Méthodo Q1 Synthèse

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Ester B – 2022/2023

Séminaire de méthodologie juridique : synthèse


Leçon 1 : introduction et éléments de théorie : législation

Principes directeurs de la méthodologie juridique

- Trois sources de droit : législation, doctrine, jurisprudence


- Démarche méthodologique : rechercher, comprendre, rédiger

Les 3 sources documentaires du droit

1. Législation = ensemble des règles générales de conduite édictées par les autorités
auxquelles l’ordre juridique reconnaît cette compétence.
= « Loi » au sens matériel = tout acte qui, pris par une autorité quelconque, présente un
contenu normatif, càd s’applique de manière générale et abstraite, quelle que soit la source,
qu’elle soit écrite ou non
à les sources législatives sont ordonnées selon un Principe de hiérarchie : connaître la
pyramide normative
à « Tout le droit n’est pas dans la loi » = « Droit non écrit » = Principes généraux du droit
à Les lois au sens formel, qui émanent du PL (lois, décrets, ordonnances) sont
hiérarchiquement supérieures aux dispositions réglementaires qui émanent du PE (arrêtés
royaux, arrêtés ministériels, arrêtés pris par les gouvernements…)

2. Doctrine = ensemble des publications par lesquelles des auteurs commentent une matière
juridique déterminée
à Commentaire (opinion) qui n’émane pas d’une autorité officielle et n’engage que son
auteur

3. Jurisprudence = ensemble des décisions rendues par les juridictions, càd les institutions
chargées de trancher, sur la base des exigences de la règle de droit, les conflits qui leur sont
soumis
à Auteur = juge, qui statue en droit et non en équité
à la jurisprudence ne s’applique qu’aux parties en litige

3 juridictions suprêmes :
Cour de cassation = connait des décisions rendues en dernier ressort qui lui sont déférées
pour contravention à la loi ou pour violation des formes, soit substantielles, soit prescrites à
peine de nullité
à elle ne connaît pas du fond des affaires
à juge du pouvoir judiciaire

Conseil d’état = est compétent notamment pour suspendre ou annuler des actes
administratifs émanant d’autorités administratives
à IMPORTANT : peut suspendre / annuler tout ce qui se trouve aux étages des règlements
(règlements, arrêtés royaux, arrêtés ministériels, ordonnances provinciales et
communales)
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à juge du pouvoir exécutif

Cour constitutionnelle = est compétente pour contrôler la conformité des lois, décrets et
ordonnances aux règles répartitrices de compétence (entre l’État, les communautés et les
régions) d’une part et, de l’autre, aux dispositions du Titre II de la Constitution (intitulé « Des
Belges et de leurs droits ») ainsi qu’aux articles 143, §1er (loyauté fédérale), 170, 172
(légalité et égalité des impôts) et 191 (protection des étrangers) de ladite Constitution. Elle
s’appelait Cour d’arbitrage jusqu’en 2007.
à juge du pouvoir législatif

Les juridictions de l’ordre judiciaire suivent le principe de hiérarchie : connaître la pyramide


de l’ordre judiciaire

+ Connaître les liens et influences entre Législation, doctrine et jurisprudence

Éléments de théorie : législation

Les actes normatifs

1. Niveau Constitutionnel : La Constitution

2. Niveau législatif :
a) les lois spéciales
b) les lois formelles au sens strict, adoptées par le pouvoir législatif fédéral
c) les lois formelles au sens large, adoptées par l’organe législatif des entités fédérées
• décrets de la Communauté française
• décrets de la Communauté flamande (ayant absorbé la Région flamande)
• décrets de la Communauté germanophone
• décrets de la Région wallonne
• décrets de la Commission communautaire française (COCOF)
• ordonnances de la Région de Bruxelles-Capitale (attention : statut particulier)
• ordonnances de la Commission communautaire commune (C.C.C., souvent appelée
COCOM) (attention : statut particulier)

3. Niveau réglementaire :
a) les arrêtés royaux pris par le Roi, les arrêtés ministériels adoptés par des ministres du
gouvernement fédéral
b) les arrêtés pris par les gouvernements communautaires et régionaux, ainsi que par les
Collèges des commissions communautaires commune (COCOM) et française (COCOF), les
arrêtés pris par les membres de ces organes collégiaux

4. Niveau réglementaire décentralisé :


a) les règlements et arrêtés de la Commission communautaire française (COCOF), de la
Commission communautaire commune (COCOM) et de la Commission communautaire
néerlandaise (COCON)
b) règlements et ordonnances provinciaux
c) règlements et ordonnances communaux
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Principes généraux gouvernant la recherche normative

Trouver la loi en vigueur est devenu complexe pour plusieurs raisons :

1/ L’inflation normative (frénésie normative) = évolution constante du système normatif


qui ne cesse de s’accélérer : adoption, adaptation et modifications partielles des textes

2/ Le morcellement des compétences = transfert des compétences de l’état fédéral aux


entités fédérées (Régions, communautés)
à Chaque entité fédérée fait « ce qu’elle veut » des textes « nationaux » (lois ou arrêtés)
des compétences qui lui ont été transmises : ceux-ci sont donc susceptibles d’évoluer
différemment
à Une matière devenue fédérée peut comprendre certaines parties demeurées de la
compétence de l’état fédéral

3/ Contrôle objectif exercé par la C. Constitutionnelle et la section du contentieux


administratif du CE
à Tous deux rendent des arrêts de nature à affecter directement le droit positif existant
(annulation – rétroactive, suspension)

4/ Codification et coordination
Œuvre du législateur, qui confère cela au PE par manque de temps.

Les supports « papier »

Moniteur belge = édité sous le contrôle du SPF Justice, il est le journal officiel bilingue du
Royaume : il contient la version officielle de l’essentiel des textes normatifs et renseigne ses
lecteurs sur l’actualité juridique au jour le jour
à Tout texte qui a vocation à être obligatoire doit passer par une publication au MB
à la publication de législation par excellence
à ne fournit aucun renseignement sur l’évolution normative des textes qu’il publie : il n’est
pas en mesure de donner le droit en vigueur

Recueils officieux / code officieux = œuvre d’éditeurs privés qui ont rassemblé une sélection
de textes normatifs en des ouvrages, dont ils assurent périodiquement la mise à jour, mais
qui ne sont pas officiels parce qu’ils n’émanent pas d’une autorité publique
Attention à ne pas confondre :
Recueil officiel = support de publication officielle des textes normatifs = Moniteur belge
Code officiel = différents textes de lois ou règlements qui, par décision du pouvoir législatif
ou exécutif, rassemblent en un tout cohérent des normes préexistantes mais dispersées
(code pénal) à pas des supports mais de la législation par nature

Les supports informatiques

- plateformes publiques et gratuites : Moniteur belge, Législation belge, Senlex, Reflex


- plateformes privées et payantes : Jura, Strada lex
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Les travaux préparatoires des actes normatifs

= ensemble des documents relatant les étapes de l’élaboration d’une norme, et, plus
précisément d’une loi adoptée par le législateur, fédéral ou fédéré.
Chaque assemblée (Chambre, Sénat) consigne les activités législatives qui se déroulent en
son sein :

1. Documents parlementaires = documents préparatoires qui servent de base au vote des


lois

2. Annales parlementaires (Compte rendu intégral, compte rendu analytique) = relation


intégrale ou résumée des débats publics de l’assemblée concernée

3. Bulletin des questions et réponses = relation des questions posées par les membres de
l’assemblée concernée et des réponses y apportées par les ministres et secrétaires d’État
à il ne s’agit pas de travaux préparatoires à proprement parlé
à se consultent essentiellement sous format électronique

Leçon 2 : éléments de théorie : doctrine et jurisprudence

Éléments de théorie : doctrine

Doctrine = ensemble des publications – quelles que soient leurs formes – par lesquelles les
auteurs commentent une matière juridique déterminée.
à Commentaires, opinions qui ont été publiées
à Ni officielle ni contraignante, n’est pas une source du droit au sens formel du terme mais
au sens heuristique
à Attention : le syllabus n’est pas une source doctrinale car il n’est pas publié mais diffusé.

Doctrine de lege lata = « en application du droit actuellement en vigueur », explicite les


textes et rend compte de la manière dont ils sont appliqués

Doctrine de lege ferenda = « en application du droit que l’on devrait appliquer», plus critique
et suggère des infléchissements jurisprudentiels, voire des modifications législatives

Différents types de support


A. Les ouvrages

1. Les encyclopédies = Ouvrages de grande envergure qui abordent et « font le tour » –


souvent de manière systématique, voire analytique, càd par thème dans l’ordre
alphabétique – soit de l’ensemble des matières juridiques (encyclopédies générales), soit de
plusieurs branches du droit (encyclopédies spécialisées)
à 4 grandes collections d’encyclopédies générales :
- les Pandectes belges
- le Répertoire pratique du droit belge
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- les Novelles
- l’Algemene Praktische Rechtsverzameling
à les encyclopédies spécialisées sont plus nombreuses et variées

2. Les ouvrages au sens strict = livre rédigé par un ou plusieurs auteurs et publié par une
maison d’édition à une date déterminée
o Traité = Portant sur une (sous-)branche du droit déterminée, c’est un ouvrage
généralement très volumineux (plusieurs tomes), qui comporte une large part de
théorie.
o Monographie = Moins générales que les traités, ce sont des ouvrages commentant
une matière juridique bien circonscrite (généralement un aspect d’une subdivision de
branche du droit, par ex : le divorce) et dont l’ampleur restreinte en permet un
examen approfondi.
o Manuel / Précis = Poursuivant un objectif essentiellement didactique, ils contiennent
des exposés plus succincts et pratiques
o Examens (chroniques) de jurisprudence = étude critique d’un ensemble de décisions
rendues généralement par différentes juridictions à propos d’une même matière
pendant une période déterminée

3. Les ouvrages collectifs = différents auteurs rédigent, chacun, une contribution autour
d’une thématique générale commune
o Mélange (liber amicorum) = composés de contributions ou articles rédigés par des
auteurs différents, en l’honneur d’un éminent juriste, magistrat, avocat, professeur…
donc la carrière ou la vie a pris fin.
o Examens (chroniques) de jurisprudence = ouvrages collectifs à contenu spécifique
à Attention : un ouvrage écrit « à plusieurs mains » n’est pas un ouvrage collectif quand il
est impossible de relier telle partie de l’ouvrage à tel auteur.

B. Les revues

1. Revues générales :
- consacrées exclusivement à la doctrine
- mixtes (doctrine + jurisprudence)

2. Revues spécialisées : la plupart sont mixtes, elles sont spécialisées :


- par matière ou branche du droit (ex : la revue générale de droit civil belge)
- en fonction de la provenance des décisions de jurisprudence qu’elles publient (ex : Journal
des juges de paix, Revue de jurisprudence de Liège)

Les revues peuvent contenir, outre la jurisprudence, des articles, des chroniques de
jurisprudence ou des notes d’arrêt :
o Articles = études brèves, limitées et d’actualité sur un point de droit circonscrit
o Examens (chroniques) de jurisprudence
o Notes d’arrêt (observation) = commentaire critique d’une seule décision de justice,
qui figure généralement à la suite de la décision faisant l’objet du commentaire
doctrinal
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Principes généraux gouvernant la recherche doctrinale

- Du général au particulier : vue d’ensemble de la matière d’abord (encyclopédies, traités,


monographies, manuels et précis), puis les travaux plus spécialisés (articles, examens de
jurisprudence et notes d’arrêt)
- De l’enseignement à la thèse : lire les études décrivant le droit applicable (doctrine de lege
lata) avant celles qui le critiquent et suggèrent de le modifier (doctrine de lege ferenda)

La doctrine est souvent sous forme papier car nature « privée », quasiment absente des sites
publics.

Éléments de théorie : jurisprudence

= ensemble des décisions rendues par les juridictions, càd les institutions chargées de
trancher, sur la base des exigences de la règle de droit, les conflits qui leur sont soumis
à Juridictions au sens large : cours et tribunaux de l’ordre judiciaire, juridictions
administratives (au sommet : section du contentieux administratif du CE), Cour
Constitutionnelle…

Rôles de la jurisprudence

1. Qualification = trouver le texte de loi adéquat, souvent général et abstrait, et le


transformer en un principe de solution pour un litige particulier = qualifier les faits
2. Interprétation = la législation étant souvent générale et abstraite, le juge doit parfois
l’interpréter (bien qu’en général il ne se charge que d’appliquer la loi)
3. Créativité = lorsque le juge se trouve en présence d’une situation non réglementée par la
loi, il doit faire preuve d’imagination et se servir des principes généraux du droit par
exemple. (Le déni de justice étant interdit.)
4. Adaptation = le juge doit adapter les règles très anciennes aux réalités actuelles et aux
évolutions de la société
5. Incitation législative = le juge attire parfois l’attention du législateur afin d’opérer une
réforme ou de combler une lacune dans la loi

à Compétences, recours et terminologie des juridictions

Le ministère public (parquet) = donne son opinion, propose une solution au tribunal / Cour
dans certaines affaires
à avis pour les juridictions de fond, et conclusions pour la Cour de Cassation
à parfois publiées
à pas considérées comme de la jurisprudence mais para-jurisprudence

Supports papier et informatiques

- Supports papiers : uniquement dans les revues


à Pasicrisie = Revue spécifiquement centrée sur la jurisprudence de la Cour de Cassation
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- Supports informatiques : Portail du pouvoir judiciaire belge (Juridat) public et gratuit, et


Jura, Strada Lex, privés et payants mais les plus aboutis en matière de jurisprudence

Leçon 3 : comprendre et rechercher la législation

Les actes normatifs

= énoncent des dispositions qui modifient l’ordre juridique existant et constituent une
source de droit et d’obligations juridiques en ce qu’ils ordonnent, interdisent, octroient des
droits et/ou imposent des obligations.
à Peuvent émaner du PL (lois, décrets, ordonnances) ou du PE (arrêté royal, arrêté du
Gouvernement, règlements)

Les actes normatifs publiés au moniteur belge

1/ Le moniteur belge proprement dit :


Il débute par un sommaire, et comporte des rubriques :

- « Lois, décrets, ordonnances et règlements » :


o Tous les textes normatifs devant faire l’objet d’une publication intégrale au Moniteur
(ex : modification de la Constitution)
o Le texte par extrait de la Cour Constitutionnelle statuant sur les recours en
annulation et en suspension

- « Autres arrêtés » :
o On publie, intégralement ou par simple mention en fonction de la nature du
document, des actes n’intéressant pas la généralité des citoyens (ex : octroi de
distinctions honorifiques)

- « Avis officiels » :
o Avis émanant des ministères ou d’autres organes de l’administration générale

- « Publications légales et avis divers » :


o L’ordre du jour des assemblées délibérantes de l’état, des communautés et des
régions
o Communiqués divers
o Convocations à des assemblées générales
o Publications d’actes judiciaires

2/ Les annexes du moniteur belge = comportent des extraits de décisions prises par diverses
personnes morales, et dont la loi prévoit la publication

Avantages du Moniteur belge :


- texte officiel des normes
- renseigne sur l’actualité juridique, au jour le jour
- complétude
- références aux travaux préparatoires
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- moteur de recherche
- version française et néerlandaise

Inconvénients du Moniteur belge :


- aucun renseignement sur l’évolution normative (>< Justel = version consolidée de la
législation)
- ne fournit pas le droit en vigueur mais seulement un instantané de la production législative
à un moment donné
- on ne trouve pas les arrêtés d’exécution
à Ces inconvénients peuvent être dépassés en usant des recueils officieux ou des voies de
recherche informatiques (Législation belge)

Présentation formelle des actes normatifs publiés au Moniteur belge


1/ Le dispositif = fond, cœur, contenu du texte normatif, qui consacre la volonté de son
auteur (formulation des règles nouvelles, dispositions destinées à assurer la concordance de
ces règles avec la législation et la réglementation en vigueur, fixer le moment de l’entrée en
vigueur du texte et à déterminer éventuellement l’autorité chargée de l’exécution)

2/ Le protocole = identifie les textes et leur auteur, fait foi de leur légalité et de leur
régularité et justifie parfois leur opportunité ou renseigne sur l’identité de textes cités ou
référés au dispositif.

à Contenu de la première partie du protocole :

DATE : tout texte est daté mais cela a une signification différente selon le type de norme
- Loi = sanction et promulgation par le Roi
Différence entre sanction et promulgation ?
à sanction = le Roi, en sa qualité de branche du PL, donne son assentiment au texte adopté
à promulgation = le Roi, en sa qualité de branche du PE, atteste de l’existence du texte et
lui donne sa force exécutoire
- Décret / ordonnance = sanction et promulgation par le Gouvernement
- Règlement = adoption par l’auteur
- Arrêté royal = signature par le Roi, et non par le Contreseing ministériel
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INTITULÉ : titre qui indique l’objet du texte


à pas toujours clair et précis

SALUTATION : identique pour les lois et arrêtés royaux

PREAMBULE : uniquement pour les règlements, il comporte des mentions telles que le
fondement du texte réglementaire, les textes que le règlement tend à modifier, et
l’accomplissement des éventuelles formalités imposées par la loi
à fonction d’information

SANCTION : uniquement pour les lois


= acte par lequel le Roi, en sa qualité de troisième branche du pouvoir législatif et sous
contreseing ministériel, donne son assentiment au texte adopté par les chambres
à La sanction conditionne l’existence même de la loi.

à Contenu du dispositif
= Principalement composé d’articles, il varie selon que l’acte normatif est une norme
indépendante (qui se suffit à elle-même, et qui n’a pas besoin d’autres normes pour exister)
ou une norme modificative (ayant vocation à s’intégrer dans une norme plus ancienne, et
donc à la modifier)

Structure d’une loi :


Au début du texte (1° à 3°) : dispositions relatives à la détermination même de la matière, au
champ d’application et aux définitions
Derniers articles (5° à 8°) : dispositions abrogatoires, modificatives et transitoires, ainsi que
celles relatives à l’entrée en vigueur. Toute loi contient, au milieu de ces différentes parties,
un dispositif sensu stricto, c’est-à-dire un contenu spécifique (4°).

à Pour chaque élément, regarder dans les annexes à quoi cela correspond pour avoir des
exemples concrets de la théorie.

1) La détermination de la matière concernée


Annonce en ouverture les matières qu’ils traitent. Cette mention s’opère dans le dispositif,
en un article 1er, qui renvoie à la disposition constitutionnelle concernée.

2) Le champ d’application
Les dispositions déterminant le champ d’application d’un texte sont d’une grande
importance. Elles décrivent la situation ou les conditions auxquelles la règle va s’appliquer.

3) Les définitions
Objectif : préciser la manière dont tel terme doit être entendu dans le texte concerné. Il peut
s’agir d’un terme technique mais aussi d’un terme du langage courant, qui reçoit alors un
sens bien précis dans ce texte.

4) Le dispositif au sens strict


Substance même de la norme, raison de son existence. On trouve là ce que cette norme
entend apporter à l’ordonnancement juridique.
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5) les dispositions abrogatoires


L’abrogation d’une norme a pour effet de la faire disparaître « à partir de maintenant »
(donc sans effet rétroactif), par le PL
Attention : c’est différent de l’annulation = anéantissement rétroactif, par la Cour
Constitutionnelle ou le CE

6) Les dispositions modificatives


Les mesures prises à l’occasion de la nouvelle norme imposent parfois que d’autres normes
soient adaptées, et ce afin de conserver la cohérence du système. Les dispositions
modificatives débutent par un liminaire, qui est la proposition introductive désignant le texte
à modifier et annonçant la nature de la modification.

7) Les dispositions transitoires


Les règles du droit transitoire permettent de déterminer à quelles situations juridiques une
nouvelle loi s’appliquera, d’aménager le passage du régime antérieur au nouveau régime.

8) L’entrée en vigueur
- Lorsque le texte normatif ne précise rien à cet égard, il entre en vigueur dix jours après sa
publication au Moniteur belge
- L’auteur d’un texte normatif peut décider que l’entrée en vigueur de celui-ci se fera à une
autre date. Cette date doit, en principe, être précise ou déterminable par elle-même; elle
peut éventuellement être laissée à l’appréciation du pouvoir exécutif.

9) Les annexes
Lorsqu’elle existe, l’annexe est un texte qui ne fait pas partie du dispositif, mais qui y est
rattaché.
Elle peut :
- former un texte autonome, préexistant au texte auquel elle est annexée qui, généralement,
l’approuve.
- constituer la mise en œuvre d’un procédé de présentation qui consiste à séparer certaines
parties d’une norme du dispositif proprement dit car il serait difficile de les y introduire.
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à La seconde partie du protocole

PROMULGATION : uniquement pour les lois


= acte par lequel le Roi, agissant sous contreseing ministériel et en sa qualité de chef du
pouvoir exécutif, atteste l’existence de la loi (c’est-à-dire l’accomplissement des formalités
requises) et en ordonne l’exécution.
à La promulgation conditionne la force exécutoire de la loi, càd son aptitude à recevoir des
mesures d'exécution par les agents de l'autorité publique.

DATE :
La date est à nouveau reproduite à la fin. Rappel : la date de la loi est celle de la
promulgation de celle-ci, et non de sa publication !

SIGNATURE :
La signature royale authentifie la sanction et la promulgation des lois. Le Roi signe également
les arrêtés royaux, puisqu’il en est formellement l’auteur.

CONTRESEING :
Le contreseing ministériel est nécessaire en raison du principe de l’irresponsabilité du Roi. Il
est traditionnellement donné par celui ou ceux des ministres dont les attributions
correspondent à l’objet de la loi ou de l’arrêté royal.

REFERENCES AUX TRAVAUX PREPARATOIRES :


En principe, le Moniteur belge publie en note, sous chaque loi – cela ne vaut pas pour les
arrêtés royaux –, les références aux travaux préparatoires de celle-ci
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Contenu des recueils officieux


- codes généraux ou spécialisés = soit de manière générale, soit de manière particulière,
couvrent l’essentiel de l’ordre juridique ou d’une ou plusieurs branches du droit
déterminée(s).
- codes de législation usuelle ou digests = documentation normative sommaire, aperçu
sélectif des textes les plus usuels de notre système juridique

Points positifs et négatifs des recueils officieux

+ Classification = mise en ordre, systématisation, table des matières

+ Permanence = mise à jour des textes, version consolidée des actes normatifs
à Les modifications figurent généralement entre crochets et leurs références sont
également indiquées sous la disposition qu’elles concernent.
Attention : Le code BAC ne reproduit pas les crochets indiquant les modifications dans le
texte normatif ni l’indication des normes modificatives en dessous du texte
Le Code Bac Saint-Louis 2022 donne donc à voir le texte normatif consolidé à jour au 1er
juillet 2022 sans aucune information sur son évolution jusque-là. Cette information devra,
dès lors, être recherchée ailleurs, soit dans un autre code officieux, soit sur les bases de
données fournissant de la législation consolidée.

+ Ajout d’indications = indications utiles à la recherche


à Notes de concordance = renvoient le lecteur à d’autres dispositions normatives, comme,
par exemple, à des arrêtés d’exécution ou à des textes régissant également la matière ou
ayant quelque rapport avec elle
à Notes de jurisprudence = reproduisent le sommaire de décisions jurisprudentielles
concernant les textes annotés
à Précisions quant à l’entrée en vigueur, la modification implicite ou l’abrogation implicite
du texte visé

- Pas exhaustifs = sélections de certains textes

- Pas parfaitement à jour


à toujours vérifier la date de la dernière mise à jour et de s’assurer que la norme en
question n’a pas été modifiée ultérieurement

- Ils peuvent comporter des erreurs

- Pas de références aux travaux préparatoires

Recherche des actes normatifs

Sites internet publics (gratuits) :


- Le moniteur belge : informatisation définitive àpd 2005, mais encodé dès 1997 (avant
1997 ; uniquement version papier)
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- La « Législation belge » / Justel : incorpore dans chacune des sources normatives


recensées les évolutions subies par celles-ci à consolidation des normes recensées, mais
n’est pas officielle donc peut comporter des erreurs. On ne cherchera pas les normes
fédérées sur ce site par manque de fiabilité
- Le site Reflex du Conseil d’état : contient notamment « Chrono » la base de données
législatives de CE, complétude, utile lorsque des informations sur une loi ne sont pas reprises
sur le site de la Législation belge (textes plus anciens) ou pour croiser les informations
reprises sur ce site.
- Le site Senlex du Sénat : reprend les principales normes institutionnelles belges (la
Constitution et les lois spéciales et ordinaires de réformes institutionnelles) + extraits
pertinents des documents parlementaires qui y sont associés + arrêts de la Cour
constitutionnelle et des avis et arrêts du Conseil d'État, publiées depuis le 1er juillet 2014

Sites internet privés (payants) :


- Jura : édité par Kluwer, Jura propose (en plus de la doctrine et de la jurisprudence) l’accès
aux différentes normes dans leur version intégrale et consolidée. à très intéressant et facile
d’utilisation + version électronique des « codes » Kluwer
- Strada Lex : Édité par Larcier, ce site stocke de la législation (en plus de la doctrine et de
la jurisprudence). Mais il renvoie simplement au site du Moniteur belge ou de la Législation
belge (consolidée) du site du SPF Justice à pas d’intérêt spécifique en législation.
Point fort : version électronique des « codes » Larcier

Les travaux préparatoires des actes normatifs


= contiennent l’ensemble des documents relatant les étapes de l’élaboration d’une norme
législative : ils précèdent donc l’adoption de la norme.
à Leur consultation permet de découvrir la ratio legis, la raison d’être d’une norme + le sens
que le législateur a voulu donner à telle disposition qui paraît ambiguë.
Utile ++ en présence d’une loi récente, n’ayant pas ou peu fait l’objet de commentaires
doctrinaux.

Comment se présentent les travaux préparatoires (d’une norme fédérale) ?

à Documents Parlementaires
= principal outil de travail en matière de recherche de travaux préparatoires des lois
fédérales

- Loi du 16 aout 2016 : impose une plus grande transparence et a instauré le principe d’une
mise en public des travaux préparatoires
- servent de base au vote des lois, décrets et ordonnances
- publication officielle bilingue
- se divisent en 2 parties : les documents de la Chambre et ceux du Sénat
- les Assemblées s’occupent elles-mêmes de leur publication

- Pour chaque projet / proposition de loi, ils publient, sous le numéro d’ordre reçu lors du
dépôt de celui-ci…
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DOC 54 à numéro d’ordre

Législature
Référence du dossier
Numéro document (+ petit = + proche du début)

… un premier document référencé /1, qui marque le début de la procédure parlementaire et


qui reproduit :
1. Le texte déposé sur le bureau de l’Assemblée concernée
2. L’exposé des motifs (pour les projets) ou les développements (pour les propositions)
3. L’avis de la section législation du CE + texte de l’avant-projet soumis au CE

- Les documents qui suivent, référencés /2, /3… reprennent :


1. Les éventuels amendements par les parlementaires en commission
2. Le rapport établi au nom de la commission compétente par l’un de ses membres et
relatant les travaux de celle-ci,
3. La version du texte adoptée par la commission
4. Les éventuels amendements déposés par les parlementaires avant la discussion
5. Les avis du CE sollicités en cours de procédure
6. Le texte adopté en séance plénière de l’Assemblée compétente

à Les annales parlementaires


= compte rendu parlementaire, intégral et authentique du travail parlementaire et
comportent également deux parties : les annales du Sénat et celles de la Chambre.
Depuis 2000, le nom officiel des Annales parlementaires de la Chambre a muté en Compte
rendu intégral.

à Le bulletin des Questions-Réponses


= reprend le texte des questions posées par écrit par les parlementaires aux membres du
gouvernement et les réponses qui y sont apportées
N’ayant rien à voir avec le processus d’élaboration d’une norme, il ne s’agira donc pas, en
réalité, de travaux préparatoires

La recherche des travaux préparatoires

- Les sites (publics comme privés) de recherche de la législation prennent soin d’associer, à
chaque texte de loi, les références à ses travaux préparatoires.
- pour chaque loi qu’il publie, le Moniteur belge mentionne, dans une note de bas de page,
les références aux Documents parlementaires
- il suffit de se rendre sur le site de l’Assemblée concernée (lachambre.be ou senate.be)
- la publication des travaux préparatoires en version informatique est complète, même pour
les textes anciens
- hyperlien vers les travaux préparatoires : Moniteur belge (parfois), Jura, Reflex
- instruments papier de plus en plus rare car disponibles en ligne gratuitement
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- on ne les retrouve plus en version papier dans la bibliothèque de St Louis, mais à la


bibliothèque du parlement fédéral oui
à Quand on nous donne pas directement l’hyperlien (Jura), mais seulement la référence aux
travaux préparatoires (Législation belge, Reflex, MB) :

Ici par exemple on est sur Législation Belge, et on voit que la référence est 53-2855 :
53 = Législature
2855 = numéro de dossier

Leçon 4 : comprendre et rechercher : doctrine et jurisprudence

Comprendre et rechercher : la doctrine

- Les outils informatiques d’identifier les sources de doctrine pertinentes mais ne permettent
pas nécessairement l’accès au texte intégral
- On a souvent uniquement les références / table des matières
à La recherche se fait via les bases de données mais la lecture se fait souvent en version
papier, grâce à la bibliothèque
- si une source doctrinale manque à la bibliothèque de St Louis : sites comme Unicat, Boréal,
Libis… regroupent les bases de données de nombreuses bibliothèques universitaires et
permettent de localiser la source
- On en retrouve aussi à la bibliothèque online du SPF Justice
- Jura : fournit référence + plan de la source de doctrine à permet de jauger l’intérêt du
texte avant d’aller en bibliothèque. Accès intégral des articles de revues éditées par Kluwer
- Strada Lex : pareil mais avec Larcier

Comprendre et rechercher : la jurisprudence

Les décisions judiciaires reproduites dans les revues sont assorties de divers éléments
destinés à les présenter aux lecteurs, mais qui ne font pas partie de la décision en tant que
telle, et ne sont donc pas officiels.

1/ La fiche d’identité
= Provenance (juridiction, chambre qui a rendu la décision + sa localité ) et la date de la
décision

2/ La notice
= L’indication, par une série de mots-clés ou de verbos, des divers problèmes juridiques dont
il est question dans la décision. Ces mots-clés, énoncés par ordre de généralité décroissante,
sont le plus souvent imprimés en majuscules
Ester B – 2022/2023

3/ Le sommaire
= Résumé de la décision ou, plus précisément, la mise en formule raccourcie du ou des
principes juridiques que la décision utilise
à Souvent un « copier-coller » en italique de passages importants de la décision

4/ Le nom des parties


Sauf pour les décisions du Conseil d’État et des juridictions supranationales, l’indication du
nom des parties est purement facultative
Quand il est indiqué : « demandeur c. défendeur » où le « c » veut dire « contre »
à on peut ne mettre que les initiales des parties

5/ Le corps de la décision proprement dite


Contrairement aux éléments précédents qui sont l’œuvre de l’éditeur, le corps de la décision
proprement dite constitue l’élément officiel de la publication.
Il permet d’
- identifier l’objet du litige et les faits de la cause,
Ester B – 2022/2023

- identifier la thèse de chacune des parties en présence,


- identifier la solution dégagée par le juge et les motifs qui la soutiennent.

Structure des jugements et arrêts

* Jugements et arrêts des juridictions de fond


Juridictions de fond = toutes les juridictions sauf la Cour de Cassation, appelées ainsi car elles
connaissent tant du fait que du droit
Chaque juridiction possède ses propres habitudes et spécificités, qu’elle fait évoluer de
manière autonome, mais deux grandes parties demeurent les mêmes pour toutes :

1. Les motifs :
• Visas = « vu », ils fournissent des informations relatives à l’état de la
procédure. Les antécédents de la cause sont passés en revue (citation à
comparaitre…)
• Préalables = « attendu », introduisent les faits de la cause , mentionnent les
prétentions et défenses des parties et, quand la décision est rendue sur
recours, évoquent l’argumentation des plaideurs devant le premier juge
• Examen des moyens = Le juge du premier ressort y vérifie la pertinence des
moyens invoqués par le demandeur, puis de la contradiction développée par
le défendeur

2. Le dispositif :
= solution que le juge impose aux parties comme étant celle qui est exigée non pas
par lui, mais par la règle de droit. Cette solution n’anéantit pas l’éventuelle décision
précédente mais, en revanche, s’y substitue entièrement.
- élément essentiel de la décision
- introduit par l’expression « Par ces motifs »

* Arrêts de la Cour de Cassation


La présentation des arrêts de la Cour de cassation obéissait jusqu’il y a peu à un formalisme
rigoureux, qui rendait ces arrêts difficilement compréhensibles pour le lecteur non initié.
Depuis 2002, des efforts ont été entrepris pour « démocratiser » le langage judiciaire de la
Cour de Cassation.
• Jusqu’en 2001 :
- Visas = « Vu que » = décision attaquée par le demandeur en cassation

- Exposé des moyens = reproduit la thèse du demandeur en cassation


Ester B – 2022/2023

o « Sur le moyen pris de » : énumération des dispositions légales ou des


principes de droit que le demandeur considère comme violés par le juge du

fond
o « En ce que » : condensé de la décision attaquée, passages que le demandeur

estime donc critiquables en droit


o « Alors que » : indication des griefs du demandeur, c’est-à-dire soit du
raisonnement que, selon le demandeur, le juge du fond aurait dû adopter,
soit des textes ou principes qu’il aurait dû appliquer, soit encore, si ces textes
et principes sont adéquats, de la manière dont il aurait dû les interpréter

- Motifs = la Cour de cassation apprécie la pertinence du (ou des) moyen(s) exposé(s)


par le demandeur :
o « Le moyen est fondé » : si elle juge les griefs recevables
o « Le moyen ne peut être accueilli » : si non

- Dispositif = consiste soit à casser (anéantir) en tout ou en partie la décision


attaquée, soit, au contraire, à rejeter le pourvoi.
à après le « Par ces motifs »

• De 2002 à 2005 :
Ester B – 2022/2023

- Visas = remplacés par « I. La décision attaquée »


- « II. La procédure devant la Cour »
- L’exposé des moyens :
o « Dispositions légales violées » = « Sur le moyen pris de »
o « Décisions et motifs critiqués » = « En ce que »
o « Griefs » = « Alors que »
- « IV. La décision de la Cour » chapeaute les motifs

• Depuis 2006 :
- Il n’y a plus de « I. La décision attaquée », c’est directement « I. La procédure devant
la Cour »
- « II. Les moyens de cassation » : de plus en plus omise des publications, et
remplacée par un renvoi vers la requête en cassation

* Les arrêts du Conseil d’état


- CE = institution consultative et juridictionnelle
- à la croisée des pouvoirs législatif, exécutif et judicaire
o Section du contentieux administratif = juridiction contentieuse, compétente
notamment pour suspendre ou annuler des actes administratifs d’autorités
administratives. à juridiction administrative suprême en Belgique
o Section de législation = organe consultatif qui donne des avis aux pouvoirs législatif
et exécutif qui souhaitent prendre une initiative législative.
à Attention : ces avis ne constituent pas, à l’inverse des arrêts de la section du
contentieux administratif, de la jurisprudence !
à Ces avis sont à retrouver soit dans les travaux préparatoires des normes
analysées, soit sur le site du Conseil d’État, dans sa partie dédiée aux avis de la
section de législation

• Jusque 2016-2017 :
- Motifs :
o Visas : procédure écrite « vu », procédure orale « entendu », référence au
fondement légal de l’arrêt. Les visas ne sont pas reproduits dans le Recueil
des arrêts du CE ni dans les revues
o Préambules : « Considérant » : exposé des faits et mention des actes attaqués
+ compétence et recevabilité de la requête.
Si recevabilité ok, le CE aborde le fond de l’affaire, exposé puis examen des
moyens du requérant et de la partie adverse : un moyen fondé suffit pour
annuler l’acte attaqué
- Dispositif :
o « Décide » : Contient la décision. Il figure dans les revues sous forme résumée

• Depuis 2016-2017
- Motifs :
o Création de subdivisions : I. Objet de la requête – II. Procédure – III. Faits (ou
Rétroactes)
- Dispositif :
o « Par ces motifs, le Conseil d’état décide »
Ester B – 2022/2023

* Les arrêts de la Cour Constitutionnelle


- rendus soit sur recours en annulation, soit sur demande de suspension (rare), soit sur
question préjudicielle
- phrases libres, construites de manière courante

• Les arrêts rendus sur question préjudicielle :


- Jusque 2002 compris : I. L’objet de la question, II. Les faits et la procédure
antérieure, III. La procédure devant la Cour, IV. En droit
- Après 2003 : I. Objet de la question préjudicielle et procédure, II. Les faits et la
procédure antérieure, III. En droit.
Sous la Lettre A : points de vue des parties en cause
Sous la lettre B : motifs de l’arrêt

• Les arrêts rendus sur recours en annulation :


- Jusque 1996 compris : I. L’objet du recours, II. La procédure à visas
III. L’objet de la (ou des) disposition(s) attaquée(s) à exposé des faits
IV. En droit à examens des moyens
- En 1997 : seulement 3 chapitres (I, II et IV)
- Depuis 2003 : 2 chapitres (I. Objet du recours et procédure, II. En droit)

La recherche des sources jurisprudentielles

Sites publics (gratuits)


- Juportal : moteur de recherche géré par le SPF Justice
On y retrouve la jurisprudence de :
• Cour de Cassation
• Cour Constitutionnelle
• Conseil d’état
• Cours d’appel
• Cours du travail
• Tribunaux de 1ère instance
• Tribunal du travail
• Tribunal de l’entreprise

- CE et Cour Constitutionnelle ont leurs propres sites


- Site du SPF Justice : pour les arrêts de la Cour de Cassation

Sites privés (payants)


- Jura : texte intégral des revues Kluwer
- Strada Lex : texte intégral des revues Larcier

Revues générales
- Pasicrisie belge : publication mensuelle (non mixte), éditée chez Bruylant depuis 1814 et la
plus couramment utilisée, reproduit intégralement un grand nombre de décisions de
jurisprudence sans les assortir de commentaires (sauf en ce qui concerne les arrêts de la
Cour de cassation).
Ester B – 2022/2023

Revues spécialisées
Arrêts de la Cour Constitutionnelle et du CE y sont publiés systématiquement.

Leçon 5 : Outils de recherche : bibliothèque et bases de données

Découverte de la bibliothèque

La salle multi-sources (4ème étage, plateau 1)

- Sources doctrinales et mixtes :


• Revues publiées dans l’année : format original, disposées sur les présentoirs à
l’extrémité de la salle située près de l’accueil, par ordre alphabétique de leurs noms.
Les plus récentes sur les présentoirs, les moins récentes en dessous du présentoir qui
se soulève
• Anciennes revues : rassemblées en un volume (Attention, pas un ouvrage) selon leur
année, se trouvent dans les rayons des étagères centrales, on les retrouve grâce à
leur cote (DR1500 par exemple) car rangées dans l’ordre de leur cote et de manière
chronologique
• Encyclopédies de renom
• Ouvrages nouvellement acquis : présentoir
- Sources jurisprudentielles :
• Pasicrisie et Recueil des arrêts du CE : dans le fond de la salle multi-sources
• Revues juridiques publiées dans l’année

- Sources législatives :
• Codes / recueils officieux : en version papier, situés au fond de la salle (à l’opposé de
l’accueil), sur les étagères appuyées contre le mur. Et électronique, consultable à
partir des ordinateurs de la bibliothèque ou des ordinateurs personnels localisés dans
les bâtiments de l’université.
• Moniteur Belge : avant 1997 : dans le magasin, après uniquement en ligne
• Travaux préparatoires : uniquement en ligne

La salle des ouvrages de doctrine (4ème étage, plateau 2)

- salle entièrement dédiée à la doctrine


- ouvrages rassemblés par branche de droit ou matière (droit public, droit civil…) : La
branche du droit ou la matière représentée dans une rangée est indiquée sur la face latérale
de sa première étagère
- chaque ouvrage a une cote et une sous-cote (DR 290 2/41/9 par exemple)

Le magasin

- contient les sources moins utilisées


- demande via le site de la bibliothèque de St-Louis
Ester B – 2022/2023

Présentation des outils informatiques

Avantages et inconvénients :
+ exhaustivité : richesse et quantité de l’information
+ rapidité : facilité d’utilisation
+ actualité : vitesse de la mise à jour

- rareté des documents anciens


- absence fréquente du texte intégral : souvent uniquement des références pour la
jurisprudence et doctrine (Sauf Jura et Strada Lex qui contiennent les revues qu’ils
possèdent). Jurisquare offre un plus large accès à la doctrine.

à le texte intégral d’une doctrine / jurisprudence n’est disponible qu’à deux conditions :
- publié dans une revue périodique (le texte intégral est moins régulièrement disponible
lorsqu’il s’agit d’un ouvrage ou d’une contribution à un ouvrage collectif)
- après l’an 2000 (la numérisation des articles plus anciens étant exceptionnelle)

à dans l’hypothèse où Jura / Strada Lex ne fournit que la référence d’une source :
- jurisprudentielle, parfois assortie d’un sommaire (et non la décision dans son entièreté) : le
chercheur devra se procurer le texte intégral de la décision référencée, voire résumée, en se
rendant soit sur le site de la juridiction suprême potentiellement concernée, soit dans une
bibliothèque de droit
- doctrinale, le chercheur devra se rendre en bibliothèque pour disposer de l’ouvrage ou,
avant 2000, de l’article référencé, en retrouvant préalablement la cote de l’ouvrage ou de la
revue sur le site internet de la bibliothèque

à Bien connaître les carcatéristiques des outils informatiques (tableaux récapitulatifs du


syllabus)

Proxy = permet d’accéder aux bases de données (Jura, Strada Lex et Jurisquare) depuis
l’extérieur, accessibles depuis la page d’accueil des bibliothèques sur le site de l’université

Utilisation chronologiquement cohérente des outils informatiques

Point de départ : Jura puis Strada Lex


à contiennent la référence / le texte intégral de sources de différentes natures (législative,
jurisprudentielle et doctrinale) et proposent une classification de ces sources par verbo ou
par matière
à commencer par Jura car plus ergonomique et fonctionnelle

Passage par Législation belge (Justel) et Reflex


à pour multiplier les outils de recherche législative

Pour les ouvrages / revues qui n’apparaissent que sous forme de référence chez Jura et
Strada Lex
à taper le titre de l’ouvrage sur le site de la bibliothèque (pour une contribution dans un
ouvrage collectif, taper le titre de l’ouvrage collectif)
Ester B – 2022/2023

à taper le titre de la revue sur Jurisquare ou sur le site de la bibliothèque

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