Guide Pour L'enfant Et L'eleve en RDC Version Paty

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Me ONESIME KANGOMBA AVOCAT AU BARREAU DE KINSHASA/GOMBE

LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

GUIDE PRATIQUE DES


DROITS DES ENFANTS
ET ELEVES

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Me ONESIME KANGOMBA AVOCAT AU BARREAU DE KINSHASA/GOMBE
LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

JE DEDIE CE LIVRE A TOUS LES


ENFANTS ET ELEVES DU
MONDE ENTIER,
SPECIALEMENT A CEUX DES
ENFANTS DU KASAI ET DE L’EST
DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO,
PRIVES D’EDUCATION SUITE
AUX GUERRES
………………………….
MAITRE ONESIME KANGOMBA
VOTRE AVOCAT

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

LISTE DES PRINCIPALES


ABBREVIATIONS

LCE : Loi sur l’enseignement


national en République
démocratique du Congo ;
LPPE : loi portant protection de
l’enfant en RD Congo ;
CF : code de la famille en RD
Congo ;
CT : code du travail ;

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TABLE DES MATIERES

Contenu
INTRODUCTION ........................................................................ 5
DEFINITION DE L’ENFANT ET DE L’ELEVE ................................. 7
LES DROITS DE L’ENFANT ......................................................... 9
LES DROITS DE L’ENFANT DANS SA FAMILLE.......................... 14
LES DROITS DE L’ENFANT A L’ECOLE ...................................... 45
CONCLUSION .......................................................................... 74
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE ................................................... 77

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

INTRODUCTION
De nos jours, on dit qu’un un pays est civilisé
lorsque ce pays est un Etat de droit c’est-à-dire
un pays où l’on garantit et respecte les droits de
Lhomme.

Les droits de l’homme sont inaliénables et


imprescriptibles.

Ce guide parle des droits inaliénables et


imprescriptibles des enfants et des élèves en
République Démocratique du Congo.

Un enfant a des droits, un élève en a aussi ; les droits


de l’enfant sont aussi consacrés dans des
instruments internationaux comme la déclaration
universelle des droits de l’homme, la déclaration
universelle des droits de l’enfant, etc…. mais dans ce
guide, nous ne parlerons que des droits de l’enfant et
de l’élève consacrés dans les textes internes de notre
pays.

Ce sont des droits reconnus dans les différents codes


de la République Démocratique du Congo et ces
codes sont les instruments de promotion et de

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protection ; et ces droits sont l’objet des mécanismes


de protections de notre pays qui sont les cours et
tribunaux et l’inspection du travail.

Il sied de savoir qu’un enfant a des droits au sein de


sa famille, de l’école et du pays.

Ce guide se veut le mérite d’être le premier dans ce


domaine d’information des droits de l’enfant et de
l’élève de notre pays.

Nous souhaitons une bonne lecture à nos précieux


lecteurs.

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DEFINITION DE L’ENFANT ET DE L’ELEVE


L’article 2 de la LPPE définit le terme enfant
comme :

« Toute personne âgée de moins de dix-huit


ans » ;

L’article 4 de la LPPE dispose que les enfants ont


des droits égaux devant la loi et ont droit à une
égale protection et ne peuvent pas être l’objet
des inégalités ; l’enfant, ainsi définit, a le droit
d’exprimer son opinion sur toute question
l’intéressant et son opinion doit être prise en
considération, eu égard, son âge et son degré
de maturité ;

La LPPE interdit de torturer l’enfant et de le


soumettre à des peines inhumaines.

Si l’enfant venait à commettre une infraction


ayant pour sanction la peine de mort ou la
servitude pénale à perpétuité, ces deux
sanctions ne seront jamais prononcées sur
l’enfant (art 9 al 2 LPPE).

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L’arrestation d’un enfant est possible et il faut se


conformer au code de procédure pénale mais
cette arrestation ne peut qu’être de brève durée
(art 10 LPPE).

L’enfant a le droit de contester la légalité de son


arrestation devant le tribunal pour enfant et
d’obtenir de ce juge une décision rapide (art 12
LPPE).

La loi-cadre sur l’enseignement national ne


définit pas le terme « ELEVE » ;

Nous allons donner une définition simple en


définissant dans le cadre de ce travail un élève
comme :

Toute personne en âge de scolarité qui dépend


totalement de ses parents ou de ses tuteurs et
qui est placée sous la responsabilité d’un
directeur de discipline ;

Dans ce travail, le mot « ELEVE » est diffèrent du


mot « ETUDIANT »

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Ce qui veut dire que dans ce travail, lorsque l’on


parle des élèves, nous ne parlons des étudiants
mais lorsque l’on parle d’enfant même les
étudiants sont concernés.

LES DROITS DE L’ENFANT


En général, l’enfant a droit à la vie ; ces parents,
sa famille et l’Etat ont l’obligation d’assurer sa
survie, son éducation, sa protection et son
épanouissement.

L’enfant a le droit à une identité dès sa


naissance, il a le droit d’être enregistré au
bureau de l’état-civil dans les jours qui suivent sa
naissance selon la loi ; l’enfant a le droit à une
habitation familiale, cadre idéal où ses besoins
matériels, moraux et affectifs sont pris en
compte pour son épanouissement.

L’enfant a le droit, sous certaine condition, à


l’adoption par un couple normal, c’est-à-dire
homme et femme (art 651 NCF) ; il a le droit de
jouir du meilleur état de santé possible.

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L’enfant a le droit de bénéficier de la sécurité


sociale ; il a droit à un niveau de vie suffisant,
conformément aux possibilités de ses parents
(art 23 LPPE) ;

Il a le droit à l’éducation à la vie dans le respect


de l’ordre public et des bonnes mœurs ;

L’enfant a droit aux aliments à charge de ses


parents ou tuteur ; il a le droit à la liberté
d’expression sous l’autorité de ses parents et il a
aussi le droit à l’information (art 28 LPPE) ;
cependant, l’Etat doit garantir une information
bonne et ne préjudiciant pas le développement
intégral de l’enfant ; les parents doivent veiller
sur la qualité d’information à laquelle l’enfant
accède.

L’enfant a le droit de vivre avec ses parents sauf


si les autorités judiciaire estiment que la
séparation serait nécessaire.

Un enfant dont les parents ou l’un d’eux sont


absents, en détention, en exil, en prison ou
mort, a le droit au renseignement essentiels sur

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le lieu où se trouvent ces personnes et ces


renseignements lui sont fournis par le parquet
(art 34 LPPE) ;

Si un enfant est victime d’un déplacement ou


d’une rétention illicite, il peut s’y opposer même
si cette rétention illicite est faite par un parent
qui n’y a pas droit.

Ce déplacement ou cette rétention est illicite


lorsque il a lieu en violation d’un droit de garde
attribué à une personne ou un organisme seul
ou conjointement, par le droit de l’Etat dans
lequel l’enfant avait sa résidence habituelle
immédiatement avant son déplacement ou sa
rétention et que ce droit était exercé de façon
effective au moment du déplacement ou de la
rétention ou l’eut été si de tels évènements
n’étaient survenus (art 37 LPPE).

L’enfant a droit à l’éducation et ses parents ont


l’obligation d’envoyer leurs enfants à l’école.

Lorsque l’enfant est placé dans une institution


de garde ou de rééducation, il a droit à la

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protection sanitaire, physique, morale,


psychique et psychologique.

L’enfant vivant avec handicap physique ou


mental a le droit d’être protégé, il a droit aux
soins médicaux spécifiques, à une éducation, à
une formation, à la rééducation et aux activités
récréatives ainsi qu’à la préparation à l’emploi
de sorte qu’il puisse mener une vie pleine et
descente dans les conditions garantissant sa
dignité, favorisant son autonomie et facilitant sa
participation aux activités et de la collectivité ;
l’Etat appuie les parents dans la mise en œuvre
de ce droit.

La LPPE accorde une protection spéciale à un


enfant surdoué pour favoriser l’éclosion de
toutes ses facultés.

Il faudrait que l’environnement soit sain et


propice pour l’épanouissement intégral de
l’enfant et pour ce droit, il faut que l’Etat
garantisse l’aménagement, la promotion et la

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protection des espaces sportifs et récréatifs pour


les enfants

Le manquement à cette obligation par l’Etat


donne droit à sa condamnation à l’obligation de
faire et à des dommages-intérêts devant le juge
judiciaire.

Mais, l’enfant a aussi spécifiquement des droits


dans sa famille, son école et dans la société qui
doivent être respectés par les débiteurs des
obligations que nous verrons dans les lignes qui
suivent.

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LES DROITS DE L’ENFANT DANS SA


FAMILLE
L’enfant a son domicile dans la maison de ses
parents ou auprès de son tuteur ; il a droit
d’avoir et de connaitre ses parents.

Aucun parent n’a le droit d’ignorer son enfant,


qu’il soit né dans le mariage ou hors mariage (art
591 Ncf).

La filiation de l’enfant est obligatoire.

3.1. l’enfant a le droit à la


filiation

L’affiliation est la reconnaissance par les parents


de leurs enfants.

Nous avons la filiation paternelle et la filiation


maternelle ;

a.1.1 La filiation paternelle

Elle s’établit soit par la présomption légale en


cas de mariage soit par une déclaration soit par
une action en recherche de paternité.

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 La présomption de paternité en cas de


mariage

L’enfant né dans le mariage ou dans les 300


jours après la dissolution du mariage a pour
père le mari de sa mère.

L’enfant issu d’une femme dont le mariage


antérieur est dissout depuis moins de 300
jours et qui est né après la célébration du
nouveau mariage de sa mère est tenu pour
enfant des nouveaux époux sauf contestation
de paternité.

 Déclaration obligatoire de paternité ou


affiliation

L’enfant né hors mariage doit faire l’objet


d’une affiliation dans les douze mois qui
suivent sa naissance (art 614 Ncf) ; si le père
refuse d’affilier son enfant né hors mariage, il
faut obtenir un jugement valant affiliation et
porter la mention de ce jugement dans l’acte
de naissance de l’enfant (art 614 Ncf).

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Mais si l’affiliation se fait en retard, le père


devra payer une amende variant de 50.000 à
100.000 FC

Un enfant peut aussi être affilié après son


décès (art 615 Ncf) ; l’affiliation intervient
aussi dans le cas où le père est mineur.

Comment l’affiliation est-elle réalisée ?

Puisque l’enfant est né hors mariage, son


père doit conclure avec la famille maternelle
de son enfant une convention d’affiliation
pour la présenter devant l’officier de l’état-
civil ou bien le père peut déclarer seul son
enfant à la commune soit il peut avec la
mère de l’enfant faire une déclaration
commune d’affiliation à la commune.

Dans la convention entre le père et la famille


maternelle de l’enfant, il faut préciser que la
validité de cette convention dépend de
l’accord de la mère de l’enfant. La convention
est enregistrée à la commune devant
l’officier de l’état-civil.

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L’affiliation peut aussi être réalisée par


déclaration commune des parents de l’enfant
devant l’officier de l’état-civil soit le père
peut le faire seul.

Il faut néanmoins préciser que la loi a prévu


en cas de naissance d’un enfant hors mariage
que la famille de sa mère puisse avoir le droit
de demander des indemnités dû par le père
de l’enfant en vertu de leur coutume (art 628
Ncf) ;

 De l’action en recherche de paternité

La filiation paternelle peut être établie à la


suite d’une action judiciaire de recherche de
paternité appelée « action en recherche de
paternité ».

Dans cette action, l’enfant réclame son père


mais il le fait sous la représentation de sa
mère ou d’un membre de sa famille
maternelle ou enfin d’un magistrat du
parquet.

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Cette action est exercée contre le père de


l’enfant ou contre les héritiers de son père.

COMMENT ALORS PROUVER SA FILIATION


PATERNELLE ?

La filiation paternelle se prouve


principalement par un acte de l’état-civil ;

A défaut de cet acte, il peut se prouver par la


possession d’état d’enfant venant d’un acte
de notoriété ;

Il y a possession d’état d’enfant, lorsqu’un


enfant est considéré par un père ou une
mère comme son enfant ou par leur famille
et la société comme l’enfant de ce père ou de
cette mère. Ces personnes sont des témoins
de cette filiation.

L’acte de notoriété

A défaut d’acte de l’état-civil constatant la


naissance d’un enfant né avant le nouveau
code de la famille de 2016, toute personne
intéressé peut demander à l’officier de l’état-

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civil du lieu de naissance d’établir un acte de


notoriété supplétif (art 153 Ncf) ;

Cependant, le défaut d’acte de notoriété


peut être supplée par un jugement rendu
dans les huit jours à dater de la saisine par le
TRIPAIX sur simple requête de la personne
intéressé ou du ministère publique ;

Cet acte de notoriété contient les


déclarations de celui qui le réclame attesté
par deux témoins, de la date de naissance, du
lieu de naissance, du nom et sexe du
demandeur ainsi que les causes qui
empêchent de rapporter l’acte de naissance ;

Cet acte de notoriété est inscrits dans le


registre supplétoire du lieu de naissance (art
154 Ncf) ;

Cet acte de notoriété doit être homologué


par le président du TRIPAIX ou du TPE ;

A défaut de l’homologation, cet acte n’est


qu’un simple renseignement ;

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Après l’homologation, l’acte de notoriété est


assimilé à l’acte de l’état-civil ;

En revanche, si le défaut d’acte de l’état-civil


constatant la naissance intervient après la
promulgation de cette loi, toute personne
intéressée qui est dans l’impossibilité de se
procurer l’acte de l’état-civil peut demander
au président du TRIPAIX ou TPE du ressort de
l’état-civil où l’acte devrait être dressé,
l’établissement d’un acte de notoriété
supplétif en précisant à quels buts celui-ci est
destiné (art 157 Ncf) ;

Et si le président du TRIPAIX ou du TPE


n’estime pas nécessaire la procédure par voie
de jugement supplétif, il reçoit alors la
déclaration du requérant corroboré par celle
de deux témoins du requérant ;

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QUE DEVIENDRA L’ENFANT DONT LA


FILIATION N’A PAS ETE ETABLIE ?

Il y a deux cas : le premier cas est celui du


refus du père et le second cas est celui du
retard ou de l’oubli

Dans le premier cas :

Lorsque la filiation paternelle d’un enfant né


hors mariage n’a pas été établie, le tribunal, à
la demande de l’enfant, de sa mère ou du
magistrat du parquet, désignera un père
juridique parmi les membres de la famille
maternelle de l’enfant ou parmi les
personnes désignées par la mère de l’enfant.

Dans ce cas, le père juridique exerce vis-à-vis


de l’enfant toutes les prérogatives résultant
de la filiation et en assume les devoirs.
Cependant, cette parenté juridique ne crée
pas d’autres effets.

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L’enfant peut, par un mandataire, intenter


une action en recherche de paternité et si
cette action est déclarée fondée, le jugement
vaut affiliation et mention en est faite dans
l’acte de naissance de l’enfant ; le père sera,
en outre, condamné à faire la prison pendant
au plus 30 jours et paiera une amende allant
de 100.000 FC à 500.000 FC ou l’une de ces
peines seulement (art 614 Ncf) ;

Dans le second cas :

Le père ne pourra payer que une amende


allant de 50.000 à 100.000 FC ;

a.1.2 LA FILIATION MATERNELLE

La filiation maternelle résulte du seul fait de


la naissance ; elle s’établie soit par l’acte de
naissance soit par une déclaration volontaire
de maternité soit par une action en
recherche de maternité (art 600 Ncf).

Si le nom de la mère est indiqué sur l’acte de


naissance de l’enfant, cela suffit à établir la

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filiation maternelle. Cependant, lorsque le


nom de la mère de l’enfant n’est pas indiqué
sur l’acte de naissance de l’enfant, la mère
peut faire une déclaration de maternité
devant l’officier de l’état-civil de sa commune
qui l’inscrit dans l’acte de naissance ou en
dresse un autre acte.

Le code de la famille a prévu aussi la filiation


maternelle d’un enfant après son décès (art
599 Ncf).

Un enfant a aussi le droit d’intenter une


action en recherche de maternité.

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QUI EST OFFICIER DE L’ETAT-CIVIL ?

L’Article 76 parle des personnes qui sont


compétentes pour exercer les fonctions de l’état
civil et qui sont :

1. le maire de la ville ;
2. le bourgmestre de la commune ;
3. le chef du secteur ou le chef de la
chefferie ;
4. le chef de mission diplomatique ou
consulaire.

Sous sa direction et sa responsabilité, l’officier


de l’état civil peut déléguer ses fonctions à un
agent subalterne de son ressort.

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3.2. L’enfant a le droit d’être


domicilié et d’être nourri

Le domicile de l’enfant se trouve chez ses


parents ; il a le droit d’être entretenu et
nourri par ses parents ou son tuteur.

Les parents ou le tuteur ont l’obligation de


nourrir et scolariser l’enfant ; à défaut,
l’enfant, tout en étant représenté, a une voie
des recours au tribunal appelée
« assignation en paiement de la pension
alimentaire ».

Cette action se fonde sur les articles 478 et


suivants du code de la famille et 720 et
suivants du même code.

En droit, les droits aux aliments de l’enfant


sont appelés « obligation alimentaire ».

L’obligation alimentaire rend une personne


débitrice d’une chose alimentaire pour la
satisfaction des besoins d’une autre personne
essentiels pour sa vie.

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Par chose alimentaire, il faut entendre les


frais scolaires, l’argent pour la nourriture et
l’habillement, les frais médicaux, etc…..

Ces sont les parents ou le tuteur qui sont


débiteurs dans l’obligation alimentaire, c’est-
à-dire, ils sont obligés de donner les choses
alimentaires ; l’enfant est, quant à lui,
créancier d’aliments.

Cette obligation alimentaire résulte soit de la


loi ou d’un contrat.

3.3. L’enfant a le droit d’être


placé sous tutelle

L’enfant, non émancipé et n’ayant ni père ni


mère pouvant exercer sur lui l’autorité
parentale, est pourvu d’un tuteur qui le
garde.

Ce tuteur doit être une personne capable et il


doit être désigné par le Tribunal sur
proposition du conseil de famille.

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Cependant, le dernier mourant du père ou de


la mère de l’enfant peut, dans un testament,
désigné un tuteur pour son enfant qui, dans
ce cas, sera confirmé par le tribunal après
avis du conseil de famille.

Le tuteur doit, chaque année, rendre compte


de sa gestion au conseil de famille et il doit le
consulter à chaque fois que l’intérêt de
l’enfant l’exige.

Ce tuteur ne peut ni faire voyager l’enfant


plus de trois mois hors du pays ni l’émanciper
ni encore vendre ses biens ou les donner en
gage ou en hypothèque sans l’autorisation du
tribunal, le conseil de famille entendu.

Le tuteur est responsable de sa gestion et il


devra aussi rendre compte de sa gestion
devant l’enfant devenu majeur.

La tutelle prend fin à la majorité de l’enfant


ou à son émancipation.

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3.4. L’enfant a le droit d’être


adopté

L’adoption est une institution juridique qui


crée, par la décision du tribunal, un lien de
filiation diffèrent de la filiation d’origine de
l’enfant adopté et intégrant cet enfant dans
la famille de la personne qui l’a adopté.

Il faut comprendre que seul le juge est


habilité à accorder une adoption s’il y a des
justes motifs et si elle présente des avantages
pour l’adopté.

Un enfant peut être adopté aussi par un


étranger si et seulement si les autorités
congolaises compétentes :

1. Constatent, après avoir dûment examiné


les conditions de placement de l’enfant en
République Démocratique du Congo, que
l’adoption répond à l’intérêt supérieur de
l’enfant ;
2. Se sont assurées que :

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3. le consentement n’est pas obtenu


moyennant paiement ou contrepartie
d’aucune sorte et qu’il n’a pas été retiré ;
4. les souhaits et avis de l’enfant sont pris en
considération selon son âge et niveau de
maturité ;
5. le consentement de l’enfant à l’adoption,
lorsqu’il est requis, est donné librement,
dans les formes légales requises, et que ce
consentement est donné ou constaté par
écrit ;

Celui qui veut adopter un enfant doit être


capable, majeur, non déchu de l’autorité
parentale, avoir au moins 5 ans de mariage,
n’avoir pas 3 enfants en vie lors de la
demande d’adoption, avoir au moins une
différence d’Age de 15 ans avec l’enfant et 10
ans de différence d’Age s’il faut adopter
l’enfant de son conjoint (art 668 cf)

Même un célibataire peut adopter sous


certaines conditions.

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En revanche, les homosexuels, les malades


mentaux, les pédophiles et ceux qui sont
déchus de l’autorité parentale ou tutélaire
sont interdit d’adopter en RDC ;

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QUI PEUT ETRE ADOPTE ?

- Un enfant dont l’un ou les deux


parents donnent leur consentement
- Un enfant abandonné sans parents
connu moyennant le consentement de
son tuteur.
QUANT A L’EMANCIPATION DU
MINEUR

Il faut dire que Le mineur ayant atteint l’âge de


quinze ans accomplis peut, dans son intérêt
supérieur, être émancipé par le Tribunal pour
enfants, sur requête présentée par ses père et
mère ou, à leur défaut, par le tuteur. Dans cette
dernière hypothèse, le conseil de famille est
entendu mais il faut aussi savoir que non
seulement l’émancipation ne permet pas à
l’enfant émancipé de se marier mais aussi que
cette émancipation peut être révoquée (art 289
et 290 Ncf)

La décision accordant l’émancipation est, dans le


mois de celle-ci, signifiée par le greffier du

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Tribunal pour enfants à l’officier de l’état civil du


lieu où l’acte de naissance a été établi pour qu’y
soit porté mention de l’acte d’émancipation.

Et selon l’Article 292, L’émancipation confère au


mineur la capacité juridique limitée aux actes
pour lesquels elle a été accordée et que Le
mineur émancipé ne peut passer les actes pour
lesquels il est incapable que représenté par ses
père et/ou mère, ou à défaut par son tuteur.

3.5. L’enfant a le droit de


recevoir des libéralités & de
participer à la succession de
ses parents.

Ce quoi une libéralité en droit ?

Une libéralité est un acte par lequel une


personne transfère à une autre personne un
bien qu’il a, sans attendre qu’il soit payé (art 819
Ncf).

La libéralité est d’abord un acte qui se fait avec


l’intention de donner gratuitement son bien ;
ensuite, dans la libéralité, une personne

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transfert son bien c’est-à-dire il donne à une


autre personne.

En droit congolais, il y a 5 façons de faire la


libéralité et qui sont : la donation entre vif, le
testament, le partage d’ascendant, la donation
des biens à venir et la double donation.

CONDITIONS DE VALIDITE DES LIBERALITES

Pour faire une bonne libéralité, les biens que


vous donnez doivent vous appartenir
personnellement ; en plus, il vous faut une
volonté sans confusion et avoir la capacité de
faire cette libéralité.

UN ENFANT PEUT-IL FAIRE DES LIBERALITES

Dans la capacité à faire des libéralités, toute


personne physique ou morale est capable soit de
donner soit de recevoir un bien sauf exception
des incapacités au sujet de l’enfant.

Le code de la famille dit que l’enfant-mineur ne


peut donner son bien en libéralité ni même par
représentation ;

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L’enfant âgé de 15 ans ne peut donner que par


testament et jusqu’à concurrence de la moitié
des biens dont la loi permet à un majeur de
donner.

Un mineur émancipé peut faire des libéralités si


elles sont en rapport avec sa fortune.

Mais pour recevoir une libéralité, un enfant a


besoin de l’autorisation de ses parents.

PROTECTION DE L’ENFANT CONTRE LES


LIBERALITES ABUSIVES

Par libéralité abusive, on entend toute libéralité


faite par ses parents au préjudice de l’enfant.

L’enfant, dans sa famille, est protégé contre les


libéralités abusives faites par ses parents à
d’autres personnes.

Le code de la famille protège l’enfant en


instituant ce que l’on appelle « la réserve
indisponible ».

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

Cette réserve est composée d’une grande


portion de la succession qui est intouchable.

En d’autre terme, si les parents d’un enfant


veulent faire une libéralité à une tierce
personne, ils doivent le faire que dans la limite
de la partie non réservée des biens
appelée « quotité disponible ».

COMPRENDRE LA RESERVE INDISPONIBLE

L’art 779 du code de la famille dit que la quote-


part qui revient à l’enfant, héritiers de la
première catégorie, ne peut pas être touchée
par les libéralités faites en faveur d’une tierce
personne.

Par héritiers de la première catégorie, il faut


entendre les enfants nés dans le mariage, les
enfants nés hors mariage mais affiliés et les
enfants adoptifs.

Cette réserve ne protège pas seulement l’enfant


contre les tiers mais elle le protège aussi contre
les autres enfants dans l’hypothèse où ces

35
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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

derniers prendront plus des biens que lui sauf


indignité de sa part.

Selon le code de la famille, la réserve est


collective c’est-à-dire qu’elle est attribuée à
l’ensemble des héritiers de la première catégorie
et elle est obligatoire.

Le code de la famille a instauré le système de la


réserve héréditaire pour protéger l’enfant
contre les faiblesses de ses parents d’une part et
contre la cupidité des membres de la famille
d’autre part, qui au jour du décès se mobilisent à
la résidence familiale pour tout prendre.

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

QUI SONT LES HERITIERS RESERVATAIRES ?

Les seuls héritiers réservataires sont :

- Les enfants nés dans le mariage ;


- Les enfants nés hors mariage mais
affiliés ;
- Les enfants adoptifs ;
- Les descendants de tous ces enfants
au cas où ils seraient décédés et dans
ce cas-ci, ces descendants viennent en
représentation de ceux qui sont
décédés (art 852 cf) ;

QUELLE EST ALORS LA QUOTITE INDISPONIBLE ?

Le code de la famille nous rappelle que les


héritiers de la première catégorie reçoivent les ¾
de l’hérédité ;

Ces ¾ de l’hérédité ne peuvent pas être


touchées par les libéralités faites en faveur
d’autres personnes fussent-ils héritiers.

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

Les héritiers de la première catégorie


bénéficient aussi, à titre de réserve héréditaire,
de la maison parentale en vertu de l’article 780
du code de la famille ;

En revanche, si la succession comporte plusieurs


maisons, l’une d’elle est exclusivement attribuée
aux héritiers de la première catégorie.

QUELLE EST ALORS LA QUOTITE DISPONIBLE ?

Par quotité disponible, il faut comprendre les


biens que les parents peuvent toucher en faisant
des libéralités aux tiers.

Le code de la famille dit que la quotité


disponible est de ¼ de l’hérédité ;

Selon la volonté du code de la famille, les


libéralités ne peuvent se faire par les parents de
l’enfant que dans la limite de ¼ des biens
héréditaires.

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

Que ce qui va arriver si les parents de l’enfant


font une libéralité qui dépasse le ¼ de cette
quotité ?

Le code de la famille a résolu le problème en


disant que la libéralité qui dépasse le ¼ de
l’hérédité sera restituée ; cette technique, en
droit, s’appelle « réduction des libéralités ».

La réduction des libéralités est le fait de


contraindre les bénéficiaires de la libéralité à
remettre le bien qui dépasse la limite de ¼ de
l’hérédité ;

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

QU’ARRIVERA-T-IL SI UN DES ENFANTS EST


PRIVILEGIE AU DETRIMENT DES AUTRES
ENFANTS ?

Sauf indignité des autres enfants, l’enfant qui


reçoit plus des libéralités que les autres est
obligé de restituer les surplus pour que l’égalité
puisse régner entre eux.

Cette technique, en droit, est appelé « le


rapport des libéralités ».

Le rapport des libéralités est le fait de


contraindre son frère qui a plus des libéralités
reçues des parents de le rendre pour un partage
équitable entre frère, héritiers de la première
catégorie.

Le rapport des libéralités ne concerne que les


héritiers de la première catégorie alors que la
réduction des libéralités concerne les autres
personnes.

Le nouveau code de la famille a innové en faveur


des enfants mineurs lorsque leurs parents

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

venaient à décéder en énonçant le principe de la


non-liquidation de la succession avant la
majorité de certains héritiers et pendant la
minorité des héritiers le TPE désigne deux
administrateurs issus de la famille des époux
décédés pour gérer les biens durant cette
période et sur proposition du conseil de famille (
art 811 bis Ncf) ;

Les administrateurs exécutent notamment les


charges ci-après :

1. déterminer la masse successorale et


consigner le titre immobilier parcellaire
dans une institution bancaire ;
2. fixer d’une manière provisoire ceux qui
doivent venir à l’hérédité ;
3. payer les dettes de la succession qui sont
exigibles ;
4. assurer les dispositions particulières du
testament ;
5. payer les salaires et traitements dus par le
de cujus ;
6. payer les dettes du de cujus pour
lesquelles il fera les recherches et avis

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

publics qui s’imposent et distinguera les


dettes exigibles de celles qui ne le sont
pas ;
7. rendre compte final de sa gestion aux
héritiers, les conseils de famille à ceux qui
sont venus à l’hérédité ou au tribunal
compétent, s’il s’agit d’un liquidateur
judiciaire.

Dès leur désignation, les administrateurs sont


tenus de déclarer leurs biens au Tribunal pour
enfants visé à l’alinéa 2 ci-dessus.

Jusqu’à la désignation du liquidateur, les


administrateurs posent tous les actes de gestion
et d’administration prévus à l’article 797 de la
présente loi, à l’exception des actes de
disposition et de liquidation de la succession.

Sinon, les administrateurs seront punis d’après


l’article 168 de la LPPE ;

Dans le domaine de succession, le nouveau code


de la famille a donné une réponse en disant que
Tout héritage qui ne dépasse pas 1.250.000
francs congolais est attribué exclusivement aux
enfants et à leurs descendants par voie de

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

représentation, en cas de concours éventuel de


ceux-ci avec les héritiers de la deuxième
catégorie ou les légataires ( art 786 Ncf) ;

Et qu’à défaut de dispositions testamentaires


contraires attribuant l’hérédité en tout ou en
partie à l’un des enfants, chacun de ceux-ci, par
ordre de primogéniture, a la faculté, lorsque les
héritages ne dépassent pas 1.250.000 francs
congolais, de la reprendre en tout ou pour une
part supérieure à sa quote-part légale.

Si cette faculté n’est pas exercée par l’aîné, elle


peut l’être par le deuxième et ainsi de suite et si
un enfant veut exercer le droit de reprise, il sera
tenu de le faire homologuer par le Tribunal de
paix dans le ressort duquel la succession est
ouverte.

Le tribunal vérifiera si l’héritage ne dépasse pas


1.250.000 francs congolais et fixera
éventuellement les charges d’aide et d’entretien
que l’héritier privilégié devra respecter.

La demande d’homologation du droit de reprise


devra être introduite dans les trois mois après
l’ouverture de la succession ;

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

Il peut arriver que l’un des parents de l’enfant


meurt et laisse une maison ou un terrain, les
enfants ont le droit de hériter et succéder à ces
biens en demandant au tribunal de les investir
en lieu et place de leurs responsable décédé et
cette requête en investiture, en vue d’opérer la
mutation par décès des biens fonciers et
immobiliers de la succession, sera introduite par
le liquidateur au Tribunal de paix pour les
héritages ne dépassant pas 1.250.000 francs
congolais et au Tribunal de grande instance pour
les autres héritages, en indiquant ceux qui
viennent à la succession, la situation des fonds,
des immeubles et leur composition.

Lorsque les héritiers mineurs ou interdits


viennent à la succession, le Tribunal de paix pour
les héritages ne dépassant pas 1.250.000 francs
congolais ou le Tribunal de grande instance pour
les autres héritages convoque, à côté du
liquidateur qui le saisit, un conseil de famille
composé de trois membres de la famille du de
cujus ou, à défaut de ceux-ci, de toute personne
étrangère à la famille et désignée par le tribunal.

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

LES DROITS DE L’ENFANT A L’ECOLE


La constitution de la RDC du 18 février 2006
interdit de faire une discrimination à un
congolais en matière d’éducation à cause de soit
son origine familiale soit de sa condition sociale
soit de son ethnie soit de sa minorité culturelle.(
art 13) ;

Elle renchérit en disant que l’Etat est obligé de


protéger la jeunesse contre toute atteinte à son
éducation ;

Dans ce deuxième point relatif aux droits de


l’élève ou les droits de l’enfant à l’école, il est
question d’éveiller l’élève sur des droits qui lui
sont propres et qui lui permettront à mieux se
développer pour être une bénédiction pour ce
pays et toute l’humanité.

Il est écœurant de constater que l’ignorance de


l’élève de ses droits font à ce que cet enfant
abandonne les études et deviens une charge
pour la société congolaise.

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

4.1. Les droits de l’élève relatifs à


l’enseignement

D’entrée de jeux, il faut savoir que l’enfant a


droit à l’enseignement et que le législateur a
prévu deux formes d’enseignement qui sont :
l’enseignement formel d’une part et
l’enseignement informel d’autre part.

Que l’enfant est un créancier en matière


d’éducation scolaire et que les membres de la
communauté scolaire, les parents et les tuteurs
en sont les débiteurs ;

La loi-cadre sur l’enseignement national en RDC


sanctionne tout manquement à ses dispositions
et tout abus constaté dans un établissement
scolaire ;

L’élevé a le droit de ne pas être exploité pour


des objectifs contraire aux lois de notre pays ;

L’élevé a le droit de refuser tout recrutement au


sein de la police, l’armée et tout groupe rebelle
(art 225 LCE) ;

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Me ONESIME KANGOMBA AVOCAT AU BARREAU DE KINSHASA/GOMBE
LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

Un membre du personnel enseignant n’a pas le


droit de procéder au recrutement des élèves par
des moyens déloyaux notamment en s’attaquant
ou en dénigrant d’autres écoles c.-à-d. en faisant
la mauvaise publicité contre d’autres écoles (art
225 LCE) ;

L’élève a le droit de refuser d’étudier dans une


école non viable (art 226 LCE) ;

Il est interdit aux membres de la communauté


scolaire d’octroyer ou faire octroyer un
document scolaire à un élève ne remplissant pas
les conditions prévues dans la présentes loi (art
226 LCE) ;

Lorsque l’élève est victime des violences


sexuelles, il a le droit d’en informer ses
responsables pour porter plainte (art 236 LCE) ;

L’art 197 de la LPPE dit que le gestionnaire de


l’école ne peut pas demander des frais scolaires
non prévus par des textes et puni sévèrement ce
gestionnaire qui se verserait dans un tel jeu à
100.000 franc congolais.

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Me ONESIME KANGOMBA AVOCAT AU BARREAU DE KINSHASA/GOMBE
LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

En revanche, la loi-cadre sur l’enseignement


national en RDC qui protège la formation de
l’élève et qui interdit aux membres de la
communauté scolaire d’exploiter les élèves à
des buts contraires aux lois du pays, à leurs
statuts particuliers et aux objectifs de leur
formation c.-à-d. la lutte contre
l’analphabétisme et l’ignorance, n’a pas trouver
des solutions aux problèmes fréquents qui se
passent dans les écoles de la RDC et qui sont
ceux de la problématique des cours ratés par les
élèves suite au fait qu’ils ont été chassés pour
non-paiement du minerval .

En effet, chasser un élève pour non-paiement


des frais scolaires et ne pas lui permettre de
rattraper les leçons perdues après qu’il ait payé
le minerval est un abus sur la personne de
l’élève ;

Certes, La loi-cadre sur l’enseignement national


en RDC renferme en son sein plusieurs droits de
l’élevé mais elle en a oublié d’autres ;

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Me ONESIME KANGOMBA AVOCAT AU BARREAU DE KINSHASA/GOMBE
LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

Dans les lignes qui suivent, nous allons donner à


l’élève l’instrument qui va lui permettre à lutter
contre les abus contre sa personne et contre
l’ignorance tout en ciblant cette ignorance.

Lorsque l’élève a commencé à suivre une


formation scolaire pendant trois mois et par la
suite, il est chassé de l’école pour non-paiement
des frais scolaires pendant plusieurs jours, la
formation à l’école suit son cours normale.

Lorsque l’élève paie les frais scolaires réclamés


par l’école, cette dernière ne fait absolument
rien pour permettre à l’élève de rattraper les
leçons perdues ; et cela entraine un défaut
intellectuel dans l’élève qui ne saura pas rendre
un service de qualité pour son pays, ces
potentialités étant mal encadrées.

Chaque élève a en lui des potentiels nécessaires


pour le développement d’un pays ; mal encadrer
ces potentiels, c’est bien préparer la misère non
seulement pour l’enfant mais aussi pour le pays.

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Me ONESIME KANGOMBA AVOCAT AU BARREAU DE KINSHASA/GOMBE
LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

Pour l’élève qui paie les frais scolaires après


avoir raté plusieurs leçons, nous proposons que
il en informe ses responsables et que ces
derniers saisissent le tribunal pour enfant dans
le but de condamner l’école aux paiement des
dommages-intérêts pour violation de la loi-cadre
sur l’enseignement national en RDC dans son
article 226 point 1 sur l’exploitation de l’élève à
des buts contraire aux objectifs de la formation ;

En effet, l’élève fréquente une école pour une


formation, il paie les frais pour cette formation ;
et ne pas lui donner cette formation malgré le
paiement des frais scolaires, c’et s’enrichir sans
cause et cela est contraire aux objectifs de la
formation voulus par la présentes loi-cadre ;

Un élève qui a été bien formé et bien informé


rendra un bon service pour le développement
d’une communié.

En principe, l’élève a le droit à la bonne


formation, il a le droit à la bonne information, il
a le droit à l’épanouissement.

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

4.2. LE DROIT A LA BONNE


FORMATION

L’exposé des motifs de la loi cadre sur


l’enseignement national en RDC dit clairement
l’objet de l’enseignement national est de lutter
contre l’analphabétisme et l’ignorance pour
garantir l’accès aux mêmes avantages de
formation scolaire pour tous les apprenants. Si
nous analysons cette phrase, nous pouvons en
déduire ce qui suit : vous allez à l’école pour
apprendre seulement à lire et à écrire et avoir
un même diplôme que votre collègue de classe
et c’est tout.

Cet état de faire de l’enseignement national ne


pourra jamais permettre à l’élève d’être utile
pour son pays et sa prospérité.

L’enseignement national doit avoir pour objet :

51
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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

 Lutter contre l’ignorance ;


 Permettre à l’élève de découvrir ses
talents et de les perfectionner;
 Demander à l’élève qui a découvert ses
talents de les faire fructifier pour le
développement de son pays et pour sa
prospérité.

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

4.3. LE DROIT A LA BONNE


INFORMATION

L’élève a le droit d’être bien informé sur les


évènements qui se passent dans son milieu et
dans le monde pour bien les méditer et avoir un
jugement propre à lui ; il doit être informé sur
les infractions dans lesquelles il peut se
retrouver comme auteur et comme victime.

Il doit être informé sur les condamnations dont il


peut faire l’objet ; la peine de mort et la
servitude pénale à perpétuité ne peuvent pas
être prononcées sur un enfant. (Art 9 al 2 LPPE) ;

Il doit être informé sur le fait qu’il peut contester


la légalité de son arrestation devant un tribunal
pour enfant et d’obtenir du juge une décision
rapide en la matière (art 12 LPPE) ;

Il a le droit d’être informé sur le fait qu’il a la


liberté de rechercher, de recevoir et de répandre

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

des informations et des idées de toute espèce


sans considération de frontière.(art 27 LPPE)

Il a le droit d’être informé qu’il peut avoir un


avocat ;

L’enfant a le droit à un environnement sain et


propice à son épanouissement. (Art 44 LPPE) ;

L’art 17 de la loi-cadre sur l’enseignement


national dit que l’enfant doit connaitre des
notions sur l’environnement ;

La loi n°11/009 du 9 juillet 2011 portant principe


fondamentaux relatifs à la protection de
l’environnement et l’édit n°005 du 9 octobre
2012 portant réglementation relative aux
nuisances sonores dans la ville de Kinshasa
doivent être connu de l’élève car ils le protègent
contre la nuisance sonore.

L’art 9 de l’édit souligne que les activités


susceptibles de provoquer du bruit à proximité
de l’école sont interdites ;

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

Il doit être bien informé sur les techniques


d’enseignement que lui offre son pays et qui
sont l’enseignement formel et l’enseignement
informel ;

Il doit savoir que dans l’enseignement formel,


nous avons l’enseignement maternel, primaire,
secondaire et universitaire ;

Il doit savoir que l’enseignement maternel a été


conçu pour assurer l’épanouissement de la
personnalité de l’enfant par une action
éducative en harmonie avec le milieu familial,
social et environnemental (art 70 LCE );

Que cet enseignement concourt essentiellement


à l’éducation sensorielle, motrice et sociale de
l’enfant et à l’éveil de ses facultés
intellectuelles ;

L’enseignement maternel est organisé en cycle


unique de trois ans et accueille les enfants de
trois ans révolus à six ans non accomplis.

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Il doit savoir que l’enseignement primaire


assure une formation de base et générale et
prépare l’enfant à s’intégrer utilement dans la
société en lui apprenant à lire, à écrire et à
calculer (art 72 LCE).

Il doit comprendre que l’enseignement


secondaire a pour but de faire acquérir à l’élève
les connaissances générales et spécifiques pour
qu’il apprenne à appréhender les éléments du
patrimoine culturel national et international ( art
78 LCE) ;

Cet enseignement a pour mission de développer


en l’élève l’esprit critique, la créativité et la
curiosité intellectuelle et de le préparer soit à
l’exercice d’un métier ou d’une profession soit à
la poursuite des études supérieures ou
universitaires ;

Pour les enfants déscolarisés au niveau primaire


ou secondaire, la loi-cadre a voulu à ce qu’ils
soient orienté vers les écoles de formation
professionnelle (art 82 LCE) ;

56
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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

L’enfant doit aussi connaitre que l’enseignement


universitaire et supérieur a pour mission de faire
la promotion de l’esprit d’initiative et de
créativité en vue de rendre service à la
communauté, de doter le pays des cadres
supérieurs, de développer la société par une
recherche scientifique organisée en fonction des
problèmes ;

Dans l’enseignement non formel, l’élève doit


savoir que cet enseignement est divisé en
rattrapage scolaire, l’alphabétisation,
l’apprentissage, la formation professionnelle et
l’éducation professionnelle et permanente (art
112 LCE) ;

L’enseignement non formel prépare l’enfant à la


vie, au développement de ses aptitudes
physiques intellectuelles, morales et
professionnelles (art 113 LCE) ;

Dans le système du rattrapage scolaire, l’enfant


en âge de scolarité primaire qui a connu une
rupture de son cycle à l’école primaire a le droit

57
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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

d’être réinséré de manière scolaire pour


acquérir les connaissances, les compétences et
les aptitudes pour le bien-être individuel et
collectif ;

Ce système de rattrapage scolaire permet de


faire acquérir à l’enfant les capacités de
s’épanouir sur le plan intellectuel et
professionnel, d’amener l’enfant à s’intégrer
utilement et harmonieusement dans la société ;

Ce système de rattrapage est organisé en un


cycle de trois années et il correspond à la
formation de base dispensée au niveau primaire
de l’enseignement formel ;

L’année de formation en rattrapage scolaire


varie de 190 à 200 jours de classe totalisant 852
heures de participation (art 114-116 LCE) ;

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Avec le système d’alphabétisation scolarisant,


la mission est de faire acquérir à l’enfant les
compétences de lecture, de calcul, d’écriture et
d’éducation environnementale en vue de
l’amener à l’apprentissage d’un métier de son
choix ;

Elle est organisée en un niveau de trois cycles de


neuf mois chacun sanctionné par un certificat ;

Certains enfants qui font partie des groupes


vulnérables et supposés marginalisés ainsi que
ceux qui sont des catégories sociales spécifiques
ont le droit d’avoir un enseignement spécial et
dans cet enseignement, ledit enfant aura droit à
une éducation visant son insertion socio-
professionnelle par l’acquisition des outils
fondamentaux et des compétences nécessaires
en fonction de leurs besoins particuliers.

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4.4. LES DROITS DE L’ELEVE EN


MATIERE D’ASSURANCE &
D’ASSISTANCE MEDICALE.

Les élèves ont le droit de souscrire à une police


d’assurance contre les risques des accidents
dont ils peuvent être victimes sur le trajet, à
l’intérieur de leurs écoles et pendant le temps
où ils sont sous la surveillance effective de leurs
encadreurs ;

Les élèves ont le droit à une assistance medico-


psycho-sociale nécessaire ;

Les écoles sont obligés d’avoir un service


obligatoire de médecine préventive (art 186 et
198 LCE) ;

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4.5. LE DROIT AUX ACTIVITES


SPORTIVES, CULUTURELLES
& RECREATIVES

L’élève a le droit aux activités sportives.

Il a le droit à ce que les lieux où il exercera ce


sport soit protégé ; il a le droit de s’opposer à la
vente de ce terrain sportif faite par n’importe
quelle personne ; il a le droit d’empêcher à ce
que des maisons soient construite sur ces
terrains.

L’Etat lui-même doit garantir ce droit par


l’aménagement, la promotion et la protection
des espaces appropriés (art 44 al 2) ;

I. LES DROITS DE L’ENFANT DANS


SON PAYS

L’enfant a des droits garantis par son pays


lorsqu’il est soit arrêté soit victime de
l’infraction soit abandonné.

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5.1. Protection judiciaire de


l’enfant en RDC

En RDC, il a été créé des tribunaux pour enfant


pour résoudre les problèmes de l’enfant et de
l’enfance.

Parmi les garanties procédurales de ce système


judiciaire, il y a le fait que le parquet ou la police
judiciaire doit informer immédiatement ou dans
un bref délai les responsables de l’enfant de la
commission des faits infractionnels de leur
enfant (art 103 LPPE) ; il y a le droit pour l’enfant
d’être entendu devant un responsable ou un
assistant social.

Ces garanties procédurales sont prévues dans


l’art 104 de la LPPE) ;

Si l’enfant commet un fait qualifié d’infraction, il


y a deux voies qui peuvent être exercés
séparément.

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

La première voie est la voie judiciaire et la


seconde est la voie de la médiation.

Dans la voie judiciaire, le tribunal pour enfants


doit être saisi par une requête soit du parquet
soit de la police judiciaire soit de la victime soit
des parents ou tuteur soit de l’assistant social
soit par une déclaration spontanée de l’enfant
soit d’office par le juge ;

Après cette saisine, le juge pour enfants peut


prendre des mesures provisoires, avant de
rendre son jugement ; et parmi ces mesures
provisoires, il y a le placement de l’enfant accusé
sous l’autorité de ses parents, il y a l’assignation
à résidence de l’enfant sous la surveillance de
ses parents, il y a le placement de l’enfant dans
un autre milieu ;

Après ces mesures provisoires, il y a l’instruction


de la cause où on entend toutes les parties en
cause ;

Après l’instruction, il y a le jugement qui peut


être soit de réprimander l’enfant et le rendre à

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

ses parents en leur demandant de bien le


surveiller à l’avenir soit de le confier à un autre
couple ou une ONG à caractère social pour une
période ne dépassant pas sa dix-huitième année
d’Age soit de le placer dans une institution
publique à caractère social jusqu’à ces dix-huit
ans d’Age soit le placer dans un centre médical
ou medico-éducatif soit le placer dans un
établissement de garde et d’éducation de l’Etat
pour une période ne dépassant pas ses dix-huit
ans d’Age.

Dans la voie de la médiation, il faut comprendre


que la médiation est un mécanisme qui vise à
trouver un compromis entre l’enfant en conflit
avec la loi ou son représentant légal et la victime
ou son représentant légal.

Cette médiation a pour objectif d’épargner


l’enfant des inconvénients d’une procédure
judiciaire, d’assurer la réparation du dommage
causé à la victime, de mettre fin au trouble
résultant qualifié d’infraction et de contribuer

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

ainsi à la réinsertion de l’enfant en conflit avec la


loi.

La médiation est notamment conclue sur la base


d’une ou plusieurs des mesures ci-après :

L’indemnisation de la victime, la réparation


matérielle du dommage, la restitution des biens
à la victime, la compensation, les excuses
expresses à la victime, la réconciliation,
l’assistance à la victime, le travail d’intérêt
général ou la prestation communautaire.

Cette médiation est conduite par un organe


dénommé comité de médiation.

Généralement, lorsque les faits qualifiés


d’infraction sont de moindre gravité, le
président du tribunal pour enfant défèrera,
lorsque l’enfant n’est pas récidiviste, cette
affaire devant ce comité (art 136 LPPE) ;

Si les faits sont punissables de moins de dix ans


de SP, le président du tribunal pour enfant peut

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transmettre l’affaire au comité de médiation ou


engager la procédure judiciaire.

En revanche, la médiation n’est pas autorisée


pour des manquements qualifiés d’infraction de
plus de 10 ans ; et la médiation est ouverte à
toutes les étapes de la procédure judiciaire. Elle
suspend la procédure devant le juge saisi sauf
sur les mesures provisoires.

Mais en cas d’échec de la médiation, la


procédure judiciaire reprend son cours normal.

5.2. LA TUTELLE DE L’ENFANT PAR


L’ETAT

La tutelle de certains mineurs est déférée à


l’Etat. Ces mineurs sont appelés pupilles de
l’Etat.

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COMMENT S’OUVRE CETTE TUTELLE DE


L’ETAT ?

Les mineurs dont les parents sont inconnus, les


mineurs abandonnés, les mineurs orphelins sans
famille et les cas échéant, les mineurs dont les
responsables sont déchus de l’autorité
parentale, sont placés sous la tutelle de l’Etat
conformément aux dispositions des articles 246
à 275 du code de la famille.

Sont considérés comme mineurs de père et


mère inconnus, les enfants trouvés ainsi que les
mineurs dont la filiation n’est établie envers
aucun de leurs auteurs sauf s’ils sont adoptés ou
ont un père juridique.

Les enfants trouvés sont ceux qui, nés des pères


et mères inconnus, ont été découverts dans un
lieu quelconque.

Les mineurs abandonnés sont ceux, alors que


leur filiation est établie envers leurs parents, ne
sont en fait entretenus et élevés ni par ceux-ci

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ou par leurs débiteurs d’aliment ni par une autre


personne à la charge de ces derniers.

Cependant, si le manque d’entretien d’un


mineur par ses parents ou l’un d’eux est
exclusivement dû au défaut des ressources, ce
mineur ne peut être considéré comme
abandonné.

Les orphelins sans famille sont les mineurs qui


n’ont ni parent ni alliés connus.

La tutelle des mineurs dont les auteurs sont


privés de l’autorité parentale et que personne
n’a été jugée capable à assumer la tutelle selon
la loi doit être déférée à l’Etat ;

Le tribunal défère la tutelle à l’Etat au moment


où il prononce la déchéance de l’autorité
parentale ou postérieurement à cette décision, à
la demande de tout intéressé.

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

COMMENT S’ORGANISE CETTE TUTELLE ?

La tutelle des pupilles de l’Etat instituée par la loi


est exercée par l’entremise du conseil de tutelle
et de tuteur délégué placé sous son contrôle.

Les attributions du conseil de tutelle et du tuteur


délégué sont respectivement celle du conseil
famille et du tuteur dans le cas d’une tutelle
prévue par les dispositions relatives à la
capacité, au mariage ainsi que par les lois
particulières sauf dérogations résultant des
présentes dispositions organisant la tutelle de
l’Etat.

Les mandats de tuteur délégué et de membre du


conseil de tutelle ne sont rémunérés sauf
exception apportées par le gouverneur de
province (art 247 cf)

Le tuteur délégué se voit confié l’exercice de la


tutelle par le conseil de tutelle.

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Ce tuteur peut être une association ou une


institution de charité ou d’enseignement dotée
de la personnalité civile.

Le conseil de tutelle est créé dans chaque


commune et est composé du bourgmestre, d’un
représentant de l’autorité judiciaire, de 4
personnes désignées par le gouverneur de
province.

La tutelle de l’Etat prend fin à la majorité de


l’enfant ou à son émancipation.

Après la tutelle de l’Etat, il y a d’autres


mécanismes de protection prévus par la loi que
nous verrons dans la suite.

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5.3. Le placement social

Le placement social s’effectue par l’assistant


social en prenant en compte l’opinion de
l’enfant selon son degré de maturité et son âge.

L’assistant social fait rapport immédiatement au


juge pour enfants qui homologue ce placement.

Si l’enfant intéressé est entre les mains de ses


parents ou tuteur, la décision de placement
social est prise par le juge pour enfant sur
requête de l’assistant social.

Ce placement s’effectue soit dans une famille


élargie, soit dans une famille d’accueil soit au
sein d’une institution publique ou privée agréée
à caractère social ou encore dans un foyer
autonome pour son hébergement.

Le placement social dans une institution est pris


en dernier recours et sa durée maximale est de
six mois.

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5.4 LES DROITS DE L’ENFANT AUX AVANTAGES


SOCIAUX

L’enfant a le droit de travailler à l’âge de 18 ans ;


si il a entre 15 à 17 ans, l’enfant, pour travailler,
doit recevoir l’autorisation du juge du tripaix
après avis favorable d’un médecin et de
l’inspecteur du travail ;

L’enfant âgé de moins de 18 ans qui reçoit cette


autorisation, a le droit de faire des travaux
légers et salubres ;

L’enfant a le droit d’être reconnu comme enfant


de ses responsables qui travaillent dans des
entreprises jusqu’à l’âge de 25 ans révolus s’il
est encore un étudiant à l’université et sans
limite d’âge s’il a un problème de santé physique
ou mentale ;

Si l’enfant mineur travaille, sous l’autorisation


du juge de paix et qu’il bénéficie d’un salaire, le
code du travail ne le reconnaitra pas comme
enfant à charge ;

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Le code du travail reconnait à l’enfant le droit de


jouir des allocations familiales accordées à ses
responsables et à tous les avantages sociaux ;

L’enfant a le droit de ne pas travailler la nuit


dans les usines (art 125 Nct) ;

Un enfant ne peut être recruté au sein de la


fonction publique qu’à l’âge de 18 ans( art 5
point 4 LSP).

Que le responsable de l’enfant soit lié par un


contrat de travail ou soit un agent de l’Etat,
l’enfant a droit de jouir aux avantages sociaux.

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CONCLUSION
L’enfant au sein de sa famille a plus de chance
de connaitre ses droits que s’il vit dans la rue ; la
famille est non seulement la cellule de base
d’une nation mais aussi et surtout une cellule de
protection légale de l’enfant.

La famille et l’école concourent à la réalisation


de la finalité de l’enseignement national en
aidant l’enfant à s’acquitter correctement de ses
devoirs conformément aux normes sociales tout
en jouissant des droits et libertés qui lui sont
reconnus.

La famille, premier milieu éducatif, doit


notamment :

1. être premier modèle pour l’enfant ;


2. développer chez l’enfant le sens du partage,
de l’autonomie, de la créativité, de la solidarité,
de la justice, de la responsabilité, à travers des
attitudes comme le respect du bien commun et
public, le respect mutuel et des personnes

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âgées, la disponibilité ;
3. cultiver, par des causeries éducatives, les
valeurs morales, spirituelles, civiques et
environnementales ;
4. offrir à l’enfant un cadre favorable à son
épanouissement intellectuel ;
5. protéger les jeunes contre les influences
sociales susceptibles de nuire à leur
personnalité en pleine maturation.

L’école doit notamment :

1. contribuer à l’éducation de l’enfant déjà


amorcée dans la famille ;
2. organiser l’initiation de l’enfant aux activités
intellectuelles ;
3. inculquer à l’enfant le
sens civique, patriotique et environnemental ;
4. aider l’enfant à s’exprimer et à développer
toutes ses aptitudes ;
5. cultiver en l’enfant l’esprit d’initiative, du
volontariat et de l’entreprenariat ;

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6. offrir un modèle de vie à l’enfant pour qu’il


s’insère dans la vie active par l’initiation à
l’activité manuelle ;
7. aider l’enfant à choisir une filière d’études
en tenant compte de ses aptitudes, goûts et
intérêts.

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BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
1 LOI N°16/008 DU 15 JUILLET 2016 MODIFIANT
ET COMPLETANT LA LOI N° 87-010 DU 1 AOUT
1987 PORTANT CODE DE LA FAMILLE EN RDC

2 LOI N°16/010 DU 15 JUILLET 2016 MODIFIANT


ET COMPLETANT LA LOI N°15-202 PORTANT
CODE DU TRAVAIL EN RDC

3 LOI-CADRE N°14/004 DU 11 FEVRIER 2014 DE


L’ENSEIGNEMENT NATIONAL EN RDC

4 LOI N°09/001 DU 1O JANVIER 2009 PORTANT


PROTECTION DE L’ENFANT EN RDC

5 LOI N°08/011 DU 14 JUILLET 2008 PORTANT


PROTECTION DES DROITS DES PERSONNES
VIVANT AVEC LE VIH/SIDA ET DES PERSONNES
AFFECTEES

6 LOI N°06/018 DU 20 JUILLET 2006 MODIFIANT


ET COMPLETANT LE CODE PENAL CONGOLAIS

7 LOI N°06/019 DU 20 JUILLET 2006 MODIFIANT


ET COMPLETANT LE DECRET DU 6 AOUT 1959

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LA CONNAISSANCE EST LUMIERE QUI AMENE LE DEVELOPPEMENT

PORTANT CODE DE PROCEDURE PENAL


CONGOLAIS

8 LOI N°16/013 DU 15 JUILLET 2016 PORTANT


STATUT DES AGENTS DE CARRIERES DES
SERVICES PUBLIQUES DE L’ETAT .

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