Cours de Sociologie Politique
Cours de Sociologie Politique
Cours de Sociologie Politique
SOMMAIRE
De l’introduction
De l’objet du cours
De la bibliographie sélective
I.4.1. La cooptation
I.4.2. La conquête
I.4.3. L’hérédité
I.4.4. La nomination
I.4.4.1. L’amitié
I.4.4.3. L’ethnicité
I.4.4.4. L’expérience professionnelle ou la trajectoire professionnelle
I.4.4.7. L’élection
IV.3.2. La non- critique des faits historiques et les pratiques gauches de l’éducation
V.8.1. La vertu
V.8.2. La fortune
CONCLUSION DU COURS
DE L’INTRODUCTION
Il y a tout d’abord le discours de l’acteurs y engagé, qu’il soit dirigeant, représentant, élu,
militant, opposant, de la mouvance au pouvoir , pied- plat ou intellectuel impliqué. Il est
marqué par la logique justificatrice de l’action politique. Développer utilement,
bénéfiquement et naturellement une argumentation stratégique tendant à légitimer et
privilégier les faits avantageux et marginaliser, minimiser ou taire ceux qui sont susceptibles
de démobiliser les citoyens et nuire à l’image de l’acteur concerné. Bien que biaisé, ce
discours n’est pas à rejeter complètement au nom d’une certaine rigueur scientifique même
s’il soit difficile de faire des analyses impartiales quand on est engagé politiquement.
Il y a ensuite, le discours des médias sur l’objet politique : les médias visent l’information de
masses. A ce titre, l’accent est mis sur le sensationnel et l’instantané en vue de captiver
l’attention de ceux qui suivent ; les auditeurs ou téléspectateurs. Le style de vulgarisation
exploité est logiquement attractif, séduisant et tend à consacrer moins de temps à
l’approfondissement du sujet par un choix méthodologique approprié. En outre, les médias
sont aussi partiaux en développant des lignes éditoriales qui étalent leurs partis-pris
idéologiques et leurs penchants. Toutefois, les scientifiques avertis ne pourront pas se fier
totalement aux analyses journalistiques ni s’en défaire dans la mesure où des faits décrits sont
immédiats, possiblement analysables de manière pédantesque par ceux-ci afin de se rendre
compte du quotidien de la vie sociopolitique.
L’OBJET DU COURS
Ainsi, l’apprenant qui aura suivi cet enseignement avec assiduité doit être capable de :
comprendre que l’univers politique est un environnement ambivalent avec un double visage à
la fois oppresseur et intégrateur, naturel et surnaturel ; découvrir que le pouvoir politique est
une expression de la force, de la domination de certains groupes par d’autres ; définir
politiquement le leadership afin de promouvoir les valeurs fondamentales de l’organisation ;
considérer la communication politique comme un instrument de protection et de légitimation
du pouvoir ; juxtaposer consciencieusement les manifestations et les obstacles
épistémologiques de la dépendance du pouvoir politique en République Démocratique du
Congo ; examiner les critères nécessaires pouvant soutenir la rééducation sociale afin de
limiter toute dépendance politique en République Démocratique du Congo ; fignoler avec
exactitude les critères de la conservation effective du pouvoir politique ; prendre position en
tant que citoyen devant le problème qui touche l’avenir politique de son pays.
LA BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
ABIBI AZAPANE MANGO, Sur les chantiers de la paix dans la région des grands lacs,
Editions Rééditées, F.U.E.D, 2011.
ARNAUD, L., et GUIONNET, C., Les frontières du politique, Enquêtes sur les processus de
politisation et de dé politisation, PUR, Rennes, 2005.
BANQUE MONDIALE, Genre et développement économique : vers l’égalité des sexes dans
les droits, les ressources et la participation, Nouveaux Horizons, Paris, 2003.
BASTIEN, et alï, Sociologie Politique, 5ème Ed. Presse des Sciences Politiques, Dalloz,
Belgique, 2006.
BOURDIEU, P., Propos sur le champ politique, Presse Universitaires de Lyon, Paris, 2009.
BREACKMAN, C., L’Enjeu Congolais : L’Afrique Centrale après MOBUTU, Ed, Fayard,
Paris, 1999.
GEORGES, E., Leurs Cries, nos Solutions, Abin Michel, Paris, 2010.
HASSENTEUFEL, P., Sociologie Politique : l’action Publique, Armand Colin, 2ème Ed, Paris,
2011.
MUSSELIN, C., « Sociologie de l’action engagée et analyse des politiques publiques : deux
approches pour un même objet », in Revue Française de Science politique, n° 55,2005.
TREMBLAY, R., Pourquoi Bush veut la guerre. Religion, politique dans les conflits
internationaux, Ed Les intouchables, Montréal, 2003.
VALLEMONTS, S., Le débat public : une réforme dans l’Etat, L.G.DJ, Paris, 2001.
ZIEGLER.J., Les Nouveaux Maitres du Monde et ceux qui leur résistent, Fayard, Paris, 1996.
L’univers politique est composé des compétiteurs qui sont, pour ainsi dire, des
personnes ou des groupes de personnes qui poursuivent simultanément le même objet,
recherchent les mêmes avantages ou les mêmes résultats. Ils se considèrent comme des
rivaux, des concurrents, des adversaires mais pas nécessairement des ennemis.
La compétition est individuelle lorsque l’on met aux prises deux ou plusieurs individus que le
pouvoir oppose. Elle est collective lorsque, l’opposition se fait entre deux ou plusieurs
groupes d’individus ;
La compétition est directe quand elle oppose des compétiteurs politiquement affichés ou
déclarés. Elle devient indirecte à partir du moment où l’opposition des compétiteurs passe par
des voies détournées (syndicats, confession religieuses) :
La compétition est dite homogène lorsque les compétiteurs sont d’accord sur les règles du jeu.
Elle est hétérogène lorsque la lutte oppose des gens qui se considèrent comme des ennemis,
entre lesquels toute transaction n’est qu’une trêve provisoire et qu’il convient de rompre au
moment opportun. On assiste ainsi dans le cas échéant à des coups d’Etat, des révolutions,
aux changements des régimes qui se succèdent avec de sanglants cortèges de terreurs,
épurations ou règlements des comptes. De manière concrète, les enjeux du pouvoir politique
qui opposent plusieurs compétiteurs en présence, transforment l’univers politique en champ
de lutte, de rivalité, de conflit de manœuvre, de marchandage et de combinaison de toutes
sortes. Certains auteurs n’hésitent pas à rapprocher la politique de guerre. C’est le cas de
MACHIAVEL qui affirme que « la guerre, c’est la politique poursuivie par d’autres moyens
et la politique, c’est la guerre continuée sous d’autres formes ».
Les mythes d’intégration sont destinés à consolider l’union de tous les membres du groupe, de
manière à stimuler les comportements de solidarité qui font sa force et combattre l’apathie
sociale en faveur du régime. Parallèlement à cette intégration, se définit l’identité du groupe
vis-à-vis de l’extérieur grâce au durcissement de la coupure « eux-nous » ;
Les mythes de légitimation visant à établir un consensus efficace des institutions, de façon à
renforcer les attitudes d’obédience qui en faciliteront le fonctionnement. Par exemple, l’actuel
drapeau à une étoile ;
Les mythes d’imputation servent à identifier pour le meilleur et pour le pire des responsables
d’une situation.
Exemples :
Cela suppose l’absence de lois fixes déterminant rigoureusement l’Etat futur des
choses à partir de l’état actuel, en raison des impondérables dont le nombre et les incidences
réelles restent indéterminées de la politique de la politique future ou futurologique politique
un exercice délicat.
Tous les acteurs qui nouent des rapports sociaux impliquant, à des degrés divers, les
rapports de pouvoir se répartissent en deux catégories : les gouvernants ou détenteurs du
pouvoir d’un côté et, de l’autre, les gouvernés.
Les gouvernants sont chargés de gérer les affaires publiques. A ce titre, ils sont
tenus de prendre des décisions, donner des ordres, les font exécuter dans un sens compatible
avec l’accomplissement de leurs fonctions. L’exercice du pouvoir politique soulève une
question importante : quelles sont les modalités exigées pour exercer le pouvoir politique ?
Les modalités d’exercice du pouvoir sont des moyens dont disposent les
gouvernants pour exercer le pouvoir sur les gouvernés. Ces moyens peuvent être juridiques ou
extra-juridiques (on retiendra ici les moyens dits sociologiques).
L’argent :
Il faut de l’argent et beaucoup d’argent pour faire une carrière politique stable et réussie.
L’argent est même le nerf de la guerre d’après l’expression de Napoléon BONAPARTE qui
disait « si vous voulez que je gagne, donnez-moi trois choses : argent, argent, argent ».
La compétence :
C’est un savoir spécialisé acquis par la formation ou par le fait d’être placé à un carrefour de
flux d’informations.
La notoriété :
Elle repose sur la réputation, les talents voire sur les mérites personnels susceptibles de
focaliser l’attention publique.
L’autorité légitime :
Elle dépend largement et étroitement des valeurs culturelles du groupe considéré et repose sur
une réputation de sagesse, d’expérience acquise, d’intégrité, etc.
Exemple : l’autorité du Pape Catholique est forte au Vatican et nulle en Ecosse, celle
des philosophes spéculatifs a décliné à l’époque contemporaine au profit de celle des savants
et spécialistes, compris dans la vie politique.
Elle se fonde généralement sur les qualités personnelles, les charismes qui suscitent
l’adhésion sur les bases émotionnelles érotisées.
En décrétant par exemple des grèves, des manifestations des rues, journées « ville morte »,
désobéissance civile, etc.
L’aptitude distributive :
Est la faculté de créer des emplois et de contrôler l’accès aux fonctions publiques rémunérées
ou simplement la distribution des richesses et de largesses. Elle est à la base de tout
clientélisme politique.
A côté de ces moyens extra juridiques, on peut trouver également les moyens
juridiques suivants : toute prérogative, toute autorité, tous les pouvoirs et toutes les
attributions du pouvoir à travers les textes légaux que le pouvoir met à la disposition des
gouvernants, des décideurs, des gestionnaires de l’environnement.
I.3.2. Les Gouvernés
Ce sont des individus qui participent moins ou presque pas à la politique. Ils
sont indifférents à la chose publique pour plusieurs raisons entre autres :
Les options proposées ne sont pas réellement différentes et que par conséquent, la
participation ne changera pas le cours d’évènements ;
La conviction que l’on peut atteindre ses propres objectifs sans avoir à s’engager à la
politique ;
Prendre le pouvoir et aspirer au pouvoir sont deux choses différentes. Non seulement
certains aspirants au pouvoir ne réussissent jamais, mais aussi parmi les détenteurs du
pouvoir, on trouve ceux qui n’y ont jamais réellement aspiré.
L’homme aspire au pouvoir afin de réaliser le bien commun, il souhaite protéger les intérêts
de tous les citoyens, faire régner la justice, servir l’Etat, pourvoir aux besoins de la vie, de la
liberté et de la recherche du bonheur (SOCRATE cité par PLATON in « La République ») ;
En somme, dans tous les Etats sans exception, la justice signifie la même chose, à savoir ce
qui est conforme aux intérêts du parti au pouvoir des plus forts ;
Les hommes aspirent au pouvoir en vertu des motivations inconscientes. Parlant de l’aspirant
au pouvoir, HAROLD LASSWEL disait ceci : « le goût du pouvoir et la compensation de
privation psychologique dans l’enfance comme le manque de respect ou d’affection, le moi en
souffre et l’individu acquiert une estime de lui-même ». Pendant l’enfance, l’adolescence et
plus tard, l’aspirant au pouvoir apprend à compenser l’estime de soi par la recherche du
pouvoir. Il pense qu’en acquérant le pouvoir, il pourra bien changer, soit les faits de sa
personnalité et ainsi être aimé voire respecté, soit les attitudes des autres à son égard.
De ces hypothèses se dégagent cinq facteurs qui aideraient à rendre compte des
variétés d’aspirant au pouvoir ou d’hommes politiques, à savoir :
La personnalité et le caractère ;
Des orientations politiques les plus précoces et leur processus d’acquisition (socialisation
politique) ;
Le démocrate et l’autocrate :
Le démocrate exprime les attitudes fatales suivantes :
Enfin, envers les valeurs : recherche de nombreuses valeurs plutôt que la poursuite d’un seul
objectif, il est disposé à partager plutôt qu’accumuler et à monopoliser.
L’agressivité, l’intolérance à l’égard des personnes qui ne respectent pas les valeurs
conventionnelles ou rigides ;
Le cynisme, l’anxiété à l’égard des phénomènes sauvages et dangereux qui se produisent dans
le monde ;
L’agitateur et le négociateur :
Le praticien est un professionnel qui bénéficie d’un haut statut social. L’amateur lui ne fait
pas carrière, il vient à la politique occasionnellement ou bien il a une carrière qui commence
souvent d’en haut.
Le lent met naturellement assez de temps avant d’accéder au pouvoir ou de trouver son
compte. Le rapide, par contre, connaît une ascension fulgurante. Alors que le carriériste
manque souvent d’indépendance économique, le patron en a une.
Le passionné est un ambitieux qui désire le pouvoir pour jouir des avantages
qu’il procure et, aussi et surtout pour imposer son idée sur l’intérêt général, il est tantôt
révolutionnaire, tantôt conservateur. Le jouisseur cherche plutôt le pouvoir en vue de
satisfaire principalement son plaisir personnel (goût de commandement, besoin de publicité,
puissance de l’argent, plaisir des femmes, etc.).
I.4.1. La Cooptation
Certaines organisations sociopolitiques admettent que l’homme appelé à
diriger soit désigné personnellement par son ou par ses prédécesseurs au pouvoir afin de
présider aux destinées de la communauté. Affirmons avec pertinence historico-sociologique et
politique essentielle que ce mécanisme d’acquisition du pouvoir politique s’appliquait dans
les sociétés anciennes où l’on reconnaissait aux dirigeants ces prérogatives.
Cependant, cette procédure n’était pas moins génératrice des conflits suite à
l’indignité, à l’incompétence, au manque de maîtrise de la science des affaires de la
collectivité dont ferait preuve la personne désignée après la trajectoire politique et historique
de son prédécesseur.
I.4.2. La Conquête
Le coup d’Etat survient dans une société globale lorsqu’un homme parvient à
détrôner celui qui gouverne et règne quelle que soit la résistance qu’il oppose. Un regard
critique de l’histoire politique fait valoir que ce mécanisme d’acquisition du pouvoir a
triomphé en Amérique Latine et en Afrique aux lendemains des indépendances.
I.4.3. L’Hérédité
I.4.4. La nomination
I.4.4.1. L’Amitié
Il est indubitable que les partis politiques ont comme objectif essentiel
l’acquisition, la détention et l’exercice du pouvoir par leurs membres au sein des organes et
institutions étatiques. Si cela est valable pour les organes et institutions supérieurs, il convient
de montrer que les organes sociaux de base préoccupent à leur juste valeur les partis
politiques soucieux de se pivoter davantage.
Dans la pratique de la réalité qui se dynamise sans cesse, les fidèles militants
offrant une garantie de loyauté et de redevabilité manifeste sont dépêchés aux responsabilités
étatiques au cas où l’opportunité est offerte par les poussées progressives et dynamiques des
ensembles sociaux globaux. Il ressort de ce qui précède que le militantisme constitue une
véritable filière dont les responsables des partis tiennent compte pour élever politiquement,
socialement et économiquement, certains de leurs fidèles et, par ricochet, les partis par le
truchement du cycle qui s’instaure.
I.4.4.3. L’Ethnicité
L’attachement aux origines ethniques est un des aspects dont les africains ne
s’affranchissent pas facilement quels que soient leurs niveaux et qualités. Bien des
responsables politiques appelés à prendre de grandes décisions sont animés d’une forme de
conscience sociale de se reconnaître d’abord originaires de telle tribu, de telle ethnie, de telle
province, etc.
Quoi que différents par l’âge, le sexe, les connaissances, la profession, les
opinions politiques, la position sociale,… les membres d’une ethnie se reconnaissent posséder
en commun les caractères fondamentaux d’ordre linguistique, religieux, culturel et même
génétique.
Une autopsie moins dilettante et objective révèle que tous les mécanismes
d’acquisition du pouvoir politique débouchent à coup sûr sur la désignation de nouveaux
détenteurs du pouvoir par les gouvernants dans un océan politique déterminé. Cependant, ils
ne reconnaissent pas au peuple l’identité politique et sociologique de partenaire politique
incontournable. Ce qui se traduit par l’effacement et l’émiettement de sa participation et de
son rôle historique dans les réalités acquisitionelles du pouvoir.
Avec la fin de la menace communiste, les pays occidentaux, en particulier les USA,
n’ont plus besoin d’entretenir des relations encombrantes avec des dictateurs qui ont servi à
contrer la propension du communiste dans le monde. Pour le cas de l’Afrique, la globalisation
a modifié les rapports intra-africains et interafricains. Les veuilles relations basées sur la
logique de la guerre froide sont maintenant caduques. Avec la levée dite communiste,
l’Occident, les USA en particulier, n’a plus besoin des gendarmes régionaux… il n’est plus
nécessaire de maintenir au pouvoir les élites dont la corruption était tolérée parce qu’elles
étaient violement opposées au communiste. Pour Washington, les Mobutu du monde qui,
pourtant, avaient si fidèlement accompli leurs fâches durant la guerre froide, étaient moins
utiles dès lors que le vent démocratique soufflant de l’Est à revigorer les opposants africains.
La tendance est donc à la placer à la tête des pays des dirigeants figurants,
démocratiquement élus ou pas, mais dont le rôle sera réduit à l’administration de leurs
Territoires respectifs, les ordres politiques devant être dictés à partir de la métropole
américaine. On parlera dès lors de Gouvernance pour désigner l’aptitude pour les dirigeants
téléguidés, même non démocratiquement élus (le marché n’ayant que faire de la démocratie),
à gérer des situations difficiles, à obéir servilement aux ordres des institutions financières au
sujet de la dette, des privations, des réductions des dépenses sociales, des pressions de toutes
les revendications sociales… bref, leurs aptitudes et prédispositions à laisser, en l’assistant
même, le marché total exerce son totalitarisme sans entraves, rôle autrefois joué par
l’Administration coloniale, lorsque le prétexte était de coloniser les peuples sauvages. On a
donc plus besoin de bons élèves dociles que des politiciens responsables.
I.5. Le Leadership :
On parle de leadership dans une organisation pour désigner les qualités d’un
chef, le sens du commandement, le commandement, les fonctions de chef, la direction, le
gestionnaire véritable.
Lorsqu’on se trouve face à un homme peu ordinaire qui exerce, d’une manière
ou d’une autre, un effet sur les autres, « cette personne a quelque chose d’extraordinaire
important ». Il s’agit d’un personnage qui utilise son charisme personnel (du grec kharisme :
caractère sacré, grâce divine). Max WEBER définit le charisme comme « une qualité
extraordinaire d’un homme, soit réelle, soit supposée et prétendue. L’autorité charismatique
doit être comprise comme une autorité à laquelle les hommes se soumettent en vertu de leur
croyance en cette qualité extraordinaire de la personne considérée. Le sorcier, le prophète, le
Chef de guerre, le dirigeant d’un parti, sont, vis-à- vis des disciples et partisans, de la troupe et
des membres, de tels types de leader. La légitimité de leur pouvoir repose sur la croyance en
des qualités supranormales ».
Le leadership est déterminé par les besoins des situations. Il dépend du rapport
du leader à la situation qui pose problème ainsi qu’aux caractéristiques des populations
concernées pendant un moment historique déterminé. En effet, il n’y a pas de solution unique
valable pour toutes les situations, le leader apparaissant souvent comme produit de société en
crise. Le leader est celui qui attire vers lui toute la communauté en temps de perturbations
politiques, de crise économique ou de guerres.
Il existe deux types de leader : l’informel et l’officiel. Un leader informel peut aussi émerger
au sein d’une organisation bien structurée (entreprise, organisation, syndicat, église,
administration…)
A l’opposé de l’informel, le leader officiel est celui qui dirige et contrôle des personnes
placées sous sa responsabilité dans une organisation formée pour un but déterminé qu’il faut
atteindre nécessairement. Ici, les collaborateurs sont subordonnés à son autorité et exécutent
leurs taches en fonction des gains escomptés en guide de contrepartie de leur travail.
On parle souvent de styles de leadership pour tenter d’en identifier les meilleurs, susceptibles
d’aider le leader à obtenir les meilleurs résultats de ses subordonnés. Ainsi, la personnalité du
leader est mise en exergue, l’accent étant sur les comportements respectifs des leaders et de
leurs subordonnés. Nous pouvons retenir quatre styles de leadership :
Le style autocratique : le leader prend seul les décisions et distribue seul des tâches aux
membres ;
Le style laisser-faire : le leader laisse les membres agir seuls sans sa participation active ;
Le style démocratique est celui qui apporte les meilleurs résultats. La tendance actuelle est de
favoriser l’autonomie et la prise de décision au plus-près du terrain. Dans ce contexte,
développer le leadership à tous les niveaux de l’organisation devient un facteur clé de
performance. Le leader doit donc développer des qualités nécessaires pour émerger des idées,
promouvoir les valeurs fondamentales de l’organisation et libérer l’énergie de ses
collaborateurs tout en créant une synergie entre les acteurs de l’organisation.
Elle élargit la perspective traditionnelle en clarifiant l’influence des médias, des sondages et
des hommes politiques en mettant à nu les relations qui les caractérisent ;
Elle offre l’avantage de rappeler que tous les discours politiques du moment ne sont pas dans
la communication politique. Seuls y figurent ceux qui font l’objet de conflits, de polémiques
et de questions sociales vives. Etant l’espace où s’affrontent les politiques contradictoires du
moment, la communication politique a un contenu fluide en fonction du temps et de la
dynamicité sociale ;
Tout en montrant que les deux sont intrinsèquement liés bien que conservant des différences,
elle valorise la politique par rapport à la communication. Celle-ci n’a pas digéré la politique
qui se joue aujourd’hui sur le monde communicationnel ;
Elle montre enfin, que le public n’est pas seulement absent de l’interaction qui s’observe à la
suite de la communication politique. Celle-ci n’est pas seulement l’échange des discours de la
classe politique, l’on y trouve aussi la présence réelle de l’opinion politique.
Il faut considérer l’idée selon laquelle les médias modifient les conditions de
déroulement du jeu politique. L’appréhension intellectuelle de la communication politique
concentre l’attention sur les priorités du processus de communication et les approches
théoriques appropriées.
Ce qui est probablement juste dans cette perspective, c’est que la communication
politique, en tant qu’objet du discours à la mode, gravite autour de l’expertise dans
l’utilisation des outils, plus particulièrement dans le couplage des techniques d’observation
sociale, de promotion et de diffusion pour asseoir la domination des gouvernants sur les
gouvernés.
S’il est douteux ce qu’il n’y a de communication politique que ce qui est légal ou
conventionnel. De même, on sait que les acteurs n’échangent que de l’information. D’autres
biens symboliques sont en cause comme les images, les représentations, les préférences, etc.
Dans cette pratique, l’on se rapproche petit à petit de WOLTON qui assimile
la communication politique à « l’espace où s’échangent les discours contradictoires de trois
acteurs (homme politique- journaliste – opinion publique) qui ont la légitimité à s’exprimer
publiquement sur la question politique.
C’est dans la discussion sur le débat collectif que se trouvent les conditions d’une démocratie
élargie où l’inclusion des citoyens, en nombre grandissant, permet la formation d’un
authentique espace.
La seconde est basée sur des institutions qui règlent les relations inter et intra
organisationnelles : entre les nations, entre les villes, entre les entreprises, entre gouvernants
et gouvernés, à l’intérieur de chacune des organisations sociales et à l’extérieur de chacune
d’elles.
La radio ;
La télévision
Les conférences-débats ;
L’internet, etc.
Le geste donne la parole à voir, c’est pourquoi, il joue un rôle majeur dans la
communication politique, en particulier depuis la naissance de l’audiovisuel politique. C’est
par le geste que les acteurs politiques se donnent à voir dans l’espace public, mais aussi
apparaissent dans les représentations audiovisuelles en adoptant une consistance qui les rende
identifiables. C’est le geste qui, dans la mise en scène de l’espace public et de la
reconstruction de l’espace rhétorique, définit le rôle et l’orateur.
La rhétorique politique est, au sens propre du terme, l’articulation dans le
même temps et le même lieu et par la personne, de l’énonciation et de sa mise en scène dans
l’espace public. C’est le geste qui différencie les modes de mise en œuvre de la
communication politique.
Ainsi, le geste est l’incarnation de l’énonciation qui devient une performance dans
l’espace : la parole n’est plus pensée seulement par rapport au discours, c’est-à-dire aux mots
et aux représentions engagées, mais aussi par rapport à celui qui l’énonce et qui manifeste son
existence grâce à la pratique de son corps aussi bien qu’au sens des mots qu’il emploie.
Le discours politique, ainsi amplifié par le geste des mains, acquièrent une
véritable consistance perceptible, palpable. En pointant, par exemple, son doigt en direction
de son auditeur, l’orateur donne à l’énonciation la réalité même de l’espace qu’elle occupe.
Le geste rend le discours visible car, il peut avoir une double appropriation par
le public, qui met en œuvre à la fois sa compétence discursive et sa compétence physique. Par
la médiation du geste et par celle du regard, le discours fait, ainsi, l’objet d’un double
reconnaissance, de nature à engager une double intelligibilité.
La culture politique et les références du discours qui mobilisent de la part de l’auditeur, toute
la culture politique dont il peut être porteur ;
Le geste restauré l’espace public, par la médiation qu’ils instaurent entre l’acteur
politique et l’interlocuteur à raveur le discours.
En effet, le geste rend singulier celui qui l’exerce : dans la mesure où, à la
différence de la parole, il n’est pas prévisible, l’auditeur ne peut anticiper sur lui, ce qui rend
impossible toute identification pleinement spéculaire et toute appropriation symbolique de
l’énonciation par l’interlocuteur. Ainsi, pour assumer un geste et le mettre en œuvre encore
faut-il avoir la maitrise du corps, seul, l’orateur peut articuler l’énonciation et le geste, la voix
et le corps, dans l’exercice effectif d’une énonciation maitrisée.
Il sied de signaler que dans les photos, les dessins et les caricatures, mais aussi
dans les circonstances de leur présence réelle à l’espace public, il se crée ce qu’on peut
appeler une mémoire des acteurs politiques (presque un corpus de leurs identités).
Entant née avec les premiers échanges que les hommes entretenaient entre eux
concernant l’organisation de la cité, l’on peut affirmer que la communication politique est
aussi ancienne que la politique elle-même.
Elle n’est pas un espace ferme, mais ouvert sur la société dans la mesure où chacun des
acteurs parle en permanence à deux niveaux : d’une part, pour les acteurs politiques en
amont ; et d’autre part, l’opinion publique en aval.
II.4.1.2.Les Rôle et/ou fonctions de la communication politique
Pour gérer cette situation d’ouverture et de fermeture, la communication politique assure trois
rôles : elle contribue à l’identification des problèmes nouveaux qui surgissent ; les hommes
politiques et les medias jouent un rôle essentiel sur le terrain ; elle favorise ensuite leur
intégration dans le cercle des débats politiques du moment en leur assurant une légitimité ;
enfin, elle facilite l’exclusion de thèmes qui ne font plus l’objet des conflits ou sur lesquels le
consensus populaire demeure pour la légitimité.
Pour se montre efficace, il doit faire preuve de son habileté à maitriser les
nouvelles techniques de communication, recourir au marketing politique, à la publicité
politique et agir comme conseiller par des professionnels des médias. La communication
politique serait la manière moderne de faire de la politique. Elle peut être reconnue comme
une activité « légitime ».or, il n’en est rien sur le terrain.
Le terrain demeure jusque-là peu investi par le droit, car les lois sont votées
dans le but de mobiliser le financement de la vie politique uniquement au lieu de tenir compte
de la communauté globale. Le droit est le facteur de légalité, de légitimité avant d’être un
instrument de sanction. Le recours au droit indique que la communication politique éprouve
quelques difficultés pour assurer, par elle-même, sa propre légitimité. Pour tenter de faire
reconnaitre, les communicateurs adoptent des stratégies différentes. Les un pratiquent l’auto
légitimation à visée formative, en changeant l’image de la profession pour construire leur
crédibilité. Par contre, d’autre se de marquent par leurs comportements sceptiques a l’égard
du lieu fondé et surtout de la communication politique. Pourtant, sans reconnaissance par
l’opinion publique, il n’ya pas de légitimité réelle pour que la communication politique soit
légitime, elle doit éviter la démagogie, la mise en scène, la dipudité, la propagande,
idéologique, le clientélisme, afin de se conformer à la volonté populaire.
Occulter les difficultés peut conduire à élucider les vrais débats. Toute
communication qui n’est pas authentifiée correctement et acceptée comme étant illégitime.
Le pouvoir n’est pas une chose, mais le problème est que quand on parle
spontanément du pouvoir, c’est l’image de substance qui s’impose. On a tendance de
confondre les ressources du pouvoir avec la notion même de pouvoir.
Il n’existe pas de pouvoir sans ressources : le pouvoir est lié à l’exercice de la force, à la
richesse, etc.
Pour que le pouvoir se manifeste, il importe que les ressources soient mises en
œuvre. Cette évidence pose problème car, si les ressources fondent le pouvoir, elles ne le
contribuent pas.
Quand nous assimilons le pouvoir d’un acteur aux ressources dont il dispose,
cette assimilation réduit le pouvoir à un instrument : le pouvoir n’existe que quand il s’exerce
réellement. Au lieu d’utiliser une approche substantialiste, il est souhaitable d’opter pour une
approche interactionniste. Cette dernière privilégie les relations de pouvoir, c’est-à- dire
relations d’échange entre les acteurs.
Le pouvoir est toute chance de faire triompher au sein d’une société ou d’un
groupe, sa propre volonté même contre les résistances. Il s’agit d’une chance au sens
probabilité. Le pouvoir est lié à la domination d’une puissance, il se manifeste souvent dans
des situations conflictuelles.
La plupart de débats qui s’organisent autour de l’Etat nous alertent sur une
chose : « la question de consentement à l’exercice du pouvoir». Le pouvoir peut se trouver
partout, à tous les niveaux afin de parler de l’ubiquité de relation de pouvoir.
En effet, le pouvoir n’est pas une chose qui s’acquiert, qui se partage mais il
s’exerce à partir des points innombrables et dans le jeu des relations inégalitaires et mobile
(mouvante, dynamique). Ces relations de pouvoir n’existent pas de manière distincte et
séparée, à côté d’autres relations. Elles sont intégrées aux autres relations sociales. Il existe
des rapports de force qui vont se tisser au sein de la société. Pour s’exercer, le pouvoir a
besoin des buts à atteindre, il n’y a pas de pouvoir sans objectifs.
Le pouvoir fait apparaître des catégories d’auteurs différents des auteurs qui gouvernent et
ceux qui leur obéissent. Cela permet la mise en œuvre de certaines motivations. Il n’est
cependant pas toujours facile d’imputer le pouvoir à un individu ou à un groupe.
L’exercice du pouvoir par certains individus peut se traduire par certaines conduites. Il
produit des résultats, des décisions. Dans cet univers, on peut imputer ces décisions à une
personne qui va avoir du pouvoir. Le fonctionnement du jeu politique est très trompeur : il
nous pousse à croire que seuls quelques individus ont le pouvoir ;
Il y a aussi de cas de figure où il est encore plus difficile d’imputer le pouvoir à quelqu’un. Il
est possible que le pouvoir ne soit renvoyé à aucun mouvement observable. Il est alors
difficile de savoir qui exerce le pouvoir sur qui ;
Souvent les analyses présupposent une divergence d’intérêt entre deux acteurs. L’exercice du
pouvoir peut-être analysé dans des cadres spécifiques. Ce n’est pas parce qu’il y a attente de
vue qu’il y a relation de pouvoir. Le pouvoir peut exercer à notre insu et peut constitue un
vecteur.
En effet, le pouvoir peut supprimer la liberté d’autrui. La liberté est un espace d’activité qui
s’opposerait à la puissance de l’Etat. Certes, le développement de l’Etat peut constituer une
entrave à la liberté, mais il ne renvoie pas au dispositif répressif à l’égard des libertés
individuelles.
Le pouvoir est une restriction de la vie d’autrui. Il fait une distinction entre
l’usage du pouvoir et l’usage de la force : on oppose le pouvoir à la force ou à la violence.
Les relations entre les personnes donnent lieu à des échanges réciproques,
toujours équilibrés. Ces échanges traduisent la supériorité d’un acteur sur l’autre.
Un acteur A a besoin de l’acteur B, mais n’a rien à lui donner en échange. Dans
ce cas, il existe quelques solutions : le recours à la contrainte, A peut se faire aider par
quelqu’un d’autre que B ; A décide de se passer de l’aide de B ; A accepte d’être le
subordonné de B ; puisque B a accepté de rendre service à A sans contrepartie ; A est endetté
face à B ; B a un pouvoir sur A. malgré le cas de figure envisagée, tant que les termes de
l’échange restent défavorables et tant que l’acteur n’a pas remboursé sa dette, l’échange est
inégal.
Le clientélisme est une dimension du pouvoir qui se trouve dans des sociétés
primitives, mais aussi dans des sociétés contemporaines. Dans nos sociétés, le clientélisme est
un moyen d’action pour les acteurs particuliers qui se servent de leurs fortunes personnelles
pour s’attacher à des électeurs, à qui ils rendent des services. En fait, ils espèrent que ces
électeurs voteront pour eux.
La direction qui renvoie à un mode précis des agents (le mode de domination). Il existe de
critères de choix précis qui conditionnent cette sélection : aptitudes professionnelles,
compétences,… cela se distingue de cas où les agents sont recrutés par des passe- droits ou
fonction de leur connaissance ;
Ensuite, l’emploi occupé par l’agent n’est jamais sa propriété. A ce poste correspondent des
salaires qui sont fixés selon une échelle définie. Les tâches de cet agent constituent sa
principale profession. L’exercice de cette profession garantit des perspectives de carrière en
fonction de l’ancienneté ou du métier ;
Enfin, les agents sont intégrés au sein d’une hiérarchie. Ils sont à la fois libres et soumis au
contrôle des supérieurs. L’administration bureaucratique est ‘la domination en vertu du
savoir. C’est son caractère fondamental spécifiquement rationnel.
Ce qui apparaît clairement est que cette domination s’accorde mal avec
l’existence de structure d’organisations stables : ce qui compte est le rapport direct du leader à
la foule. Elle n’a pas besoin des relais bureaucratiques, ni des normes, ni de traditions pour
faciliter l’union entre le chef et le peuple. En même temps, des combinaisons peuvent être
observées.
Nous pouvons commencer par repérer les contours d’une forme élémentaire :
la domination des personnes. Elle nous présente en suite la complexification de ce mode de
domination.
III.3.1. De la dénomination des personnes
Des notables ont fini par disparaître avec ce mode de domination. Ces formes
élémentaires de domination se sont transformées avec les contrats.
Les ressources de pouvoir sont « les moyens susceptibles dans une situation
déterminée, de peser sur les comportements des partenaires de l’interaction ». Les ressources
du pouvoir n’existent pas dans l’absolu : elles existent rationnellement, par rapport à un
contexte. Dans une situation donnée, pour exercer le pouvoir, certaines catégories des acteurs
vont mobiliser des catégories de ressources.
III.4.1. Les Ressources non-liées à la maîtrise de la coercition
On peut isoler les ressources qui renvoient à des biens matériels comme
l’argent. La position de force d’un agent dans une société est souvent liée à la concentration
d’un patrimoine économique.
Nos sociétés ne tolèrent pas ces violences : la seule violence légitime est la
violence utilisée par l’Etat pour faire le droit. Les forces de l’ordre ne peuvent pas intervenir
n’importe quand : elles sont organisées ou groupées au sein d’une hiérarchie. Il arrive parfois
à cette hiérarchie de connaître des dysfonctionnements. La coercition renvoie aussi à la
légalité : toute norme exécutoire rendue par l’autorité compétente dispose d’un caractère
légal. Ces normes s’imposent à tous, car elles sont légitimes. Elles constituent une source de
sanction pour les autorités.
Dans ce chapitre, il est question de réagir contre la dépendance imposée par les occidentaux
sur la République Démocratique du Congo à travers la politique de colonialité.
Si les occidentaux utilisent leur intelligence pour créer et maintenir cette dépendance,
pourquoi les congolais ne peuvent- ils pas utiliser la leur pour vaincre cette dépendance ?
Les raisons qui militent en faveurs de la dépendance se trouvent aussi bien chez les
bénéficiaires que chez les victimes de celle-ci. D’où, la nécessité d’une révolution de
conscience pour lutter contre le conformisme et le conservatisme, une protestation contre
l’impérialisme.
Les comportements de l’occident sont guidés par leur objectif sur l’explosion
de la République Démocratique du Congo. C’est un pays qui est resté depuis la colonisation
au cœur de la convoitise par la Belgique et les autres puissances dont les Etats- Unis
d’Amérique. Le Roi Léopold II avait associé les USA en son entreprise s’assurant les
services d’un lobbyste chargé de convaincre l’opinion américaine « des objectifs
humanitaires » de la conquête du territoire Congolais.
C’est pourquoi, les USA ont également permis les financements des guerres
par des moyens détournés, en créant un environnement permissif, pour des divers trafics et
exerçant les pressions sur les institutions financières (la Banque mondiale et le Fonds
monétaire international) et de l’organisation mondiale du commence, sans oublier les Nations-
Unis pour qu’elles encouragent les uns et pénalisent les autres.
Ils sont à la fois organisateurs des guerres pour piller les richesses naturelles de
Congo, de façon à récolter la plus-value. Ce sont eux qui fabriquent les organisations non-
gouvernementales (ONG) envoyés dans le pays pour leurs intérêts (CICR, OXFAM, UNOPS,
IRC, etc.). Ils créent la faim pour écouler leurs produits empêchant les congolais de produire
eux-mêmes ce dont ils ont besoin. Le cas de l’Organisation de la Conférence Internationale
sur l’Afrique des grands lacs, l’Occident s’arrange maintenant pour organiser la paix et la
sécurité, la Démocratie et la Bonne Gouvernance, le développement et l’intégration régionale,
les questions humanitaires et sociales. C’est une façon pour l’Occident d’accorder de l’aide
de millions de dollars qui devront produire un bonus pour lui.
Pendant que le protocole existe, que le processus est en cours, l’Occident aide
les groupes armés pour déstabiliser le pays. Il y a la présence des groupes armés des autres
pays qui circulent librement sous la protection de la communauté internationale,
l’organisation de la paix. Il y a des fils du pays qui aident l’Occident à maintenir cette
dépendance. Ce sont eux qui ont accepté de prendre les armes pour tuer leurs compatriotes et
provoquer tous les méfaits des guerres qui se sont présentes par la suite. Ce sont eux encore
qui se sont installés comme seigneurs de guerres pour piller au bénéfice de l’Occident, les
richesses du pays.
L’histoire, dans son principe, est en effet hostile à tout jugement normatif qui
permet de déterminer l’efficacité d’une pensée, de juger les erreurs du passé. Car, c’est la
raison qui dynamise la recherche. Elle est prise en République Démocratique du Congo sans
pour autant la relire pour l’interpréter en fonction du peuple comme agent d’historicité. La
raison permettant à l’homme de connaître, de juger et de se conduire, a été remplacée par la
déraison.
En effet, tout le monde devient assoiffé du pouvoir pour s’enrichir. C’est ainsi
qu’on a connu par exemple lors des élections, quelques candidats à la présidence de la
République et des milliers des candidats députés pour un nombre très limité des sièges. Le
politique état alors devenue un lieu d’enrichissement, la méritocratie a ainsi cédé la place à la
corruption, au commerce des postes politiques et de la sexualité, à un groupe d’individus
ayant la même idéologie politique.
Or, l’occident que l’on fait singer n’est pas prêt à libérer le pays à travers sa
politique étrangère. Au contraire, la technologie médiatique et informatique ainsi que la
culture que l’on ne cesse d’imiter ne fait qu’aliéner davantage. Les congolais copient ces
valeurs alors qu’ils ne sont pas mieux préparés à les consommer afin de saisir leur validité
utilisatrice. C’est pourquoi, la misère matérielle et psychologique des congolais ne font
qu’augmenter.
Le congolais est peut-être instruit, mais pas éduqué au sens général du terme.
L’instruction reçue est inadaptée à la réalité congolaise. On dirait que c’est le semblant qui lui
permet de mieux servir l’Occident et détruire son propre pays.
Cela signifie que la science doit être complétée par une ethnie rendant
l’homme plus intègre et la science plus humanitaire. Celui-ci devra afficher un comportement
appliquant les vertus pures : l’humanité, l’amour, le courage, la tolérance, l’intégrité, la
sagesse, la patience, la non-violence, la bienveillance, etc.
Ainsi, tous les agents de l’éducation doivent connaître une conversation par la
rééducation reçue pour qu’ils puissent bien encadrer la population selon la nouvelle vision de
la société. La technologie médiatique et informatique, ainsi que la culture à utiliser doivent
également être exorcisées de leur caractère dominant et aliénant. Dans cet ordre d’idée, le
dépassement de la liberté individuelle, l’éducation à l’altérité et à la fraternité universelle
doivent être introduite dans cette rééducation qui privilégie le dialogue intellectuel sincère.
Le politicien bien instruit et bien éduqué avec une expérience dans l’art politique devra bien
réussir sa vie, mais aussi le pays de sa dépendance.
L’organisation d’une solidarité universelle sur tous les plans, à partir d’un
dialogue interculturel et un partenariat sincère, serait une bonne stratégie pour libérer le
Congo Démocratique de la dépendance occidentale.
La création de l’abondance par un travail producteur, organisé et assidu
pourrait s’ajouter sur la liste des stratégies, de savoir-faire, de savoir-vivre, de diplomatie, etc.
Donc, que ceux-ci ne s’y intéressent sous prétexte qu’il s’agit là d’une activité
maléfique incompatible avec la chrétienté et que la gestion de la cité soit la préoccupation des
supports dans l’ombre, c’est-à- dire des étrangers en connivence avec des citoyens aliénés et
instrumentalisés pour des films des fins antipopulaires.
C’est seulement lorsque le congolais sera plus intelligent qu’il pourra se libérer
de la dépendance. A moins que des limitations d’ordre impérialiste puissent empêcher le
processus.
Il n’est pas toujours possible à un gouvernant d’avoir toutes les qualités, mais il
est indispensable de paraître dans sa trajectoire politique personnellement. Ce principe paraît
accessible à tous ceux qui s’improvisent dans l’océan politique en vue d’avoir de lourdes
responsabilités dans la gestion de l’historicité de leurs collectivités.
Cependant, la réunion des qualités voulues, reconnues, à un gouvernant
pouvant lui attirer le soutien des gouvernés nécessite la finesse politique issue de
l’intelligibilité compréhensive de ce dernier.
Le gouvernant éclairé et avisé doit savoir comment éviter la demi- mesure dans
la conduite des ressources humaines, naturelles et financières qui concernent l’exercice de son
pouvoir. Il n’est pas bon pour un détenteur du pouvoir de rester neutre devant les opportunités
qui sont offertes au risque de le sombrer dans une position de faiblesse. Il est mieux et
avantageux d’être en position d’avance d’une décision nette et claire ne constituant pas un
bon calcul dans le processus de la production sociale.
Il n’est pas bon pour un gouvernement de se figer dans une personnalité dans
ses responsabilités publique et étatiques. Les événements et les circonstances liés au cours de
l’histoire de la collectivité changent, mais le gouvernant éclairé doit savoir saisir le temps en
vue d’orienter les paramètres environnementaux en sa faveur dans la réalisation des objectifs
assignés.
Le gouvernement qui est craint par sa dureté dans l’exercice du pouvoir ne peut
pas réunir facilement la sympathie des gouvernés. Il peut parfois être craint sans en être aimé.
Le mépris et la haine peuvent lui être imputés dans le cours de l’histoire, mais il ne doit pas se
dérober de son visage d’être craint. De la même manière qu’il reste dans la fermeté
décisionnelle, le gouvernant visionnaire doit résister au mépris et à la haine de ses adversaires
politiques.
Pour y parvenir, il lui est conseillé de savoir ménager et attirer le soutien du
peuple et gouverner pour la réalisation du mieux-être collectif et individuel.
C’est dans cette quintessence que nous retenons avec Michel RICHARD que
« le triomphe des citations de grands conquérants n’a toujours été possible que par les
hommes qui ont été capables de dominer les événements en leur imposant leur loi »,
l’essentiel est le rapport de force.
La réalité de l’équité relative dans la gestion des affaires de l’Etat n’est pas à
confondre avec l’équité absolue. Cette dernière prône l’égalité de tous les membres d’une
institution ou d’une collectivité dans la répartition et la sauvegarde des biens tant
socioculturels qu’économiques. C’est la forme de l’équité soutenue et véhiculée par beaucoup
de membres des couches sociales qui pensent que dans l’Etat indépendant où la pesanteur
colonisatrice se manifeste plus à ciel- ouvert, tout le monde a droit à tout, le monde peut
accéder à tous, sans stratification, ni distinction socialement tamisé.
Nous ne pouvons perdre de vue qu’il n’existe pas de système social sans
différenciation, sans catégorisation des membres. Les membres détenteurs du pouvoir de
l’Etat sont appelés à prendre en considération les réalités objectives liées aux assauts de la
stratification sociale. Cette prise en compte ne prône pas l’injustice sociale, ni la
marginalisation sociale capable d’être confondue à un certain type d’ostracisme social.
Contrairement à l’équité absolue, l’équité relative dont il est question dans notre vision
scientifique prône la connaissance, la maitrise et le contrôle de toutes les strates sociales qui
composent une collectivité dans les actions politiques fignolées et éclairées par la
quintessence et la maîtrise de la science de l’Etat. L’équité relative prône la prise en compte
de l’homme dans sa valeur sociale totale. Cela revient à gérer, gouverner l’homme en mettant
en exergue ce qu’il fait et ce qu’il réalise dans le processus de la production sociale au sein de
la molécule sociale globale.
Les gestionnaires des affaires de l’Etat vont ainsi favoriser la production sociale et la
participation des différentes couches sociales aux actions développantes de l’environnement
V.7. Le Rôle du pouvoir dans le développement social
Les régimes politiques qui savent bien gérer les ressources de leurs sociétés
sont réputés bénéficiaires du large soutien populaire dans la trajectoire
V.8.1. La Vertu
La vertu est une force dans la trajectoire politique. Cette exigence observable
dans les composantes de l’océan politique sous-entend une résolution personnelle qui requiert
de la détermination d’un homme à atteindre les objectifs conçus et focalisés sur le pouvoir.
V.8.2. La Fortune
La politique est considérée comme la guerre dont les batailles constituent les
étapes qui nécessitent la victoire dans la poursuite des objectifs liés à l’acquisition et à la
conservation du pouvoir qu’on ne peut pas facilement laisser à la volonté des adversaires
politiques. Le conquérant du pouvoir doit savoir comment avoir la victoire sur les adversaires
à chaque bataille qui surgit sur la scène politique. Les armes sont décisives dans la bataille,
car elles permettent de gagner et d’imposer la loi du plus fort. La loi du plus fort remplace
ainsi la domination du fort sur le faible. La meilleure manipulation des armes contre les
adversaires politiques permet au conquérant de maîtriser non seulement ses propres armes
mais, aussi celles des adversaires.
Les armes dont il est question en politique ne se situent pas seulement aux
réalités physiques d’armes de guerre. Elles se situent également de manière figurée au niveau
des relations individuelles et inter-groupales organiquement liées à l’exercice du pouvoir.
L’homme au pouvoir ou le groupe au pouvoir ne doit pas étaler ses relations à la portée de ses
adversaires politiques. Car, ses relations constituent les armes efficaces et favorables à la
continuité de sa trajectoire politique.
Notons que l’ostracisme politique n’est pas à confondre avec le coup d’Etat
militaire qui entraîne la perte des vies humaines et autres conséquences fâcheuses dans
l’acquisition du pouvoir d’Etat.
Pour bien conserver le pouvoir, l’homme d’Etat doit être à même d’obéir à la
trajectoire et aux événements observables et observés de son pays. Cette obéissance permet de
renforcer les contrats d’une manière dialectique, permanente entre les gouvernants et les
gouvernés sans aucune barrière politique.
CONCLUSION DU COURS
Dans cet enseignement, nous avons eu donc besoin d’un débat scientifique qui
analyse et exploite les notions de la sociologie politique mettant en exergue des ressources
abondantes dans leurs réalisations. Le pouvoir politique occupe une place d’ossature et de
suprématie dans diverses et multiples racines épistémologiques de la sociologie politique.
SOMMAIRE……………………………………………………………….…………
De l’introduction………………………………………………….…………………...
De l’objet du cours……………………………………………………….…………..
De la bibliographie sélective…………………………………………………………
I.4.1. La cooptation…………………………………………………………………….
I.4.2. La conquête…………………………………………………………….………
I.4.3. L’hérédité………………………………………………………………………
I.4.4. La nomination…………………………………………………………………
I.4.4.1. L’amitié………………………………………………………………………
I.4.4.7. L’élection………………………………………………………………….
V.8.1. La vertu……………………………………………………………………
V.8.2. La fortune…………………………………………………………………
CONCLUSION DU COURS………………………………………………