Travail de Chef d'Unute - Woodbadge
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FEDERATION DES
SCOUTS DE LA
FESCO
REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU
CONGO Membre de
l’Organisation
Arrêté Ministériel n° 009/CAB/MIN/J&DH/2012 du 12 Janvier 2012 accordant la personnalité juridique à
l’Asbl “Fédération des Scouts de la République Démocratique du Congo, en sigle « FESCO »
Fédération des Scouts de la RD Congo - Membre de l'Organisation Mondiale du
Mouvement Scout
ASSOCIATION DES SCOUTS DU TANGANYIKA « ASTANG »
DISTRICT SCOUT DE KALEMIE- SUD
GROUPE GIL-WELL
Alphonse
0. Introduction
0.1. Présentation du sujet
Le mouvement scout est un mouvement éducatif pour les jeunes, fondé sur le
volontariat ; c’est un mouvement à caractère non politique, ouvert à tous sans distinction
de genre, d’origine, de race ni de croyance, conformément aux but, principes et méthode
tels qu’ils ont été conçus par le Fondateur.
Le Mouvement scout a pour but de contribuer au développement des jeunes en les aidant à
réaliser pleinement leurs possibilités physiques, intellectuelles, affectives, sociales et
spirituelles, en tant que personnes, que citoyens responsables et que membres des
communautés locales, nationales et internationales ( World Scout Bureau July 2008).
« Mouvement éducatif pour les jeunes » ; cette partie de la définition, constitue pour nous
dans notre travail, un point de départ et un phare pour la progression des jeunes dans le
scoutisme en général, et dans l’unité troupe en particulier.
Nous comprenons par un « jeune dans le mouvement scout », une personne dont l’âge est
compris entre 6 et 25 ans selon la fédération des scouts de la république démocratique du
Congo.
Ayant un programme dit « programme des jeunes », ce jeune est encadré dans des unités
organisées par tranche d’âge, suivant certaines étapes de progression pour permettre au
mouvement à travers les accompagnateurs, de réussir l’éducation tel que voulu par le
fondateur. D’où, « la tranche d’âge et la progression dans la troupe » dans le cadre de la
réalisation du travail de fin de stage wood-badge.
0.2. Problématique
La problématique est l’art d’élaborer et de poser clairement des problèmes (J. Beacher,
1982). Dans l’art de poser clairement le problème, l’auteur nous prévient qu’en science,
la difficulté n’est pas de trouver les réponses mais de poser la question et de construire
les sphères autour desquels les matériaux viendront s’ordonner . La problématique étant
définie par nos prédécesseurs, nous osons croire de notre part qu’elle est le point de
départ de toute recherche. Elle se fonde sur un questionnement qui constitue un ensemble
de fils conducteurs, à travers lesquels le chercheur s’interroge sur un fait donné, en vue
d’une réalité quelconque.
Ainsi, dans notre travail nous partons de la problématique selon laquelle :
3
0.3. Hypothèses
Nous savons tous que la réalité sociale est très complexe ; il y a un réel danger que le
chercheur puisse s’égarer de la vérité durant ses investigations.
L’hypothèse est une tentative d’explication d’une idée préconçue de la réalité donnée (R.
Pinto et M. Grawitz, 1976), cité par Monsieur IDI Charles dans son travail de fin de cycle .
D’où il convient de mettre sur pieds des idées directrices, des tentatives d’explication des
faits formulés au sujet de notre recherche, destinées à guider notre analyse et qui seront
abandonnés, c’est-à-dire infirmées ou maintenues selon les résultats auquel nous aboutirons
c’est-à-dire affirmées.
Ainsi, nous nous sommes fixés les hypothèses relatives à notre problématique, ci – dessous :
La progression selon la tranche d’âge dans la troupe est d’application dans nos
groupes du district scout de Kalemie-sud.
Elle est fonction de la tranche d’âge dans nos troupes.
Sur le plan scout, ce travail permettra aux chefs des troupes, de se rendre compte de la gravité
du non-respect de la progression selon la tranche d’âge dans leurs unités en particulier, et dans
leurs groupes en générale.
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Pour nous, c’est un privilège de traiter un sujet sur la tranche d’âge et la progression à la
troupe dans le district scout de Kalemie-sud, dans le cadre de la réalisation du travail de cycle
de formation des chefs d’unités. Nous voulons ressortir les conséquences du non-respect de la
progression selon la tranche d’âge dans cette unité verte.
0.6. Méthode et techniques
6.1. Méthode
Pour bien atteindre une explication des faits devant une complexité de la réalité, nous
sommes recommandés de nous en rapprocher par la méthode de recherche pouvant nous
servir de démarche, de guide dans notre étude.
En rapport avec notre travail de chef d’unité, nous avons utilisé la méthode statistique qui
nous était très importante car, elle nous a permis d’analyser statistiquement les faits
observés.
6.2. Techniques
Les techniques sont les instruments, outils ou procédés utilisés par le chercheur que nous
sommes, pour faciliter la récolter des données. En d’autres termes, les techniques sont des
moyens d’application qui permettent au chercheur d’atteindre son but. Dans une étude
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scientifique le chercheur peut utiliser une ou plusieurs techniques. Dans notre travail, nous
allons utiliser les techniques ci – après :
▪ La technique d’enquête
L’honnêteté dans la science nous exige de rester probe. Cette technique, est une observation
qui se réalise à travers ou par les biais soit d’un entretien, d’un questionnaire ou d’une
documentation.
Ainsi, en usant de l’enquête par questionnaire, cette technique a été pour nous une simplicité
pour arriver à obtenir les informations nécessaires au profit de notre étude.
▪ Technique documentaire.
Elle nous a permis de consulter les différents documents dans le cadre de complément des
informations obtenues à travers la technique d’enquête
7. Délimitation du travail
Notre travail porte sur la tranche d’âge à l’unité troupe et la progression. La période mise en
profit qui nous aidera à appréhender, expliquer et démontrer le fait s’étendra de 2022 à 2023,
soit une période d’une année.
La récolte des données primaires, est un processus le plus complexes étant donné que chacun
des enquêtés a sa façon d’être et affiche des attitudes selon le tempérament dans lequel il est.
Chapitre premier
REVUE DE LA LITTERATURE
La genèse de cette unité date de 1907 dans l’ile de Brown sea, en Angleterre lors du premier
camp d’essai organisé par le fondateur R. Stephenson Smith Baden Powell. Elle est la
première unité scoute à être constitué avant l’évolution du scoutisme à travers le monde.
Elle renferme les jeunes scouts dont l’âge varie entre 12 et 16 ans, plus pratiquement l’âge des
pubères et adolescents appelés troupiers. Ces jeunes sont regroupés en petites cellules de base
communément appelées patrouilles.
Sur le plan structurel, l’unité troupe est dirigée par un chef de troupe (CT), qui est secondé
par un ou deux assistants (AT). Chaque cellule de base (patrouille), est dirigée par un chef de
patrouille (CP) et un second (SP) et elle est constituée au maximum de 8 membres et au
minimum 6 membres.
La Patrouille est un groupe de vie et d’action composé de six à huit jeunes, mené par un aîné
ou une aînée, et où l’avis de chacun est pris en compte. Les éclaireurs et éclaireuses y
partagent des moments de vie simples : dormir, manger, s’installer, parler, confronter leurs
opinions, vivre des aventures, etc. Ils et elles construisent, inventent, réalisent, agissent : tout
en s’amusant.
La patrouille est à la base de la proposition du scoutisme. Faire vivre ensemble une poignée
des jeunes pour qu’ils expérimentent en petit groupe une série d’aventures. La patrouille est
un groupe de vie, d’action et d’amusement.
Il faut le dire ici, ce n'est pas la troupe qui est divisée en quatre patrouilles, mais bien quatre
patrouilles qui forment une troupe. Une patrouille peut exister et fonctionner sans troupe, mais
une troupe n'existe pas s'il n'y a pas de patrouille.
Dans la troupe, la patrouille conserve toute la liberté possible afin qu'elle acquière une
personnalité qui lui est propre, pour qu'elle devienne un bloc cimenté d'esprit scout.
La troupe est là pour permettre à ses patrouilles d'interagir entre elles, pour coordonner les
activités entre patrouilles.
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La troupe fixe les objectifs et les patrouilles rivalisent entre elles pour les atteindre.
Dans chacune des activités proposées à la troupe, on fera en sorte que le système de patrouille
soit mis de l'avant. Il en va de même au camp : ce n'est pas la troupe qui campe; ce sont 2, 3
ou 4 patrouilles qui campent sur un site commun afin de partager des moments collectifs.
C'est pourquoi chaque patrouille aura son coin bien à elle.
L’unité troupe renferme les jeunes dont l’âge varie entre 12 et 16 ans. Selon les psychologues,
cet âge est l’âge des pubères et une partie des adolescents.
Croissance physique
Ce sont la poussée pileuse en diverses parties du corps (surtout au pubis et aux aisselles), la
mue de la voix (se remarque chez le garçon que chez la fille), le développement des seins,
l’élargissement du bassin chez la fille qui reçoit ainsi sa silhouette féminine.
Ce qui est plus significatif pour cette période c’est le développement des cellules
reproductrices. Chez la jeune fille est marquée par les premières règles ou menstrues. Chez le
garçon, le début de la puberté est marqué par l’éjaculation de spermatozoïde (pollution
nocturne).
Notons que la puberté est plus précoce chez la jeune fille que chez le garçon, mais l’âge varie
d’après les contrées, le climat, le milieu social.
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Adolescence : terme apparu dans la langue écrite au 18ème siècle, désigne un être en train de
grandir ; (cfr. Le participe présent du verbe latin « adolescere » qui signifie « grandir » par
opposition avec le participe passé « adultus » du même verbe et qui signifie que l’opération de
grandir a atteint son terme).
2. Faits marquants
L’adolescence se caractérise par l’affirmation du « MOI », c’est-à-dire elle est marquée par le
retour à l’égocentrisme : les intérêts de l’adolescent se centrent autour de son « MOI » qu’il
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Opposition
L’adolescent s’affirme d’abord d’une façon négative : il s’oppose aux personnes qui ont
exercé leur autorité sur lui, surtout si ces personnes continuent à le traiter comme un enfant. Il
ne veut plus écouter les conseils de ses parents pour ce qui regarde sa façon de se vêtir, de se
distraire, de fréquenter ses amis. Il se révoltera contre leur décision mais si celles-ci sont
importantes.
Originalité
La recherche de l’originalité est une façon plus positive de s’affirmer. Elle peut cependant
rester très superficielle : habillement fantaisiste, coiffure, etc. Cette recherche d’originalité
peut être plus constructive lorsque l’adolescent la fonde sur un idéal meilleur. Par exemple se
forge un idéal par la lecture, par la réflexion ou par la rencontre d’une personne admirée.
Vie intérieure
Développement intellectuel
L’adolescent a des idées personnelles, l’appétit du savoir est très vif chez lui. Il raisonne pour
le plaisir de raisonner. Il aime les opinions extrêmes qu’il défendra avec acharnement que ce
soit en politique, en morale ou en art. Il est dans le stade où la pensée déborde le réel, l’âge
des systèmes abstraits et des théories.
Développement sexuel
Avec le retour de l’égocentrisme et de l’intériorité, les relations sociales ne sont pas très
riches. L’adolescent se replie sur lui-même, se révolte contre ses parents et même prend son
père pour concurrent…la fille peut cependant aimer et même dévier dans le don de soi.
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L’adolescent peut avoir de l’admiration pour un adulte qui n’a pas de qualités que celles
qu’on projette sur lui. Il peut aussi avoir des amis à qui faire de confidence.
Développement affectif
Ainsi, le programme national des jeunes donnes des tableaux synthétiques des tranches d’âge
relevant les caractéristiques d’un côté, les besoins et les aspirations de chaque tranche de
l’autre côté, comme suit :
Développement spirituel basé sur l’amitié et Un ensemble des valeurs conformes et des
l’amour du prochain. principes moraux.
Prise des risques pour soi Activités adaptées aux capacités physiques et
intellectuelles.
Besoin de se retirer
Croissance accrue et recherche d’intimité
1.4. La Méthode
La méthode scoute est le moyen original par lequel notre mouvement aborde l’éducation des
jeunes dans les six domaines de développement dont citons le domaine du développement
Spirituel, le domaine du développement du caractère, le domaine du développement Affectif
ou Emotionnel, le domaine du développement social, le domaine du développement Physique
et le domaine du développement Intellectuel. Elle constitue une dimension fondamentale du
scoutisme. Donc, c’est un système d’auto-éducation progressive fondé sur :
N.B : l’un des aspects les plus importants de la méthode scoute est son caractère
« progressif» c.-à-d. que le scoutisme propose continuellement des défis aux scoutes, les
incitants à participer à des activités toujours plus exigeantes.
Ceci implique que la méthode scoute doit être conçue comme un groupe d’éléments
interdépendants formant un tout cohérent. C’est la raison pour laquelle le mot méthode est au
singulier mais non au pluriel (bivouac d’aspirants, la chenille, 2017).
Le district scout de Kalemie-sud est l’un des districts scouts de la province scoute du
Tanganyika actuellement appelée l’association des scouts du Tanganyika « astang » en sigle.
Il est géographiquement limité à l’est par le lac Tanganyika, à l’ouest par le territoire de
Nyunzu, au sud par le village Sikisimba et au Nord les limites sont les mêmes que celles
politico-administratives de la commune Kalemie mais un peu modifiées jusqu’au niveau de
Maendeleo.
Chapitre deuxième
15
1. Approche Méthodologique
Il importe en effet, pour toute recherche scientifique d’exposer les voies et les moyens utilisés
pour que les résultats obtenus soient fiables. D’entrée de jeu, nous allons définir les concepts
de méthodologie et de méthode pour nous permettre de mieux cerner la dimension heuristique
relative à notre objet d’étude. Néanmoins, il y a lieu de préciser que notre visée ici n’est pas
de s’accrocher aux approches définitionnelles ni conceptuelles autour de ce débat
méthodologique, ce volet définitionnel est juste la voie pour préciser la méthodologie de notre
projet de recherche.
Dans le langage courant, il règne une certaine confusion dans la définition des concepts de
méthodologie et de méthode. Selon Adam, Chr. (2007 : 1875), la méthodologie constitue une
reprise réflexive de la méthode qui peut être elle-même productrice de nouvelles données en
ce sens qu’elle éclaire en retour la méthode, c'est-à-dire, l’adoption d’un langage complexe
d’un autre ordre des choses.
En nous référant aussi à Quivy, R. et à Van Campenhoudt, L. (2006), toujours cité par
Sembimbi Pascal, « la recherche en sciences sociales suit une démarche analogue à celle du
chercheur du pétrole. À cet effet, il faut que le chercheur soit capable de concevoir et de
mettre en œuvre un dispositif d’élucidation du réel, c'est-à-dire la méthodologie ».
À en croire, la méthode est nécessairement, un bricolage qui obéit néanmoins à une certaine
architecture méthodologique. Selon Becker repris par Lupitshi Wa Numbi, N. (2006), la
méthodologie est l’ensemble de construction des savoirs scientifiques. Quant aux méthodes de
16
recherche, Van Campenhoudt, L. et Coll. (2005) estiment pour leur part que « les méthodes
renvoient aux procédures et aux opérations par lesquelles les données empiriques sont
observées, recueillies et analysées ».
Bachelard, G. (1986 : 84,85) souligne qu’il faut détruire systématiquement les intuitions
premières parce que les a priori de la pensée ne sont pas définitifs. Ils doivent subir la
transformation des valeurs rationnelles. C’est la condition sine qua non pour réaliser
l’expérience scientifique. Ainsi, la recherche scientifique au regard de ce qui précède, ne
suppose pas une méthode qui lui soit préalable mais elle présuppose une méthodologie qui
produit elle-même selon les termes de Spinoza, B. (1986) ses propres instruments.
Sachant maintenant le mode de connaissance nécessaire à notre objet d’étude, il nous faut
préciser les méthodes aux moyens desquelles nous arriverons à comprendre la relation
entre le taux de change et le prix des produits de première nécessité. Pour cela, il faut
remarquer qu’il ne s’agit pas d’une recherche allant à l’infini, c'est-à-dire, pour trouver la
meilleure méthode de recherche de vérité et pour rechercher cette seconde méthode, on
aura besoin d’une troisième et aussi à l’infini ; en effet, de cette façon on arriverait jamais à
une connaissance scientifique quelconque.
Freud, S. (1986) montre à cet effet que « la science commence par la description des
phénomènes et l’élaboration de ses concepts doit les laisser ouverts à des modifications
exigées par l’expérience ».
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C’est la raison pour laquelle le chercheur qui produit un savoir scientifique doit être
capable d’indiquer clairement son cheminement méthodologique afin de permettre à un
autre chercheur d’apprécier les résultats obtenus en passant par la même voie. « Car, la
connaissance scientifique est un bricolage intellectuel partageable dont l’unité
systématique ne se montre pas tout de suite mais elle est la forme nécessaire de la science »
(Kant, E., 1986).
1.2. L’échantillon
Notre échantillon a été une portion des scouts de l’association des scouts du Tanganyika. En
cherchant à étudier de la progression par tranche d’âge à la troupe dans le district scout de
Kalemie, nous avons pris un certain nombre d’éléments présumés expliquant. Quant à ce qui
concerne le dispositif méthodologique de production de données, les réponses dans la sous-
section qui suit.
Dans le même ordre des idées, Lupitshi Wa Numbi, N. (2006) note cependant que « les
méthodes et les techniques de recherche foisonnent. Le choix de l’une ou de l’autre est
fonction de plusieurs éléments dont la nature de la recherche qualitative ou quantitative,
celle de l’objet soumis à l’étude, celle de la question de recherche, celle de l’orientation
théorique choisie, des aléas ou réalités de terrain, de l’aptitude intellectuelle du
chercheur ».
1.4. Ce qu’est la méthodologie
La méthodologie peut se définir comme étant l’étude du bon usage des méthodes et
techniques de recherche. Il ne suffit pas de les connaitre, encore faut-il savoir les utiliser
comme il se doit, c’est-à-dire savoir comment les adapter, le plus rigoureusement possible,
d’une part à l’objet précis de la recherche ou de l’étude envisagée, et d’autre part aux
objectifs poursuivis.
18
Autrement dit, les méthodes et techniques retenues dans une recherche donnée doivent être les
plus aptes à mener le chercheur vers les buts qu’il s’est fixés en termes d’aboutissement de
son travail.
Il y a deux grandes approches de produire des données ou des preuves empiriques en sciences
économiques et de gestion: la qualitative et la quantitative (Pires, 1997).
1. L’approche quantitative
La recherche qualitative s’efforce d’analyser les acteurs ou agents comme ils agissent. Elle
s’appuie sur leurs discours, leurs intentions (le pourquoi de l’action) parfois en faisant des
erreurs. Comme démarche non numérique en matière de collecte et d’analyse des données,
elle vise au jour des significations et des récurrences sous-jacentes.
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Cette démarche est particulièrement utilisée en recherche exploratoire (étude sur le terrain) et
comporte peu de qualification car elle fournit des données de contenu. Elle met accent sur des
descriptions détaillées des actions, des affirmations et des modes de vie des individus, ce qui
englobe généralement leurs liens, leurs objets culturels et leurs milieux de vie. Cette approche
s’appuie fréquemment sur des études de cas ou sur l’examen de situation inusitée ou
(marginales) afin de mieux mettre en lumière les cas généraux ou (normaux).
3. L’approche mixte
Les deux approches ne s’opposent donc pas, elles se complètent. L’approche qualitative, par
observation, par entretien… permet de récolter énormément d’informations. Cependant, la
durée d’une enquête qualitative limite se recourt à des sujets de recherche pour lesquelles on
dispose de peu d’information.
La force de l’approche quantitative est le fait de se reposer sur un corpus théorique qui permet
de poser des hypothèses. La phase empirique d’une telle recherche se réalise souvent en
conduisant une enquête par questionnaires. Ils permettent d’interroger un beaucoup plus grand
nombre d’individus.
Quant à la méthode utilisée, nous avons fait le choix comme indiqué dans la partie
introduction sur la méthode statistique. Elle est une méthode qui consiste à réunir des données
chiffrées sur des ensembles nombreux (population), puis à analyser, commenter et critiquer
ces données quantitatives. On peut dire que la méthode statistique est une méthode qui tente
de concilier les démarches qualitatives et quantitatives, le rationnel et le sensoriel, le construit
et l'observé.
b) La statistique inférencielle
C'est tout l'appareillage statistique qui se base sur le calcul des probabilités et
l'extrapolation à partir d'échantillons dits représentatifs d'une population plus large. Il s'agit
alors d'estimer, à partir de la valeur obtenue pour l'échantillon, quelle sera la valeur que l'on
pourra attribuer à la population et avec quelle précision cette valeur sera fournie... Il faudra
cerner la loi de probabilité définissant le caractère étudié dans cette population.
C'est ici également qu'interviennent les tests statistiques qui permettent d'apprécier les limites
de confiance aux paramètres, la conformité aux lois de distribution, l'homogénéité des
échantillons, la possibilité d'accepter ou de rejeter l'hypothèse nulle avec le taux d'erreur qui
s'y rattache...
Enfin, de façon plus directe, la statistique mathématique nous permet de calculer des
coefficients (corrélation, régression ...) et de dégager des significations, des tendances, à partir
de ces mêmes coefficients qui révèlent les liens de causalité, de Co variation...
Une masse de données recueillies (par exemple deux cartons de mille questionnaires
enregistrés) ne constitue pas en soi une recherche. Il faut traiter toutes ces données. C’est-à-
dire isoler des unités signifiantes (thème, figures, variables…) abstraites de leur contexte pour
en opérer la comparaison. En suite le chercheur en fait une synthèse. Cette phase comprend
trois étapes:
L’analyse des données est fonction du type d’étude et de son but, selon qu’il s’agit d’explorer
ou décrire des phénomènes et de comprendre ou de vérifier des relations entre des variables.
Les statistiques permettent de faire des analyses quantitatives. L’analyse quantitative résume,
sous forme narrative, les données non numériques. L’analyse des données permet de produire
des résultats qui sont interprétés et discutés par le chercheur. C’est ici que l’on dégagera ce
que, l’on a découvert (the finding) par rapport au problème ainsi que les paramètres
statistiques, les indices, les coefficients, les fréquences, les classes… servant à en spécifier les
caractères.
C’est la phase d’inférence, de « mise de signification » dans les résultats obtenus à l’étape
précédente. Il s’agit selon l’expression plus familière, de faire parler les chiffres, indices,
coefficients… dégagés par l’analyse, et exprimer de façon claire, argumentée, comment ces
résultats constituent un progrès par rapport au point de départ. Dans une étude quantitative,
les résultats comprennent, un premier point qui décrit la population de l’étude: taille de la
population, nombre de perdus de vue, de non répondants, d’exclus, de questionnaires non
exploitables et finalement la taille de l’échantillon effectif de la population. Un deuxième
point comprend les principaux résultats de l’étude (répondant à l’objectif principal). Enfin
troisième point peut comprendre des résultats d’analyses secondaires et complémentaires.
Quelques informations théoriques nous sont très nécessaires d’où les théories sur l’analyse
des données:
22
Analyse bi variée
a) Entre deux variables nominales
Lorsqu’il s’agit de l’analyse de deux variables nominales, nous faisons recours aux
tests tels qu’indiqués dans le tableau ci-dessus.
Le test de Khi-carré
Il est appelé aussi test d’indépendance. Autrement dit, c’est un test formulé sur l’hypothèse
d’indépendance entre les effectifs des modalités de deux variables nominales ou ordinales ou
mélangées.
23
Cette statistique suit la loi Khi-deux au seuil de 5% et degré de liberté ( n l−1 ) ( nc −1 ) . On rejette
H0 pour x 2 supérieur à sa valeur théorique. Mais le cadre de l’analyse avec SPSS, nous
n’allons pas utiliser les tables statistiques de Khi-deux, plutôt, nous prendrons la décision sur
base de la valeur de « P-value ». Si cette valeur est supérieure au seuil de signification, on
accepte l’hypothèse Nulle mais si elle est inférieure, on rejette l’hypothèse nulle.
C’est la probabilité critique du coefficient estimé. A chaque khi-deux calculé correspond une
probabilité critique. Pour réaliser ce test de khi-deux, il suffit de comparer cette probabilité
critique au seuil de significativité de 5% ou 0,05 et lorsque la probabilité critique est
inférieure au seuil de significativité, on rejette l’hypothèse nulle.
Tests du khi-carré
Signification
asymptotique Sig. exacte Sig. exacte
Valeur ddl (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
a
khi-carré de Pearson 12,587 1 ,000
Correction pour 10,497 1 ,001
b
continuité
Rapport de 17,204 1 ,000
vraisemblance
Test exact de Fisher ,000 ,000
Association linéaire par 12,462 1 ,000
linéaire
N d'observations 100
valides
a. 0 cellules (0,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est
de 5,76.
b. Calculée uniquement pour une table 2x2
La relation Genre de l'enquêté * Etape de progression de l'enquêté à travers le tableau
croisé, au regard de p-value qui est de 0,00% très inférieure au seuil de signification de 5%,
ceci nous permet de dire que la progression dans l’unité troupe dans le district scout de
Kalemie sud, est fonction ou dépend du genre.
Etape de progression de
l'enquêté
Seconde
Novice classe Total
Tranche d'âge de 13 - 16 ans 34 46 80
l'enquêté 17 - 19 ans 14 6 20
Total 48 52 100
Tests du khi-carré
Signification
asymptotique Sig. exacte Sig. exacte
Valeur ddl (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
a
khi-carré de Pearson 4,848 1 ,028
Correction pour 3,809 1 ,051
b
continuité
Rapport de 4,938 1 ,026
vraisemblance
Test exact de Fisher ,044 ,025
Association linéaire par 4,799 1 ,028
linéaire
N d'observations 100
valides
a. 0 cellules (0,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est
de 9,60.
b. Calculée uniquement pour une table 2x2
à monter à la Oui 33 52 85
compagnie
Total 48 52 100
Tests du khi-carré
Signification
asymptotique Sig. exacte Sig. exacte
Valeur ddl (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
a
khi-carré de Pearson 19,118 1 ,000
Correction pour 16,745 1 ,000
b
continuité
Rapport de 24,918 1 ,000
vraisemblance
Test exact de Fisher ,000 ,000
Association linéaire par 18,926 1 ,000
linéaire
N d'observations 100
valides
a. 0 cellules (0,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est
de 7,20.
b. Calculée uniquement pour une table 2x2
Tests du khi-carré
Signification
asymptotique Sig. exacte Sig. exacte
Valeur ddl (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
a
khi-carré de Pearson 10,470 1 ,001
Correction pour 9,028 1 ,003
b
continuité
Rapport de 10,830 1 ,001
vraisemblance
Test exact de Fisher ,002 ,001
Association linéaire par 10,365 1 ,001
linéaire
N d'observations 100
valides
a. 0 cellules (0,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est
de 12,00.
b. Calculée uniquement pour une table 2x2
La relation Genre de l'enquêté * Etape de progression de l'enquêté à travers le tableau
croisé, au regard de p-value qui est de 0,01% très inférieure au seuil de signification de 5%,
ceci nous permet de dire que la progression dans l’unité troupe dans le district scout de
Kalemie sud, est fonction ou dépend du niveau du chef de troupe.
Tests du khi-carré
Signification
asymptotique
Valeur ddl (bilatérale)
khi-carré de Pearson 43,439a 2 ,000
30
Tests du khi-carré
Signification
asymptotique
Valeur ddl (bilatérale)
a
khi-carré de Pearson 46,129 3 ,000
Rapport de 59,923 3 ,000
vraisemblance
Association linéaire par 39,911 1 ,000
linéaire
N d'observations 100
valides
a. 2 cellules (25,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5.
L'effectif théorique minimum est de 2,88.
31
Conclusion
Après un long moment d’élaboration de notre travail, nous voici au terme. Notre sujet s’est
intitulé « la tranche d’âge et la progression dans la troupe». Nous sommes partis de la
problématique selon laquelle, la progression selon la tranche d’âge dans la troupe est-elle
d’application dans nos groupes du district scout de Kalemie-sud ? Est-ce qu’elle est
réellement fonction de la tranche d’âge dans nos troupes ?
A ces questions, nous avons proposé des réponses provisoires suivantes : nous osons croire
que : La progression selon la tranche d’âge dans la troupe est d’application dans nos groupes
du district scout de Kalemie-sud. Elle est fonction de la tranche d’âge dans nos troupes.
Ayant utilisé la méthode statistique secondée par les techniques d’enquête et documentaire,
après analyse et traitement des données via le logiciel SPSS, nous avons abouti aux résultats
selon lesquels :
de signification de 5%, ceci nous permet de dire que la progression dans l’unité troupe
dans le district scout de Kalemie sud, est fonction ou dépend du degré de relation du
scout avec son chef de troupe.
Au regard des théories psychologiques évoquées dans la revue de littérature, qui décrivent les
caractéristiques des jeunes de l’âge de la troupe, les variables mises en jeux influencent
toutes, la progression dans la troupe. La réalité sur terrain est tout à fait autre. Les chefs
d’unité majoritairement faisant fonction dans le district scout de Kalemie-sud, préfèrent
garder les jeunes dans la troupe pour des raisons des relations très proches, par manque de
disposer des notions réelles de gestion d’un jeune à l’âge d’adolescent et de puberté et ses
conséquences.
La majorité de ces chefs ne parviennent pas à achever les matières prévues par le programme
national de la Fédération des scouts de la République Démocratique du Congo. Ainsi, les
jeunes qui ont le goût d’achever ces matières, préfèrent également rester dans l’unité en
attendant.
Nous suggérons ainsi aux chefs d’unité faisant fonction, de fournir suffisamment d’effort pour
suivre et achever le cursus de formation des chefs d’unités.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Commissariat national à la branche verte des scouts du Sénégal, 2008, manuel du chef
de troupe, 49 avenue du président lamine gueye ;
2. Bazima Ngongomeko D. M, cours de psychologie générale ;
3. La patrouille dans ma poche,
4. Le programme national des jeunes, 2016 ;
5. Becker G.S., «The Economics of Discrimination», The University of Chicago Press,
1957
6. Becker G.S., «Human Capital, Effort, and the Sexual Division of Labor», Journal of
labor Economics, vol.3, 1985
7. Sembimbi P. ; méthodes de recherches en sciences économiques et de gestion, 2008
8. World Scout Bureau July, 2008.
9. Constitution et Règlement Additionnel de l’Organisation Mondiale du Mouvement
Scout, July / Juillet 200
10. Statuts de la Fédération des scouts de la RDC, septembre 2021
11. Jean-Paul juès, que sais-je, le scoutisme, 1 édition : 1996, décembre