Memoire Israel PDF
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EPIGRAPHE
Bertil Ohlin
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DEDICACES
REMERCIEMENTS
Au Dieu Tout Puissant qui a permis que nous puissions arriver à la fin de
notre pèlerinage scientifique, pour nous avoir donnée son souffle de vie et de
nous avoir assistée durant ces cinq années d’études malgré les difficultés, il ne
nous a point laissée.
A tous ceux qui nous sont chers, nous témoignons de notre amour.
INTRODUCTION
1. Problématique
Sur ce, en faisant l'état des lieux de l’apport de la RDC dans le commerce
international, il sied de se poser les questions suivantes :
C'est à l'issue de cette étude que nous proposons des stratégies en répondant
à la troisième question pour replacer l'économie congolaise dans l' échiquier
mondial.
2. Hypothèses du travail
4 SHOMBA, S. Op.cit., p. 52
5 Idem
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Du point de vue scientifique, nous voulons approfondir notre analyse sur cet
apport, en cherchant à savoir quel est la ligne de démarcation entre les théories
dites libre-échangistes et celle dites mercantilistes dans le contexte de la
mondialisation.
4. Délimitation du sujet
complexité des faits sociaux ainsi que les difficultés relatives à la collecte des
données imposent le réalisme si on veut produire une œuvre scientifique.6
5. Méthodologie de travail
Il est de bon aloi que tout travail scientifique recourt à des méthodes et
techniques qui permettent au chercheur d'arriver à un résultat.
6 SHOMBA, S. Op.cit., p. 38
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Ces méthodes se sont appuyées sur la technique documentaire qui est en fait
l'action de pouvoir sélectionner, de classer, d'utiliser ou de diffuser les documents
en vue de les interpréter. Notons également que nous avons recouru à la recherche
documentaire informatisée (à l'Internet) pour certaines données.
6. Canevas du travail
7 LABANA. L et LOFEMBE, B., La Recherche Scientifique ; Eléments de base, CEDESURK, Kinshasa, 2008, p.77
8 Idem, p.78
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§1. Origines
L'histoire du commerce international tire ses origines au 19e siècle vers les
années 1850 en Grandes Bretagne. Elle est étroitement liée à la révolution
industrielle et technique. En 1885, le volume des exportations industrielles
britanniques représentait 38% des exportations industrielles mondiales.
L'extension du phénomène d'industrialisation d'abord à l'Europe, aux USA et enfin
au Japon a entraîné l'instauration du premier schéma de la division international
du travail provoquant ainsi un taux très élevé des échanges internationaux et
d'interdépendance croissante.9
9Jaime de Melo, Jean-Marie GRETHNER, Commerce international, théories et applications, éd. De Boeck
Université, Bruxelles, 1997, p.9
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Mais contrairement à ce qui s'est produit en Europe, les pays dits du tiers-
monde ne participent pas à ces échanges internationaux à cause de leurs structures
nationales de production désarticulées. Comme on peut le constater, la
spécialisation internationale des produits constitue le fondement des échanges
internationaux.
a) Définition
« Toutes les Nations commercent entre elles pour tirer profit de différences
qui les caractérisent. Le commerce international, grâce à la spécialisation, permet
à chaque pays de réaliser des économies d'échelles de production de manière à
produire à une échelle plus grande et de façon efficiente »11.
Pour les opposants à cette approche, du fait qu'il n'existe pas d'homogénéité
de facteurs de production entre les pays riches et les pays pauvres, tant en ce qui
concerne les facteurs naturels que les facteurs humains, le commerce international
ne peut se traduire que par un échange inégal.
10CAPUL, J.Y. et GARNIER, O, Dictionnaire d'économie et de Sciences sociales, éd. Hatier, Paris, 1999, p.67.
11 LUKUSA Dia BONDO, Notes de cours de théories de l'échange international, 1ère Licence, FASEG, UNIKIN,
inédit.
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à servir des débouchés aux produits manufacturés des pays industrialisés. Pour
eux, le commerce international est donc plus favorable aux pays riches qu'aux pays
pauvres.
c) La compétitivité et la spécialisation
1. La compétitivité
« La compétitivité d'un pays dans une branche est son aptitude à être à la
fois fortement exportateurs et peu importateur pour les biens concernés »13.
BOLALUETTE, M., Cours d'organisation et financement du commerce international, 1ère licence, FASEG,
13
UNIKIN, Inédit
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2. La spécialisation
14 SINGI M. F., Le commerce extérieur de la RDC face aux tendances actuelles du commerce mondial : analyse
En revanche, la spécialisation sera défavorable s'il produit des biens qui sont
de moins en moins demandés ou s'il vend à des zones dont la demande diminue
fortement (mauvaise spécialisation géographique).
a) Définition
17 AHMED, S. et ALBERTINI, J.M., Lexique économique, éd. Dalloz, Paris, 1995, p.125.
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b) Importance
Quant aux négociations commerciales, elles n'ont commencé qu'en fin 1945
et début février 1946. Le but de ces négociations était double :
a) Le GATT
2) Les principes généraux pour un accord général sur les réductions tarifaires
multilatérales ;
3) Les clauses générales sur les obligations immédiates des Etats sur des
mesures tarifaires internes21
Ces négociations ont abouti à la conclusion de l'accord général sur les tarifs
douaniers et le commerce (GATT) signé le 30 octobre 1947. Le GATT est un traité
multilatéral et non pas une organisation. C'est l'O.I.C. qui devrait être une
organisation. C'est la raison pour laquelle on appelle les pays qui ont négociés et
signés l'accord du GATT parties contractantes à l'accord et non membres du GATT.
21 NTUAREMBA ONFRE, L., Cours de pratique du commerce international, 1ère licence, UNIKIN, p.9, Inédit
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Le dumping sauvage
Le dumping permanent
b) L'O.M.C
Notons que le GATT était un traité provisoire, tandis que l'OMC est une
institution mondiale du commerce et qui a intégré même des domaines qui
n'existaient pas dans le GATT à savoir : un accord sur les services et un accord que
sur le droit de propriété intellectuelle qui ont été ajoutés à l'accord sur les biens
existants déjà dans le GATT.
In fine, on peut retenir que le système fondé sur l'OMC apparait en progrès
par rapport à celui du GATT. Les éléments qui montrent ce progrès sont entre
autres :
Notons enfin, qu'en 1964 que le CNUCED (Conférence des Nations Unies sur
le Commerce et le Développement) a été créé sous l'égide de l'ONU. Elle apparait à
son origine comme une organisation Anti-GATT, opposé à une libéralisation des
relations commerciales plus équitables entre les pays du nord dits industrialisés et
les pays du tiers monde dit sous industrialisé, mais le résultat reste mitigé.
Elle était considérée à juste titre comme acteur majeur dans l'organisation
et la réglementation du commerce international jusqu'à l'avènement de l'O.M.C.
était de 40,6 naissances pour 1000 personnes. L’âge médian en RDC est de 15,6
ans.
La RDC figure parmi les cinq pays les plus pauvres du monde, avec près de
62 % des Congolais, soit environ 60 millions de personnes, vivant avec moins de
2,15 dollars par jour en 2022. L’indice du capital humain de la RDC est de 0,37, ce
qui est inférieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne de 0,4. Les femmes
congolaises font face à d’importants obstacles aux possibilités économiques et à
l’autonomisation, notamment des taux élevés de violence fondée sur le sexe (VFS)
et de discrimination.
Il n’existe pas d’agence nationale qui examine les transactions pour des
préoccupations liées à la concurrence ou taux ententes; cependant, en tant que
membre du COMESA, la RDC relève du régime de concurrence adopté par le
COMESA.
Le secteur agricole de la RDC n'est pas développé comme dans d'autres pays.
Ainsi, il ne peut pas contribuer considérablement dans la production nationale. Au
regard de ce tableau ci-haut, seul le secteur dans l'extraction minière est le plus en
vue suite à son apport dans la balance commerciale congolaise.
P.I.B./Habitant (en USD constant de 2005) 297.2 304.5 307.90 303.55 312.96
- La période précoloniale ;
23
Rapport annuel de la B.C.C., 2009, pp 40-45.
24
Rapport annuel de la B.C.C., 1970, pp 20-30
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- La période coloniale ;
De même, certaines personnes de par leur statut social ou leur rôle dans la
société se voyaient confiées la garde de certains biens sous forme de dépôt ; les
individus ont besoin de financement pouvaient s’adresser auprès de ces personnes
qui étaient généralement de forgerons voir des sorciers.
Il faut signaler que le 03 octobre 1960, il avait été créé le conseil monétaire,
sur les propositions du Fonds Monétaire International. Ce Conseil avait pour
mission de préparer la structure de la future banque nationale du Congo.
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- Banque de l’Etat ;
En 1995, des efforts sont entrepris pour remettre un certain ordre dans
l’économie et une réconciliation conditionnelle est annoncée avec le FMI.
Une réforme monétaire est planifiée et excédée avec des mesures tendant à
la réglementation du taux de change ; le franc congolais flotte.
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La Banque Centrale devrait donc mener des réflexions en vue d’accroitre ses
ressources financières, et s’imposer par sa technicité, sa rigueur et sa compétence.
Il sied de relever que cette politique monétaire n’est pas élaborée de façon
isolée, elle s’effectue dans le cadre de la politique économique générale qui vise
notamment :
1) La croissance économique,
2) Le plein emploi ;
Dans le sens de son objectif principal qui est d’assurer la stabilité du niveau
général des prix, la B.C.C. accomplit également d’autres missions qui concourent à
la réalisation de cette mission. A cet effet, elle est appelée à :
Emettre sur le territoire national les billets et pièces de monnaie ayant cours
légal ;
La B.C.C. exerce toutes les fonctions d’une banque centrale et bénéficie des
droits et prérogative qui y sont généralement attachés. Ainsi, elle est administrée
et gérée par deux types d’organes :
a) Le Conseil de la banque
1) Le Gouverneur ;
2) Le Vice-Gouverneur ;
b) Le Gouverneur
Le Gouverneur dirige la banque. C’est lui qui prépare et met en œuvre les
actes du conseil de la banque. Il dispose de tous les pouvoirs nécessaires pour
assurer la gestion courante de la Banque. Il détermine les directives de cette
gestion et en surveillant l’exécution.
Signer seul les billets et les titres de valeur émis par la B.C.C., les rapports
annuels, les bilans et le tableau de formation des résultats ;
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Déléguer les pouvoir qui lui sont conférés à des fonctionnaires de la banque
;
Dans l’exercice de ses fonctions, le gouverneur est assisté par deux vice–
gouverneurs qui exercent les fonctions qui leur sont déléguées par le Gouverneur.
En cas d’absence ou empêchement de ce dernier, les Vice–Gouverneurs le
remplacent.
Nul ne peut être nommé Gouverneur s’il n’est congolais de mère et de père.
Le Vice-Gouverneur est nommé et relevé de ses fonctions par le Président de la
République et son mandat est de 4 ans renouvelable une fois.
Direction de la trésorerie ;
Direction de l’informatique ;
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Direction juridique ;
Sous-direction de la sécurité
Centre Hospitalier
a) Structures de la B.C.C.
1) Le Conseil de la banque ;
2) La Haute direction ;
3) Le Gouverneur ;
4) Les Vice-Gouverneurs ;
5) Les Directions.
b) Organigramme de la B.C.C.
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P a g e | 48
25 https://www.archive.doingbusiness.org/fr/rankings
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Durant les années 1980, le taux de croissance moyen était très modeste 1.8%
par an, passant à 5,1% dans les années 1990. Le revenu par personne est tombé à
110 US en 2003. C'est seulement après la fin de la guerre que des réformes
économiques ont été sérieusement envisagées, l'économie a été stabilisée et la
tendance négative du PIB redressée.
26 https://www.investindrc.cd
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Le secteur financier de son côté ne soutient pas les activités du secteur privé.
Les rares banques commerciales privées préfèrent octroyer des prêts à court
terme et à haut taux d'intérêt, créant des conditions difficiles pour les
entrepreneurs de financer l'investissement à long terme.
27 https://www.investindrc.cd
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Variation
Déflateur du
Années Estimations au prix de 2005 Estimations à prix courants du PIB Déflateur
2005=100(d) du PIB en
En En Variations En Variations
Indice En millions Indice
millions de millions annuelles millions annuelles
2005=100 de CDF 2005=100
CDF d’USD en d’USD en
2017 11 461 614,2 24 191,8 202,1 3,7 55 676 093,1 37 980,6 981,9 48,4 485,8 43,1
2018 12 128 808,6 25 600,1 213,9 5,8 77 180 538,7 47 568,2 1 361,2 38,6 636,3 31,0
2019 12 660 600 26 722 223 4,3 85314148 51776 1505 11 674 6
2020 12 880 314,6 27 186,2 227,2 1,9 90 181 047,8 48 642,0 1 590,5 5,7 700,1 3,9
2021 13 682 723,2 28 879,9 241,3 6,2 110 179 745,8 55 383,7 1 943,2 22,2 805,2 15,0
coopération avec les institutions de Bretton Woods et les autres partenaires tant
multilatéraux que bilatéraux.
Cependant, après la fin du PIR en 2003, la RDC a renoué encore des accords
multilatéraux et bilatéraux avec ses partenaires traditionnels, ceci l'a emmené à
conclure son deuxième programme dénommé Programme économique du
gouvernement (PEG) en sigle qui avait pour but de restaurer l'autorité du
gouvernement sur l'étendue du territoire national d'un côté, et de l'autre relancer
l'économie du pays par la maîtrise de tous les paramètres du cadre macro-
économique. Ce programme a durée de 2003 à 2006.
La période allant de 2012 à 2021 a été marqué par une rupture entre la RDC
et ses partenaires économiques de Bretton Woods et précisément le Fond
monétaire international. Et c’est depuis 2021, que cette relation a été remise sur la
table avec le nouveau programme triennal 2021-2024 d’une valeur globale de 1,52
milliards de dollars.
L'assistance financière
L’analyse par poste révèle que, sur l’enveloppe reçue des multilatéraux, la
Banque mondiale a assisté le pays à hauteur de 1.039,6 milliards de CDF, alors que
la Commission Européenne a libéré 225,8 milliards.
En effet, les fonds reçus des multilatéraux ont été orientés principalement
vers « la coopération technique, projets d’investissement et autres » ainsi qu’à «
l’aide alimentaire » pour des montants respectifs de 1.821,4 milliards de CDF et
80,2 milliards.
Les investissements directs étrangers (IDE) en RDC entre 2000 et 2020 ont
atteint un pic dans les années 2003, 2007, 2010 et 2012. Le stock d’IDE est passé
de 1,3 milliard de dollars en 2003 à 14,4 milliards de dollars en 2012 et à 25,6
milliards de dollars en 2019, grâce aux investissements dans le secteur minier et
les industries de téléphonie mobile. 30
Les IDE dans l’activité minière se sont concentrés sur le cobalt, ainsi que sur
le lithium, le nickel et le cuivre qui sont principalement utilisés dans la production
de smartphones et de batteries de véhicules électriques. En 2019, la RDC a
également reçu d’importants nouveaux investissements chinois dépassant 1,5
milliard de dollars, liés à des projets manufacturiers nationaux.
§1. Importation
Durant toute la période coloniale, les importations ont été constituées des
biens de consommation, des biens d'approvisionnement et des biens d'équipement
nécessaire à la mise en valeur de la colonie. La politique d'import-substitution
adoptée par les autorités coloniales visait à remplacer certaines importations par
des productions locales. Ce processus de changement dans la structure productive
permet une réduction dans l'offre globale d'une part notable de certaines
En outre, des efforts ont été déployés pour moderniser et numériser les
processus douaniers, ce qui a conduit à un processus de dédouanement plus fluide
pour les marchandises importées. La mise en œuvre de systèmes électroniques,
tels que le système automatisé de données douanières (ASYCUDA), a accéléré les
procédures douanières, réduisant le temps et la paperasserie liés à l'importation
de marchandises.
Biens fixes et roulants destinés à 357,0 3,1 305,0 2,0 286,8 2,2 267,9 2,3 350,1 1,9
l’agriculture
Matériels de transport 1 119,0 9,9 1 027,9 6,9 1 099,9 8,5 998,3 8,4 2 346,4 12,9
Machines pour industries spécialisées 3 261,3 28,8 5 287,5 35,3 4 091,3 31,6 3 599,4 30,3 5 055,2 27,7
Autres instruments et appareils 497,8 4,4 500,7 3,3 387,4 3,0 335,2 2,8 464,3 2,5
TOTAL 11 340,0 100 14 972,7 100 12 942,7 100 11 865,3 100 18 245,4 100
Source : Banque Centrale du Congo, sur base des données de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA).
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Après avoir connu une baisse de 8,3 % en 2020, les importations de la RDC
ont rebondi de 53,8 % en 2021, justifié par la hausse de toutes les composantes qui
constituent cette rubrique. Cette situation est la résultante des mesures
d’assouplissement, après une année caractérisée par des restrictions liées la
pandémie de Covid-19.32
§2. Exportation
En outre, des efforts ont été déployés pour assurer des pratiques durables
et responsables dans les industries extractives. Le gouvernement a pris des
initiatives pour s'attaquer aux questions de transparence, de corruption et
d'impact environnemental. Ces mesures visent à promouvoir l'exploitation
minière responsable, qui à son tour contribue à maintenir la réputation des
minéraux exportés de la RD Congo sur le marché mondial.
Les exportations des biens se sont accrues de 60,9 % par rapport à 2020,
tirées par la rubrique « Produits miniers et hydrocarbures ». Celle-ci a représenté
99,1 % du total en 2021. Les exportations des « Produits agricoles » ont représenté
0,9 % du total tandis que celles des « Produits Industriels et Énergétiques » ont
présenté une proportion très infime.
S’agissant des exportations du pétrole brut, elles ont enregistré une hausse
de 53,8 % en 2021, en raison exclusivement de la hausse du prix du baril au niveau
mondial, portée par l'optimisme des investisseurs vis-à-vis de la reprise de la
demande mondiale. En effet, le prix moyen annuel s’est accru de 71,2 %, se fixant
à 67,2 USD le baril.
Ces 20-25 dernières années, le volume des échanges a été multiplié par près
de 3,5, grâce à la baisse des coûts de communication, de transports ou encore à la
libéralisation des échanges dans le cadre de l’O.M.C.
Les crises ont été des freins au commerce international, notamment la crise
asiatique des années 90 et la bulle internet du début des années 2000.
Un des phénomènes les plus marquants des 20-25 dernières années est
l'accroissement des échanges commerciaux entre les pays. En effet, le volume des
échanges a été multiplié par près de 3,5 durant cette période (+240%). Alors que
le commerce international constitue une composante importante de la croissance
économique mondiale, il convient de s'intéresser à son évolution depuis 1991 dans
un contexte où la mondialisation économique impacte grandement les politiques
commerciales et où la dynamique des échanges ralentit.
33 Https://www.bsi-economics.org
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multinationales issues des pays industrialisés vers les pays émergents, ainsi que la
multiplication des projets de fusion et acquisitions entre les deux rives de
l'Atlantique.
Enfin, la reprise des échanges s'inscrit dans une reprise économique globale
relative. La confirmation de l'émergence économique de la Chine et de plusieurs
autres pays entraîne l'accélération des coûts salariaux dans ces pays. Combinée à
l'affirmation de leur montée en gamme (hausse de la qualité et de la complexité
des produits fabriqués), cela a pour effet de réduire les importations à forte valeur
ajoutée de ces pays. Dès lors, la production à tendance à se recentrer par grandes
P a g e | 68
zones continentales, ce qui raccourcit les chaînes de valeur et explique pour partie
le ralentissement des échanges aux cours des dernières années.
Le compte courant s’est soldé par un déficit de 516,4 millions d’USD en 2021,
représentant 0,9 % du PIB contre celui de 1.052,1 millions, soit 2,2 % du PIB, en
2020. La diminution de ce déficit a résulté de la hausse, à la fois, de l’excédent des
biens et celui du compte des revenus secondaires.
34
Acquisition ou cession d'actifs non financiers non produits.
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Ce tableau ci-haut nous démontre que la RDC a été incapable de solder ses
fournisseurs, quand on voit ses déficits globaux de 2017 à 2021 et ses besoins de
financement, cela démontre que l'économie congolaise n'est pas en mesure de
supporter le poids d'une dette extérieure énorme.
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In = Termes de l'échange
Par conséquent, elle subit les prix mondiaux (price taker ou preneur des
prix) à la fois, des produits qu'elle exporte, vu l'étroitesse de son débouché
(d'autant plus qu'elle s'adresse essentiellement aux pays industrialisés) et des
P a g e | 73
36MWANA SANGEZI-BIN-MOUSSA, La vérité sur la mondialisation, Ed. Bin-Moussa Link, Kinshasa, I, 2003,
p.63.
P a g e | 74
A court et moyen terme, la baisse des prix des produits primaires a pour
causes profondes, entre autre, les politiques commerciales menées par les pays
développés (et en particulier les subventions à l'agriculture et la progressivité des
droits de douane), la structure des marchés internationaux des produits primaires
et la situation macroéconomique mondiale.
P a g e | 75
Une mauvaise récolte ou la baisse des produits des prix peut entraîner la
baisse des recettes d'exportation et compromettre ainsi les perspectives de
croissance économique.
De nos jours, la compétitivité est le prix à payer pour tout pays qui veut
consolider sa position sur le marché international. Au regard de 4 exigences de la
compétitivité (dotation factorielle naturelle, investissement en recherche, capacité
d'adaptation à la demande mondiale et diversification des produits exportables),
nous pouvons dire que la RDC comme la plupart des pays d'Afrique subsaharienne,
ne remplit que la première, celle de la dotation en facteurs naturels. En effet, la RDC
exporte ses produits agricoles et miniers à l'état brut sans grande valeur ajoutée.
De ce fait, s'il arrive que les pays de l'OCDE ou la Chine décident de réduire
leurs importations en provenance de la RDC, il y aura certainement des
répercussions profondes sur l'économie congolaise car il sera difficile pour celle-ci
de compenser la chute des recettes d'exportations conséquentes.
De ce fait, une crise dans les exportations est lourde de conséquence pour
l'économie congolaise puisqu'elle réduit non seulement la capacité d'importation
des biens dont le pays a grandement besoin, mais aussi les capacités de
mobilisation des ressources fiscales, privant ainsi le pays des devises nécessaires
pour le financement du développement économique.
A. Potentialités
C'est pour dire que le bassin minier congolais est l'objet d'enjeux qui ont
conduit à de nombreux conflits dont la motivation première consiste en leur
appropriation par les grandes puissances qui se le disputent par l'intermédiaire
des rebellions fabriquées de toute pièce.
La RDC constitue l'un des plus grands marchés d'Afrique avec plus de 90
millions de consommateurs.
Son secteur minier offre une gamme extrêmement variée de minerais autant
que d'énormes possibilités d'exploitation. On peut, en effet, exploiter notamment
les produits suivants en République Démocratique du Congo :
- Bauxite : Bas-Congo,
- Charbon : Katanga et Bandundu ;
- Colombo tantalite (Coltan) : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Katanga.
- Cuivre, Cobalt : Katanga ;
- Diamant : Kasaï oriental, Kasaï occidental, Bandundu, Equateur et Province
orientale ;
La RDC est un pays à vocation agricole. Elle dispose, en effet d'un sol arable
très riche qui s'étend sur plus de 100.000 d'hectares, dont l’exploitation ne dépasse
pas les 10%.
recherchées (afromosia, ébène, wenge, iroko, sapelli, sipo, tiana, tola, kambala,
lifaki...)
1. Secteur touristique
3. Secteur forestier
5. Secteur Agro-industriel
L'importance de cette étude comparative se justifie par le fait que dans les
analyses modernes la "promotion des exportations" et la substitution aux
importations" sont souvent considérées comme étant deux principales stratégies
commerciales alternatives et mutuellement exclusives. Ensuite, nous puiserons
dans le fonctionnement même de l'économie congolaise les facteurs susceptibles
d'influer sur la promotion des exportations notamment la réglementation des
termes d'échange en matière de commerce extérieur en vigueur en République
Démocratique du Congo, les pratiques bancaires auxquelles se soumettent les
exportateurs. Ces facteurs seront critiqués en fonction de leurs incidences directes
ou indirectes sur les exportations de la République Démocratique du Congo.
des exportations vise à accroitre les recettes d'exportation par des mesures de
stimulation qui ont pour effet d'encourager les exportations et d'entraîner par
conséquent un élargissement de la base des produits exportables. Ces mesures de
stimulation doivent se fonder plus sur des incitations en matières des prix (par
exemple, l'application d'un taux de change réaliste) que sur des contrôles
quantitatifs (tels que les subventions à la production ou aux exportateurs). L'on
estime que l'application d'un taux de change réaliste permet aux exportateurs de
vendre plus et de tirer profit des prix offerts sur le marché international.
Il est cependant important de noter que si les mesures incitatives basées sur
les prix stimulent la production pour l'exportation, elles doivent en même temps
permettre aux industries exportatrices d'acheter les biens intermédiaires et les
matières brutes dont elles ont besoin.
Bien que pour réaliser l'ajustement de la production agricole sur les besoins
alimentaires nationaux, il faut recourir naturellement à un certain
protectionnisme, l'on estime d'autre part que cela permet aux pays concernés
d'économiser des devises.
Nous venons de voir dans cette sous-section qui s'achève les principales
caractéristiques des stratégies commerciales de promotion des exportations et de
substitution aux importations. Il ressort de cette analyse que la "substitution aux
importations" se base sur des mesures de protection et s'oppose au libre-échange.
L'argument qui sous-tend cette stratégie du commerce extérieur est que la
"protection est indispensable à la promotion de l'industrialisation des pays en
développement et qu'un régime de libre échange universel, loin de faire convoquer
les niveaux du bien-être économique des participants, a tendance à accentuer les
différences entre nations riches et pauvres".
D'abord, l'on peut écarter rapidement l'idée d'un repli autarcique pour la
simple raison que beaucoup des produits actuellement importés par la RDC (biens
d'équipement, matières premières et semi-produits) sont nécessaires à l'activité
intérieure et notamment à l'activité manufacturière.
Dans ces conditions, nous pouvons affirmer sans risque de se tromper que
la seule stratégie réaliste pour augmenter de façon significative les ressources en
devises consiste en une politique dynamique d'exportation. Dans cette voie comme
la RDC n'a pas la maîtrise des prix internationaux (il est ``Price Taker'') sur le
marché mondial, sa possibilité d'intervention se limite en un accroissement en
volume de ses exportations. Toutefois, cet accroissement peut suivre et conjuguer
deux orientations nouvelles. Dans le 1er cas, il s'agit d'augmenter la quantité des
biens que l'on exporte déjà tout en élargissant la gamme des produits. Dans le 2ème
cas, il s'agit de s'ouvrir des marchés pour des produits nouveaux notamment des
produits manufacturés.
- L'industrialisation.
1. Diversification des exportations
La RDC doit étendre sa gamme des produits exportés, au lieu d'avoir une
structure des exports réduite, il faudrait plutôt l'élargir à des produits non encore
exportés. Compte tenu de sa dotation en facteur, la RDC doit capitaliser ses
avantages en vue de faire profiter au pays des retombées par la diversification des
sources d'approvisionnement en devise et par la conquête des parts importantes
des marchés dans les échanges internationaux en intégrant d'autres secteurs
d'activités dans les échanges internationaux en intégrant d'autres secteurs
d'activités dans cette compétition.
Conformément aux théories émises par les célèbres auteurs comme Adam
SMITH, David RICARDO, John Stuart Mill, Elie HECKCHER et Dominique OHLIN sur
les avantages qu'on peut tirer dans la pratique du commerce international, la RDC
doit chercher à s'investir de recherche des bénéfices.
Pour accroître ses gains, la RDC doit accepter de faire face à la concurrence
étrangère tant sur les marchés extérieurs que sur son marché interne. ``La
compétitivité d'un pays dans une branche est son aptitude à être à la fois fortement
exportateurs et peu importateurs pour les biens concernés''.
4. L'industrialisation
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CONCLUSION
Dans notre travail, nous avons voulu comprendre et connaître quelle est la
part de la RDC dans les exportations et les importations sur le marché mondial,
quel est l'impact de la participation de la RDC dans le commerce international et
quelles sont les obstacles rencontrés par l'économie congolaise pour son insertion
dans le marché mondial.
Pour arriver au bout de notre étude, nous avons fait usage de l'approche
méthodologique descriptive, en vue de faire voir les données recueillis par la
technique documentaire, quelle a été la part de la RDC dans le volume des échanges
mondiaux, à l'aide des tableaux, chiffres à l'appui.
Outre ces faits ci-haut précités, nous avons décelé ce qui suit : l'Instabilité
persistante des prix des produits primaires, spécialisation en un petit nombre de
produits primaires, insuffisance des gains de compétitivité, concentration
géographique des exportations sur un petit nombre des pays, dépendante de
l'économie envers le commerce extérieur.
Par rapport à l'instabilité des prix des matières premières, nous suggérons
la diversification des exportations. Quant à la faible spécialisation nous proposons
une industrialisation accélérée. Pour ce qui concerne l'insuffisance des gains de
compétitivité, on doit recourir à la recherche des gains de compétitivité en
étendant son marché. S'agissant de la concentration géographique, il faut
réorienter les exportations pour briser la dépendance vis-à-vis de l'extérieur. En
définitive, toutes ces stratégies doivent porter dans l'ensemble sur l'offre et la
demande internationale. Tout ceci doit reposer sur des stratégies claires et
adaptées aux réalités congolaises comme la promotion ou la substitution des
exportations.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. DOCUMENTS OFFICIELS
II. OUVRAGES
SINGI MOBANZA F., Le commerce extérieur de la RDC face aux tendances actuelles
du commerce mondial : analyse et perspectives et
stratégiques, Kinshasa.
V. WEBOGRAPHIE
1. https://www.archive.doingbusiness.org/fr/rankings
2. https://www.bsi-economics.org
3. https://www.insee.fr
4. https://www.investindrc.cd
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EPIGRAPHE ........................................................................................................................... 1
DEDICACES ........................................................................................................................... 2
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. 3
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................... 5
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................... 6
INTRODUCTION .................................................................................................................... 7
1. Problématique ........................................................................................................... 7
2. Hypothèses du travail ................................................................................................ 9
3. Choix et intérêt du sujet............................................................................................10
4. Délimitation du sujet ................................................................................................10
5. Méthodologie de travail............................................................................................11
6. Canevas du travail ....................................................................................................12
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES .......................................................................14
Section 1. Théories générales de l'échange international ...............................................14
§1. Origines ....................................................................................................................14
§2. Le commerce extérieur ..............................................................................................15
§3. Le commerce international ........................................................................................19
§4. Evolution du commerce international ........................................................................20
§5. Cadre institutionnel ..................................................................................................21
Section 2. Présentation de la RDC ....................................................................................26
§1. Situation géographique et démographique .................................................................26
§2. Cadre institutionnel ..................................................................................................27
§3. Etat de la Production nationale ..................................................................................28
CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO (B.C.C. en Sigle) .......34
Section 1. Objet et situation géographique ......................................................................34
Section 2. Aperçu historique de la Banque Centrale Du Congo .......................................34
§1. Période précoloniale (1885) ......................................................................................35
§2. Etat indépendant du Congo (1885 – 1908) .................................................................35
§3. Période coloniale (1908 – 1960) ................................................................................36
§4. Banque Centrale de la République Démocratique du Congo.........................................36
Section 3. Missions de la B.C.C. .........................................................................................40
§1. Politique de change ...................................................................................................41
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