Cours de Sociologie Politique

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COURS DE SOCIOLOGIE POLITIQUE

SOMMAIRE

De l’introduction

De l’objet du cours

Des objectifs du cours

De la bibliographie sélective

Chapitre premier : DE L’UNIVERS POLITIQUE ET DES MECANISMES


D’ACQUISITION DU POUVOIR

I.1. L’univers politique

I.2. Les caractéristiques de l’univers politique

I.2.1. Le monde compétitif

I.2.2. Le monde magico-mythique

I.2.3. Le monde combinatoire

I.2.4.Le monde aléatoire

I.2.5. Le monde Scientifique

I.3. Les acteurs politiques

I.3.1. Les gouvernants

I.3.2. Les gouvernés

I.4. Les mécanismes d’acquisition du pouvoir

I.4.1. La cooptation

I.4.2. La conquête

I.4.3. L’hérédité

I.4.4. La nomination

I.4.4.1. L’amitié

I.4.4.2. L’adhésion fidèle au parti politique

I.4.4.3. L’ethnicité
I.4.4.4. L’expérience professionnelle ou la trajectoire professionnelle

I.4.4.5. L’opposition du groupe au pouvoir en place

I.4.4.6. L’influence personnelle ou sociologique

I.4.4.7. L’élection

I.5. Le leadership : Quid ?

Chapitre deuxième : DE LA COMMUNICATION POLITIQUE

II.1.Du concept « communication politique »

II.1.1. De l’identification conceptuelle de la communication politique

II.1.1.1. La conception instrumentale

II.1.1.2. La conception œcuménique

II.1.1.3 La conception compétitive

II.1.1.4. La conception délibérative

II.2. Des canaux de la communication

II.3. Du geste dans la communication politique

II.3.1. Le geste et le discours dans la communication

II.3.2. La Spécificité du geste dans la communication politique

II.3.3. La Reconstruction de l’espace publique

II.3.4. La mise en scène du geste dans la médiatisation

II.3.5. L’identité de l’acteur politique

II.4. De la construction et la légitimité de la communication politique

II.4.1. La Construction de la communication politique

II.4.1.1. Les Caractéristiques de la communication politique

II.4.1.2. Les Rôles et/ Fonctions de la communication politique

II.4.2. La communication politique et la légitimité

II.4.2.1. La légitimité de la communication politique

II.4.2.2. La légitimité en question

II.4.2.3. La stratégie de la communication politique


II.4.2.4. Le Processus de légitimation de la communication politique

Chapitre troisième : DE LA DOMINATION DU POUVOIR POLITIQUE

III.1. Le pouvoir : Quid ?

III.1.1.Le pouvoir dans l’interaction

III.1.2.L’exercice du pouvoir comme une force contraignante

III.1.3. Le pouvoir : expression d’un échange inégal

III.2. La domination politique

III.1.2. La domination traditionnelle

III.2.2. La domination légale- rationnelle

III.2.3.La domination charismatique

III.3. La transformation des modes de domination

III3.1. La domination des personnes

III.3.2.L’objectivation des mécanismes impersonnels de domination

III.4. Les Ressources du pouvoir et de la domination

III.4.1.Les ressources non-liées à la maitrise de la coercition

III.4.2. Les ressources liées à la maitrise de la coercition

Chapitre Quatrième : DE LA DEPENDANCE DU POUVOIR POLITIQUE EN

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

IV.1. La considération du domaine politique

IV.2. Les manifestations de la dépendance politique

IV.3. Les obstacles épistémologiques de la dépendance politique

IV.3.1. L’héritage colonial

IV.3.2. La non- critique des faits historiques et les pratiques gauches de l’éducation

IV.3.3. La déraison et le manque d’esprit scientifique dans la vie politique

IV.3.4. L’occidentalisation et le rejet des valeurs culturelles congolaises


IV.4. La Rééducation et les stratégies de résistance

IV.5. Quel est l’avenir politique de la République Démocratique du Congo ?

Chapitre Cinquième : DE LA CONSERVATION DU POUVOIR POLITIQUE

V.1. La détermination dans vision politique

V.2. La demi-mesure dans la gestion de l’historicité

V.3. La principe de ne pas craindre d’être craint

V.4. La domination du plus fort sur le faible

V.5. La gestion saine et orthodoxe des affaires de l’Etat

V.6. L’équité relative dans la gestion des affaires de l’Etat

V.7. Le rôle de pouvoir politique dans le développement sociétal

V.8. La maîtrise des devoirs de l’homme d’Etat

V.8.1. La vertu

V.8.2. La fortune

V.8.3. Les armes

V.8.4. Les armes d’autrui

V.9. L’Ostracisme politique

V.9.1. L’Ostracisme politique individuel

V.9.2. L’Ostracisme politique groupal

V.10. L’Obéissance à l’histoire et aux événements du pays

CONCLUSION DU COURS

DE L’INTRODUCTION

Le présent enseignement porte sur la sociologie politique dont l’ultime


préoccupation est de doter l’étudiant d’un arsenal conceptuel adéquatement conséquent,
capable de lui permettre d’analyser et de comprendre les faits de société qui influencent et
déterminent la vie politique au sein des communautés humaines.

De manière passive ou active, directe ou indirecte, engagée ou désengagée, tout


le monde parle, fait ou aborde la politique ; y compris ceux qui prétendent ne pas s’y
intéresser. Ainsi, comme le soutiennent les communs de mortel, « les problèmes politiques
sont les problèmes de tout le monde, les problèmes de tout le monde sont les problèmes
politiques, la politique s’occupe de tous, même de ceux qui ne s’occupent pas d’elle…»
Cependant, la politique dont parlent tous, est un substantif pas facile à appréhender compte
tenu de la complexité qui entoure la réalité politique.

Quatre types de discours relèvent de la politique :

Il y a tout d’abord le discours de l’acteurs y engagé, qu’il soit dirigeant, représentant, élu,
militant, opposant, de la mouvance au pouvoir , pied- plat ou intellectuel impliqué. Il est
marqué par la logique justificatrice de l’action politique. Développer utilement,
bénéfiquement et naturellement une argumentation stratégique tendant à légitimer et
privilégier les faits avantageux et marginaliser, minimiser ou taire ceux qui sont susceptibles
de démobiliser les citoyens et nuire à l’image de l’acteur concerné. Bien que biaisé, ce
discours n’est pas à rejeter complètement au nom d’une certaine rigueur scientifique même
s’il soit difficile de faire des analyses impartiales quand on est engagé politiquement.

Il y a ensuite, le discours des médias sur l’objet politique : les médias visent l’information de
masses. A ce titre, l’accent est mis sur le sensationnel et l’instantané en vue de captiver
l’attention de ceux qui suivent ; les auditeurs ou téléspectateurs. Le style de vulgarisation
exploité est logiquement attractif, séduisant et tend à consacrer moins de temps à
l’approfondissement du sujet par un choix méthodologique approprié. En outre, les médias
sont aussi partiaux en développant des lignes éditoriales qui étalent leurs partis-pris
idéologiques et leurs penchants. Toutefois, les scientifiques avertis ne pourront pas se fier
totalement aux analyses journalistiques ni s’en défaire dans la mesure où des faits décrits sont
immédiats, possiblement analysables de manière pédantesque par ceux-ci afin de se rendre
compte du quotidien de la vie sociopolitique.

Il y a également, l’approche du philosophe sur le fait politique : Ici, la tendance est à


l’exploitation des valeurs morales et éthiques, à la différence du politologue qui cherche à
comprendre comment les choses fonctionnement concrètement. Le discours politique
philosophique ne s’appuie pas sur les réalités objectives, reste empreint de fortes doses de
subjectivité et fait prévaloir des considérations qui ne tiennent toujours pas compte de la
réalité de la vie humaine.

Enfin, il y a le discours scientifique qui, tout en ne se considérant pas comme meilleur,


présente l’avantage de vouloir clarifier les choses. Il est motivé par un souci permanent de
rétablir la vérité les choses. Mais le vrai existe-t-il ? Est-il saisissable ? L’objectivable est
opposable absolument à l’erroné. Au-delà de ce questionnement toujours sans réponse sure et
satisfaisante, le scientifique nourrit l’ambition de voir plus et mieux sur les questions
politiques grâce au recours à des procédés méthodologiques appropriés pour la validation
scientifique et la fiabilisation des résultats. C’est discours démythologique. Ainsi, le
scientifique authentique a appris à apprendre toujours et, à tout moment, se tient prêt à devenir
l’éternel insatisfait en quête de mieux et plus savoir.

La méthodologie de ce cours est un enrichissement mutuel grâce à


l’établissement d’une relation dialogique et synallagmatique franche entre le formateur et les
apprenants, socle d’un enseignement réellement académique. A travers cette méthodologie
participative, l’apprenant forge sa propre personnalité intellectuelle en participant à des
discussions constructives censées contribuer à l’élaboration de nouvelles connaissances par
l’esprit critique et autocritique. Le formateur pour sa part, aura l’occasion de profiter de
l’avalanche de riches expériences politiques évoquées prélevées dans divers milieux
endémiques multiformes, surtout en cette période de crise à l’activité politique.

Ainsi, l’objet et les objectifs de cet enseignement méritent d’être juxtaposés


pour guider et alimenter le débat.

L’OBJET DU COURS

L’objet de la sociologie, comme approche, c’est la société dans toute sa


dimension politique. Partant de ce postulat de base, elle peut- être considérée comme
l’approche sociologique des phénomènes politiques, ou l’ensemble des conceptions et des
méthodes d’analyse dégagées pour l’étude des rapports sociaux se répercutant sur la politique.
La question de savoir de quelle manière les hommes politiques forment des groupes
dynamiques spécifiques constitue un problème qui nécessite un débat scientifique, un
phénomène que les acteurs d’une société donnée qualifient eux- mêmes de politique.

Dans la quintessence de percer la science du pouvoir, notre vision


épistémologique est de juxtaposer l’objet de la sociologie politique. Un fait ou un phénomène
social ayant des rapports directs ou indirects avec le pouvoir renferme ainsi sociologiquement
un contenu politique à travers les rapports sociaux ou les relations sociales engendrées et
consolidées au sein de la société.

Le cours de sociologie politique, en tant que discipline scientifique, a comme


objet l’étude des aspects politiques des faits sociaux appréhendés systématiquement dans les
systèmes politiques et dans les relations observées au sein de la société.

0.2. LES OBJECTIFS DU COURS

La connaissance des phénomènes politiques constitue une nécessité dans la


dynamique des composantes qui assurent le fonctionnement sociétal. Dans cette perspective,
il est parfois difficile d’analyser les phénomènes politiques sans pour autant se référer à une
logique épistémologique à fin de bien localiser les objectifs de cet enseignement.

Ainsi, l’apprenant qui aura suivi cet enseignement avec assiduité doit être capable de :
comprendre que l’univers politique est un environnement ambivalent avec un double visage à
la fois oppresseur et intégrateur, naturel et surnaturel ; découvrir que le pouvoir politique est
une expression de la force, de la domination de certains groupes par d’autres ; définir
politiquement le leadership afin de promouvoir les valeurs fondamentales de l’organisation ;
considérer la communication politique comme un instrument de protection et de légitimation
du pouvoir ; juxtaposer consciencieusement les manifestations et les obstacles
épistémologiques de la dépendance du pouvoir politique en République Démocratique du
Congo ; examiner les critères nécessaires pouvant soutenir la rééducation sociale afin de
limiter toute dépendance politique en République Démocratique du Congo ; fignoler avec
exactitude les critères de la conservation effective du pouvoir politique ; prendre position en
tant que citoyen devant le problème qui touche l’avenir politique de son pays.
LA BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

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Chapitre Premier : L’UNIVERS POLITIQUE ET LES MECANISMES


D’ACQUISITION DU POUVOIR

I.1. L’Univers politique

L’univers politique peut être considéré comme un champ d’activités, le


milieu de vie des acteurs sociaux appelés, à juste titre, acteurs politiques. La sociologie
politique recherche à examiner tous les rapports et rôles sociaux ayant un quelconque lien
avec le pouvoir.

La vie politique implique l’existence d’une opposition au pouvoir politique.


Cette vie se déroule dans un univers caractérisé par des affrontements et des rivalités qui sont
provoqués à cause des intérêts de toutes sortes. C’est pourquoi, on enregistre des manœuvres,
des marchandages, des démarches, etc. Tous ces éléments constituent le tissu quotidien d’une
activité dont résulteront les décisions des pouvoirs publics, mais aussi leurs non décisions, car
empêcher peut être aussi important qu’obéir.

L’univers politique est un environnement des contradictions permanentes entre


les acteurs politiques, les formations politiques, les groupes sociaux qui s’intéressent à la vie
politique.

I.2. Les Caractéristiques identitaires de l’univers politique

I.2.1.Le Monde compétitif

L’univers politique est composé des compétiteurs qui sont, pour ainsi dire, des
personnes ou des groupes de personnes qui poursuivent simultanément le même objet,
recherchent les mêmes avantages ou les mêmes résultats. Ils se considèrent comme des
rivaux, des concurrents, des adversaires mais pas nécessairement des ennemis.

La compétition peut être individuelle ou collective, directe ou indirecte,


homogène ou hétérogène :

La compétition est individuelle lorsque l’on met aux prises deux ou plusieurs individus que le
pouvoir oppose. Elle est collective lorsque, l’opposition se fait entre deux ou plusieurs
groupes d’individus ;

La compétition est directe quand elle oppose des compétiteurs politiquement affichés ou
déclarés. Elle devient indirecte à partir du moment où l’opposition des compétiteurs passe par
des voies détournées (syndicats, confession religieuses) :

La compétition est dite homogène lorsque les compétiteurs sont d’accord sur les règles du jeu.
Elle est hétérogène lorsque la lutte oppose des gens qui se considèrent comme des ennemis,
entre lesquels toute transaction n’est qu’une trêve provisoire et qu’il convient de rompre au
moment opportun. On assiste ainsi dans le cas échéant à des coups d’Etat, des révolutions,
aux changements des régimes qui se succèdent avec de sanglants cortèges de terreurs,
épurations ou règlements des comptes. De manière concrète, les enjeux du pouvoir politique
qui opposent plusieurs compétiteurs en présence, transforment l’univers politique en champ
de lutte, de rivalité, de conflit de manœuvre, de marchandage et de combinaison de toutes
sortes. Certains auteurs n’hésitent pas à rapprocher la politique de guerre. C’est le cas de
MACHIAVEL qui affirme que « la guerre, c’est la politique poursuivie par d’autres moyens
et la politique, c’est la guerre continuée sous d’autres formes ».

I.2.2. Le Monde magico-mythique

Il est nécessaire de souligner les ressemblances entre la politique et le sacré


d’autant que celle-là semble d’essence religieuse sinon magique. La magie recourt à
l’utilisation de certains procédés, rites, signes, symboles,… en vue d’obtenir un résultat
immédiat, alors que techniquement cela exigerait un effort long et quelque fois possible.

En dépit de tentatives de rationalisation et d’institutionnalisation du pouvoir,


on peut retenir trois formes ou fonctions des mythes politiques : intégration, légitimation et
imputation.

Les mythes d’intégration sont destinés à consolider l’union de tous les membres du groupe, de
manière à stimuler les comportements de solidarité qui font sa force et combattre l’apathie
sociale en faveur du régime. Parallèlement à cette intégration, se définit l’identité du groupe
vis-à-vis de l’extérieur grâce au durcissement de la coupure « eux-nous » ;

Les mythes de légitimation visant à établir un consensus efficace des institutions, de façon à
renforcer les attitudes d’obédience qui en faciliteront le fonctionnement. Par exemple, l’actuel
drapeau à une étoile ;

Les mythes d’imputation servent à identifier pour le meilleur et pour le pire des responsables
d’une situation.

Exemples :

Le mythe de l’ennemi extérieur commun ;

La lutte de libération, c’est-à-dire trouver un bouc émissaire, un responsable d’une situation


donnée.

I.2.3. Le Monde combinatoire

Les gouvernants ont toujours eu un intérêt majeur à organiser des cérémonies


publiques, à donner des fêtes pour le peuple, non pas du tout parce qu’ils veulent répondre
aux exigences parfois pressantes de leurs sujets, mais surtout parce qu’ils y trouvent un
moyen essentiel de réactiver l’adhésion aux valeurs fondamentales ou fondatrices de la
société et du pouvoir qui s’y exerce. Ainsi, les fastes ostentatoires des cours impériales et
présidentielles africaines frappent l’imagination et imposent aux sujets le respect, voire le sens
du sacré. De même, les défilés militaires, ceux des majorettes, les prises d’armes, les
exécutions capitales et les veillées de prières avant les meetings, sont autant de caricatures
capitales et les veillées de prières avant les meetings, sont autant de caricatures festines qui
prouvent que l’univers politiques est un monde combinatoire ou festif car la politique elle-
même est d’abord un divertissement.

En corollaire, l’univers politique est aussi considéré comme un monde où tout


chemin mène à Rome, c’est-à-dire que toutes les combinaisons sont permises pour autant
qu’elles restent encore impunies ou non dénoncées.

I.2.4. Le Monde aléatoire

La transition politique en République Démocratique du Congo (RDC) alors


Zaïre était initialement prévue pour un an. Elle est passée à 2 puis, ensuite à 6 ans jusqu’à
voisiner une décennie : de la compétition politique opposant le Président Joseph Désiré
MOBUTU au charismatique Etienne TSHISEKEDI, on est passé à Monseigneur Laurent
MONSENGWO, puis Laurent Désiré KABILA aucune fois cité dans les pronostics, qui
s’interpose à tout le monde pour s’accaparer du pouvoir, ensuite de un plus quatre avec
Joseph KABILA.

Cela suppose l’absence de lois fixes déterminant rigoureusement l’Etat futur des
choses à partir de l’état actuel, en raison des impondérables dont le nombre et les incidences
réelles restent indéterminées de la politique de la politique future ou futurologique politique
un exercice délicat.

I.2.5.Le Monde scientifique

La technique de sondage d’opinion a souvent permis de très remarquables


progrès dans le monde politique. L’on part de certains échantillons pour faire des projections
fiables et véritables. L’élaboration des lois nécessite l’intervention de monde scientifique (les
hommes ayant une culture scientifique).

I.3. Les Acteurs politiques

Les acteurs ou compétiteurs politiques ou encore opérateurs politiques sont


tous ceux qui poursuivent les enjeux de l’univers politique, notamment le pouvoir politique.
La ténuité renvoie même aux acteurs qu’on ne voit pas, mais qui posent des actes politiques
et qui orientent tout le destin d’un pays.

Tous les acteurs qui nouent des rapports sociaux impliquant, à des degrés divers, les
rapports de pouvoir se répartissent en deux catégories : les gouvernants ou détenteurs du
pouvoir d’un côté et, de l’autre, les gouvernés.

I.3.1. Les Gouvernants

Les gouvernants sont chargés de gérer les affaires publiques. A ce titre, ils sont
tenus de prendre des décisions, donner des ordres, les font exécuter dans un sens compatible
avec l’accomplissement de leurs fonctions. L’exercice du pouvoir politique soulève une
question importante : quelles sont les modalités exigées pour exercer le pouvoir politique ?
Les modalités d’exercice du pouvoir sont des moyens dont disposent les
gouvernants pour exercer le pouvoir sur les gouvernés. Ces moyens peuvent être juridiques ou
extra-juridiques (on retiendra ici les moyens dits sociologiques).

L’argent :

Il faut de l’argent et beaucoup d’argent pour faire une carrière politique stable et réussie.
L’argent est même le nerf de la guerre d’après l’expression de Napoléon BONAPARTE qui
disait « si vous voulez que je gagne, donnez-moi trois choses : argent, argent, argent ».

La compétence :

C’est un savoir spécialisé acquis par la formation ou par le fait d’être placé à un carrefour de
flux d’informations.

La notoriété :

Elle repose sur la réputation, les talents voire sur les mérites personnels susceptibles de
focaliser l’attention publique.

L’autorité légitime :

Elle dépend largement et étroitement des valeurs culturelles du groupe considéré et repose sur
une réputation de sagesse, d’expérience acquise, d’intégrité, etc.

Exemple : l’autorité du Pape Catholique est forte au Vatican et nulle en Ecosse, celle
des philosophes spéculatifs a décliné à l’époque contemporaine au profit de celle des savants
et spécialistes, compris dans la vie politique.

L’ascendance sur les foules :

Elle se fonde généralement sur les qualités personnelles, les charismes qui suscitent
l’adhésion sur les bases émotionnelles érotisées.

L’aptitude à perturber le déroulement de la vie sociale

En décrétant par exemple des grèves, des manifestations des rues, journées « ville morte »,
désobéissance civile, etc.

L’aptitude distributive :

Est la faculté de créer des emplois et de contrôler l’accès aux fonctions publiques rémunérées
ou simplement la distribution des richesses et de largesses. Elle est à la base de tout
clientélisme politique.

A côté de ces moyens extra juridiques, on peut trouver également les moyens
juridiques suivants : toute prérogative, toute autorité, tous les pouvoirs et toutes les
attributions du pouvoir à travers les textes légaux que le pouvoir met à la disposition des
gouvernants, des décideurs, des gestionnaires de l’environnement.
I.3.2. Les Gouvernés

Les gouvernés se situent de l’autre côté de la barrière. Ils sont considérés


comme source de pouvoir et peuvent recevoir les ordres émanant du pouvoir, ensuite les
exécuter. Les gouvernés constituent un groupe hétérogène réparti en trois sous catégories, à
savoir : les amorphes politiques, les politiques actifs et les aspirants au pouvoir.

Les amorphes politiques :

Ce sont des individus qui participent moins ou presque pas à la politique. Ils
sont indifférents à la chose publique pour plusieurs raisons entre autres :

Les récompenses qu’offre la politique en comparaison avec d’autres formes d’activités


humaines ne sont pas du tout intéressants ;

Les options proposées ne sont pas réellement différentes et que par conséquent, la
participation ne changera pas le cours d’évènements ;

Le doute sur la possibilité de changer l’ordre public ;

La conviction que l’on peut atteindre ses propres objectifs sans avoir à s’engager à la
politique ;

Le bas niveau d’instruction pour être efficace en politique ;

La nature des obstacles éprouvés dans la vie politique décourage.

Les politiques actifs :

Les politiques actifs consacrent le temps maximal à la vie de l’organisation, à son


affirmation à l’extérieur, à l’assimilation de sa doctrine, de son programme et de sa stratégie.
Ils sont aussi appelés militants ou combattants. En effet, ces deux appellations connotent
souvent le bénévolat, le dévouement ou l’ardeur.

Avec plus de disponibilité, ces acteurs sont nécessaires pour assurer


gratuitement les tâches militantes ordinaires : participation aux réunions, lecture de la presse
de l’organisation, propagande par collage d’affiches, le porte d’affiches, le porte à porte,
rédaction d’un bulletin, interview, rédaction d’un journal d’entreprise, de faculté ou de
quartier, etc. Ces derniers se recrutent parmi les étudiants, les fonctionnaires, les sous-payés,
les clochardisés,…et les riches leur servent de sponsors.

Les aspirants au pouvoir :

Prendre le pouvoir et aspirer au pouvoir sont deux choses différentes. Non seulement
certains aspirants au pouvoir ne réussissent jamais, mais aussi parmi les détenteurs du
pouvoir, on trouve ceux qui n’y ont jamais réellement aspiré.

Cet état de la question soulève deux importantes interrogations :

Pourquoi certains aspirent-ils au pouvoir ?


Pourquoi certains obtiennent- ils plus de pouvoir que d’autres ?

Les meilleures hypothèses admettent que :

L’homme aspire au pouvoir afin de réaliser le bien commun, il souhaite protéger les intérêts
de tous les citoyens, faire régner la justice, servir l’Etat, pourvoir aux besoins de la vie, de la
liberté et de la recherche du bonheur (SOCRATE cité par PLATON in « La République ») ;

L’homme aspire consciemment au pouvoir par intérêt personnel. D’ après TRASYMAQUE


(cité par PLATON) « les termes juste et bon ne désignent rien d’autres que ce qui est aux
intérêts les plus forts », dans tous les cas, les lois sont faites par la partie gouvernante en
fonction de ses propres intérêts. Par la confection des lois, l’on définit la justice en fonction de
ses propres intérêts et quiconque ne la respecte est qualifié de malfaiteur et doit être puni en
conséquence.

En somme, dans tous les Etats sans exception, la justice signifie la même chose, à savoir ce
qui est conforme aux intérêts du parti au pouvoir des plus forts ;

Les hommes aspirent au pouvoir en vertu des motivations inconscientes. Parlant de l’aspirant
au pouvoir, HAROLD LASSWEL disait ceci : « le goût du pouvoir et la compensation de
privation psychologique dans l’enfance comme le manque de respect ou d’affection, le moi en
souffre et l’individu acquiert une estime de lui-même ». Pendant l’enfance, l’adolescence et
plus tard, l’aspirant au pouvoir apprend à compenser l’estime de soi par la recherche du
pouvoir. Il pense qu’en acquérant le pouvoir, il pourra bien changer, soit les faits de sa
personnalité et ainsi être aimé voire respecté, soit les attitudes des autres à son égard.

De ces hypothèses se dégagent cinq facteurs qui aideraient à rendre compte des
variétés d’aspirant au pouvoir ou d’hommes politiques, à savoir :

La personnalité et le caractère ;

La culture générale ou plus spécifiquement la culture politique ;

Des orientations politiques les plus précoces et leur processus d’acquisition (socialisation
politique) ;

Les expériences propres et les circonstances ayant marqué sa vie ;

La situation politique particulière à laquelle on est ou on se croit confronter à un moment


historique précis.

Il existe de personnes dont le tempérament est porté vers l’oligarchie, la


démocratie ou le despotisme. Ainsi, la typologie qui découle est la suivante :

Le démocrate et l’autocrate :
Le démocrate exprime les attitudes fatales suivantes :

Envers soi-même : la confiance en sa valeur et en sa dignité ;

Envers les autres : la confiance en la valeur et en la dignité des autres ;

Envers l’autorité : l’insistance sur l’autonomie personnelle et la nécessité de la méfiance et de


perdre des distances à l’égard de toute autorité puissante ; il repousse tout besoin de
domination et de se soumettre à autrui ;

Envers la communauté : ouverture d’esprit, l’acceptation des différences, la volonté


d’accepter des compromis et de se plier au changement ;

Enfin, envers les valeurs : recherche de nombreuses valeurs plutôt que la poursuite d’un seul
objectif, il est disposé à partager plutôt qu’accumuler et à monopoliser.

Par contre, l’antidémocrate ou l’autocrate est une personnalité autoritaire qui se


caractérise par les traits ci-après :

Un penchant rigide pour la convention ou le dogme ;

La soumission ou l’absence de l’esprit critique à l’égard de l’autorité ;

L’agressivité, l’intolérance à l’égard des personnes qui ne respectent pas les valeurs
conventionnelles ou rigides ;

L’opposition au mode de pensée subjectif, imaginatif et généreux ;

Le manque de flexibilité et d’ouverture d’esprit ;

Le souci du pouvoir et de la force ;

Le cynisme, l’anxiété à l’égard des phénomènes sauvages et dangereux qui se produisent dans
le monde ;

Et enfin, une tendance aux obsessions sexuelles.

L’agitateur et le négociateur :

Ils ont comme caractéristique commune, l’importance que l’un ou l’autre


attache à la réponse émotionnelle du public : le fait d’attaquer ou de défendre des institutions
sociales et d’importances secondaires pour eux. En ce qui comme l’agitateur, il suppose que
quiconque n’est pas d’accord est en communion d’idées avec le diable et que ses adversaires
sont de mauvaise foi ou tout simplement timides. Il est disputeur et indiscipliné ; disposé à
subordonner les considérations personnelles aux exigences des principes supérieurs, ses
enfants souffriraient pendant que le père et la mère luttent pour la cause. Par ailleurs, il décèle
chez les autres d’indignes motifs de comportement, il ne vit que pour vociférer et écrire des
injures, conjurer les obstacles par machine à faire du bruit, une caisse de résonance.
En définitive, il est évident de convenir que l’univers politique a besoin aussi
bien des démocrates que des autocrates, des négociateurs que des agitateurs car, selon les
circonstances de temps et de lieu, l’apport d’un chacun est nécessaire.

Le professionnel, le praticien et l’amateur :

Le professionnel a un engagement politique précis et personnel.

Le praticien est un professionnel qui bénéficie d’un haut statut social. L’amateur lui ne fait
pas carrière, il vient à la politique occasionnellement ou bien il a une carrière qui commence
souvent d’en haut.

Le lent, le rapide, la carriériste et le patron :

Le lent met naturellement assez de temps avant d’accéder au pouvoir ou de trouver son
compte. Le rapide, par contre, connaît une ascension fulgurante. Alors que le carriériste
manque souvent d’indépendance économique, le patron en a une.

Le passionné, le jouisseur et le naïf

Le passionné est un ambitieux qui désire le pouvoir pour jouir des avantages
qu’il procure et, aussi et surtout pour imposer son idée sur l’intérêt général, il est tantôt
révolutionnaire, tantôt conservateur. Le jouisseur cherche plutôt le pouvoir en vue de
satisfaire principalement son plaisir personnel (goût de commandement, besoin de publicité,
puissance de l’argent, plaisir des femmes, etc.).

De toute évidence, le naïf ne cherche le plus souvent à devenir un homme


politique, il l’est devenu par un concours de circonstance : hérédité, complaisance envers ses
amis qui le poussent à briguer un mandat, car apprécié pour son honnêteté et sa gentillesse. Le
naïf peut être un excellent député mais devenu ministre, ils dévient le jouet de son cabinet ou
de son administration étant donné qu’il ne sait pas prendre une décision courageuse à
contretemps. Les intrigues de la politique qui sont étrangers, il en bénéficie parfois malgré lui,
mais ignore totalement les manœuvres du couloir.

I.4. Les Mécanismes d’acquisition du pouvoir politique

Dans la saisie et la pénétration essentielle de la significativité sociologique et


politique, il n’existe pas d’unités sociales et humaines où l’on naît détenteur du pouvoir. Nul
ne l’est à la naissance, on le devient. Bien que les principes scientifiques qui les véhiculent et
les régissent soient universellement les mêmes, les mécanismes ou techniques d’accession et
d’exercice du pouvoir ont des spécificités qui les différencient d’une société à une autre. Les
acteurs privilégient ces moyens en fonction de leur commodité à permettre l’atteinte de cet
objectif dans un monde inondé de compétiteurs. La recette sociologico-politique à notre
portée nous pousse à retenir les mécanismes qui suivent.

I.4.1. La Cooptation
Certaines organisations sociopolitiques admettent que l’homme appelé à
diriger soit désigné personnellement par son ou par ses prédécesseurs au pouvoir afin de
présider aux destinées de la communauté. Affirmons avec pertinence historico-sociologique et
politique essentielle que ce mécanisme d’acquisition du pouvoir politique s’appliquait dans
les sociétés anciennes où l’on reconnaissait aux dirigeants ces prérogatives.

Cependant, cette procédure n’était pas moins génératrice des conflits suite à
l’indignité, à l’incompétence, au manque de maîtrise de la science des affaires de la
collectivité dont ferait preuve la personne désignée après la trajectoire politique et historique
de son prédécesseur.

De nos jours, la cooptation au niveau le plus élevé de la hiérarchisation


sociétale s’applique d’une manière occulte ou camouflée. Les dirigeants politiques peuvent
mettre en évidence un mécanisme d’accession alors que parfois ils ont déjà opéré leur choix
sur le successeur. Le souci majeur dans la quintessence politique de ces acteurs opérant ce
choix concerne l’idéal de la pérennisation de la stabilité verticale du système politique.

I.4.2. La Conquête

Il sied d’observer que l’élément fondamental dans cette stratégie d’acquisition


du pouvoir politique est la force. Dans cette logique, le mécanisme de la conquête du pouvoir
peut se réaliser principalement par deux formules quelque peu différentes selon les
circonstances. Il s’agit du coup d’Etat et de la révolution.

Le coup d’Etat survient dans une société globale lorsqu’un homme parvient à
détrôner celui qui gouverne et règne quelle que soit la résistance qu’il oppose. Un regard
critique de l’histoire politique fait valoir que ce mécanisme d’acquisition du pouvoir a
triomphé en Amérique Latine et en Afrique aux lendemains des indépendances.

La perspicacité de la saisie de la réalité politique et sociologique du phénomène


du pouvoir politique laisse transparaitre que la révolution sévit quand une collectivité est
entraînée et mobilisée à changer la direction du système social dans sa globalité. Il est ainsi
question d’opérer un bouleversement en surface et en profondeur de la situation existante en
vue de la transparence qualitative grâce à la prise du pouvoir politique par un soulèvement
populaire ou une guerre civile. Quoi qu’il en soit, il ya lieu de souligner que la transparence
qualitative souhaitée n’est pas possible sans l’implication préalable de l’élite considérée
comme leader qui canalise le processus révolutionnaire en vue de sa réussite.

I.4.3. L’Hérédité

L’essence sociologique de ce mécanisme de transmission et d’acquisition du


pouvoir politique se justifie par le fait qu’il met en exergue les liens du sang. Cela revient à
légitimer que le pouvoir par hérédité ne peut advenir sans prise en compte de liens du sang
qu’ils soient objectifs ou subjectifs. En d’autres mots, l’on devient détenteurs du pouvoir par
le fait que l’un des ses parents a été gouvernant pendant un moment donné de l’histoire.
La mort, l’invalidité, l’incompétence, l’indisponibilité,… constituent entre
autres des circonstances qui ouvrent cette brèche historique pour la collectivité.

I.4.4. La nomination

Une analyse des processus sociaux permet de dégager que la hiérarchisation du


pouvoir politique aux différents niveaux de l’organisation sociale débouche sur la désignation
des uns par les autres en vue de la réalisation des intérêts et objectifs assignés par le groupe
dirigeant.

Il convient de déceler que la nomination en tant que mode d’acquisition du


pouvoir n’est pas quelque chose d’hasardeux. Cela revient à dire qu’elle intervient en faveur
de quelqu’un sur base de plusieurs éléments dont tiennent compte ceux qui ont les
prérogatives de désigner leurs collaborateurs en vue de l’équilibre social.

I.4.4.1. L’Amitié

En tant que produit de la société, les responsables politiques aux instances


élevées de la société ne négligent pas leurs relations amicales dans les ramifications de
l’exercice du pouvoir. Ils gardent toujours fraîches à l’esprit l’idée de matérialiser et revivre
leurs amitiés par la nomination leurs amis et proches à des postes où les prérogatives de
nomination leur reviennent. Cette porosité sociologique permet à coup sûr à un bon nombre
de personnes d’accéder aux échelons supérieurs de la formation politico-économico-sociale.

Il convient de souligner que les liens d’amitié peuvent constituer un motif de


popularité dont ont besoin les hommes politiques surtout à cette ère de démocratie. Elle est de
plus déterminante étant donné qu’elle permet d’œuvrer avec quelqu’un dont on a la maîtrise
du comportement à la suite du passé commun.

I.4.4.2. L’Adhésion fidèle au parti politique

La complexification de la stratification sociale nous permet de retenir que les


membres d’une classe le deviennent par la mobilité sociale issue de leur capacité économique
dans l’organisation sociale du système de production. Autrement, c’est la capacité
économique que détient un individu qui favorise sa verticalité fulgurante au sein de sa société.

Parallèlement, les partis politiques se développent par la teneur du patrimoine


politique dont censés regorger les membres. Il s’agit des intérêts politiques, socioculturels,
idéologiques et des vertus intrinsèques exploitables qui, en outre, déterminent les procédures
de recrutement et d’adhésion.

Il est indubitable que les partis politiques ont comme objectif essentiel
l’acquisition, la détention et l’exercice du pouvoir par leurs membres au sein des organes et
institutions étatiques. Si cela est valable pour les organes et institutions supérieurs, il convient
de montrer que les organes sociaux de base préoccupent à leur juste valeur les partis
politiques soucieux de se pivoter davantage.
Dans la pratique de la réalité qui se dynamise sans cesse, les fidèles militants
offrant une garantie de loyauté et de redevabilité manifeste sont dépêchés aux responsabilités
étatiques au cas où l’opportunité est offerte par les poussées progressives et dynamiques des
ensembles sociaux globaux. Il ressort de ce qui précède que le militantisme constitue une
véritable filière dont les responsables des partis tiennent compte pour élever politiquement,
socialement et économiquement, certains de leurs fidèles et, par ricochet, les partis par le
truchement du cycle qui s’instaure.

I.4.4.3. L’Ethnicité

L’attachement aux origines ethniques est un des aspects dont les africains ne
s’affranchissent pas facilement quels que soient leurs niveaux et qualités. Bien des
responsables politiques appelés à prendre de grandes décisions sont animés d’une forme de
conscience sociale de se reconnaître d’abord originaires de telle tribu, de telle ethnie, de telle
province, etc.

Le fait de reconnaître et de cristalliser son appartenance ethnique dans sa


manière de diriger ou de gouverner met en exergue l’ethnicité et en fait un sentiment
physiologique noble dans l’exercice du pouvoir.

Ce sentiment (conscience tribale, ethnique) est différent de la conscience


nationale dont l’exaltation est indispensable pour le progrès social. A propos, Ferdinand VAN
LANGENHOVE estime qu’en Afrique Noire la conscience nationale comme toutes les
consciences sociales en général a une valeur de différentiation. Elle forge le sentiment
d’appartenance à une Nation et à une catégorie différente de celles de ceux qui n’y sont pas
compris.

Quoi que différents par l’âge, le sexe, les connaissances, la profession, les
opinions politiques, la position sociale,… les membres d’une ethnie se reconnaissent posséder
en commun les caractères fondamentaux d’ordre linguistique, religieux, culturel et même
génétique.

Au regard des propos ci-haut évoqués, il se dégage sociologiquement et


essentiellement que l’ethnicité en tant que conscience sociale mettant en valeur des liens
ethniques entre les membres d’une ethnie constitue un tremplin suffisamment exploité dans
l’acquisition du pouvoir en filière de nomination au sein des systèmes politiques africains.

Aveuglant bon nombre de responsables politiques, la conscience ethnique


bloque la conscience nationale idoine pour l’activation de toutes les forces sociales nationales
à participer au processus de production et de développement bien qu’elle soit une arme
efficace dans la pérennisation de certains régimes.
I.4.4.4. L’Expérience professionnelle ou trajectoire méritocratique

Si l’ethnicité exploite les liens ethniques dans la nomination aux postes de


responsabilités, tel n’en est pas le cas pour l’expérience professionnelle. Celle- ci privilégie
les facettes méritocratiques observées ou répertoriées au travers des parcours des individus.
Ceux-ci présentent ainsi le gage de remplir efficacement et perspicacement les fonctions qui
leur seront confiées dans la perspective historique des collectivités au sein desquelles ils sont
appelés à œuvrer.

Ces considérations sont essentiellement fondées sur la compétence, la science


des affaires de l’Etat, la maîtrise de la gestion de l’historicité sociale et attirent l’attention des
dirigeants ou responsables politiques des organes et institution supérieurs.

I.4.4.5. L’Opposition au pouvoir

Dans la fonctionnalité dynamique de certains systèmes politiques, il y a


relativement des nominations qui interviennent en faveur de certains acteurs politiques qui
s’opposent ouvertement, voire farouchement ou radicalement au groupe dirigeant constituant
la majorité sociologique.

Stratégiquement, les opérateurs politiques qui président aux destinées de la


totalité sociale parviennent à effacer le comportement politique de certains opposants par
leurs nominations aux postes de responsabilités étatiques.

Toutefois, il convient de retenir qu’il existe de véritables opposants au groupe


au pouvoir qui détournent et déclinent manifestement toute offre de nomination quelconque.
La réalité des opposants opportunistes affichant un type comportemental fondé sur
l’hybridisme politique est courante dans les jeunes états africains, particulièrement en Afrique
Centrale.

I.4.4.6. L’Influence personnelle ou sociologique

Il est significativement important de noter que l’homme en tant qu’atome


social appartient à plusieurs groupements de la société globale au sein desquels se manifeste
le phénomène du pouvoir. Ces organisations peuvent lui offrir les possibilités de détenir
plusieurs statuts socialement différents qui se chevauchent et compénètrent dans sa vie.
Toutefois, quel que soit la grandeur ou l’exiguïté de ces organisations, le phénomène du
pouvoir n’est pas absent.

Il peut se présenter sous plusieurs formes que subordonne le pouvoir politique.


Dans le souci à la fois d’agrandir et de développer le soutien politique, de simplifier la tâche
et de maintenir l’ordre politico-social établi, les détenteurs du pouvoir d’Etat aux échelons
supérieurs peuvent exploiter l’influence personnelle ou sociopolitique d’un membre de la
collectivité. Cette exploitation consiste en sa désignation à un poste de responsabilité. Dans
cette quête d’influence politique croissante, cette désignation reposera exclusivement sur le
charisme, la descendance (la naissance dans une famille ayant marqué positivement la
trajectoire historique de la collectivité), l’expérience professionnelle éloquente, etc.
I.4.4.7. L’Election

Un regard croisé garni de criticité historico-politique atteste que la pratique


politique fondée sur l’élection constitue un monde d’acquisition du pouvoir politique
opérationnel à l’échelle planétaire depuis belle lurette. Avec l’apparition des monarchies
constitutionnelles comme thérapeutique aux monarchies absolues, ce mécanisme
politiquement et sociologiquement important a conquis droit de cité parmi les peuples.

Une autopsie moins dilettante et objective révèle que tous les mécanismes
d’acquisition du pouvoir politique débouchent à coup sûr sur la désignation de nouveaux
détenteurs du pouvoir par les gouvernants dans un océan politique déterminé. Cependant, ils
ne reconnaissent pas au peuple l’identité politique et sociologique de partenaire politique
incontournable. Ce qui se traduit par l’effacement et l’émiettement de sa participation et de
son rôle historique dans les réalités acquisitionelles du pouvoir.

Le partenariat populaire observable dans le processus électoral scelle sans nul


doute la démarcation entre ce dernier mécanisme et les précédents dans ce gigantesque art
accessionnel du pouvoir. Il constitue ainsi un soubassement polyarchique mettant en exergue
la volonté des gouvernés à choisir librement leurs décideurs politiques.

Dans cette perspective, l’élection est considérée comme l’unique mécanisme


d’acquisition du pouvoir sociologiquement et politiquement légitime étant donné qu’elle met
en évidence la volonté populaire manifeste dans la désignation des dirigeants dans une sphère
démocratique. Cette percée réflexive et dialectique nous laisse penser qu’une majorité
numérique consciencieuse saisit ainsi, par l’élection, l’occasion de légitimer sa domination en
se faisant passer en même temps pour une majorité sociologique bien que non sans risque.

Avec la fin de la menace communiste, les pays occidentaux, en particulier les USA,
n’ont plus besoin d’entretenir des relations encombrantes avec des dictateurs qui ont servi à
contrer la propension du communiste dans le monde. Pour le cas de l’Afrique, la globalisation
a modifié les rapports intra-africains et interafricains. Les veuilles relations basées sur la
logique de la guerre froide sont maintenant caduques. Avec la levée dite communiste,
l’Occident, les USA en particulier, n’a plus besoin des gendarmes régionaux… il n’est plus
nécessaire de maintenir au pouvoir les élites dont la corruption était tolérée parce qu’elles
étaient violement opposées au communiste. Pour Washington, les Mobutu du monde qui,
pourtant, avaient si fidèlement accompli leurs fâches durant la guerre froide, étaient moins
utiles dès lors que le vent démocratique soufflant de l’Est à revigorer les opposants africains.

Dès lors, les USA veulent directement réorganiser l’Afrique en fonction de


leurs intérêts stratégiques et commerciaux, sans se référer aux puissances moyennes qu’ils
laissaient faire jusque-là, la guerre froide oblige. La France, la Belgique, le Portugal…
doivent reculer et laisser faire les USA qui tiennent à redessiner la carte des frontières
africaines en se servant de quelques ex-colonies des cousins Britanniques, principalement le
Nigeria et l’Afrique du Sud, et circonstanciellement contre la RDC, l’Ouganda et le Rwanda
(dont le leader est un produit made in USA). Le drame vécu aujourd’hui au Congo doit se
comprendre dans ce cadre. La solution à crise Congolaise ne deviendra ni de la Belgique,
encore moins de l’Union Européenne, mais bien de Washington. On peut même suspecter la
crise en côte d’Ivoire comme résultant de cette course larvée d’hégémonie entre les USA
mondialistes et la France coloniale qui tient désespérément à protéger son pré-carré africain,
comme le laisse supposer cette contradiction entre la position Française en faveur des
élections et le surprenant parti pris américain et alliés (USA , ONU , OUA) en faveur du
mondialiste Ouattara, candidat de Bretton Woods à la présidence Ivoirienne.

La tendance est donc à la placer à la tête des pays des dirigeants figurants,
démocratiquement élus ou pas, mais dont le rôle sera réduit à l’administration de leurs
Territoires respectifs, les ordres politiques devant être dictés à partir de la métropole
américaine. On parlera dès lors de Gouvernance pour désigner l’aptitude pour les dirigeants
téléguidés, même non démocratiquement élus (le marché n’ayant que faire de la démocratie),
à gérer des situations difficiles, à obéir servilement aux ordres des institutions financières au
sujet de la dette, des privations, des réductions des dépenses sociales, des pressions de toutes
les revendications sociales… bref, leurs aptitudes et prédispositions à laisser, en l’assistant
même, le marché total exerce son totalitarisme sans entraves, rôle autrefois joué par
l’Administration coloniale, lorsque le prétexte était de coloniser les peuples sauvages. On a
donc plus besoin de bons élèves dociles que des politiciens responsables.

Les Etats deviendront dès lors poreux, fragiles, vulnérables et ouverts au


marché sans pouvoir y interférer. Toute démocratie qui naît suite au conseil ou à l’assistance
de ceux qui mondialisent est appelée à se muer en dictature impitoyable.

I.5. Le Leadership :

On parle de leadership dans une organisation pour désigner les qualités d’un
chef, le sens du commandement, le commandement, les fonctions de chef, la direction, le
gestionnaire véritable.

Lorsqu’on se trouve face à un homme peu ordinaire qui exerce, d’une manière
ou d’une autre, un effet sur les autres, « cette personne a quelque chose d’extraordinaire
important ». Il s’agit d’un personnage qui utilise son charisme personnel (du grec kharisme :
caractère sacré, grâce divine). Max WEBER définit le charisme comme « une qualité
extraordinaire d’un homme, soit réelle, soit supposée et prétendue. L’autorité charismatique
doit être comprise comme une autorité à laquelle les hommes se soumettent en vertu de leur
croyance en cette qualité extraordinaire de la personne considérée. Le sorcier, le prophète, le
Chef de guerre, le dirigeant d’un parti, sont, vis-à- vis des disciples et partisans, de la troupe et
des membres, de tels types de leader. La légitimité de leur pouvoir repose sur la croyance en
des qualités supranormales ».

Le leadership est déterminé par les besoins des situations. Il dépend du rapport
du leader à la situation qui pose problème ainsi qu’aux caractéristiques des populations
concernées pendant un moment historique déterminé. En effet, il n’y a pas de solution unique
valable pour toutes les situations, le leader apparaissant souvent comme produit de société en
crise. Le leader est celui qui attire vers lui toute la communauté en temps de perturbations
politiques, de crise économique ou de guerres.

« Que les événements deviennent graves, le péril pressant, le salut commun


exige tout à coup l’initiative, le goût du risque, la solitude, aussitôt change la perspective et la
justice se fait jour. Une sorte de force pousse au premier plan l’homme de caractère… »
L’exercice du leadership implique la combinaison d’une complexité d’éléments
psychosociologiques qui ne sont pas immuables. Les possibilités de ces combinaisons restent
infinies. Cela ne s’apprend pas de manière formelle. Certains leaders sont obligés de violer
quelques principes admis pour résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés.

S’attendre à une définition rigoureusement claire et exacte du leadership est


difficile ; les études qui s’y sont penchées tentant d’en cerner seulement les caractéristiques et
de proposer des méthodes d’analyse des situations des organisations dans lesquelles opèrent
ceux qui exercent le leadership. Toutefois, on peut retenir qu’un « Leader est défini par
rapport au groupe qu’il conduit. Il s’agit d’une personne qui dirige et contrôle un groupe
social qui poursuit des buts déterminés ». A la différence de l’influence qu’exerce un
détenteur du pouvoir légal sur le groupe auquel il peut dicter des décisions à exécuter sans
demander leur adhésion, le Leadership implique une influence exercée sur des personnes qui
acceptent délibérément la voie que leur trace ce dernier, la recherchent avec enthousiasme. La
spécificité de la relation de leadership repose… sur le caractère délibéré et non subi de la
réponse apportée par ceux sur qui s’exerce le leadership. De la sorte, nous nous évertuons de
définir le leadership comme l’art d’amener des personnes à accomplir une tâche
volontairement et avec enthousiasme. Ayant plusieurs points en commun, les leaders laissent
dans l’histoire des preuves qui peuvent être des natures différentes, citons l’héritage d’Hitler,
Mussolini, De Gaule, Mobutu, Kadhafi, Bongo, etc.

Il existe deux types de leader : l’informel et l’officiel. Un leader informel peut aussi émerger
au sein d’une organisation bien structurée (entreprise, organisation, syndicat, église,
administration…)

A l’opposé de l’informel, le leader officiel est celui qui dirige et contrôle des personnes
placées sous sa responsabilité dans une organisation formée pour un but déterminé qu’il faut
atteindre nécessairement. Ici, les collaborateurs sont subordonnés à son autorité et exécutent
leurs taches en fonction des gains escomptés en guide de contrepartie de leur travail.

Le Leader officiel, brade des titres officiels de l’organisation (Superviseur, Représentant,


Directeur, Coordonnateur…), tire son pouvoir souvent de la nomination par l’autorité
compétente (autorité politico- administrative ou propriétaire d’entreprise ou représentant de
l’autorité compétente), mais aussi en raison de ses aptitudes et de sa compétence à occuper ce
poste.

On parle souvent de styles de leadership pour tenter d’en identifier les meilleurs, susceptibles
d’aider le leader à obtenir les meilleurs résultats de ses subordonnés. Ainsi, la personnalité du
leader est mise en exergue, l’accent étant sur les comportements respectifs des leaders et de
leurs subordonnés. Nous pouvons retenir quatre styles de leadership :
Le style autocratique : le leader prend seul les décisions et distribue seul des tâches aux
membres ;

Le style laisser-faire : le leader laisse les membres agir seuls sans sa participation active ;

Le style démocratique : les membres de l’organisation s’organisent eux-mêmes pour prendre


leurs décisions ;

Le style autocrate-bienveillant : c’est le dictateur qui écoute les membres de la communauté.

Le style démocratique est celui qui apporte les meilleurs résultats. La tendance actuelle est de
favoriser l’autonomie et la prise de décision au plus-près du terrain. Dans ce contexte,
développer le leadership à tous les niveaux de l’organisation devient un facteur clé de
performance. Le leader doit donc développer des qualités nécessaires pour émerger des idées,
promouvoir les valeurs fondamentales de l’organisation et libérer l’énergie de ses
collaborateurs tout en créant une synergie entre les acteurs de l’organisation.

Chapitre deuxième : DE LA COMMUNICATION POLITIQUE

II.1. Du Concept « COMMUNICATION POLITIQUE »

La communication politique est considérée comme l’espace où s’échangent


les discours contradictoires des acteurs qui ont la légitimité de s’exprimer publiquement sur la
politique et l’opinion publique à travers les sondages, les débats, les questions sensibles et
vives.

Définir la communication politique consiste à circonscrire la matière sur


laquelle elle va porter, maitriser les enjeux qui l’entourent en identifiant les éléments
intérieurs, les caractéristiques et les attentes. Processus continu, elle est alimentée par les
problèmes du moment dont s’occupe la politique et se clôt régulièrement par des élections qui
viennent former un espace de communication politique et en ouvrant un autre dans un
système démocratique. Il s’agit de période de la communication politique.

Cette définition présente quelques avantages :

Elle élargit la perspective traditionnelle en clarifiant l’influence des médias, des sondages et
des hommes politiques en mettant à nu les relations qui les caractérisent ;

Elle souligne l’originalité de la communication politique : la communication politique


constitue ainsi le lieu d’expression et d’affrontement des versions politiques ;

Elle offre l’avantage de rappeler que tous les discours politiques du moment ne sont pas dans
la communication politique. Seuls y figurent ceux qui font l’objet de conflits, de polémiques
et de questions sociales vives. Etant l’espace où s’affrontent les politiques contradictoires du
moment, la communication politique a un contenu fluide en fonction du temps et de la
dynamicité sociale ;
Tout en montrant que les deux sont intrinsèquement liés bien que conservant des différences,
elle valorise la politique par rapport à la communication. Celle-ci n’a pas digéré la politique
qui se joue aujourd’hui sur le monde communicationnel ;

Elle montre enfin, que le public n’est pas seulement absent de l’interaction qui s’observe à la
suite de la communication politique. Celle-ci n’est pas seulement l’échange des discours de la
classe politique, l’on y trouve aussi la présence réelle de l’opinion politique.

II.1.1. DE L’IDENTIFICATION CONCEPTUELLE DE LA COMMUNICATION


POLITIQUE

Il faut considérer l’idée selon laquelle les médias modifient les conditions de
déroulement du jeu politique. L’appréhension intellectuelle de la communication politique
concentre l’attention sur les priorités du processus de communication et les approches
théoriques appropriées.

II.1.1.1. La Conception instrumentale

La conception instrumentale et réductrice est une conception technocratique du


problème de la communication politique considérée comme habilité à gérer une image. Fort
de cette logique réductrice, certains auteurs assimilent la communication au marketing
politique et considèrent la nouvelle communication politique comme le produit de trois
techniques, à savoir la télévision, les sondages et la publicité.

Ce qui est probablement juste dans cette perspective, c’est que la communication
politique, en tant qu’objet du discours à la mode, gravite autour de l’expertise dans
l’utilisation des outils, plus particulièrement dans le couplage des techniques d’observation
sociale, de promotion et de diffusion pour asseoir la domination des gouvernants sur les
gouvernés.

II.1.1.2. La Conception œcuménique

A propos de la conception instrumentale, la vision œcuménique de la communication


politique consiste en une transmission de l’information entre les acteurs politiques, les médias
d’information et le public.

L’on est proche de la définition de PETER pour qui il s’agissait de


« l’échange d’informations entre gouvernants et gouvernés par des canaux de transmission
structurés ou informels ».

Si l’absence de domination est le mérite dans le cas ci-haut, l’inconvénient


tenait toutefois à ne pas faire grand cas des disparités de toute nature pouvant contraindre plus
certains en faveur des autres dans la pratique.

Donc, dans la conception œcuménique, tout se passe comme si l’égalité


présidait à l’accomplissement des échanges communicationnels avec de surcroît une
indétermination conceptuelle forte chez les acteurs en présence, d’après la nature de la
matière à traiter.
En effet, le discours du chef de l’Etat a-t-il la même portée
communicationnelle que les manifestations des étudiants revendiquant la bourse d’étude ?

S’il est douteux ce qu’il n’y a de communication politique que ce qui est légal ou
conventionnel. De même, on sait que les acteurs n’échangent que de l’information. D’autres
biens symboliques sont en cause comme les images, les représentations, les préférences, etc.

Dans cette pratique, l’on se rapproche petit à petit de WOLTON qui assimile
la communication politique à « l’espace où s’échangent les discours contradictoires de trois
acteurs (homme politique- journaliste – opinion publique) qui ont la légitimité à s’exprimer
publiquement sur la question politique.

II.1.1.3. La Conception compétitive

A ce stade, l’on passe de l’échange indéterminé à la lutte explicite pour le


contrôle des représentations collectives, les médias faisant une entrée spectaculaire dans le
processus. La conception compétitive de la communication politique, c’est « une compétition
pour influencer et contrôler, grâce aux principaux médias, les perceptions publiques des
événements politiques majeurs et des enjeux ».

Cette définition présente le mérite de mettre en évidence le rôle central du


cognitif et du symbolique dans le processus politique. Aussi, elle rapproche « le conflit » et
«la coopération « d’une part ; et construction du sens d’autre part ; en insistant sur l’intrusion
des médias dans cette interaction.

II.1.1.4. La Conception délibérative

Conformément à la théorie normative de la démocratie, « la notion de la démocratie


délibérative s’enracine dans l’idéal intuitif d’une association démocratique dans laquelle la
justification des termes et des conditions de l’association procède d’une argumentation et d’un
raisonnement public de citoyens égaux.

C’est dans la discussion sur le débat collectif que se trouvent les conditions d’une démocratie
élargie où l’inclusion des citoyens, en nombre grandissant, permet la formation d’un
authentique espace.

II.2. Des Canaux de la communication politique

On entend par canaux de communication, l’ensemble des moyens dont jouit un


acteur politique afin de faire passer son message ou discours à ses membres et/ou
sympathisants.

En théorie de communication, les moyens de communication entre l’émetteur


et le récepteur peuvent réaliser le canal de transmission d’un message par voie hertzienne
(radio), par fil de transmission(le téléphone) et/ ou par voie audiovisuelle (la télévision).

Sur le plan politique, l’émetteur représente le politicien (ou le politique) et le


récepteur les militants ou les sympathisants.
La communication revêt plusieurs formes. La première, spontanée et non
formalisée, ne semble obéir à aucune autre règle que celle de l’habitude sociale ; elle s’inscrit
dans le cadre des relations interpersonnelles. Elle est plutôt limitée, précaire, artisanale,
spontanée et prescriptive.

La seconde est basée sur des institutions qui règlent les relations inter et intra
organisationnelles : entre les nations, entre les villes, entre les entreprises, entre gouvernants
et gouvernés, à l’intérieur de chacune des organisations sociales et à l’extérieur de chacune
d’elles.

Aujourd’hui, l’attention des politiques ou des acteurs politiques s’est


concentrée, depuis l’avènement de grands journaux quotidiens à l’aube du XXème siècle, sur
les attitudes de tous et de chacun. Les moyens de communication de masse, principalement
les journaux, la radio et la télévision, exercent d’importantes fonctions socialisatrices du
même type d’école. Ils servent aussi à diffuser l’information en même temps qu’à la
standardiser ».

Ainsi, les canaux les plus usuels de la communication politique sont :

La radio ;

La télévision

Les journaux et revues ;

Les conférences-débats ;

Les séminaires idéologiques ;

Les ateliers de réflexion ;

Les meetings ou les rassemblements ;

L’internet, etc.

Il sied de signaler qu’en République Démocratique du Congo, la télévision et les journaux


sont des canaux les plus utilisés par les acteurs politiques afin d’attirer un nombre important
d’adhérents et sympathisants. C’est ce qui explique la prolifération dans le secteur audiovisuel
des chaînes des radios et télévisions tant privées que publiques. Toutefois, les autres canaux
ne sont négligeables par les acteurs politiques congolais.

II.3. Du Geste dans la communication politique

Le geste donne la parole à voir, c’est pourquoi, il joue un rôle majeur dans la
communication politique, en particulier depuis la naissance de l’audiovisuel politique. C’est
par le geste que les acteurs politiques se donnent à voir dans l’espace public, mais aussi
apparaissent dans les représentations audiovisuelles en adoptant une consistance qui les rende
identifiables. C’est le geste qui, dans la mise en scène de l’espace public et de la
reconstruction de l’espace rhétorique, définit le rôle et l’orateur.
La rhétorique politique est, au sens propre du terme, l’articulation dans le
même temps et le même lieu et par la personne, de l’énonciation et de sa mise en scène dans
l’espace public. C’est le geste qui différencie les modes de mise en œuvre de la
communication politique.

II.3.1. Le Geste et le discours dans la communication politique

En manifestant l’usage conjoint du corps et de la parole, le geste signifie l’appropriation du


discours et de la parole par l’énonciateur : faire des gestes en parlant engage la totalité du
corps, et manifeste, ainsi que l’expression de l’énonciateur est complète, la personne entière
se trouvant engagée et manifeste aux yeux des tous, puisque, par le geste, elle se donne
pleinement à voir aux témoins et aux interlocuteurs.

Ainsi, le geste est l’incarnation de l’énonciation qui devient une performance dans
l’espace : la parole n’est plus pensée seulement par rapport au discours, c’est-à-dire aux mots
et aux représentions engagées, mais aussi par rapport à celui qui l’énonce et qui manifeste son
existence grâce à la pratique de son corps aussi bien qu’au sens des mots qu’il emploie.

Le discours politique, ainsi amplifié par le geste des mains, acquièrent une
véritable consistance perceptible, palpable. En pointant, par exemple, son doigt en direction
de son auditeur, l’orateur donne à l’énonciation la réalité même de l’espace qu’elle occupe.

Le geste rend le discours visible car, il peut avoir une double appropriation par
le public, qui met en œuvre à la fois sa compétence discursive et sa compétence physique. Par
la médiation du geste et par celle du regard, le discours fait, ainsi, l’objet d’un double
reconnaissance, de nature à engager une double intelligibilité.

La communication politique, grâce à la langue des gestes, se trouve ainsi


fondée sur une double rhétorique. Cette rhétorique double, qui va rendre complexe la
production des représentations symboliques du politique, à elle-même une dimension,
puisqu’elle va donner au lieu d’énonciation du discours le statut d’une véritable scène
politique.

En effet, le geste, en donnant une spatialité au discours, théâtralise


l’énonciation de la rhétorique politique. L’orateur ne se contente pas de dire un texte ou de
lire un discours : il occupe l’espace de ses gestes et de sa présence corporelle et de ce fait,
articule l’énonciation, au geste théâtrale qui, lui aussi, se met en œuvre en fonction de
l’espace qu’il occupe. La théâtralisation de la rhétorique politique passe par le geste
(mouvement des bras, usage des gestes l’ouverture et la fermeture des mains), mais elle
passe aussi par le mouvement et le déplacement du corps dans l’espace de la représentation.

II.3.2. La Spécificité du geste dans la communication politique

Le geste est intégré à la rhétorique, car il permet à l’orateur de rechercher


l’adhésion de la foule (ou des militants) par l’appropriation à la limite mimétique des gestes
qui accompagnent la parole. L’identification symbolique de l’auditeur à l’orateur se trouve
ainsi inscrite dans trois instances de la communication, à savoir :
La parole et l’énonciation, ici c’est la reconnaissance des significations par l’auditeur, qui les
renvoie à sa propre compétence linguistique ;

La culture politique et les références du discours qui mobilisent de la part de l’auditeur, toute
la culture politique dont il peut être porteur ;

Le geste et le mouvement du corps : la reconnaissance par l’auditeur de la posture du corps,


par le mimétisme pu, seulement, en s’en inspirant, et surtout, en les associant aux signifiants
et aux discours énoncés.

L’interprétation du discours ne se fait plus dans les seules logiques de la

Reconnaissance linguistique, mais de la rhétorique articulée dans sa dimension linguistique et


physique compte dans la formation ancienne exercée dans les lieux publics tel les assemblées,
tribunaux, etc.

Le geste politique énonce un rapport au pouvoir en donnant une consistance


matérielle et réelle au discours. Ainsi, le geste institue, dans l’espace de la communication,
une forme de territoire dans lequel l’orateur se voit reconnaitre une situation de maîtrise, soit
qu’il occupe tout l’espace », comme dans le cas de la mise en scène télévisée des discours,
dans lesquels le cadre de la communication se limitant à la figure de l’orateur et aux gestes de
ses bras , ou dans le cas de mises en scène publiques de la communication (cérémonies,
manifestations dans l’espace, voyage et déplacement officiel), dans lesquels c’est tout le corps
de l’orateur qui compte aux spectateurs.

Somme toute, résumons-nous en disant que le rôle du corps dans la


communication rejoint, dans ces circonstances, le rôle du corps du prince dans les
manifestations rituelles de la politique ancienne (sacres, processions, etc.).

II.3.3. La Reconstruction de l’espace public

Le geste restauré l’espace public, par la médiation qu’ils instaurent entre l’acteur
politique et l’interlocuteur à raveur le discours.

Le geste politique est une performance qui, cependant, se distingue du concept


de performatif, en ce qu’il ne suffit pas à articuler une signification, mais qu’il participe à sa
formation en s’associant à l’annonçant du discours et à la prolifération de la parole. La
performance politique résulte de l’articulation entre le geste et la parole, mais cette
articulation, pensée par l’énonciateur, incombe, comme dans toute forme de communication, à
l’activité symbolique de l’auditeur.

Ainsi, la performance du geste donne-t-elle une fonction à l’autre, qui le


regarde. Si le rapport entre regard et parole établit une parole de pouvoir, au profit de
l’orateur, la différence de la communication intersubjective, la rhétorique politique fondée
sur l’articulation de la parole et du geste définit des places distinctes à l’orateur et à l’auditeur.

En effet, le geste rend singulier celui qui l’exerce : dans la mesure où, à la
différence de la parole, il n’est pas prévisible, l’auditeur ne peut anticiper sur lui, ce qui rend
impossible toute identification pleinement spéculaire et toute appropriation symbolique de
l’énonciation par l’interlocuteur. Ainsi, pour assumer un geste et le mettre en œuvre encore
faut-il avoir la maitrise du corps, seul, l’orateur peut articuler l’énonciation et le geste, la voix
et le corps, dans l’exercice effectif d’une énonciation maitrisée.

Le geste produit ce que l’on peut appeler une territorialisation de l’espace de la


communication. L’espace de la communication, dès lors, ne se définir plus seulement par
l’énonciation, la circulation et l’échange de la parole : il se définit aussi, dans ces conditions,
par l’instauration de lieux à des logiques de pouvoir et à la reconnaissance des acteurs
politiques- limites du jeu de la sécularité.

II.3.4. La Mise en scène du geste dans la médiatisation

La mise en scène du geste met en scène le discours : en déterminant les


modalités d’usage de l’espace par le geste, elle construit l’appropriation de l’espace de la
communication par l’énonciation, et rend, par conséquent, possible la représentation de
l’acteur politique dans les médias, sous la forme de l’orateur. C’est la représentation du geste,
mise en scène par les médias qui l’assure, qui définit l’orateur comme l’acteur d’une
communication théâtralisée, assigne une place particulière à la fois à son discours et son
corps, et, de cette manière rend prévisible l’occupation de l’espace et fait d’elle un objet de
savoir. La préparation et la formulation des discours politiques changent, dans ces conditions,
de dimension : il s’agit aussi, désormais, de préparer l’usage de l’espace par le corps de
l’orateur.

Ainsi, en rendant le discours visible, le geste produit le discours politique


comme un spectacle. Investi dans une gestualité elle-même significative et interprétable, le
discours ne relève plus seulement de pratiques langagières d’énonciation, mais s’inscrit bien,
désormais, dans des logiques, à la fois esthétiques et intentionnelles, d’organisation de
spectacle.

Le geste, enfin, facilite l’inscription du discours dans la mémoire : il rend


mémorisable l’espace public de l’expression politique, en fournissant des repères
supplémentaires à la mémoire, qui, ainsi, est mieux à même de fixer les discours en les situant
dans l’espace. En rendant nécessaire l’organisation d’une véritable mise en scène de la
communication, le geste en organise les structure et le déroulement de telle sorte qu’elle
puisse se pérenniser dans la mémoire de ceux qui, y ayant assisté, en deviennent les
spectacles. La communication politique s’inscrit, y ayant assisté, en deviennent les spectacles.
La communication politique s’inscrit, dans les pratiques et les modes d’intelligibilité des
discours et des performances de la tradition orale.

II.3.5. L’Identité de l’acteur politique

Par le geste, l’énonciation du discours politique changé de statut et d’identité


devient ainsi l’orateur ; de ce fait, formalise sa relation au public, et, de cette manière, milite
les logiques de l’identification et de la sécularité.
La communication politique se fonde sur une première forme de spécification
des identités des acteurs. Elle met en œuvre une véritable instance de médiation, qui sépare
des modalités spéculaires de la communication intersubjective.

Le geste manifeste la performance de l’identité de l’orateur dans ses différents


discours, quelles que soient les différences de situations politiques. On peut reconnaître un
orateur à ses gestes, comme on peut connaître à son accent, à sa voix, à son intonation,
quelqu’un qui écrit à la forme graphique matérielle de son écriture. Le geste participe, ainsi, à
la formation de l’identité de l’orateur, et, par conséquent, à la formation des identités sur
lesquelles repose la communication politique.

Le geste assure, de plus, la continuité entre les portraits et les représentations


de l’acteur politique et sa présence effective dans l’espace public. Il donne la réalité d’un
mouvement à l’image médiatisée de l’acteur politique. C’est toute une compétence de la
communication politique, instaurée par la mémoire de gestes des acteurs politiques, les
spectateurs et les auditeurs de la communication se trouvent en mesure de prévoir leurs
énonciations.

Il sied de signaler que dans les photos, les dessins et les caricatures, mais aussi
dans les circonstances de leur présence réelle à l’espace public, il se crée ce qu’on peut
appeler une mémoire des acteurs politiques (presque un corpus de leurs identités).

Le geste est, enfin, une modalité d’intégration du public et de l’interlocuteur à


la communication.

En articulant entre l’identité de l’acteur et celle du public, la gestualité,


construit l’espace de la communication politique et institue les territoires des acteurs qui le
font exister dans le réel de leur intervenant.

II.4. De la Construction et la légitimité de la communication politique

Entant née avec les premiers échanges que les hommes entretenaient entre eux
concernant l’organisation de la cité, l’on peut affirmer que la communication politique est
aussi ancienne que la politique elle-même.

Bien que les deux substantifs communication-politique soient des conceptions


de l’époque extrêmement récente, les rhétoriques grecques et latines en furent probablement
les manifestations les plus anciennes et admirées.

Auparavant, cette activité consacrée à l’échange des discours politiques avait


une connotation peu laudative voire critique depuis que le communisme et le nazisme l’ont
identifié à la propagande. Cette suspicion est très ancienne et ancrée dans les représentations
collectives, car si l’action est toujours considérée comme la tâche noble de la politique, le
discours qui en est, pourtant, la symétrique et reflet ne bénéficie pas même statut, ni de la
même légitimité. Cette valorisation et cette méfiance résulteraient du fait que le discours
politique renvoie aux promesses, aux idéologies, à la démagogie, bref aux mensonges ou
même à l’épopée ou à l’exagération de ce qui a été posé comme action. Cependant, la
valorisation de la communication, avec notamment l’émergence de la communication
politique, est l’œuvre de la société contemporaine et de la démocratie par le suffrage universel
égalitaire et le règne des médias.

Renfermant un océan de connaissances et étant destinée à l’espace public, cette


communication mérite pourtant d’être construite.

II.4.1.La Construction de la communication politique

Au départ, la communication politique désignait l’étude de la communication


des gouvernants vers l’électorat ; puis l’échange des discours politiques entre les hommes
politiques au pouvoir et ceux de l’opposition, particulièrement lors des compagnes électorales.
Le domaine au s’est ensuite étendu au rôle des médias dans la formation de l’opinion publique
puis à l’influence des sondages dans la vie politique, notamment pour étudier les décalages
entre les préoccupations de l’opinion publique et le comportement des hommes politiques
aujourd’hui, elle englobe l’étude du rôle de la communication dans la vie politique au sens
large, c’est-à- dire en intégrant les médias, les sondages, le marketing politique et la publicité
avec un intérêt particulier pour les périodes électorales.

A la limite, la communication politique désigne toute communication qui a


pour objet la politique. Elle est un changement aussi important dans l’ordre de la politique que
les médias de masse le sont dans celui de l’information et les sondages dans celui de
l’opinion publique. Elle apparait ainsi comme un concept fondamental d’analyse du
fonctionnement de la démocratie étant donné qu’elle permet l’interaction entre l’information,
la politique et communication.

La politique constitue la dernière prière de la pyramide sociale. Elle est appelée


« superstructure » selon l’appellation de MARL. En tout que telle, plaire sur toute les réalités
sociales qui s’observent dans le champ sémantique de ses compétences. Elle exprime donc sa
volonté à travers une communication particulière, axée sur la nature de chacune de ces
réalités.

Pour construire une communication politique, il importe de définir la matière


sur laquelle elle va porter, c’est-à- dire ses caractéristiques et ses fonctions (ou rôles).

II.4.1.1. Les Caractéristiques de la communication politique

Toute communication politique regorge les caractéristiques ci-après :

La communication est un processus indispensable à l’espace politique contemporain


permettant la confortation des discours politiques avec l’idéologie et l’action pour l’homme
politique, l’information pour le journaliste et la masse ;

Elle n’est pas un espace ferme, mais ouvert sur la société dans la mesure où chacun des
acteurs parle en permanence à deux niveaux : d’une part, pour les acteurs politiques en
amont ; et d’autre part, l’opinion publique en aval.
II.4.1.2.Les Rôle et/ou fonctions de la communication politique

La communication politique joue des rôles et/ou fonction suivants :

Le rôle essentiel de la communication politique est d’éviter le renfermement du débat


politique sur lui-même en intégrant les thèmes de toute nature qui constituent un enjeu
politique. Bien que le rêve de tous les hommes politiques soit de clore la communication
politique sur les thèmes connus évitant qu’elle ne s’étende à d’autres, le rôle de la
communication politique est d’empêcher cette fermeture qui risque de découper le milieu
politique du reste de la société ;

Pour gérer cette situation d’ouverture et de fermeture, la communication politique assure trois
rôles : elle contribue à l’identification des problèmes nouveaux qui surgissent ; les hommes
politiques et les medias jouent un rôle essentiel sur le terrain ; elle favorise ensuite leur
intégration dans le cercle des débats politiques du moment en leur assurant une légitimité ;
enfin, elle facilite l’exclusion de thèmes qui ne font plus l’objet des conflits ou sur lesquels le
consensus populaire demeure pour la légitimité.

II.4.2. La Communication politique et la légitimité

Le pouvoir circule partout, au-delà des structures et des fonctions


institutionnelles de la démocratie par la communication. L’émergence de la communication
politique est indissociable de l’évolution du pouvoir et l’expression de la contrainte.

La métaphore du renard (métis) et de pieuve (octopus) permet de comprendre comment s’est


positionné dans cette évolution, de l’usage de la ruse à la violence physique dans les rapports
individuels et collectifs, à l’usage de l’argent et de la communication dans les sociétés.

Aujourd’hui, la communication politique se trouve dans une situation


paradoxale. D’un côté, elle se présente comme un véritable mot d’ordre général, en politique
comme ailleurs, tout responsable se doit de communication.

Pour se montre efficace, il doit faire preuve de son habileté à maitriser les
nouvelles techniques de communication, recourir au marketing politique, à la publicité
politique et agir comme conseiller par des professionnels des médias. La communication
politique serait la manière moderne de faire de la politique. Elle peut être reconnue comme
une activité « légitime ».or, il n’en est rien sur le terrain.

De l’autre côté, la communication politique est dénoncée. De multiples reproches, y compris


les plus contradictoires, lui sont adressés, en renforçant l’inégalité entre les citoyens. Elle
dénature le débat démocratique en empêchant toute discussion réelle pour tuer la
communication.

Comme toute nouvelle, la communication doit construire sa crédibilité afin


d’assurer sa légitimé au sein de la communauté. De quelle manière la communication
politique tente-t-elle de construire sa légitimité ?
II.4.2.1. La Légitimité de la communication politique

La communication est consubstantielle à la politique. Elle constitue l’unité et


l’identité inséparables du pouvoir politique. Cela ne suffit pas pour lui conférer
indiscutablement la légitimité. Depuis Platon, la communication politique a toujours suscité la
méfiance entre les peuples du monde.

Les sophistes s’identifiaient par l’art oratoire et la rhétorique pour privilégier


la carrière politique. Platon a dénoncé la démagogie de ces orateurs qui croyaient faire plaisir
aux citoyens. En même temps, il accepte que sans la communication.

Dans quelle mesure la communication politique peut être reconnue aujourd’hui


comme une activité légitime ? La reconnaissance légale constitue, dans un état de droit, la
voie royale d’acquisition de la légitimité.

La crédibilité de la communication politique est l’œuvre de l’opinion publique,


fondée sur la réglementation de la nouvelle législation du pays. Il s’agit de la légitimité et ou
la légalité de la classe politique.

Le terrain demeure jusque-là peu investi par le droit, car les lois sont votées
dans le but de mobiliser le financement de la vie politique uniquement au lieu de tenir compte
de la communauté globale. Le droit est le facteur de légalité, de légitimité avant d’être un
instrument de sanction. Le recours au droit indique que la communication politique éprouve
quelques difficultés pour assurer, par elle-même, sa propre légitimité. Pour tenter de faire
reconnaitre, les communicateurs adoptent des stratégies différentes. Les un pratiquent l’auto
légitimation à visée formative, en changeant l’image de la profession pour construire leur
crédibilité. Par contre, d’autre se de marquent par leurs comportements sceptiques a l’égard
du lieu fondé et surtout de la communication politique. Pourtant, sans reconnaissance par
l’opinion publique, il n’ya pas de légitimité réelle pour que la communication politique soit
légitime, elle doit éviter la démagogie, la mise en scène, la dipudité, la propagande,
idéologique, le clientélisme, afin de se conformer à la volonté populaire.

II.4.2.2. La Légitimité en question

Que reproche-t-on à la communication politique ?

La communication politique exige beaucoup de moyens matériels et financiers


pour son organisation. Les controverses politiciennes relatives à la communication dans les
ensembles ou rencontres portent le plus souvent sur les budgets. L’augmentation des dépenses
de communication engendre un ensemble d’effets pervers. Pendant la période de campagne
électorale par exemple, le candidat ayant des ressources impotentes monopolise la
communication médiatique. La communication politique fait recours aux techniques
publicitaires dénaturées engendrant parfois un phénomène chevauchement des messages.
Quel crédit faut-il accorder aux critiques ?

Les nouvelles techniques de communication (les réseaux câblés) sont


susceptibles par une utilisation raisonnée et un apprentissage méthodologique, d’accroitre
considérablement le potentiel d’accès du public à l’information.

La légitimation de la communication politique passe nécessairement par un


émargement des espaces de discision et l’acceptation des principes démocratiques. On peut
ainsi envisager la question de la légitimité de la communication politique en la plaçant dans la
perspective des lois dites de la « troisième génération des droits de l’homme » qui confèrent
aux usagers des services public un véritable droit d’accès à l’information.

La légitimation de la communication politique suppose le passage d’une


communication au profit, au bénéfice du public. L’application de la nouvelle réglementation
devrait permettre de lui conférer un labeur de sérieux afin de prévenir certains abus. Le
développement d’une ‘’ communication de service’’ jouant le de transparence et visant avant
tout à informer utilement les citoyens, serait également un facteur de légitimité.

Cependant, le moyen le plus sûr pour communication politique de conquérir sa légitimité


consiste à faire preuve de sa capacité de contribuer efficacement à la légitimité des élus et des
institutions du pays.

La communication politique se justifie par sa fonction instrumentale en


contribuant à sa connaissance et sa reconnaissance. Par ‘’ légitimation’’ les communicateurs
entendent l’explication d’une politique, la promotion d’un produit ou la justification du
comportement d’un élu. Il s’agit de l’ensemble des moyens par lesquels un pouvoir chercher à
se faire accepter de manière conscience et intentionnelle.

Nous allons, à travers la stratégie de communication, tenter décéder les


logiques souterraines du processus de légitimité par la communication politique.

II.4.2.3. La Stratégie de communication

La stratégie est un ensemble d’action coordonnée, de manœuvres en vue


d’atteindre un idéal, une victoire. En politique, les cibles désignent les électeurs et les
stratégies ont objet de contribuer aux sucées. Le problème de toute stratégie est d’être
efficace. Pour être efficace, une stratégie de communication doit tenir à sa crédibilité. Le
succès et la crédibilité d’une stratégie de communication supposent une certaine discrétion, le
dévoilement de ses mécanismes internes de nuire à son efficacité. Ceci rend particulièrement
difficile l’analyse lucide des stratégies de communication, d’autre les communicateurs sont
enclins à appliquer à leur profit les recettes promotionnelles qu’ils utilisent pour les autres.

Pratiquant une politique de communication intense, recourant à des techniques


variées, adeptes des «coups- médiatiques » les dirigeants politiques considèrent la
communication comme le complément nécessaire de leur légitimité et l’instrument du
développement économique de leurs cités.
II.4.2.4. Le Processus de légitimation de communication

La stratégie de communication fondée apparence sur une dépersonnalisation


suppose également une forte personnalisation du processus de légitimation. Le processus de
légitimation part de l’ensemble des phénomènes convergents et successifs correspondants à
un changement afin d’atteindre un but.

Occulter les difficultés peut conduire à élucider les vrais débats. Toute
communication qui n’est pas authentifiée correctement et acceptée comme étant illégitime.

Le processus de légitimation conduit à déterminer le bien, l’auteur et le thème


du débat. Le danger ici est celui d’une communication se contentant de proclamer la légitimité
de certains élus à travers leurs réalisations sans engager un véritable dialogue avec les
électeurs sur les questions de fond. Une communication auto-légitimité finit toujours par
perdre toute sa crédibilité, c’est-à- dire à se nier elle-même.

Le concept traditionnel de légitimité se présente sous un jour nouveau. La


légitimité est perçue comme la justification d’une réalité préexistante, vivante, la durée étant
son meilleur atout.

La communication politique vise à légitimer un processus dynamique de


production de la réalité environnementale.

Chapitre troisième : DE LA DOMINATION DU POUVOIR POLITIQUE

III.1.Le Pouvoir : Quid ?

Le pouvoir est un objet classique de la sociologie, un phénomène de


domination d’un groupe sur autre. La réflexion sur les phénomènes de pouvoir est très riche.
Les grandes civilisations impériales ont donné le jour à des penseurs soucieux ayant réfléchi
sur la conquête et la conservation du pouvoir. Les réflexions existent toujours et se
renouvellent.

Pourquoi le pouvoir politique continue-t-il de susciter autant d’analyses ?

Cet objet n’engage pas seulement des arguments d’ordre scientifique. Le


pouvoir suscité bien des passions et attire aussi certains préjugés. C’est n’est pas une simple
question à élucider, car le pourvoir mobilise une somme d’analyses sociologiques. L’enjeu est
de saisir l’omniprésence du pouvoir dans le cadre d’interactions humaines.

III.1.1. Le Pouvoir dans l’interaction

Le pouvoir n’est pas une chose, mais le problème est que quand on parle
spontanément du pouvoir, c’est l’image de substance qui s’impose. On a tendance de
confondre les ressources du pouvoir avec la notion même de pouvoir.
Il n’existe pas de pouvoir sans ressources : le pouvoir est lié à l’exercice de la force, à la
richesse, etc.

Pour que le pouvoir se manifeste, il importe que les ressources soient mises en
œuvre. Cette évidence pose problème car, si les ressources fondent le pouvoir, elles ne le
contribuent pas.

Quand nous assimilons le pouvoir d’un acteur aux ressources dont il dispose,
cette assimilation réduit le pouvoir à un instrument : le pouvoir n’existe que quand il s’exerce
réellement. Au lieu d’utiliser une approche substantialiste, il est souhaitable d’opter pour une
approche interactionniste. Cette dernière privilégie les relations de pouvoir, c’est-à- dire
relations d’échange entre les acteurs.

Le pouvoir est toute chance de faire triompher au sein d’une société ou d’un
groupe, sa propre volonté même contre les résistances. Il s’agit d’une chance au sens
probabilité. Le pouvoir est lié à la domination d’une puissance, il se manifeste souvent dans
des situations conflictuelles.

La plupart de débats qui s’organisent autour de l’Etat nous alertent sur une
chose : « la question de consentement à l’exercice du pouvoir». Le pouvoir peut se trouver
partout, à tous les niveaux afin de parler de l’ubiquité de relation de pouvoir.

En effet, le pouvoir n’est pas une chose qui s’acquiert, qui se partage mais il
s’exerce à partir des points innombrables et dans le jeu des relations inégalitaires et mobile
(mouvante, dynamique). Ces relations de pouvoir n’existent pas de manière distincte et
séparée, à côté d’autres relations. Elles sont intégrées aux autres relations sociales. Il existe
des rapports de force qui vont se tisser au sein de la société. Pour s’exercer, le pouvoir a
besoin des buts à atteindre, il n’y a pas de pouvoir sans objectifs.

III.1.2.L’Exercice du pouvoir comme force contraignante

L’exercice du pouvoir est une force contraignante à double niveaux : le pouvoir


peut servir le moteur de comportement et constituer une entrave à la liberté d’autrui :

Le pouvoir comme moteur de comportement :

Le pouvoir fait apparaître des catégories d’auteurs différents des auteurs qui gouvernent et
ceux qui leur obéissent. Cela permet la mise en œuvre de certaines motivations. Il n’est
cependant pas toujours facile d’imputer le pouvoir à un individu ou à un groupe.

Trois difficultés apparaissent :

L’exercice du pouvoir par certains individus peut se traduire par certaines conduites. Il
produit des résultats, des décisions. Dans cet univers, on peut imputer ces décisions à une
personne qui va avoir du pouvoir. Le fonctionnement du jeu politique est très trompeur : il
nous pousse à croire que seuls quelques individus ont le pouvoir ;
Il y a aussi de cas de figure où il est encore plus difficile d’imputer le pouvoir à quelqu’un. Il
est possible que le pouvoir ne soit renvoyé à aucun mouvement observable. Il est alors
difficile de savoir qui exerce le pouvoir sur qui ;

Souvent les analyses présupposent une divergence d’intérêt entre deux acteurs. L’exercice du
pouvoir peut-être analysé dans des cadres spécifiques. Ce n’est pas parce qu’il y a attente de
vue qu’il y a relation de pouvoir. Le pouvoir peut exercer à notre insu et peut constitue un
vecteur.

Le pouvoir comme entrave à la liberté d’autrui :

Le pouvoir de l’Etat et la liberté individuelle forment un complexe antagoniste.

En effet, le pouvoir peut supprimer la liberté d’autrui. La liberté est un espace d’activité qui
s’opposerait à la puissance de l’Etat. Certes, le développement de l’Etat peut constituer une
entrave à la liberté, mais il ne renvoie pas au dispositif répressif à l’égard des libertés
individuelles.

Si exercer un pouvoir sur autrui revient à porter atteinte à sa liberté, se pose la


question du consentement d’autrui. Cependant, ce consentement peut s’obtenir sous la
menace. Certains comportements peuvent être vécus comme plus au moins contraignants.
Dans ce cas, le consentement peut être implicitement obtenu par la force.

Le pouvoir est une restriction de la vie d’autrui. Il fait une distinction entre
l’usage du pouvoir et l’usage de la force : on oppose le pouvoir à la force ou à la violence.

III.1.3. Le Pouvoir : l’expression d’un échange inégal

Les relations entre les personnes donnent lieu à des échanges réciproques,
toujours équilibrés. Ces échanges traduisent la supériorité d’un acteur sur l’autre.

Un acteur A a besoin de l’acteur B, mais n’a rien à lui donner en échange. Dans
ce cas, il existe quelques solutions : le recours à la contrainte, A peut se faire aider par
quelqu’un d’autre que B ; A décide de se passer de l’aide de B ; A accepte d’être le
subordonné de B ; puisque B a accepté de rendre service à A sans contrepartie ; A est endetté
face à B ; B a un pouvoir sur A. malgré le cas de figure envisagée, tant que les termes de
l’échange restent défavorables et tant que l’acteur n’a pas remboursé sa dette, l’échange est
inégal.

La notion de clientélisme politique est apparue dans les années 50 et dont


l’analyse est menée par les anthropologues. Ils font l’analyse des communautés rurales du
bassin méditerranéen à travers la description des relations entre le pouvoir et l’Etat. Le
clientélisme désigne les liens personnalisés entre les individus qui appartiennent à différents
groupes sociaux disposant des ressources matérielles et symboliques. Il y a des échanges
durables de biens et de services conçus comme une obligation morale unissant un patron à des
clients.
La notion de clientèle a trois caractéristiques : la personnalisation, la
réciprocité et la dépendance.

Le rapport de clientèle est « le rapport de dépendance personnelle liée à la


parenté, qui repose sur un échange entre deux personnes, le patron et le client qui contrôlent
des ressources inégales(…). Il s’agit d’une relation bilatérale particulariste et diffuse : une
relation de réciprocité qui suppose un échange unilatéralement bénéfique entre partenaires
inégaux.

Le clientélisme est une dimension du pouvoir qui se trouve dans des sociétés
primitives, mais aussi dans des sociétés contemporaines. Dans nos sociétés, le clientélisme est
un moyen d’action pour les acteurs particuliers qui se servent de leurs fortunes personnelles
pour s’attacher à des électeurs, à qui ils rendent des services. En fait, ils espèrent que ces
électeurs voteront pour eux.

Cette façon de faire le développement avec le suffrage universel masculin


n’est pas restée propre aux électeurs fortunés. La relation électorale place constamment des
candidats face à des demandes de soutien du corps électoral. Des candidats d’origine sociale
modeste ont aussi mis en place des relations clientélaires en s’appuyant sur les ressources de
l’Etat. Ces élus ont l’appareil de l’Etat derrière eux. Lors d’une élection, ils font comprendre
aux lecteurs l’intérêt du vote : ils ont des relais dans l’appareil de l’Etat permettant de rendre
les services, de défendre les intérêts des électeurs.

Les problèmes de politiques sont abstraits et éloignés : les problèmes privés


sont extrêmement concrets et immédiats. Cette approche a comme implication le fait qu’il ne
faut pas tenir de grands discours abstraits, mais qu’il faut être à l’écoute des citoyens. Ce
développement de relations peut favoriser le développement des pratiques illégales comme les
phénomènes d’attente entre le domaine politique et économique.

La démocratisation des processus de modernisation politique a pu voir le jour


grâce au clientélisme politique. Ce qui se joue à travers ces relations est le développement des
formes de domination entre différents acteurs.

III.2. Domination politique

On distingue trois grands modes de domination : traditionnelle, charismatique


et légale-rationnelle. Ces modes utilisent la coercition et dépendent de différents systèmes de
légitimation en vigueur.

Le concept de domination permet d’insister sur l’organisation de l’ordre social.


L’exercice du pouvoir prend place au sein de l’ordre social. La domination est revendiquée
par une autorité légitime. La domination est la chance pour les ordres spécifiques de trouver
obéissance des personnes qui obéissent à un ordre de contenu déterminé.
III.2.1.La domination traditionnelle

Elle est la domination la plus ancienne. Cette domination correspond à un


mode de gouvernement qui tient sa légitimité « des contenues sanctionnées pour leur validité
immémoriale par l’habitude enracinée en l’homme de les respecter ». Cette domination se
trouve dans de nombreuses institutions, dont les fondements de l’autorité ne sont plus remis
en question. Leur force teint à leurs anciennetés, leur autorité n’a plus besoin d’être justifiée.

La domination traditionnelle s’appuie principalement sur des liens


personnalisés. Ce mode de domination politique repose sur un faible niveau de formalisation
juridique « on n’obéit pas à des règlements mais, on obéit à une personne ». Cette domination
a plusieurs usages. Le type le plus primaire est le système patriarcal.

Le patriarcalisme est « la situation dans laquelle, au sein d’un groupement


domestique, la plupart de temps économique et familial primaire, un seul homme, désigné
normalement selon les règles de succession fixées exerce la domination ».

On distingue cette variante d’autres formes de domination qui commencent à


fonctionner à partir des règles minimales d’organisation administrative embryonnaire. Ces
règles restent entre les mains d’un seul homme, « toute domination orientée principalement
dans le sens de la tradition, mais exercée en vertu d’un droit personnel absolu ». Ces modes de
domination n’ont pas comportement disparu. Ces comportements sont accomplis par habitude
ou par différence à l’égard des coutumes, des traditions et des usages accomplis.

III.2.2. La Domination légale- rationnelle

Cette forme de domination se trouve au sein de l’appareil d’Etat ou dans les


grandes organisations (entreprise, partis de masse,…). L’histoire de l’Occident est marquée
par un processus de rationalisation croissante. Elle l’a montré à travers les réflexions sur le
capitalisme. Ce processus peut avoir des différents visages et un écho du côté politico-
administratif.

Il existe un type parfait de cette domination à travers la direction administrative


bureaucratique. Trois grands traits la caractérisent :

La direction qui renvoie à un mode précis des agents (le mode de domination). Il existe de
critères de choix précis qui conditionnent cette sélection : aptitudes professionnelles,
compétences,… cela se distingue de cas où les agents sont recrutés par des passe- droits ou
fonction de leur connaissance ;

Ensuite, l’emploi occupé par l’agent n’est jamais sa propriété. A ce poste correspondent des
salaires qui sont fixés selon une échelle définie. Les tâches de cet agent constituent sa
principale profession. L’exercice de cette profession garantit des perspectives de carrière en
fonction de l’ancienneté ou du métier ;
Enfin, les agents sont intégrés au sein d’une hiérarchie. Ils sont à la fois libres et soumis au
contrôle des supérieurs. L’administration bureaucratique est ‘la domination en vertu du
savoir. C’est son caractère fondamental spécifiquement rationnel.

Le processus de rationalisation peut donner lieu à des camps de concentration. Le processus


de concentration peut laisser une marge de jeu au clientélisme.

III.2.3. La Domination charismatique

Elle apparaît comme moins rationnelle.

La domination charismatique permet d’atteindre l’extraordinaire. Cet idéal de domination


met l’accent sur les personnes qui exercent la domination.

Le charismatique est « la qualité extraordinaire d’un personnage qui est pour


ainsi doué de force ou de caractère surnaturel, surhumain ou tout au moins, en dehors de la vie
quotidienne, inaccessible au commun des mortels, ou encore qui est considéré, soit comme
envoyé par Dieu, soit comme un exemple considéré comme un Chef ». Une personne dotée de
charisme est en mesure de créer autour d’elle une véritable communauté émotionnelle.

Ce qui apparaît clairement est que cette domination s’accorde mal avec
l’existence de structure d’organisations stables : ce qui compte est le rapport direct du leader à
la foule. Elle n’a pas besoin des relais bureaucratiques, ni des normes, ni de traditions pour
faciliter l’union entre le chef et le peuple. En même temps, des combinaisons peuvent être
observées.

Exemple : DEGAULLE est souvent analysé comme un personnage charismatique. C’est un


cas de figure un peu inédit car, il y a un entourage, une administration. Il peut alors avoir une
réunion de différents modes de domination.

La domination charismatique peut se développer dans le cadre de règles.


L’existence d’un leader peut s’accommoder avec les institutions. Le fonctionnement quotidien
des institutions tend à être bouleversé par des Chefs charismatiques.

Ces trois modes de domination n’existent pas forcément séparément. La


domination charismatique entre en concurrence avec d’autres dominations. Ces modes
peuvent se combiner. La domination charismatique est fragile : quand un leader charismatique
quitte la scène, des problèmes apparaissent comme celui de la succession.

Une fois qu’un leader charismatique s’efforce, on retourne à une domination


plus traditionnelle ou légale-rationnelle.

III.3. La Transformation de mode de domination

Nous pouvons commencer par repérer les contours d’une forme élémentaire :
la domination des personnes. Elle nous présente en suite la complexification de ce mode de
domination.
III.3.1. De la dénomination des personnes

Cette forme de domination élémentaire se trouve dans toutes les sociétés


dépourvues d’un appareil juridique ou l’Etat, mais aussi dans les sociétés qui se caractérisent
par l’absence de champs sociaux différenciés. Dans ces univers sociaux, les relations de
domination se font par interaction entre personnes. C’est un système qui a certains caractères.

Pour exercer une domination, les dominants doivent énormément s’investir de


manière personnelle, directe et quotidienne. Le cas plus extrême est l’apparition d’autrui,
c’est-à-dire l’esclavage. Dans ce système, les dominants dominent car, ils arrivent à
s’approprier le travail, les services, les biens et les liens de dépendance personnelle avec les
autres personnes. Il ne s’agit pas de relations pauvres, simples. Pour s’exercer d’une personne
à une autre, les relations de domination doivent se dissimuler : elles doivent se faire
méconnaître pour se faire accepter. Les dominations doivent faire preuve d’une grande
habilité pour travestir leur domination sur les autres.

Ce système suppose un lourd investissement en énergie, en temps, en argent et


en ingéniosité. Un notable essaie d’obtenir des représentations un peu partout pour parvenir à
ses fins. Cette domination est extrêmement fragile, car il faut avoir des moyens : elle est
coûteuse.

Des notables ont fini par disparaître avec ce mode de domination. Ces formes
élémentaires de domination se sont transformées avec les contrats.

III.3.2.L’Objectivation des mécanismes impersonnels de domination

Ces formes de domination se développent grâce à l’existence de champs


sociaux organisés et différenciés. Des mécanismes confèrent une forme de continuité à des
relations de domination qui ont été institutionnalisées. Cette objectivation de champs
autonomes permet aux relations de pouvoir (ou de domination) de s’établir. Ici, ces relations
sont devenues plus impersonnelles, indirectes et se déplacent de manière objective entre les
institutions.

L’autonomisation des champs politiques renvoie à l’institution des différents


groupes qui ont des relations de dépendance et qui jouent les différents rôles.

III.4.Les Ressources du pouvoir et de la domination

Les ressources de pouvoir sont « les moyens susceptibles dans une situation
déterminée, de peser sur les comportements des partenaires de l’interaction ». Les ressources
du pouvoir n’existent pas dans l’absolu : elles existent rationnellement, par rapport à un
contexte. Dans une situation donnée, pour exercer le pouvoir, certaines catégories des acteurs
vont mobiliser des catégories de ressources.
III.4.1. Les Ressources non-liées à la maîtrise de la coercition

On peut isoler les ressources qui renvoient à des biens matériels comme
l’argent. La position de force d’un agent dans une société est souvent liée à la concentration
d’un patrimoine économique.

L’aspect financier est le plus méconnu du fonctionnement des partis. C’est


l’aspect le plus important à connaître pour comprendre le système de domination politique.
Les aspects monétaires sont indispensables à la compréhension du fonctionnement de
l’appareil de l’Etat.

L’argent n’est pas l’unique ressource. Il y a également le contrôle de la


distribution d’emplois, de privilèges, de charges, etc. Les emplois peuvent être d’ordre public
ou d’ordre privé. Cela permet de créer des relations de domination. Les personnes ayant cette
maîtrise ont un poids important en politique. A ce côté de biens, d’autres ressources sont
d’avantages liés aux outils comme le contrôle des communications afin de disposer d’un
pouvoir énorme pour diffuser le point de vue politique.

III.4.2. Les Ressources liées à la maîtrise de la coercition

Nos sociétés étatiques modernes se sont développées en cherchant à analyser la


violence. L’usage de la violence physique légitime est devenu le monopole de l’Etat. Cette
violence est censée servir la défense édictée par l’Etat. Cette situation s’oppose à la situation
des sociétés les plus anciennes : développer les formes de violences sociales.

Nos sociétés ne tolèrent pas ces violences : la seule violence légitime est la
violence utilisée par l’Etat pour faire le droit. Les forces de l’ordre ne peuvent pas intervenir
n’importe quand : elles sont organisées ou groupées au sein d’une hiérarchie. Il arrive parfois
à cette hiérarchie de connaître des dysfonctionnements. La coercition renvoie aussi à la
légalité : toute norme exécutoire rendue par l’autorité compétente dispose d’un caractère
légal. Ces normes s’imposent à tous, car elles sont légitimes. Elles constituent une source de
sanction pour les autorités.

Chapitre Quatrième : DE LA DEPENDACE DU POUVOIR PLITIQUE EN


REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Dans ce chapitre, il est question de réagir contre la dépendance imposée par les occidentaux
sur la République Démocratique du Congo à travers la politique de colonialité.

IV.1. La Considération du domaine politique

La problématique du pouvoir politique en Afrique demeure un enjeu majeur


qui nécessite l’analyse et la réflexion de la part de tout chercheur qui voudrait que le domaine
politique soit considéré comme un moyen, une condition de développement d’une cité, d’une
Nation, d’un Etat, etc.
Alors que dans d’autres cieux, les enjeux politiques sont définis et déterminés
par les concitoyens eux-mêmes conformément aux réalités confrontées dans la plupart des
pays du tiers- monde, par contre, les termes de gestion et d’orientation sont fixés et téléguidés
de l’extérieur, en rapport avec de ambitions hégémoniques, égocentriques et insatiables au
profit de concepteurs et initiateurs.

En effet, aucun observateur normal et avisé, épris de valeurs républicaines, ne


peut s’empêcher de constater qu’en République Démocratique du Congo le seuil de la
dépendance du pouvoir politique est remarquable, par ricochet, mérite un regard
systématiquement critique.

Devant cette situation, quelques interrogations bouillonnent à l’esprit et


interpellent incessamment la conscience de tout chercheur désireux de connaitre la
République Démocratique du Congo. Ces interrogations sont les suivantes :

Pourquoi la dépendance du pouvoir politique en République Démocratique du Congo ?

Si les occidentaux utilisent leur intelligence pour créer et maintenir cette dépendance,
pourquoi les congolais ne peuvent- ils pas utiliser la leur pour vaincre cette dépendance ?

Comment peuvent-ils y parvenir ?

Les raisons qui militent en faveurs de la dépendance se trouvent aussi bien chez les
bénéficiaires que chez les victimes de celle-ci. D’où, la nécessité d’une révolution de
conscience pour lutter contre le conformisme et le conservatisme, une protestation contre
l’impérialisme.

IV.2. Les Manifestations de la dépendance politique

Les comportements de l’occident sont guidés par leur objectif sur l’explosion
de la République Démocratique du Congo. C’est un pays qui est resté depuis la colonisation
au cœur de la convoitise par la Belgique et les autres puissances dont les Etats- Unis
d’Amérique. Le Roi Léopold II avait associé les USA en son entreprise s’assurant les
services d’un lobbyste chargé de convaincre l’opinion américaine « des objectifs
humanitaires » de la conquête du territoire Congolais.

A l’heure actuelle, après un siècle et demi à partir de la colonisation, les


richesses su Congo représentent un intérêt stratégique pour l’industrie de pointe autant que
des raisons pour s’assurer la maîtrise du pays.

C’est pourquoi, les USA ont également permis les financements des guerres
par des moyens détournés, en créant un environnement permissif, pour des divers trafics et
exerçant les pressions sur les institutions financières (la Banque mondiale et le Fonds
monétaire international) et de l’organisation mondiale du commence, sans oublier les Nations-
Unis pour qu’elles encouragent les uns et pénalisent les autres.

Ayant le contrôle de la décision sur la politique du Congo, les USA placent à la


tête du pays des collaborateurs qui peuvent défendre leurs intérêts au détriment de ceux-ci. Ce
sont eux qui dictent la politique à adopter par la République Démocratique du Congo dans la
mesure où cette politique milite en leur faveur (Dictature, Monopartisme, Parti-Etat,
Démocratie, etc.).

Ils sont à la fois organisateurs des guerres pour piller les richesses naturelles de
Congo, de façon à récolter la plus-value. Ce sont eux qui fabriquent les organisations non-
gouvernementales (ONG) envoyés dans le pays pour leurs intérêts (CICR, OXFAM, UNOPS,
IRC, etc.). Ils créent la faim pour écouler leurs produits empêchant les congolais de produire
eux-mêmes ce dont ils ont besoin. Le cas de l’Organisation de la Conférence Internationale
sur l’Afrique des grands lacs, l’Occident s’arrange maintenant pour organiser la paix et la
sécurité, la Démocratie et la Bonne Gouvernance, le développement et l’intégration régionale,
les questions humanitaires et sociales. C’est une façon pour l’Occident d’accorder de l’aide
de millions de dollars qui devront produire un bonus pour lui.

Pendant que le protocole existe, que le processus est en cours, l’Occident aide
les groupes armés pour déstabiliser le pays. Il y a la présence des groupes armés des autres
pays qui circulent librement sous la protection de la communauté internationale,
l’organisation de la paix. Il y a des fils du pays qui aident l’Occident à maintenir cette
dépendance. Ce sont eux qui ont accepté de prendre les armes pour tuer leurs compatriotes et
provoquer tous les méfaits des guerres qui se sont présentes par la suite. Ce sont eux encore
qui se sont installés comme seigneurs de guerres pour piller au bénéfice de l’Occident, les
richesses du pays.

Ce sont eux, enfin, qui aliènent et exploitent la tare de la dépendance, qui


favorisent et encouragent celle-ci pour les intérêts égoïstes, car le système individualiste leur
est bénéfique. Ils ont toujours la main tendue vers l’occident pour un rien : budget, projet de
développement, construction des infrastructures du développement, etc. Ces quelques
manifestations de la dépendance présentées attestent que « le Congolais (élite ou population)
n’est pas intelligent », il est incapable de démystifier les archèmes, de percevoir et de
déjouer la ruse et leurre, voire les pièges lui tendus pour s’en dégager.

Voyons maintenant les raisons de ce comportement, les obstacles


épistémologiques qui se trouvent à sa base et les autres manifestations culturelles de la
dépendance politique de la République Démocratique du Congo.

IV.3. Les Obstacles épistémologiques de la dépendance

Il ne s’agit pas de considérer les obstacles externes comme la complexité et la


fugacité des phénomènes en vue d’incriminer la faiblesse de sens et de l’esprit humain. C’est
l’acte de connaitre intimement qu’apparaît une sorte de nécessité fonctionnelle de lenteurs et
de troubles. Ainsi, nous montrerons les causes de stagnation et même de régression. C’est ici
que nous décélérons les causes d’inertie que nous appellerons « obstacles
épistémologiques. ». La connaissance du réel est une lumière qui projette quelque part des
ombres.
Nous pensons au Congolais en général, car la tendance s’est faite de
privilégier les causes externes dans cette mascarade. Les acteurs politiques et économiques
africains seraient-ils amorphes ou si complices de l’impérialisme au point qu’on leur dénie
tout sens d’initiative autonome.

Et s’il est vrai que les hommes politiques de la République Démocratique du


Congo portent la lourde responsabilité d’avoir entraîné leurs compatriotes sur le chemin de la
misère et de la violence, il est évident que le peuple Congolais s’est laissé prendre dans un
système qui l’a démobilisé à plus d’un titre.

La prépondérance de l’espace politique est l’ordre de la raison. Le primat de la


science dans le pays est bafoué. La politique s’accommode plutôt mal du regard critique de la
science sur la pratique. Raison pour laquelle nous parlons des obstacles épistémologiques.
Nous en énumérons quatre :

L’héritage colonial de la connaissance en matière d’école, de religion, bref de la


connaissance ;

La non- critique des faits historiques ;

Les pratiques gauches de l’éducation ;

L’occidentalisation et rejet des valeurs traditionnelles congolaises.

IV.3.1. L’Héritage colonial

L’école des auxiliaires des blancs, les religions conquérantes et les


connaissances vulgaires ou traumatisantes ont éloigné le congolais de l’esprit civique. Elles
l’ont façonné comme un enfant docile qui se sent éloigner de son milieu et qui est incapable
de s’y intégrer de façon harmonieuse. L’école pousse l’enfant à s’individualiser et à s’affirmer
par la réussite personnelle. Elle récompense la réussite et favorise la compétition, une école
sélective au lieu d’être une école de masse.

La religion, univers culturel de colonisateur, a arraché le nègre de sa source


dite « animiste » pour le coloniser par des doctrines colonisant à un champ historique
idéologiquement dirigé, c’est-à-dire à un christianisme de catastrophe. Ce dernier est à la base
du comportement de résignation qu’affiche la population.

Les connaissances professées sont à considérer comme des « opinions », en


dehors de la science. Elles n’ont pas servi à trouver des solutions qui s’y présentent et qui font
circuler les valeurs. Le congolais s’est trouvé avec une tête bien pleine et fermée, au lieu
d’une tête bien faite au bénéfice du progrès. Il a été aliéné mentalement, religieusement,
culturellement et politiquement.

IV.3.2. La Non-Critique des faits historiques et les pratiques gauches de l’éducation

L’histoire, dans son principe, est en effet hostile à tout jugement normatif qui
permet de déterminer l’efficacité d’une pensée, de juger les erreurs du passé. Car, c’est la
raison qui dynamise la recherche. Elle est prise en République Démocratique du Congo sans
pour autant la relire pour l’interpréter en fonction du peuple comme agent d’historicité. La
raison permettant à l’homme de connaître, de juger et de se conduire, a été remplacée par la
déraison.

L’éducation n’a pas développé la rationalité et la construction. D’où la critique


historique pour dégager l’ethnocentrisme. Ce souci d’objectivité qui manque constitue un
obstacle complémentaire au premier pour que le congolais devienne intelligent. Sur le plan
pédagogique, c’est la non- adaptation des programmes aux réalités du pays. Le système
éducatif tout comme les agents de l’éducation produisent de l’immoralité et des antivaleurs.
Les repères moraux ont été inversés afin d’instaurer le culte de l’argent, pourquoi pas de la
personnalité occidentale.

L’éducation ne tient pas tellement compte de la culture scientifique ni de la


mentalité scientifique favorable à la maîtrise des problèmes du milieu, c’est-à-dire de
l’environnement congolais.

IV.3.3. La Raison et le manque d’esprit scientifique dans la politique

En République Démocratique du Congo, tout le monde a fini par comprendre


et ose dire que la crise Congolaise est fondamentalement et principalement liée à la politique.

La politique, étant au départ une science ou un art, se réalise dans la déraison,


un mauvais choix politique et économique, une maîtrise insuffisante de la science, définit de
l’intelligence, primauté de sentiments sur la raison.

La conception de la politique fut d’abord imposée dans le mobutisme à un


peuple qui n’avait pas compris le sens et la nécessité de la politique. Il vivait dans une
carence de la pensée politique et la peur que le système mobutiste ait imposé aux gens pour
les paralyser.

Ensuite, cette négociation politique a produit à des instances sentimentales


souvent irrationnelles, mais fréquemment utilisées notamment par des intérêts étrangers pour
diviser et affaiblir le peuple (tribalisme, géopolitique). La population a vécu dans la
discrimination et les injustices liées au népotisme ou favoritisme, sur base tribale ou
régionale, pratiquées dans tous les secteurs de la vie nationale.

Cette conception de la politique a eu l’influence politique sur les comportements nuisibles au


développement du pays. Ceux-ci sont truffés de mensonges ou d’archèmes.

Ladite conception a terminé sa course dans la « confiscation du pouvoir » pour


des fins arbitraires souvent au détriment du bien commun. C’est ce qui fait que la politique
soit facilement considérée comme une réalité négative, « une sale affaire » à laquelle
beaucoup de personnes réservent la méfiance, l’indifférence, voire le dédain.
Toujours dans cette mauvaise politique avec l’assaut au pillage des richesses
du pays, la conception politique a connu de revirement plus nuisible qu’avant une nouvelle
conception développée. Celle- ce consiste à se disputer le pouvoir.

En effet, tout le monde devient assoiffé du pouvoir pour s’enrichir. C’est ainsi
qu’on a connu par exemple lors des élections, quelques candidats à la présidence de la
République et des milliers des candidats députés pour un nombre très limité des sièges. Le
politique état alors devenue un lieu d’enrichissement, la méritocratie a ainsi cédé la place à la
corruption, au commerce des postes politiques et de la sexualité, à un groupe d’individus
ayant la même idéologie politique.

IV.3.4. L’Occidentalisation et le rejet des valeurs culturelles congolaises

Pour une bonne politique en République Démocratique du Congo, il serait


important qu’une dose de liberté, d’instruction, de culture, de dignité, de moralité et de
responsabilité soit appliquée.

Or, l’occident que l’on fait singer n’est pas prêt à libérer le pays à travers sa
politique étrangère. Au contraire, la technologie médiatique et informatique ainsi que la
culture que l’on ne cesse d’imiter ne fait qu’aliéner davantage. Les congolais copient ces
valeurs alors qu’ils ne sont pas mieux préparés à les consommer afin de saisir leur validité
utilisatrice. C’est pourquoi, la misère matérielle et psychologique des congolais ne font
qu’augmenter.

La connaissance traditionnelle qui, de par sa façon, donnant la majorité de ses


qualités, a subi un contrecoup de la part de l’occident ou des aliénés. Ce qui fait que
l’éducation des citoyens congolais puisse connaître des entraves qui les poussent à des
comportements obstruant la mémoire collective et l’air collectif du passé qui faisaient du
congolais un être équilibré et confiant.

Autant d’obstacles épistémologiques qui font aujourd’hui que les congolais


agissent d’une manière non-intelligible sur tous les plans, et les maintiennent dépendants,
chose qu’il faut détruire pour se libérer. Mais, que faire ? Comment procéder ? Ces questions
méritent un débat véritablement scientifique.

IV.4. La Rééducation et les stratégies de résistance

Le congolais est peut-être instruit, mais pas éduqué au sens général du terme.
L’instruction reçue est inadaptée à la réalité congolaise. On dirait que c’est le semblant qui lui
permet de mieux servir l’Occident et détruire son propre pays.

C’est pour cette raison qu’il devient impérieux d’introduire la notion de «


rééducation sociale » pour le libérer des obstacles épistémologiques qui le ligotent et le
maintiennent dans cet état de la dépendance éternelle. Cette rééducation doit avoir comme
fondement la dogmatisée et tropicalisée, ainsi qu’une épistémologie conceptualisée afin que
toutes les théories à apprendre puissent avoir une fécondité utilitariste. Qu’elles éduquent le
Congolais à la raison, à l’autonomie de la pensée libératrice qui détruit les illusions, les
sentiments, les prénotions, etc. Ces théories doivent contribuer à l’acquisition d’un pouvoir
intellectuel et d’un pouvoir spirituel ; sans oublier l’intelligence pratique qui permet de
toujours bien discerner les intérêts de la communauté.

Cela signifie que la science doit être complétée par une ethnie rendant
l’homme plus intègre et la science plus humanitaire. Celui-ci devra afficher un comportement
appliquant les vertus pures : l’humanité, l’amour, le courage, la tolérance, l’intégrité, la
sagesse, la patience, la non-violence, la bienveillance, etc.

Nous ne parlons pas seulement des institutions éducationnelles, mais de la


ligne de conduite à suivre d’une manière générale. Car, le problème majeur de l’intelligence
au Congo ne réside non pas seulement dans les institutions Universitaires, mais aussi
l’incapacité du congolais de raisonner et d’utiliser sa raison pour le bien de la communauté.

Ainsi, tous les agents de l’éducation doivent connaître une conversation par la
rééducation reçue pour qu’ils puissent bien encadrer la population selon la nouvelle vision de
la société. La technologie médiatique et informatique, ainsi que la culture à utiliser doivent
également être exorcisées de leur caractère dominant et aliénant. Dans cet ordre d’idée, le
dépassement de la liberté individuelle, l’éducation à l’altérité et à la fraternité universelle
doivent être introduite dans cette rééducation qui privilégie le dialogue intellectuel sincère.

Par ailleurs, le congolais sera désaliéné par la récupération de sa personnalité,


sa conscience de soi et de sa personnalité. La conscience aliénée se transformera en une
volonté autonome et responsable. Avec cette rééducation, la conception politique restera celle
de science de gestion et de l’art de commander dans le but d’assurer le bien-être collectif.

Le politicien bien instruit et bien éduqué avec une expérience dans l’art politique devra bien
réussir sa vie, mais aussi le pays de sa dépendance.

Le changement de mentalité actuelle à la mentalité scientifique devra être


l’œuvre de ce Chef, meneur d’hommes vers la libération. Par son action, la population du
Congo prendra conscience afin de montrer les stratégies adéquates à appliquer pour vaincre
la dépendance. Elle devrait, par exemple, se doter de l’autorité afin de renvoyer ses dirigeants
rééduqués dès qu’ils ont démérité, cela par une voie hiérarchique.

Il ne faudrait pas qu’elle accepte que tout intellectuel se prétend le métier de


politicien (médecin, ingénieur, pharmacien, etc.). Il faudrait que l’intellectuel soit d’abord
instruit dans la gestion et rééduqué sur le plan éthique, afin qu’il ne puisse plus livrer la
population à l’arbitraire ou aux sentiments autocratiques et égocentriques, qu’il cesse de
singer l’occident.

L’organisation d’une solidarité universelle sur tous les plans, à partir d’un
dialogue interculturel et un partenariat sincère, serait une bonne stratégie pour libérer le
Congo Démocratique de la dépendance occidentale.
La création de l’abondance par un travail producteur, organisé et assidu
pourrait s’ajouter sur la liste des stratégies, de savoir-faire, de savoir-vivre, de diplomatie, etc.

Pour enrayer la faim, un des premiers effets du système capitaliste entravent la


libération de Congo, à côté du retard économique. En dernier lieu, il sera plus nécessaire
d’instaurer « la paix » après avoir reçu « du pain », pour que ce raisonnement ait le temps de
bien fonctionner, soit exempté des distractions inutiles ou des dilatations.

Le pragmatisme actionniste devrait conduire le congolais à l’attaque de la


dépendance politique de l’embargo, la création des firmes congolaises capables de fabriquer
les fourchettes et cuillères. Refuser aussi de consommer le « goût » (mono glutamate de
sodium) ou des produits alimentaires semblables diminuerait notre dépendance, car nos
légumes locaux sont naturels que les sels industriels pouvant provoquer des cancers. Ces deux
exemples sont suffisants pour illustrer les actions à entreprendre.

Il revient en autre à tout un chacun de se libérer du gouffre religieux en


remettant vigoureusement en cause la sociotrypanosomiatisation des citoyens, une
socialisation politique du type hermétique (enfermant les citoyens dans un aveuglisme sans
précédent ,dans des idéologies et dogmes aliénants), sclérosé (ayant une portée déviationniste
et social) : bref, qui incite au désintéressement politique, c’est-à-dire une sorte d’éducation et
de mobilisation sociale qui voudrait que la politique soit la seule affaire d’une poignée de
citoyens, non concernés par ceux dits chrétiens.

Donc, que ceux-ci ne s’y intéressent sous prétexte qu’il s’agit là d’une activité
maléfique incompatible avec la chrétienté et que la gestion de la cité soit la préoccupation des
supports dans l’ombre, c’est-à- dire des étrangers en connivence avec des citoyens aliénés et
instrumentalisés pour des films des fins antipopulaires.

C’est seulement lorsque le congolais sera plus intelligent qu’il pourra se libérer
de la dépendance. A moins que des limitations d’ordre impérialiste puissent empêcher le
processus.

IV.5. Quel est l’avenir du pouvoir politique en République Démocratique du Congo ?

La réponse à cette question dans l’exposé académique du Professeur.

Chapitre Cinquième : DE LA CONSERVATION DU POUVOIR POLITIQUE

A la lumière de la pensée machiavélienne, il est nécessaire de savoir comment


conserver le pouvoir après sa conquête, sa détention afin que celui-ci soit exercé pendant une
longue trajectoire politique possible.

Il n’est pas toujours possible à un gouvernant d’avoir toutes les qualités, mais il
est indispensable de paraître dans sa trajectoire politique personnellement. Ce principe paraît
accessible à tous ceux qui s’improvisent dans l’océan politique en vue d’avoir de lourdes
responsabilités dans la gestion de l’historicité de leurs collectivités.
Cependant, la réunion des qualités voulues, reconnues, à un gouvernant
pouvant lui attirer le soutien des gouvernés nécessite la finesse politique issue de
l’intelligibilité compréhensive de ce dernier.

La maîtrise de la science de l’Etat ne s’acquiert pas n’importe comment dans la


trajectoire historique collective. Elle exige l’extirpation de l’intelligence politique au regard
des objectifs visés.

V.1. La Détermination dans la vision politique

Dans la conservation du pouvoir, il est important de reconnaitre que savoir


prendre une décision et s’y tenir sont deux éléments essentiels de tout gouvernant. Quand le
groupe dirigeant parvient à prendre une décision, il doit savoir rester ferme afin que ses effets
renforcent les éléments de fil conducteur de la vision politique. Le manque de détermination
affaiblit l’autorité du gouvernant et désagrège par ricochet son pouvoir. Cela permet aux
adversaires politiques de percer dans la compétitivité en vue de renverser l’ordre politico-
économico-social établi.

La fermeté dans la décision prise après la réunion et la maîtrise des ingrédients


y afférents permettant au gouvernant d’aller de l’avant dans la vision qui embarque toute la
société globale où s’exerce le pouvoir politique.

V.2. La Demi- mesure dans la gestion de l’historicité sociétale

Le gouvernant éclairé et avisé doit savoir comment éviter la demi- mesure dans
la conduite des ressources humaines, naturelles et financières qui concernent l’exercice de son
pouvoir. Il n’est pas bon pour un détenteur du pouvoir de rester neutre devant les opportunités
qui sont offertes au risque de le sombrer dans une position de faiblesse. Il est mieux et
avantageux d’être en position d’avance d’une décision nette et claire ne constituant pas un
bon calcul dans le processus de la production sociale.

Il n’est pas bon pour un gouvernement de se figer dans une personnalité dans
ses responsabilités publique et étatiques. Les événements et les circonstances liés au cours de
l’histoire de la collectivité changent, mais le gouvernant éclairé doit savoir saisir le temps en
vue d’orienter les paramètres environnementaux en sa faveur dans la réalisation des objectifs
assignés.

V.3. Le Principe de ne pas craindre d’être craint

Le gouvernement qui est craint par sa dureté dans l’exercice du pouvoir ne peut
pas réunir facilement la sympathie des gouvernés. Il peut parfois être craint sans en être aimé.
Le mépris et la haine peuvent lui être imputés dans le cours de l’histoire, mais il ne doit pas se
dérober de son visage d’être craint. De la même manière qu’il reste dans la fermeté
décisionnelle, le gouvernant visionnaire doit résister au mépris et à la haine de ses adversaires
politiques.
Pour y parvenir, il lui est conseillé de savoir ménager et attirer le soutien du
peuple et gouverner pour la réalisation du mieux-être collectif et individuel.

V.4. La Domination du fort sur le faible

Dans des situations liées aux particularités socio-historiques, la détention et


l’exercice du pouvoir débouchent sur la domination des gouvernants sur les gouvernés. Les
gouvernants ayant la capacité d’agir sur les couches sociales gouvernées deviennent forts et
prennent le dessus sur le cours de l’histoire dans les rapports sociaux qui se tissent dans le
processus historique.

C’est dans cette quintessence que nous retenons avec Michel RICHARD que
« le triomphe des citations de grands conquérants n’a toujours été possible que par les
hommes qui ont été capables de dominer les événements en leur imposant leur loi »,
l’essentiel est le rapport de force.

La force qui crée en premier lieu la mouvance de la politique et les rapports du


pouvoir. Elle se présente dans beaucoup de cas comme étant le moteur essentiel du pouvoir
d’Etat. Pour y parvenir, les acteurs politiques s’imprègnent du savoir solide de la
connaissance de la politique et des actions gouvernementales pour la conservation du pouvoir.

Dans la pratique politique, la force et la ruse constituent des armes


incontournables pour se maintenir au pouvoir. On utilise quantitativement ou qualitativement
la force en vue de dominer sur les faibles et conserver le pouvoir le plus longtemps possible.

V.5. La Gestion saine et orthodoxe des affaires de l’Etat

Reconnaissant que la politique est la capacité de gérer les ressources naturelles,


financières et humaines d’une société, il nous paraît aussi raisonnable que la gestion saine et
orthodoxe des affaires de l’Etat favorise éloquemment la conservation du pouvoir.

Beaucoup de dirigeants de sociétés humaines bénéficient du soutien manifeste


de différentes couches sociales à cause de leur gestion lipide, saine et orthodoxe de la chose
publique. La ligne de démarcation radicale entre les affaires de l’Etat et les affaires
individuelles dans la conduite des collectivités doit être observée d’une manière permanente.

Les politiques avertis ayant des responsabilités étatiques s’invertissent dans la


maîtrise des sciences de l’Etat en vue de s’imposer la gestion éclairée de l’historicité. Ils
exploitent rationnellement le principe d’obéir aux intérêts du peuple et aux événements qui
enrichissent l’histoire. Ce principe sociologique atteste que pour réussir à dominer sur les
sujets gouvernés, sans résistance manifeste, il importe que le gouvernant sache sauvegarder
les intérêts de ses sujets, même ceux des adversaires.

Dans cette perspicacité sociologico-politique, les gouvernés ne voient pas


seulement le caractère fort, tyrannique ou démocratique du pouvoir, mais ils observent surtout
ce que le pouvoir réalise en leur faveur dans le processus historique.
Ainsi, le pouvoir peut parcourir une trajectoire grâce à la gestion saine et
orthodoxe de l’ossature de l’historicité de la collectivité. Le détenteur du pouvoir d’Etat
partisan de la gestion orthodoxe, saine et lipide doit tenir compte de deux réalités objectives,
stratégiques, etc.

Ce sont des réalités objectives et stratégiques qui s’imposent dans la gestion


des affaires de l’Etat. Il s’agit de l’équité relative et de rôle du pouvoir d’Etat dans le
développement sociétal.

V.6. L’Equité relative dans la gestion des affaires de l’Etat

La réalité de l’équité relative dans la gestion des affaires de l’Etat n’est pas à
confondre avec l’équité absolue. Cette dernière prône l’égalité de tous les membres d’une
institution ou d’une collectivité dans la répartition et la sauvegarde des biens tant
socioculturels qu’économiques. C’est la forme de l’équité soutenue et véhiculée par beaucoup
de membres des couches sociales qui pensent que dans l’Etat indépendant où la pesanteur
colonisatrice se manifeste plus à ciel- ouvert, tout le monde a droit à tout, le monde peut
accéder à tous, sans stratification, ni distinction socialement tamisé.

Nous ne pouvons perdre de vue qu’il n’existe pas de système social sans
différenciation, sans catégorisation des membres. Les membres détenteurs du pouvoir de
l’Etat sont appelés à prendre en considération les réalités objectives liées aux assauts de la
stratification sociale. Cette prise en compte ne prône pas l’injustice sociale, ni la
marginalisation sociale capable d’être confondue à un certain type d’ostracisme social.
Contrairement à l’équité absolue, l’équité relative dont il est question dans notre vision
scientifique prône la connaissance, la maitrise et le contrôle de toutes les strates sociales qui
composent une collectivité dans les actions politiques fignolées et éclairées par la
quintessence et la maîtrise de la science de l’Etat. L’équité relative prône la prise en compte
de l’homme dans sa valeur sociale totale. Cela revient à gérer, gouverner l’homme en mettant
en exergue ce qu’il fait et ce qu’il réalise dans le processus de la production sociale au sein de
la molécule sociale globale.

En reconnaissant la valeur sociale totale de l’homme dans la gestion des


affaires de l’Etat, l’homme est mis par ricochet au centre des toutes les activités
développantes et développementalistes. L’homme constitue donc un facteur, un paramètre
indispensable dans le processus de développement social.

L’équité relative focalise la gestion des ressources humaines en attestant une


bonne justice distributive du patrimoine collectif. Ce dernier est à distribuer relativement en
vertu de ce que chaque membre de la collectivité fait, réalise en rapport avec sa position
sociale qui détermine sa valeur sociale dans la mobilité.

Les gestionnaires des affaires de l’Etat vont ainsi favoriser la production sociale et la
participation des différentes couches sociales aux actions développantes de l’environnement
V.7. Le Rôle du pouvoir dans le développement social

Il est important de souligner que le rôle catalyseur reconnu sociologiquement et


politiquement au pouvoir politique dans le processus de développement social est indéniable.
C’est le pouvoir d’Etat qui conçoit les stratégies de développement par le truchement de ses
détenteurs en vue d’embarquer toutes les forces sociales dans les activités développantes.

A la lumière du rôle prépondérant reconnu au pouvoir d’Etat, il y a lieu


d’affirmer avec sagacité sociologico-politique que le pouvoir politique est responsable de
succès (succès des actions) du développement social.

Dans la détermination des acteurs politiques privilégiés à conserver le pouvoir


politique, il est nécessaire que les actions ponctuelles et planifiées qu’ils posent et les objectifs
qu’ils poursuivent répondent positivement aux aspirations sociétales.

Les régimes politiques qui savent bien gérer les ressources de leurs sociétés
sont réputés bénéficiaires du large soutien populaire dans la trajectoire

Historique. C’est dans leurs préoccupations de conserver le pouvoir le plus longtemps


possible que les hommes éclairés politiquement parviennent à fignoler leurs politiques afin
que celles-ci répondent aux attentes des aspirations groupales de la collectivité globale. Ces
préoccupations renforcent et corroborent le rôle responsable de l’homme d’Etat dans ses
responsabilités de conduire stratégiquement les affaires de l’Etat.

V.8. La Maîtrise des devoirs de l’homme de l’Etat

Conformément à la conception machiavélienne, il est pertinent de souligner et


de retenir que le bon politicien est celui qui prend soin des dispositions mentales et
intellectuelles de savoir comment se soumettre stratégiquement aux quatre exigences
incontournables, sans lesquelles il lui est difficile de conquérir et conserver le pouvoir. Car, la
conquête du pouvoir est une réalité et la conservation du pouvoir en est une autre dans la
trajectoire historique et politique.

Ainsi, les quatre exigences de la pensée machiavélienne essentielles s’expliquent clairement à


travers quelques facteurs.

V.8.1. La Vertu

La vertu est une force dans la trajectoire politique. Cette exigence observable
dans les composantes de l’océan politique sous-entend une résolution personnelle qui requiert
de la détermination d’un homme à atteindre les objectifs conçus et focalisés sur le pouvoir.

La résolution personnelle dénote la présence manifeste d’une énergie dont


l’objectif ultime est le pouvoir. Cette énergie anime et canalise quotidiennement le
conquérant du pouvoir qui est déterminé à l’acquérir et le conserver aussi longtemps possible.
Il s’agit, en réalité, d’ambition politique liée au charisme moral dont l’enjeu permanent et
stratégiquement le pouvoir.

V.8.2. La Fortune

La fortune constitue une voie obligée dans la conservation du pouvoir. C’est un


ensemble des mécanismes qui imposent la force et la loi dans la trajectoire historique.
L’homme au pouvoir ne doit pas négliger la fortune, car elle est le moyen avec lequel on
s’impose sur le terrain. Même dans l’ancien temps, l’histoire Biblique nous apprend que le
Roi Salomon s’est imposé non seulement par la sagesse monumentale, mais aussi et surtout
par la fortune accumulée, par son savoir-agir dans l’exercice du pouvoir d’Etat.

L’homme d’Etat fortuné influence et sait comment s’imposer sur


l’environnement sociétal pour affaiblir les adversaires.

V.8.3. Les Armes

La politique est considérée comme la guerre dont les batailles constituent les
étapes qui nécessitent la victoire dans la poursuite des objectifs liés à l’acquisition et à la
conservation du pouvoir qu’on ne peut pas facilement laisser à la volonté des adversaires
politiques. Le conquérant du pouvoir doit savoir comment avoir la victoire sur les adversaires
à chaque bataille qui surgit sur la scène politique. Les armes sont décisives dans la bataille,
car elles permettent de gagner et d’imposer la loi du plus fort. La loi du plus fort remplace
ainsi la domination du fort sur le faible. La meilleure manipulation des armes contre les
adversaires politiques permet au conquérant de maîtriser non seulement ses propres armes
mais, aussi celles des adversaires.

Les armes dont il est question en politique ne se situent pas seulement aux
réalités physiques d’armes de guerre. Elles se situent également de manière figurée au niveau
des relations individuelles et inter-groupales organiquement liées à l’exercice du pouvoir.
L’homme au pouvoir ou le groupe au pouvoir ne doit pas étaler ses relations à la portée de ses
adversaires politiques. Car, ses relations constituent les armes efficaces et favorables à la
continuité de sa trajectoire politique.

Dans la conservation du pouvoir, les armes doivent être couvertes


d’intelligence politique éclairée et soutenue par la maîtrise de la science de l’Etat.

V.8.4. Les Armes d’autrui

Dans le processus de conquête et de la conservation du pouvoir, il est


nécessaire de connaître la force adverse en présence et les armes qui lui reviennent. Cela
suppose la connaissance de la tactique de l’adversaire et l’élaboration complète d’une
stratégie de guerre qui vise à affaiblir, voire anéantir l’adversaire ou l’ennemi dans sa capacité
guerrière.

Quand le conquérant parvient à anéantir ses adversaires dans leur


affaiblissement complet, il est aussi capable d’aiguiser sa stratégie. Ces armes sont déployées
pour la conservation du pouvoir avec la détermination de le conserver le plus longtemps
possible. Cela n’est pas dire que la guerre s’arrête, elle s’embarque plutôt dans la dynamique
du système politique. Cependant, le conquérant au pouvoir doit savoir vaincre et convaincre
stratégiquement en vue de gouverner avec détermination et conserver le pouvoir longtemps
que possible.

V.9. L’Ostracisme politique

Dans son opérationnalité épistémologique, l’ostracisme politique est considéré


comme étant un phénomène par lequel une famille politique, un acteur politique ou un groupe
d’acteurs politiques sont radicalement écartés et marginalisés d’organes, des structures et
d’institutions ou des situations qui composent un système politique en vue de les mettre dans
les conditions ou des situations qui ne leur permettent pas d’agir ou de réagir politiquement.
L’écartement des adversaires du système politique dont il est question dans l’ostracisme
politique est l’apanage de l’homme ou de groupe au pouvoir. Les acteurs politiques ostracisés
sont considérés dans la compétition politique comme étant des adversaires, des opposants du
régime en place à cause de leur vision contraire à celle du pouvoir.

Notons que l’ostracisme politique n’est pas à confondre avec le coup d’Etat
militaire qui entraîne la perte des vies humaines et autres conséquences fâcheuses dans
l’acquisition du pouvoir d’Etat.

Contrairement au coup d’Etat, l’ostracisme politique exploite la ruse, le


camouflage, l’intelligence politique éclairée et la maîtrise de la science de l’Etat. La
compétitivité étant permanente dans l’exercice du pouvoir, il est nécessaire que le détenteur
du pouvoir sache manipuler intelligemment l’ostracisme en vue de gouverner à la lumière des
intérêts collectifs en présence et conserver par ricochet le pouvoir.

L’ostracisme est sociologiquement enraciné sous deux formes, à savoir


l’ostracisme politique individuel et l’ostracisme politique groupal.

V.9.1. L’ostracisme politique individuel

Du point de vue sociologique et politico-sociologique, l’ostracisme politique


individuel concerne un seul acteur politique mis en conditions matérielles, physiques et
morales ne lui permettant pas d’agir et de réagir en termes d’inputs vis-à-vis du système
auquel il appartient. Le détenteur du pouvoir procède par plusieurs mécanismes dans
l’ostracisme individuel, en l’occurrence la relégation au milieu rural, l’emprisonnement,
l’enlèvement à destination inconnue, l’interdiction stricte et formelle de tenir un discours
public, de faire une déclaration quelconque, la mise en résidence surveillée, etc.

Ainsi, l’objectif politique à atteindre dans l’ostracisme politique individuel est


la marginalisation de l’adversaire politique capable de bouleverser la conservation du pouvoir,
c’est-à-dire l’ordre social en présence.
L’élimination de la scène politique imposée par le détenteur du pouvoir à son
adversaire favorise la pérennisation du régime, de l’ordre gouvernemental établi.

V.9.2. L’Ostracisme politique groupal

L’ostracisme politique groupal concerne plusieurs individus ou groupe


d’individus appartenant à une association ou formation politique, un groupe d’individus
appartenant à une association ou formation politique, un groupe d’intérêts pris isolement en
dysfonctionalité contre le pouvoir en place.

Il est nécessaire de souligner que les opérateurs politiques en dysfonctionalité


contre un système politique agissent et réagissent politiquement pour changer l’ordre établi et
prendre le pouvoir.

C’est ce qui pousse le détenteur du pouvoir à l’ostraciser politiquement. Plus


les adversaires politiques sont ostracisés, plus le pouvoir détenu est exercé et solidifié dans la
pérennisation au sein du système politique.

Notons que les mêmes mécanismes utilisés dans l’ostracisme politique


individuel mis en relief de la marginalisation politique sont également valables dans la
concrétisation de l’ostracisme politique groupal. Ils peuvent se différencier selon les
particularités pratiques liées aux réalités environnementales du système politique, mais le
soubassement politique est le même.

V.10. L’Obéissance à l’histoire et aux événements du pays

Dans la saisie intelligible et compréhensive de l’obéissance à l’histoire et aux


événements du pays en tant qu’arme de la conservation du pouvoir, l’idée fondamentale
etstratégique se résume en nécessité d’obéir pour dominer.

L’ossature politicologique intelligible nous révèle que l’obéissance des


gouvernants à l’égard du peuple qu’ils dirigent signifie la sauvegarde des intérêts des
gouvernés dans le cours de l’histoire en vue de recevoir en retour un soutien manifeste, une
soumission réfléchie et en partenariat historique éloquent à la pérennisation du système
politique en présence.

La politique étant l’art du plus fort, le détenteur du pouvoir ou le gouvernant


n’est lui-même fort que s’il est en mesure d’admettre et de sauvegarder les intérêts politiques,
économiques et socioculturels de ses sujets. Le détenteur du pouvoir doit savoir fignoler son
intelligence politique en ayant à l’esprit qu’en étant au service du peuple, c’est-à-dire en
servant ce dernier, il renforce et consolide son partenariat politique et, par ricochet, son
pouvoir dans le processus historique.

Pour bien conserver le pouvoir, l’homme d’Etat doit être à même d’obéir à la
trajectoire et aux événements observables et observés de son pays. Cette obéissance permet de
renforcer les contrats d’une manière dialectique, permanente entre les gouvernants et les
gouvernés sans aucune barrière politique.
CONCLUSION DU COURS

La sociologie politique se préoccupe fondamentalement et solidement de


phénomène du pouvoir. Il est question de sillonner et naviguer l’océan d’investigation des
recettes scientifiques sur le pouvoir politique. Quelle que soit la structure, aucune organisation
ne peut échapper aux exigences intrinsèques du pouvoir. Le pouvoir est considéré comme
étant la préoccupation des individus, des groupes, des organisations formelles ou informelles
dans le temps et dans l’espace. Les préoccupations majeures qui ont guidé notre esprit
scientifique dans la communication de cet enseignement ont analysé les réalités touchant
essentiellement les phénomènes politiques de la société globale. La saisie de ces réalités nous
a permis d’avoir une vision globalisante de l’univers politique et les mécanismes d’acquisition
du pouvoir ainsi que ses corollaires avec sagacité.

Le phénomène de la communication politique qui traverse toutes les frontières


de la planète a constitué aussi un thermomètre significatif pour l’environnement. La
domination du pouvoir politique a été mise en relief sociologiquement et scientifiquement
pour la transformation sociétale congolaise.

La phénoménalité de la dépendance du pouvoir politique en République


Démocratique du Congo a mérité une attention particulière et soutenue. Car, le pouvoir
politique est le plus souvent encombré des projections imaginaires et étrangères aux
situations de la société.

Nous nous sommes inspirés de la pensée machiavélienne en vue de dégager


nos idées sur la conservation du pouvoir politique. Il est pertinemment important de savoir
comment conserver le pouvoir politique après sa conquête, sa détention afin que celui-ci soit
exercé pendant une longue trajectoire politique. La signification de thèse fondamentale éclaire
l’endettement humain dans la conquête et l’exercice du pouvoir politique.

Dans cet enseignement, nous avons eu donc besoin d’un débat scientifique qui
analyse et exploite les notions de la sociologie politique mettant en exergue des ressources
abondantes dans leurs réalisations. Le pouvoir politique occupe une place d’ossature et de
suprématie dans diverses et multiples racines épistémologiques de la sociologie politique.

Telle est la sommation de sommations des éléments juxtaposés, examinés,


analysés et développés dans cet océan scientifique.
TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE……………………………………………………………….…………

De l’introduction………………………………………………….…………………...

De l’objet du cours……………………………………………………….…………..

Des objectifs du cours……………………………………………………………….

De la bibliographie sélective…………………………………………………………

Chapitre premier : DE L’UNIVERS POLITIQUE ET LES MECANISMES


D’ACQUISITION DU POUVOIR…………………………………………………..

I.1. L’univers politique…………………………………………………………… …

I.2. Les caractéristiques de l’univers politique………………………………………

I.2.1. Le monde compétitif……………………………………………………….……

I.2.2. Le monde magico-mythique……………………………………………………

I.2.3. Le monde combinatoire…………………………………………………………

I.2.4.Le monde aléatoire………………………………………………………….……

I.2.5. Le monde scientifique…………………………………………………………..

I.3. Les acteurs politiques……………………………………………………………

I.3.1. Les gouvernants ………………………………………………………………

I.3.2. Les gouvernés…………………………………………………………………

I.4. Les mécanismes d’acquisition du pouvoir………………………………………

I.4.1. La cooptation…………………………………………………………………….

I.4.2. La conquête…………………………………………………………….………

I.4.3. L’hérédité………………………………………………………………………

I.4.4. La nomination…………………………………………………………………

I.4.4.1. L’amitié………………………………………………………………………

I.4.4.2. L’adhésion fidèle au parti politique…………………………………………


I.4.4.3. L’ethnicité……………………………………………………………………

I.4.4.4. L’expérience professionnelle ou la trajectoire professionnelle……………...

I.4.4.5. L’opposition du groupe au pouvoir en place…………………………………

I.4.4.6. L’influence personnelle ou sociologique…………………………..………

I.4.4.7. L’élection………………………………………………………………….

I.5. Le LEADERSHIP : Quid ?..................................................................................

Chapitre deuxième : DE LA COMMUNICATION POLITIQUE…………………...

II.1.Du concept « communication politique » ………………………………………

II.1.1. De l’identification conceptuelle de la communication politique……………..

II.1.1.1. La conception instrumentale………………………………………………

II.1.1.2. La conception œcuménique…………………………………………………

II.1.1.3 La conception compétitive………………………………………………….

II.1.1.4. La conception délibérative…………………………………...………………

II.2. Des canaux de la communication……………………………………...…………

II.3. Du geste dans la communication politique……………………………………

II.3.1. Le geste et le discours dans la communication……………………………

II.3.2. La Spécificité du geste dans la communication politique……………………

II.3.3. La Reconstruction de l’espace publique……………………………………

II.3.4. La mise en scène du geste dans la médiatisation……………………………

II.3.5. L’identité de l’acteur politique………………………………………………

II.4. De la construction et la légitimité de la communication politique……………….

II.4.1. La Construction de la communication politique…………………………………

II.4.1.1. Les Caractéristiques de la communication politique…………………………

II.4.1.2. Les Rôles et/ Fonctions de la communication politique……………………

II.4.2. La communication politique et la légitimité…………………………………

II.4.2.1. La légitimité de la communication politique…………………………………


II.4.2.2. La légitimité en question……………………………………..……………

II.4.2.3. La Stratégie de la communication politique……………………………

II.4.2.4. Le Processus de légitimation de la communication politique…………

Chapitre troisième : DE LA DOMINATION DU POUVOIR POLITIQUE………

III.1. Le pouvoir : Quid ?...........................................................................................

III.1.1.Le pouvoir dans l’interaction………………………………………………

III.1.2.L’exercice du pouvoir comme une force contraignante…………………

III.1.3. Le pouvoir : expression d’un échange inégal…………………………….

III.2. La domination politique…………………………………………….………

III.1.2. La domination traditionnelle………………………………………………

III.2.2. La domination légale- rationnelle………………………………...………

III.2.3. La domination charismatique……………………………………………

III.3. La transformation des modes de domination………………………………

III3.1. La domination des personnes……………………………………………

III.3.2. L’objectivation des mécanismes impersonnels de domination………….

III.4. Les Ressources du pouvoir et de la domination………………………..……

III.4.1.Les ressources non-liées à la maitrise de la coercition……………………

III.4.2. Les ressources liées à la maitrise de la coercition………………………

Chapitre Quatrième : DE LA DEPENDANCE DU POUVOIR POLITIQUE EN

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO………

IV.1. La considération du domaine politique……………………………………

IV.2. Les manifestations de la dépendance politique……………………………

IV.3. Les obstacles épistémologiques de la dépendance politique……………

IV.3.1. L’héritage colonial………………………………………………………

IV.3.2. La non-critique des faits historiques et les pratiques gauches de l’éducation…


IV.3.3. La déraison et le manque d’esprit scientifique dans la vie politique…………

IV.3.4. L’occidentalisation et le rejet des valeurs culturelles congolaises…………….

IV.4. La Rééducation et les stratégies de résistance……………………………...……

IV.5. Quel est l’avenir politique de la République Démocratique du Congo ?...........

Chapitre Cinquième : DE LA CONSERVATION DU POUVOIR POLITIQUE…….

V.1. La détermination dans vision politique…………………………………….…

V.2. La demi-mesure dans la gestion de l’historicité………………………………

V.3. La principe de ne pas craindre d’être craint………………………………….

V.4. La domination du plus fort sur le faible……………………………..………

V.5. La gestion saine et orthodoxe des affaires de l’Etat……………………….

V.6. L’équité relative dans la gestion des affaires de l’Etat……………………

V.7. Le rôle de pouvoir politique dans le développement sociétal………………

V.8. La maîtrise des devoirs de l’homme d’Etat…………………………………

V.8.1. La vertu……………………………………………………………………

V.8.2. La fortune…………………………………………………………………

V.8.3. Les armes………………………………………………………………

V.8.4. Les armes d’autrui………………………………………………………

V.9. L’Ostracisme politique……………………………………………………

V.9.1. L’Ostracisme politique individuel………………………………………

V.9.2. L’Ostracisme politique groupal…………………………………………

V.10. L’Obéissance à l’histoire et aux événements du pays…………………

CONCLUSION DU COURS………………………………………………

TABLE DES MATIERES…………………………………………...………

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