Surrénalectomie Laparoscopiq

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ARTICLE ORIGINAL Progrès en Urologie (2001), 11, 438-443

Surrénalectomie par laparoscopie rétropéritonéale :


une technique sûre et reproductible
Laurent SALOMON (1), Michel SOULIÉ (2), Fabien SAINT (1), Patrick MOULY (2),
Pierre PLANTE (2) , Clément-Claude ABBOU (1)

(1) Service d’Urologie, Centre Hospitalo-Universitaire Henri Mondor, Créteil, France,


(2) Service d’Urologie, Centre Hospitalo-Universitaire de Rangueil, Toulouse, France

RESUME

But : La surrénalectomie par voie laparoscopique est devenue l’une des techniques
de référence pour l’exérèse des tumeurs de petite taille de la surrénale. Le but de
cette étude est d’évaluer l’approche rétropéritonéale quant à son taux de complica-
tions per-opératoires, sa morbidité et sa durée d’hospitalisation entre deux centres
utilisant la même technique chirurgicale.
Matériel et Méthode : Entre janvier 1995 et mars 2000, deux centres différents ont
effectué respectivement 55 et 60 surrénalectomies laparoscopiques (70 gauches, 45
droites) en utilisant une voie d’abord rétropéritonéale chez 106 patients (64 femmes
et 42 hommes) âgés en moyenne de 49,3 ans (de 17 à 74 ans). La taille moyenne de la
tumeur surrénalienne était de 31 mm (10 à 61mm). Dans tous les cas, 5 trocarts ont
été utilisés.
Résultats : Entre les deux centres, il n’y avait pas de différence en terme de durée
opératoire (100 mn contre 135 mn) de taux de conversion (0% contre 1,7%), de perte
sanguine (74 ml contre 80 ml). Avec un suivi moyen de 23,4 mois, il n’y avait pas de
différence concernant le taux de morbidité (12,7% contre 16,7%) qui comprenait les
complications per-opératoires (1,8% contre 5%) avec 3 blessures vasculaires et les
complications post-opératoires (10,9% contre 11,7%) qui comprenaient des abcès de
paroi, des hématomes profonds, une hernie sur orifice de trocart et une pneumopa-
thie sévère. La durée moyenne d’hospitalisation était de 3 jours contre 5 jours avec
une durée moyenne de consommation d’antalgiques de 2 jours (1 à 5 jours).
Conclusion : La surrénalectomie par laparoscopie rétropéritonéale apparaît comme
une voie d’approche sûre et reproductible pour l’exérèse des tumeurs de la surréna-
le de moins de 6 cm.
Mots clés : Surrénale, tumeur, laparoscopie.

La surrénalectomie est le traitement de référence des études précédentes ont montré que cette technique
tumeurs surrénaliennes sécrétantes [3]. Depuis plu- moins invasive pouvait remplacer avantageusement la
sieurs années, la laparoscopie est utilisée comme alter- chirurgie ouverte pour retirer des tumeurs bénignes
native à la voie chirurgicale ouverte, car elle réduit la uni- ou bilatérales de la surrénale, mesurant moins de 6
morbidité, la douleur post-opératoire et la durée d’hos- à 7 cm [2, 6, 11, 12, 14, 17]. Notre objectif était d’ana-
pitalisation. lyser les résultats de 115 surrénalectomies réalisées
dans deux centres différents, utilisant la même tech-
Le premier cas de surrénalectomie par voie laparosco-
pique a été rapporté par G AGNER qui a utilisé une voie nique chirurgicale rétropéritonéale, en s’intéressant
d’abord transpéritonéale chez trois patients [5] : cette
technique s’est développée au milieu des années 90
Manuscrit reçu : février 2001, accepté : avril 2001.
[18]. La voie laparoscopique rétropéritonéale a été uti-
Adresse pour correspondance : Dr. L. Salomon, Service d’Urologie, Hôpital
lisée initialement par GAUR [19], permettant de réaliser Henri Mondor, 51, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil.
notamment des surrénalectomies [1, 7, 13, 15]. Des e-mail : laurent.salomon@hmn-ap-hop-paris.fr

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aux complications opératoires, à la morbidité et à la Tableau I. Effectif des deux groupes de surrénalectomies.
durée d’hospitalisation, pour affirmer le caractère
reproductible de cette technique. CHU Mondor CHU Rangueil
n = 55 n = 60

MATERIEL ET METHODES Sexe M 24 18


F 31 42
De 1995 à mars 2000, 115 (70 gauches et 45 droites) Age (ans) 52 (31-66) 46,8 (17-74)
surrénalectomies ont été réalisées chez 106 patients (64 (extrêmes)
femmes et 42 hommes), âgés en moyenne de 49,3 ans Côté droit 21 24
(de 17 à 74 ans). Dans 10 cas, la surrénalectomie a été gauche 34 36
bilatérale (Tableau I).
Taille de la tumeur 26 (10-61) 32 (10-60)
Respectivement, 55 et 60 surrénalectomies ont été (mm) (extrêmes)
réalisées dans l es deux centres. Le diagnost ic pré-
opératoire des lésions est donné dans le Tableau II.
La lésion la plus fréquente était le syndrome de Tableau II. Diagnostic histologique des deux groupes de sur -
Cushing (38 cas dont 8 hyperplasies bilatérales), rénalectomies.
l’hyperaldostéronisme primaire (36 cas) et le phéo-
CHU Mondor CHU Rangueil
chromocytome (21 cas dont 1 cas familial bilatéral
n = 55 n = 60
chez un père et son fils). La taille tumorale moyenne
était de 31 mm (10 à 61mm). Les tumeurs de plus de Adénome de Conn 16 20
6 cm sur la tomodensit ométrie pré-opératoire et
l’exi stence d’intervention préalable abordant le rétro- Syndrome de Cushing* 19 19
périt oine étaient des contre-indications à la laparo- Phéochromocytome 8 13
scopie rétropéritonéale. Tous les patients ont été
Adénome non sécrétant 6 6
revus par un chirurgien, un mois après l ’intervention
et par un endocrinologue deux à trois foi s dans l’an- Myélolipome 1 2
née suivant la chirurgie. Kyste 1 -
Hémangiome 1 -
TECHNIQUE Métastase 3 -

Préparation pré-opératoire * dont 8 hyperplasies bilatérales correspondant à 16 surrénalectomies.

Tous les patients ont été évalués dans chacun des deux
centres par un même endocrinologue. Les patients,
chez lesquels étaient suspectés un phéochromocytome,
étaient préparés plusieurs jours (7 à 10 jours) par un
traitement alpha et betabloqueur (nicardipine, labéta-
lol). Tous les patients ont eu une préparation digestive
consistant en un lavement la veille de l’intervention et
un régime sans fibre de trois jours. Ils ont tous reçu une
prophylaxie contre la thrombose veineuse des membres
inférieurs par anticoagulant de bas poids moléculaire et
bas de contention. L’antibioprophylaxie (céphalospori-
ne 3G) était systématique dans les syndromes de
Cushing, terrain considéré comme plus sensible à l’in-
fection.

Technique chirurgicale
Sous anesthésie générale et monitoring du taux de
CO2 per opératoire, après mise en place d’une sonde
vésicale, le patient était placé dans une position de
lombotomie. Une incision de 2 cm était effectuée pour
le premier trocart sur la ligne axillaire postérieure, 2 à
Figure 1. Abord de l’espace rétropéritonéal.
3 cm en-dessous de la 12ème côte. L’espace rétropéri-

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RESULTATS
Ils sont résumés dans le Tableau III.
Avec un suivi moyen de 23,4 mois (de 2,3 à 63 mois),
la mortalité a été nulle.
Le temps opératoire moyen était de 118 mn (de 45 à
240 mn) sans qu’il n’y ait de différence selon le sexe
du patient ou le côté opéré. Une conversion a du être
effectuée en début d’expérience, chez un patient obèse
présentant un adénome de Conn, avec des antécédents
de pyélonéphrite chronique et qui présentait des adhé-
Figure 2. Mise en place des trocarts. rences indissécables dans la fosse lombaire et l’espace
LAA : Ligne axillaire antérieure. périrénal.
LAP : Ligne axillaire postérieure.
a. trocart 12 mm : ciseau-coagulation bipolaire de l’opéra -
Le volume moyen des pertes sanguines a été de 77 ml
teur. (de 0 à 550 ml). Aucune transfusion n’a été effectuée.
b. trocart 5 mm : aspiration/pince monopolaire de l’opéra - Le drain de Redon a été retiré en moyenne deux jours
teur. après l’intervention (1 à 5 jours). La durée moyenne
c. trocart 10 mm : optique. d’hospitalisation a été de 4 jours (de 2 à 15 jours).
d. trocart 5 mm : pince de l’aide.
e. trocart 5 mm : pince de l’aide. L’analgésie post-opératoire consistait en une dose
moyenne de 1600 mg de paracétamol associée à 36 mg
en moyenne de morphine (de 0 à 80 mg), durant le pre-
tonéaleétait créé au doigt sans disséquer le muscle mier jour post-opératoire et en 1600 mg de paracétamol
psoas pour éviter le saignement (Figure 1). Sous associés à 120 mg de dextropropoxyphène pendant le
contrôle digital, 4 autres trocarts étaient mis en place : deuxième jour. La prise d’analgésie était discontinue à
un trocart de 10 mm pour la caméra était placé sur la partir du deuxième jour (moyenne de 1 à 5 jours).
ligne axillaire moyenne au-dessus de la crête iliaque, 2
trocarts de 10 mm pour les pinces de l’aide étaient pla- Complications per-opératoires
cés sur la ligne axillaire antérieure puis, 1 trocart de 5
mm était placé sur la ligne axillaire postérieure pour Le taux global de complications a été de 3,4%. Dans un
les ciseaux du chirurgien. Le premier trocart était utili- cas d’adénome de Conn situé à droite, une plaie de l’ar-
sé pour la pince bipolaire ou pour l’aspiration par le tère rénale polaire supérieure est survenue et a été
chirurgien (Figure 2). La pression d’insufflation ne contrôlée à l’aide d’un clip placé à la naissance de cette
dépassait pas 12 mmHg. artère polaire. Dans un cas de surrénalectomie droite
pour adénome de Cushing, une plaie de la veine cave
La technique d’exérèse a été décrite par GASMAN [7, 8]. est survenue, lors du contrôle de la veine surrénalienne,
Le fascia périnéal de Gérota était incisé pour permettre et a été réparée par une suture directe. Dans un cas de
l’abord premier du pédicule rénal qui était identifié par phéochromocytome situé à droite, une plaie de la veine
ses battements. Avant toute mobilisation de la surréna- surrénalienne a été contrôlée à l’aide de clips. Enfin,
le, la veine surrénalienne était en premier identifiée,
contrôlée et clippée de la façon suivante :
Tableau III. Résultats des interventions.
- A droite, la veine cave était d’abord repérée, puis dis-
séquée jusqu’au pédicule rénal qui conduisait ensuite à CHU Mondor CHU Rangueil
la veine surrénalienne. n = 55 n = 60

- A gauche, le pédicule rénal était disséqué, ce qui per- Durée opératoire 100 (45-190) 135 (60-240)
mettait d’identifier la veine surrénalienne entre la veine (mn)
rénale et l’artère rénale. Conversion 0 1 (1,7%)
La glande surrénalienne identifiée, était détachée du Perte sanguine 74 (0-550) 80 (30-200)
pôle supérieur du rein et du péritoine puis libérée de ses (ml)
attaches diaphragmatiques. Après mise en place dans
un sac endoscopique (Endocatch® Merlin France), la Morbidité
per-opératoire 1 (1,8%) 3 (5%)
surrénale était retirée à travers le premier orifice de 12 post-opératoire 6 (10,9%) 7 (11,7%)
mm. Un drain de Redon était mis en place pour 24
heures. Les différents orifices étaient fermés par des Durée d’hospitalisation 3 (2-10) 5 (3-15)
fils à résorption rapide. (jours)

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dans un cas de syndrome de Cushing, l’exérèse de la gien doit créer son espace de travail pour effectuer la
surrénale a entraîné une fragmentation de la glande, ce surrénalectomie. A l’opposé, la voie d’approche trans-
qui a rendu difficile son exérèse. péritonéale offre un espace de travail déjà présent avec
une excellente visibilité et mobilité des instruments [2].
Complications post-opératoires L’inconvénient de la voie transpéritonéale est le risque
plus élevé de blessures vasculaire et digestive. Les
Elles sont survenues dans 12,1% des cas. Dans un cas, organes intra-abdominaux comme l’intestin, l’estomac
une pneumopathie chez un homme de 65 ans a nécessi- ou la rate sont exceptionnellement lésés, dans la voie
té son séjour en réanimation médicale pendant deux rétropéritonéale [1, 16]. Même si la surrénale droite est
jours. Un abcès au niveau d’un orifice de trocart est facilement accessible par voie transpéritonéale, l’expo-
survenu dans 4 cas et a été traité par simple drainage, sition de la surrénale gauche peut être difficile parce
sans reprise chirurgicale et antibiothérapie. Cinq héma- qu’elle exige la mobilisation de rate et un décollement
tomes ont été recensés. Un hématome a été drainé à du côlon. Néanmoins, la ligature de la veine surréna-
travers l’orifice du premier trocart au 4ème jour post- lienne est plus facile à gauche qu’à droite de par sa lon-
opératoire et un hématome, entraînant des douleurs gueur plus importante et son drainage dans la veine
résiduelles, a été évacué trois mois après l’intervention. rénale. Ces inconvénients n’existent pas par voie rétro-
Deux minimes éventrations au niveau du premier tro- péritonéale qui offre un excellent contrôle et une vision
cart sont survenues : la première n’a pas été réparée et directe de la veine surrénalienne quelque soit le côté.
la deuxième a nécessité une reprise chirurgicale un an
après l’intervention : il s’agissait d’un patient de 85 kg L’absorption de CO2 est plus élevée par voie rétropéri-
pour 1m 65. Des douleurs lombaires, survenant trois tonéale [20]. L’hypercapnie est généralement bien
mois après l’intervention, ont été observées dans un contrôlée par la ventilation assistée [7]. La douleur aux
cas, sans aucune cause organique ou anatomique sous- épaules, fréquente par voie transpéritonéale, est excep-
jacente. Dans un cas, une hyperthermie post-opératoire tionnelle par voie rétropéritonéale [16, 20].
de plus de 38°5 est survenue, qui a duré 48 heures. Dans la littérature, les résultats semblent suggérer que
la voie rétropéritonéale est plus rapide que la voie
transpéritonéale avec des durées opératoires de 98 à
DISCUSSION 347 mn pour la voie rétropéritonéale contre 170 à 428
mn pour la voie transpéritonéale [1, 2, 6, 7, 11, 12, 14,
En raison de la position anatomique de la surrénale et 17, 19]. Ces résultats peuvent s’expliquer par l’ap-
de la petite taille des lésions, la surrénalectomie par proche directe de la voie rétropéritonéale et l’absence
laparoscopie est une voie d’approche intéressante, per- de nécessité de dissection des organes intrapérito-
mettant de réduire le dommage pariétal. Les résultats, néaux, qui allonge la durée opératoire.
publiés dans la littérature, ont montré que cette tech-
nique chirurgicale pouvait remplacer la voie chirurgi- Les contre-indications médicales de la surrénalectomie
cale ouverte pour le traitement des tumeurs uni- ou par voie rétropéritonéale restent l’insuffisance respira-
bilatérales de la surrénale, mesurant moins de 6 à 7 cm toire sévère et des antécédents de pneumothorax asso-
[2, 6, 11, 12, 14, 17]. Les techniques laparoscopiques cié ou pas à un emphysème. L’obésité ne semble pas
offrent des suites post-opératoires plus simples, en être une contre-indication à cette voie d’approche [4].
réduisant les douleurs, la durée d’hospitalisation et en En terme de morbidité, les deux voies d’abord sem-
permettant une reprise plus rapide des activités [1, 6, 7, blent équivalentes. Le taux de conversion pour la lapa-
19]. L’avantage esthétique de la laparoscopie est rare- roscopie rétropéritonéale et transpéritonéale est estimé
ment rapporté, mais dans les cas de pathologie bénigne entre 0 et 17%. La plupart des causes de conversion
et fonctionnelle, elle peut être un avantage chez les sont dûes à des plaies vasculaires ou à des difficultés de
patients jeunes notamment les femmes [1, 19]. dissection dûes à des adhérences des tissus [1, 6, 7, 10,
La voie d’approche transpéritonéale a été la première 11, 12, 15, 17, 18, 20].
utilisée et reste la plus diffusée [5]. La voie d’approche Dans l’ensemble des surrénalectomies de nos deux
rétropéritonéale est moins fréquente et le nombre de centres, le temps opératoire a été de 118 mn, les pertes
séries rapportées dans la l ittérat ure est limité. de sang de 77 ml et le taux de conversion de 0,8% avec
Néanmoins, cette approche nous semble plus directe, un taux de complication per-opératoire de 3,4% dû à 3
en évitant la dissection des organes intra-abdominaux blessures vasculaires qui ont été réparées sans nécessi-
et donne une excellente visualisation des structures té d’une conversion. Le taux de complication post-opé-
vasculaires. ratoire était de 12,1%, englobant l’ensemble des com-
Les avantages et désavantages de chaque voie ont déjà plications dont la plupart était mineure et traitée sans
été rapportés : le principal désavantage de la voie rétro- l’aide d’une reprise chirurgicale comme dans la plupart
péritonéale est l’absence d’espace de travail : le chirur- des séries de la littérature [1, 6, 7, 10, 16].

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Dans notre expérience, nous avons 10 cas de surréna- REFERENCES


lectomies bilatérales que nous avons traitées dans 2 cas
au cours de la même anesthésie générale en reposition- 1. BABA S., MIYAJIMA A., UCHIDA A., ASANUMA H., MIYAKA-
WA A., MURAI M. A posterior lumbar approach for retroperito-
nant le patient et dans 8 cas en effectuant la surréna- neoscopic adrenalectomy :assessment of surgical efficacy. Urology,
lectomie controlatérale une semaine après la première. 1997, 50 : 19-24.
La voie transpéritonéale est peut-être mieux adaptér en 2. CHEE C., RAVINTHIRAN T., CHENG C. Laparoscopic adrenalec-
cas de pathologie surrénalienne bilatérale permettant tomy : ex perien ce with trans ab dominal an d retrop eritoneal
de réaliser la surrénalectomie bilatérale au cours de la approaches. Urology, 1998, 51 : 29-32.
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Surgery. St Louis, Yearbook Medical Publishers, 1989 : 349-355.
La chirurgie du haut appareil urinai re et l a chirurgie
rétropéritonéale sont une part importante de l’act ivi- 4. FAZELI-MATIN S., GILL I.S., HSU T.H.S.,SUNG G.T., NOVICK
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té urologique. La laparoscopi e rétropéritonéale parison to open surgery. J. Urol., 1999, 162 : 665-669.
sembl e de prime abord, la voie la plus indiquée en
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my in Cushing’s syndrome and pheochromocytoma (letter). N. Engl.
rénalectomies sont réal isées par des chirurgiens J. Med., 1992, 327 : 1033 (lettre).
généralistes ou viscéraux, qui utilisent la voie trans-
6. GAGNER M., POMP A., HENIFORD T., PHARAND D.,
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laparoscopie rétropéritonéale semble être une tech- 7. GASMAN D., DROUPY S., KOUTANI A., SALOMON L., ANTI-
nique de choix pour l a pathologie surrénalienne, PHON P. , CHASSAGNON J. , CHOPIN D. , ABBOU C.C.
mais elle nécessite des compétences en chirurgie Laparoscopic adrenalectomy : the retroperitoneal approach. J. Urol.,
laparoscopique. RASSWEILLER classe cette chirurgie 1998, 159 : 1816-1820.
comme difficile [15]. Après une période d’apprentis- 8. GASMAN D., SAINT F. BARTHELEMY Y., ANTIPHON P., CHO-
sage, la durée opératoire moyenne tourne autour de PIN D., ABBOU C.C. Retroperitoneoscopy : a laparoscopic approa-
200 mn avec une perte de sang de 135 ml et un taux ch for adrenal and renal surgery. Urology, 1996, 47 : 801-806.
de complications de moins de 4% [20]. 9. GAUR D.D. Laparos co pic operative retroperiton eos co py. J.
Urol.,1992, 148 : 1137-1139.
Dans nos deux centres, nous avons utilisé la même
10. HIGASHIHARA E., BABA S., NAKAGAWA K., MURIA M., GO
technique chirurgicale qui est parfaitement standardi- H., TAKEDA M., TAKAHASHI K., SUZUKI K., FUJITA K., ONO
sée quant à la mise en place des trocarts et à la réalisa- Y., OHSHIMA S., MATSUDA T., TERACHI T., YOSHIDA O.
tion de la surrénalectomie. Cette technique est repro- Learning curve and conversion to open surgery in cases of laparosco-
ductible comme le montrent les résultats comparatifs pic adrenalectomy and nephrectomy. J. Urol., 1998, 159 : 650-653.
entre les deux séries, qui ne diffèrent pas quant aux 11. ISHIKAWA T., SOWA M., NAGAYAMA M., NISHIGUCHI Y.,
principales données permettant son évaluation (durée YOSHIKAWA K. Laparoscopic adrenalectomy : comparison with
opératoire, taux de conversion, perte de sang, morbidi- conventional approach. Surg. Laparosc. Endosc., 1997, 7 : 275-280.
té per- et post opératoire et durée d’hospitalisation). 12. MANCINI F., MUTTER D., PEIX J.L., CHAPUIS Y., HENRY J.F.,
Nous avons limité nos indications aux tumeurs de PROYE C., COUGARD P., MARESCAUX J. Experience with
adrenalectomy in 1997. A propos of 247 cases. A multicenter pros-
moins de 6 cm pour deux raisons : le risque de tumeur pective study of French speaking Association of Endocrine Surgery.
maligne est plus bas dans ce cas et si la tumeur fait plus Chirurgie, 1999, 124 : 368-374.
de 6 cm de diamètre, elle englobe alors la veine surré-
13. MANDRESSI A., BUIZZA C., ANTONELLI D., CHISENA S,
nalienne ce qui peut rendre difficile voire impossible SERVADIO G., Retroperitoneoscopy. Ann. Urol., 1995, 29 : 91-96.
son contrôle.
14. NAITO S., UOZUMI J., SHIMURA H., ICHIMIYA H., TANAKA
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CONCLUSION 9 : 491-495.
15. RASSWEILER J.J., SEEMAN O., FREDE T., HENKEL T.O,
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est une technique sûre et reproductible pour les Urol., 1998, 160 : 1265-1269.
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S., FUJITA K. Complications of l aparoscopic adrenalectomy in 75
Remerciements patient s treated by the same surgeon. Eur. Urol., 1999, 36: 40-47.
17. TAKEDA M., GO H., WATANABE R., KURUMADA S., OBARA
Les auteurs tie nnent à remercier Anthony Cicco, Philippe K., TAKAHASHI E., KOMEYAMA T., IMAI T., TAKAHASHI K.
Seguin, Andras Hoznek, Philippe Caron, Patrick Antiphon et Retroperitoneal laparoscopic adrenalectomy for functioning adrenal
Dominique Chopin qui ont par ticipé aux interventions laparo- tumors : comparison with conventional transperitoneal laparoscopic
scopiques adrenalectomy. J. Urol., 1997, 157 : 19-23.

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KAWAKITA M., SHICHIRI Y., MIKAMI O., TAKEUCHI H., two different centres respectively performed 55 and 60 laparo -
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VENZON D.J., FRAKER D.L., ALEXANDER H.R., LINCHAN nal tumour was 31 mm (range: 10 to 61 mm). Five trocars were
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dard of care. Urology, 1997, 49 : 673-678.
Results: No difference was observed between the two centres in
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terms of operating time (100 min vs 135 min), conversion rate
CLAYMAN R.V.. The extraperitoneal approach and subcutaneous
emphysema are associat ed with great er absorpti on of carbon dioxide (0% vs 1.7%), and blood loss (74 ml vs 80 ml). With a mean fol -
during laparoscopic renal surgery. J. Urol., 1995, 154 : 959-963. low-up of 23.4 months, no difference was observed for morbidity
rate (12.7% vs 16.7%), including intraoperative complications
____________________
(1.8% vs 5%) with 3 vascular injuries, and postoperative com -
SUMMARY plications (10.9% vs 11.7%) comprising wound abscesses, deep
Laparoscopic retroperitoneal adrenalectomy: a reliable and haematomas, a hernia at the trocar orifice and one case of seve -
re pneumonia. The mean hospital stay was 3 days vs 5 days with
reproducible technique.
a mean duration of analgesic consumption of 2 days (range: 1 to
Introduction: Laparoscopic adrenalectomy has become one of 5 days).
the reference techniques for resection of small tumours of the
adrenal gland. The objective of this study was to evaluate the Conclusion: Laparoscopic retroperitoneal adrenalectomy
retroperitoneal approach in terms of its intraoperative complica - appears to be a reliable and reproducible approach for resection
tion rate, morbidity and length of hospital stay, comparing two of adrenal gland tumours less than 6 cm in diameter.
centres using the same surgical technique. Key words : Adrenal gland, tumour, laparoscopy.
____________________

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