Chirurgie Pédiatrique
Chirurgie Pédiatrique
Chirurgie Pédiatrique
1. Malformations Congénitales
La malformation congénitale est un drame familial à la naissance. Deux questions angoissent
les parents :
La cause de la malformation, en particulier le rôle du facteur héréditaire ;
Les possibilités et le moment de la correction chirurgicale.
1.1 Classification
Les malformations n’épargnent aucun organe. Elles constituent de ce fait le chapitre le
plus vaste de la chirurgie pédiatrique. Leur classification se fait selon plusieurs critères.
1. La gravité
Les malformations qui mettent en péril la vie de l’enfant : cardiaques, neurologiques,
urologiques et digestives, etc.
Celles qui entraînent une infirmité : luxation de la hanche, pieds bots, etc.
D’autres sont mineurs : doigt surnuméraires.
2. La fréquence
Fréquentes : fentes labiales, luxation, pied bot…
Exceptionnelles :
3. L’évidence
Les malformations externes sont visibles dès la naissance ;
Les malformations internes sont invisibles latentes.
4. La curabilité
Les malformations curables ;
Les malformations incurables, graves incompatibles avec une vie normale ;
Les malformations avec peu de séquelles.
Classe C
1. Fissure unilatérale complète des palais primaires et secondaires ;
2. Fissure bilatérale complète des palais primaires et secondaires ;
3. Fissure unilatérale incomplète du palais primaire et fissure incomplète du palais
secondaire.
2.3 Etiologie
Malformation familiale dans 30% des cas.
Dans la trisomie 13-15 fente labio-maxillaire combinée à la rhinancéphalie ;
Rubéole, toxoplasmose ;
Expérimentation animale : sous-alimentation, déséquilibre vitaminique (en particulier
surdosage de vitamine A).
2.4 Complications
1. La fente labio-maxillaire produit : des troubles de l’esthétique, de la mastication et des
troubles psychiques.
2. La fente palatine produit des troubles de la succion chez le nourrisson, de la parole
(Rhinolalie ouverte) et des troubles de l’ouïe (otite moyenne).
2.5 Malformations associées
Le syndrome de PIERRE ROBIN qui associe :
1. Une rétrogénie par défaut de protrusion de l’arc mandibulaire (=micrognathie),
2. un mal position de la langue qui est en position haute et postérieure,
3. une division palatine (palais postérieur) l’enclavement lingual a compromis la
fusion du palais secondaire.
2.6 Clinique
Ces enfants présentent une détresse respiratoire néo-natale par gène
mécanique de l’épiglotte écrasée par la base de la langue et des troubles de la
succion.
Danger de mort dès la naissance.
Ils présentent un enroulement du rebord costal et une concavité des espaces à
l’inspiration.
2.7 Traitement
En urgence ;
o Dégager la langue et la tirer au devant au moyen d’une pince on d’un fil.
o Traitement postural : le maintien en décubitus ventral et latéral (pas toujours)
possible.
o Mesure d’orthopédie maxillaire : la pose d’une plaque palatine incurvée
retenant la langue donne satisfaction sans qu’il soit besoin de recourir à un
procédé de fixation antérieure de la langue à la lèvre inférieure.
o Glossopexie (fixation de la langue à la lèvre inférieure)
o Extension portant sur le maxillaire inférieur (pour stimuler la croissance de la
mandibule
o A 2 ans1/2-4ans, fermeture opératoire de la division palatine.
Traitement proprement dit
o Fentes labio-maxillaire : La réparation de la lèvre et celle de l’arcade alvéolaire
sont différentes.
o La réparation de la lèvre : la chéiloplastie ;
Tous les éléments anatomiques de la lèvre normale se retrouvant sur la
lèvre malformée. Il faut les retrouver pour reconstituer une lèvre aussi
esthétique que possible ;
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o Attention : Il ne faut pas le confondre avec la thyroïde ectopique qui forme une
tumeur solide. Sa localisation de prédilection est la base de la langue (Foramen
caecum). Ne pas exciser avant d’avoir contrôlé s’il ya bien une thyroïde à
l’emplacement normal (echosintigraphie).
Fistule superficielle mento-sternale
Dépression cicatricielle rougeâtre entre le menton et le sternum. La présence d’un
tractus fibreux sous-jacent rend l’excision nécessaire ;
Kyste épidermoïde de la fossette sus-sternale ;
Pathologie et traitement, voir kyste épidermoïde sous maxillaire.
Fistule pré-auriculaire
Elle est située en avant de la racine supérieure de l’hélix ou en avant du tragus. Elle a
des ramifications sous-cutanées (fistule en bois de cerf !) et a tendance à l’infection.
Traitement : excision, mais attention au nerf facial.
Kyste branchial
o Il est souvent combiné à une fistule branchiale
o Tendance à l’infection.
o Traitement : Excision en bloc avec la fistule éventuellement présente.
Fistule branchiale
o Elle s’étend de la base du cou au pôle inférieur de l’amygdale en passant entre la
carotide interne et la carotide externe.
o L’orifice externe est souvent très discret d’où s’écoulent les mucosités.
o Tendance à l’infection
o Traitement : Excision du tractus fistuleux jusqu’à la paroi du pharynx.
Vestige d’arc branchial
o Petit appendice cutané muni d’un squelette cartilagineux.
o Localisation : le long du bord antérieur du muscle sterno-cléido-mastoïdien. Sans
importance clinique.
o Traitement : Pour des raisons esthétiques, excision y compris celle du squelette
cartilagineux.
Lymphangiome kystique
o Persistance du sac lymphatique jugulaire embryonnaire.
o Gros kyste macroscopiquement visible en surfaces et petits kystes souvent
microscopiques en profondeur.
o Turgescence du kyste susceptible de variations rapides, en fonction de la
circulation lymphatique.
o Tendance aux infections
o Lors d’hémorragies intra kystique, augmentation du volume et de la consistance du
kyste qui peut alors être confondre avec une tumeur solide
o En cas de gros kyste chez le nourrisson, il y a un risque d’asphyxie.
o Traitement : Excision, souvent très difficile, car les kystes très profondes emmurent
les vaisseaux et les nerfs.
o Diagnostic différentiel
Toutes les tumeurs solides du cou : Lipomes, neuroblastomes,
lymphosarcome, lymphogranulome de Hogdkin, tumeur mixte des glandes
salivaires, sarcome d’Ewing du maxillaire inférieur.
Lymphadenite
Purulente
Tuberculeuse
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4. Torticolis
4.1 Généralités
Définition : Attitude vicieuse de la tête due à une asymétrie de la position du cou
(inclinaison et torsion).
Synonyme : caput obstipum
Désignation du côté lésé : celui de la direction duquel la tête est inclinée (torticolis
droit=tête inclinée à droite)
4.2 Etiologie
Trouble de l’irrigation sanguine du muscle sterno-cléido-mastoïdien déjà avant la
naissance.
Rupture d’un sterno-cléido-mastoïdien au cours de l’accouchement (naissance par
siège).
4.3 Anatomie pathologique
Chez le nouveau-né : épaississement en forme d’olive vers le milieu du muscle
sterno-cléido-mastoïdien apparaissant environ 2 semaines après la naissance
Histologie : prolifération de fibroblastes.
Spasmes musculaires.
Ultérieurement : résorption de l’olive dans un délai de 4-6 mois. Restitution ad
integrum dans 80% des cas. Fibrose du muscle atteint dans 20% des cas.
4.4 Clinique
Présentation siège dans 80% des cas
Nouveau né et nourrisson :
o Tête inclinée du côté du muscle STCM atteint et visage tourné du côté opposé
(distance la plus courte entre mastoïde et sternum).
o Epaississement induré en forme d’olive vers le milieu du muscle.
o Aucune adhérence entre la lésion et la peau.
A partir de l’âge de 6mois :
o Muscle STCM raccourci, plus mince que du côté sain, fibrosé
o attitude vicieuse de la tête
Lésions consécutives et associées :
o asymétrie du crâne : aplatissement du front du côté de la lésion et
aplatissement de l’occiput du côté opposé, particulièrement chez le nourrisson
o hypoplasie de la face du côté lésionnel, particulièrement visible chez le grand
enfant
o Scoliose compensatrice
4.5 Diagnostic différentiel
1. Syndrome de Klippel-Feil
Malformation des corps vertébraux dans la région cervicale. Pas de traitement.
2. Astigmatisme
le malade tient la tête inclinée de façon à voir les lignes verticales
pas d’asymétrie de la musculature du cou.
3. La maladie de Grisel
arthropathie des petites articulations vertébrales de la région cervicale lors
d’angine ou après tonsilléctomie
traitement : antibiotique, extension corset plâtrée.
4. Torticolis musculaire hypotone
Hypotonie et éventuellement hypostasie d’un des STCM.
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Clinique
o Hernie par glissement :
Le pyrosis est très conteste la plainte la plus souvent enregistrée (=brûlure
épigastrique à irradiation ascendante vers la fourchette sternale) il s’accompagne
de régurgitation de liquide acide.
o Hernie para œsophagienne :
Il ne s’accompagne pas de reflux gastro œsophagien. Les signes cliniques découlent
essentiellement de la souffrance de l’estomac hernie et de la distorsion du collet.
Torsions ressenties à l’épigastre ou l’hypochondre gauche ; Volontiers post
prandiales ou posturales survenant par crises et cédant brutalement après
quelques éructations ;
Spasmes diaphragmatiques à l’hémi thorax gauche irradiant dans l’épaule
gauche ;
Troubles fonctions pulmonaires et cardiaques par compression ;
Toux quinteuses, coqueluchoïdes, extrasystole, syncope, aigue de poitrine.
o Brachy œsophage :
La clinique est celle d’une hernie par glissement avec reflux ; régurgitation
et dysphagie.
Traitement
1. Hernie par glissement
Les techniques sont nombreuses et visent toutes à :
Reposer l’estomac ou entrer dans l’abdomen
Restaurer l’angle de His
Rétrécir l’orifice œsophagien anormalement élargi
Reconstituer le ligament gastro phrénique.
2. Hernie para œsophagienne
L’indication opératoire est formelle en raison des complications
évolutives.
Résection du sac herniaire
Fermeture de la brèche à gauche de l’œsophage
Fixation de la grosse tubérosité au diaphragme.
3. Brachy œsophage
Une fundoplicature intra thoracique est une solution satisfaisante.
3. Hernies recto-costo-xiphoïdiennes ou hernies diaphragmatiques antérieures
Une sonde gastrique, si possible radio opaque, introduite par une narine vient buter au
fond du cul-de-sac œsophagien supérieur à 10 cm environ des arcades dentaires.
Parfois la sonde s’enroule au fond du cul-de-sac et donne l’impression de pénétrer dans
l’estomac ; dans ce cas, l’aspiration à la seringue ne ramène pas le liquide gastrique ; de
même, l’injection d’air à travers la sonde n’est pas perçue à l’arisculbation de l’abdomen.
2. L’examen radiologique
Cliché thoraco abdominal de face.
o Objective la sonde en place dans le cul-de-sac supérieur sans enroulement :
o Dessine le cul-de-sac supérieur grâce à l’injection de 20-30cc d’air ; injection de
tout produit de contraste, quelle que soit la quantité, est dangereuse (risque
d’obstruction alvéolaire parfois mortelle) ;
o Affirme la F.O.T inférieure, et donc le type III grâce à la présence d’air au niveau de
l’abdomen : sans absence affirmée le type I et II.
o Enfin précise l’état pulmonaire à la recherche du foyer d’atélectasie ou de
broncho-pneumopathie diffuse
Traitement
Il a pour but la suppression de la fistule oeso-trachéale et le rétablissement de la
continuité œsophagienne selon les procédés qui varient en fonction de l’écart entre les
culs-de-sac œsophagiens.
Résultat
Le taux de guérison des atrésies de l’œsophage est de l’ordre de 80% à 90% dans les
pays occidentaux.
2. Méga-œsophage
a) Il s’agit plus d’une achalasie du cardial (absence d’ouverture active du sphincter
cardial) que d’une cardio spasme permanent (théorie abandonnée).
b) Anatomie et physiologie de l’œsophage terminal
b1 anatomie
On distingue 3 portions :
1. Portion cervicale jusqu’à la 1ère côte
2. Portion thoracique jusqu’au diaphragme
3. Portion abdominale, du diaphragme au cardie
De haut en bas on observe une diminution de la musculature striée et une augmentation
de la musculature lisse, qui va de pair avec une augmentation des cellules ganglionnaires,
lesquelles se trouvent en plus grand nombre dans la portion abdominale.
Physiologie
Du point de vu fonctionnel, l’œsophage est divisé en 4 parties :
4. bouche œsophagienne : passage hypo pharynx œsophage, contracté en
permanence à l’état de repos.
5. Œsophage tubulaire : de la bouche œsophagienne à environ 3cm du dessus de
l’hiatus œsophagien.
6. Ampoule œsophagienne : zone de transition entre l’œsophage tubulaire et le
vestibule œsophagien.
7. Vestibule gastro-œsophagien : (également appelé œsophage terminal) au
repos en état de contraction (zone de haute pression) : selon la phase
respiratoire le vestibule se trouve tantôt au dessus tantôt en dessus de l’hiatus,
tantôt disposé de part d’autre de ce dernier ; le vestibule se comporte comme
un sphincter. L’anatomie fonctionnelle de l’œsophage est différente de la
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g) Diagnostic différentiel
g.1. Sténose facilement dilatable avec troubles neurologiques de la déglutition :
Idiotre
g.2. Sténoses organiques :
Congénitale
Peptique dans la hernie hiatale
Post opératoire
Post brûlure chimique
Compression par tumeur
h) Traitement
h.1. Conservateur : Bougirage : résultats aléatoires
h.2. Dilatation à l’aide d’une dilatateur mécanique par voie endoscopique très
dangereux pour l’enfant.
h.3. Chirurgie : opération de Heller : myotomie extra muqueuse de la couche musculaire
du vestibulaire gastro œsophage complétée par une fundoplicature aut reflux.
1. OCCLUSIONS NEONATALES
L’occlusion intestinale est la plus fréquente des urgences chirurgicales néonatales. Elle a
pour origine des lésions anatomiques ou des désordres fonctionnels.
La démarche durant une occlusion néonatale (O.N.N) consiste à :
1. Affirmer l’occlusion ;
2. Apprécier son retentissement ;
3. Rechercher sa cause.
1.1 LE SYNDROME OCCLUSIF DU NOUVEAU-NE
La triade syndromatique de l’occlusion (douleurs, vomissements, arrêt des matières et
des gaz) se limite chez le nouveau-né à deux symptômes de valeur diagnostique capitale :
Les vomissements bileux qui ;
L’absence d’émission méconiale ou son équivalent : retard à l’émission ou émission
anormale faite de moule grisâtre ou vert clair.
Ces deux symptômes suffisent à affirmer l’O.N.N et imposent un examen clinique et
radiologique.
a) Examen clinique
Il apprécie le poids de naissance, la prématurité et recherche la notion d’hydramnios.
L’examen de l’abdomen oriente le diagnostic étiologique :
o Ventre plat : obstacle digestif haut situé ;
o Ventre distendu : obstacle situé au niveau du grêle ou du colon ;
o L’aspect luisant de la peau de l’œdème péri-ombilical évoquent une épanchement
péritonéal.
L’examen du périnée élimine une malformation anuréctale : la palpation des orifices
homiaires élimine une hernie étranglée.
L’épreuve à la sonde doit remplacer le TR, traumatisant chez le nouveau-né :
- Positive lorsqu’elle ramène du méconium et des gaz et lève l’occlusion ;
- Négative lorsqu’elle ne ramène rien ou des traces de méconium grisâtre.
b) Examen radiographique
L’examen radiographique de l’abdomen doit comprendre des clichés de face, débout
couché du profil.
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Elle met en évidence des niveaux liquides, leurs aspects, leur nombre et leur siège
permettant de préciser le niveau de l’obstacle. Elle révèle parfois un pneumopéritoine
affirmant la perforation digestive.
Elle est habituellement secondaire à une nécrose ischémique aseptique d’un segment du
grêle survenue pendant la grossesse et qui a cicatrisé en oblitérant la lumière intestinale.
Elle peut être de plusieurs types : cordial, diaphragme, solution de continuité digestive
avec manque mésentérique. C’est la plus typique des réclusions :
Gros ventre ;
Vomissement bilieux voire fécaloïde ;
Peau luisante, tendue avec le relief des anses dilatées ;
L’épreuve à la sonde est négative ou ne ramène qu’une faible quantité de
méconium anormal.
Radiographie : Elle montre des niveaux hydro-aérique plus larges que hauts, leur volume
parfois considérable, les fait confondre avec le côlon.
Traitement : résection du segment atrésique et rétablissement de la continuité. Le
pronostic dépend en grande partie de la longueur et de la nature du grêle restant.
1.3.2.2.2 ILEUS MECOLONIAL DE LA MUCOVISCIDOSE
C’est l’aspect néo natal de la mucoviscidose, maladie génétique des glandes muqueuses,
caractérisée par la sécrétion d’un mucus anormal.
Le méconium se dessèche et adhère à la muqueuse des dernières anses grêles, entraînant
une obstruction du grêle terminal.
Le tableau est celui d’une atrésie du grêle, certains éléments orientent parfois vers la
mucoviscidose : notion de mucoviscidose familiale, poids de naissance élevé, granité
méconiale se projetant à la FID.
Le traitement s’oriente vers la désobstruction par lavement à la gastrographine.
Le pronostic reste dominé par les complications respiratoires
1.3.3 OCCLUSIONS PAR PERITONITES
Les péritonites néo-natales se traduisent par un syndrome occlusif qui relègue parfois au
second plan les signes de péritonite, œdème panetal, épanchement intrapériotonéal liquidien
ou aérique, épanchement deans la vaginale.
Elles peuvent être :
Anténatales : la perforation aboutit à l’issue dans la cavité abdominale d’un méconium
aseptique.
Post natales : hautement septique.
a) Causes rares
Leur diagnostic est souvent difficile
Duplication du grêle terminal ;
Invagination néo natale ;
Volvulus primitif du grêle ;
Syndrome d’intestin non fonctionnel primitif.
2. MEGACÔLON CONGENITAL
Maladie de HIRSCHSPRUNG est une dilatation colique au dessus d’une malformation
congénitale du plexus nerveux intramuraux de l’intestin terminal.
Il se manifeste par une occlusion néonatale. Les formes méconnues à la naissance et ayant
échappé aux complications mortelles de la maladie constituent les formes historiques de cette
maladie.
2.1 ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE
2.1.1 LE SEGMENT AGANGLIO NAIRE
L’aganglionnie constitue la lésion fondamentale de la maladie de Hirschsprung. Elle se
définit par l’absence congénitale des cellules ganglionnaires de plexus nerveux sous muqueux
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Ce sont des formes de nourrisson et du grand enfant. Ces derniers appelés formes
historiques, répondent à la description initiale de Hirschsprung.
a) Clinique
Constipation chronique ou sub occlusion avec une distension de l’abdomen, un thorax
évasé.
La courbe de croissance est très souvent au dessous de la normale, alors que la courbe
de poids est dissociée du fait de l’accumulation de volumineux fécalomes.
Au prix de suppositoires et de lavement, l’exonération a été dans les premiers mois de
la vie de façon plus ou moins régulière. Progressivement l’enfant émet une selle tous les 5-6
jours, parfois précédées des douleurs abdominales et souvent en débâcle diarrhéique.
Souvent l’enfant présente des épisodes aigues avec douleurs abdominales violentes,
vomissements alimentaires ou bilieux.
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La recherche du R.R.A.I peur être effectuée dès les premières semaines de la vie ; sa
fiabilité est totale à partir de l’âge d’un mois. Un R.R.A.I absent affirme le diagnostic de la
maladie de Hirschsprung rendant inutile pour certains la biopsie rectale.
2.5 TRAITEMENT
- DUHAMEL ;
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- SWENSON ;
- SUAVE
3. STENOSE HYPERTROPHIQUE DU PYLORE
C’est une hypertrophie congénitale sténosante de la musculeuse pylorique. Une
affection bénigne par une meilleure approche diagnostiqueet un traitement parfaitement
codifié.
- L’examen physique :
5.2 DIAGNOSTIC
Il impose :
1. L’identification de la variété anatomoclinique (haute ou basse) ;
2. La recherche des malformations associées (vertébrales ou urogénitales)
7 PROCTOLOGIE PEDIATRIQUE
Elle est dominée par le prolapsus rectal, le polype rectal, les abcès et fistules anaux, les
fissures anales.
7.1 PROLAPTUS RECTAL
C’est généralement un prolaptus muqueux formé par le glissement de la muqueuse
rectale qui fait nernie à travers l’anus. Il s’observe entre 2 et 6 ans.
Le prolapsus total est exceptionnel. Il s’observe en cas d’extrophie vésicale et de
mycloméningicale.
Il est provoqué par des troubles de transit : constipation ou diarrhée et favorisé par la
malnutrition (laxité relative de la sous muqueuse et fonte du tissu adipeux ischio-rectal)
C’est un bourrelet circulaire rouge apparaissant à la défécation et facilement réductible.
Traitement :
- régulariser le transit intestinal, corriger la malnutrition (2-3 mois)
- infection sclérosantes dans la sous muqueuse en cas d’echec des mesures
précédente.
L’efficacité de cette méthode rend inutile la chirurgie.
1. UROPATHIES MALFORMATIVES
Les malformations de l’appareil urinaire constituent l’essentiel de l’urologie
pédiatrique.
1.1 CLASSIFICATION
a) Malformation apparentes : extrophie vésicale, l’hypospadias et l’épispadias ;
b) malformations inapparentes non pathogènes : malrotation, eclopie, rein enfer à
cheval, duplicité non pathogène ;
c) malformations inapparentes pathogènes : les uropathies obstructives qui peuvent
aboutir à l’insuffisance rénale chronique.
1.2 CIRCONSTANCE DE DECOUVERTE
a) Les signes généraux :
- La fièvre au long cours inexpliquée
- Les troubles digestifs
- Le fledissement de l’état général
- Etc.
b) les origines urinaires
- la dyssurie
- la rétention aigue d’urines
- michalgie, pollakiurie, pyurie (cystite)
- l’incontinence
- l’incontinence d’urine
- l’hématurie
1.3 BILAN
Suspecter une uropathie, impose un bilan qui a pour buts de :
- affirmer l’infection urinaire
- rechercher une uropathie sous-jacente
- apprécier le retentissement rénal.
1.4.2.2 RETENTISSEMENT
Il se manifeste à tous les étages de l’appareil urinaire.
- L’urètre postérieur est toujours dilaté réalisant une chambre sous-cervicale,
- La vessie est dilatée, hypertrophiée et trabéculée
- Les VUS sont le plus souvent dilatées avec les urètres énormes, et une dilatation
pyélo-calicielle
- Les reins sont le siège de lésion de néphrite.
1.4.2.3 CLINIQUE
- Chez le nourrisson : tableau grave d’insuffisance rénale aigue avec troubles
digestifs et syndrome infectieux sévère.
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1.4.2.4 DIAGNOSTIC
La cystographie : sus-pubienne avec des clichés mictionnels :
Confirme le diagnostic devant la dilatation de l’urètre en amont
de l’obstacle.
Recherche un reflux associé
L’urographie :
Montre une urétéro-hydronephrose bilatérale,
Apprécie le retentissement rénal sur l’épaisseur du parenchyme
et le retard à la sécrétion.
1.4.2.5 TRAITEMENT
2. PATHOLOGIE TESTICULAIRE
2.1 CHRYPTORCHIDIE
La cryptorchidie (testicule cachée) désigne un testicule qui se trouve en permanence
hors de la bourse et dont l’abaissement est soit impossible soit suivie d’une réascension
immédiate.
Cette définition élimine :
1. Les testicules oscillants : mobiles, rétractiles, susceptibles de descendre
spontanément ou lors de la palpation, mais toue excitation fait remonter dans le
canal inguinal ;
2. Les ectopies vraies ou observantes : migration anormales d’une testicule au niveau
de la région prépubienne, périnéale ou pénienne.
En dehors du préjudice esthétique causé par l’absence d’une testicule e situation
scrotale, et son retentissement psychologique, la cryptorchidie pose essentiellement le
problème de la stérilité.
2.1.1 DONNEES ANATOMIQUES ET LEURS CONSEQUENCES
a) Position du testicule
Le plus souvent inguinal basse, près de l’orifice inguinal superficiel ;
Parfois dans le canal au plus haut situé (testicule intra inguinal).
b) Anomalies anatomiques associées
Un cordon spermatique court ;
Une anomalie d’insertion du gubernaculum testis ;
Surtout la persistance anormale du canal péritonéo vaginal ;
Absence partielle ou totale d’accolement de l’épididyme au testicule ;
Absence ou appauvrissement de la lignée spermatique qui conditionne
le pronostic fonctionnel de la gonade.
c) Le risque de stérilité
La cryptorchidie est la deuxième cause de stérilité après la vasicocèle.
La date d’apparition des altérations histologiques et le risque de stérilité
expliquent les controverses concernant la traitement de la
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Conséquences
La torsion du cordon spermatique entraîne d’abord une interruption du retour veineux
de la glande, puis une interruption du flux artériel aboutissant à l’infflecissement et à
la nécrose testiculaire.
Es lésions deviennent en quelques heures irréversibles : la perte de la spermatogenèse
s’observe dès la 6ème heure, la nécrose des cellules de Leidig dès la 10ème heure. La
rapidité d’évolution de ces lésions et leur caractère définitif rendent compte de la
nécessité d’une intervention chirurgicale d’extrême urgence.
2.2.2 DIAGNOSTIC
a) Torsion du cordon chez le grand enfant
Début brutal, par une douleur scrotale aigue accompagnée parfois de des
nausées ou des vomissements réflexes.
Tuméfactions rapides de la bourse avec peau oédematiée et testicule
douloureux. ;
Le cordon spermatique est in………
La seule notion de syndrome douloureux scrotal aigu chez un enfant impose un diagnostic
de torsion et la vérification chirurgicale.
L’hésitation entre l’orchi-épidydimite et torsion ne doit pas faire différer le geste
chirurgical pour quatre raisons :
1. L’épidydimite est rase chez l’enfant en dehors d’un contexte d’uropathie
malformative (valve VUP) ;
2. Le diagnostic différentiel entre l’épidydimite et torsion repose sur le mode de
survenue de la douleur. Les autres signes inflammatoires locaux ;
3. Les examens pouvant confirmer l’arrêt circulatoire ne sont pas toujours disponibles
(Doppler) ou sont inconcevables dans le cadre de l’urgence Scinligraphie). ;
4. Une exploration chirurgicale pour une épidydile est sans conséquence. Par contre,
laisser évoluer une torsion aboutit en moins de 10 heures à la nécrose définitive du
testicule.
b) Torsion du cordon chez le nouveau né et le nourrisson
Le tableau de torsion se résume à la constatation d’une grosse bourse, légèrement
inflammatoire.
Palpation : testicule dur, augmenté du volume douloureux.
Le cordon spermatique est normal
La vérification chirurgicale s’impose. Elle découvre habituellement un testicule noirâtre
nécrosé.
c) Torsion d’hydratide
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Elle réalise un tableau subaigu : douleurs d’apparition brutale mais sonde plus
gonflement modéré.
Lame d’hydrocèle et testicule électivement douloureux à son pôle supérieur.
L’hydratide est parfois perçue sous forme d’une masse au pôle supérieur du testicule.
2.2.3 TRAITEMENT
Il doit être entrepris d’extrême urgence avant la 6ème heure, étant donné la rapidité
évolutive des lésions.
L’intervention consiste à détordre le testicule. L’aspect des lésion sdicte la conduite
ultérieure :
Un testicule franchement nécrose : orchi dédomie, sauf chez le nouveau né chez qui
l’évolution pourra se faire vers la récupération partielle ou plus souvent vers l’atrophie
testiculiare.
Un testicule qui se décolore après distorsion, conservation plus orchidopexie.
Encas de torsion de l’hydratide, réaction de l’hydratide ;
La fixation du testicule controlatérale doit être spermatique pour éviter un accident
identique du côté opposé.
a) Vessie :
Elle se présente sous forme d’une plaque rougeâtre e continuité avec la peau,
occupant la partie inférieure de l’abdomen. Cette plaque vésicale correspond à la paroi
postérieure de la vesse ;
Dans sa partie inférieure, de part te d’autre de la ligne médiane, se trouve deux
canocules au sommet des quels s’ouvrent les orifices utéraux.
b) Le col de l’urètre : sont incomplets. Il n’existe que la paroi postérieure.
c) Les organes génitaux externes ont un aspect anormal.
Chez la fille : vulve petite ; rigidité clitoridienne, vagin court, l’utérus etses annexes
sont normaux.
Chez le garçon : verge large, courte et rabattue sur la plaque vésicale ; le prépuce
existe à la partie inférieure du gland. Les testicules sont parfois en position haute.
d) La paroi abdominale
L’hypospastie est court, les muscles droits de l’abdomen sont écartés ;
Une déficience latérale de la paroi existe sous forme de la hernie inguinale
e) Le périnée
Il est court, l’anus est déplacé vers l’avant ;
La partie inférieure du sphincter anal en de mauvaise qualité : C’est pourquoi on
observe un prolapsus rectal.
f) Le squelette
Ecartement de deux pubis ;
Les os iliaques sont aplaties latéralement et les cavités cryloïdes ont une orientation
franchement externe. Cela provoque une marche « canard ».
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3 TRAITEMENT
Le traitement de l’extrophie complète est très complexe et ses résultats en sont
aléatoires.
Deux grands types de traitement sont à envisager :
1. La reconstruction du bas appareil urinaire ;
2. La dérivation des urines.
a) Aspects cliniques
Il revêt plusieurs formes :
a1 L’épispadias balanique : L’orifice se trouve au niveau de du sillon balanopénien.
a2 L’épispadias pénien : L’urètre existe sur un segment proximal plus ou moins long
du pénis.
Ces deux formes sont les plus rares et ne s’accompagnent pas d’incontinence urinaire.
a3 L’épispadias pénopubien ou sous pubien : Elle est plus fréquente et plus grave
car il s’accompagne d’incontinence par aplasie ou hypoplasie de la moitié antérieure du
sphincter strié.
b) Traitement
Il est différent selon qu’il existe ou non une continence urinaire.
b1 L’épispadias continent : reconstituer le cnal jusqu’à l’extrémit é du gland.
b2 l’épispadiasincontinent : Le traitement est très complexe.
1. Corriger l’incurvation dorsale, l’allonger (2 à 3 cm) ;
2. Urétéro plastie antérieure plus rétablissement de la continence
4.2 HYPOSPADIAS
C’est une malformation congénitale provoquant un développement incomplet de
l’urètre antérieur. Le méat urétéral anormal peut être situé sur la face inférieure de la verge
ou au périnée.
4.2.1 CLASSIFICATION
Il est préférable de classifier en fonction de la nouvelle situation du gland après
correction de l’incurvation pénienne par un redressement de la verge ou orthoplastie.
Ainsi, la classification est fonction de la place du méat urétéral, après suppression de
l’incurvation de la verge.
L’incidence des anomalies de l’appareil urinaire supérieur est faible. Elle augmente
avec une anomalie d’un ou de plusieurs autres appareils.
Dans tous les cas d’hypospadias associé à une anomalie d’un autre appareil, une
exploration de l’appareil urinaire doit être faite. Par contre, cette exploration n’est pas
nécessaire lorsque l’hypospadias est soit isolé soit associé à un testicule non descendu ou à
une hernie inguinale.
4.2.4 TRAITEMENT
5 PATHOLOGIE TUMORALE
5.1.2 EVOLUTION
Elle est marquée par le développement local de la tumeur et les localisations à
distance.
La propagation se fait essentiellement par voie hémalogène en empruntant la veine
rénale. Le système cave inférieur, pris la circulation pulmonaire.
C’est ainsi que l’on rencontre très souvent les métastases pulmonaires. Mais on les
rencontre aussi au niveau du foie, du péritoine et des os.
5.1.3 CLINIQUE
Elle est dominée par la masse abdominale avec un contact lombaire. Les symptômes
d’accompagnement sont variables : l’altération de l’état général , fièvre au long cours, l’HTA,
l’hesmaturie, les varicocèles, ou un tableau d’occlusion qui peut cette pathologie.
5.1.5.2 CHIRURGIE
C’est une nephro utéréctomie radicale élargie.
5.1.5.3 CHIMIOTHERAPIE DE CONSOLIDATION
La réponse histopathologique va conditionner le traitement.
Si tumeur à bas risque I et II, on continue avec une double chimiothérapie (oucov et
cosmegen)
Si tumeur à haut risque : il faut une triple chimiothérapie (oncevui, cosmegen, et
Adriamycine et la radiothérapie pendant un mois (III, IV et V).
a) Clinique
1. révélation par des troubles fonctionnels liés à l’obstruction du col vésical et de l’urètre.
Une dispurie ;
Une rétention aigue d’urine.
2. Le geste essentiel de l’examen est le toucher rectal qui découvre une tumeur dure,
antérieure, médiane. La pôle supérieur peut être retrouvé par le palper hypogastrique
et le pôle inférieur dans le périnée.
b) Examens complémentaires
Echographie : précise le siège et le volume.
Urographie : col vésical surélevé ; dans les formes botroïdiques, l’image est très
caractéristique en raison de son aspect en grappe de raisin : image lacunaire
polycyclique ou image en parachute.
Biopsie prostatique doit confirmer le diagnostic évoquée par voie cystoscopie
et non transrectale (fistule).
c) Traitement
Ce sont des tumeurs qui se développent très rapidement créant ainsi une situation
d’urgence qui demande d’évacuer la vessie distendu (sonde urétrale ou cathéter suspubien).
Ce sont des tumeurs chimiosensibles ;
La chimiothérapie première prolongée est faite de vincristine, d’Achnomycine D,
Adriamycine et Cyclophosmanide. Elle permet d’amasser la réduction tumorale si non ce sont
des mutilations majeures et définitives ( Pelvectomie antérieur plus dérivation des urines).
Mais quand la réduction tumorale est détenue, une chirurgie partielleconsrvatrice est
parfois possible.
Dans la majorité des cas, il faut une prostatocystectomie avec dérivation des urines.