Budget Citoyen

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Ministère de l’Economie
et des Finances
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AVANT-PROPOS
Cet engagement du Gouvernement, mis en
œuvre depuis 2020, trouve son fondement
dans la loi n° 2014-009 du 11 juin 2014
portant Code de transparence dans la
gestion des finances publiques au Togo qui
dispose en son article 2 que : « Les citoyens,
en leur qualité de contribuables et d’usagers
des services publics, sont clairement,
régulièrement et complètement informés
de tout ce qui concerne la gouvernance et
la gestion des fonds publics. Ils sont mis en
mesure d’exercer, dans le débat public, leur
droit de regard sur les finances de toutes les
administrations publiques ».

L’un des principes fondamentaux de la


gestion des finances publiques est la

L
transparence budgétaire qui exige la
e budget de l’Etat est l’instrument publication régulière des informations et
de mise en œuvre de la politique données budgétaires.
du Gouvernement en matière de
développement économique et Le budget citoyen répond à cette
social. Son élaboration et son exécution préoccupation et permet aux citoyens de
relèvent d’un exercice auquel participent comprendre le processus budgétaire, la
plusieurs acteurs. collecte des ressources budgétaires ainsi
que leur utilisation.
Malgré son caractère participatif, le contenu
du budget de l’Etat demeure assez technique Il facilite également la communication entre
et souvent incompris par une frange de la l’administration et les citoyens qui pourront
population. Aussi, le Gouvernement s’est- pleinement exercer leurs rôles de contrôle
il engagé à rendre accessible l’information et de veille. Se faisant, les citoyens peuvent
budgétaire à travers la transcription du évaluer et apprécier les politiques publiques
budget voté par l’Assemblée nationale en et formuler des recommandations en vue
un langage simplifié dans un document d’une allocation judicieuse des ressources
dénommé « Budget citoyen ».
publiques pour l’atteinte de meilleurs Son Excellence, Monsieur Faure Essozimna
résultats en matière de développement. GNASSINGBE.
La bonne compréhension du budget par la
population favorise son adhésion à l’effort Le budget citoyen 2024 prend également
fiscal. en compte l’équité et l’égalité du genre ainsi
que les questions de changement climatique
Le Budget citoyen 2024, tout comme dans la budgétisation des programmes et
ceux des éditions précédentes, témoigne actions de développement.
de l’engagement du Gouvernement à
renforcer les principes de transparence et Pour une meilleure appropriation de
de communication en rendant accessible l’information budgétaire par l’ensemble de
l’information budgétaire aux populations. la population, le Gouvernement poursuivra
Il explique également les concepts relatifs les campagnes de sensibilisation dans les
au budget tout en mettant en exergue, les différentes régions du territoire national par
hypothèses macroéconomiques qui sous- le biais des canaux de communication.
tendent le cadrage budgétaire ainsi que les
priorités du Gouvernement. J’exprime, au nom du Gouvernement et
en mon nom propre, ma gratitude aux
Portant sur la loi de finances initiale 2024 Partenaires Techniques et Financiers (PTF)
votée le 22 décembre 2023 et promulguée et aux acteurs nationaux impliqués dans la
le 27 décembre 2023, le budget citoyen promotion de la transparence budgétaire
2024 met un accent particulier sur les qui permet à toutes les parties prenantes
priorités des secteurs qui impactent d’exercer leur rôle de contrôle et de veille
fortement et directement la vie des citoyens. citoyenne de l’action gouvernementale.
Ces priorités découlent de la Feuille de Mes remerciements vont particulièrement
route gouvernementale Togo 2025 qui tient au Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
compte de la nouvelle vision nationale et des (UNICEF) qui accompagne le Gouvernement
aspirations du Président de la République, dans la poursuite de ce processus.

Ministre de l’économie et des finances

Sani YAYA
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Cette partie porte sur la définition de quelques notions de base et les dispositions juridiques
qui encadrent l’élaboration, l’exécution et le contrôle du budget de l’Etat. Elle décrit aussi les
grandes étapes du processus d’élaboration du budget de l’Etat et les nouvelles mesures
fiscales définies dans la loi de finances, exercice 2024.

I. QUELQUES NOTIONS DE BASE

C’est quoi le budget de l’Etat ? Le budget de l’Etat est un acte par lequel
Le budget de l’Etat est un document la représentation nationale (l’assemblée
dans lequel le Gouvernement dit ce qu’il nationale) autorise le gouvernement, via son
peut gagner comme argent (recettes) et administration, à recouvrer des recettes et à
comment il va dépenser cet argent pour effectuer des dépenses.
satisfaire les besoins de la population
pour une année c’est-à-dire de janvier à C’est quoi le budget programme ?
décembre. Le budget de l’Etat permet au C’est un document à travers lequel le
Gouvernement de mettre en œuvre les Gouvernement identifie les problèmes
projets de développement économique et auxquels la population fait face et leurs
social pour la population. besoins. Ensuite, il fixe les résultats qu’il
veut atteindre et donne de l’argent à ses
Le budget de l’Etat n’est pas de l’argent services pour les réaliser. A la fin de l’année,
disponible à temps réel pouvant être le Gouvernement contrôle le résultat atteint
immédiatement utilisé mais une possibilité par rapport à ce qui etait prévu. Le budget
offerte pour mobiliser l’argent (impôt et programme est encore appelé le budget par
taxe) en vue de satisfaire les besoins de la programmes.
population. C’est un acte de prévision.

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C’est quoi le budget citoyen ? C’est quoi l’arbitrage budgétaire ?
C’est un document dans lequel le C’est la répartition de l’argent à collecter entre
Gouvernement explique le budget de les différents ministères et institutions en
l’Etat dans un langage simple et facile à tenant compte des besoins de la population.
comprendre par la population ou par le L’arbitrage permet de répondre à la question :
citoyen. « pourquoi donner plus d’argent pour tel ou tel
autre besoin ?».
Qu’est-ce qu’un projet de loi de
finances ? Qu’est-ce que le cadrage budgétaire ?
C’est la technique par laquelle le
C’est la version de la loi de finances adoptée
Gouvernement arrête le niveau de ses
en Conseil des ministres et transmise à
besoins sur la base de la stratégie nationale
l’Assemblée nationale pour y être votée.
(feuille de route gouvernemental Togo
2025) en tenant compte des ressources ou
Qu’est-ce que la loi de finances ? de l’argent qu’il entend collecter durant les
C’est le projet de loi de finances qui est adopté trois prochaines années.
par les députés à l’Assemblée nationale.
Avec cette adoption, le Gouvernement
à l’autorisation de collecter les recettes
Qu’est-ce que la dette de l’Etat ?
C’est l’argent que le Gouvernement doit
et d’exécuter les dépenses de l’Etat pour
aux banques, organismes, opérateurs
l’année. On distingue la loi de finances initiale,
économiques et aux autres pays. Cet
la loi de finances rectificative ou collectif
argent a été emprunté pour la satisfaction
budgétaire et la Loi de règlement.
des besoins de la population. La dette est
composée du montant de l’argent emprunté
C’est quoi la loi de finances initiale ? en plus des intérêts (charges financières) sur
C’est la première loi de finances qui est votée cet argent.
par l’Assemblée nationale pour l’année.
C’est quoi les charges financières de
Qu’appelle-t-on loi de finances
la dette ?
rectificative ou collectif budgétaire ? C’est le montant destiné au paiement des
Il s’agit de la loi de finances qui modifie, en intérêts sur la dette de l’Etat.
cours d’année, les dispositions de la loi de
finances en exécution. On peut avoir une
ou plusieurs lois rectificatives au cours de C’est quoi le Document de
l’année. Programmation Budgétaire et
Economique Pluriannuelle (DPBEP) ?
C’est quoi la loi de règlement ? C’est le document dans lequel le
La loi de règlement rend compte de Gouvernement donne les grandes lignes des
l’exécution du budget. Elle arrête le montant recettes attendues et des dépenses à faire
définitif des ressources et des charges de sur les trois prochaines années.
l’Etat ainsi que les résultats budgétaires
(déficit ou excédent) qui en découlent. Qu’est-ce que le débat d’orientation

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Qu’est-ce que le débat d’orientation par l’OTR et les communes auprès des
budgétaire ? contribuables.
C’est l’échange entre les députés et le
Gouvernement sur les grandes lignes de Qu’entend-on par recettes non
l’argent à collecter (recettes) et de l’argent fiscales ?
à utiliser (dépenses) par les services du C’est des sommes d’argent perçues par
Gouvernement pour les trois années à
venir. Cet échange porte sur le DPBEP. Il l’Etat au titre des services qu’il rend au
permet d’impliquer les députés en amont du public (ventes de biens ou de services, des
processus budgétaire. loyers domaniaux, des dividendes, des frais
de justice, etc.). Elles sont recouvrées par le
Qu’appelle-t-on impôt ? Trésor public.
Il s’agit d’un prélèvement obligatoire de
l’argent, sans contrepartie directe déterminée, Qu’appelle-t-on solde budgétaire ?
effectué sur les revenus des personnes C’est la différence entre les recettes
physiques et des entreprises installées sur budgétaires et les dépenses budgétaires.
le territoire national au profit de l’Etat et des Lorsque les dépenses sont supérieures aux
communes en vue de faire face aux charges. recettes, on parle de déficit budgétaire. Si les
Au Togo, l’impôt est collecté par l’Office dépenses sont inférieures aux recettes, on
Togolais des Recettes (OTR). parle d’excédent budgétaire. En cas d’égalité
entre les dépenses et les recettes, on parle
Qu’appelle-t-on taxe ? d’équilibre budgétaire.
Il s’agit d’un prélèvement obligatoire de
l’argent, avec contrepartie directe d’un service C’est quoi les transferts courants ?
rendu par l’Etat, les collectivités territoriales C’est de l’argent que l’Etat donne à des
ou un établissement public administratif. Au partenaires sociaux, à des partis politiques,
Togo, la taxe est collectée par l’OTR, le Trésor aux ménages, aux étudiants et à des
public et les collectivités territoriales. structures publiques qui gèrent leurs propres
budgets (sociétés d’Etat, établissements
Qu’est-ce que le programme publics, collectivités territoriales, etc.). Les
d’investissements publics ? transferts courants couvrent également
C’est le document qui retrace l’ensemble les contributions de l’Etat aux organismes
des réalisations que l’Etat compte faire dans internationaux dont il est membre adhérent
le domaine de la santé, l’éducation, l’eau, (ONU, UA, CEDEAO, UEMOA, Conseil de
l’électricité, les infrastructures (les hôpitaux, l’Entente, etc.).
les écoles, les forages, l’électrification, la
construction des routes, des ponts, des pistes Qu’est-ce que le Budget vert ?
rurales, etc.), sur les trois années à venir. Encore appelé « budget sensible au
climat et à l’environnement », il est une
C’est quoi les recettes fiscales ? nouvelle présentation des recettes et
Il s’agit des sommes d’argent prélevées par dépenses budgétaires selon leur impact
l’Etat et les communes au titre du paiement sur le changement climatique et sur
d’impôts et de taxes. Elles sont collectées l’environnement.

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II. LES TEXTES JURIDIQUES QUI ENCADRENT
L’ELABORATION ET L’EXECUTION DU BUDGET DE
L’ETAT

Constitution du 14 octobre 1992 ;

la loi n° 2014-009 du 11 juin 2014 portant code de transparence de la gestion des


Finances publiques ;

Loi organique N° 2014-013 du 27 juin 2014 relative aux lois de finances au Togo ;

Décret n° 2008-292/PR du 11 juillet 2009 portant régime juridique applicable aux


comptables publics ;

Loi organique N° 2021-025 du 1er décembre 2021 portant organisation, attribution


et fonctionnement de la cour des comptes et des cours régionales des comptes ;

Loi N° 2015-011 du 02 décembre 2015, modifiant la loi n° 2014-012 du 14 décembre


2012 portant création de l’Office Togolais des Recettes ;

Décret N° 2015-054/PR du 27 août 2015 portant règlement général sur la


comptabilité publique ;

Décret N° 2019-008/PMRT du 14 mars 2019 fixant le calendrier budgétaire de l’Etat ;

Décret N° 2022-080/PR du 06 juillet 2022 portant code des marchés publics ;

Décret N° 2017-104/PR du 30 octobre 2019 relatif aux modalités d’application de


la loi N° 2016-006 du 30 mars 2016 portant liberté d’accès à l’information et à la
documentation publiques ;

Décret N° 2016-017/PR du 18 février 2016 portant attributions, organisation et


fonctionnement de l’Office Togolais des Recettes ;

Décret N° 2008/093/PR du 29 juillet 2008 portant création, organisation,


attributions et modalités de fonctionnement de l’Inspection générale des Finances ;

Décret N° 72-192 du 15 septembre 1972, instituant une Inspection générale d’Etat,


définissant ses structures et fixant les règles son fonctionnement.

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III. LES GRANDES ETAPES DU PROCESSUS
D’ELABORATION DU BUDGET DE L’ETAT
L’élaboration du budget de l’Etat se fait en deux (02) grandes phases qui se déroulent
respectivement au niveau du Gouvernement et de l’Assemblée nationale.

Les grandes étapes du calendrier budgétaire sont décrites dans le schéma ci-après :

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IV. LES PRINCIPAUX ACTEURS ET LES GRANDES
ETAPES DE L’EXECUTION DU BUDGET DE L’ETAT

L’exécution des dépenses publiques La phase administrative de l’exécution de


comprend deux phases : la phase la dépense publique comprend trois étapes
administrative et la phase comptable. La que sont l’engagement, la liquidation et
première est assurée par l’ordonnateur et l’ordonnancement.
la seconde, par le comptable public. Les
fonctions des deux acteurs sont séparées Qu’entend-on par l’engagement ?
par la loi. L’ordonnateur ne doit pas L’engagement marque le début de la
manipuler l’argent public. Cette fonction est procédure normale d’exécution de la
réservée au comptable public. dépense publique. C’est la décision prise
par l’autorité qui a le pouvoir d’utiliser une
C’est qui l’ordonnateur ? partie des crédits budgétaires (ressources
Un ordonnateur est la personne du budget de l’Etat) et de poser un acte qui
responsable que le Gouvernement a doit entrainer une dette à la charge de l’Etat
nommée pour donner l’ordre au comptable ou des autres organismes publics.
public de collecter de l’argent et de payer
les dépenses. Cela se fait grâce à un Qu’est-ce que la liquidation ?
acte administratif et conformément aux La liquidation consiste à vérifier la réalité de
résultats de la liquidation. la dette et d’arrêter le montant de l’argent
à sortir.
C’est qui l’administrateur de crédit ?
Un administrateur de crédit est la personne
C’est quoi l’ordonnancement ?
qui propose à l’ordonnateur les dépenses à
L’ordonnancement, c’est l’acte par lequel
exécuter (le salaire, le bien ou le service).
la personne qui est autorisée à faire la
dépense donne l’ordre au comptable public
Qui est le contrôleur financier ? de sortir l’argent pour payer la dépense.
C’est la personne qui s’assure que les dépenses à
faire ont été prévues au budget et que le bien et/
ou le service est livré avant de donner son accord.

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Illustration de la phase administrative de l’exécution de la dépense publique

*Le contenu du dossier de liquidation dépend de la nature de la dépense conformément à l’arrêté n° 032/MEF/SG/DGTCP/DCP du 28 février 2012 portant
nomenclature des pièces justificatives des dépenses de l’Etat.

La phase comptable de la dépense publique est essentiellement consacrée au payement


de la dépense préalablement ordonnancée.

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Illustration de la phase comptable de l’exécution du budget

Comment contrôle-t-on l’exécution du budget de l’Etat ?


Il existe deux types de contrôle exercés par des acteurs differents

CONTRÔLE ADMINISTRATIF OU INTERNE CONTRÔLE EXTERNE

- Contrôle Financier (CF)


- Contrôle Interne (Evaluation CF) - Contrôle du Parlement
- Inspections - Vérification des corps - Contrôle de la cour des comptes
spécialisés (contrôle organique)
- Audit Interne (Evaluation du CI)

Le contrôle de l’exécution du budget de l’Etat se fait à travers un certain nombre d’organes prévus par la loi.
Le contrôle de l’exécution du budget se fait à trois niveaux :

au niveau du pouvoir exécutif (Gouvernement), on parle de contrôle administratif. Il est


exercé par les services du ministère chargé des finances que sont la Direction nationale
du contrôle financier et la Direction nationale de la commande publique (contrôle a
priori sur la régularité de la dépense), l’inspection du Trésor (contrôle a posteriori sur les
paiements effectués par le Trésor public) et l’inspection générale des finances (contrôle
a posteriori sous forme d’audit financier et comptable de tous les organismes publics). En
plus de ces contrôles, il y a aussi le contrôle exercé par l’Inspection générale d’Etat sous
forme d’audit financier et comptable à la demande de la Présidence de la République ;

au niveau du pouvoir législatif (Assemblée nationale), le contrôle se fait à travers l’analyse


des rapports d’exécution trimestriels qui lui sont transmis par le ministre chargé des
finances et à travers l’étude de la loi de règlement qui porte sur la clôture de l’exécution
budgétaire ;

au niveau du pouvoir judiciaire, le contrôle est exercé par la Cour des comptes à
travers la déclaration générale de conformité sur la comptabilité des ordonnateurs et
celle des comptables ainsi que le jugement des comptes des comptables publics de
l’administration générale (l’Etat et les autres organismes publics). En dehors de ces deux
cas, la cour peut faire aussi des audits suivant un calendrier ou sur demande express.
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V. LES PRINCIPALES MESURES FISCALES
AU TITRE DE L’EXERCICE 2024
Les mesures proposées au titre de la loi de finances, exercices 2024, visent une mobilisation
optimale des recettes fiscales tout en prenant en compte les préoccupations du secteur
privé de même que la poursuite de l’amélioration du climat des affaires. Ces mesures sont
regroupées en deux grands ensembles que sont : les mesures spécifiques (anciennes
reconduites) et les modifications apportées aux dispositions fiscales en 2024.

Quelles sont les anciennes mesures reconduites ?


Concernant ces mesures, il faut noter que du 1er janvier au 31 décembre 2024, les taxes
ci-après continueront d’être perçues au cordon douanier dans les conditions suivantes :

le prélèvement de l’Union Africaine (PUA) : le taux est fixé à 0,2% de la valeur en douane
des marchandises importées ;

la taxe de Laissez-Passer (TLP), perçue sur les véhicules d’immatriculation étrangère


entrant sur le territoire national, est fixée à 7000 FCFA pour un séjour de :
• 30 jours pour les voitures de tourisme et autres véhicules de transport de personnes ;
• 5 jours pour les véhicules automobiles de transport de marchandises ;

le Prélèvement National de Solidarité (PNS) : le taux est fixé à 0,5% de la valeur en


douane des marchandises importées des pays membres de la CEDEAO et mises en
consommation au Togo ;

l’exonération des droits et taxes de douanes sur les véhicules de transport de


marchandises et de personnes, de cinq (5) ans d’âge au maximum et les motocycles
électriques neufs et leurs batteries importés ou vendus en République togolaise ;

la reconduction du régime fiscal dérogatoire applicable aux opérations de restructuration


des entreprises en difficulté ;

le régime de précompte TVA ;

l’exonération des droits et taxes de douane sur le matériel agricole ;

l’exonération des droits et taxes de douane sur les matériels et engins de Bâtiments et
Travaux Publics (BTP) ;

la suspension de la perception de la Taxe sur les véhicules à moteur (TVM) au profit


des véhicules de transport de marchandises et de personnes à usage commercial
appartenant à des personnes physiques ou morales ayant pour activité le transport.

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Quelles sont les modifications apportées aux dispositions fiscales en 2024 ?
Au titre de la loi de finances, exercice 2024, certaines modifications ont été apportées au
Code général des impôts (CGI) et au Livre des procédures fiscales (LPF).

Les axes de modification de la loi de finances s’articulent autour des points stratégiques
suivants : (i) la mobilisation optimale des ressources nationales, (ii) la priorisation des
mesures fiscales à caractère social, (iii) la simplification des règles de procédures et (iv)
les mesures de contrôle et réajustement techniques.

(i) Mobilisation optimale des ressources nationales


suppression du taux réduit de TVA de 10% applicable aux hôtels et assimilés depuis
l’année 2020 (retour au taux normal de 18% de TVA à partir de 2024) ;

rehaussement du taux des droits d’accises sur les boissons et intégration de nouveaux
produits taxables (boissons gazeuses énergétiques et énergisantes, bières, et autres
boissons alcoolisées, les bouillons alimentaires et les sachets en matière plastique) ;

élargissement de l’assiette des impôts fonciers vers la taxation des maisons d’habitation
secondaires (exonération pour maisons d’habitation principale unique) ;

rehaussement du taux du minimum forfaitaire de perception et de la patente dans le


commerce des véhicules d’occasion ;

exigence d’un quitus fiscal à l’occasion des inscriptions aux ordres professionnels.

(ii) Priorisation des mesures fiscales à caractère social


mesure de bienveillance administrative visant à abandonner le droit de reprise au titre
de l’exercice 2020 ;

rehaussement de 15% à 30% du taux de la majoration de la valeur d’acquisition des biens


immobiliers dans la détermination de base taxable à la taxe sur les plus-values.

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(iii) Simplification des règles de procédure
renforcement de la taxation à l’IRPP des avantages en nature au profit de l’employé
(véhicule de fonction et charges liées) ;

consécration de la taxation exclusive des opérations de transfert d’argent par téléphonie


mobile à la taxe sur les activités financières (TAF) ;

introduction des modalités d’imposition à la taxe foncière sur les propriétés bâties ainsi
que la désignation du redevable dans les cas de construction sur sol d’autrui ;

soumission des cessions de parts sociales, qu’elles soient partielles ou totales, à un


droit d’enregistrement de 1% au lieu de 5 000 f ;

obligation des entités à but non lucratif à déposer leurs états financiers et renforcement
de l’obligation déclarative des entités jouissant d’un régime fiscal dérogatoire
(Association, ONG) ;

imposition des prestataires non-résidents même si la prestation n’est pas exécutée ou


utilisée au Togo.

(iv) Reformulation et réajustement des dispositions


Réajustements pour conformité à l’acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et
groupement d’intérêt économique qui consacre la société en commandite simple et la
société en commandite par actions.

19
20
I. CONTEXTE D’ELABORATION DU BUDGET
DE L’ETAT, EXERCICE 2024

Le contexte est l’ensemble des facteurs ou éléments liés à l’environnement économique,


financier et social, national et international qui ont été pris en compte pour l’élaboration du
Budget de l’Etat. Ce contexte influence et oriente le niveau de perception des recettes de
l’Etat prévues et le choix des priorités des dépenses publiques.

Le Budget de l’Etat, exercice 2024, a été élaboré dans un contexte marqué :

Au plan international par : Au plan national par :


• les incertitudes liées à la poursuite de la • les mesures de soutien à l’économie
guerre entre la Russie et l’Ukraine, le conflit nationale dans le cadre de la mise en
entre Israël et le Hamas et le durcissement œuvre des projets et réformes de la Feuille
des conditions de financement des de route gouvernementale 2020-2025 ;
économies ;
• le dynamisme dans les différents secteurs
• le ralentissement du niveau de l’activité de l’économie ;
économique mondiale : la croissance
passant de 3,0% en 2023 à 2,9% en 2024 ; • la consolidation de la croissance
économique qui passerait de 6,4% en
• le ralentissement de la croissance 2023 à 6,6% en 2024 ;
économique dans les pays avancés, de la
Zone Euro et les pays émergents ; • la baisse continue du niveau du taux
d’inflation suite aux mesures de lutte
• la baisse du taux d’inflation mondial qui contre la vie chère ;
serait de 5,8% en 2024 après 6,9% en
2023 ; • la poursuite des discussions avec les
services du Fonds monétaire international
• la baisse progressive des cours des (FMI) en vue de la conclusion d’un nouvel
produits de base (café, cacao, soja…) ; accord au titre de la Facilité élargie de
crédit (FEC) ;
• la réduction de l’espace budgétaire
nécessaire aux investissements dans les • la mise en œuvre de mesures de
pays à faible revenu ; consolidation budgétaire ;
• l’accroissement du niveau de la dette
publique dans les pays à faible revenu suite • la poursuite des efforts de l’amélioration
à la pression inflationniste ; du climat des affaires et le renforcement
de la stabilité financière.
• les effets néfastes du changement
climatique.

21
II. PRINCIPALES HYPOTHESES D’ELABORATION
DU BUDGET, EXERCICE 2024

Les hypothèses sont les facteurs ou les • l’augmentation de la capacité de


éléments pris en compte pour déterminer production, de transport et de distribution
l’évolution attendue de la richesse d’électricité, la poursuite de la politique
nationale (PIB), le niveau des recettes et d’électrification pour tous ;
des dépenses. Elles servent à élaborer un
cadrage macroéconomique et budgétaire et • l’augmentation de l’accès en eau potable
concernent les mesures prises pour assurer et à l’assainissement ;
le renforcement de l’activité économique et
la gestion efficace et efficiente des finances • la poursuite de l’amélioration du climat
publiques. des affaires.

Au titre des mesures pour assurer Au titre des finances publiques, des
le renforcement de l’activité mesures sont prises pour accroitre
économique, on peut citer : la mobilisation des recettes et
maitriser les dépenses publiques. Il
• le renforcement du soutien du
s’agit de :
Gouvernement à l’agriculture à travers la
mise à disposition d’intrants de qualité et
• l’accroissement de la mobilisation des
les mesures de facilitation de l’accès au
ressources intérieures de 0,5% du PIB par
financement agricoles;
an ;
• la poursuite de la mise en œuvre du
• la réorganisation et la modernisation des
programme d’aménagement des terres
services du cadastre et de la conservation
agricoles (zones d’aménagement agricoles
foncière ;
planifiées, aménagements hydroagricoles,
bas-fonds);
• la poursuite de la numérisation du stock
• la promotion de la transformation agro-
du titre foncier existant et de l’ouverture
industrielle de produits agricoles ;
d’un guichet central de liquidation et de
paiement des droits ;
• la modernisation du secteur agricole
grâce à l’amélioration des rendements
• la poursuite des efforts de rationalisation
agricoles, la promotion de la mécanisation
des dépenses courantes ;
et la réforme de la politique foncière
agricole ;
• la réduction du déficit budgétaire à 3%
du PIB d’ici 2025 ;
• la construction et la réhabilitation des
infrastructures routières ;
• la préservation de la viabilité de la dette
publique ;

22
• la poursuite de la digitalisation et les réformes fiscales et la réalisation d’une
paiements en ligne au niveau du Trésor étude d’évaluation de leur potentiel ;
public et de l’OTR ;
• la poursuite de la dématérialisation des
• le renforcement des mesures de contrôle procédures de recouvrement ;
et de lutte contre la fraude et l’évasion
fiscales ; • la sensibilisation des usagers des services
publics sur les prestations payantes de
• la poursuite de la mise en œuvre des l’administration publique.

Tableau 1 : Principaux indicateurs macroéconomiques

1
Taux de croissance du secteur

23
III- PRIORITES RETENUES POUR L’ANNEE 2024

Les principales actions du Gouvernement pour l’année 2024 sont axées sur la mise en
œuvre de la Feuille de route gouvernementale (FdR) 2020-2025 à travers les trois axes
illustrés ci-après.

Quelques projets/programmes par secteur et axe de la Feuille de route Togo


2025 programmés au titre de l’année 2023.

Axe stratégique 1 :
RENFORCER L’INCLUSION ET L’HARMONIE SOCIALE ET GARANTIR LA PAIX

24
Axe stratégique 2 :
DYNAMISER LA CRÉATION D’EMPLOIS EN S’APPUYANT SUR LES FORCES
DE L’ÉCONOMIE

Axe stratégique 3 :
MODERNISER LE PAYS ET RENFORCER SES STRUCTURES

25
IV. PARTICIPATION DU CITOYEN AU PROCESSUS
BUDGETAIRE
Le processus budgétaire est marqué par quatre grandes phases à savoir :
la préparation du projet de budget par le gouvernement ;

l’adoption du projet de budget par le Parlement ;

l’exécution du budget par le gouvernement et

le contrôle des opérations budgétaires par la Cour des comptes et le Parlement.

Chacune de ces différentes phases mérite d’être bien comprise par les citoyens afin de
permettre à la population de pouvoir discuter et influencer les choix du gouvernement, le vote
des parlementaires sur l’argent collecté et son utilisation. Aussi, cette compréhension permettrait-elle
aux citoyens de mieux exercer leur pouvoir de contrôle sur la gestion des finances publiques. La
participation des citoyens au processus budgétaire permet alors de s’assurer que le budget a pris
en compte leurs besoins dans les priorités identifiées et programmées.

L’intervention du citoyen peut se faire à plusieurs niveaux que


sont notamment les :
collectivités (maires, conseillers municipaux) ;

services déconcentrés de l’Etat (préfectures, directions régionales et préfectorales) ;

médias (télévisions, radios, presses écrites, sites internet) et

parlementaires (députés).

1. Intervention du citoyen par le biais des collectivités


Le programme d’investissement public (PIP) regroupe,
pour une période triennale, l’ensemble des actions
et activités que doit mener le gouvernement en vue
d’améliorer le cadre de vie des populations. L’élaboration
du PIP est un processus participatif qui doit impliquer
tous les acteurs y compris les organisations de la
société civile (OSC). Ainsi, au niveau des collectivités
territoriales, les citoyens doivent participer et veiller à
la prise en compte de leurs besoins et priorités dans
le processus de sélection et de programmation des
programmes et projets d’investissement à inscrire dans
le PIP. Le programme d’investissement public et les
budgets des collectivités devront donc s’aligner et être
cohérents avec les priorités et les objectifs des Plans de
Développement Communaux (PDC) qui prennent en
compte tous les besoins des populations sur la période.

26
2. L’intervention du citoyen par le biais des services déconcentrés de l’Etat
Les organisations de la société civile et les
citoyens peuvent saisir les représentants de l’Etat
dans les structures régionales et préfectorales,
notamment les préfets, les directeurs régionaux
et préfectoraux des services déconcentrés,
pour faire remonter leurs besoins au moment
de l’élaboration du PIP. Ainsi, à travers des
cadres de concertation et de planification,
consultations, entretiens et courriers adressés
aux représentants de l’Etat, ces derniers peuvent
recenser et prioriser les besoins de la population
en infrastructures et en équipements et les
transmettre aux décideurs.

3. L’intervention du citoyen par le biais des médias


Le citoyen, à travers les médias traditionnels et
modernes de communication que sont les radios,
les télévisions, la presse écrite et les sites Internet
(www.assemblee-nationale.tg ; www.togoreformes.
com ; www.dgbftg.org ), peut s’informer sur les
aspects du budget de l’Etat, le contexte, les
hypothèses d’élaboration, les priorités, le montant
du budget, etc. Il peut également, par ces sources
de communication, exprimer ses besoins non pris
en compte pour une meilleure prise en charge
dans le budget.

4. L’intervention du citoyen à travers les Parlementaires


Les citoyens peuvent aussi soumettre
leurs besoins et priorités aux députés
de leur circonscription afin de les faire
valoir dans le processus à l’occasion
du Débat d’Orientation Budgétaire
(DOB) et aux différentes discussions
sur le budget à l’Assemblée nationale.

27
28
I. RESSOURCES DU BUDGET DE L’ETAT

La somme totale d’argent que l’Etat a prévue Les recettes des comptes spéciaux du
avoir comme des recettes pour faire face trésor proviennent essentiellement des
aux paiements des dépenses pour l’année ressources affectées à certaines dépenses
2024 est les ressources du budget de l’Etat. sur décision des pouvoirs publics. Les
comptes spéciaux du trésor sont constitués
Les ressources du budget de l’Etat uniquement des comptes d’affectation
comprennent les ressources du budget spéciale dans le cadre de la loi de finances,
général et les recettes des comptes exercice 2024, et sont destinés au Fonds
spéciaux du trésor. national d’apprentissage, de formation
et de perfectionnement professionnel
Les ressources du budget général sont (FNAFPP), le Fonds de promotion et de
constituées des recettes budgétaires (recettes développement du tourisme (FPDT),
fiscales, recettes non fiscales et dons) et le Fonds national de développement
des ressources de trésorerie (produits de forestier (FNDF) et le Fonds spécial pour le
privatisation, emprunts et titres publics). développement de l’habitat (FSDH).

Tableau 2 : Ressources du budget de l’Etat

A- Recettes budgétaires
De quoi sont constituées les recettes budgétaires ?

Elles sont constituées de 1 042,1 milliards de francs CFA de recettes fiscales (81,5%), de
62 milliards de francs CFA de recettes non fiscales (4,8%), de 162,2 milliards de francs
CFA de dons projets (12,7%) et de 12,8 milliards de francs CFA de dons programmes ou
appuis budgétaires (1%).

29
REPARTITION DES RECETTES BUDGETAIRES

Les recettes budgétaires sont prévues pour 1 279,1 milliards de francs CFA, en
augmentation de 6,2% par rapport aux prévisions de 2023 estimées à 1 204,1 milliards
de francs CFA.

Evolution des recettes budgétaires (en milliards de Francs CFA)

30
Répartition des recettes budgétaires
1,0%

12,7%

4,8%

81,5%

Répartition des recettes fiscales par type d’impôts

Répartition des recettes non fiscales par grands postes

31
B- Ressources de trésorerie
De quoi sont constituées les recettes budgétaires ?

Les ressources de trésorerie sont constituées essentiellement des produits de privatisation,


d’emprunts (emprunts projets et autres emprunts) et de titres publics (emprunts
obligataires, bons du trésor).

Les prévisions des ressources de trésorerie en 2024 sont en augmentation de 16,8% par
rapport à celles de 2023.

Evolution des recettes budgétaires (en milliards de Francs CFA)

32
C- Recettes des comptes d’affectation spéciale
Elles sont constituées majoritairement des recettes fiscales affectées particulièrement au
profit du Fonds national d’apprentissage, de formation et de perfectionnement professionnel
(FNAFPP), du Fonds de promotion et de développement du tourisme (FPDT), du Fonds
national de développement forestier (FNDF) et du Fonds spécial pour le développement de
l’habitat (FSDH).

En 2024, elles sont de 1,8 milliard de francs CFA, 1,3 milliard de francs CFA, 0,6 milliard
de francs CFA et 0,5 milliard de francs CFA respectivement pour le FNAFPP, FSDH, FPDT
et FNDF.

1,8 milliard FCFA 0,6 milliard FCFA

1,3 milliard FCFA 0,5 milliard FCFA

Les prévisions des recettes des comptes d’affectation spéciale (CAS) en 2024 s’élèvent à 4,2
milliards de francs CFA contre 4,4 milliards de francs CFA en 2023, soit une baisse de 5,5%.

33
II. CHARGES DU BUDGET DE L’ETAT
La somme totale d’argent que l’Etat a prévue sortir pour les paiements de l’année 2024
constitue les charges du budget de l’Etat.

Les charges du budget de l’Etat pour l’année 2024 sont de 2 179,1 milliards de francs
CFA. Elles sont constituées des charges du budget général décomposées en dépenses
budgétaires (dépenses ordinaires et dépenses en capital communément appelées
dépenses d’investissement), des charges de trésorerie (remboursement de la dette
publique) et des dépenses des comptes spéciaux du trésor (dépenses des comptes
d’affectation spéciale).

Tableau 3 : Ressources du budget de l’Etat


0,2%
75,1%

24,7%

A- Dépenses budgétaires
Les dépenses budgétaires sont estimées à 1 636,3 milliards de francs CFA, en
augmentation de 4,1% par rapport à 2023 (1 572,3 milliards de francs CFA).

34
De quoi sont constituées les recettes budgétaires ?
Les dépenses budgétaires, estimées à 1 636,3 milliards de francs CFA, seront financées
à hauteur de 1 104,1 milliards de francs CFA (67,5%) par les recettes ordinaires (recettes
fiscales et non fiscales) et de 175 milliards de francs CFA (10,7%) par les dons (dons
projets et dons programmes). Les dépenses ordinaires (salaires, acquisition de biens et
services, transferts courants, charges financières de la dette ou intérêts payés sur la dette
publique, dépenses en atténuation des recettes ou exonérations fiscales) seront financées
par les recettes budgétaires à hauteur de 78,4% et les dépenses en capital (communément
appelées dépenses d’investissement) à concurrence de 21,6%.

Le reste des dépenses budgétaires auquel l’Etat doit faire face, soit 357,2 milliards de francs
CFA (21,8%), sera financé par les ressources de trésorerie (emprunts et titres publics).

Répartition des financements des dépenses budgétaires

Ressources de trésorerie
(Emprunts et titres publics)

67,5%

10,7%

Décomposition des dépenses budgétaires

35
Les dépenses budgétaires, exercice 2024, - payer les intérêts et commissions de la
évaluées à 1 636,3 milliards FCFA, serviront à : dette publique (charges financières de la
dette), soit 9,8% des dépenses budgétaires ;
- réaliser des investissements
(infrastructures et autres), soit 38,8% des - prendre en charge le fonctionnement
dépenses budgétaires ; des services de l’Etat (acquisitions de
biens et services), soit 10% des dépenses
- payer les salaires des agents publics de l’Etat budgétaires ;
(personnel), soit 19,7% des dépenses budgétaires ;
- accorder des exonérations (atténuation
- soutenir les Etablissements Publics de recettes), soit 9% des dépenses
de l’Etat, les communes, la politique budgétaires.
pétrolière, … (transferts courants), soit
12,8% des dépenses budgétaires ;

Sources de financement des investissements exécutés par l’Etat

Répartition des dépenses d’investissement par mode de financement

22,2%

52,2%

25,6%

36
B- Charges de trésorerie
Les charges de trésorerie prévues en 2024 sont de 538,6 milliards de francs CFA, en
augmentation de 35,1% par rapport à 2023 (398,8 milliards de francs CFA).

Répartition des charges de trésorerie (en milliards de FCFA)

410,8%

127,8%

Evolution des charges de trésorerie (en milliards de Francs CFA)

37
C- Dépenses des comptes d’affectation spéciale
Les dépenses des comptes d’affectation spéciale sont prévues en équivalence aux recettes,
afin d’assurer l’équilibre. Ainsi, elles sont de 1,8 milliard de francs CFA, 1,3 milliard de francs
CFA, 0,6 milliard de francs CFA et 0,5 milliard de francs CFA respectivement pour le
FNAFPP, FSDH, FPDT et FNDF.

*Répartition des dépenses des CAS

1,8 milliard FCFA 0,6 milliard FCFA

1,3 milliard FCFA 0,5 milliard FCFA

III. LES AGREGATS BUDGETAIRES


A- L’épargne budgétaire
Elle est constituée de l’argent collecté par les efforts des services internes de l’Etat restant après
avoir payé les salaires, la charge financière de la dette, les dépenses d’acquisition de biens et
services, et les dépenses de transferts courants. Cet argent restant sert à faire de l’investissement
ou réalisations qui durent dans le temps (forages, routes, hôpitaux, écoles, électrifications, etc.).
C’est la capacité de l’Etat financer ses dépenses sans recours au financement extérieur.

38
B- Le solde budgétaire
Les opérations budgétaires, exercice 2024, dégagent un déficit de 357,2 milliards de
francs CFA qui est couvert par le solde des opérations de trésorerie.

*Détermination du solde budgétaire

*Illustration du déficit budgétaire (-357,2 milliards FCFA)

39
C- Le solde de trésorerie
Les opérations de trésorerie, exercice 2024, dégagent un excédent de 357,2 milliards de
francs CFA. Cet excédent sert à couvrir entièrement le solde déficitaire des opérations
budgétaires.

D- Le solde global

40
E- Equilibre budgétaire

IV. EVOLUTION DES CRITERES DE CONVERGENCE


DE 2020 A 2024
La crise sanitaire ayant impacté fortement les finances publiques au cours de l’année 2020,
la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA avait décidé de suspendre
temporairement le pacte de convergence en vue de permettre aux pays de faire face aux
contraintes liées à la riposte de la pandémie. Ainsi, les prévisions budgétaires de 2024 ne
respectent pas les critères de convergence communautaire.

Tableau 4 : Evolution des critères de convergence pour le Togo entre 2020 et 2024

* Il s’agit des projections

41
42
Cette partie est consacrée (i) au rappel de certaines actions et mesures réalisées par le
Gouvernement en 2023 et (ii) la présentation des prévisions budgétaires retenues dans les
différents secteurs au titre de 2024.

Pour le budget citoyen 2024, dix (10) ministères ont été retenus pour faire l’objet d’illustration
des grandes actions et interventions de l’Etat. Le budget de ces secteurs a évolué entre
2023 et 2024 comme présenté dans le tableau suivant.

Tableau 5 : Evolution du budget des ministères retenus entre 2023 et 2024


(en milliers de FCFA)

Source : DGBF

Evolution des dépenses budgétaires (en milliards de F CFA) des ministères entre 2023 et 2024

43
I. SECTEUR DE L’EDUCATION

1. Principaux indicateurs du secteur


Tableau 6 : Évolution des principaux indicateurs

Source : MEPST/DPSSE_2022 et 2023

44
2. Réalisations 2022 et 2023 et prévisions 2024
Tableau 7 : Nombre de blocs de 4 salles de classes construits par région en 2022 et 2023

Source : MEPST/DPSSE_2022 et 2023

Tableau 8 : Nombre et coût estimatif des blocs de 4 salles de classes à construire


par région en 2024

Source : MEPST/DPSSE_2022 et 2023

45
Tableau 9 : Nombre de blocs de 3 salles de classe construits par région en 2022 et 2023

Source : MEPST/DPSSE_2022 et 2023

46
Tableau 10 : Nombre et coût estimatif des blocs de 3 salles de classe à construire par
région en 2024

Source : MEPST/DPSSE_2022 et 2023

Tableau 11 : Nombre d’élèves bénéficiaires des vivres des cantines scolaires par région
en 2022 et 2023

Source : MDBJEJ_2022 et 2023

47
Tableau 12 : Nombre d’élèves bénéficiaires de vivres des cantines scolaires prévues
par région en 2024

Source : MDBJEJ_2022 et 2023

48
II. SECTEUR DE LA SANTE

1- Principaux indicateurs
Tableau 13 : Evolution des principaux indicateurs

Source : MDBJEJ_2022 e Source : Rapport annuel de performance MSHP t 2023

NB : L’ivermectine et le Praziquantel font partie des médicaments pour le traitement des maladies tropicales négligées.
2
C’est un indicateur de couverture santé universelle / 3C’est un indicateur du Programme WEZOU / 4C’est un indicateur du Programme WEZOU

49
2- Réalisations 2021 et 2022 et prévisions 2023
Tableau 14 : Nombre de personnes ayant bénéficié de traitement Antirétroviral (ARV)
2022 et 2023

Source : Rapport annuel de performance du MSHPAUS

50
Tableau 15 : Nombre de personnes à mettre sous traitement Antirétroviral (ARV) en 2024

Source : Données du PNLS-HV-IST

Tableau 16 : Nombre d’enfants souffrants de malnutrition aiguë pris en charge


en 2022 et 2023

Source : Rapport annuel de performance du MSHPAUS

51
Tableau 17 : Nombre d’enfants souffrants de malnutrition aiguë à prendre en
charge en 2024

Source : Division de la Nutrition du MSHPAUS

52
Tableau 18 : Nombre de moustiquaires imprégnées d’insecticide distribuées en
2022 et 2023

Source : Rapport annuel du MSHPAUS

Tableau 19 : Nombre de moustiquaires imprégnées d’insecticide à distribuer en


2024

Source : Données provenant du PNLP

53
III. SECTEUR DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT

1. Principaux indicateurs du secteur

Tableau 20 : Evolution des principaux indicateurs

Source: rapport annuel de performance MEHV

54
2. Réalisations 2022 et prévisions 2023
Tableau 21 : Nombre de forages équipés de pompes à motricité humaine (PMH) installées
par région en 2022 et 2023

Source : rapport annuel de performance MEHV/MDBJEJ/rapport d’activité du projet BID-UEMOA

Tableau 22 : Nombre et coût estimatif de forages équipés de pompes à motricité


humaine (PMH) à installer par région en 2024

Source : Rapport annuel de performance MEHV/rapport d’activité du projet PASSCO3

55
Tableau 23 : Nombre de forages équipés de pompes à motricité humaine (PMH)
réhabilités par région en 2022 et 2023

Source : Rapport annuel de performance MEHV/rapport d’activité PASSCO2

Tableau 24 : Nombre de postes d’eau autonomes (PEA) installées par région en


2022 et 2023

Un PEA est un ouvrage comprenant un forage, un réservoir de stockage enterré ou


surélevé comportant plus de deux robinets de puisage.

Source : Rapport annuel de performance MEHV/rapport d’activité du PRHYVI/MDBJEJ/ANADEB

NB : 84 PEA non prévus ont été réalisés avec appui de l’UNICEF (61) et les ONG (23).

56
Tableau 25 : Nombre et coût estimatif de Postes d’eau autonome (PEA) à installer
par région en 2024

Source : Rapport annuel de performance MEHV/MDBJEJ/Rapport d’activité du projet PRHYVI

57
Tableau 26 : Nombre de Mini-Adductions d’eau potable (Mini-AEP) construites
par région en 2022 et 2023
Le mini-système d’alimentation en eau potable (mini-AEP) est un PEA amélioré qui
permet de multiplier les bornes fontaines (points de puisages) à des distances telles à
approcher au maximum possible les usagers.

Source : Rapport annuel de performance MEHV/rapport d’activité du projet BID-UEMOA

Il est prévu pour l’année 2024 la finalisation de 11 Mini-AEP dans la région de la Kara.

58
Tableau 27 : Nombre de forages à gros débit réalisés par région en 2022 et 2023

Source: Rapport annuel de performance/rapport d’activité du projet AEP 18 centres Semi-Urbains

Tableau 28 : Nombre et coût estimatif des forages à gros débit à réaliser par
région en 2024

Source : Rapport annuel de performance MEHV/rapport d’activité BID4 et FSD

59
Tableau 29 : Nombre de branchement privés réalisés par région en 2022 et 2023

Source: Rapport annuel de performance MEHV/rapport d’activité de la TdE

NB : les prévisions concernaient les demandes des ménages reçues en 2022 dont le branchement n’était pas
effectué en 2022

60
Tableau 30 : Nombre et coût estimatif de branchement privés à réaliser par région en 2024

Source : Rapport annuel de performance MEHV/rapport d’activité BID4 et FSD

Tableau 31 : Mètres linéaires de réseaux d’adduction et de distribution d’eau


potable réalisés par région en 2022 et 2023.

Source : Rapport annuel de performance MEHV/rapport d’activité de la TdE, des projets PND-eau, PEAT 2, AEP Lomé

Tableau 32 : Mètres linéaires de réseaux d’adduction et de distribution d’eau


potable à réaliser par région en 2024

Source : Rapport annuel de performance MEHV/rapport d’activité de la TdE et des projets PND-eau

61
Tableau 33 : Nombre des châteaux d’eau réalisés par région en 2022 et 2023

Source : Rapport annuel de performance MEHV/rapport des projets PEAT2, AEP Lomé, AEP Agou-Gadzépé et Blitta

Concernant la réalisation des stations de traitement, sur une prévision de 3 stations de


traitement d’eau potable dans les régions des Plateaux, Centrale et de la Kara, seule celle
de Kara a été achevée et opérationnelle. Les travaux sont en cours sur les autres sites.

62
Tableau 34 : Nombre et coût estimatif des stations de traitement d’eau potable
à construire par région en 2024

Source : Rapport annuel de performance MEHV/rapport d’activité BID4 et FSD

63
III. SECTEUR DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE

1. Principaux indicateurs du secteur


Tableau 35 : Evolution des principaux indicateurs

Source : MAEDR

64
2- Réalisations 2022 et 2023 et prévisions 2024
Tableau 36 : Quantités de semences vivrières (tonnes) distribuées par région en 2022
et 2023

Source : MAEDR/DSP, 2023

Tableau 37 : Quantités de semences vivrières (tonnes) et coûts estimatifs prévus


par région en 2024

Source : DSP 2024

65
Tableau 38 : Quantités d’engrais vivriers (tonnes) distribuées par région en 2022 et 2023

Source : CAGIA/MAEDR, 2024

Tableau 39 : Quantités (tonnes) et coût estimatif d’engrais vivriers prévus par


région en 2024

Source : CAGIA/MAEDR, 2024

66
Tableau 40 : Quantités (tonnes) de céréales et de légumineuses produites par
région de 2022 et 2023

Source : DSID/MAEDR, 2024 (Rapports bilans des campagnes agricoles 2022 et 2023)

Tableau 41 : Quantités (tonnes) de tubercules produites par région de 2022 et 2023

Source : DSID/MAEDR, 2024 (Rapports bilans des campagnes agricoles 2022 et 2023)

Tableau 42 : Quantités de semences de coton (tonnes) distribuées en 2022 et 2023

Source : NSCT,2024

67
Tableau 43 : Quantités de semences coton (tonnes) et coûts estimatifs par région en 2024

Source : NSCT,2024

Tableau 44 : Nombre de boutures de caféiers et de cabosses de cacaoyers


réalisés en 2022 et 2023

Source : UTCC/ICAT, 2024

68
Tableau 45 : Prévisions de boutures de caféiers et de cabosses de cacaoyers pour 2024

Source : UTCC/ICAT, 2024

Tableau 46 : Quantités d’engrais coton (tonnes) distribuées par région en 2022 et 2023

Source : NSCT 2024

Tableau 47 : Quantités (tonnes) et coût estimatif d’engrais coton prévus par


région en 2024

Source : UTCC/ICAT, 2024

69
Tableau 48 : Quantités de coton graine produite par région en 2022, 2023
et prévisions 2024

Source : NSCT,2024

Tableau 49 : Nombre de volailles produits par région en 2022 et 2023

Source : UTCC/ICAT, 2024

70
Tableau 50 : Nombre et coût estimatif de volailles prévues par région en 2024

Source : DE/MAEDR, 2023

Tableau 51 : Nombre de petit ruminants produits par région en 2022 et 2023

Source : MAEDR/DE (rapport d’activité 2022 et 2023)

71
Tableau 52 : Nombre et coût estimatif d’ovins prévus par région en 2024

Source : MAEDR/DE, 2024

72
Tableau 53 : Nombre et coût estimatif de caprins prévus par région en 2023

Source : MAEDR/DE, 2024

Tableau 54 : Nombre de porcins et de bovins produits par région en 2022 et 2023

Source : MAEDR/DE, 2024

73
Tableau 55 : Nombre et coût estimatif de porcins prévus par région en 2024

Source : MAEDR/DE, 2024

74
Tableau 56 : Nombre et coût estimatif de bovins prévus par région en 2024

Source : MAEDR/DE, 2024

75
III. SECTEUR DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE

1. Principaux indicateurs du secteur


Tableau 57 : Evolution des principaux indicateurs

Source : DPA/MEMPPC, 2024

76
2- Réalisations 2022 et 2023 et prévisions 2024
Tableau 58 : Quantités de poissons (tonnes) vendus par région en 2022 et 2023

Source : DPA/MEMPPC, 2024

Tableau 59 : Quantités de poissons (tonnes) produits par région en 2022 et 2023

Source : DPA/MEMPPC, 2024

77
Tableau 60 : Quantité (tonnes) et coût estimatif de poissons prévus par région en 2024

Source : DPA/MEMPPC, 2024

Tableau 61 : Quantités d’alevins (tonnes) distribués par région en 2022 et 2023

Source : DPA/MEMPPC, 2024

Tableau 62 : Nombre et coût estimatif d’alevins prévus par régions en 2024

Source : DPA/MEMPPC, 2024

78
II. SECTEUR DES INFRASTRUCTURES ET TRANSPORTS

1- Principaux indicateurs

Tableau 63 : Evolution des principaux indicateurs

Source : Rapport d’activités du MTP 2023, MDPR 2023

79
2- Réalisations 2022 et 2023 et prévisions 2024
Tableau 64 : Linéaires de routes nationales (bitumées ou en terre) entretenues par
région en 2022 et 2023

Source : MAEDR/DSP, 2023

Tableau 65 : Linéaires (en Km) et coût estimatif des routes nationales à entretenir
par région en 2024

Source : MTP 2024

80
Tableau 66 : Linéaires (en Km) de routes nationales bitumées construites ou
réhabilitées par région en 2022 et 2023

Source : Rapport d’activités du MTP 2023

Tableau 67 : Linéaires (en Km) et coût estimatif des routes à bitumer ou à


réhabiliter par région en 2024

Source : MTP 2024

Tableau 68 : Linéaires (km) de pistes rurales entretenues par région en 2022 et 2023

Source : MDPR 2023

81
Tableau 69 : Prévision de linéaires (kilomètres) de pistes rurales à entretenir
par région en 2024

Source : MDPR 2024

Tableau 70 : Linéaires (km) de pistes rurales ouvertes, construites et réhabilitées


y compris élimination des points critiques par région en 2022 et 2023

Source : MDPR 2023

82
Tableau 71 : Prévision de linéaires (km) de pistes rurales à entretenir, ouvrir,
construire, réhabiliter y compris élimination des points critiques par région en 2024

Source : DPA/MEMPPC, 2024

NB : Concernant l’ouverture, la construction, la réhabilitation et l’élimination des points


critiques sur les pistes rurales, un montant total de 57 323 005 FCFA a été alloué au
ministère le démarrage des travaux de 2 744,04 km y compris 32 grands ponts.

83
III. SECTEUR DE L’EMPLOI

1. Principaux indicateurs du secteur

Tableau 72 : Evolution des principaux indicateurs

Source : MDBJEJ

84
2. Réalisations 2022 et 2023 et prévisions 2024
Tableau 73 : Nombre d’emplois créés par région en 2022 et 2023

Source : MDBJEJ

Tableau 74 : Nombre d’emplois à créer par région dans le secteur agricole en 2024
sur le PAEIJ-SP

Source : MDBJEJ

85
Tableau 75 : Nombre d’emplois à créer dans les autres secteurs en 2024

Source : MDBJEJ

NB : Au total 9 419 emplois à créer en 2024 dont 4 000 principalement dans le secteur
agricole et 5 419 dans les autres secteurs.

Tableau 76 : Effectifs des bénéficiaires du financement de PAEIJ-SP et FAIEJ


pour l’entrepreneuriat par région en 2022 et 2023

Source : MDBJEJ

86
Tableau 77 : Effectifs de jeunes et coût estimatif des financements dans
l’entrepreneuriat prévus par région en 2024

Source : MDBJEJ

87
Tableau 78 : Nombre de jeunes artisans à équiper et à installer par région en 2024 par la DJEJ

Source : MDBJEJ

Tableau 79 : Nombre de ménages bénéficiaires des transferts monétaires par région


en 2022 et 2023 (BM, AFD et ETAT)

Source : MDBJEJ

Tableau 80 : Nombre de ménages bénéficiaires des transferts monétaires prévus


par région en 2024 (BM, AFD et ETAT)

Source : MDBJEJ

88
SECTEUR DE LA PROTECTION CIVILE

Le Togo à l’instar des pays côtiers de la sous-région est situé dans une zone vulnérable
aux changements climatiques et donc exposé aux aléas hydrométéorologiques tels que les
inondations, la sécheresse, les vents violents, l’érosion côtière, les feux de végétation, etc. Il
est aussi de plus en plus marqué par la recrudescence des conflits intercommunautaires de
diverses origines. Toutes ces situations, souvent imprévisibles, occasionnent des pertes en
vies humaines, d’importants dégâts matériels et des déplacements des populations.

Les différentes interventions dans le secteur sont illustrées par quelques indicateurs clés
ci-après.

89
1. Principaux indicateurs du secteur

Tableau 81 : Evolution des principaux indicateurs

Source : Rapport d’activité ANPC 2023

90
2- Réalisation de 2022 et 2023
Tableau 82 : Nombre de plans régionaux de contingences (PRC) élaborés en
2022 et 2023

Source : Rapport d’activité ANPC 2023

Tableau 83 : Nombre de plans régionaux de contingences (PRC) à élaborer en 2024

Source : Budget ANPC 2024

91
Tableau 84 : Nombre de femmes leaders formées en réduction des risques de
catastrophes (RRC) dans les zones à risques par région en 2022 et 2023

Source : Rapport d’activité ANPC 2023

Tableau 85 : Nombre de sites d’accueil des sinistrés évalués par région en 2022
et 2023

Source : Rapport d’activité ANPC 2023

Tableau 86 : Nombre de bulletins trimestriels d’information et d’alerte aux risques de


catastrophes élaborés et distribués par région en 2022 et 2023

Source : Rapport d’activité ANPC 2023

92
Tableau 87 : Nombre de bulletins trimestriels d’information et d’alerte aux risques
de catastrophes à élaborer et à distribuer par région en 2024

Source : Budget ANPC 2024

Tableau 88 : Nombre d’émissions radio-télévisées de sensibilisation de la


population sur les actions de prévention et de gestion des catastrophes par
région en 2022 et 2023

Source : Rapport d’activité ANPC 2023

93
Tableau 89 : Nombre d’émissions radio-télévisées de sensibilisation de la population sur
les actions de prévention et de gestion des catastrophes prévues par région en 2024

Source : Budget ANPC 2024

Tableau 90 : Nombre d’écoles assistées en non vivres par région en 2022 et 2023

Source : Rapport d’activité ANPC 2023

94
SECTEUR DE L’ENERGIE ET DES MINES

1. Principaux indicateurs du secteur

Tableau 91 : Evolution des principaux indicateurs

Source : Rapport d’activité du MDEM

95
2- Réalisation de 2022 et 2023

- ENERGIE
Tableau 92 : Nombre de mini-grids construits en 2022 et 2023

Source : Rapport d’activités 2021 ARSE

Il est prévu pour le compte de l’année 2024 la construction de 4 mini-grids dans le


Plateaux avec un coût de 1 200 000 000 F CFA

Tableau 93 : Capacité totale de production d’électricité installée


par les centrales solaires photovoltaique (MWc) en 2022 et 2023

Source : Rapport d’activités 2021 ARSE

Il est prévu pour le compte de l’année 2024 l’extension de la capacité totale de production
d’électricité de la centrale solaire de Blitta à 100 MWc.

96
Tableau 94 : Nombre de ménages dotés de kits solaires par région en 2023
(AT2ER)

Source : Rapport d’activités 2023 AT2ER

Tableau 95 : Prévision du nombre de ménages dotés de kits solaires par région


en 2024 (AT2ER)

Source : Rapport d’activités 2023 AT2ER

97
Tableau 96 : Nombre d’abonnés au réseau de distribution de la CEET par région
en 2022 et 2023

Source : Données statistiques CEET

Tableau 97 : Prévisions du nombre d’abonnés au réseau de distribution de la CEET


par région en 2024

Source : Données statistiques CEET

98
- MINES
Tableau 98 : Nombre de mines, de carrières et d’unités de transformation visitées
et en activités

Source : Rapport d’activités DGMG/DDCM

Tableau 99 : Prévisions 2024 du nombre de carrières, mines et unités


de transformation à visiter

Source : Rapport d’activités DGMG/DDCM

Tableau 100 : Prévisions 2024 du nombre de carrières, mines et unités de


transformation à inspecter

Source : Rapport d’activités DGMG/DDCM

99
X. AUTRES INSCRIPTIONS BUDGETAIRES
SPECIFIQUES POUR 2024

Outre les secteurs productifs et sociaux retenus, l’action gouvernementale a ciblé


également d’autres secteurs qui bénéficient d’allocations budgétaires spécifiques. Il s’agit
notamment de l’industrie, de la défense et sécurité, de la décentralisation et de l’énergie,
dont les allocations budgétaires et les actions programmées sont présentées comme suit :

- DANS LE DOMAINE DE LA TRANSFORMATION INDUSTRIELLE

En 2024, le gouvernement, conformément continentale (ZLECAf) ; (iii) l’instauration


à la feuille de route gouvernementale du système international d’unités ; (iv) la
2020-2025, poursuivra la mise en poursuite de l’opérationnalisation de la
œuvre des projets de développement plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) et
de l’écosystème industriel. A cet effet, (v) la mise en place des parcs industriels
les actions ci-après seront menées (i) dans les régions économiques du pays.
la poursuite de la mise en place des
infrastructures d’exposition commerciale à Pour la mise en œuvre des actions
travers la construction du grand marché de programmées, un montant de 50,5 milliards
Lomé ; (ii) la poursuite de la promotion des de francs CFA, soit 3,6% du montant alloué
produits prioritaires togolais à l’étranger aux ministères et institutions, sera mobilisé
dans le cadre de la Zone de Libre-échange en 2024.

100
- AU TITRE DE LA DÉFENSE ET DE LA SÉCURITÉ
Dans le domaine de la défense et de la contre les menaces terroristes.
sécurité, le gouvernement a pour priorité
d’assurer la sécurité et la paix pour tous à Un montant de 147,5 milliards de francs
travers : (i) la poursuite de la mise en œuvre CFA sera mobilisé pour la mise en œuvre
de la loi de programmation militaire et (ii) de ces actions en 2024.
le renforcement des mesures sécuritaires

- AU TITRE DE LA DÉCENTRALISATION
Sur le plan de la décentralisation, les collectivités territoriales (ANFCT) et (iv)
priorités pour 2024 porteront sur le la poursuite de l’élaboration et la mise en
renforcement de la gouvernance locale œuvre d’un plan de développement de 10
à travers : (i) l’accélération de la mise en communes.
œuvre progressive de la décentralisation
et du développement local ; (ii) la tenue Pour la réalisation des actions
des élections législative et régionale ; programmées, un montant de 29,1
(iii) la poursuite de l’opérationnalisation milliards de francs CFA sera mobilisé en
de l’Agence nationale de formation des 2024.

101
- AU TITRE DE LA GESTION DE L’ENVIRONNEMENT
Au niveau de l’environnement, le (vii) le programme d’appui à la lutte contre
Gouvernement veillera à assurer une le changement climatique, et la protection
gestion durable des ressources naturelles de la biodiversité et agroécologie (PALCC+)
et une résilience face aux effets des et (viii) l’intégration du climat dans la
changements climatiques à travers : (i) la planification, la programmation et la
gestion durable des terres et écosystèmes budgétisation.
semi-arides dans les régions de la Kara et
des Savanes ; (ii) l’anticipation et la réponse Pour la réalisation des actions
aux risques climatiques majeurs ; (iii) le programmées, un montant de 19,7 milliards
programme national de reboisement; (iv) de francs CFA sera mobilisé en 2024.
le programme national de gestion des
aires protégées ; (v) la lutte contre l’érosion Par ailleurs, en vue de renforcer le
côtière et la dégradation du milieu marin processus de lutte contre le changement
par la poursuite du projet d’investissement climatique, le gouvernement s’est engagé
de résilience des zones côtières en Afrique à l’instauration de la budgétisation sensible
de l’Ouest (WACA) ; (vi) la poursuite du au changement climatique dans tous les
projet de développement des écovillages ; ministères et institutions.

102
- AU TITRE DE LA BUDGÉTISATION VERTE

Climat : synthèse des temps qu’il fait (budgétisation verte). Celle-ci constitue
dans un lieu sur une longue période une nouvelle présentation des recettes et
(combinaison d’éléments atmosphériques dépenses budgétaires selon leur impact
à un moment donné et en un lieu donné). sur le changement climatique et sur
l’environnement.
Changements climatiques : Changements
de variables attribués directement ou La réforme budgétaire verte amorcée par le
indirectement à une activité humaine Togo s’est ancrée dans une vision définie à
altérant la composition de l’atmosphère travers des objectifs ambitieux retracés dans
mondiale et qui viennent s’ajouter à la la stratégie nationale à travers la feuille de
variabilité naturelle du climat observée au route gouvernementale Togo 2025, traduite
cours de périodes comparables. dans les projets prioritaires « Réponse aux
risques climatiques majeurs » ; « Programme
Environnement : Ensemble des conditions de mobilité verte » et la « Réforme de la
naturelles et culturelles qui peuvent agir législation environnementale ».
sur les organismes vivants et les activités
humaines. Ainsi, le budget vert, 2024 qui marque le
début du processus de la BV concerne
Les défis liés aux changements climatiques neuf (09) ministères pilotes : santé,
et à la protection de l’environnement eau, agriculture, urbanisme, transports,
amènent l’Etat à prendre en compte ces énergie, travaux publics, pistes rurales, et
2 aspects dans la gestion des finances environnement. Ceux-ci ont été identifiés
publiques, qui vise à montrer de manière sur la base de leurs vulnérabilités aux
transparente comment les finances changements climatiques et leur potentiel
des organismes publics contribuent aux d’atténuation. Le crédit total alloué à
priorités climatiques et environnementales. 20, 9% des entités de l’Etat dans la
L’introduction des concepts climat et phase pilote du BV 2024 s’élève à 440,4
environnement dans les finances de l’Etat milliards de francs CFA et représentent
s’est traduite à travers la mise en œuvre 26,8% du budget de l’Etat, comme le
de la réforme relative à la budgétisation montrent le tableau ci-dessous :
sensible au climat et à l’environnement

Tableau 101 : Champ de couverture du BV 2024 de l’administration centrale


budgétaire (en milliards de FCFA)

Source : DGBF

103
Afin d’identifier les dépenses vertes allouées par le budget de l’Etat, celles-ci ont été classées
suivant six (06) segments à savoir : Adaptation, atténuation, biodiversité, eau, pollution, et déchets.

Suivant les segments, la dépense budgétaire peut être « favorable », « défavorable », « neutre »
ou non cotée.

- favorable : lorsqu’elle vise explicitement à Toutefois, la part consacrée à la lutte


l’atteinte de l’objectif de l’un des segments contre les changements climatiques
du budget vert ou contribue à son atteinte ; et à la protection de l’environnement
représente 26,8% du budget total des
- défavorable : lorsqu’elle ne vise pas ministères pilotes. Ce taux relativement
explicitement la réalisation de l’objectif élevé s’explique par la forte implication des
de l’un des segments du budget vert et neuf (09) ministères pilotes dans la lutte
contribuent négativement à atteindre un contre les changements climatiques et la
objectif vert ; protection de l’environnement.

- neutre : lorsqu’elle n’a aucun impact sur A côté de ces dépenses favorables à la lutte
l’objectif de l’un des segments du budget contre les changements climatiques et à la
vert ; protection de l’environnement, il s’avère que
1,2% du budget de l’Etat constituent des
- non cotée : lorsque les dépenses sont non dépenses à impact défavorables sur les CC
éligibles. et l’environnement.

Une dépense est alors considérée verte En dehors des ministères pilotes, les
lorsqu’elle contribue favorablement à la 22 autres ministères restants et les
lutte contre les changements climatiques 12 institutions dont le budget s’élève
et à la protection de l’environnement. à 1 200,1 milliards, soit un taux de
73,2% du budget de l’Etat, seront
La part favorable du budget vert des progressivement intégrés au processus
ministères pilotes s’élève à 118,2 milliards, jusqu’à la couverture intégrale du champ
soit 7,2% du budget de l’Etat. Ce taux de l’administration centrale.
traduit les efforts de l’Etat togolais dans la
lutte contre les changements climatiques Le tableau suivant illustre la part du
et la protection de l’environnement. En budget des ministères pilotes favorable à
proportion du budget de l’Etat, la lutte la lutte contre les CC et à la protection de
contre les changements climatiques l’environnement dans le budget de l’Etat,
représente 5,9% et la protection de exercice 2024.
l’environnement, 1,4%.

104
Tableau 102 : Part consacrée à la lutte contre les changements climatiques et la
protection de l’environnement dans le budget 2024 (en milliers de francs CFA)

Source : budget vert, exercice 2024

105
- AU TITRE DE LA BUDGETISATION SENSIBLE AU GENRE
La Budgétisation Sensible au Genre pour un développement durable est au
(BSG) est une approche stratégique qui cœur du programme du gouvernement.
vise à réduire les inégalités de genre Ainsi, dans le souci de promouvoir le
dans les processus de planification et de genre, il a amélioré le cadre juridique et
budgétisation. institutionnel, élaboré et mis en œuvre des
politiques, programmes, stratégies et plans
Dans cette perspective, la promotion prenant en compte l’inclusion sociale.
équitable des hommes et des femmes

Tableau 103 : Réalisations et prévisions de certains indicateurs genre

Source : DGBF

106
Les priorités du gouvernement ont porté - l’appui et l’accompagnement des
également cette année sur le renforcement initiatives et activités génératrices de
de l’équité et l’égalité dans le cadre de la revenus pour les femmes à travers le
budgétisation sensible au genre à travers : projet d’autonomisation des femmes
rurales au Togo (PAFeRT) et le projet
- le renforcement du dispositif national régional d’autonomisation des femmes et
de lutte contre les violences basées sur le du dividende démographique (SWEDD) ;
genre ;
- l’élaboration du document budgétaire
- la poursuite du rehaussement de 20% sensible au genre (DBSG) avec quatorze
à 25% de la part réservée aux jeunes et ministères et une institution.
femmes entrepreneurs dans l’attribution
de marché publique ;

107
Tableau 104 : Part du budget 2024 consacrée à l’égalité et à l’équité de genre
dans quatorze (14) ministères et une (01) institution (en milliers de FCFA)

La part du budget sensible au genre des quatorze (14) ministères et de la cour des comptes
pour l’année 2024 est de 30 492 781 000 F CFA soit un taux de 4,46%.

108
109
110
Le budget 2024 a été voté par le parlement le 22 décembre 2023 en tenant compte des menaces
naturelles et humaines qui pourraient remettre en cause les prévisions budgétaires. Pour atténuer
les effets de ces risques sur la période, des mesures sont prévues par le Gouvernement.

I. LES RISQUES BUDGETAIRES

1.1. Risques liés à la mobilisation des ressources internes


• Menaces sécuritaires dans la zone septentrionale du pays et dans la sous-région ;

• Concurrence des pays voisins notamment sur le plan portuaire ;

• Désarmement tarifaire lié à l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange continental


africaine (ZLECAf) qui prévoit l’élimination progressive des droits de douane ;

• Evasion et fraudes fiscales ;

• Corruption ;

• Insolvabilité volontaire du contribuable ;

• Récurrence des pratiques d’optimisation fiscale par les entreprises ;

• Prépondérance de l’économie informelle et croissance des activités de l’économie


numérique ;

• Risques liés à l’intégrité du fichier des contribuables ;

• Accroissement des dépenses fiscales consécutives à la mise en œuvre des mesures


fiscales dérogatoires ;

• Porosité des frontières favorisant la contrebande ;

• Cybercriminalité ;

• Risques liés à la gestion du portefeuille (la privatisation des entreprises publiques


affecte négativement la mobilisation des recettes non fiscales : versement des
dividendes et de diverses redevances) ;

• Pression sur la base taxable existante entrainant la baisse des ressources.

111
1.2. Risques liés à la mobilisation des ressources externes
• Non-respect de certaines conditions convenues avec les PTF dans le cadre de
certains programmes d’appuis budgétaires ;

• Non maîtrise des procédures de décaissement des PTF conduisant à la mise en place
tardive des financements extérieurs ;

• Non application du principe d’harmonisation de la Déclaration de Paris sur l’efficacité


de l’aide publique au développement par certains PTF.

1.3. Risques liés aux évènements naturels imprévus


• Risques climatiques : l’agriculture togolaise dépend fortement de la pluviométrie.
Ainsi, les aléas climatiques pourraient entraîner la baisse de sa production (sécheresses,
inondations, les ravageurs…);

• Risques sanitaires : le Togo reste exposé à des menaces sanitaires et d’autres


épidémies (Ebola, fièvre lassa, méningites, , etc.).

1.4. Risques liés aux actions humaines imprévisibles.


• Risques sécuritaires : L’instabilité sécuritaire dans la zone ouest africaine n’exempte
pas le Togo qui subit des attaques terroristes. En plus de ces menaces, il faut ajouter
celles de la piraterie maritime dans le golfe de guinée, les conséquences des crises
politiques dans les pays voisins ;

• Risques socio-politiques : Les manifestations de rue engendrées par les crises socio-
politiques impactent négativement l’activité économique.

112
II. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
Les principales mesures et actions prévues par le gouvernement pour une mobilisation optimale
des ressources en 2024 sont relatives aux recettes, aux dépenses et à la sécurité.

2.1. En matière de recettes


- adopter une stratégie de promotion du civisme fiscal et intensifier la sensibilisation
des contribuables;

- consolider la coopération internationale et l’échange de renseignements en matière


fiscale ;

- investir dans la modernisation et mettre en œuvre des mesures de transparence et


de responsabilité;

- renforcer la capacité de l’administration fiscale en matière de contrôle des prix de


transferts et de l’économie numérique ;

- automatiser le système d’analyse des risques au Commissariat des impôts et


améliorer le système de sélectivité au cordon douanier ;

- élargir le champ des Codes de spécification tarifaire à de nouveaux produits et


bureaux ;

- élaborer et mettre en œuvre une stratégie de fiscalisation de l’économie numérique


et du secteur informel ;

- améliorer la contribution des entreprises publiques aux recettes fiscales ;

- renforcer le maillage du territoire ainsi que le contrôle des frontières et des flux
financiers ;

- poursuivre la dématérialisation des procédures et les téléservices ;

- assurer la bonne exécution de la stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAf ;

- améliorer les voies d’accès et la logistique afin d’accroitre l’attractivité du Port


autonome de Lomé ;

- mener des négociations avec les armateurs et consignataires afin de revoir, à la baisse,
le fret maritime des marchandises à destination du Togo qui est particulièrement élevé ;

- renforcer les capacités de l’administration fiscale en matière de sécurité informatique ;

113
- poursuivre les actions de prévention et de lutte contre la corruption sur le plan national ;

- renforcer les mesures de contrôle des exonérations;

- identifier et mettre en œuvre les leviers de rationalisation des dépenses fiscales ;

- poursuivre la prospection des nouvelles recettes et la création de nouvelles régies de


recettes ;

- opérationnaliser la plate-forme de gestion de l’aide (PGA) ;

- améliorer la capacité d’absorption des ressources budgétaires par la formation et la


sensibilisation des acteurs ;

- renforcer le cadre de dialogue entre le gouvernement et les Partenaires Techniques et


Financiers ;

- renforcer le mécanisme de suivi de la mobilisation des ressources externes à tous les


niveaux ;

- renforcer les capacités des acteurs sur les procédures de décaissement des PTF.

2.2. En matière de dépenses


S’agissant du suivi et de la bonne exécution des dépenses du budget 2024, l’accent sera mis
sur les actions visant la maîtrise des dépenses budgétaires et une bonne appropriation des
procédures d’exécution par les différents acteurs. Il s’agit notamment de

- intensifier l’action de la Cellule d’investigation des marchés publics et délégation des


services publics ;

- renforcer les capacités des acteurs sur les procédures de passation des marchés publics ;

- renforcer les capacités des acteurs chargés de l’exécution du budget de l’Etat et de la


gestion des finances publiques ;

- renforcer l’opérationnalisation de la comptabilité des matières pour une meilleure


gestion des biens meubles et immeubles de l’Etat ;

- améliorer la coordination des plans de passation, d’engagement des dépenses et de


trésorerie ;

- entamer un dématérialisation totale de l’exécution budgétaire en pratiquant la


digitalisation des commandes publiques ;

114
- réduire les importations de biens et services par la promotion de la consommation des
produits locaux.

- assurer la bonne exécution de la stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAf ;

- améliorer les voies d’accès et la logistique afin d’accroitre l’attractivité du Port autonome
de Lomé ;

- mener des négociations avec les armateurs et consignataires afin de revoir, à la baisse, le
fret maritime des marchandises à destination du Togo qui est particulièrement élevé ;

- renforcer les capacités de l’administration fiscale en matière de sécurité informatique ;

2.3. Mesures sécuritaires


- renforcer la sécurité intérieure et aux frontières ;

- sensibiliser les populations sur les menaces terroristes ;

- renforcer la confiance des populations aux forces de défense et de sécurité ;

- renforcer le cadre réglementaire de lutte contre la piraterie maritime.

115
ANNEXE : CALENDRIER BUDGÉTAIRE

ACTEURS OU
PERIODE ACTIONS MANDAT/OBJET LIVRABLES STRUCTURES
RESPONSABLES
Revue des politiques Rapports des revues DPPD/ DPSE
1ère semaine de REVUE DES publiques sectorielles/ des politiques sectorielles des ministères et
décembre N-1 à la STRATEGIES DE ministérielles ou ministérielles institutions
dernière semaine DEVELOPPEMENT Revue de la Rapport de la revue Secrétariat
de février N (N-3, N-2, N-1) stratégie nationale de de la SND Technique (ST)
développement (SND) de la SND

Revue de l’exécution des Rapport de la revue DGBF/ DAF des


dépenses budgétaires sur l’exécution des ministères et
dépenses budgétaires institutions/ DPPD
Revue de la Rapport de la revue DGBF/ OTR/
mobilisation des sur la mobilisation des DGTCP
recettes budgétaires recettes budgétaires
Dernière semaine de REVUE DE
janvier N à la dernière L’EXECUTION Revue de la stratégie de Rapport de la revue de
semaine de mars N BUDGETAIRE la dette à moyen terme la SDMT DDPF
(N-3, N-2, N-1) (SDMT)

Elaboration des Rapports DAF des ministères


annuels de performance RAP des programmes et institutions/
(RAP) des programmes DGBF
de l’année N-1

Document d’orientation PM/ ST de la


Définition des priorités stratégique en corrélation SND/ DGBF/
DÉFINITION stratégiques de l’Etat avec la MAP actualisée
DES PRIORITÉS DPPD
Troisième semaine de la SND
de février N à la fin ET CHOIX
de 2ème semaine STRATÉGIQUES Définition des priorités Document des priorités DPSE et DAF
de mars N BUDGÉTAIRES DE et choix budgétaires et choix budgétaires des ministères et
L’ANNÉE N+1 ministériels ministériels institutions/ DPPD

Elaboration et DPPD/ Comité PIP/


transmission du PIP PIP validé DPSE des ministères
au MEF et institutions

Elaboration de la SDMT SDMT validée DDPF/ CNDP

Première mise à jour du Cadrage


cadre macroéconomique macrocosmique et DGEAE/
CADRAGE et élaboration du TOFE TOFE validés Comité PIB
Première semaine de
janvier N à la fin de MACRO- prévisionnel
la deuxième semaine BUDGETAIRE
de mai N (N+1, N+2, N+3) Elaboration ou mise à Document de politique Unité de politique
jour de la politique fiscale fiscale fiscale

Prévision des recettes Document de prévisions


des recettes fiscales et OTR / DGEAE
fiscales et douanières
douanières
Prévision des recettes Document de prévisions
non fiscales des recettes non fiscales DGTCP/DGEAE

116
ACTEURS OU
PERIODE ACTIONS MANDAT/OBJET LIVRABLES STRUCTURES
RESPONSABLES

Tenue du cadre de Rapport de la réunion SP-PRPF/ DGBF/


concertation avec les PTF de concertation DGMAP

Prévision des dons Tableaux de prévisions


programmes (appuis des dons programmes SP-PRPF/ DGBF
budgétaires)

Collecte des Etats des informations


informations financières financières et
et budgétaires des autres budgétaires des autres
entités du secteur public entités du secteur OTR/ DGTCP/
(collectivités territoriales, public (collectivités Sociétés publiques/
EPA, sociétés publiques territoriales, EPA, CNSS/ CRT
et organismes de sociétés publiques et
sécurité sociale) organismes de sécurité
sociale)

Cadrage budgétaire à DGBF/ Comité


CBMT
moyen terme (CBMT CBMT

Préparation et diffusion
Circulaire budgétaire DGBF
de la circulaire budgétaire

Elaboration du DPBEP DPBEP initial validé DGBF/ Comité


initial DPBEP

Elaboration des DPPD DPPD et PAP des DAF et DPSE


et PAP ministères adoptés des ministères et
Première semaine institutions
ELABORATION DES
de février N à la fin DPPD (N+1 à N+3) Elaboration et
de la dernière ET PAP (N+1) consolidation des
PPM et PE des DAF et DPSE
semaine de mai N plans de passation de
ministères adoptés des ministères et
marchés (PPM) et des institutions
plans d’engagement (PE)

Adoption du DPBEP en DGBF/


DPBEP adopté
ORGANISATION Conseil des ministres Gouvernement
DU DÉBAT
Tout le mois de juin N D’ORIENTATION Transmission du DPBEP Lettre de transmission PM
BUDGÉTAIRE à l’Assemblée Nationale du DPBEP
(DOB)
Tenue du DOB Rapport du DOB Assemblée
Nationale

Revue à mi-parcours Rapport de la revue à DGBF/ DAF des


de l’exécution du mi-parcours de ministères et
budget de l’année N l’exécution budgétaire institutions/ DPPD
ELABORATION
Troisième semaine Actualisation des Document de prévisions
DE L’AVANT OTR
de juin N à la fin de la prévisions des recettes des recettes fiscales et
PROJET DE
dernière semaine de fiscales et douanières douanières actualisé
LA LOI DE
septembre N
FINANCES (N+1) Document de prévisions
Actualisation des
prévisions des recettes des recettes non fiscales DGTCP
non fiscales actualisé

117
ACTEURS OU
PERIODE ACTIONS MANDAT/OBJET LIVRABLES STRUCTURES
RESPONSABLES

Actualisation du DPBEP DPBEP actualisé validé DGBF/ Comité


DPBEP
Elaboration et diffusion
Lettre de cadrage DGBF
de la lettre de cadrage

Actualisation et DPPD / Comité


transmission au MEF PIP cadré PIP/ DPSE des
du PIP (PIP cadré) ministères et
institutions

Deuxième mise
à jour du cadre Cadrage
macroéconomique et macroéconomique mis DGEAE / DGBF/
actualisation du TOFE à jour et TOFE actualisé Comité PIB
prévisionnel

SDMT actualisée et
Actualisation de la SDMT DDPF/ CNDP
validée
Actualisation des DAF et DPSE
DPPD et PAP et DPPD et PAP actualisés des ministères et
transmission au MEF institutions

Actualisation des PPM DAF et DPSE


et PE et transmission PPM et PE actualisés des ministères et
au MEF institutions

Elaboration du rapport
ELABORATION économique, financier REFS DGEAE
Troisième semaine
DE L’AVANT et social
de juin N à la fin de la
PROJET DE
dernière semaine de
LA LOI DE Rapports des DGBF/ DAF
septembre N Organisation et tenue
FINANCES (N+1) conférences et DPSE des
des conférences budgétaires et draft 0 ministères et
budgétaires techniques de l’avant-projet de loi institutions
de finances
Tableau d’ajustement
Arbitrages du MEF MEF/ DGBF
budgétaire

Tableau d’ajustement
Arbitrages du MEF PM/ MEF
budgétaire

Etude, validation et
PPM consolidé DNCMP
consolidation des PPM

Etude, validation et
PE consolidé DNCF
consolidation des PE

Elaboration du plan de Plan de trésorerie DGTCP/ Comité


trésorerie prévisionnel prévisionnel de l’Etat de trésorerie
de l’Etat de l’Etat

118
ACTEURS OU
PERIODE ACTIONS MANDAT/OBJET LIVRABLES STRUCTURES
RESPONSABLES

Finalisation et Avant-projet de loi


transmission de de finances finalisée/
l’avant-projet de loi de Lettre de transmission DGBF/MEF/ SGG
finances au Conseil des de la LF pour le CdM
Ministres

Adoption de l’avant-
projet de loi de finances Conseil des
PLF adopté
par le Conseil des ministres
ministres
Elaboration du budget Budget citoyen DGBF
citoyen

Dépôt du projet de Lettre de transmission


loi de finances à comprenant les pièces PM
l’Assemblée Nationale jointes du projet de la
LF à l’AN
Première semaine
d’octobre N à la fin EXAMEN ET VOTE Commission des
Etude de la loi de Rapport de la
de la dernière DE LA LOI DE finances de l’AN/
finances à l’Assemblée Commission sur
semaine de FINANCES (N+1) Gouvernement/
Nationale l’étude de la LF
décembre N MEF
Vote de la loi
de finances par LF votée AN
l’Assemblée Nationale

Dernière semaine Promulgation de la loi


Décret de promulgation PR
de décembre N à MISE EN de finances
la fin de la dernière EXECUTION DU
semaine de janvier BUDGET Décrets de répartition
Décrets de répartition PM / DGBF
N+1 des crédits budgétaires

Supports de
Vulgarisation du
vulgarisation du DGBF
budget citoyen
budget citoyen

COMMUNICATION Organisation de
Tout le mois de Supports de
ET SENSIBILISATION débats publics sur
janvier N+1 communication DGBF
SUR LA LOI DE la loi de finances
FINANCES
Publication de la loi Supports et adresses
SP-PRPF/ DGBF/
de finances et ses de publication de
DPPD
annexes la LF

119
COORDONNEES ET CONTACTS UTILES

La DGBF est située au sein du Centre Administratif des Services Economiques


et Financiers (CASEF), sis avenue du 2 Février, quartier administratif

01 BP : 1183 Lomé, Tel : (00 228) 22 21 03 16


FAX : (00 228) 22 21 25 48
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rédaction
SUPERVISION GENERALE
Essokiza ANAKPA .......................................Directeur Général du Budget et des finances (DGBF)
Dimaké TODJRO .........................................UNICEF-Togo

ENCADREMENT TECHNIQUE

Amina BAMBARA BILLA ...........................Conseillère FMI (Fonds Monétaire International) au MEF/Togo


Komla Agbéko DAKLA ................................ Chef de division collectivités Locales et Finances
Internationale/DGBF

Koku SOVI ...................................................Chef de division études budgétaires/DGBF


Patépalaki AKASSA.....................................DGBF

SECRETARIAT TECHNIQUE

Kudzo Eli ADUKOU .......................MEPSTA Faousatou A. MUSTAPHA .......DGBF


Fousséni ALASSANI .....................DGBF Essowè KPALA .........................UL (Université de Lomé)
Komi BOUAKA ..............................DGBF Mathieu HOUNKPE..................Journaliste
Amé Mawusé HOAFA....................DGBF Ahodo-Abalo TCHAMDJA.......DGEAE

AUTRES MEMBRES

Essianyo M. AMEGADZIE ............DGBF Kokou KONDO-KAO..................MSHP


Kokou ETOU..................................DGBF Kossi KAMASSA........................MDBJEJ
Tchalaye ZATO .............................DGBF Ekouévi EKUE-HETTA...............OTR
Howoanou FANGNON..................DGBF Abalo TCHALO..........................MEMPPC
Etonam MODZINOU.....................MTP Komla GBEVON........................MSPC
Egome AMAH.............................. Journaliste Koudjo AGBEFU........................MPDC
Aristide DJENDA...........................OSC Mazabalo KADJAKA .................MEHV
N’Pakindame LENGUE..................MDEM Kokou ANATOVI .......................MAEDR
N’Lipibê GBEGBENI.......................Journaliste
SIGLES ET ABREVIATIONS..............................................................................................5
AVANT-PROPOS...............................................................................................................6

QUELQUES NOTIONS SUR LE PROCESSUS BUDGETAIRE ET LES


PRINCIPALES MESURES FISCALES.............................................................................8

I. QUELQUES NOTIONS DE BASE...................................................................................9


II. LES TEXTES JURIDIQUES QUI ENCADRENT L’ELABORATION
ET L’EXECUTION DU BUDGET DE L’ETAT......................................................................12
III. LES GRANDES ETAPES DU PROCESSUS D’ELABORATION
DU BUDGET DE L’ETAT....................................................................................................13
IV. LES PRINCIPAUX ACTEURS ET LES GRANDES
ETAPES DE L’EXECUTION DU BUDGET DE L’ETAT.......................................................14
V. LES PRINCIPALES MESURES FISCALES AU TITRE DE L’EXERCICE 2024............17

CONTEXTE ET HYPOTHESES D’ELABORATION DU BUDGET


DE L’ETAT, EXERCICE 2024 ET PRIORITES RETENUES...........................................20

I. CONTEXTE D’ELABORATION DU BUDGET DE L’ETAT, EXERCICE 2024.................21


II. PRINCIPALES HYPOTHESES D’ELABORATION DU BUDGET, EXERCICE 2024....22
III. PRIORITES RETENUES POUR L’ANNEE 2024.........................................................23
IV. PARTICIPATION DU CITOYEN AU PROCESSUS BUDGETAIRE.............................26

CARACTERISTIQUES DU BUDGET DE L’ETAT, EXERCICE 2024............................28

I. RESSOURCES DU BUDGET DE L’ETAT.......................................................................29


II. CHARGES DU BUDGET DE L’ETAT.............................................................................34
III. LES AGREGATS BUDGETAIRES................................................................................38
IV. EVOLUTION DES CRITERES DE CONVERGENCE DE 2020 A 2024....................41
PRINCIPAUX INDICATEURS ET INSCRIPTIONS SPECIFIQUES POUR
CERTAINS SECTEURS PRIORITAIRES AU TITRE DE L’ANNEE 2024.....................42

I. SECTEUR DE L’EDUCATION......................................................................................44
II. SECTEUR DE LA SANTE...........................................................................................49
III. SECTEUR DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT....................................................54
IV. SECTEUR DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE.................................................64
V. SECTEUR DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE.................................................76
VI. SECTEUR DES INFRASTRUCTURES ET TRANSPORTS.......................................79
VII. SECTEUR DE L’EMPLOI...........................................................................................84
VIII. SECTEUR DE LA PROTECTION CIVILE...............................................................89
IX. SECTEUR DE L’ENERGIE ET DES MINES...............................................................95
X. AUTRES INSCRIPTIONS BUDGETAIRES SPECIFIQUES POUR 2024................100
- DANS LE DOMAINE DE LA TRANSFORMATION INDUSTRIELLE..............................................................100
- AU TITRE DE LA DÉFENSE ET DE LA SÉCURITÉ.........................................................................................101
- AU TITRE DE LA DÉCENTRALISATION.........................................................................................................101
- AU TITRE DE LA GESTION DE L’ENVIRONNEMENT....................................................................................102
- AU TITRE DE LA BUDGÉTISATION VERTE...................................................................................................103
- AU TITRE DE LA BUDGETISATION SENSIBLE AU GENRE.........................................................................106

RISQUES BUDGETAIRES ET MESURES D’ACCOMPAGNEMENT


POUR UNE BONNE EXECUTION DU BUDGET DE L’ANNÉE 2024........................110

I. RISQUES LIES A LA MOBILISATION DES RECETTES............................................111


1.1. Risques liés à la mobilisation des ressources internes..........................................111
1.2. Risques liés à la mobilisation des ressources externes.......................................112
1.3. Risques liés aux évènements naturels imprévus..................................................112
1.4. Risques liés aux actions humaines imprévisibles.................................................112

II. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT.........................................................................113


2.1. En matière de recettes...........................................................................................114
2.2. En matière de dépenses.......................................................................................114
2.3. Mesures sécuritaires.............................................................................................115

ANNEXE : CALENDRIER BUDGÉTAIRE.......................................................................116

COORDONNEES ET CONTACTS UTILES.................................................................120


NOTES
NOTES
NOTES
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128

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