Micropieux Incliné

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CAHIER THÉMATIQUE : MODÈLES NUMÉRIQUES EN GÉNIE CIVIL

GOUPEG : Application de la
méthode « hybride » pour le calcul
du comportement des groupes
et des réseaux élémentaires
de micropieux
Roger ESTEPHAN *
CERMES (ENPC-LCPC)

Roger FRANK **
CERMES (ENPC-LCPC)

Eric DEGNY
Ministère de l’Équipement

Sabrina PERLO
CERMES (ENPC-LCPC)

RÉSUMÉ ABSTRACT

Le programme de calcul de groupe ou de réseaux de GOUPEG » : APPLICATION OF THE « HYBRID » METHOD FOR
(micro)pieux GOUPEG est fondé sur la méthode de cal- COMPUTING THE BEHAVIOUR OF MICROPILE ELEMENT NETWORKS 55
AND GROUPS
cul en déplacement, utilisée pour le calcul des micro-
pieux. L’interaction mécanique entre les micropieux est The (micro)pile group or network computation program
prise en compte par application de la théorie du conti- “GOUPEG” is based on the displacement computation
nuum élastique. Cette méthode « hybride » est présen- method used for computing micropiles. The mechanical
tée. GOUPEG a été développé pour étudier la prise en interaction between micropiles is taken into account by
compte de l’effet d’inclinaison des micropieux. applying elastic continuum theory. This “hybrid” method
L’approche présentée ici montre que les méthodes déve- will be presented. “GOUPEG” was developed in order to
loppées pour les pieux, qui reposent sur les résultats des study inclusion of the micropile inclination effect. The
essais pressiométriques, sont applicables également approach discussed herein reveals that the methods
aux groupes de micropieux. Les résultats de GOUPEG derived for piles, which rely upon pressuremeter test
montrent que l’inclinaison des micropieux, dans un results, are applicable as well to micropile groups. GOU-
réseau élémentaire chargé verticalement, implique une PEG output indicates that micropile inclination, within a
augmentation de la portance par la mise en butée du sol vertically-loaded element network, induces an increase
sous les micropieux. GOUPEG a également permis de in bearing capacity by the passive pressure of the
déterminer la reprise du chargement horizontal en tête ground below the micropiles. GOUPEG has also served
par réaction transversale et par mobilisation des efforts to determine the behaviour under horizontal loading at
de frottement axiaux. the top of piles by virtue of both transverse reaction and
mobilization of axial friction forces.

DOMAINE : Sciences pour le génie civil. FIELD: Civil engineering sciences.

INTRODUCTION
Cet article présente le programme de calcul des groupes de pieux et de micropieux GOUPEG,
développé à partir du programme GOUPIL-LCPC fondé sur la méthode de calcul en déplacement
[1]. Contrairement à GOUPIL, GOUPEG permet de prendre en compte automatiquement les
interactions mécaniques entre les éléments.

* Actuellement à DAR AL HANDASSAH (Shair and Partners), Liban.


** CERMES (ENPC-LCPC), 6 et 8 avenue Blaise Pascal, Cité Descartes, Champs-sur-Marne, 77455 Marne-la-Vallée cedex 2,
e-mail : frank@cermes.enpc.fr

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Les méthodes de calcul en déplacement adoptées pour les micropieux sont souvent celles utilisées et
reconnues pour les pieux (méthode des courbes de réaction, méthode du continuum élastique,
méthode hybride courbes de réaction-continuum élastique et, enfin, méthode des éléments finis). Le
comportement d’un groupe de micropieux est fonction du comportement élémentaire de chaque
micropieu du groupe et de l’interaction mécanique entre eux. Par contre, le comportement d’un
réseau (groupe de micropieux dont la majorité des éléments est inclinée d’une manière convergente)
est fonction du comportement élémentaire des micropieux, de l’interaction mécanique entre ces
micropieux ainsi que de l’éventuel effet d’enserrement du sol entre les micropieux enchevêtrés.
GOUPEG utilise une méthode de type hybride. Le calcul est fondé sur la méthode des courbes de
réactions du sol dites « t-z » et « p-y » (fonctions de transfert de charge) avec évaluation des
interactions entre les micropieux à partir de la théorie du continuum élastique [2]. Ces interactions
sont prises en compte par application de facteurs correcteurs aux courbes de réactions valables pour
des (micro)pieux isolés [3, 4].
Dans le présent article, on décrit en particulier :
¾ les équations tridimensionnelles de Mindlin ;
¾ l’insertion de facteurs rigidificateurs des courbes de réaction ;
¾ la stratégie de modification des courbes de transfert par les facteurs correcteurs ;
¾ la prise en compte de l’inclinaison des micropieux dans le calcul de l’interaction.
Le programme GOUPEG est ensuite appliqué au cas du réseau élémentaire de quatre micropieux en
double chevalet du site du CEBTP à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, chargé verticalement et
horizontalement en tête (essais réalisés dans le cadre du projet national de recherche sur les
micropieux FOREVER [7, 8]). Les résultats des calculs sont comparés à ceux des mesures.

GOUPIL : CALCUL DES GROUPES SANS PRISE EN COMPTE


DE L’INTERACTION PIEU-SOL-PIEU
GOUPIL considère le comportement d’un groupe de pieux, liés en tête par un chevêtre rigide et
soumis, en un point de son chevêtre, à des sollicitations tridimensionnelles ou à des déplacements
imposés, ainsi qu’à des déplacements du sol le long des fûts [1]. Le calcul du comportement de
56
chaque pieu d’un groupe est réalisé par GOUPIL en tenant compte de l’hypothèse du découplage
entre les différents types de chargement (compression/traction et flexion). Les équations d’équilibre
d’un tronçon élémentaire d’un pieu du groupe sont les suivantes.

z Compression/traction :

(1)
z Flexion dans le plan x-z :

(2)

(3)

z Flexion dans le plan y-z :

(4)

(5)

¾ N = effort normal à la section droite ;
¾ M x = moment fléchissant autour de l’axe des x ;
¾ M y = moment fléchissant autour de l’axe des y ;
¾ T x = effort tranchant selon x ;
¾ T y = effort tranchant selon y ;
¾ P = densité de charge répartie selon x (transversale) ;
¾ Q = densité de charge répartie selon y (transversale) ;
¾ R = densité de charge répartie selon z (axiale).

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Le comportement élastique du pieu se traduit par les équations suivantes.

z Compression/traction :

(6)

z Flexion dans le plan x-z :

(7)

z Flexion dans le plan y-z :

(8)

avec
¾ u = flèche dans la direction x ;
¾ v = flèche dans la direction y ;
¾ w = allongement de la fibre neutre dans la direction z ;
¾ θ x = rotation de la section autour de l’axe des x ;
¾ θ y = rotation de la section autour de l’axe des y ;
¾ E = module d’Young ;
¾ S = aire de la section droite ;
¾ Ix = inertie autour de l’axe des x ;
¾ Iy = inertie autour de l’axe des y.

La dérivée des équations de comportement et leur combinaison aux équations d’équilibre donnent
les équations différentielles de la ligne élastique du pieu.

z Compression/traction : 57

(9)

z Flexion x-z :

(10)

z Flexion y-z :

(11)

Les densités de charge P, Q et R (ou les pressions de réaction p, q, r) sont supposées, dans leur forme
la plus générale, être fonctions du déplacement relatif sol-pieu. Les courbes de réaction (interaction
sol-pieu) sont donc données par les expressions suivantes :
P = f1 (u-f) Q = f2 (v-g) R = f3 (w-h) (12)
avec f, g et h les trois composantes du déplacement propre du sol. Les fonctions fi sont linéarisées par
morceaux :
fi (ξ ) = aji + bji. ξ (13)
où j est le segment de droite considéré et ξ le déplacement relatif sol-pieu.
La figure 1 montre une courbe de réaction linéaire par morceaux, telle qu’elle est prise en compte par
le logiciel GOUPIL. La courbe de réaction ou de transfert de charge représente soit la courbe de
mobilisation de la réaction transversale (P ou Q : courbe dite « p-y » dans la littérature
internationale), soit la courbe de mobilisation du frottement axial (R : courbe dite « t-z » dans la
littérature internationale).

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‡ Figure 1
Courbe de réaction trilinéaire du sol.

Par la suite, on se restreindra au cas où les déplacements propres du sol sont nuls (f = g = h = 0) et on
considérera les courbes de réaction (ou courbes de mobilisation des efforts) : P-u (ou p-u) ; Q-v (ou
q-v) et R-w (ou r-w).

GOUPEG : CALCUL DES GROUPES AVEC PRISE EN COMPTE DE


L’INTERACTION PIEU-SOL-PIEU
L’interaction entre les pieux n’est pas calculée automatiquement par GOUPIL. Elle peut cependant
être introduite « manuellement » par l’utilisateur du logiciel en termes de facteurs de pondération
(empiriques) appliqués sur les courbes de réaction.
Le logiciel GOUPEG [3, 4] permet la prise en compte automatique de l’effet de groupe dans le
programme GOUPIL, en appliquant des facteurs correcteurs déterminés à partir des équations de
Mindlin [2]. Ainsi GOUPEG utilise un modèle de type hybride [5] qui comprend un calcul fondé sur
la méthode des fonctions de transfert de charge ou courbe de réaction (GOUPIL) et un autre fondé
sur la théorie de l’élasticité (équations de Mindlin).

58 Hypothèses
Dans leur formulation générale, les équations de Mindlin expriment une solution aux équations
élastiques tridimensionnelles valables dans un massif semi-infini, homogène et isotrope, ceci pour
une force ponctuelle agissant à l’intérieur de ce massif. Dans GOUPEG, ces équations sont utilisées
pour déterminer l’interaction entre les pieux du groupe.

Équations de Mindlin
Les résultats fournis par GOUPIL donnent les déplacements des tronçons des pieux du groupe ainsi
que les efforts qu’ils induisent dans le sol. On assimile le frottement axial et la réaction transversale
du sol sur le tronçon i d’un pieu à des forces ponctuelles, verticale et radiale, Piz et Pir (Pix et/ou Piy)
appliquées au centre du tronçon. Ces forces Pi induisent, selon les équations de Mindlin, des
déplacements et des contraintes sur les tronçons des autres pieux de ce groupe (Fig. 2). L’interaction
est uniquement calculée entre tronçons de pieux différents.
Ainsi, une charge verticale Piz, appliquée au centre du tronçon i du pieu I, induit sur le tronçon j d’un
pieu J :
z des déplacements respectivement selon les axes x, y et z :

(14)

(15)

(16)

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‡ Figure 2
Application des équations
de Mindlin au cas des pieux
en interaction.

z et des contraintes respectivement selon les axes x, y et z :

59
(17)

(18)

(19)

avec
¾ R1, ;

¾ R2, ;

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¾ x, y, z, coordonnées du point où sont calculés les déplacements, respectivement selon les axes
« x », « y », « z » dans le repère de Mindlin ;
¾ c, profondeur par rapport à la surface du sol, du point d’application de la force ponctuelle Piz ;
¾ r, distance, dans le plan horizontal, entre le point d’application de la force Piz et le point où sont
calculés les déplacements ;
¾ G, module de cisaillement du sol ;
¾ ν, coefficient de Poisson.
De la même manière, Mindlin fournit la solution pour les déplacements et les contraintes induits par
une force horizontale selon l’axe x (Pix), ou selon l’axe y (Piy).

Méthode et critères d’application


Dans le programme GOUPEG, les équations de Mindlin sont utilisées pour calculer automati-
quement les facteurs correcteurs qui simulent l’interaction entre les pieux (effet de groupe). On
distingue deux types de facteurs correcteurs des courbes de réaction [5] :
¾ les facteurs de déplacement, dits facteurs « y », appliqués aux déplacements u, v et w ;
¾ les facteurs de contrainte, dits facteurs « p », appliqués à la pression de réaction p et q ou r.

Facteurs de déplacement
Pour les déplacements induits, on calcule pour chaque tronçon j du pieu J la somme des
déplacements élémentaires induits par les tronçons des autres pieux du groupe :

(20)

avec
¾ npieu, le nombre de pieux dans le groupe ;
60 ¾ ntronc(I), le nombre de tronçons dans le pieu I ;
¾ δuIn , la somme des déplacements induits, dans la direction u, par les composantes de la force
ponctuelle P (Pix, Piy, Piz) appliquée au milieu du tronçon i :

(21)

Les valeurs de δuk sont données par les équations de Mindlin.


Soit (uJj)0 le déplacement propre initial du tronçon j du pieu J du groupe, calculé sans tenir compte
de l’interaction (l’indice 0 est relatif au numéro de l’itération). On définit ainsi le facteur déplacement
(multiplicatif) Coef(uJj)1, pour la première itération comme le rapport de la somme de (uJj)0 et du
déplacement supplémentaire induit, calculé par les équations de Mindlin (δuJj)1 (avec les forces de
l’itération 0), au déplacement (uJj)0 :

(22)

Les facteurs déplacements sont appliqués sur les courbes de réaction transversale p-u (ou q-v) et sur
les courbes de frottement axial r-w, comme le montre la figure 3.
L’équation (22) est établie en supposant que (uJj)0 et (δuJj)1 ont le même sens. Cependant, si les deux
déplacements sont dans des sens opposés, l’effet du facteur de déplacement sera « rigidificateur »
comparé à un pieu isolé équivalent. L’équation (22) ne sera plus applicable, surtout si la valeur
absolue de (δuJj)1 est égale ou excède celle de (uJj)0, car dans ce dernier cas le facteur deviendrait
négatif. Le facteur suivant est alors appliqué dans le cas où le déplacement initial et le déplacement
induit sont de sens opposés [5] :

(23)

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‡ Figure 3
Application du facteur de déplacement sur les courbes
de réaction.

Le déplacement initial (uJj)0 des tronçons proches de la pointe est relativement faible, comparé au
déplacement induit (δuJj)1, ce qui implique un facteur de déplacement « rigidificateur » proche de
zéro. Afin d’éviter le cas de facteurs de déplacement très petits, ce qui rendrait les calculs trop
complexes, on a choisi de limiter, dans GOUPEG, cette rigidification des courbes de réaction par une
valeur minimale de 0,5 du facteur de déplacement :
(24)

La figure 4 montre le principe de l’application du facteur de déplacement « rigidificateur » sur la


courbe de mobilisation du frottement axial (cas rencontré lors de l’application d’un effort horizontal).

‡ Figure 4
Application du facteur de déplacement « rigidificateur » sur les courbes
de réaction selon le modèle d’O’Neill et al. [5].
61

Facteurs de contrainte
Dans le cas des groupes de pieux ou de micropieux chargés transversalement, l’effet d’ombre sur les
éléments « arrière » implique également une réduction de la pression ultime. Cette réduction n’est
pas prise en compte par les facteurs de déplacement qui agissent uniquement sur la pente de la
courbe de réaction sans toucher à la réaction limite ou palier de la courbe. Afin de tenir compte de
cette réduction, des facteurs de contrainte (facteurs « p ») sont appliqués sur les paliers des courbes
de réaction transversale p-u (et q-v) [4].
Le calcul des facteurs de contrainte est analogue à celui des facteurs de déplacement. Le facteur
correcteur de la contrainte est donné par l’équation suivante :

(25)

avec
¾ (σJj)0, la contrainte initiale du tronçon j du pieu J ;
¾ (δσJj)1, la contrainte induite.
La figure 5 montre l’application du facteur de contrainte sur une courbe de réaction transversale.
Si la contrainte initiale et la contrainte induite sont de signes opposés, le facteur sera pris égal à 1 (le
palier est inchangé). Il en sera de même lorsque la contrainte induite est supérieure à la contrainte
initiale. Ce dernier cas est généralement observé pour les faibles contraintes en profondeur.

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‡ Figure 5
Application du facteur de contrainte sur les courbes de réaction.

‡ Figure 6
Application simultanée des facteurs de déplacement « y »
et de contrainte « p » sur la courbe de réaction.

TABLEAU I
Valeurs des facteurs modificateurs des courbes de réaction, selon le type de chargement

Facteur de déplacement Facteur de contrainte


Courbe « p-u » ou « q-v » Courbe « r-w » Courbe « p-u » ou « q-v »
Type de
chargement u0 et δu u0 et δu u0 = 0 w0 et δw w0 et δw w0 = 0 σ0 et δσ de même σ0 et δσ
de même de signes de même de signes signe de signes
62
signe opposés signe opposés opposés
σ0 < δσ σ0 > δσ
Vertical Éq. 22 Éq. 23 1 Éq. 22 1 1 1 1* ou 1
Éq. 25**
Horizontal Éq. 22 Éq. 23 1 Éq. 22 Éq. 23 1 1 Éq. 25 1
* Pour le cas des micropieux verticaux.
** Pour le cas des micropieux inclinés.

Dans le cas d’un groupe de pieux verticaux, chargé axialement, les facteurs « p » qui résultent de
l’interaction transversale entre les pieux sont négligeables. Les facteurs de contrainte ne sont
appliqués que pour des groupes de micropieux verticaux chargés horizontalement ou pour des
réseaux de micropieux inclinés sous chargement quelconque. La figure 6 montre un exemple
d’application simultanée du facteur de déplacement « y » et du facteur de contrainte « p ».
Le tableau I résume les conditions d’applications des facteurs correcteurs des courbes de réaction,
ainsi que les équations ou les valeurs correspondantes telles qu’elles sont adoptées dans la version la
plus récente de GOUPEG [6].

Prise en compte de l’inclinaison des micropieux


Dans la pratique actuelle de la méthode de calcul en déplacement, les logiciels de calcul des groupes
de pieux ou de micropieux traitent des sollicitations au sein des pieux en représentant le sol, soit par
les courbes « t-z » et « q-z » pour un chargement vertical, soit par les courbes « p-y » pour un
chargement horizontal. Cette pratique est correcte pour des micro(pieux) verticaux mais, dans le cas
des micropieux inclinés, elle ignore la contribution de la réaction du sol dans la direction orthogonale
à la direction prépondérante. Dans ce dernier cas, un chargement vertical ou horizontal sur un

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micropieu incliné génère en effet à la fois une mobilisation des efforts de frottement axial (selon
« t-z ») et de réaction en pointe (selon « q-z »), ainsi que de réaction transversale (selon « p-y »).
Le logiciel GOUPEG, quant à lui, permet la prise en compte des sollicitations tridimensionnelles le
long des micropieux inclinés, au moyen d’un processus de calcul faisant intervenir
systématiquement les courbes « t-z », « q-z » et « p-y ».
En ce qui concerne le calcul des interactions entre les micropieux au sein d’un réseau, les équations
de Mindlin sont valables pour une force ponctuelle perpendiculaire ou parallèle à la surface
horizontale du massif (semi-infini) modélisant le sol. Dans le cas du calcul de l’interaction entre les
pieux verticaux d’un groupe, on assimile le frottement axial à une force ponctuelle verticale (selon
l’axe du pieu) perpendiculaire à la surface du sol. La réaction transversale est, quant à elle, assimilée
à une force ponctuelle horizontale parallèle à la surface du sol. Dans le cas des micropieux inclinés,
les efforts de frottement axial et de réaction transversale ne résultent pas en des forces ponctuelles
perpendiculaires ou parallèles à la surface du massif semi-infini. Une projection de ces forces, dans
un autre repère (O″ XMYMZM), ou repère de Mindlin, est effectuée, permettant ainsi d’obtenir des
forces verticales et horizontales.
Le processus de calcul de GOUPEG fait intervenir trois repères différents : le repère global
(OXGYGZG), le repère local (O′ XLYLZL) et le repère de Mindlin. Ces trois repères sont présentés sur
la figure 7.
Le repère global (OXGYGZG) est relatif à tout le groupe. L’origine de ce repère correspond au point
d’application des efforts ou des déplacements sur le chevêtre, appelé par commodité « centre du
chevêtre ». Ses trois axes forment un repère orthonormé direct : l’axe OZG est vertical et orienté vers
le haut, les axes OXG et OYG étant dans le plan horizontal parallèle à la surface du sol.
Le repère local (O′ XLYLZL) est relatif à chaque pieu. Il est orthonormé direct, ayant son origine situé
en tête de pieu. L’axe O′ ZL est orienté, selon l’axe du pieu, de la pointe vers la tête. Les différents
calculs des matrices de transfert et de rigidité (calculs GOUPIL) sont effectués dans ces repères. Les
courbes de réaction du sol sont également exprimées en fonction des déplacements mesurés dans le
repère local du pieu correspondant.
Le repère de Mindlin (O″ X MYMZ M) est relatif aux forces ponctuelles localisées au milieu des
tronçons. Ce repère orthonormé direct est centré au niveau de la surface du sol et son axe O″ ZM passe 63
par le point d’application de la force ponctuelle, et est orienté vers le bas selon la direction verticale.
Les équations de Mindlin sont résolues dans ce repère.

‡ Figure 7
Les trois repères du programme GOUPEG.

VALIDATION DU PROGRAMME GOUPEG


Application au cas des essais de Saint-Rémy-lès-Chevreuse
La figure 8 montre la disposition du réseau élémentaire n° 1 (double chevalet de micropieux) réalisé
dans le sable du site expérimental du CEBTP à Saint-Rémy-lès-Chevreuse dans le cadre du projet

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national FOREVER [7, 8]. Le réseau élémentaire n° 1 est constitué de micropieux divergents (sans
croisement entre eux). Les micropieux ont une longueur D = 5 mètres.
Deux autres réseaux élémentaires ont été testés sur le site du CEBTP à Saint-Rémy-lès-Chevreuse,
avec des micropieux présentant un entrecroisement dans le sol. Ces réseaux, soumis à des
chargements verticaux et/ou horizontaux, sont également sollicités en torsion notamment à cause de
la géométrie du chevêtre auquel est appliqué le chargement. La modélisation et la prise en compte
de la torsion dans le logiciel GOUPEG ne faisant pas l’objet du présent article, ces deux réseaux
élémentaires ne seront pas traités ci-dessous.
Les essais pressiométriques réalisés sur le site du CEBTP fournissent les résultats suivants (valeurs
moyennes des mesures) : pression de fluage pf = 0,25 MPa ; pression limite pLM = 0,4 MPa ; module
pressiométrique EM = 5 MPa.
Il n’existe aucune méthode de détermination des courbes de réaction du sol propre au calcul des
micropieux inclinés. On adopte donc, pour cette étude, les courbes de réaction recommandées pour
des micropieux verticaux.

‡ Figure 8
Géométrie du double chevalet de micropieux
de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (réseau élémentaire n° 1).
64

Choix des courbes de réaction et valeurs des paramètres de calcul


Courbe de réaction transversale
La courbe de réaction transversale est donnée par le Fascicule 62-Titre V [9], sous la forme d’une
fonction linéaire par morceaux ayant comme paramètres la pression de fluage pf (contrainte limite
admise pour des sollicitations dominantes de courte durée en tête de pieux) et le module de réaction
égal à 2 × E s . La pression de fluage p f est donnée directement par les résultats des essais
pressiométriques réalisés sur le site. Le module Es est calculé à partir du module pressiométrique EM.
On en déduit Es = 13,75 MPa (avec α = 1/3 pour le sable).
Pour les couches superficielles (z ≤zc), le module de réaction du sol et la valeur du palier de la courbe
de réaction sont minorés. La profondeur zc est définie par le Fascicule 62 comme étant égale à quatre
fois le diamètre B des micropieux (ici zc = 40 cm) pour les sols frottants. Ainsi pour z < zc, le palier de
la courbe de réaction et le module de réaction sont réduits en les multipliant par le facteur 0,5
(1 + z/zc).

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Courbes de frottement axial et de mobilisation des efforts en pointe
La loi de mobilisation du frottement axial du sol utilisée ici est déterminée à partir du module
pressiométrique EM, et de la contrainte de frottement axial limite qs. Cette relation entre la contrainte
de frottement axial et le tassement w est donnée par une fonction trilinéaire. La valeur retenue pour
qs est de 20 kPa pour une pression limite pLM = 0,4 MPa (courbe Q1 du Fascicule 62 pour les pieux
forés dans des sables lâches de catégorie A : pLM < 0,5 MPa).
La loi de mobilisation des efforts verticaux en pointe du pieu est déterminée à partir du module
pressiométrique EM et de la résistance limite en pointe qp. Selon le Fascicule 62, la réaction limite en
pointe qp est de 3,1 kPa, pour une pression limite pLM = 0,4 MPa. La pente Kp de la courbe « q-z » est
égale à 11 EM/B pour des pieux forés [10].

Coefficient de Poisson ν et module de cisaillement G


La prise en compte des interactions entre les micropieux, par application des équations de Mindlin
et des coefficients modificateurs des courbes de réaction, fait intervenir le module de cisaillement G
et le coefficient de Poisson ν. Le coefficient de Poisson ν est pris égal à 0,3 pour le sable moyennement
dense du site de Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Le module de cisaillement G adopté est égal à 5,77 MPa
(pour EM = 5 MPa) [4].

Comparaison des résultats des calculs par GOUPEG aux mesures


On présente les résultats des calculs du réseau de quatre micropieux, sans croisement entre eux
(Réseau 1), fournis par GOUPEG, et on compare la courbe de chargement mesurée aux résultats des
calculs. On compare également les courbes de chargement vertical et horizontal, obtenues par
GOUPEG, du réseau en double chevalet avec un groupe équivalent « fictif » de quatre micropieux
verticaux.
Sous charge verticale, la courbe de chargement mesurée en tête du réseau élémentaire est comparée 65
aux résultats de calculs par GOUPEG pour deux valeurs du frottement axial limite qs (Fig. 9). Ainsi,
pour qs égale à 20 kPa (selon les recommandations du Fascicule 62-Titre V, 1993), la courbe de
chargement calculée surestime largement le tassement en tête. La courbe de chargement calculée,
avec qs égal à la moyenne mesurée lors des essais (40 kPa), est proche des mesures, indiquant
notamment une bonne raideur initiale du réseau de micropieux.

400

300
Charge verticale en tête (kN)

‡ Figure 9
200
Comparaison des mesures et des
calculs des courbes de chargement
vertical du réseau en double chevalet.
Calcul sans interaction
100 (qs selon les mesures)
Calcul avec interaction
(qs selon les mesures)
Calcul avec interaction
(qs selon le Fascicule 62)
Mesures

0
0 10 20 30 40

Déplacement vertical z (mm)

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La comparaison des mesures et des calculs du réseau en forme de double chevalet soumis à un
chargement horizontal en tête est présentée sur la figure 10 (courbes de charge-déplacement du
centre du chevêtre). On note que le calcul par GOUPEG reproduit la courbe de chargement pour des
petites valeurs de l’effort appliqué en tête. Pour des efforts supérieurs à 30 kN, les calculs montrent
un comportement nettement plus raide que celui donné par les mesures. Cet écart obtenu pour des
grands déplacements serait vraisemblablement et en partie dû à la fissuration du coulis des
micropieux qui s’est développée lors du chargement des réseaux sur le site du CEBTP et qui a été
relevée lors de l’excavation du site après la réalisation des essais de chargement.

‡ Figure 10
Comparaison des mesures et des calculs
des courbes de chargement horizontal
en tête du réseau en double.chevalet.

66

Comparaison avec un groupe équivalent de quatre micropieux verticaux


sous chargement vertical
Afin de déterminer l’effet d’inclinaison des micropieux au sein d’un réseau, on a comparé le
comportement du réseau élémentaire, étudié ci-dessus, à celui d’un groupe équivalent de quatre
micropieux, et dont la seule variante par rapport au réseau est la verticalité de ses éléments
(inclinaison des micropieux égale à zéro), toutes caractéristiques égales par ailleurs. La figure 11
compare les courbes de chargement vertical, obtenues par GOUPEG, pour le réseau et pour le groupe
équivalent. On y relève un résultat intéressant concernant l’effet d’inclinaison des micropieux : alors
que cette inclinaison ne joue pas dans la partie initiale de la courbe de chargement, la rupture est
obtenue pour 240 kN dans le cas du groupe de micropieux verticaux et dépasse 400 kN dans le cas
des quatre micropieux inclinés. Cette différence de comportement est justifiée par une mobilisation
de la butée du sol perpendiculairement à l’axe des micropieux. Il faut cependant noter que les essais
en vraie grandeur, réalisés sur le site de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, indiquent, au contraire, un
comportement meilleur pour le groupe que pour le réseau élémentaire.
La portance verticale du réseau élémentaire déterminée par les résultats des calculs GOUPEG dépasse
celle du groupe équivalent en mobilisant la butée du sol par flexion des micropieux. La flexion des
micropieux inclinés chargés verticalement est également signalée par plusieurs auteurs, dont Kulhawy
et Mason [11] ainsi que Zhang et al. [12]. Ces derniers auteurs ont réalisé des essais de chargement
vertical de réseaux et de groupes de micropieux (3 × 3 et 4 × 4) en centrifugeuse ainsi qu’une étude
numérique par éléments finis. L’étude numérique conclut que la capacité portante (ou raideur totale)
d’un réseau de micropieux (sous charge verticale) est légèrement plus importante que celle d’un
groupe équivalent pour un tassement inférieur à 10 mm. Au-delà de cette valeur, la capacité portante
du réseau devient sensiblement plus grande que celle du groupe. Ces résultats furent retrouvés pour
deux valeurs de l’indice de densité du sable utilisé en centrifugeuse : 36 et 55 %.

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‡ Figure 11
Comparaison des résultats des courbes
de chargement vertical du réseau en double
chevalet et du groupe équivalent de quatre
micropieux verticaux.

Comparaison avec un groupe équivalent de quatre micropieux verticaux


sous chargement horizontal
La figure 12 compare les courbes de chargement horizontal, obtenues par GOUPEG, pour le réseau
en double chevalet et le groupe équivalent de quatre micropieux verticaux. Les efforts horizontaux 67
sont repris en partie par les frottements axiaux le long des micropieux inclinés, ce qui procure au
réseau une meilleure résistance au chargement horizontal que le groupe. Ce comportement est
conforme à celui observé sur le site de Saint-Rémy-lès-Chevreuse.

80

60
Charge horizontale en tête (kN)

‡ Figure 12
40 Comparaison des résultats des courbes
de chargement horizontal du réseau en
double chevalet et du groupe équivalent
de quatre micropieux verticaux.

20

Réseau - calcul avec interaction


Groupe - calcul avec interaction

0
0 2 4 6 8 10

Déplacement horizontal y (mm)

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CONCLUSION
Le programme GOUPEG utilise un modèle de type hybride : il couple l’approche par fonctions de
transfert de charge pour le calcul des pieux et micropieux avec la théorie du continuum élastique
(équations de Mindlin) pour calculer les interactions entre eux. Ce programme présente plusieurs
avantages notamment en terme de rapidité des calculs et il fournit des résultats assez détaillés et
précis sur le comportement du groupe et sur les sollicitations internes dans les micropieux.
Cependant, l’interaction entre les micropieux, introduite à travers des déplacements et des
contraintes induits par les autres micropieux, donne toujours un effet de groupe négatif (à propriétés
du sol égales).
Le calcul par GOUPEG du réseau élémentaire de quatre micropieux (en double chevalet divergent)
de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, sous chargement vertical et horizontal, fournit plusieurs résultats
intéressants sur le comportement des micropieux inclinés dans un groupe. Sous chargement vertical,
en comparant les résultats des calculs GOUPEG et les mesures, on note que la courbe de charge-
déplacement en tête du réseau élémentaire est correctement reproduite lorsque l’on utilise les valeurs
mesurées du frottement axial limite.
La comparaison des courbes de chargement horizontal du réseau élémentaire et du groupe équivalent de
quatre micropieux verticaux montre un comportement plus rigide du réseau que celui du groupe. Sous
chargement horizontal en tête, les micropieux inclinés reprennent en effet une partie de cette charge par
frottement axial. Ce résultat correspond bien aux observations obtenues sur le site du CEBTP.
Les calculs par GOUPEG aboutissent à une meilleure compréhension du comportement des
micropieux inclinés. Il faut noter, cependant, que l’effet d’enserrement du sol n’est pas pris en
compte, car l’interaction sol-micropieu est représentée par des ressorts indépendants (théorie de
Winkler) et les interactions entre les micropieux sont de type mécanique simple.
Les principaux inconvénients de la méthode des fonctions de transfert de charge utilisée dans le
cadre de cette étude sont d’ignorer l’effet d’enserrement du sol entre les micropieux, ainsi que l’effet
de la mise en place des micropieux dans le sol. L’utilisation de la méthode des éléments finis pourrait
fournir un complément intéressant à cette étude, notamment pour mieux « visualiser » et prendre en
considération ces deux phénomènes.
68
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] DEGNY E., ROMAGNY J.-C., Calcul des efforts et déplacements dans les groupes de pieux : le programme
GOUPIL, Bulletin de liaison des Laboratoires des Ponts et Chaussées, 162, juillet-août 1989, pp. 3-12.
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12 septembre, Balkema, vol. 2, 1997, pp. 1107-1110.
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des ponts et chaussées, 2003, 212 pages.
[5] O’NEILL M., GHAZZALY O., HA H., Analysis of three dimensional pile groups with non-linear soil response
and pile-soil-pile interaction, Proceeding of the 9th offshore technology conference, Houston, Texas, 1977, pp. 245-
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de l’École nationale des ponts et chaussées, 2003, 305 pages.
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national sur les micropieux FOREVER, Opération du Réseau Génie Civil et Urbain, IREX, Presses de l’École
nationale des ponts et chaussées, Paris, mai 2004, 347 pages.
[9] MELT, Fascicule 62-Titre V : Règles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de génie civil,
Centre des techniques d’ouvrage d’art, Cahier de clauses techniques générales applicables aux marchés
publics de travaux, Ministère de l’Equipement, du Logement et des Transports, 1993.
[10] FRANK R., ZHAO S.R., Estimation par les paramètres pressiométriques de l’enfoncement sous charge
axiale de pieux forés dans des sols fins, Bulletin de liaison des Laboratoires des Ponts et Chaussées, 119, 1982,
pp. 17-24.
[11] KULHAWY F., MASON J., Experimental design and work plan to study the effectiveness of reticulated micropile
groups – Part 1 : technical issues, FHWA – US department of transportation. Order N° DTFH61-95-0-00777,
1995.
[12] ZHANG L., MC VAY M.C., LAI P., Centrifuge testing of vertically loaded battered pile groups in sand,
Geotechnical testing journal, vol. 21, 4, 1998, pp. 281-288.

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