.
Le malade et ses problèmes
La compréhension des médecins sous-jacents qui motivent
le comportement humain est une nécessité impérieuse pour tous les
infirmiers. Une maladie grave exige une hospitalisation et divers
traitements médicaux ou chirurgicaux, s’accompagne généralement des
14
La neutralité affective
Le médecin ne doit pas juger normalement son malade, il ne
punit pas. Si dans le cours des relations médecin-malade se produit
un transfert, le médecin doit être protégé émotionnellement contre
cette éventualité.
2.10. La consultation psychologique ou anamnèse
spéciale
« Quand le cœur est trop plein, il déborder par la bouche » (ou
du moins il devrait le faire). Proverbe chinois.
L’anamnèse est l’ensemble des renseignements recueillis
auprès d’un malade et de son entourage, relatifs à son histoire
personnelle et à sa maladie. L’anamnèse oriente le diagnostic et
souvent aussi l’attitude thérapeutique du médecin ou du psychologue.
En effet, l’organisation chronologique des éléments fournis par cette
enquête permet parfois à l’investigateur perspicace de découvrir des
relations causales entre certains faits.
Comment aborder un patient pour la première fois en
consultation ?
22
Le refus
D’où une attitude de refus : « je n’y crois pas », « ce n’est
pas possible », « Non, pas moi». Le malade ne veut pas entendre parce
qu’il ne peut pas entendre. La personne se dit « ceci ne peut m’arriver
» ou il doit y avoir une erreur de diagnostic. Par un mécanisme de
défense protecteur, le malade évite d’avoir à reconnaître ce que,
pourtant, il sait désormais. Toute une série de raisons qu’il se donne
tendent à la persuader qu’il ne peut s’agir de lui ; que le médecin
s’est trompé, que les examens de laboratoire n’ont pas été faits
sérieusement… qu’il lui faut aller consulter d’autres médecins.7
La révolte
Pour sortir vraiment de la dénégation de ce système de
protection fissuré auquel, bientôt, il ne croit pas, le malade a besoin
d’exprimer toute son agressivité. Cette seconde étape de colère et
d’agressivité se vit de plusieurs façons. La colère est projetée dans
toutes les directions : personnel soignant, famille et amis. La question
qui sous- entend cette colère est : « Pourquoi moi ? «. La maladie
l’agresse, mais aussi ceux qui l’ont découverte, ceux sans lesquels
peut-être, elle n’existerait pas.
La dépression
Dans cette étape, l’individu fait face au chagrin de ce qui
arrive et des privations consécutives. Cette dépression peut s’exprimer
très librement ou être silencieuse. Il y a 2 moments dans ce stade de
dépression. Un état plaintif d’abord : le mourant déplore tout ce
qu’il va perdre ; puis il entre dans une longue phase de silence, tout
replié sur son deuil.
Le rôle du soignant consiste alors à respecter ce silence.
L’infirmier peut aider à traverser cette étape en assurant une présence
38
mais c’est la manière dont vous l’étendez vers le malade qui aide ce
dernier à guérir ».
b. La connaissance du patient
Connaitre un patient ne signifie pas simplement obtenir de lui
ou d’autres sources, des informations à propos de ses symptômes, un
relevé de ses conditions de vie. Connaitre un patient, c’est aussi accéder
au vécu émotionnel dans lequel se déroule cet ensemble des faits et des
situations.
3. 4. L’entretien
L’expression « entretien psychologique » peut s’entendre dans
deux sens différents :
En premier lieu, il s’agit de l’entretien mené pour viser des buts
divers (vendre, juger, guérir) suivant certaines règles et en tenant
compte des facteurs psychologiques de la situation ;
En second lieu, l’entretien psychologique est celui que mènent les
psychologues praticiens. Le but visé est de résoudre un des
problèmes qui entrent dans le cadre de la psychologie (sélection et
orientation scolaire et professionnelle, recherches psychologiques,
études d’opinions, d’examens de personnalité).
3.5. La communication
L’équilibre psychologique de l’être humain et sa nature
sociale nécessitent des moyens d’interaction par lesquels il puisse
trouver une expression libre et personnelle. En effet, affaibli par le
stress de la maladie, le client a besoin d’être aidé par demeurer en
interaction avec les autres et s’exprimer. Les moyens d’interaction sont
nombreux et variés : il faut les exploiter tous si l’on veut rejoindre
l’expression personnelle du client. La communication, tant verbale que
non verbale, l’interview et les échanges éducatifs ou culturels sont parmi
les principaux.
La conversation
43
L’ACCUEIL
En général, fait sentir au patient qu’il est bienvenu à la
consultation.
Demandez comment ça va et si c’est possible utiliser son nom.
Etablissez un rapport initial pour encourager la relation de
confiance (c’est la condition de toute relation de confiance avec
une personne, ca dépend de la capacité de la respecter, de la
comprendre, de garder la réelle volonté de lui venir en aide. Elle est
occasionnée aussi par la façon de l’aborder, de lui parler.
Précision des motifs de la consultation ou de la visite (si
nécessaire).
L’ECOUTE ACTIVE
Invitez le patient a décrire a fond ce dont il souffre ainsi que ses
opinions.
Démontrer l’attention.
Encouragement.
Donnez assez de temps au patient pour s’exprimer, sans
interruption.
Encouragez la communication par le langage corporel positif (se
pencher en avant, hocher la tête si adéquat).
Evitez tout geste négatif (tapoter un stylo, regarder votre montre).
LE LANGAGE VERBAL
Simple, claire, directe.
Adapte au patient (mots simples, son âge,…)
LE QUESTIONNEMENT
45
ANNEXE
SCHEMA POUR ANAMNESE SPECIALE
Service :…………………………………………….Lit……………….Nom :
…………………
Date :………………………….Entrée le………Sortie le…………………..
Premier entretien : « écoute du malade à but diagnostic»
48