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10 Anesthesiques3

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Université d’Oran

Faculté de Médecine
Département de Pharmacie
Laboratoire de Pharmacologie

Les anesthésiques
PLAN

I. INTRODUCTION
II. ANESTHÉSIQUES GÉNÉRAUX
1. DÉFINITION
2.STADES DE L’ANESTHÉSIE GENERALE
3.ETAPES DE L’ANESTHESIE GENERALE
4.MÉCANISME D’ACTION DES ANESTHÉSIQUES GENERAUX
5.CLASSIFICATION DES ANESTHÉSIQUES GENERAUX
6.PRINCIPAUX MÉDICAMENTS
III. ANESTHÉSIQUES LOCAUX
1. DEFINITION
2.CLASSIFICATION DES ANESTHESIQUES LOCAUX
3.PROPRIETES DES ANESTHESIQUES LOCAUX
4.MÉCANISME D’ACTION  DES ANESTHESIQUES LOCAUX
5.CHOIX D’UN ANESTHESIQUE LOCAL 
6.DIFFERENTS TYPES D’ANESTHESIE LOCALE 
7.EFFETS INDESIRABLES DES ANESTHESIQUES LOCAUX
8.INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
V. BIBLIOGRAPHIE

2
introduction

3
• L'anesthésie se définit par une abolition induite de la
conscience et une incapacité à percevoir la douleur. [7]

4
anesthésiques généraux

5
1. Définition
• Les anesthésiques généraux suspendent les sensibilités
douloureuses, thermiques, tactiles, les mouvements
volontaires, le tonus musculaire et les mouvements réflexes
entrainant ainsi la résolution musculaire.
• A dose normale, ils provoquent une insensibilisation
générale et une paralysie réversible ainsi que la perte de
conscience. Ils induisent le sommeil anesthésique.[1]

6
2.Stades de l’anesthésie [8]

Stade Actions Symptômes Intérêt


caractéristiques
Stade 1:
Dépression des Perte de la sensibilité Obstétrique et
stade d’analgésie centres cérébraux Petites chirurgies
supérieures

Stade 2: Abolition de l’action Perte de conscience


inhibitrice du cortex + apparition de Pas d’intervention
Stade d’excitation sur le diencéphale mouvements
involontaires
Stade 3: Inconscience Phase 1 - 4
Dépression du SNC / Relâchement Phase 3: intervention
Stade chirurgicale bulbe musculaire abdominale
Perte de réflexes

Stade4:
Paralysie des Arrêt respiratoire
Stade toxique centres bulbaires Syncope

Tableau 1: stades de l’anesthésie


4.Mécanisme d’action des anesthésiques [8],
[7]

• Les mécanismes par lesquels les anesthésiques agissent au


niveau du cerveau pour produire une perte de conscience sont
encore loin d’être élucidés.
• De nombreux arguments plaident à l’heure actuelle pour le
développement d’une recherche de haut niveau sur les
mécanismes d’action moléculaires et cellulaires des
anesthésiques.
• Un des objectifs majeurs de cette recherche est de mettre au
point des agents beaucoup plus sélectifs de leurs cibles et
comportant donc moins d’effets indésirables.

8
Selon cette théorie le site d’action
des anesthésiques généraux est la
membrane lipoprotéique. Fondée sur
les caractères physicochimiques de
ces substances.

Théorie physique 
9
site d’action : le métabolisme cellulaire
L’anesthésie serait la conséquence de
l’inhibition d’un processus oxydatif et de
découplage de la phosphorylation
oxydative donc diminution de la production
d’énergie.

Théorie biochimique 
10
Messagers
intracellulaires et
Cibles post- Cibles cibles
synaptiques présynaptiques extraneuronales
• Rec GABA-A • II messagers
• • Rec α2- • Exemple:
Rec glycine
• adrénergiques astrocytes
Rec glutamate
• Canaux
• Rec nicotinique ioniques voltage
dépendant (Na,
K, Ca)
6. Principaux médicaments

AnesthésiquesAnesthésiques
/ /
Anesthésiques /
inhalation inhalation injection
b. exemples:
• Halogénés
Les principaux anesthésiques halogénés sont le desflurane
(SUPRANE®), halothane (FLUOTHANE®), isoflurane
(FORENE®), sévoflurane (SEVORANE®).

13
• Non halogénés
• Le protoxyde d’azote possède une bonne propriété
analgésique, une action hypnotique faible et aucune propriété
myorelaxante. Ses inconvénients sont représentés par
l’augmentation du débit cardiaque, un effet inotrope négatif et
une augmentation des résistances vasculaires périphériques.
Il a de plus des propriétés émétiques.

14
• Le xénon est un gaz rare, chimiquement inerte. Il a une action
anesthésique 1.5 fois supérieure au protoxyde d’azote,
entraîne une induction et un réveil rapide. Il ne modifie pas les
paramètres hémodynamiques. La dépression respiratoire est
faible. Le xénon semble donc être l’agent anesthésique idéal.
Son principal inconvénient est son coût (500 fois plus cher que
le protoxyde d’azote !). C’est la raison pour laquelle le xénon
n’est encore pas commercialisé.[12]

15
c. Effets pharmacologiques
L'AG idéal induit perte de conscience contrôlée, amnésie et
analgésie.

Les AG dépriment rythme et amplitude respiratoires. Les


réflexes respiratoires (au CO2 et à l'hypoxie) sont diminués
voire abolis par "paralysie" des centres de la respiration.

Très schématiquement les AG dépriment l'ensemble du


fonctionnement cardio-vasculaire soit par action directe
sur le muscle cardiaque (halothane) soit par "paralysie"
des barorécepteurs et des autres boucles réflexes
cardio-vasculaires.
Les mouvements et le tonus des muscles striés sont déprimés
durant l'anesthésie. Les AG diffèrent dans leur degré
d'induction d'une relaxation musculaire par rapport à la
dépression des autres fonctions neurologiques. C'est la raison
pour laquelle il est classique d'associer à une anesthésie des
16
substances bloquant la transmission neuromusculaire.[7]
d. Effets indésirables [5]
• Toxicité hépatique
L’hépatite survient essentiellement avec l’halotane. Elle est liée à
l’accumulation de métabolites et à la formation d’haptènes, à
l’origine d’une réaction immunologique. Son risque est majoré
par la répétition des administrations.

• Hyperthermie maligne
Les anesthésiques halogénés volatils peuvent déclencher un état
d’hypermétabolisme du muscle squelettique, conduisant à une
forte demande d’oxygène et au syndrome d’hyperthermie
maligne.

17
Principaux médicaments

AnesthésiquesAnesthésiques
/ /
Anesthésiques /
inhalation injection injection
a. Les anesthésiques / injection [12]

Barbituriques Benzodiazépines Opiacées

• Thiopental • Midazolam • Alfentanil


• Methoxyhexital • Diazépam • Sulfentanil
• Lorazépam • Rémifentanil
• Flunitrazépam

Kétamine Etomidate Propofol


Anesthésiques
locaux

20
1. Définition
• Les anesthésiques locaux sont utilisés pour prévenir la
sensation de douleur en bloquant de manière réversible la
conduction nerveuse.
• Ils agissent à tous les niveaux du système nerveux et sur
toutes les catégories de fibres nerveuses : motrices,
sensitives, sensorielles et autonomes.
• L’avantage clinique essentiel des anesthésiques locaux est
que leur action est réversible. Leur utilisation est suivie d’une
récupération totale de la fonction neuronale sans altération
des fibres nerveuses ou des cellules.
• Un anesthésique local doit avoir une action rapide de longue
durée et être peu toxique non seulement pour le tissu où il est
injecté mais d’une façon générale car il est vite résorbé et
passe dans la circulation générale. [9]
21
1)Dérivés Esters : procaïne, benzocaine.

2) Dérivés amides : Lidocaïne, Articaïne, mépivacaine.

3)Dérivés éthers: pramocaine.

ETHERS

22
b) Propriétés physico-chimiques :

• Plus l’anesthésique local est liposoluble, plus sa puissance


est grande.
• La liaison aux protéines conditionne la durée d’action car les
molécules fortement liées aux lipoprotéines tissulaires des
membranes nerveuses ont un effet prolongé.
• Le pKa représente la proportion entre la forme ionisée et non
ionisée. Plus il est élevé, moindre est la fraction libre qui seule
traverse les membranes nerveuses et plus long sera le délai
d’action (Tableau 1 et 2).[10]

23
PKA : DEGRÉS D’IONISATION
ET PH DU MILIEU

Bases faibles
Pka (7.6 – 8.9)

Forme
PH ionisée
24
lidocaïne bupivacaïne procaïne
mépivacaïne tétracaïne
Xylocaïne* Marcaïne* Procaïne*

pKa 7,6 7,8 8,1 8,5 8,9


A+/AH
Plasma 1,6 2,5 5 12,6 31,6
pH 7,4

A+/AH
Cellule 5 7,9 15,8 39,8 100
pH 6,9

Durée
d’action
(min) sans 108 128 199 ? 20
adrénaline
Durée
d’action
(min) avec 240 416 429 ? 56
adrénaline

25
Tableau 4: pka, % forme ionisée et non ionisée et la durée d’action
Agent pKa % de base à pH 7,4 Délai d’action (min)

Prilocaïne 7,7 35 2-4

Lidocaïne 7,7 35 2-4

Bupivacaïne 8,1 20 5-8

Tétracaïne 8,6 5 10 - 15

Procaïne 8,9 2 14 - 18

26
Tableau 5: pKa, % de base et délai d’installation d’un bloc de 50% de la conduction sur un nerf isolé
c) Pharmacocinétique
C1. Absorption
• Muqueuse : absorption importante
• Peau intacte : mélange hydro et liposoluble ex EMLA®
• Circulation :
 Selon vascularisation du site.
 Selon vasoconstriction locale (adrénaline).
 Selon les propriétés de l’anesthésique.

C2. Distribution
• cerveau, poumons, reins, cœur.
• muscle, intestin.
• liaison aux protéines liposolubilité.[9]

27
4.Mécanisme d’action :

Rappel: bases de la conduction nerveuse.


P (mV)

+40mV K+

Na+
e

i e
0mV
i
Na+

K+
-50mV

-70mV

Temps
28
 Les anesthésiques locaux produisent l’anesthésie en bloquant
les canaux sodiques dans la membrane nerveuse. De ce fait,
le passage des ions sodium à travers la membrane nerveuse
ne s’effectue plus et le potentiel de repos de la membrane
nerveuse ne peut atteindre le seuil électrique nécessaire au
déclenchement d’un potentiel d’action. Ainsi, il est impossible
au nerf d’envoyer un signal au cerveau.

29
5. Choix d’un anesthésique local
L’anesthésique local choisi va dépendre du type d’anesthésie à
réaliser et de sa durée.

a. Type de nerf à bloquer :


Les nerfs de petit calibre sont plus facilement bloqués que les
gros qui ont un périnévre épais, difficilement traversé par
l’anesthésique.

b. Le délai ou temps de latence :


Le temps de latence dépend du pKa. Les agents qui agissent le
plus vite ont aussi le plus souvent la durée d’action la plus
courte ; aussi est-il parfois nécessaire d’utiliser un mélange de
deux médicaments, pour obtenir à la fois un délai court et une
longue durée.
30
c. La durée d’action :
La durée d’action varie de 30 à 180 minutes en fonction des
agents. Il peut être utile parfois de prolonger leurs effets afin
d’assurer une chirurgie de longue durée ou l’analgésie
postopératoire. L’adjonction à l’anesthésique local d’adrénaline
prolonge son effet (concentration 5μg/ml).[10]

31
différents types d’anesthésie
locale 

32
6. Différents types d’anesthésie locale

a. L’anesthésie de surface : elle s’effectue par application de la


substance sur la peau, la conjonctive et les muqueuses;
L’utilisation de vasoconstricteur est pratiquement sans effet.

33
b. L’anesthésie par infiltration : elle se pratique par des
injections intradermiques ou intra muqueuses. L’anesthésique
diffuse au travers du tissu et inhibe les fines terminaisons
sensitives.

34
c. L’anesthésie par blocs de nerfs : elle s’effectue par injection
d’anesthésique dans ou à proximité d’un nerf périphérique, le
but est d’interrompre momentanément la conduction au niveau
du nerf.

35
d. L’anesthésie péridurale : l’anesthésique est injecté dans
l’espace virtuel péridural existant entre la dure-mère péri
médullaire et le canal rachidien.

36
f. L’anesthésie intraveineuse régionale : l’anesthésique est
injecté par voie intraveineuse directement dans la veine d’un
membre dont la circulation sanguine est interrompue
momentanément par une compression. La compression doit
être suffisante pour éviter les effets systémiques de
l’anesthésique.

37
7. Effets indésirables
• Les accidents d'origine allergique sont exceptionnels.
• Les accidents dus à un surdosage sont beaucoup plus
fréquents. Ils sont consécutifs à l'administration d'une dose
trop élevée et d'un passage trop rapide dans la circulation
sanguine. Ils se traduisent par des troubles cardiovasculaires
et neurologiques précédés de signes subjectifs : paresthésie,
céphalées, malaise général, sensations nauséeuses, troubles
visuels, pâleur.
• Les troubles cardiovasculaires sont en général une chute de
pression artérielle pouvant aller jusqu'au collapsus, des
troubles du rythme cardiaque, voire même un arrêt cardiaque
• Les troubles neurologiques sont des convulsions localisées
puis généralisées avec, très exceptionnellement, un arrêt
respiratoire. Ces convulsions sont habituellement traitées par
l'administration d'une benzodiazépine injectable comme le
diazépam. 38
8. Interactions médicamenteuses
Associations d’anesthésiques locaux :
• L’utilisation d’un mélange de 2 voire 3 anesthésiques locaux
est fréquente en particulier lors d’anesthésie péridurale et de
bloc de conductions, dont le but est :
• Obtenir une anesthésie plus rapide et plus durable en
associant un produit d’action rapide avec un autre de longue
durée.
• Diminuer la toxicité
• Associations : lidocaine+ bupivacaine, lidocaine + étidocaine,
chlorprocaine+ bupivacaine

Association contre-indiquée :
• IMAO non sélectifs avec ou sans association à un
vasoconstricteur (collapsus ou paroxysme hypertensif)
39
Associations à utiliser avec précautions :
• Bétabloquants ; réduisent le débit sanguin hépatique
• Inhibiteurs enzymatiques : cimétidine (réduction du
métabolisme hépatique)
• Inducteurs enzymatiques (rifampicine …) accélèrent le
métabolisme hépatique
• Imipraminiques avec les formes adrénalinées
• Pour la prilocaine ; association déconseillée avec les produits
méthémoglobinisants (sulfamides, métoclopramide et
paracétamol chez le nourrisson)
• A l’inverse la lidocaine peut ralentir le métabolisme de la
succinylcholine et augmente ainsi sa durée d’action.
• Interaction au niveau des membranes excitables : interférence
avec les curarisants, anti arythmiques.
• Les analgésiques morphiniques et les neuroleptiques
potentialisent l’action des AL. 40
CONCLUSION

41
• La réalisation d’une anesthésie nécessite l’administration de
médicaments de façon à obtenir les effets pharmacologiques
désirés, tout en minimisant les effets indésirables ou toxiques.
• Les effets recherchés sont non seulement une analgésie, une
amnésie, une hypnose ou une relaxation musculaire, mais
aussi le contrôle des fonctions physiologiques ou
physiopathologiques de tous les grands systèmes.
• L’anesthésiste doit ainsi s’efforcer de choisir et d’administrer
des médicaments en utilisant des voies d’administration et des
posologies telles que les concentrations obtenues au niveau
des récepteurs se situent entre celles produisant un effet
toxique inacceptable et des concentrations insuffisantes et
inefficaces.[4]

42
bibliographie

43
[1] Y.Cohen: Abrégé de pharmacologie, Masson, 2001.
[2] C.Ecoffey: Aide mémoire d’anesthésiologie, Flammarion, 2000.
[3] A.V.Faure et al: Pharmacologie nouveaux cahiers de l’infirmier,
Elsevier, Masson, 2007.
[4] R.D.Miller: Anesthésie, Flammarion, 1996.
[5] M.Talbert et al: Guide pharmaco, Lamarre, 2008.
[6] Y.Toniton: Pharmacologie diplôme d’état d’infirmière, Elsevier,
Masson, 2007.
[7] H.Allain et al: Pharmacologie des anesthésiques généraux, 2000.
[8] Z.Berabhi: Les anesthésiques généraux, 2009.
[9] E.Dererper: Les anesthésiques locaux, 2009.
[10] P.Felsse: L’anesthésie locorégionale, service d’anesthésie
réanimation, Avril 2003.
[11]Anesthésiques locaux.pdf
[12] Anesthésiques généraux.pdf
44
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