Anciennes Rues de Marseille
Anciennes Rues de Marseille
Anciennes Rues de Marseille
anciennes rues de
Marseille dmolies en
1862 pour la cration de
la rue Impriale / par [...]
Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France
Fabre, Augustin (1797-1870). Notice historique sur les anciennes rues de Marseille dmolies en 1862 pour la cration de la rue Impriale / par Augustin Fabre,.... 1862.
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'wnCHHtSTOMQUE
li
LES
i~
ANCIENNES
t)EM\MSt:)t.J.):.
RUES
NOTICE HISTORIQUE
.<t!B).M
RUES
MARSEILLE
7~ DE
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CRATtO~
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ANCIENNES
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Cuti':t'iU<'r&!t!nictpRt,t'i<!f~~dc'aCt!mntt~if'!t~'A!'tt"ingi<
MAHSEtLLE
t))MtMMtR
ET
DE
HTHOenAPHiK
rttu'aradts,
1802.
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c~
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JULKS
M~ULH,
NOTICE
mSTOHIQC
SUR
JuijO
LES fil\uiiji~iilj0
ANDFNMF~ RUES
nUO
DE MARSEILLE
HEitOUESEKiSO
)'OUR
),\
CREA'HON
DE L\
RUE
tMPKh~LE.
La civilisation
de s'garer.
Elle
6
dans ces changements
matriels
implacable
qui font
leur chemin en renversant
tout ce qui se trouve sur
leur passage. Aussi bien, les choses du pass tombeot
pice pice, et au train dont on y va il n'en restera
bientt
poque par toutes les facults de mon tre, et cependant le culte du pass me captive et me possde. Ce
n'est pas dire que je fraternise
avec les
toujours
temps anciens et que j'en glorifie tous les actes. Loin
de l, car le plus souvent je les aime beaucoup plus
pour leurs souvenirs que pour leurs qualits, mais ils
m'entranent
comme un objet d'tudes.
Une grande partie de la vieille Marseille va tomber
sous le fer de la dmolition,
et le terrain sur lequel
elle est assise
sera lui-mme
baiss.
de finances,
Le reste
sance
quartiers
C'est l'affaire de quelques annes;
les vieux quartiers.
c'est le lot de nos petits-fils.
sera si complte
Et alors la mtamorphose
que la
plus ancienne cit des Gaules aura l'aspect d'une ville
toute nouvelle.
donc qu'une ville de l'ancien
Qu'tait-ce
Comment tait-elle faite? Nul ne le saura.
temps? `~
L'excs
et notre
de la civilisation
tat
social,
gte
malgr
nos esprits
ses avantages
8
incontestables,
nous
rend
de mauvais
quelquefois
fonds sur la seule compaet une autre ne sont q~e des
services.
Les jugements
raison entre une poque
avant l'agrandissement
que Marseille,
sicle. 1
opr dans la seconde moiti du dix-septime
en excution
des lettres-patentes
fut une
de 666,
ville fort laide, si on la juge du haut de nos magnifiJ'admets
cences
actuelles.
Il n'en pouvait
tre ainsi
de bien
une invasion
pas sans compensation
main arme ne s'y ft pas hasarde
sans pril.
D ailleurs il y avait l un abri contre les ardeurs du
soleil et contre
la violence
du
charroi
peu prs inconnues t. La ville, j'en con1tait fort sale mais les premires villes d'Euviens
ni un meilleur
rope n avaient ni plus de propret
1 En plusieurs
charrette-s
de circuler
habitants
dans
de
)a ville
Marseille
et qu'eHes
demandrent
dcehsrgeas.sent
qu'on
aux
empcht
portes.
les
Une
9
et
aspect. Dtestable tait aussi le pav de Marseille,
ce ne fut qu'en <639 qu'on s'occupa
rgulirement
de son entretien
tait en arri!
de
1423, fait l'loge de cette ville*, et le restaurateur
la posie provenale,
Louis Bellaud de la Bellaudire de Grasse, qui connaissait
les principales
communes de France, vint, en 1586, s tablir Marseille,
dtit'ration
du
municipale
novembre
de
la
mme
lit droit
anne
cette
demande.
Ce ne
fut
librement
sur
le transport
des
fabriques
d'homtne.
des
vers
que
l'anne
t745
charrettes
charrettes
commencrent
le pave de Marseille.
Un sieur
Jnttien
des huiles
des fabriques
de Rive-Keuve.
intrieures
de
la ville
multiplies
t'inBni
s'en
router
le premier
pour
l'usage
matires
Les
bras
d'tre
transportes
continurent
annes
les
Quelques
aprs,
dans
les magasins
loigns
sucres,
les
que
servit
transport
du quai
au
employes
vers t'anttce
enfin,
au
transport
de toutes
marchan.
<63<),
avec
charrettes
servirent
furent
tes
t!TO,
les
dises.
Voyez le traite
dans le registre
*) rt cto et verso,
2
Rigord,
t. XVM,
3
p.
Dutaure,
~Le
par
Gesta,
pass,
des
aux
le o novembre
dlibrations
archives
t63*)-tt0,
municipales,
Pascal
fol.
Amouret,
8 verso,
de la ville.
P/ttitppt-~M~ttiitt,
dans
le recueil
dition,
t. Il,
des
historiens
de France,
<C.
historien
de Paris,
te
Thalamus
de Montpettier,pub)ie
ta.sofitarehotogiquc
de Montpettier.
petit
le macoa
p.
d'aprs
t8K',
p.
a'Jt.
les
<TS.
manuscrits
originaux
et
sjour qu autre o
pour l'avoir trouve de meneur
il et mis le pied
comme
Tels ne furent
cienne
Marseittc.
entrailles
'.cittc~
par
<)e LoxM
Mtamt,
t'ierrcMasc.)rc)t,
en
tte
ta'J.'<.
de ses
(M't'os et
WMM
~'MtMMMtM.
Mar-
tt
vement~d indicible
avec
o respirait
rjouissance
une puissance
la jeunesse.
fortifiaient
et de l'arquebuse;
voyez
en divers jours commmo-
d'entrain;
ces marches
voyez
ces scnes
voyez
processionnelles
et mtiers,
faisant notter leurs draau vent et clbrant avec clat leurs ietes pa-
peaux
tantt la clart du soleil, quelquefois
dans
tronales,
la nuit la lueur des torches. Entendez ces violons,
et ces fifres, et ces tambourins,
et ces joyeuses
fares, et ces chants mis 1 unisson des coeurs.
Le tableau
fan-
trop loin, et
c'est la course
de Provence
de Marseille,
voisines pour
assister
ce spectacle
d'une
grandeur saisissante.
Le personnage
principal de la fte tait toujours
choisi parmi les premiers gentilhommesde
Marseille,
et il devait runir, comme le Prince d'Amour
Aix,
les avantages de la fortune ceux de la naissance,
car la ville ne lui donnait qu'une faible indemnit',
et
la plus grande
!~L ville
!mc
JcCcrins,
partie
4<; MMseiUe
jttm
d<MtM
une
trentahie,
<m c&pitMue
au
co))))nctt':emcm
sa charge.
de S~m-Victor
du
seizime
une
siecte.
\mgLe
)
La veille du jour du glorieux martyr, il i entre de
au milieu
la nuit, le cortge se mettait en marche,
la
de quartier,
Les capitaines
des flots populaires.
enseitambours
tte de leurs compagnies,
battant,
de Saintle capitaine
prcdaient
gnes dployes,
Victor, arm de toutes pices comme un chevalier du
ae,
moyen
j
?.? ? mont sur un cheval richement harnach
de damas blanc, sem de
et couvert d'un caparaon
croix
de tafetas
taient
d'azur
tait entour
capitaine
douze autres cavahers
de cire
qui
et t'cu
d'or,
du monastre
aux armes
bleu,
Puis venait
b!anche.
une brillante
cavalcade
avait
gentilhomme
deux
aux
mtaient
sons
de
miHe
la
ses
armes
main.
les dames
saluait
il
pages
ardent
de Saint-Victor
pressaient
se
cts
unuambeau
etsescouteurs,
capitaine
ses
Le
qui
se
et les applaudissements
instruments
de
musique.
~orin
douze
valait
cents
alors
rations
so).<.
L'indemnit
hu
gnJneUemcnt
accrue
jtisqu'a
livres.
J.-B.dct'otittt:
cours!;
trente
httkSMn)
de Saint-Victor,
ntHtw~t!cs
qui
titre
'if
tM4
consentit,
pnrcmoit
a tH'.t,
M.
faire
la
i579,
juillet
le re~i-itre
des ()!ih<
gratuit.
Voyez
Ht rceto,
:m\ archives
t)e la 'ti~c.
le
vingt
~3
il traversait,
toujours cheval, le port sur un pont de
bateaux construit par le corps des patrons pcheurs,
et il se rendait l'glise de Saint-Victor
pour assister
dix heures. Toutes
la procession
qui commenait
les magnificences religieuses
ployer aux yeux d'un peuple
spectacles.
les paules
et de leurs
fleurs,
venaient
avide
alors
d'motions
se det de
et tenant
tous une palme la main, pour rapdu martyr. Un trone s'levait au milieu
peler la gloire
du pont tout couvert
de riches toffes.
On y plaait fa
instants, en vue du
de ville et les principaux citoyens. La prose droulait dans des rues couvertes
d'herbes
dcores de tentures,
de guirlandes,
odorifrantes,
d'arcs de triomphe,
de domes de verdure entrelace
et une pluie de fleurs tombait
de
d'immortelles
toutes les fentres sur la chsse du Saint. Aprs la
--44
le capitaine
remettait
procession
de Saint-Victor
les mains de abb
t'tendard
entre
C'tait
une
dans
mesure.
Ptusieurs
artres
princi-
de Lenche.
place
Neuve-Saint-Martin,
cuelles et du Panier,
Cantons prs La Major.
Une troisime
artre,
bien que
se dessine,
jours de l'Est Ouest,
complte. C'est le prolongement
rectitigne
de la place Neuve,
teHerie,
Comme
fort
!}ue:tva)it'rt))'
faite
passade
des tambours,
simple
bruit
C'tait
ruption,
une
pourtant
jusqu'en
on
par
en carton
accoutrement
reprit
che\'a),
en
!tt,
t72'f,f)ui
qu'on
et on
la continua
ta vit
pour
de la Cou-
)'e!f-!)r~'
ie principat
de
an
auquel
on
donna
vers
chaque
la dernire
la
fin
anne,
fois.
en
cMe fut..s))j'uxc
)66R,
par
son
des
quinze
d'un
t'armure
du
unectat
:nec
r6)t',
et rt'mpt.tcee,
S~int-V'ctor,
simu):mt
abandonna
tait
jouait
siectc
de ville
en fer,
peint
t'MOftie
qui
ta Yt'iUe (te
vatet
moins
de ta rue de la Loge,
Saint-Vicior
le gentithommc
Jn dix-septime
p0t)r
)c miheu
t!iitpen~!eux
primeevers
ge.
course
tou-
fifres
livres
et an
et
un
che'.aHerdu
mme
peu prs
moyen
On la
sicle.
sans
inter-
~s
la place Vi\aud et de la rue Lancerie fort courte aumais qui allait jusqu'au bout du quai
jourd'hui,
avant son dernier
Une autre ligne
largissement.
trace du midi au nord, traverse
toute la
droite,
cette qui s'tend
de la rue de la
des Dames, par la BonneLoge jusques au boulevard
terie, la rue Ngret et celle des Grands-Carmes.
de ces percements
La rgularit
frappa Mansard,
vieille
c'est
ville
du Roi et neveu
du grand artiste de ce
au commencement
nom, quand il vint Marseille,
Consult sur les moyens d'amliorer
de t753.
ta
les deux principales
vieille vitte, il proposa d'largir
architecte
artres
cette de la Grand
chacune
Saint-Martin,
qua aussi divers embellissements
dont l'excution
eut
des vieux quartiers'
gnrale
chang ta physionomie
ces quartiers
Tout bien considr,
valent mieux
Leurs maisons aujourd'hui
rique leur rputation.
abandonnes
a la vtust
des, balafres, noirtres,
et dans lesquelles
Pour rparer
taient
on ne fait rien
outrage,
autrefois,
trs-convenable.
cit marseillaise
du dix-huitime
la fin
la ville
de Marseille
ngosix ma-
ciants,
Ad~rt],
quatre
Gographie
banquiers
de )a Pfoven<'p,t.
)t,
p. 73-74.
plus
quatre personnes
H faut
et de l'industrie.
commerce
du
important
courtiers
celui de cinquante-six
ajouter ce nombre
ce qui fait un chiffre total de huit cent
royaux
il est rparti entre la
va
voir
comment
l'on
et
vingt,
vieille ville et les nouveaux quartiers
nut'acturiers
Vieille
touveauxquartier:.
264
260.
Ngociants.
Banquiers
Manufacturiers
et fabricants..
i7<
'tS
0.
57
4M
367
Courtiers.
Le tableau
ville.
fournit
librales
des professions
le r-
suivant
sultat
Vieille
Nouveaux
ville.
quartiers.
Avocats.
56
20
Notaires.
25
Procureurs.
~9
li
Mdecins.
30
Chirurgiens.
21
48~ g
~17
commerciales
Rpartition
gnrale par professions
et par professions librales
ou industrielles
Yiemevute.
S7C
Nouveaux
4< 5
quartiers.
Marseille
!i y avait
alors
ti'entr~tx
n'est
de quatre
demeure
et
le Guide
Guide
de Mazet
marseiUa.is
passe
sous
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soixante
pas
silence
courtiers
indique
tous ces
MarsetUe,
tT'?<),
dans
officiers
chez
de
commerce,
les atmanachi!
publics.
Rrcbion.
mais
de Grosson
la
-n
Lorsque
placement
vieux quartiers
sm
craignirent
qu'on ne transportt
terrains le Palais de Justice, la Bourse
Jes nouveaux
Ils s'murent
solliciet rHte!-de-Viue.
vivement,
de tous les cts, et les lettres-patentes
nes par le Roi en cette circonstance
assurrent
trent
vieille
ville
ces tablissements
faite l'esprit et aux intrts
sante mesure
contre
l'essor
strile
don la
concession
de l'poque;
impuisimpatient de l'avenir.
ques attachantes,
le grand tableau
mense
que
de
vocation
n'taient
point permanentes
d'officiel, abandonnes
qu'elles se voyaient toute
l'inconstance
des ides populaires
et au hasard des
circonstances.
c'tait
L'administration
un beau dsordre
l'art.
Que fallait-il
cantonnement
d'un
Aehard,
Gographie
laissait
qui n'tait
pourl'appellation
mtier ou d'une
de la Prmencc,
t. !t,
faire; aussi
pas un effet de
d'une rue? le
industrie,
p. 75.
2
une
)8
d'une
la demeure
enseigne d auberge ou de cabaret,
le voisiles regards,
d'attirer
fa mille en possession
fait de notorit plus ou
un
difice
d'un
public,
nage
d'un
mme la simple impression
moins bruyante,
moment. On comprend que, dans cet ordre d'ides,
il y avait sans cesse des chantout devenait mobile
et la mme rue portait souvent plusieurs
gements,
croire aujourd'hui
noms la fois. Qui pourrait
que
l'une des plus anciennes et des
)a rue Baussenque,
ait eu, pendant
de !'ancienne Marseille,
plus connues
II faut la
le
nom
~r~
~inm~
?
de
longtemps,
et
ta plus exacte du terrain historique
connaissance
la plus approfondie
se perdre dans ces tnbres
se rompre chaque instant,
l'tude
pour ne pas
o le fil conducteur
peut
et o la lumire vacildes dtails
On ne
est toujours sur le point de s'teindre.
travail qu'a l'aide de l'examen
peut se livrer ce
des actes publics et surtout avec le secomparatif
de nos divers tabliscours des registres censes
Et
et hospitaliers.
communaux
sements
religieux,
tantc
que d'obstacles
encore,
que de difficults srieuses
de diverses associations
Des membres
inattendus!
les noms des
d'une faon arbitraire,
changeaient,
mes pour le service de leur corps, ils s'entendaient
parfaitement
entre
eux
mais comme
cette entente
la rue Baussenque,
de la mre d'Armand,
Midu
Voyez sur la maison
les titres et les affaires de la maison des pauvres
le registre n t, contenant
sous le titre do Notre-Dame-de-Bon-Secours,
{onde MarnUes orphelines,
seille en <'?tt. Premires
pages, aux archives de motet-Dieu.
)H
rien
nous, nous ne comprenons
surtout
leurs appellations.
Cette remarque s'applique
de
au rglement pour les recteurs de la Misricorde
la date de 1693,
Marseille
pour la distribution
des aumnes'.
On y dsigne toutes les ruesde la
n'existe
pas pour
un
beau
chaos,
je vous assure.
de me dire o est la rue
le plaisir
de m'inde Mademoiselle-d'Antoine;
obligez-moi
et les rues
diquer celle du Messager de Grenoble,
de Villecrose,
de
de la Sainte-Baume,
Coquille,
La rvolution
franaise, dramatique
fut trs-grande
rosme et de forfaits,
et
choses, bien petite pour d'autres,
sa petitesse alla mme
circonstances,
Marseille
DelCipriani,
la Garennitrc,
so
J'influence
Dpcndait-it
un nom dont
la Gaule,
Tacite ne prononcrent
qui, dans le chaos fodal,
plendissant
le symbole des liberts communales?
s'leva
comme
aussi le besoin
de
prouvrent
de toutes nos rues en prechanger la dnomination
noms dans l'histoire
de la Grce
nant les nouveaux
Les
novateurs
dans
et de Rome,
le vocabulaire
des
instruments
et des produits
de la terre, dans 1 d'agriculture
nonciation de quelques vertus civiles et de quelques
Des mots de pure fantaisie vinqualits guerrires.
ces emprunts.
rent complter
Mais parmi les hros dont les puissants
du jour
on ne s'attendait
firent choix,
bertat
oui,
gure
trouver
Li-
Libertat
pouvoir
royal
pour de l'argent
le prirent
ignorants
rpublicains
pour un ancien
aptre de la libert dmocratique,
tromps
qu'ils
furent par son nom, et dans le monde officiel du
temps personne ne se rencontra qui pt signaler cette
erreur
grossire.
Mais aussi quels
avait alors
s'lever
1 Le nom
de Libertat
fut
~anne
;< la rne
du gnie antique
MaMdf.
sin-
d'administration
s'taient
noyes
reprit son nom,
rues ieurs dnominations
prcdentes.
Tout nom de rue a sa raison d'tre,
et tout chan-
un non-sens
est presque
toujours
Les anciens noms
quand il n'est pas un contre-sens'
et l'hisforment avec l'histoire un corps indissoluble,
Faut-it donc la chantoire n'est-elle
pas inviolable?
officiel
gement
particulires
ger d'aprs nos convenances
mobiles
toujours
prier nos sentiments
et l'approcomme une
des
Les bons esprits s'accommodent
agite?
noms qui ont une saisissante harmonie avec les choses
onde
Un auteur
de plusieurs
ainsi
s'exprime
liaitze,
rues.
ta
Comme
mme
fixit.
Cependant
tout
que
rien
tent.
t)Mnu~'rits
elles
ouvrages
H n'est
sont
Le besoin
des
rues
des
de
objets
plus
il semble
le demanderait
d'AH,deht
de la t'ibiiutht'que
rien
permanentes,
de plus changeant
le monde
les
concourt
Trait
sur
ainsi
relatifs
vieux
que
pour
dans
leur
le
de Mari'fiXf.
ta Provence,
les
nom
villes
que les
avoir
devrait
repos des
des rues;
prott;f~.))<'
ceux
de
de
habitants.
on
dirait
df
tt~itzf,
_g~_
La pudeur municipale
s'alarma pourtant de ce nom innocent et on lui substitua celui de Beauregard
qui fait tout l'effet d'une
d'un mensonge mystificateur.
mauvaise plaisanterieet
de Marseille,
dans le dernier
Quelques habitants
de se promener
la porte de
sicle, avaient l'habitude
la Madeleine
o l'on se donnait
et
rendez-vous,
comme
ceux
ressemblent
d'autres
qui en attendent
toujours des oisifs, on les appela thinants. Ce nom
fut donn par extension la porte et la place. Cette
ces rendez-vous,
cette appellation,
forpromenade,
maient l'un des traits de nos murs locales. Mais que
faire aujourd'hui
de pareils traits? Bien des personnes
de e/tatfdt'Mt,
de psttter,
et trente autres que je passe sous silence
(l'artichaut,
mon opinion. La tangne franaise
conurment
est forme
l'usage en consacre
les mots, l'usage, cet arbitre,
du langage
ce matre,
ce lgislateur
()tt<M)t pnes
Dans le dernier
ctf&ttfttttH
loquendi.
de Marseille,
sicle, l'enceinte mure
reprsente
aujourd'hui par la ligne de nos boulevards,
avait huit portes qui taient celles-ci
)" de la Joliette;
2< la Royale, plus connue sous le nom de porte d'Aix; 3" de
4" de la Madeteine,i;nratement
Bernard-Dubois
appele porte des Fainants;
f)" d< Capucines;
60 du plan Saint-Michd,
nomme
de Notreplus souvent
)):tmc-()u-Mont
ou d'Aubagne;
7" de Rome
8 de Saint-Victor.
2:3
plus
d'imagination
convenable.
dpense.
Une enseigne
sur laquelle deux jeunes
d'auberge
filles taient peintes fit donner le nom des Pucelles
il n'y avaitil
la rue o cette auberge exista longtemps,
l'ancien
rien l que de fort naturel et de conforme
avaient adopt
marseillaises
Les habitudes
tangage.
ce nom et il fallait avoir l'esprit mal fait pour y trouironique et malsant. Ne dit-on pas la
t'appetPMC~e d'Orlans?
Qu'y a-t-il reprendre
lation de cette hrone, type glorieux du dvouement
ta
et du sacrince? La rue des Pucelles est aujourd'hui
ver
un sens
--24
mots, c'est que nos pres les eurent sur leurs lvres
et que ces mots rappellent des choses toujours chres
l'amour du sol natal.
quchauue
On exprima
de plusieurs
d'ailhommes,
peu Marseillais
dplaire quelques
un changement,
et le maire.
leurs, qui demandrent
ne put s'empcher
de former pour
Elyse Reynard
ce travail
de rvision
se mit aussitt
une commission
municipale
qui
l'oeuvre.
d'lite vient
Puisque le nom d'un administrateur
de se placer sous ma plume
qu'on me permette,
maintenant
qu'il n'est plus, de consacrer
quelques
lignes sa mmoire.
A trente ans, cet ge o la plupart des hommes
cherchent
encore une position,
Reynard
reprsenta
Marseille la Chambre lective. Esprit net, correct,
un peu sceptique comme tous les penseurs,
pntrant,
il se fortifia dans l'tude des grandes affaires et dans
la science de la vie publique,
parfois si agite, mais
si brillante
_R__
de la parole
sans tre dou de l'loquence
Reynard,
de grands effets, avait
et des formes qui produisent
celle du jugement
droit, de l'intelligence
pratique et
celle qu'un esprit plein de
de la raison persuasive,
sait puiser dans la saine apprciation
des
connaissance
des hommes.
et dans l'exacte
distinction
choses
de juillet,
il emporta
entire,
comme
et
mais il sut, lui, tomber avec noblesse,
dans sa retraite,
avec l'estime de la ville
Et maintenant
vous, restes
destes de nos
recevez
mon
salut
suprme.
Encore quelques jours, et le sacrifice sera consomm,
et vous aurez rejoint tout ce qui ne vit plus que dans
pres,
26
les souvenirs,
lesquels mme s'effacent bientt, si des
crits fidles ne les transmettent
d'ge en ge. Enfant
c'est votre histoire
obscur mais dvou de Marseille,
dont je vais essayer d'crire quelques pages le patriotisme
les dicte
ce difficile labeur.
ma faiblesse
dans
87
au quatorzime
sicle, de la
~a CaM<MarKK~
Chandellerie-du-Temple,
Tc~p~e 1,
et des marchands
parce qu'il y avait des fabricants
Cette
rue s'appelait,
de chandelles,
et que la maison des Templiers
tait
dans le voisinage. En 1684 on la nommait encore de
la Chandellerie 2.
Au moyen~ge,
certains quartiers;
gnon*,
de
5 Germain,
t.
Le
de Montpellier,
Histoire de la Commune
p. 76 et 77.
de cette ville,
Petit Thalamus
de Montpdtier
publi par la Socit archologique
paMim.
-8
Marsei!!e dans les mmes rues qui durent !eurs dnominations ce cantonnement
d'arts mcaniques.
Tels
les noms de Blanquerie,
Cuiraterie,
Triperie,
CordelleBouterie,
Bonneterie,
Giperie, Caisserie,
rie, Lanternerie,
Fusterie',
Draperie~, AuriveHerie",
Ptisserie*, et bien d'autres encore que je passe sous
furent
silence.
Telle fut aussi la rue Chandellerie.
temotca~de~WM~~
bien au marchand
A Marseille,
pliquait aussi
candelier,
s'apqu'au fabricant de
et le mot chandelles,
chandelles,
quand il n'taitsuivi
d'aucune autre dsignation,
signifiait aussi bien des
de cire que des chandelles
chandelles
de suif. Les
mots cierge et bougie n'taient
Comme tous les apothicaires
des chandelles
pas connus.
de Marseille
de ces chanet il
apothicaires5,
de cire,
les marchands
delles taient
nomms
quelquefois
et tes piciers
pas entre ces derniers
n'y avait
t
Fustier,
terie
2
tait
en provenez),
celle
des
peu
tous
prs
des
orfvres
temps,
le milieu
de la Grand'Rue.
te nom
portrent
de la Petisserie-troite;
un
procs
contre
a. Monnier
celle
d'apothicaire.
tt08,
aux
Arnaud,
archives
une
la rue
cent
les
de la Fus-
rut
La
charpentier.
et
des
exemples;
hritiers
tantt
Voyez
la
de Pierre
de
qualit
le Cartulaire
juge des
de ta ille.
premires
me
cere,
Moisson.
marchand
notaire
sppeUations
suffira
troite,
ici.
s'appela
pre-
actes
Reymond
Monnier,
en
eut,
it08,
de procdure
de
de ehandeUes
et
La
Pierre
Marseille,
Les
occupait
Sainte-Anne.
la rue
seul
du
la plus
it y eut,
de ta Plisserie-Large.
l'autre,
catutetartM
Grand'Rue
;t'auhveHerie
t'mne,
large,
un
la
bijoutiers;
de Plisserie;
la plus
de la Rose;
de cire,
de
partie
l'autre,
chandelles
nent
Guittaume
C'tait
les
ou
une
d'aujourd'hui.
de la Loge.
Batteurs-d'Or.
marchandde
menuisier
signifie
Fabres
la rue
Aujourd'hui
~La rue de
dans
vendaient
Elie,
(les nuthtes
cire,
dontantt
greffier
& Marseille,
de
29
de chandelles
marchands
de ces m-
de suif. Chacun
il est facile
de suif Marseille,
d'en induire qu'il n'y eut dans cette ville qu'un seul
En 1243, l'un
les deux industries.
corps composant
de ses prieurs s'appelait
Massetenis\
service de l'opulence.
de luxe.
un objet
En t anne
047
libralits aux
de
sur
des
d'Etienne
mtiers
l'histoire
de France,
dans
Boileau,
premire
srie,
la Collection
Histoire
des
Docu-
Politique,
t837,
de Marseille,
t.
i6t.
2 Charte
3 Charte
p.
livre
63.
t0<8;
du 90 mai
30 du
archives
i2t3,)auy
Cartulaire
imprim
2t6
de la ville,
de l'abbaye
de !'anne
chartes
du
Chartier.
Saint-Victor
1031;
n~mc
t23
&(rtu)airc.
de 10M,
paMiMi.
tCM
ttt
30
en Provence
encore
qu' l'usage des gtises'
n'y employait-on
que fort peu de cierges. Il n'y en
avait que quatre au matre-autel,
les jours des plus
on y allumait
grandes ftes, et en temps ordinaire
deux !ampes*.
prtait
Au quatorzime
sicle, la cire cotait Marseille
plus de six marcs et demi d'argent le quintaP.
Des titres du treizime sicle citent, parmi les fabricants
ou marchands
de chandelles',
Pons, RamGuillaume
et le prieur du
baud, Hugues,
d'Acre*,
corps dont j'ai dj parl. On voit, dans le sicle suivant, Pons Duranti, Antoine et Guillaume Boniface,
Albert, Jean Castellan, tienne Thabace, Barbesante,
Simonin, Hugues tienne, Jean Boyer, Bertrand Burgondion, Raimond VoHan\ Plusieurs membres d'une
famille Roberti,
Mard'Aix, exercrent
originaire
seille le mme mtier dans le quinzime sicle7.
t Depping,
Histoire
du Commerce
entre le Levant
et l'Europe
les
depuis
t.
Croisades jusqu' la fondation des colonies d'Amrique,
p. 290.
Fauris de Saint-Vincent,
les murs,
prcis d'un mmoire sur les monnaies,
sicle en Provence.
les rits, les usages du quinzime
3 Ruffi, Histoire de Marseille,
t. H, p. t30.
4 Quelquefois
les titres distinguent
les marchands
Aix,
i 8tT, p. 46.
de bougies
des
marchands
l'acte
du
9 septembre
t4M,
notaire
Pierre
Blancard,
aux
mme-!
--34
Tous
ces industriels
Chandelleric
vers quartiers
370
pas la rue de la
tablis dans di-
s'taient
quelques-uns
de la ville. Une marchande
Silte d'Aubague,
porte de l'glise
annes
n'habitaient
et
vendait
ses chandelles
infrieure
renomme,
vis--vis
la
entre les
des Accoules,
annes aprs,
quelques
380
et,
se fixa au mme
l'industrie
On peut citer
chandelles.
du 2t juin 323
et du
les ordonnances
de police
ainsi que
janvier ~332~,
le statut municipal du ~3 octobre ~334
Les dlibrations du Conseil gnral de la Commune,
du 25 septembre 1472
du 20 juin
474 et du 8 novembre
des censes de t'Mpitat Saintregistre des reconnaissances
de t423 t508,
{< 2 recto, aux archives de t'Hotei-Diea.
Chartes diverses et anciens Cartulaires de notaires.
PnNicatios
en langue Provencaie
du 2t juin <323 dans le registre des dii-
archives, Cbartier;
Lazare de Marseille,
hrations munieipa)cs
de <322-i323,
in fine, aux archives de la ville.
3 Autre
du tt janvier 1332 dans le registre
en langue provenale
publication
des dlibrations
de t33t-t333aux
mmes archives.
municipales
4 Statuta
archives
civitatis
de la vi)t'
Massitie,tib.V,cap.Mxu,fo
203,
recto
et verso,
aux
32
de
chandelles
l'occasion
d'un
bal qu'elle
donna la Loge'
J'ai dit qu'en 684
Registre
cahier,
fol..33,
~BuH&te
archives.
du
des
et 93,
30 novembre
aux
detibrations
mmes
<534
municipales
archives.
dans
le Bulletaire
de iM9
de t526
1485,
t539,
aux
second
m&mfs
--33
RUE
DES
ALFIERS.
en sparterie
s tablirent a la rue des
Cette industrie n'tait
AM~
pas sans quelque imdans le quinzime side, et !e
portance a Marseille,
conseil de ville eut s'en occuper.
Aux lections du
20 juin 1474, il nomma deux commissaires
~pcr
! ne parat pas cependant
facto a~.
qu' une potous les artisans, je dirai
que o tous les industriels,
Les
ouvriers
la ville de Marseille
taient t.
diviss
en corporations
ou confrries,
les auners en
aient form une je n'en ai vu du moins aucune trace.
Comme cette rue tait proche l'ancienne
maison
peu prs situe o se trouve aujourdes Temptiers,
d'hui
on l'appela longtemps
l'glise des Augustins,
la rue du Temple.
Elle portait,
en t392~,
ce nom
La plante
gf amine dont
an
fait
:j~
beaucoup
plus ancien; et plus tard on
rue du Temple, des Temindistinctement
appelait
le seizime sicle, un
Dans
de
Saint-Augustin.
pliers,
toutefois avec
en concurrence
autre nom prvalut,
On l'appela d'aou t~a< deM
celui des Templiers.
doute
sans
ruisseau
CoM~OM~o. C'est qu'il y avait l un grand
la
ou foss dans lequel, en temps de pluie orageuse,
violence des eaux entranait les produits et surtout les
de la ville.
citrouilles des jardins les plus rapprochs
<e foss, qui n'tait
probablement
servoirs nomms barquious
qu'on
ic quatorzime
sicle, l'entre
donnant
mesme aussi
que tous les jours surviennent,
et immondice
la grande puanteur
que l'on geste
dedans,
et ces fins depputer
certains
personf< naiges pour ce faire a. Les dlgus s occuprent
nients
et
de cette affaire, dans la sance du !0 novembre,
a l'examen des consuls, de l'assesils la renvoyrent
Cnit.
Statutor.
Massilie
parlait,
Mass.
de pfo'tti.
en t656,
ouvrage,
1). !t0.
de Marseille,
Le conseil
dctt'guMpour
t838,
lih.
Franois
de
ces
Voyez
in-8o.
IV,
cap.
'Aix,
&tt~u!et<j;,
aussi
n de &ofgMtH&MS /o<:M):(!Mt)t
(~a)M<er5<M
commentateur
des statuts
de Marseille,
comme
TheopM)e
municipal
de Marseille
f\an)iner
!<*s demandes
s'ib
existaient
Lagnmg,
nommait,
i cette
des partirutiers
encore.
de l'assainissement
Voyez
du
son
port
des commissaires
poque,
et statuer
sur tcf't~t.
35
seur
et des intendants
une solution
conforme
du port,
a intrt
qu elle reut
je ne sais
public';
pour
rduisit
Marseille
sous
le dix-huitime
tout--lait
dgrad,
faire un autre, vers
de l'Acadmie
Icard
Marseille*.
1770,
de peinture
par le sculpteur
et de sculpture de
la fin du dix-septime
de Marseille, <559-i5M,
du conse:) municipal
Registre 6 des dlibrations
fol. 29 recto, secreta.riat<)es
notaires Sebis et Boyer aux archives de la vi~h'.
2 Grosson, Almanach Historique
de i783, p. 194.
3 Nouveau
Saint
et directes de l'hpital
registre B, 2, des reconnaissances
Jacques
de Galice,
de l'Htel-Dieu.
36
Aufiers
ancienne.
marchands
Ce n'est
de
dans
qu'ils rappeHent.
on dmolit une
En 788,
Aufiers pour sa communication
maison
directe
if rue
des
avec la Cou-
un bourgeois
nomm Raimond
Bovignan,
qui reut de la ville
vingt mille six cents livres d'indemnit.
tenerie.
Cette
On voit ce nom
maison
des Aufiers
appartenait
des recteurs
de la Misridans le rglement
le registre E E des censes et directes de FHote)-
MMMiHe. 1693.Voyez
En f?M, quelques
donnaient
encore la rue des Aufiers
personnes
le nom d'Henri tV. Voyez Grosson, Almanach
de 178~ p. M4.
corde,
Dieu.-
ment
de 1788 1792,
aux archives
de la ville.
37--
RUE
COUTELLERIE.
pour
syndic
le sieur Dubois,
Bousquet~.
La rue Coutellerie
et pour
adjoint
le sieur
fort longtemps,
des plus choquantes,
et la ville,
une irrgularit
fit des sacrifices pour amliorer cet
diverses poques,
et l'largissement,
tat. Elle coupa, pour l'alignement
t
aux
archives
de
2 Dolances
'thierdu
et directes
A des censes
Registre
eut,
pendant
de l'Hpital
de Ga)k-e,p.
Saint-Jacques
350,
l'Htel-Dieu.
du corps
tiers-tat
des
deMarsciUe,
maitres
couteliers,
in-12.
t78'),
pour
servir
la
rc'tio))
du
39
une maison
suivante*.
en
<738*
et une autre
l'anne
maison
de 1773
coupements
des maisons qui appartenaient
t79<,
en achetant
au bourgeois Louis
au chevalier Marin de Cararrais,
l'orfvre
Antelmy, au matre fondeur Barthlmy,
Andr
Sallony,
et l'ancien
courtier
Jacques
Don-
nadieu~.
arrta le cours de cette rgularisaLa rvolution
de la rue Coutellerie contion, et le commencement
tinua
de rester
trs-troit
conseil
et trs-disgracieux.
de Marseille,
par dlibration
La ville y dpensa
Le
du
municipal
~3 mars < 84~, en vota l'largissement,
et les travaux
Le maire
commencrent
aprs.
quelque
temps
M. Consolat,
les acclra avec cet esprit de sage et
tous ses actes.
prudente
impulsion qui caractrisait
Arttcte du 2 septembre
de la ville.
Article
du 3 avril
de 1738 ms,
aux archiver
39
RUE
DU JLGE-m-PALAIS.
l'ancie"t!<'
organisa-
juges
nomms,
chaque anne,
par le conseil municipal.
Sous le rgime des podestats,
la nomination
appartint ces premiers magistrats
marde la rpublique
et elle revint l'assemble
en
communale
seillaise
vertu des chapitres de paix de 1257.
il y eut Marseille un
poque,
troisime
aussi annuelle,
fut
juge dont la charge,
d'institution
royale; on l'appela le Juge du palais. Ces
dater
de cette
trois
juges ne statuaient
qu'en premire
instance,
mais celui du palais avait la prsance sur les deux
juges communaux,
parce qu'il tait nomm directement par le comte de Provence,
et qu'il avait dans sa
comptence
tandis que
natre
toutes
les deux
les affaires
autres
civiles
et criminelles,
ne pouvaient
con-
juges
civiles. En cas d'absence
ou
40
du roi dans les conseils
? bton
''remontes
publiques'.
actes officiels
Quelques
iais de Marseille
donnent
au juge
les
du papour le
de ~M~c.x; major,
des deux juges communaux.
Ce titre sidistinguer
le premier des juges
mais
gnifie ici juge principaL
il faut bien se garder de dire~M~Ma~e,
car on boule titre
leverserait
fussent
choisis
en exercice
du seizime
ton
dans
sicle,
fut ap-
instance,
veut.
MHrspiHc.
nn
Fr.uM;otS
Mt''mp
q~tt
ti'Atx,
ouvrage,
p.
)e Palais
Stut~~
Je
suprieur.
et des
appellations
i8.
M.n'e)He,
p.
statut
MMSt'i)!e
93.
Le rcgtetnent
du sur'
le j)[~e t1c Saint-Louis
i)'p.t'tt:mt
Jes
Commeuhm'c
de premire
tribunal
de
s.m<'tiot)nf
et ge.
ft
c~ni
t)p tre~tf
f'ct
'tf
-tncit'n
Saint-Laxar''
.)).
au
mui;t<.
de
soient
avocats
M:t)'<t*i))(',
!<
en
e'ogt'.tn~
postntan'
n units'.Ce
d institution
magistrat,
royale et toujours tranger Marseille, n eut aussi qu'une charge
il jugeait les appels contre les jugements
annueUe
rendus par les trois juges de premire
instance. Une
sentence
tait considre
attaque par lavoied'appei
comme nulle, et voil pourquoi le juge des appellations le fut aussi des nullits.
Cette
des appellations
fut runie la
judicature
de Marseille lors de son tablissement
snchausse
en !535'.
Les tribunaux
de Saint-Louis
en 1367
rtablis
supprims
prims en t660 et reconstitus
cessrent
et de Saint-Lazare,
en 138~
encore supl'anne
suivante'
au mois d'aot ~70~, a l'institusnchausse
a laquelle ils furent
d'exister
tion de la nouvelle
incorpors~.
U ne
faut
de pMmtefes
Le
d'~ppe).
tes
pas
<
mois
dit
d'octobre
~'itte,
commenant
verso
et suivantes,
et
iettres
du
patentes
du parlement
mmes
Voyez la copie
du
lettres
voir
et de Saint-
de t'cdit
<5 octobre
des 13 f't
de la prsente
actes
ville
le 3 janvier
finissant
t584,
copie-!
t8jui))ct
t()02~
tTOt
aux
aux
i65'.)-i660,
du
conseil
de la ville,
archives
1661,aux
du 5 janvier
du mois d'aot
des
9 novembre
i56f),
de la ville.
archives
et
du
de Marseille,
municipales
t0 et suiv.arrt
C2,fot.
de Provence,
''<'))ie,Chartier;ragistK'
H i702,
et
de Marfol.
'!t,
fol.
45,
d'tat
et
archives.
dlibrations
roi,
voie
devaient
>
de Saint-Louis
juges
de Marseille.
et autres
t5T9
61 ver.registre
46 rec.
arrt
(nsciis
le 8 noventhre
ver.,
aux
municipales
aux
aT, recto,
fol.
etcc'ions,
60 des
Registre
seconde
souveramement,
jugeait
appellations,
retativement
dnberatioas
aux
une
Marseille,
pour
la ville.
1570.
des
Registre
y eut,
de nutt e.tb'a/K'itdo,
privilge
et criminelles
se terminer
chez eux.
de
8 des
qu'il
le mot
rigoureuse
leur
de t09~
archives
littralement
acception
premires
de
civiles
d'un
aux
Ljzare,
3
Hegistre
des
vertu
en
les anaires
Copie
dit
juge,
son
et croire
appellations
MarseittaM,
toutes
dans
prendre
mmes
archives
archives,
de la ville
rrj.'istre
de
t702t
Chartier;
!7<)6,
Chartierde Mar<TO(t
te'trcdu
42--
trois candidats
Cette
choix
comme
runie,
rtablie
nuelle,
ditaire
de juge
jurisconsultes
parmi
comme
snchausse
elles, la premire
en <58<, elle devint vie, puis encore anpuis rige en titre d'office perptue! et hrsix cents cus au profit du roi.
moyennant
hrditaire
43
fils Franois
l'installation
Les consuls
du nouveau
juge, attendu que l'hrdit judiciaire tait une nouveaut contraire aux liberts, aux statuts et aux coutumes de la ville de Marseille.
de Foresta
Franois
priv du roi, en dboutement
de l'opposition,
et le conseil municipal,
dlibrant d'y persister,
chargea les consuls de donner Leroux,
dput de la ville Paris, toutes les
tous les titres pour une bonne dfense*.
instructions.et
cita cette
le conseil
ville devant
de la
pas l'opposition
ville de Marseille, et Franois de Foresta,
aprs avoir
la
exerc sa judicature
annes,
pendant plusieurs
Tous ces Foresta furent
transmit son fils Jean-Paul.
Le conseil du roi ne s'arrta
leur famille
des magistrats
du plus grand mrite
possdait encore la charge de juge du palais au moment de sa suppression
en 7 M.
Sa maison
tait
du quai, en ~843, ayant nde plusieurs maisons qui donet parmi lesquelles se trouvait
d'hui, l'largissement
cessit la dmolition
naient sur cette
rue,
celle de la famille de Foresta.
t. t,
Artefeuu,
Sance
pales,
3
4
p. 4<
du
6 septembre
t624 dans
te registre
33 des dlibrations
fol. 63 verso
et 63 recto,
aux archives
de la ville.
t623-16M,
Franois
d'Aix,
Achard,
gographie
ouvrage
cit
p. !8.
de la Provence,
t. )),
p.
4S et 49.
mtuuci-
44
DU
PLACE
CHEVALIER-ROSE.
place en t84t,
lorsqu'elle
et le maire, M. Consolt, 7
largit la rue Coutellerie
fut trs-bien inspir en lui donnant un nom cher aux
et aux admirateurs
du courage
amis de l'humanit
La
petite
intrpides
que les
grands citoyens.
La peste de Marseille,
en !T20, fut un des vnements les plus mmorables
de la premire moiti du
sicle, et c'est aussi l'un des mieux connus, car l'histoire en a multipli les rcits d'une faon
et !te caprice se sont,
prodigieuse.
L'imagination
leur tour, exercs sur ce sujet mouvant
auquel la
dix-huitime
science
Mais,
il faut bien
le dire
leur
position
48-
du
de
fonctions
sa sret
et
en volontaire
en amateur.
hideuses, et fit de l'hrosme
nom Honneur ternel sa mmoire
Il
les plus
Gloire son
46--
RUE
DES QUATRE-TOURS.
Feutre
Beisunce
descendre
de
au
Valbelle
ds vicomtes
de Marseille,
mais l'ancienPour
origine lui fut conteste
de BarcHon
de Mamans,
au mot Va]beUp.
47
flatteurs
qui accablent
de leurs
adulations
la fortune
et la puissance.
et le
le plus investigateur
L'esprit
s'gare et se trouble au milieu de ces re-
plus patient
cherches qu'environnent
tant de tnbres.
s'en
l'tat ecclsiastique,
et se livra tout entier l'tude des
dgota bientt,
lois. Par lettres-patentes
du 35 juillet 1 S86, Henri I
en l'amiraut
le pourvut de la charge de lieutenant
bres,
aprs
avoir
embrass
de
de Marseille,
vacante par la mort de Balthazar
de cet emSguier, sieur de Piozin. Les moluments
1756.
du 29 novembre
lettre d'Atembert,
Correspondance,
2 Csar Nostradamus,
Honor
de Provence,
Histoire et Chronique
p. 85
sur
sentiments
t. H, p. M, t5 et M8; Pitton,
Bouche, Histoire de Provence,
l'abb de Sade, mmoires pour )?
les historiens
de Provence,
p. 49 et 50;
vie de Ptrarque,
t. III, p. 4.'), aux notes.
48
ploi
s'en
taient
dmit
considrables*.
de Valbelle
Barthlmy
en faveur de son fils Antoine,
sieur de
que le roi nomma sa place le 8 d-
Montfuron,
cembre ~625~
Antoine
de Valbelle
exera
de Marseille,
sous legouvernement
du comte d'Alais.
qui t'agitrent
Ce magistrat avait des habitudes de grandeur
et d'opulence qu'il savait mettre en scne avec une aisance
une dlicatesse de manires,
un tact exquis
naturelle,
et un bon got qui s'loignaient
tout la fois de la
et de la famiharit plbienne.
morgue aristocratique
C'tait
Les
un charme
hautes
fascinateur.
existences
dame
trois
livres
de Valfre,
qui venait
lui apporta,
de la part d'un
d'accoucher,
lorsqu'on
patron de barque de la Ciotat, une cassette venant de
et pleine de choses prcieuses du Levant,
Livourne
Franoise
!t se vendit
cent
mille
49
qu un de ses amis lui envoyait, selon le dire du messager. Des rubans ornaient cette cassette qui exhalait
De Valbetle craignant
les parfums les plus odorants.
sortit de la
que sa femme n'en fut incommode,
et s'empressa
d ouvrir la bote sur un balchambre
dans une cour intrieure.
C'tait une
con donnant
machine
infernale
aussitt
la vitte.
ntrable'.
L'htel
avait un riche
ameuble-
ment,
verses
et brillante
dont 1
hospitalit
gnreuse
de Valbelle fit les honneurs avec une grce
une
vrent
pour cette illustre famille une habitude hAntoine de Valbelle mourut dans son htel
Lotard,
de Provence,
dition, t.
Honor
Boui'h<
Gnalogie de la maison de VaibeUe
t.
TaiiMmant des Raux,
les Historiette,
p. 984:
p. t26,
des Quatre-Tours,
en ~655,
et fut enseveti
avec
de Marseille,
o il avait
pompe dans la Chartreuse
et o il avait fait construire
lu sa spulture,
une chaAux jours de sa jeunesse, ce magistrat
avait
contre un
perdu un it dans un combat singulier
dont le nom ne nous est pas connu, et
gentilhomme
qui fut tu sur le coup'.
pctte.
de Valbelle,
de Montfuron,
fut
marquis
pourvu,
aprs la mort de son pre, Antoine de Valen l'amiraut
de
betle, de la charge de lieutenant
Marseille,
par lettres patentes du roi donnes Paris
Lon
le 20 dcembre
On
France
1660.
sait
que
~655.
la reine-mre
et toute
la cour
de
Louis
XIV Marseille,
en
descendit chez Lon de Valla recevoir
avec tous les honneurs
accompagnrent
La reine-mre
bette*,
qui put
dignes de son rang.
Quatre ans aprs,
un prince
vit
oblig
< Gabriel
Papou,
Lotard,
histoire
ouvrage citf.
')(' t'ruvfttf'~
t.
{V, p. M2.
at
Flavio Chigi, dbarque Marplus grands honneurs.
mai ~664, dans tout l'clat des ftes, y
seille, le
fut compliment
par le duc de Mercur, gouverneur
en carrosse
dans
et vint descendre
de Provence,
o le duc avait aussi acl'htel des Quatre-Tours,
offert par la famille de Valbelle.
cept le logement
Devant la porte principale s'levait un arc de triom
phe, et l'on avait de plus plant un mai couvert de
de myrihe et de laurier. Le viguier de Piles,
les chevins Boutassi,
Calaman,
Delorme,
Roboly,
et l'assesseur
Descamps,
qui avaient dj prsent
s emleurs hommages au lgat, a son dbarquement,
dans le grand
de le fliciter de nouveau
pressrent
branches
aussi l'voque,
le
o se prsentrent
salon de l'htel,
et bien des personnages
clerg, les divers magistrats
de quartier,
de distinction.
Les quatre compagnies
commandes
par.le major de Cros, cheval, dnil'htel, au son des fifres et des tambours.
Cette troupe fit plusieurs dcharges de mousqueterie,
les capitaines
les enseignes saluant avec les drapeaux,
rent devant
et les lieutenants
firent aussi
Les prtres
leur visite au lgat romain, et le suprieur lui exprima
latine. Deux
dans une harangue
leurs sentiments
lves de leur collge, les jeunes de Porrade et Franlui dbitrent
chacun une petite pice de
chiscou,
vers franais.
Flavio Chigi dna en public, et fut magnifiquement
trait quatre services. Sa table tait carre et de
52
Le lgat avait sa droite le duc de
les autres convives taient des prlats et
Mercur
romains
de la suite du cardinal.
On
des seigneurs
neuf couverts.
on introduisit
tes prud'hommes
des
Et ienne Chataud,
Jean Chaury,
pcheurs,
patrons
Chartes
Jean Beaulieu,
suivis d'un grand
Fabron,
nombre de patrons. Une compagnie de mousquetaires
forme dans leur corps les avait escorts jusques
Les quatre prud'hommes
t'htel des Quatre-Tours.
en exercice avaient leur costume de crmonie,
conune fraise,
sistant en un corset, un haut de chausse,
des pleureuses,
une toque de velours
un manteau,
une longue et large
noir'. Ils portaient sur l'paule
de temps en temps deux
pe~ qu its prenaient
Les prud'hommains, et faisaient divers exercices~.
mes flicitrent
sur la gatre
pontificale
le &M?~-
le chapeau
la Henri tV.
de ftes et d'entres
de princes
relations
Marseille.
3 Livre
manuscrit
in-folio
contenant
divers
divers
titres
et
Mouge,
actes,
diverses
du corps
des patrons
dlibrations
de Marseille,
de 1530
pefheurs
plus
Diverses
t7M,
fo).
269
recto
par
et <S4 rerto
au\
archives
de
la prnd'h~nimie.
53
benedictien
de Diou
vous
l'instant.
n'ai
Je
maintenant
l'historien
Marchetti,
Madame
tmoin.
de Valbelle* crut
la lieutenante
que M. le lgat logeant dans sa maison, elle estoit
oblige de ne diSrer pas davantage
luy faire la
rvrence.
Elle y fut avec madame de Valbelle, sa
belle-fille,
les dames de la Salle et de Bonneva!, ses
filles, et quelques autres dames ses parentes qu'elle
prsenta Son minence,
aprs qu'elle eut l'hon neur de lui faire son compliment.
la jeune, s'estant ensuite avance
M" de Valbelle,
pour saluer le l-
gat son tour et luy tmoigner combien elle esti moit l'honneur
que M.~de Valbelle son mary et elle
K recevoient de loger son minence dans leur maison,
de tout
Rotation
tissime
cardinal
son dpart
Usages
seille,
Flavio
de cette
etCoustumes
in-4",p.
C'tait
ce qui s'est
Chigi.
le tout
ville;
des
MarseiUR
pass
neveu
de sa Saintet
extrait
MarsotUt)is,de
16.
la veuve
d'Antoine
de
Va!l)ene.
du
depms
chapitre
t'raneoM
l'arrive
et lgat
des
en
entres
de i'miueuFrance,
dti
MarcheMi,pre<tredMi'r-
jusque<
de.
livre
54
et
combien
i appartement qu'elle
prendre fust si peu digne d'eUe, Sun minence., qui
avoit este informe du prix de cette jeune dame,
(lui est bien moins considrable
par la splendeur de
sa naissance
reut
que par le mrite de sa vertu,
ses civilits avec les remerc!ments
et les respects
qui sont deus par les plus grands mesmes aux perLes autres
sonnes de son sexe et de sa qualit.
dames ne luy firent que de trs-profondes
M renes,
la biensance
ne leur permettant
u parier aprs les dames de Valbelle.
rvpas de
sance,
jeune
de Buous
de Buous, et de
fille d'Ange
de Pontevs,
marquis
d'Adhmar
de Monteil de Grignan*.
Marguerite
Marchetti raconte la manire avec laquelle le car-
tgat reconnut
!'hospitatif
qu'il avait reue
Le sieur Bonacursi,
dansi'htet
des Quatre-Tours.
son majordome,
de
porta madame la lieutenante
dinal
u VatbeHe et madame
Son minence
avoit
sa belle-fille
command
sa part
en un chapelet d'agathe,
ils consistoient
< en une douzaine d'autres
en quelques
chapelets,
mdaiites d'or et d'argent,
en six paires de gants
de senteur,
et en un
en des ventails la romaine
c fort beau benestier
t Robert
de Brianon,
t'Etat
de cuivre
dor,
de la Provence
dans
garni
sa noblesse,
de feuilt. I!,
p. t6S.
55-
ta~es
vrcrie
ut'n
une
et d une excc!!eute
de Padouc,
F!a\io
cher
et
argent
sur
un grand
le tendemain
partit
marchait
(t\n'tc-
coqtnHc
saint Antoine
pcmturedp
crans en ovate.)) p
Chigi
La compagnie
Saton.
(( Mercoeur
iar~p
en ordre
des
pour
gardes
devant
aller
ct~<-
du duc de
!e carrosse
du
cardinal,
qui fut suivi de dix-huit autres carrosses
et dhommesa cheval.
On tapissa toutes les maisons
du faubourg;
tes grandes places de tous les dehors
en un moment de monde,
de la ville se remplirent
si fort de peuple
Le bruit des
que le cardinal eut peine passer.
boites ne cessa de t'accompagner
jusqu a ce qu'il
fut sorti de nos faubourgs;
et aprs que nos tromet
tous
les chemins
se couvrirent
de toutes
tM;irehftti,mnra,itK.
--56
RUE8AINT-VCTORET.
de ces auberges
Tournier,
nieri, du Milanais,
Forestiers
ou des
la au seizime
sicle, lorsque
origine des Tourdans
la rue
des
car chacun
Miroirs,
l'appelait,
selon son got et ses habitudes,
de 1 un de ces deux
noms. Le capitaine Franois Tournier,
connu par sa
de Saintla seigneurie
acquit, en 074,
Il en fit hommage au roi 1 anne suivante,
et se maria,
en 1576, avec Charlotte
de Hue
fille
de Franois de Hue, seigneur de la Revnarde,
et de
bravoure,
Victoret.
Petrus
Acte
du
de Tempto
6 des calemles
de la ville,
Chartier.
de Carreriaforest~riomm
t)c (tecp'nbrp
):!)7,
civitatis
notairf
vicecomitatis
Guit):mmp
Jcanj
Massitif.
aux an;))n<
o7
Saint-Victoret
seigneur de
de Marseille
le nom
de
et des Miroirs,
nom~.
qui eut ds-lors un troisime
On contesta les titi-es nobiliaires de ta famille Tournier de Saint-Victoret
on dit qu'aprs avoir fait des
alliances
et
nobles, elle voulut tre noble elle-mme,
qu'elle est de celles qui, aprs avoir eu le premier
consulat de Marseille,
se croyaient
plus nobles que
si elles venaient d'un consul romaine
la Emilie TourQuoi qu'il en soit de ces critiques,
nier de Saint-Victoret
continua
d'habiter
sa maison
Les noms des Forestiers
et des Miroirs
patrimoniale.
furent peu peu oublis,
et celui de Saint-Victoret
prvalut sans concurrence.
Le dernier
de Brianon,
Histoire
Artefeui),
t. H,
l'tat
et universelle
hroque
A des
censes
et directes
Marseii[e,p.366;Kouveau
hpita!,
Esprit,
p.
203
registre
p. 230
registre
Tournier.
Artefeuil,
Loc.
de
vivait Mar-
sa noMesse,
t.
de la noblesse
cit.
H.
R.
X des
('hpital
6,1,
registre
Esprit,
p. t35, aux archives
3 Barcilon
de Mauvans,
4
dans
officier
153-
p.
de Provence,
p. 459-46).
Registre
mot
de la Provence
ancien
des
censes
censes
des
de Galice
Saint-Jacques
censes
et
directes
et directes
de
l'hpital
du
Saint-
Mpital
du
Saint-
et directes
du
mme
du
de
mme
de t'Hotct-Dieu.
critique
manuscrite
du
nobiliaire
de
Provence,
au
58--
Ruffi,
p.
Registre
378, aux
2 Grosson,
3 Nouveau
c. l, p.
232.-
des
archives
censes
et
archives
de
Il H des
t'Ht~t-Dieu.
de
Historique
des censs
registre
Un acte de 1693
Registre
de
Fhpitat
Saint-Jacques
de
Galice,
de l'Htel-Dieu.
Almanach
Consuls.
directes
r~n-.L~
Marseille,
et directes
dit
rue des
de nm~it.'U
de
1782,
t'hopitat
Fahres,
p.
t96.
Saint-Jacques
a prsent
du. Samt-Hs~rit,
de Gatice,
rue
appele
fol. 2 \crso,
des
aux
59
de cette
dont
dernire
les deux
avant-bras
furent
briss
au creusement.
La
par les ouvriers
employs
statue de Minerve, telle du moins qu'elle est reprn'est certainement
sente,
pas un chef-d'uvre.
Grosson assure qu'on dcouvrit
dans le mme terrain
des colonnes
et divers
petits
de Marseille".
il affirme en
cac-~o
du temple de Minerve,
de l'ancienne
Mais la garantie
c'est dans
qu'un poids lger; toujours superficiel,
son imagination
aventureuse
plutt que dans les ralits de l'histoire
et de la science qu'il fait ses dcouvertes
1 Histoire
archologiques.
de Marseille,
Almanach
2. Grosson,
3 Recueil
des antiquits
t. H,
de t782,
p.
3t5.
j). <97.
et monuments
marseillois,
p.
i30
60
RUE
Cette
DE LA CROIX-D'OR.
rue
au commencement
du quatorportait,
zime sicle, le nom de Carriera
dels Botoniers
7
parce qu'elle tait habite par des fabricants de bouet comme on y voyait aussi des serruriers
et
tons
d'autres ouvriers livrs au travail du fer, on l'appela
en mme temps la rue des Fabres~. La rue des Fabres
tait alors nomme de la Fusterie,
d'aujourd'hui
appellation
lui venait
qui
des menuisiers
et des char-
en grand nombre~.
Au
qui s'y trouvaient
avait effac
sicle, le nom des Boutoniers
celui des Fahres que portait une autre rue dont je
viens de parler.
pentiers
seizime
Un acte
Acte
de
du 20 aot
<3t2
dans
et proprits
de
t'Htet-Dieu.
2 Acte du
7 novembre
t'Mpitat
t39i),
fol.
Saint-Esprit,
3 Acte du
t2
aux
de la ville.
archives
le livre
mai
] 639 mentionne
Trsor,
26,
t:}44,
dans
verso,
dans
aux
l'inventaire
archives
le Cartulaire
des
inventaire
de Gatice,
Saint-Jacques
1332.
ou
titres
fol.
4?,
des
proprits
de
du
une maison
recto,
droits,
aux
rentes
archives
de
de t'hopitat
du
l'Htel-Dieu.
notaire
Augicr
Aicard,
i3t4,
aux
ticgistre
archives
.4 des
censes
de t'H&tet-Dieu.
et directes
de )'h6pitat
Saint-Jacques
de Galice,
p. 370
62
DE LA SALLE.
RUE
C'tait
le
rue
cette
Morale
livres de physique
Les
leurs
notaires
actes,
de
c'est--dire
Marseille
qui
tenaient
alors
L'Antiquit
leurs
notes
et recevaient
prenaient
se trouvaient,
dans
les rues,
dans
j'.
3'.)'.)-i2T.
de l'glise
de Marseille
ouverte,
boutique
o ils
partout
dans
les lieux puhtics
et prives.
glises,
fuit dicti
Bernardi
Domum que
quondam
que
archives
de la ville de MarseiUe,
Chartier.
Guasqui;
parties
et plusieurs
avec un commentaire,
et de mdecine~.
d'Aristote
et la Succession
faisaient
la dclaration
les
est in
haUes,
carreria
de ses vques,
des
dans
tes
Bernardi
t. II,
63
La rue de Bernard-Gasqui
plus de quatre sicles.
pendant
Mais, aprs cette priode, vint un nom plus conbrillant de tout l'clat des services publics
sidrable,
et des honneurs consulaires.
On sait que vers le milieu du quinzime
sicle,
de Bourges,
Jean de Villages,
fut, Maroriginaire
seille, le principal agent du clbre Jacques Cur,
qui lui donna sa nice en mariage. Jean de Villages
mourut, en ~477, comM de richesses et de dignits.
Pierre, son nis, fut premier consul de Marseille en
l'anne
t514.
du mme
Son descendant
en t585,
se vit honor
de la
seigneur
Salle par son mariage
avec Catherine
de Sriaso,
dont le pre possdait cette terre seigneuriale'.
Les
deux frres, Jean-Baptiste
et Csar de Villages,
furent fidles la cause royale durant le rgne de la
Ligue
titre
Michel
et devint
Marseille,
et, aprs la rduction
en 096,
fut au nombre
Jean-Baptiste
ville,
tilhommes
de cette
des gen-
dputa
Csar reut Marseille, en qualit de premier consul,
la nouvelle reine de France, Marie de Mdicis, et luiIl
genoux,
deux cls d'or de la valeur de
prsenta,
trois
cents
Lussan,
Hobert
cus
que la princesse
prit et donna
de ses gardes 3. Nous voyons Jean-
capitaine
de Brianon,
t'Etatde
'Rut'ti,HistoiredeMarseiUe,t.p.H}2.
~HuffijOnvraj:C('[te,t.),p.H6.
la Provence
dans
sa noMesse,
t. III,
p.
a3T.
6t
consul, en
Baptiste de Villages deux fois premier
4 61 0 et 16t 9. Michel, fils an de Csar, le fut l'anne suivante~.
sieur de la Salle, lu deux
Gaspard de Villages,
et 1652,
de Marseille, en t64t
dans cette magistrature
par son intelliCe fut sur sa proposition
gence et son patriotisme.
vota la construction
d'un
que le conseil municipal
consul
fois premier
se distingua
dont
htel-de-ville
nouvel
ce consul
posa
la pre-
653 s.
pierre le ~5 octobre
fils
de Villages,
troisime
Un autre Jean-Baptiste
la toge de premier
de Csar, porta aussi, en 656,
de l'dit de
consul. Cette famille souffrit beaucoup
mire
1660
qui
remplaa
et contre
mettre
le consulat
supprima
de
Marseille
et le
en faveur du commerce
par l'chevinage
la noblesse,
laquelle venait de se comprodans l'affaire de Gaspard de Glandevs-Nio-
consulaires
furent dsMais si les honneurs
elle soutint dilors interdits la famille de Villages,
puis elle
gnement son nom dans l'ordre de Malte
reparut avec tout son clat sur la scne municipale,
du mois de
lorsque Louis XV, par lettres-patentes
zelles.
Robert
hroque
nier,
2
et universelle
Histoire
Registre
Voyez
ouv.
de Briaufon,
de
la
t. !H,
cit,
237
de Provence,
noblesse
de Provence,
de la principale
noblesse
53 des dlibrations
de
municipales
75 recto
61 recto,
verso,
3 C'est l'Htel-de-Ville
4
eut institu,
!766,
septembre
tous
les
et verso,
aux
archives
actuel.
nobiliaires
de Provence.
de
et
338.
t. II,
p.
Artefeuil,
Histoire
498;
deMay-
p. 276.
Marseille,
la ville.
1652-1653,
fol.
60
--65
la mairie
en faveur
de Marseille
des
gentilbommcs
une pleine satis-
rue de Bernard-
dans l'ancienne
par l'enta
Gasqui, qu'on appelait alors Bernard-Gast~
d'une prononciation
la maison qu'on y
corrompue,
voit encore et qui est remarquable
par ses vestiges
de distinction et de grandeur,
par les trophes et les
de sculpture
qui dcorent sa porte d'ensicle, et le
tre c'tait au milieu du dix-septime
nom de la Salle resta ds-lors cette rue o demeu-
ornements
raient aussi
coupa
pour
Registre
138
verso.
Ce
182
139
de la rue
l'alignement
des
recto
dlibrations
et suiv.,
aux
municipales,
archives
Charles-Alphonse-Dsir,
17 avril
sans postrit
1776. y est mort
3
ci-dessus
cits des censes
Registres
Galice
et de l'hpital
Mandat
chives
du
du
Saint-Esprit
22 septembre
1683
t24
recto
et venu,
de la ville.
de
marquis
le 20 octobre
fils,
fol.
<T8i,
et directes
de
Villages,
n MarseiUf
te
tS53.
l'hpital
Saint-Jacques
de
<690,
de
de Marseille.
dans
le Bulletaire
1682
de la vi))e.
aux
ar-
66
RUEDE LA MURE.
L'origine
six cent
de
cinquante ans au moins, et !a famille de Mura,
Mure ou de la Mure, le lui donna. Cette famille fort
au treizime sicle, se monriche et fort considrable
trait
Imbert
sur
clat
avec
en t2~9.
municipale
l'un des douze recteurs
la scne
de la ville' vicomtale',
qui comptait parmi ses prinde la mme famille,
un membre
cipaux citoyens
nomm Guillaume
lequel figure dans un acte d'arrangement
d'une part,
de la ville
haute,
au conseil
sigeait
une transaction,
vint cette
cienne
famille vicomtale
riaux qu'ils
3 Voyez
du
<0 des
cet acte
prtendaient
Voyez la charte
t. U. p. 85.
2 Acte
cite
calendes
aux
tes auteurs
par
de fvrier
archives
de
de
)2t9,
la ville,
i'antiqui'
aux
archives
Chartier.
de
t'lise
seigneu-
de MarseiUe,
de la ville,
Chartier.
6'r
La maison
crdit
de la Mure
se maintint
dans
le menu'
et la mme
les mandats
les plus
opulence';
les emplois les plus tevs tmoignaient
importants,
en faveur de son patriotisme
et de ses lumires 2.
au quinzime
sicle, la famille de la Mure
plus; du moins je n'en vois plus de traces
dans les fastes municipaux de Marseitte. En gnra! un
Mais,
n'existait
comme
familles
vous
vous
grandes
du moyen
Bonvin,
Lingris,
marseillaises
!en, Drapier,
bientt,
teigntes
Saint-Gilles,
Repelin,
vous qui ne plates
service de la cit et dans la dfense de ses franchises.
A la fin du quatorzime
sicle ou au commenun fait sans importance
ft
cement du quinzime,
donner un autre nom la rue de la Mure. Le peuple,
offertes :) sa
frapp des choses matrielles
et c'est ainsi que
vue, l'appela la rue des Trois-Puits,
en ~423\
Ce nom dura fort
je la vois dsigne
toujours
longtemps,
Parmi
une
situe
tes
proprits
possde!!
par
M teco qui dicitur
au Canet,
la famille
al Cf'Mt.
encore~.
de
la Mure,
Acte
de
~ott;.
vente
du
en ~)Yons
8 des
ides
de j'tin
notaire
Barth)emi
de ia ville,
Ch~rtier.
aux archives
t52t,
Audouard,
2 Livre
et 74 verso,
de la ville.
aux archives
Noir, fol. 70 verso
3
A des censes
et directes
de l'hpital
de Maj.seith'.
au\
Registre
Saint-Esprit
archives
de l'Htel-Dieu.
4 C'est
ce qu'on
voit dans
(]ans
qu'on
de la ville. On y lit
rue des
un
nianul.,tt
mandat
7'f~M-PMth,
(la
du
20
30
ilceinl)re
dcembre
au<rffHe)!<
XiS'
<h't~ de la
:tu\
;tu\
.Mu/'f.
:<x''ti~s
<;8
la concurrence
d'un autre nom s tait
Cependant
!eveet chacun prononait
i'un ou l'autre sa fanau seizime sicle,
taisie. Dans cette rue demeurait,
la famille Bourguignon
recommandable
par des services militaires.
Claude Bourguignon
devint seigneur
de la Mure, du chef de sa femme Jeanne de Bussire'.
se rattachait-elle
l'ancienne famille
Cette seigneurie
de la Mure
de Marseitte?
premier
consul
de Marseille.
Son
petit-ms
de la Mure fut aussi honor du
Joseph
Bourguignon
premier consulat en 1646
Le nom de rue des Trois-Puits
le disputa longtemps
encore celui de la Mure mais il cda enfin et tomba peu peu dans un oubli complet.
En ~687, une
partie de maison qui faisait sur la rue une saillie des
et des plus gnantes
fut achete
plus disgracieuses
par la ville et dmolie
Histoire
Artefeui),
p.
tf!.
2
Voyez
3 Mandat
la ville.
te''
du
hroque
nohiliaires
'?
n~u t()87
pour t'atignemen~.
et universelle
de la noblesse
de Provence,
t. f,
de Provence.
dans
le Bu))<'tairf
de
MM
tt')8K.
aux
archhes
de
);<)
RUE
Deux chanoines
DE L AUMNE.
de la cathdrale
bert et Guillaume
de Marseille,
Lam-
Ricavi,
vers l'anne
au chapitre,
sdaient
Allauch,
revenus aux pauvres
en faire la distribution,
nastre de Saint-Victor
et d'tablir
l'exemple
pratiquait
la libralit
un aumnier
pour
de ce que le mo-
depuis longtemps.
et fit un rglement
Le chapitre accepta
Comme les revenus ne parupour cette aumnerie.
rent pas sunire,
on ajouta aux biens de l'oeuvre les
dons de plusieurs bienfaiteurs
presqui appartenaient
Guillaume Sa rd 1
que tous au clerg de la cathdrale.
de Foyssa, prieur de Mounes
Raimond
chanoine
Guillaume du Temple, prcenteur
Simon,
ouvrier,
70
Andr, chanoine et prieur d'Aude La Major, et
bnficier
Jean Reynaud,
vicaire de son oncle
chevalier
d'Alignano,
op~WM~'
bagne
Benoit
Hugues
fournir chacun,
t voque de Marseille, s'obligrent
durant leur vie, ce qui serait ncessaire pour l'aumne d un jour entier.
Raimond
Pierre de Malespine,
Quatre chanoines,
et Jean Blanc, fils
des Lauriers,
Laurent d'Auriol,
donner,
du clbre
jurisconsulte,
s'engagrent
dix sous* chacun, le
chaque anne, leur vie durant,
de la Sainte-Vierge.
jour de l'assomption
Un bienfaiteur,
qui n'est connu que sous le nom de
cda trois pices de terre
maure Foulques,
d'Allauch.
sdait dans le territoire
qu'il pos-
Ces engagements
furent pris en plein chapitre,
aux
dans la salle verte de la tour du palais piscopal,
critures de Raimond de Fayssis, notaire Marseille.
Le premier aumnier
connu est Gaufridi de Sera la
vires dont la nomination
parat se rattacher
naissance de l'oeuvre
cette
S:!
centimes
peu
plus
ron
huit
poque,
de
hle
j')rimt'
M.
cent
qui,
Marseille,
que
p. ~56-258.
Son
de t'Egtise
poids
quivalaient
systme
de la valeur
tait
de 77.
ides
est
te
rigoureusement
j'ai
de Marseille
et la
soit
grains.
de raison,
prcises,
succession
de
de
intrinsque
somme
on
un
envi-
mtattiqnemfnt
dcima).
Mais cette
si. comme
jours,
de l'or et de l'argent.
des
Carpentin.
uce-presittent
ma rfeonnaisancf.
d'argent
de nos
montaire
ici
L'Antiquit
pice
actuelle.
francs
n'mettre
t'homme
une
Or dix sous
grammes.
trente
notre
centimes
de
de la progression
Voulant
t''r
monnaie
an moins
reprsente
compte
notre
de quatre
francs
le sol tait
elle-mme~.
tient
consul-
t'honora-
ses t&qucs,
auquet
t.
7)
Par acte du 24 fvrier
t'aummerGuittaume
t363,
de Lanihac
de la cathdrale.
connue
Marseille
de l'Aumne
que sous la dnomination
dont le nom'fut bientt donn la rue o i'immeubte
tait
!e nom de l'Aumne
situ
cette
appliqu
24 fvrier 363'.
maison
tait
gnralement
avant l'acte du
longtemps
Le 20 novembre
de cette poque,
crits
mentionnent
la Carriera
venale,
et on lit
Quelquefois
tejnom de rue est supprim,
l' Amorna tout court 3 ce qui est la mme chose.
du quinzime
sicte
Des actes du commencement
quelquefois
Carreria
Carreria
de la Font
t Archives
=
p.
de la vii~e,
2 Mmes
archives,
3"Registre
M7
recettes
des
Trsor
en provenal*.
Citartier.
censes
et~ directes
t'hpita)
de l'hpital
de
et directes
du
du
du
de l'hpital
t599,
Saint-Esprit,
fot.
Saint-Esprit,
du
)t
mars
t430
et divers
titres
en
ma
de Galice;
Saint-Jacques
l'hpital
Saint-Esprit,
Livre
pasStM;
48
versn,
THtet-Uieu.
4 Charte
et
en latin
~e~(M~c
de ~'ApMon~
B des censes
de
et dpenses
Fontis
de la Fontaine-de-
Chartier.
registre
Livre
rue
cette
appellent
FAumne
possession.
:))'\
p. *)",
L des
archives
de
72
C'est qu'il y avait, comme il y a aujourd'hui
encore,
vers le milieu de la rue, une petite place avec une
fontaine orne d'un sarcophage
en marbre
antique
blanc tir des ruines d'un ancien cimetire pour dcorer d'abord
de Provence,
Une telle dcoration
premire
vue, mais
d loigner les ides de la mort, aimaient au contraire
a reposer leurs regards sur son image; ils tenaient des
Marseillais
cette coutume
bien faite
philosophique,
pour nous rappeler notre court passage sur la terre.
Aux beaux sicles de la rpublique,
les Marseillais,
sarcophage
la fontaine
Ce petit monument,
qui remontait au temps de la
domination
avait t rig par l'amour
romaine,
de
Tannonius
et de Tita Valeriana
pour leur fils Titus
s Sine
adjutoquo
(abtUa,
La
localits
tamentatione.sinc
HecessMiorujn
tuctus
funeris
pt.mctu
die.domesticosachficio,
Snitur.
Vatehi
convivio,
Maximi
facta dictaque
aprs
Il est vident
les
funeraiUes,
qu'eMe
existe
a t transmise
encore
par
dans
les temps
men)o-
quelques
anciens.
j3
Tannonius
qui vcut
le tmoignait
comme
DULCISSIMO
F!HO
tNNOCENT!S
TANNONIO
V.
ANNOS
T.
M.
VtXtT
QUI
VI.
D.
VI.
TANNONIUS
M
T.
VALERIANA
PARENTES
CAtUSStMO
V)T7E
ET
SU~E
OMNt
FILIO
1
TEMPORE
DESIDERANTISSIMO
complte.
Comme la fontaine de l'Aumne,
toujours fort potait brise en
469,
pulaire parmi les Marseillais,
le conseil gnral,
du 1 A.septembre,
par dlibration
de la rparer aux frais de la ville~. Au commencement
de l'anne
!5~7, la communaut
y fit
d'autres rparations
qui lui cotrent
quatre florins
ordonna
Recueil
des
et la planche
XIV
2 Cum fons
helemosine
nicipales
la ville.
de MarseiUe,
3 Bulletaire
et monuments
antiquits
la fin du volume.
du
ter
sit
de H69
fractus.
Registre
1485,
novembre
de la ville.
fre, aux archives
4 Bulletaire
de t526 1537,aux
1516
cahier
au
mmes
marseillois,
contenant
II.
30 octobre
arrhives.
fol.
des
t6 recto,
i526,
sans
121
et suiv.
dUberatiens
mu-
p.
aux
archives
pagination
de
chif-
74
la
et
se trompe sur la
les vieux documents
historiques,
tant d'autres choses.
rue de l'Aumne
comme
sur
II prtend que te religieux de Saint-Victor,
qui avait
aux
faisait des distributions
la prbende d'aumnier,
pauvres sur la place qui a pris, ainsi que la rue, le
nom de l'Aumne~.
Les titres authentiques
qui me
de guides dmontrent
que c'est une erreur
ce qui
l'aumnerie
de Saint-Victor
d'attribuer
d'ailleurs
n'appartient
qu' celle de la cathdrale;
servent
de l'oeuvre
l'aumnier
n'est
almanachs
de 1787
Les
devons
bien
c)es
et bien
pas
l'auteur
On
historiques.
anecdotes
des
des
sur
dont
en
les
effet
rues
de
il a enrichi
rues
quelques
dans l'avertissement
sur
t'honnete
remerciments
d'autres
lit
articles
Marseille
citoyen
seront
qui
nous
qu'il
Atmanach
dit
de nos
historique
rues
est souvent
de MarseiXe,
de
dans
l'almanach
continues.
procure
Nous
ces
arti-
pas
trs-
cet
opnscute.
L'honnte
Grosson
sa reconnaissance
citoyen
auquel
exprime
fort en histoire
et en archologie;
ses articles
sont en gnral
et le peu
de Marseille
t782,
rempli
p.
d'erreurs.
t88.
n'est
des
plus
triqus
.75
RUE
SAM.
A l'angle de la Grand-Rue
et de celle de l'Aumne est une maison trois faades, car elle donne
aussi sur la rue Siam, et les yeux des passants aiment
s'arrter sur cet difice remarquable
qui, au milieu
de toutes
traste
les habitations
et l'effet
le convoisines,
produit
un vieillard
charg d'ans
que ferait
et vtu du costume des anciens
accuse
du seizime
sicle
voit
maison
maison
non
loin
des
plus
Forhin.
de
l'angle
et qui
curieuses
l,
de la rue
parat
"trc
Bonneterie
un
peu
et de la Grand'Rue
plus
ancienne
que
la
76
anciennes
de notre
chre et potique
Provence!
On
o les citoyens peuvent se distin-
les l-
grandeur
de la patrie,
au profit des
au service
mettre
permirent
beaux-arts
commerciales
Guillaume
de Forbin
de Provence
et la critique par Barcilon de MauVoyez tous les nobiliaires
et Chronique
l'Histoire
de Provence
Hthon-Cnrt
vans
par Csar Nostradale pre Anselme.
mus
2 Simonde de Sismondi,
Histoire des rpubliques
italiennes du moyen-ge.
3 Registre
sans pagination
sur le frontispice
in-4",
chiSree,
duquel on lit
Ibi scribuntur
criture
moderne
ces mots d'une
Metttre
CM~rexte anno
aux archives de la ville.
dowtMM AfCCCC quarto,
4 U figura au nombre des tmoins d'un acte du M janvier i436, notaire Louis
Lombard,
aux archives
5 RuK), Histoire
de la ville.
de Marseille,
t. 1, p. 953.
7-
sicle
attestent
de cette famembres
que plusieurs
cette poque,
au nombre des n-
mille figuraient,
gociants marseillais'.
Charles
dfense
de Forbin
de la ville
se distingua,
de Marseille
en 1324, dans la
du
contre l'arme
de Bourbon
sa famille avait
pelle dans l'glise des frres mineurs~.
Les Forbins de Marseille eurent la gloire
une cha-
conntable
de comp-
de
plus vaste et plus retentissant
la monarchie
franaise.
On sait que sous Louis XIV, le comte Claude de
fut attach
Forbin,
dj distingu dans la marine,
l'ambassade
en
685, au roi de Siam, qui
envoye,
le nomma
Diverses
Papon,
3 Louvet
de Provence,
Mmoires
'-omtc
chartes
aux
Histotre
premire
de Forhin,
t. IV,
comte
par
additions
partie,
p.
et
il
ministre,
p. 45.
illustrations
sur
l'Histoire
des
Troubles
27.
de Forhin,
Hiehcr,
Il y devint
fut l'mule
de la ville.
de Provence,
de Beauvais,
du
archives
de retour-
181(i.
chef
d'escadre,
Amsterdam,
17:t0.
Vie du
78
demanda
sa retraite,
dans un moment
d'impatience
et de mauvaise humeur,
ans de seraprs quarante
vices. Il n'avait que cinquante-six
ans, mais il souffrait de ses blessures
et il se retira dans son chteau
de Saint-Marcel
ou le repos
prs de Marseille,
Je passe,
rendit sa sant sa premire
vigueur.
dit-il
dans
ses
quille,
uniquement
tiver des amis dont
ce
que
brillant.
une
mmoires,
la fortune
occup
vie douce
servir
et
tran-
Dieu et cul-
le commerce
a tout
je prfre
aurait pu me prsenter
de plus
une partie
de mon revenu
au
J'emploie
soulagement
des pauvres,
la paix dans tes famines,
et je tache de remettre
soit en faisant
cesser les
anciennes
en terminant
inimitis,
qui veulent
de ceux
ment'.
soit
s'en
les
rapporter
a mon
des vertus
bienfaisantes,
jua;e-
Ce fut l, dans
la pratique
mourut,
que cet ancien chef d'escadre
ans s.
t'~e de soixante-dix-sept
en France
L'arrive
de mandarins
l'envoi
procs
siamois
et
d'une
en !733,a
ambassade
de bruit
en France
des hommes
Mmoires
'~A<)ard,Histoire
du
et des choses
comte
des
de Forbin,
hommes
t. Il,
illustres
qui viennent
p. 343.
de la Provence,
de loin
t.
1, p. 307.
et
T9
Marseille
le nom
on donna
et sur
porte encore,
avait l'une de ses faades.
Cette rue ne fui jamais belle, mais les croyances
lui firent une grande clbrit.
superstitieuses
au bruit
des mensonges;
imagide l'me et du cur, tout
facults
nation, sentiment,
nous trompe. C'est qu'il est toujours plus facile de
et toutes les tendances
s'amuser
que de s'instruire,
du peuple le portent au merveilleux.
Or, de ce ct-la, tout le monde fut peuple penet bien longtemps
dant le moyen-ge
aprs. La foi
On admettait
tait ardente,
mais aussi trs-aveugle.
on croyait que tes
les sortilges et les enchantements;
dcrets du ciel et les mystres de t'avenir se dvoilaient nous, pendant notre sommeil,
par le moyen
des songes; on disait que les morts avaient le privilge de sortir de la tombe et de nous visiter; qu'il
d'avoir
commerce
avec les
tait donn l'homme
et que ceux-ci,
quittant le noir
se mlaient parmi nous
ternelle,
sjour
sous divers travestissement
s. Enfin que ne croyait-on
une multitude ignopas? De combien de superstitions
infernaux,
de la nuit
esprits
rante
ne fut-elle
Sans
doute
pas esclave?
il n'y a pas grand
80
timents
donn
la vie dans
un
envers
Dieu,
de lumire
sicle
qui nous a
o l'esprit
criminelle
les sorciers
contre
se
d'autant
croyait
introduction
Voltaire,
2
3
\'oy.
Guy
t2T.
premiers
la
de
Dmonomanie,
Rousseau
Mmyart
de
avocats
sur
FEssai
de
par
Rodin,
la
Combe,
les
murs,
au
xxxv.
du seizime
esprits
des meilleurs
l'un
traite
des
matires
t.
criminelles,
Vouglans,lois
de MarseiUe,
chap.
p.
criminelles,
99.
sicle,
dix-septime
aK.f pieds
126 et
p.
Mascaron,
croyait
p. 85.
sicte.
t'nn
aux
des
sorciers.
son ouvrage
Marseille
<!tt Roy,
intitul
Voyez
Les ouvrages
des pres
de l'glise,
les canons
des conciles,
les statuts
synodaux
des vques
et une foule de documents
tablissentcette
autorit.
retigieux
L'abb
Fleury,
crimes
contre
t. !J,
dition,
5 Walter-Scott
l'histoire
de
):iS(t~'<'tt<'rit'.
dans
Dieu
son
institution
le sortiige,
p. 85. Et c'tait
a bien raison
la !t<M)'e
ditiez
tS3(!.
droit
la magie,
en l'!6T
/ttt))t<ttHe.
de
au
d'appeter
Voyez
premires
met
ecclsiastique,
l'astrologie
la
son
sorcellerie
Histoire
iignt's.
judiciaire,
an nombre
etc.,
MM soMt&t'e
de la
seconde
chapitre
Dmonologie
des
de
et de
8<
affreux furent souvent
Ces spectacles
donns en
se multiplia.
Un de nos
Provence o l'art magique
propos du supplice de deux sorvieux historiens,
cires brles Hyre& en 1436, parle comme si les
taient trs-communes
dans le pays au
magiciennes
c'est--dire
en ~6~4. D'aprs
temps o il crivait,
les distinguer entre les autres
lui, on en voit partout
c'est, ses yeux, la chose la plus facile du
car elles ne sont pas trop mal aises a
monde;
cognoistre
leurs grimasses
hypocrites et leurs
femmes,
faons
s.
de parer
la condamnation
de Gaufridi,
cur des AcAprs
brl Aix comme sorcier eu
coules, Marseille,
toutes les imaginations,
troubles
!6H,
par des
rves sinistres et par des chimres menaantes,
s'exaltrent
violemment, et il y eut une forte recrudescence
dans la plus dptoraMe
maladie de l'esprit humain.
un libre cours t'exLes femmes surtout donnrent
de leurs visions. Les revenants,
les dtravagance
les loup-garous,
tous les tres
mons, les magiciens,
et malfaisants surgirent
de toutes parts,
surnaturels
et quels rcits n'en
dans cette contagion
firent
pas la peur
et la sottise,
gnrale?
et depuis
les croyances
les plus
longtemps,
Marseille.
Dans le clotre de
rgnaient
il y avait le Puits du Diable. On raconSaint-Victor
tait que l'esprit malin, aprs avoir .servi dans le moDj,
absurdes
CesM Nostr~damns,
Histoire
et Chronique
de Provence,
p. 597.
8.2!
nasirc
puits,
les feuilles
la marcotte
qui en dcoraient
H y avait le J~OM~M du Diable dans le quartier
rural de Saint-Antoine'.
d'acanthe
Des paysans,
venus Marseille avant le lever du
virent tout
soleil, pour la vente de leurs denres,
leur passage.
coup des sorciers
qui s'opposrent
Ces paysans,
firent le signe de la
ples de frayeur,
aussitt dans une
croix, et les sorciers disparurent
sorte de caverne voisine qui porta depuis lors le nom
de TfOM des J~M~Mc-s
Aux
lauch
infernal.
les poursuivaient
coups de pierre. C'est ce que l'on voyait encore au
milieu du dernier sicle*.
objets
La rue,
nomme
Siam
plus tard,
fut celle
qui,
!n peristiiio monstfatur
puteus in quo diabotum qui in forma ceci servterat
suffocamm narrt. Jodoci sinceri itinerarium
GaUi!6, Amstetodami,MM,
p. 142.
2 Baron de Zach, l'Attraction
des montagnes
et ses effets sur les fils plomb
ou sur les nivaux des instruments
t. U, passtttt.
d'astronomie,
S Masque signifie sorcier en tangue provenale.
Achard,
Gographie
de la Provence,
t. t, p. 205.
83
compta
te plus d'actes
plaisir lui
prenaient
et il semblait
en passant
ris qui ne devinrent
que plus enrayants
de bouche en bouche.
Cette rue en porte encore un
tmoignage
public. On y voit une fontaine qui n'est
connue dans tout le quartier que sous le nom de
Fontaine
du Diable
et l'on y appelle aussi Four du
four de boulangerie
Diable un trs-ancien
qui ncs{
ferm que depuis
peu de temps.
SA
RUE DE LA TASSE-D'ARGENT.
emprunt
qui causrent
des de sorcellerie
l'une
anctres.
Dans une des rues du populeux quartier de Notrevivait un bon pcheur,
Dame-du-Mont-Carmel
faisant le bien et craignant
Dieu. On l'appelait le Patron
Pierre.
Dans sa jeunesse,
un jour o sa frle barque
rsistait avec peine la fureur des flots il fit un vu
la Vierge Marie, lui jurant que s'il parvenait gatous les samedis,
au
gner le port, il se soumettrait,
jene le plus rigoureux.
La Sainte-Vierge
fidle sa parole,
de misricorde,
bien, le peuple
saint.
compte.
la vertu
Mais
sauva
le Diable
le rvrait
comme
un
jaloux
n'y trouvait
pas son
de
Quels efforts ne fit-il pas pour triompher
de cet homme juste et pieux? Quels piges
--85
ne lui tendit-il
sduisants
dans
Mais
de l'Esvaincu.
les formisre,
et la visite des malades tait son uvre de prdilection. Or, dans une de nos rues troites qui se dessinent
sur la colline des Grands-Carmes,
un pcheur de ses
vieux
amis
sonna
minuit.
Le patron
dans une, rue a la pente ra-
il s'tait
vu serr
d'Afrique
qui insultaient
avait bien des fois, au
contre la mort. Mais ces spectres,
mais ces danses,
mais ces flammes tourbillonnant
dans des nuages de
comment les expliquer?
fume,
ces tranges apparitions?
86
en fuite
merveilleuse
qui plaisait
La lgende
de la Tasse
a t raconte
d'argent
if Conseiller
aMarseiUeen
1850
Catholique,
publi
aussi
la Tasso
volume,
p. ~3-H.
Voyez
(t'or~t,
Chabert,dMs
l'Abeillo
le rcit
avec
du
compare
mais le fond de la
lgende
prouvenalo
Conseiller
est
de
dans
recueil
littraire
et <85i.{Voyez
i858,p.t5-20.
catholique,
le mme.
nn
prsente
~endo
Cette
te premier
JtfaMtNoMO,
pice
quelques
de
par
vers,
diffrence
87
RUE
Grosson
est tomb
NGREL.
dans
une inconcevable
erreur
Riqueti
vois Marseille,
de Marseille,
t78t,
historique
2 Cartulaire
de Raymond
notaire,
Aymes,
aux. archives
de la ville.
seille,
1395-t3')6,
Ahnanac)}
p. 2t5.
greffier
du
juge
du
Palais
Mar-
88
nom
la famille
Appartenait-il
venue
de Toscane
un homonyme?
La question
est
simplement
et fout ce qu'on peut en dire avec certiincertaine,
) ude, c'est que cette famille ne fut bien remarque
Etait-ce
Marseille
qu'au seizime sicle. !!e y grandit insenet se fit riche par le commerce*.
Les disles titres seigneuriaux
flathonorifiques,
siblement
tinctions
) aient
des maisons
il en fut
l'orgueil
opulentes;
peu prs ainsi. Les riches dont l'origine
toujours
est la plus modeste sont souvent les plus vaniteux,
et
les faiblesses de la nature humaine sont ternelles.
Ce
ne fut qu' la fin du seizime sicle~, peut-tre
mme
:<ucommencement
de Ngreaux
nom, effac plus tard par celui de Mirabeau,
qui tait
aussi une terre seigneuriale,
rappellera
toujours le
prince de la tribune franaise.
Les Riqueti,
de Ngreaux,
donnrent
seigneurs
si peu leur nom la rue Ngret, que cette rue avait
en t349,
le nom qu'elle n'a pas cess de porter deen font foi*. Le
puis lors. Les archives municipales
nom de Ngret tait celui d'une famille de Marseille
dont il est bien souvent question dans le quatorzime
)) s'appelait
Vincent
Riqueti.
Voyez
aux archives
de la ville,
Chartier.
~M8,
Csar
Voyez
les nobiliaires
Dictusdominus
<) ia KegreUi.
notaire,
aux
archives
Histoire
Nostradamus,
judex
Jugement
au
ir)jun\it
Hugoni
du <9 juin
13tt)
des
premires
7 mai
i3*M et celui
de Provence,
et chronique
de Provence,
greffier
dujn,;)'
de la ville.
du
t'acte
mot
1010.
Riqueti.
Mosardi,
dans
du S mars
sartori,
le Cartulaire
appellations
comoranti
in car-
de Raimond
Blan-
Marseille,
1318-1319,
89
sicle. La ville ayant fait un emprunt en 4385, Ngrel
et la rue de Ngre!,
Carreria
prta deux florins',
est mentionne
bien des fois dans des actes
Negrelli
du mme sicle~.
Le peuple, il est vrai, a d dire Negreou et la traduction franaise l'a sans doute exprim par ~~yaM.
C'est mme ainsi que je vois ce nom crit, en 392,
dans un registre de censs*. Toujours est-il que le
de
fief de Negreaux n'a rien faire dans l'tymologie
la rue Ngrel qui ne doit son nom qu' celui d'une
sicle
famille marseillaise
remontant
au quatorzime
et peut-tre
mme plus haut.
Rien ne prouve d'ailleurs que la famille Riqueti ait
habit la rue Ngrel, et c'est dans une autre partie de
la ville qu'elle avait sa demeure.
Entre tous les gentilshommes de Marseille, Thomas Riqueti de Mirabeau
fastueuses.
se fit le plus distinguer
par ses habitudes
Il tenait un tat brillant et recevait avec distinction
ce
dans sa belle maison de la place de Lenche~ tout
que la socit
BnUetaire
in
fine,
aux
2 Je n'en
Laurent
Je
l'anne
archives
citerai
Aycard.
divers
actes
et diverses
30 juillet
1394,
aux
critures
BefMffK,
sita
contenant
t385,
et de
marseillaise
dlibrations
de la ville.
qu'un
Actum
seul,
celui
du
M
NaMtHe
aula
domM
de la ville de Marseille,
Chartier.
~'Ve~-eMt. Archives
3 Nouveau
et directes
C, t, des censes
registre
39t et suivantes,
Gatice/p.
4 Ce fut dans cet htel
aux
archives
de l'hpital
notaire
du
in
carreria
Saint-Jacques
de
de t'HAtei-Dieu.
Marseille,
son sjour
pendant
logea,
la Cour
en 1660. U appartint
de la Roquette,
prsident
plus tard au marquis
enfants
des pauvres
l'oeuvre
des comptes
de Provence,
en t757,
qui le vendit,
te local
de 93,000
livres.
C'est aujourd'hui
au prix
qui sert de
abandonnes,
caserne
aux
--ergents
que
de vi)h;.
Louis
XIV
90
le preplus tev. Vers l'anne <625, il introduisit,
des
Ses valets portaient
mier, l'usage des livres.
Venes
Le peuple courait et disait
habits rouges.
veire leis ~oMtMM de MOM~M de M~a6coM
Mmoires
mme,
par
littraires
biographiques,
et son
son oncle
son pre,
et politiques
fils !n!optif.
de Mirabeau
Paris,
t834,
crits
t. t, p.
par
27.
lui-
9<
RUE CASTILLON
Ce nom
existait
en ~330.
L'hpital
au fils de Giraud
Saint-Esprit
de Montolieu
payer
une cens annuelle de cinq deniers pour la maison de
situe la rue du sieur Castillon
Jean Peiriac
en 1348, un matre d'cole
tl y avait Marseille,
nomm Guillaume
Castillon,
auquel les recteurs de
avait
alors
Baillem
Peifiae,
l'hpital
2 A xxmH
ensenha
Chamas
l'hpital
mesagM,
3 Livre
archives
de mas
am maistre
Guilhem Castillon
que
fag covenent
eMans per ensenhar
Bertranet
de san Chamas, 6U den Thomas de san
de
a 1 an e devem lidar d'un an xvt s. Livre des recettes
et dpenses
Saint-Esprit
aux archives
Trsor
avem
de Marseille,
de t'Htet-Dieu.
de l'h6pital
de l'IlBtel-Dieu.
1348-i3t9,
Saint-Esprit
'chapitre
de Marseille,
intitul
1399,
Mesion
p. 8 verso,
de
aux
92
et il est probable qu'il habitait cette rue, 7
car la plupart des familles marseillaises
conservaient
hrditairement
la mme demeure.
Elles aimaient
s'abriter
au foyer des aeux.
rue Castillon
On voit Marseille,
dans le quatorzime
sicle,
instituteurs
plusieurs
parmi lesquels je dois citer
Pierre Colombier,
qui est qualifi doctor pMgro~MW
dans un acte du 9 octobre 323
Un titre du 8 dcembre
1360
donne
la mme
matre
qualit
Pierre
Girard~.
Il est remarquer
que dans toutes les dlibrations
de ce sicle, qui nous restent encore,
il
municipales
l'instruction
Marn'y a rien concernant
publique
une foule de choses moins imseille. On rglemente
et il n'est jamais question des coles. On
portantes,
nomme chaque anne un grand nombre de commissaires pour la direction
ou la surveillance
des divers
locaux, et tous les actes d'lection
gardent
un silence absolu sur l'enseignement
dont les statuts
services
de la commune
Actum
MassUie.
Cartulaire
puerorum.
in
presentia
de Raimond
et
Boyer,
et les monastres~,
testimomo
notaire
Petri
Cotomberii,
Marseille,
ne
doctoris
1322-1323,
aux
de la ville.
archives
2 Actum
notaire
Massilie
rdacteur
s L'abli
L'aMte
c) augmente
Fleary,
Fleury,
par
doctore
Petro
Girardi,
presentibus
magistro
de l'acte est Pierre
Game).
Archives
de la ville,
Ctnstitutiou
Boucher
d'Argis,
an
(Iroit
Mt droit
t. i,
ecclsiastique,
p. 13H,
<~T,
nouvelle
a ta note,
pnerornm.
Chartier.
ditioti
dition
et t95
Le
revue.
revue
et suiv.
--93
En 364,
dpendirent
que du pouvoir ecclsiastique.
Guillaume Sudre ", vquede
Marseille, donna pour
deux ans la direction
des coles de cette ville lin
bachelier
s-arts
du diocse
de Chartres
et rvoqua
en mme temps tous autres rgents*. Les lettres-patentes de Fvque nous apprennent
qu'on enseignait
Marseille la grammaire
et la logique. Mais il ne faut
le mot grammaire
avait alors un sens
Nos vieilles chartes donqu'il n'a plus aujourd'hui.
nent quelquefois
le titre de ~a~WM~CM-s des perpas s'y tromper
sonnes
de l'glise
p. 502.
Ce vers si connu
et la succession
de Marseille
de l'Art
G)-amMta<Mt certant
Potique
Marseille
de ses voques,
dans
t. JI,
d'Horace
et adhuc
GfawmfttMt
est mis ici pour savants,
le prouve de la manire h plus vidente.
rudits.
Les savants, dit Horace, ne sont pas d'accord et le procs reste encore
juger. Il s'agit en effet d'une question d'rudition
littraire et non d'une question de grammaire.
-94
rues
portait,
comme
de Marseille
au quinzime sicle,
un acte
le tmoigne
avaient
des noms
de
provenale~.
eut une
Je crois cependant que la rue Ambouquier
et
sa vritable tymologie,
conforme
orthographe
de Saint-Jacques
de Galice,
Registre B des censes et directes de l'hpital
fol. 667, aux
fol. 189;
nouveau
registre D, 2, des censes du mme hpital,
archives de t'Htet-Dieu
de Marseille.
2 Entre autres rues dont le nom avait une origine
de cette nature je puis
citer
la
mrWefa
appeiada
fvrier 1332
d'en
Andrieu
C~<M)oyr<Mt. Voyez
dans le registre des dlibrations
aux archives de la ville.
police du Si
Marseille, de 1322-1323,
s Honnorat,
Dictionnaire
franais,
provenal
4
RaynoMMd,
Lexique roman, t. III, p. US.
t. II, p. 38.
t'ordonnance
de
mnnicipates
de
9S
que le mot serait mal orthographi
Il me parat en effet
Enbouquier.
rue prit son
est l'vidente
nom
d'Adam
abrviation
Bouquier.
d'~ds?M.
si on
l'crivait
que la
Le mot d'A~
dmontr
la filiation
Adam Bouquier,
par lequel commence
d'une trs-ancienne
et trs-illustre
famille
historique
du treizime
de Marseille,
vivait, au commencement
sicle, en cette ville qui le dputa auprs de Raimond
comte de Provence.
Bertrand Bouquier,
BrengerII,
l'un de ses descendants,
Adam
seille en ~83.
mier consul
fut premier
consul de MarIP de nom, preBouquier,
leva deux cents hommes d'in-
en i36~,
fanterie pour aller au secours du comte de Sommerive
qui assigeait la ville de Sisteron dont les protestants
et il rtablit ainsi cette ville sous
s'taient
empars,
l'autorit
l'un des membres
de la
royale. Franois,
fut son tour honor
Bouquier,
de premier consul de Marseille en 868,
la ville le dputa au roi pour
suivant,
famille
importantes.
de premier
En 08~,
consul,
de l'emploi
et, l'anne
des affaires
du
au roi en s'opposant
avec courage aux entreprises
second consul, Louis de la Motte Dariez, lequel profitant de l'absence du premier consul Antoined'Arne,
s'tait li avec le seigneur de Vins, chef des ligueurs
provenaux,
pour lui livrer Marseille. Franois Boufit avorter ce complot.
quier, la tte des royalistes,
De la Motte Dariez, fait prisonnier,
fut jug sommairement
96
Le grand prieur Henri d Angouime,
de
gouverneur
arriv d'Aix en toute hteMarseine,
vit
Provence;
Franois Bouquier au milieu d'une grande assemble
en l'Htel-de-vi!!e
Monsieur
Bouquier,
et s'approchant
de lui il tui dit
vous avez ~Nt~Ke une bataille
au Roi.
Je n'ai
du treizime
sa demeure
son nom.
Une famille
maison
marseillaise
appele
Soleillet
avait
sa
De l naquit une
d'Ambouquier.
appellation
et ce fut alors que le nom d'Amgrande confusion,
une rue voisine qui n'avait
bouquier fut transport
dtermine.
C'est
pas eu jusqu'alors une dsignation
la rue qui va de celle de la Couronne
celle des
le mot Faisses ayant t, en ~847,
Faisses-Rouges,
mal propos transform
en celui de Festons. Comme
une corruption
en appelle souvent une
tymologique
le nom de rue d'Ambouquier
fut chang en
autre,
celui
de FEmbouqmer,
Rnf<). !tistoiredf
MarsetUe,
et c'est encore
1.1, p. 36t.
aujourd'hui
97--
de sens et ne rpond
membres'.
Aux lections
du
absolu-
procureur
sa maison
son nom.
et il figucompose
9 mai < 599
il fut nomm
Le lieutenant
fort belles.
en la snchausse,
et de Depsant, avocat
assist de d'Oraison,
conseiller,
du roi, conduisit lui-mme le deuiL
La communaut
des procureurs
fournit douze flambeaux de cire blanche du poids de douze livres, qui furent ports chacun
taient orns chacun
par un clerc. Ces flambeaux
d'un cusson
aux armoiries
du corps reprsentant
un
bonnet carr avec une critoire dans un champ jaune~.
sa charge de procureur
Jean Soleillet transmit
et audiences
des Roys de Bazoche, de la pr~e)tt.' ~e
des Crations
Registre
ville et cit de Marseille, in t", fol. 17 recto et verso, et 18 recto, en la ~uj:.e:
sion de la chambre des avous de cette ville.
et verso, 37 recto et verso.
2 Mme registre, fol
Mme
re~istr~
yf!
7
98
le < 9 mai < 626'.
tut lu second syndic des procureurs
Peu de temps aprs, les consuls de Marseille le nomde la ville, et le 20 aot
procureur
vois dlivrer en sa faveur par l'administration
mrent
cipale,
mandat
643
je
muni-
un
et pour un rle de frais de procdure,
de 223 Hvres*, somme alors
de payement
assez considrable.
Soleillet donna
cependant
que Jean-Paul
aux consuls de Mardes sujets de mcontentement
le 4 janvier
le rvoqurent
seille, car ces magistrats
sa place son cougue
et ils nommrent
<65t,
H parat
Ravel~.
Les hritiers
de Jean-Paul
encore, en 682,
de leur nom*.
leur maison
Soleillet
possdaient
en la rue
patrimoniale
Louis-Joseph
Soleillet
fut nomm
fol. 63 verso.
de ce mandat
dans le Bulletaire
de t635 i6<!0, sans
Voyez l'indication
aux archives de la ville. Il y a dans le mme Bulletaire
chiffre,
pagination
d'antres rles de frais pays par la ville Jean-Paul
Soieittet.
3 Registre 52 des dlibrations
de Marseille,
du mois de novemmunicipales
bre t650 au mois d'octobre
t6M, fol. 60 recto et verso, aux archives de la ville.
4 Nouveau registre D, 2, des censs et directes de l'hpital
de Marseittte.
Galice, fol. 668, aux archives de l'Htel-Dieu
s Livre
Rouge,
manuscrit
in-fo,
contenant
divers
titres
de 1530 t759,
Saint-Jacques
et divers
fol. tt5
de
actes du
et suiv.,
aux
--99
professeur d'hydrographie
Chant en remplacement
cet emploi
La famille
une position
Registre
Marseiitt',
i'cote
de la
de hospice
du sieur Benet, titutaire de
existe
Soleillet
encore
a Marseille
dans
honorable.
des dUbrations
no M, aux archives
de t'tt&pit.tt-gcnfra)
de !'HteI-Dieu.
da
bureau
<)e )a Charit
de
iOO
RUE
DE
LA
BELLE-TABLE.
<) de la confusion dans les titres du quatorzime et du quinzime sicle qui parlent de la rue de
la Belle-Table,
car elle est aussi appele de la Juterie
ou Jutarie,
des Gavotes, de Guilhem-FenouilIe,
des
I! y
mendats.
Ces noms
furent
d'abord
donns
indistinctement
la rue de la Belle-Table
suite chacune
G. Jaafrcs
Sa)n!-E.prit
les plus
anciens,
le commerce
de
H des censs de
que esta a la Be))&-Ta)ih;
registre
de Marsftjje, pa~s non cMJMes, axx archifM f!e t'H~tp).
~0<
Marseille
mtier
de courtier
et de revendeur,
Rome et dans Alexandrie
comme
Baby-
lone,
tl y en avait un grand nombre Marseille dans !r
l'un des serviteurs
du
sixime sicle. LejuifPriscus,
roi Cbilpric 1er, maria son fils une juive de cette
ville'.
Les Isralites
de l'Auvergne,
perscuts
se rfugirent
en grande partie
croyances,
o ils espraient
pour leurs
Marseille
trouver
et t'esprit
Francorum,
<02
de Saint-Victor,
Le monastre
sicle, devait aux Jui& marseillais
dans
le douzime
la somme
consid-
rable de quatre-vingt-quatre
mille sous royaux'.
Ce sicle fut pour les Juifs un temps de renaissance
leurs acadmies
de Tolde
de Comtoue, de Grenade,
et de Barcelone
alors tes rabins les plus
appelaient
renomms
eurent
de l'Asie
en France
et de l'Afrique.
des tablissements
Les Isralites
rivaux
de ces
coles florissantes.
Marseille
La premire
fils
avait pour chefs Simon,
Jacob son frre, etLebaro.
La seconde
dAntolius,
le riche, Abraham,
voyait sa tte Paul Perpiniano
son gendre Meir et un autre notable du mme nom*.
vicomtes
de
la mme
ville,
et ce seigneur
de la crance
droits de la quatrime
partie du port\
royaux couronns,
ment des intrts
Charte
p.
ltt)5,
Quelques
dans le mme
Cartntaire,
ant. Il, x
M5.
'2
t03
Roncelin,
juifs firent des prts d'argent
vicomte de Marseille*,
accabl de besoins
toujours
et dedettes;
et l'abbaye de Saint-Victor
qui, comme
les vicomtes, avait des droits d'entre du port, donna
l'Isralite
son crancier,
la dix-huitime
Nasquet,
dont deux autres juifs taient
partie de ses droits',
collecteurs pour le compte des moines*. Les juifs,
cette poque, avaient souvent des perceptions
nnancires.
L'une des toursde
pele la Tour-Juive~
l'vchde
Marseille
probablement
une famille de Juifs.
tait
parce
ap-
qu'elle
avait appartenu
Par acte du ~6 mars 1276, Charles 1er, comte de
contre
Provence,
plaa les Juifs sous sa protection
les inquisiteurs
du pays qui les accablaient d'avanies6,
et son petit-fils Robert accorda,
le 8 juillet t320,
une sauvegarde
aux Isralites de Marseille qui formaient une communaut,
nommant librement quatre
syndics,
lesquels taient alors le mdecin Bonfils,
Act* du
des
ides
d'avril
120t,aux
archives
de
la ville
de
Marseille,
Chartier.
Charte
ti5,
t. 2, p. 590.
3 Charte 9tT,
la date du M octobre
de l'anne
t3a5
p. 590.
4 L'Antiquit
de Provence,
dans le Cartulaire
ou peu prs,
de t'gUse de Marsettte,
5 Mme ouvrage, t 9, p. 85.
Papon, Histoire
t205,
dans te mme
t. 2. p. 75 et 76.
de Saifit-Victor,
Cartu'aire,
t. 2 i
<04
Prefach
1322,
octobre
privilpar dcla-
de roue,
les hommes sur la poitrine et les
femmes sur la tte*. Le 8 avril 1'376 le conseil muRegistre des dlibrations
municipaesde
et verso, aux archives de la ville.
Statuta
civit. JfaMt!
fol. 2t6 verso,
Marseite,
aux archives
t8M-i83,fo).
92 recto
de la ville.
Ordonnances
de police- dans le registre des d~ibratioM
nmn)Mp& es de
13M-t320.
de ttotttttttdo
Preconisationes
sine lumine.
Autres ordonnances
de police dans le registre
de t3M-t3!3.
ni
Que tM~MMa persona
privada
estranha
non t'enga de tttMb ses <t<me pos !o seus sera sonatz sots petMt de
< aux archives de la ville.
< Sance du 30
de
janvier dans le registre des dlibrations
municipales
t3M, aux mmes archives.
5 Statuta edita per tHttstWsstMMMt domMttHt
dans l'Essai
Robertum,
etc.
du droit franais au moyen-Age
Sur ''histoire
par Giraud, p. 67.
<0o
de Marseille
nicipal
sante
renouvela
que prescrivaient
commune*.
bles-
cette obligation
d'ailleurs
les statuts
de la
la commanaet
juive de Marseille
obligeait
et les jours de fte, un de
les dimanches
d'envoyer,
ses membres la cathdrale pour assister aux vpres
Oa
et au sermon.
Il y avait,
dans le chur de l'glise,
un sige pour le reprsentant
du corps Isralite qui
une redevance
annuelle de cinq
payait au chapitre
dans quelques villes de France. Pendant la semaine sainte, on
faisait entrer un juif dans l'glise pour lui donner soun vigoureux
souiSet
lennellement
sous3.
On agissait
leur tait
manches
d'aller
Sance
de travailler
du 8 avrit
1376
aux archives
ctctt.
Massil.,
dans
le registre
de la ville.
lib.
des
dlibrations
s S<a(M!tt civit.
Massil.,
lib. V, cap.
Massil.,
vot,
hibitis.
civit.
municipales
ne J!(det
operentur
debeant
de
Jttdet.
1 Statuta
les di-
1375 1378,
Statuta
faite Marseille
vehi in
diebus
pro-
<0()
mettait pas la dposition des Juifs contre les Chrtiens;
taient reus*.
mais entre juifs.les tmoignages
la condition
civile des Juifs
A tout prendre,
ne fut pas des plus mauvaises dans le moyentoute sorte de
avec les Chrtiens
ge. Ils passaient
lis posscontrats et faisaient tout genre d'affaires.
sans
et exeraient
des immeubles,
daient librement
S'ils avaient
tous les droits de proprit.
restriction
Marseille
de leur
prter serment,
c'tait selon le crmonial
de Juif accomculte, ~or~Mdaco*.
La qualification
et
pagne toujours leurs noms dans les actes publics,
le titre de Citoyen de Marseille, ct~
Massilie,
s'y
voit souvent.
des Juifs m~rseiHais nommait liLa communaut
au
ses syndics,
qui taient ordinairement
nombre de quatre. Elle avait, au quatorzime
sicle,
de bienfaisance qu'on nommait If~un tablissement
sous la gestion de
de JMs~M,
lemosina Judeorum
brement
administrateurs
deux
Isralites
t Statuta
3. Dans
de Marseille
eMtt.
Massit.,
les
suivant,
deux institutions
le sicle
possdrent
lib. Il,
cap.
tx,
qui
WM o<bM<te)ttw
ad testi-
MO~WM.
~jMf<M)t< dtctMs
Ysacltus <~af(:MqMrM<MtSM
sua tactam.
Acte du T juillet
Afaett
dictus
ie~tn
i3M,
ee~tftttfMtM ad certam
legem Moysi ab
1358, en ma pos-
manibus
<a<!<a)tt. Acte du 7 juillet
M tpottK
eo~ofaMe)'
session.
s Registre des dlibrations
de Marseille,
1339-1SM)< sance du
municipales
registre des dlibrations des Six de la guerre, contenant
a& janvier t340;
testament
du mdecin juif Salomon de Padiwrs comptes,
t3'!t, in fine;
lerme,
du 10 octobre
Mille,
aux archives
t3.t7, dans
de la ville.
le Cartutaire
d'Aagicr
Aycard,
notaire
Mar-
107-
de chanta
AfQ~Of'.
ils nommaient
A cette
poque,
l'une
les Juifs
Fafaca,
et l'autre
de Marseille
y avaient
tait la rue
deux
dite la grande,
coles; l'une,
On voyait l'autre la
Juterie ou de la Belle-Table~.
rue de ~(<OM&<ft~, prs le Grand-Mazeau
On avait destin aux Juiis une fontaine que mentionnent des titres de 4306\
C'tait le Grand-Puits
s.
d'aujourd'hui
La boucherie isralite fut d'abord tablie la place
de Laurel.
L'administration
municipale fit plusieurs
rglements de police sur la vente de la viande juive%
objet immonde pour les Chrtiens, et il en tait ainsi,
aux yeux des Juifs, de la viande de boucherie chrtienne.
Le cimetire
au quartier
de Saint-
t. H, p. 307 et 308.
Voyez le registre B des censes et directes de
de Galice de Marseille,
aux archives de l'Htel-Dieu.
~)8
il y a des Isralites
Ces hommes,
toujours prompts au travail, toujours pres au lucre,
se prtaient tout et trafiquaient
de tout. Ils se chardes
geaient des fermes de la ville 5, du recouvrement
revenus et des censs des hpitaux
o ils portaient
eux-mmes
les malades
Ils y achetaient
les bardes
de GaHce, t3T3-t59t,
Saint-Jacques
Registre des censes l'hpital
de Marseille, fol. i, aux archives de l'Htel-Dieu.
2 Ruffi, Histoire
de Marseille,
t. JI, p. 307;
le P. Desmolets,
dans tes Mmoires de littrature
pour l'histoire des Juifs de Provence,
toire, t. II, p. 319.
s La formule tait
o estranha,
territoire
mmoire
et d'his-
tant crestian
que
aux archives de
de Marseille,
t09
des morts'.
Us suivaient
les encans
pour
publics
les
saisir tes bonnes occasions d'achat qui facilitaient
livraient un grand
meiHeuresventes.Quetques-unsse
le juif marseillais
Sausse
commerce,
et, en 330,
de Sahnis exportait des vases d'argent et d'autres maIl n'y eut que la culture des terres
tires prcieuses".
ils d laquelle les Juifs ne voulurent pas se tivrer
daignaient ce travail parce qu'il ne conduisait pas la
du moyen-ge,
je ne vois
Il
parmi les Juifs de MarseiHe qu'un seul laboureur,
il cultivait lui-mme,
s'appelait Manuel, et, en ~6,
des proprits
au quartier
de Sainte-Marthe,
qu'il
tenait ferme de l'hpital Saint-Esprit*.
fortune.
des
riches
hommes
sans
cesse
menacs
Divers
mmes
registres
archives.
des recettes
et
dpenses
possession.
3 Begistre
T septembre
< Registre
ltt6-ltl'
5 Ruffi,
du mme hpital,
d'inventaire
Paul
passim,
aux
Marseille,
pice
en ma
de Marseille,
sance du
1350-1351,
municipales
~0
l'administration
justice, dfendit
tances.
Le mdecin
de la communaut
receveur
4 472,
soit
municipale qui, soit spculation,
leurs intrts dans plusieurs circonsBonsues
israiite,
des droits du page
le conseil
Orgeri,
de ville dlibra
d'intervenir
en fa-
le conseil muniDescamps,
syndics Isralites,
cipal invita les officiers royaux poursuivre
judiciairement l'auteur de cet acte condamnable~.
ta prface du Cartulaire
de l'abbaye de Saint-Victor
de
il y avait aux Mes un droit de page contenant
cet article
Marseille, p. 89;
entre plusieurs
autres
un chien d'aKae~e et un ju~, pour chacun est de cinq
et statistique
de la ville des Mes par Esmieu, p. 4M.
sous. Notice historique
Le tarif des droits de page perus par tes vques de Marseille Mallemort
entre les Juifs, les buh
et les cochons. Ce droit
ne faisait aucune diffrence
fut supprim par arrt du conseil d'Etat du M aot 1758.
furent
Jusques la fin de 1783, les Juifs, dans plusieurs villes de France,
aux animaux.
L'dit du roi,
soumis des droits d'entre
qui les assimilaient
du mois de janvier l'!8t, abolit ces taxes qui avilissaient
t'humanit.
2 Registre des dlibrations
de tM9
tt85, fol. t3 verso, aux
municipales
archives de la ville de Marseille.
3 Registre
des dlibrations
munieipates,
<390-<48t,tM
fine, aux mmes
Mchi\<'s.
ttt
et des
positions officielles,
populaires les poursuivait
en silence
partout, ils trouvaient
des compensations
considrables
dans le culte de l'or
et dans les jouissances qu'il donner
L'or n'a l'empreinte d'aucune
veilleuse.
Mais on abuse
abusrent
dbiteurs.
Jacques
dlibra
un terme
religion
et sa puissance
est mer-
de tous
les pouvoirs,
et les Juifs
de celui des richesses. Ils pressuraient
leurs
Le 30 avril <48~, sur la proposition
de
de Forbin,
d'adresser
le conseil
municipal
de Marseille
mande n'eut
aucun
eux-mmes
taient
ran-
impitoyablement
t. Ht, p. 62.
en Europe,
politique
<8M,
seconde
dition,
du 30 ayrii
et du com-
t~
par les princes qui faisaient sur eux des emprunts forcs, et leur vendaient fort cher des faveurs
La malheureuse
nation juive fut touinconstantes.
onns
la plus grande
les gouvernants
jours pour
financire.
ressource
et l'on dtruisit
pendant qu'une
Marseille les fantmes
soulevait
pidmique
de la terreur et de la mort, la populace,
croyant que
des Juifs dchanaient
sur la ville les
les abominations
flaux du ciel, massacra plusieurs de ces malheureux3.
maladie
rsolurent
de vendre
Les Juifs, saisis d'pouvant,
et de se transporter
dans d'autres
leurs immeubles,
pays avec leurs valeurs mobilires.
Charles
accueillant
avec faveur
Mil,
de Forbin
d'Honor
dput de Marannula tous les actes usuraires,
par lettres-
Cependant
les dolances
seille
du 7 novembre
patentes
Csar
Honor
Marsei))o,
histoire
Bouche,
Noir,
t.
fol.
p. MC:
153
de Provence,
de Provence,
<!e Marseille,
Histoire
9 Ru!S
4 Livre
Histoire
Nostradamus,
recto,
Honor
et permit
485
t. I!,
aux
p.
t. Il,
68t.
p.
494.
308.
archives
Bouche,
p.
aux Juifs,
de la ville;
Histoire
de
Ruffi,
Provence,
Histoire
t. U,p.
de
t9t.
H3
restrent
comme
auparavant.
fit un nouvel
<SOt, Louis X
excut la rigueur, et, trois ans aprs.
se saisit de tous les biens des Juifs*.
tembre
Les entants
d'Isral
)em' ctat
ds-lors
perdirent
civil et leur existence lgale; leur culte fut proscrit
Ceux d'entre eux qui eurent la faiblesse de sacriue)
leur foi religieuse leur repos et leurs intrts n en
continurent
le livre
du
pays
Koir,
de t'ruYcnM,
Ai\,
;<4
peu d'annes
permit d'avoir
avant
la
un petit
de la maison
les Isralites
la dignit de citoyens,
pour assurer la pleine libert de leurs croyances,
pour les placer sous l'gide de l'galit civile, au
milieu de notre grande famille nationale
au soleil
mme de cette civilisation
bienfaisante
et fconde
qui laisse la conscience humaine son indpendance
franais
et n'es-
n5
Au moyen-ge
de la tc!/r<
cette rue s'appelait
et elle porte encore
ce nom dans un acte du
~e,
mai ~627 par lequel Antoine
bourAurcngue,
vend aux
geois de Marseille,
une maison pour agrandissement
ratoire*.
de cette
consuls
viHe
de 0
du coige
La fabrique
de verre,
connue sous le nom de Veyremoutait
aux prenurcs
rarie-Vieille,
annes du quatorzime
sicle. L'historien
du roi Ren,
le vicomte
de Vmeneuve-Bargemont,
disant que la verrerie
cre
a commis
une
erreur
de la ville d'Apt,
venu du haut Dauphin
fut le premier
Ferri
de ce genre en Provence
d'autres
blissement
prs
Registre
eu
35 des
dlibrations
du
conseil
municipal
de Marseille,
taassude
)tHT
't
))6
rcnt que c'est Reiuane que revient l'honneur
d'avoir
verrerie provenaic*
favorise
possd la premire
I! parat, au contraire,
qu'il y avait depuis
longtemps dans le pays des fabriques de verre'
existe pour Marseille.
Le
Du moins la certitude
par Ren.
Raimbaud
Bernard
Histoire,
592.
'2 Cartulaire
et statistique
gographie
de Saint-Victor
imprim
Histoire
aussi Papon,
Voyez
3 Kotaire
Siffred
aux
Lon,
< Gt!tei))tMs
te Cartulaire
du
S Ordonnance
gnrt
s Que
tar
tota
al forn
cascuna
Jean
de Provence,
archives
des
t.
de la ville
ctt't.!
sans
1326,
iS6t,
435,
p, 384
p..HO;
et 285.
ChMtier.
Marseille,
mo'ams
Mft.<i!t!te,
Pennes,
charte
t. !!i,
de
Digne,
tM t'ey)'a)':f!.
pagination
Voyez
chiffre,
aux
de la ville.
archives
conseil
notaire
Bassses-Atpes.
de MarseiiUe,
gnra)e
Cfn/ftrtMS,
Agrena,
des
)ibr.
Sance
du
? janvier
de Marseille,
de
persona
veyrier
Feuille
du <!j(t[[t
que
de
avia
t332
dans
)e mem''
archives
vulhi
que
!o fornier
del
dans
des
registres
aux
frag
intcrcaHee
dan';
les
t33t-t3~2,
veyre
Massetha;
volante
i33!
dig
le registre
!'f~i<tr;
du
de la ville.
vendre
forn
dlibrations
e portar
len
prcit
donara
o far
!I d.
de i33t-t332.
porper
))7
nouveia
ie 9 septembre
Les apothicaires de Marseii ~c
des fioles de verre
et plusieurs
inventaires
cette
mobiliers
qu'au moyen-ge
prouvent
avaient
d'objets
matiretait
Je
vois
de Pierre
de verres dans la
et il y avait des marchands
la rue du Foic-dede la rue Ngrel avoisinant
rentes,
partie
BuP.
le matre verrier de
Quoi qu'il en soit, en H6,
tait remplac
Manuel Vidt'
Marseille s'appelait
et il parait que la fapar Mathieu Vidt en t435\
mille Vida! exploita longtemps cette fabrique.
un usage
Siince
de
t9
Inventaire
des
biens
entre
autres
dans
le registre
dehbra.Uons
des
de
la succession
mois
du
d'aot
Bertrand
Pice
t:!86.
Tribune
artistique
ma
~amt-J<t)<mtaux
tM2,
archives
de
et
littraire
du
midi,
seconde
anne,
n.
6,
1858,
p, 3.
P P des recettes
Registre
aux
fol. 89 verso,
t4t6-t4t7,
T
en
Chartier.
5 Mortreuit,
juin
6
dro-
Jean,
ori~mate
de MtOttseK/tor
la ttfmtat't(t
documents,
de
bnficiaire
inventaire
de l'anne
de 1452 t487,
in-4",
de-!a<-BspMas,
grand
de rH&tet-Dieu
de Marseille.
archives
< Acte du 26 avril tttt,
aux
Calvin
Marseille,
notaire
Pierre
la ville.
munteipa]~
de la ville.
de Marseille,
et apothicaire
possession.
3
Voyez,
1363
septembre
aux archives
1361-1363,
guiste
du verre
plus frquent
du
en gnral
que les modernes, 1
SeionWinketmann,
Registre
<)U\ mmes
B B des
archives.
recettes
et dpenses
de l'h&pitat
de i'Hotet-Dieu.
archives
et dpenses
.]u mme
Saint-Esprit
hopita),
U:t5,
de Marseitte,
foi.
28 recto,
<t8
les chssis
avaient,
de toile blanche cire
au
lieu de vitres,
des carrs
qui
tait ainsi transparentect
l'abri de la pluie, laquelle
y glissait comme sur du verre. C'est du moins ce que
de !'Annonciade%
et
je vois aux fentres de hpital
il devait en tre ainsi pour les maisons particulires,
l'exception
de celles des familles riches.
Le verre devint
ptus commun <~ Provence au seizime sicte. L art de le fabriquer s tait perfectionn
en France,
o l'on ne buvait plus dans des tasses de
mais dans des coupes de verre de toute sorte
poterie
de couleurs et ptsentant
toutes les formes,
une nef,
Histoire
repubtiqm',
Trait
3
df )':<rt
t.
des
Vo)':ure,
4 Fen&tres
dans
les vieux
a~'<
archives
traduite
de t'aUt'man~.
Paris,
an JI de la
p. 44 et suiv.
ctudcs
Essai
en
Paris,
sur
forme
ies
t732,
murs
de croix.
t. tV,
p. a9S.
et t'esprit
des notions,
Nous
encore
en soyons
chap.
t,xt.
quelques
spcimens
de Marseille.
quartiers
5 A XXVIII
de jenoyer
a tmbert
que paguem
per JI canos
palm de tela
Manca
enciratb.
Monta )J i. Vin
s.
A !X de mas plus qae Bayiem
a Antfni
Lnci pas far los enquastres
de las estros
de l'espital.
XXVI Regisenciradas
tre des recettes et dpenses
de l'hpital
in-4" cot B B,
de t'Annont
iade,
t390,
de UHfet-Dieu.
!)9
tout ce que pouun cheval, un oiseau
une cloche,
vait imaginer le got ou le caprice des fabricants
au seizime sicle, la
La famille de Bon possdait,
de pre en (Hs,
verrerie de MarsetHe qu'elle dirigea,
cette anpendant plus de deux cents ans. En H 4
cienne maison tait reprsente
par la dame de Bon
veuve Salard, tante de Joseph d'Escrivan
qui s'assod une verrerie en
cia avec elle pour {'tablissement
d'annes auparavant.
Une vingtaine
les frres Janvier et Joseph de Ferri, parents du premier fabricant de Goult,
ayant voulu crer une fala mme viue*.
verrerie
seconde
nuirait
trop de bois
cette sentence l'anne suivante*.
Les verriers
de Provence,
mme
se disaient tous gentilhommes.
vriers,
cette noblesse
au srieux
prenaient
disaient que c'tait l une quatit aussi
le verre'
Histoire
Monteit,
p.
Mt.
et la note
du
Mmoire
de la ville
vence,
3
recto
des
de
1751,
Registre
et verso,
131
Franais
des
de la page
60t.
de noble
procureur
Marseille
manuscrit
110
aux
t3!
Registre
archives.
mmes
De la Roque,
des
les
en
possession.
desdites
tats,
d'Escrhan,
des
syndics
dlibrations
archives
trait
Joseph
contre
ma
divers
maitre
gentilshommes
de
municipales
Marseille,
que
dttion,
t. Ht,
de
ta
verriers
nt8,
verrerie
de Pro-
fol.
t47
de la ville.
foi.
d!i))rations,t'?)9,
de
troisime
fragile
la noblesse,
p.
~ti.
M ro'tuct
51
recto,
aux
420
RUEtNGAMENNE
n acte du 2t
niot In~ariennc.
tantt
)appelait
V
du
l'explication
Cette rue avait alors deux noms. On
tantt la
la rue ~~E~MMTMMM;
donne
mars 1380
t.)
d'un
PreMt
!ion!t-Carr!ra.
))i
t.XXXet
XX)
.i-
Martine,
t.i'J'.L
host~
<if
mars.
f.:<).t05,
pauzat
per man
Inventaire
aux
archives
des
eu
de)s
)a~carher~
EngarhfHK,
l'an
mil
de mestre
Amielh
Loys
titres
de t'h&pitat
de )'i)')te)-Dieti.
du&unt-Esjtri:
<2<
terie,
la
rue
d Enguarrian
fut
aussi
la
nomme
Bonne-Rue,
parce qu'elle tait pleine de femmes de
H en tait ainsi Aix o la rue ancte
mauvaise vie
avait te mme nom
aux prostitues
dans chaque ville, des rues
qui devint une profession rede police 3. A
connue et soumise des rglements
on leur donna un quartier pour demeure~
Toutou,
on en fit de mme Arles s et Sisteron".
Ces femmes avaient,
pour leur infme trafic,
et coustumes
anciendes statuts municipaux
Franois d'Aix, Commentaire
nes de la ville de Marseille, p. 512.
2 Roux-Alphran,
les rues d'Aix, t.
p. 21, 38 et 31.
sur l'ancienne
t. H,
Mmoires
De la Curne de Sainte-Palaye,
cbevaterie,
sur Paris, t. Ht de ses uvres
comEssais historiques
Saint-Foix,
p. 17;
de Paris, quatrime
Histoire
dition,
Dulaure,
pltes, Paris. 1778, p. 315;
t. H, p. 363.
4 Rglement
side et cit dans
de Toulon fait dans le quatorzime
municipal
de la ville,
de Toulon ancien et moderne par Vienne, archiviste
les Promenades
i8ti,
p. 52 et 53.
5 Anibert,
Mmoires
et critiques
sur l'ancienne
historiques
rpublique
d'Arles, suite de la troisime
partie, p. 361.
s Edouard
de Laptane,
Histoire de Sisteron,
p.469 et tf0.
Essais,
s Catel,
du Languedoc,
tirce
p. 187.
de ses
archives,
t.
422
fermiers
privilgis~.
L'une
des rues
o elles
taient
relgues
aussi Narbonne
en communaut,
et le rgime de ces
maisons fut mis au nombre des services publics.
On a beaucoup parl de la maison publique d'Avisanes runies
fit rgir
dont Astruc nous donne le
texte qui est crit en langue provenale
Les uns en
ont soutenu
les autres n'ont vu l
l'authenticit~
de la reine Jeanne
Dufour,
Courtet,
t. L, p. 2 03 et suiv.
de tTt8,
ouvrage cit, t. 4, p. S5i et suiv.
Revue archologique,
deuxime
anne, Paris t845
p. 158.
vnriennes,
dition
<23
Avignon
comme dans les principales
villes
de Languedoc
et de Provence,
et l'on peut assurer
de la
que les curieux statuts du .BoM~eoM privilgi
exister
une
la mode
l'esprit
fut la
dbauche
incroyable
disproportion
qui existait entre les
deux sexes, car aprs les Croisades on comptait presen Europe sept femmes contre un
que gnralement
Les preuves de cette dbauche
seul homme'
publide l'histoire,
que sont crites sur tous les monuments
et ceux qui vantent la puret des murs de nos anctres en parlent leur aise et sans en rien connatre.
A Marseille, la dbauche publique fut rglemente
de bonne heure et de toutes faons. Les statuts muaux femmes perdues d'avoir leur
nicipaux dfendaient
rsidence dans le voisinage des glises et dans celui
de porter
des habits
Saint-Sauveur,
riches, des pierreries et des couleurs clatantes,
pour
qu'on ne les confondt pas avec les femmes honntes.
les prostitues
contrevenaient
cette loi,
Lorsque
on les condamnait
sous
une amende de soixante
du monastre
la payer
et celles qui ne pouvaient
royaux couronns,
recevaient
le fouet
Les femmes impubliquement
< Kust
conde
Sprengel,
dition
par
2 Statuta
archives
Histoire
Jourdan.
etCt<.JtfMStH<h&.
de la ville.
traduite
de
la mdecine,
Paris,
t8i5,
t. H.
Y, cap.
XlI,
r.
sur
de t'atiemand
la
se-
376.
t.'e MercfWct~M!
fol.
<C6,
aux
.)
Le comte
Marseille
en
percevait
<385 et !es annes suivantes,
un droit qu'on appelait
euran peloux,
redditus
CMmMM~pe~oM~ qui tait
tabli
sur la prostitution.
Les voisins de la rue dels
ou de la Bonne-Rue,
demandrent
Enguarrians,
par deux fois, le i 1 janvier et le 15 juin
495, que
les femmes
Il
publiques allassent demeurer aiiieurs".
parait que cette anhire n'eut aucune suite, et la plaie
de la dbauche ne fit que s'tendre et s'envenimer.
En excution
le C
fvrier
le !5 mai et le 28 octobre
La ville acheta du nomm
~{fttMta
et
ttettutts
m<;f:h'i<&:<if
2 Dlibrations
dans
bordel
l'autre
t3')'.),
dos
des
dlibrations,
instruments
et BoDa-Carreria,
a XV
fol,
Libvre
<th.
Claret
V, co~.
de jun.
7t,
des
actes
de la ville
recto,
et jt.trUf
aux
las
escrits
des
Inventaire
archives
~u r~i-.tre
mil
titres
~ac(uJMdeM
de t'Mpimt
t385,
de la mutassion
causa
JV LXXXXV
13 mai
de la ville.
archives
a
sur la
et
XI
de
det
genover
et
de Marseille,
Saint-Esprit
de l'Htel-Dieu.
et
esteetious.deiibe'ations
de Marseille,
aux
soplicassions
l'an
'!545\
~f,depfa/tt6<ttct(e
t384-t385,
ambe
encore
un terrain
le registre
3 ftem
Wf!S<tHe,
et s'en occupa
~5M-, le 26 fvrier
343,
du 11 t.~vembre
s;m;'
)):)na)iun
rformations
t.i43
chin'rec;
du
conseUetanttret
au
28 octobre
aux
archives
t548,
fol.
de la viUe.
88
hauteur
des
assez
Moutins,
ce terrain
Mais comme
tait
de
prs
scrvifc
tHiet-Dicu.
au chapitre
de, la
droit de prtation
la
de Marseille
pour
y
la
par
Le 3 no-
annes aprs.
quelques
vembre
le conseil
les con~5Sa,
municipal
chargea
d un local pour faire retirer
suls de la construction
<' les filles faillies et vivant indignement
pour obvier
aux
inconvnients
tautte
advenaicnt
a
que journettement
)). Mais il parat que cette
maison
car nous n'en voyons
plus aucune
de ladicte
anaire
en resia
trace.
Les
tablir
non-seulement
mais
encore
ment
au
dans
dans
plusieurs
de la
quartier
agents de prostitution
de Provence
avaient
des
dUbcrations
Registre
fol. tt5 verso et <3
recto,
2
dss dlibrations
Registre
fol.
CS verso,
3 Grosson,
< SiatMtft
<;<98,
Ai\,
les gloses
coustumes
suiv.
t.
t,
aux
mmes
Almanach
du
pays
Nouveau
p.<
s'-
EM~Marna~,
rues,
principaleRoche-dcs-Moutins~.
Les
nombreux.
gnrale
Les comtes
(ht
~'onsftt
mnnic)patdeMarsei))e,t5Ki-t549,
mmes
archives.
aux
du
conseil
de
municipal
Marseille,
t554-t556,
archives.
historique
par de Bomy,
de Provence,
commentaire
et .50.
autres
promulgu
de Marseille.
pfOt'ttMM;
Foft'ft~MO~H'~Me
Statuts
et
p. r?t et suiv.
de Masse,
Marscitie,
la rue f~.s
taient
4 que la licence
pnales
continurent,
prostitues
sur
Aix
1788,
p.
i95.
Masse.
du
p.
avec
pays de Provence,
Les statuts
et
M2 et suiv.
Jacques
Morgues,
par
les statuts
de Provenre
Aix,
par
t642,
Ju)i''n.
p.
Aix,
29<
t778,
et
t26
et les ~M~Mms, car c'est ainsi qu'on
en dsutude,
purent ds-tors
appelait ces infmes entremetteurs,
compter sur une impunit scandaleuse.
municipal de Marseille nommait chaque
de Subrestans
sous le titre assez impudique
anne,
du CM~M peloux, des commissaires
chargs de l'exde police sur les prostitues
cution des rglements
mais ces commissaires
exeraient leurs fonctions avec
Le conseil
A cette poque
dont
les commissaires
la coutume
l'emploi
les hommes
tait
seule
d-
les plus
et l'on en pourvoyait
risoire,
Torticolli 2.
on nomma Peyron
ridicules. En t654,
le procs-verbal
L'anne suivante,
d'lection
apra
avoir rendu compte du choix de tous les officiers
se termine
communaux,
Finalament
Sarville
JeffMme
Et
sur
par ce quatrain
le Curan
pe~oM-r,
~OM renoux,
eroMcAe~oMr
LoM gros
d'aquella
affaire
~OM ~M<nre~.
Dardani
HfgiMre
55,
fol.
225.
t27
Les
trois
consuls
de Marseine,
de
Jcan-Bapiistc
Villages, Joseph Beo!an et Dominique Truc, prsents
la sance
demandrent
acte de cette nomination,
et ils la signrent au milieu de l'hilarit gnrale.
Les choix faits les annes
suivantes
ne furent
pas
plus srieux. En ~657, on nomma Franois Pedas,
~658 et 1659,
on lut Rou~OMpQfpct~OM~c'.En
baud que le peuple appelait
loti ~OM~pe/a~'c,
et
que les gens se piquant de parler franais nommaient
la trompette
crtminet!e\
Aprs elle on n'mt plus
car la farce tait
personne,
anciennes
administrations
57, fo).
430.
Registre
58,
fol.
379,
et registre
5H, fol.
tTU.
<i28
l'histoire
de cette rue.
au bt ayant disparu,
te nom n'en resta
mais
la rue pendant longtemps encore
Sauttde t'h&pit~
des censes et directes
Registre B des rcconnMssMCM
de Ga)ice,fo).
censes et directes de l'hpital
227.
Jacqucs
Registre Bdes
fol. M3, aux archives de t'cl-Dieu.
Saint-Esprit,
2 M. Mortrcui),
Marseille, t85C.
l'Hpital de Sainte-Marthe,
)39
enfin
il fut remplac
par celui des Grands-Carmes'.
a sa faade sur la p)ace
de cet ancien couvent
L'glise
il a donn son non),
et F un de ses cts
a laquelle
longe la rue qui lui doit aussi le sien.
du Mont-Carmet,
en Palestine,
Des religieux
a Marseille
vers le milieu du treizime
sicte;
rent
au quartier
n tait pas encore
de cet
environ
trieur
de la viue,
Monteous
tait
en
une autre
ruine,
cent
maison
de la riche
se borna
donner,
livres
cinquante
tamiHe
pour
une partie
pestilentielle
ravagea
en 1629,
et les consuls
de MarseiHe
lippe de Flix,
vian et Elzar
courroux
On
ctahtis
ment
les
MarseiUe
de la rue
t~'exceitence
petit
habit
sieur
de la Reynarde,
Faravel
firent
vu,
du ciel,
en
Paradis
de
1()32.
Ces
pour
derniers
les
des
distinguer
avaient,
leur
de Notre-Dame-du-~tont-Carmet.
une
Marseille,
Carmes-dchau-cs
couvent
o l'on
Atmanach
historique
de Marseiite,
)78'7,
te
flchir
a ouvert
au
comn~'tn'f.ta ruetta'io.
vulgairement
chez la veuve
tTM.
(irosson.
Phi-
de Ser-
Lazarin
pour
de !a
a la Sainte-Vierge
de donner
Grands-Carmes
appelait
(h'
ses
qui taisait
sumrent
la dpense.
de
en <6~9, un secours
du prest'achcvement
bytre".
Une maladie
Provence
t in-
dans
attacher
Notre-Dame-du-Saint-Scapuaire,
dvotions
dans cette ghse~,
La ville
construisirent,
sa gloire
cette fondu couvent,
on rebtit
i'cghse
qui
et tes aumnes
de la confrrie
de
En i603,
dation.
Ces moines
des deniers
voulut
qui
monastre
qui
Ce fut le premier
d'Aigatade
achev en ~265.
en Europe.
trente ans aprs,
bti-
un
rural
ordre
venus
p. 89.
9
appc)
tirehinn
le
)3U
le
pour brler Mns cesse devant
lampe d'argent
de i'ghse des Carmes, et la ville s'enmatre-autet
gagea donner toutes les annes dix-huit livres pour
l'huile. La premire pierre du clocher fut pose,
le
3~ mars 164 0, en prsence des consuls. Les confrres
du Saint-Scapulaire
de Notre-Dame
firent placer dans
leur chapelle l'image de leur patronne,
en argent et
en relief,
que l'on
admira
gnralement
comme
un
chef-d'uvre'.
On montrait
une tte
cette
qui ressemblait
de cette tte naissaient des feuilles
d'acanthe
toute
au buste, lequel s'tevait sur une espce de socle arrondi d'o il sortait comme d'une cuve; il tait nu
par devant, une sorte de manteau se laissait voir derrire les paules.
Cette figure tait barbue,
et les
mains
se croisaient
sous la poitrine.
Un couronnement surmontait
la tte et n'tait que la forme de baldont sont accompagnes
toutes les images
daquin
d'anges
et de saints
dans
les sculptures
des
glises
gothiques~.
Kufii,
M..rspi))p
Histoire
()f MarseiHc,
53t.
t. U, p.
fin (tp:i)tf-mpn)
Stati-.t!(()n'
t. !),
p. 68
c! 60.
~)f"! ~fhc'-th)-Hh<)M,
L'Antt({uitc
). ]!,
de )\)ise
p. 4M(-f)U.
de
t3<
On s'appuyait
sur la tradition
pour dire que c'!ait
de Cicron ne put
le buste de Milon que l'loquence
Mais les traditions
les
sauver de l'exil Marseille.
plus anciennes ne sont souvent que des tables. Celleci, quoi qu'on en ait dit, n'avait pas mme l'avan
tagc d'tre de vieille date; ce qui n'a pas empch
et il discute, d'aprs
Grosson de s'y laisser prendre,
la question
de savoir si le buste de la rue
d'autres,
des Grands-Carmes
Milon ou Saint-Victot
reprsentait
Millin
qui reut Marseille la palme du martyre
mieux avis, n'a vu l qu'une mauvaise sculpture du
te
ou du quinzime sicle, reprsentant
quatorzime
Christ aprs la ilagellation~.
On s'tait
de
Csar
voir son
maison
de M. de Sommati.
Le docte
ville d'Aix
fut donn
en 1583.
d'tude.
Ln
Il lui
des richesses
bibliographiques,
A
de belles collections
d'objets d'art et d'antiquit.
et fut
l'cole de droit il assista plusieurs examens,
H2-t)S.
marseiUois,
jj.
2
t. 11I, p. 2()i !'t ~m.
dans les dpartements
du midi de la France,
Voyage
La maison
disait
habite
tre celle
et qui ne pouvait
qu'on
que Milon avait
fut dmolie,
it y a trente-six
ans a peu pr. i,
pas avoir une date aussi ancienne
Grosson,
pour
faire
Recueil
place
une
des antiquits
nouvelle
et monuments
construction.
Le buste
a disparu
depuis
L~
.>
'Kufti,Histoire
de
MarseiUe.t.H,p.SU.
):{
L'ardeur
DE LOHETTE.
ET RUE
PLACE
des Croisades
conduisit
a Marseille
une
de plerins;
tisfaire
et comme
ces ncessits
de bienfaisance
en l'anne
Marseille,
~00,
pour les pauvres voyageurs
et les intrts furent protgs
Jacques-des-pes
l'embarquement
nos statuts municipaux
avec
dont
par
remar-
une sollicitude
tait
quable 1. Le nom de Saint-Jacques-des-pes
fond dans
celui d'un ordre de chevalerie
espagnole
le royaume de Lon, en ~160
suivant les uns 2, dix
Statutar
<p.
xxvtt,
aux
archives
lib.
Jtfa~ti.j
fol.
102
recto;
IV,
cap.
cap.
xxix,
xn,
fol.
fol.
102
96 recto;
verso;
de la vU)e.
De la Rofjuf,
tr~t'
p. :tT'.<.
cap.
cap.
M~,
fol.
10t
recto;
x~x),
fol.
103
verso,
~34
ans aprs, suivant lesautres~pourrsisterauxMaures,
des plerins qui alla dvotion
lesquels troublaient
visiter le tombeau de saint Jaciaient Compostelle
furent mis, en L175, sous la
ques. Ces chevaliers
et firent voeu de chastet
de Saint-Augustin,
mais plus tard le pape Alexandre II! leur ayant permis
ils ne le purent faire sans l'autorisation
de se marier,
rgie
leurs
du roi. Plus tard encore ils ajoutrent
de
celui de dfendre l'Immacule
Conception
crite
vux
la Sainte-Vierge.
Les chevaliers
avaient
de Saint-Jacques-des-Epes
ne robe blanche et un chapeau de mme couleur, et,
pour marque plus spciale de leur ordre, ils portaient
ngurer
au pied long
de manire
couronne.
de Marseille
de Saint-Jacques-des-Epes
L'hpital
Je ne vois, en
n eut jamais beaucoup d'importance.
1399, que onze lits dans la salle des hommes et trois
dans celle des femmes*. Le total des dpenses ne fut,
en cette anne, que de 57 liv. 10 sous 4 deniers~.
tait assez misrable.
Son mobilier
Histoire
St'-cuUeres
des
ordres
de l'un
intitule:
2 Registre
L~urens
Paul
a XXU!
MCCCXXXXVm
prio
Rectos
Je
la
chives
de
m&tet-Dieu
nom
de)
mes
de la luminaria
tumenaria
det
dich
de Marseille.
!H9.
3
Memerfgi<trc,
retisitux
monastiques,
et de l'autre
sexe.
31
verso.
Paris,
de
Diou
de jun
de
et
sia
faist
Sant-Jaume
mesenhor
aquest
ambe
Sant-jaume
Ce registre
et des
:ongrgation<
et suiv.
t. 2, p. 346
en l'an
amen,
t7t4,
son
militaire!
important
Cartolari
ses
fol.
on
cant<t
e fes
)o far
que
companons.
12 recto,
va
jusqu'
aux
ar-
t'anne
i3~
L ne
de
titre
confrrie
luminaire
de
et
liommes
de
Saint-Jacqucs-dcs-
monseigneur
de ~MMen~nft (~
e coM/'ro!/rc~~
pes, coK/a~r~
mo~en~or
~n~-JaMMf-df-~s-F~M.!
subvenait
te
sous
femmes,
d une
souscription.
il
avait
dans
cette
et)
confrrie,
anne
dont
je
hommes et trente-sept
parle, cent quatre-vingt-onze
tous recruts dans les ctusses oufemmes,
presque
et
confrres
Nous voyons cent trente-six
vrires.
de
trente-trois
en 4o2
cM/h~
Quetques-uns
tous
ia classe bourgeoise;
ces associs appartenaient
Un seul avait
les autres taient des gens du peuple.
Le nombre
un rang iev; c'tait Jacques deCandole.
des membres de cette association charitable alla tou-
hommes
soixante-six
et
onze
seulement
prieurs nomms
anne par moiti.
U\re
premlefes
En
nire
de m&tp)-Dieu.
aux archives
p~ges,
hommes
i48'7, il v avait cent vingt-six
anne
niNinfc-.te
'!u registre
dans
de <f52
<ie Saint-Jacques-des-pces,
citC,
ic< ..rchhcs
et aprs
de
tc~uc)
t'XAtct-Picn.
et dix-huit
une
cet hpital
une
possdait
deSaint-Jacques-des-pes
luminaire
prieuressc
se releva
cependant
que
femmes
de Fabas,
figurait Janone
Leur nombre
parmi lesquelles
de Saint-Sauveur.
en t678
On ne comptait,
eu diminuant.
jours
grand''
1487,
femmes.
et rf'n;t)ah)o
grand
)n-4",
C'est
la der-
(acune
se
~6
de Monte,
fit procder
voque Christophle
) installation de ces religieux par le notaire Alpbanti,
en prsence de plusieurs personnes
parmi lesquelles
Jean Fabri, dit Samsaire,
on remarquait
dont l'initia-
dinal
)i\<; et l'influence
des Servites
fondateur
avaient
Marseille
de leur couvent
devint leur
aux pres Servites
deset l'glise de Saint-Jacques-des-pes
couvent,
le nom de Notre-Dameservie par eux prit ds-lors
de Lorette.
Quelque temps aprs, une congrgation
La maison
cde
des
crahons
et
p)'t)HO
de
3 Livre
des
institutions
esteetions
Marseille,
t.
p.
<?;).
de i'h&pitai
Samt-Jacques-
/t<t6tta<o''e
SattMatfe,
civitatis
pre'MtM
co<tee;i(MS
oc /'e!M)tM.
<u<d<)K
p. 173,
et rglements
.W(MSt<t<F,
L'Anttqmt
ta note.
de la fondation
de Saint-Jacques-des-pes
o togent
aux archives
de rtMtet-OMU.
MarseiUe,
pM
recteurs
archives.
ciutt!M
t. )!
des
les
plerins
Voyez aussi
et hos-
de la luminaire
de ceste
t'Antiquite
cit
de
et
ville
t'gUsede
de
t37
ne fut pourtant
pas donn tout
d'un coup, et il y eut, comme on le vit ailleurs en
d'autres
une assez longue transition
circonstances,
la place et la rue dont il s'agit ici
pendant laquelle
en mme temps deux dnominations.
Une
portrent
partie du peuple ne cessa d'employer
l'ancienne
et nous le
qui tait celle de Saint-Jacques-des-pes,
actes publics du dixvoyons encore dans quelques
huitime sicle
Ce n'tait l qu'une
et
exception,
le nom de Lorette
de l'hpital de Saint-Jacques-des-pes
2. C'et il finit par
tait le nom d'une famille marseillaise,
devenir celui de l'un des quatre quartiers
de la ville
Un
acte
la
prsent
des censes
du
16 juillet
1739 parle
de la
GfftM~e
ftM de Lorette.
Nouveau
et directes
l'hpital
de MMs"Ute.
de l'Htel-Dieu
En
Mme
cette
tTT2,
registre
2 Ce nom
Cavaillon
censes
rue
encore
L paMMtt.
de Cavaillon
exista
Voyez,
le Cartulaire
tait
et directes
encore
de
de la ville.
archives
3 Les trois autres
Cavaillon,
tait
registre
E,
de Galice,
Saint-Jacques
quelquefois
appele
des
fol.
(t
dite
Saint-Jacques-des-pes,
reconnaissances
aux
103,
archives
Saint-Jacques-des-Epes.
E,
Dame-des-Epes.
dans
Salinis,
de
de
rue
reprsentant
entre
autres,
aprs
la fondation
l'acte
du
de ce notaire,
donn
l'hpital
taient
mme
cette
Saint-Jacques
aux
rue
2 avril
archives
en
1413.
de
Galice,
Blanquerie
Corps-de-viHe,
peu prs l'ancienne
ville
de ['uvre
de la
ville.
le
Voyez
fol.
271,
et Saint-Jean.
hante
notaire
1339,
de
NotreJean
Le
de
nom
B des
registre
et suiv.,
aux
Le quartier
de Marseille,
compre-
de
<38
~o.<
Pouedon
pas
de
/.oretJ
couchar
soulettos.
dans la journe du
~7 fvrier 't596
assassina,
par ambition et par cule premier consul Charles de
pidit, son bienfaiteur
Le fameux
Pierre
Libertat
qui,
en face
Casaulx, tait log dans la rue de Lorette,
de la rue Sainte-Claire.
Gorg de biens, combl de
et d'honneurs,
il ne jouit pas longtemps
puissance
du fruit de son march avec le duc de Guise
gouverneur
de Provence,
car il mourut le H avril
la suite de grandes
douleurs aux jambes
697,
et le
toujours
s'imagine
que les personnages
il fixe ses regards ne peuvent pas mourir
surtout quand la maladie est rapide,
naturellement,
crut que Libertat avait succomb l'effet d'un bas de
peuple qui
sur lesquels
soie empoisonn*.
Guillaume du Vair, ancien conseiller au parlement
de Paris,
et l'un des esprits les plus distingus
de
son temps, tait alors Marseille o le roi Henri IV
l'avait
envoy
pour
de justice charge
nait
et au
les
actuels
quartiers
quinzime
et classs
d~r<! t'ordre
Saint-Jacques,
< Grosson,
Ruffi,
sicle,
la chambre
prsider
Major
la ville
tait
suivant
Grands-Carmes.
divise
en
de Saiut
Jean,
de Saint-Martin,
de la Calade.
Almanach
de Marseille,
historique
Histoire
de Marseille,
1.1,
p.
437
des
quartiers,
Accoutes,
<T8t,
et M8.
en vertu
jours,
et des
six
souveraine
p. 3t2.
Au
quatorzime
appels
de h
sixains
Draperie,
de
<39
des anciens
de
597,
par un discours
qu'on peut lire dans ses oeuvres'.
Chacun vantait le savoir et l'loquence
de ce magistrat d'lite qui devint plus tard premier prsident du
parlement d'Aix, puis vque de Lisieux et par deux
de France.
Un historien
fois garde-des-sceaux
de
Provence l'appelle l'oracle
la colonne de justice,
la merveille de son sicle . Il vanic l'or et miel
de sa langue~ H. En rejetant
de ce
l'exagration
on peut dire en toute vrit que
style emphatique,
Guillaume
culture
du Vair
des lettres.
obtint
de beaux
succs
dans
la
de Pascal, il fut
Digne prcurseur
prosateurs
qui formrent la langue
voulut que
Marseille,
sent rendus a la mmoire
de Libertat
auquel,
aprs
d'une ville consi-
<JE)tvres
Cologny,
t(it7,
s Csar
tions
sur
No!!tr:nlamus,
Histoire
les deux
de
seconde
vet,
3 Csar
< Le P.
de France,
). Vi,
tomes
partie,
p. 387
i'Histoire
et
Provence,
des
du
p.
troubles
sieur
t080.
du
Vair.
Additions
de Provence
Edition
de
et Uhtstra-
par
Pierre
Lou-
suiv.
de
la Hoyne
en
sa
ville
de
Salon.
Aix,
chez
1602.
Anselme,
des
el mesles
de
t'Entre
Nostradamus,
Jean Tholosan,
tion,
morates
politiques,
p. 243 et suiv.
Histoire
pairs, des
1).
p.<?
gnalogique
officiers
grands
et chronologique
de )a couronne,
de la maison
etc.,
royale
troisime
di-
)40
avec
pompe extraordinaire.
beaucoup moins fait pour uu grand citoyen,
et de patriotisme.
hros de dsintressement
servance'
une
On eu)
pour un
Le peu-
pie, qui suit toujours le char de la fortune et se prosterne devant tous les vainqueurs
se joignit aux amis
dont les funrailles
eurent une pompe
de Libertat
mouvante.
Le prsident du Vair mena le deuil la
souveraine.
tte de la compagnie
Aprs le service
et les
les magistrats
religieux,
du cortge accompagnrent
principaux
personnages
le pre et les deux frres de Libertat jusques la maila rue
son du dfunt. Des flots de peuple inondaient
de Lorette,
cette de Sainte-Claire
et toutes les rues
voisines.
Des spectateurs
se pressaient
aussi aux fentres. La pompe de l'appareil
le souvenir
funbre,
de Libertat,
les circonstances
justifiaient
politiques
cet empressement,
et d'ailleurs la foule, impressionne par la grandeur
du spectacle,
tait avide d'entendre
un orateur
de renom
so-
~('Marsei~e.
t.p.
!:)7ett:)8.
)j.)
de la cour souveraine
Le prsident
parla d abord
Vers la fin du quatorde la nob!e origine de Libertat.
zime sicle, Bayou, son trisaeul,
habitait, dans la
la ville de Calvi courbe
Corse,
la livrer
qui voulurent
haBayon, vengeur des droits de ses compatriotes,
sarda courageusement
sa vie dans une entreprise
contre ces deux oppresseurs
qu'il tua de sa propre
main, et il rendit ainsi la libert sa patrie qui lui
tyrans
donna
le surnom
de Libertat,
sa reconnaissance.
de
Baptiste
par
et il
en Sicile et en Catalogue,
sa valeur guerrire
laissa un fils nomm Barthlmy
qui vint fixer sa demeure Marseille, o il vcut avec autant d'honneur
que de distinction 4.
Suivant
du Vair,
ment
choisi
rduction
Libertat
fut l'instruPierre
la bont divine dans l'oeuvre de la
par
de Marseille.
comme
Brutus,
sans faon
II le compare
un meurtre
s'il suffisait de commettre
des
politique pour avoir le grand cur du dernier
toutes
Romains. Du Vair puisa avec trop d'emphase
les formules d'une admiration
sans bornes pour Lidans le ciel
bertat dont l'me gnreuse
jouissait
d'un bonheur ternel . Pour adoucir les regrets de
qu'
on n'a, dit l'orateur,
ceux qui le pleurent,
leur reprsenter
qu'il a acquise,
la gloire immortelle
Ces
vanit
On
soit
sait
dtails
biographiques
de la famiUe de Libertat
que
cette
authentique.
famille
tait
sont,
qui
mes
trompa
originaire
de
des
fab)es
inspires
yeux,
li bonne
foi de Guillaume
Corse,
et c'est
sente
par la
du Vair.
chose
qui
42
non Marseille
non en Provence,
non en France,
mais par tout le monde
non pour le temps de sa
<f vie, non pour le temps de la rostre,
mais pour les
sicles venir. C'est une consolation
en laquelle
ceux qui l'ont aim peuvent prendre part. M
du Vair s'adressant
Puis,
a la famille de Libertat
nom
est
plus
que
sumsante
tout sujet'.
A ne considrer
que le style
pour
vous
en
donner
i Les OEuvres
p. M2 et suiv.
politiques,
morales
et mesles
et sans tenir
du sieur
du Vair,
compte
dition
cite,
<43
des penses
c tait
poque de transition
Montaigne et la langue
de Louis XIV.
des grands
du sicle
crivains
de parti dans
l'esprit
de son ivresse. Il ne saurait jamais
triomphantes,
les garements
serait
leve Libertat,
et que pour honorer
sa mmoire,
le viguier et les consuls
perptuellement
un service funbre,
assisteraient
en crmonie
le
7 lvrier de chaque anne, dans l'glise de l'Observance,
23 des
Registre
de la ville.
archives
Par
recto)
autre
dlibration
la statue
l'inscription
suivante
Laus
la mme
de t'Hotet-de-Viuc
du
en marbre
Occtstts
C'est
dlibrations
29
fut
compose
j'wtie
Merta;
Christo,
urbs
statue
Le clerg
institua
fol.
i59T-<599,
municipales,
ffj/t,
qui, au dernier
qui en fut ensuite
verso,
aux
fol. 398
1606-1610,
et l'on grava
au bas
25,
1610,
(registre
sur la porte
place
royale
Lazare
Cordier
par l'avocat
juillet
Casalus
iu5
aussi
armis,
M&e)'tas
sicle,
pnteYe,
sic
datur
fut
puis
urbi.
place
remise,
dans
puis
le grand
escalier
enleve
encore.
)44
une procession gnrale qui se faisait encore en 1692'.
de Saint-Jacques-desA cette poque,
l'hpital
de fonctionner
sans bruit,
mais en
pes continuait
fidle sa mission
restant
modeste.
Au mois d'octo-
du roi mirent
t'Htet-
le couvent
4775,
n'avait
de Notre-Dame-de-Lorette
seul
qu'un
plus
qui
Le 4 dcembre
religieux.
et pour
du moins,
car c'est justice.
je le pense
toujours,
funbre
se fit avec le crmorial
de fvrier
Le service
mois
exig jusqu'au
crut devoir s'arrter
la clture
de ta priode
tfMM. L'administration
municipale
Mais la famille
de Libertat
rclama
attendu
sculaire.
pendant
longtemps,
que
il y a quelques
annes,
le service
avait
jugement
situation
des
Ces
1717,
aux
Ainsi
fais
un
le
que
seut
et sur
service
chevin,
sur
1, aux
d'autres
funbre
1717,
affaires
de
de Libertat
de
capitaines
de Marseille,
deux
de la ville
dans
la
importantes.
en l'honneur
accompagne
le crmonial
tC
fvrier
des
du
le But etaire
archives
t750,
dans
jusqu'
des saints
Me~Mta;,
les revenus,
dans
de l'hpital
le registre
de ta ville.
clat
propres
29 novembre
meubles
IMT,
et sans
M<M<tHe)ti.M
l'tablissement,
de cet hpital,
4 novembre
bruit
les offices
sancto~MM
du
Marseitte,
sans
l'attestent
que
par
au
de
1716-
de
1789,
de la ville.
se fit aussi
de t'Htet-Picu.
3 Inventaire
fol.
dcidrent
archives
propftft
officia
2 Mmoires
du
de Marseille
la question
fut soumise
la cour pour
sur
statuer
1716,
dtgus
sans chaperon.
y assista
Voyez
aussi l'article
du 23 dcembre
Voyez
Ce service
reau
royaux
de la vitte
financire
En
perptuit.
commissaires
continu;
quartier,
p. 504.
fond
commissaires
serait
de
1771
le
la rvolution
de
de HarseiMe;
i'giise
p. 206.
les charges,
des
registre
au 31 dcembre
etc.,
de l'Htel-Dieu
dlibrations
Saint-Jacques-des-Pterins
50 des dlibrations
du
1750,'
du
aux
bu-
archives
de Marseille,
conseil
municipal,
<4o
H83,
les recteurs
de l'Htel-Dieu
un projet
reprirent
discute en t698 et
avaient
que leurs prdcesseurs
qui n'avait pas eu de suite. C'tait
l'Htel-Dieu
mme l'asile des pauvres
dimcuts
de placer
dans
Des
passants
Le 7 avril
encore.
784
s'y opposrent
le bureau dlibra de loger les voyageurs
indigents
dans une maison que l'Htel-Dieu
possdait la rue
des Bannires,
et de vendre les vieilles btisses de la
place de Lorette*.
Les enchres publiques
furent ouvertes le 38 octobre
anne t"!S4.
Gimon,
fol. ti recto; aux s)-
10
<46
RUE
SAINTE-CLAIRE
La rue de Sainte-Claire
mentionne dans un
aux critures de Philippe Gr-
est.
pas
distance
l'glise
des remparts,
des Recolets,
au
et
le 27 avril
de Marseille,
Arfhhe"
de
la \'iUe,
ou sur la claverie
C'urtit'r.
de cette ville,
)47
c est--dire
Le roi Romunicipales.
la reine rbert, tils de Charles 11, la reine Jeanne,
gente Marie de Blois, son fils Louis H, Ren, puis les
rois de France,
confirmrent
ce don, et quelquesuns de ces princes accordrent
aux clairistes de Marseille
mme d'autres
faveurs
tait en
et de ta
Arnaud
de Servole
surnomm
l'archiprtre,
ravageait te pays la tte d'une troupe d'aventuriers
ivres de sang et de rapine,
soldats dbands de l'arguerre.
ne la subit
Ruffi,
2 Item
tur
usque
et cenaus
jtt.c<<t
28
de
revis
formas.
Ruffi,
t35T,
aux
citato.
t. II,
doMM
quod
j!tj'ta
et a taMtt!
Registre
loco
deux
de Marseille,
consilio
placuit
ad /)t<ttmettht,
septembre
3
environ
des
archives
pro
p. 65-&7.
~M'gOt'MM
aHa
parte
re/'ofMKtta,
civitatis
dlibrations
de la fi))'.
<tt MfUt.
que iittttt ft)t<C metttft
et quod amem~etttMt*
<ff)Mt<:
et etiain
municipales,
domittis
t35T-<Tt,
demo)
Mm
scant'c
~0
it8
On la nommait
plus tard rue Neuve de-Sainte-Claire.
encore ainsi en 1 628 Le mot Neuve disparut enfin.
de
Le 17 septembre
1694,
l'glise du couvent
Sainte-Claire,
qui se trouvait dans un tat de vtust
et de ruine, s'crouta sans blesser personne 2. On se
une autre qu'on dcora
mit en devoir d'en construire
Catalan de
plus tard de plusieurs tableaux de Serre 3,
sa patrie d'adopmais qui fit Marseille
naissance,
chose de mieux que de beaux ouvrages
car il s'y distingua,
pendant la peste
et par son courage.
de 720 par sa bienfaisance
de < 794
Au commencement
quand les comits
des
serviles instruments
de Marseille,
des terroristes
tion, quelque
de peinture
de leurs verconventionnels,
frappaient
proconsuls
de captifs',
l'ancien monasges de fer des troupeaux
vieil difice tout dlabr, fut chang
tre des clairistes,
et la plus atroce tyrannie y entassa pleen prison
de tout ge et de. toute condition,
lettrs,
cultivateurs,
riches,
pauvres,
ngociants,
des
tous spars nagure par la diffrence
ignorants,
alors par l'galit du
rangs sociaux et rapprochs
mle des hommes
malheur.
R R des censes
et directes
Registre
v'rso.
Nouveau
E, t, des censes
registre
a Ruffi,
t. H, p. 97.
cite,
ouvrage
3 Grosson,
4 H
y eut
lieux
Almanach
La
de Beisunce
ceux
frres
et le couvent
des
qui
d'avance
troite
et directes
et
taient
fort
mme
p.
sous
de
ignorantins
dairistes
servirent
obscure,
condamns
fut
mort.
tt.
371
fol.
185.
de Marseille,
du
i7T3,
personnes
des
fort
Patais-de-Justice,
1500
jusques
maison
t'Hotet-Dieu
de Marseille,
historique
fois
de Marseille.
le cotige
~'hoix,
la
de
destine
hpital,
98.
les
verrous
en
divers
la porte
Saint-Victor,
de prisons.
CeUe
aux
prisonniers
du
de
H9
RUE
DES
GAVOTES.
Les habitants
de la haute
Provence
et d'une
partie
sous le nom de
du Dauphin,
connus
gnralement
dans tous les temps,
chercher
Gavots, vinrent,
Marseille les ressources
et le travail que leurs montales
surtout
gnes ne pouvaient leur donner,
pendant
rigueurs de t'hiver.
Ces montagnards
plaire
cherchaient
par une danse de leur invention
qu'on
BaiUa
des
recettes
.MeMtOHs
moHer
de Peire
Ripert
et dcjMMes
de l'hpital
t!f BntHos.
Aux archives
que
esta
en taL earriera
SMUt-Esptj~,
de nMtet-OMU.
Marseille
appelait
de las Gavotm.
iMt-ISM.
chapitre
la
Registre
iatitut
);)U
<, et qui tenait son rang parmi les danses pola farandole
pulaires en Provence:
qui parat nous
venir des Grecs
les o/t~M~
d'une
qui sont, dit-on,
gavote
la ~ofe~Me
aime du roi Ren*
origine sarrazine
let ~OM~.se~ et la ravergade
dont nous parle Tallemant des Reaux 5 la ?M~a~
mise en vogue par
les habitants
des Martigues'
~'ctM~CK'~t gaya et tiro
r~CM~oque chante AntomusArena
dans sesJoyeusets
volte enfin, cette espce de valse
macaroniques';
fut, te 16 mars 154~, l'objet des censures
cetbrequi
de Jean-Baptiste
Cibo, voque de Marseille,
que la dcence n'y tait pas observe
Honnorat,
Guys,
3
Noyon,
4 Vicomte
Dictionnaire
Voyage
littraire
Statistique
Villeneuve
du
provencat-franfais,
de )aGrce,
t783,
dpartement
Bargemont;
du
Histoire
Var,
au mot
CfK'otft.
t. t. p.
m.
p.
parce
i9T.
de Ren
d'Anjou,
t. 1!
p.
8<.
5 Historiettes,
seconde
t.
dition,
p. 206.
c Honor
Histoire
de Provence,
Bouche,
t, t, p. S21, et t. il, p. 6~8.
7 .4J SMM
de 1758, ~oMt~ttu,
cuMtptM/ttOtKs,
dition
p. 33, Ot et (}2.
s
des travaux
de la sofite
de statistique
de Marseitte,
t. H, p.
Rpertoire
;-t )4U.
t5)
RUES DE L'PERON,
DU CHEVAL-BLANC
ET DE LA CAMPANE.
au coin de celle
La rue de l'peron
commenant
de l'Oratoire
et se terminant
la maison qui fait
et de la Caml'angle entre les rues du Cheval-Blanc
pane, avait dans cet angle mme,
du quatorzime
sicle, un cabaret
au commencement
Rctinaundo
Rellaeedi
ad
Cartubire
~ft:MM)tdojBeH<!)tdtet
~efotMtm.
de
Vaquiers,
2
Registre
archives
et
du
Gtcillelmo
notaire
notaire
Vialli,
civibus
de FiMtct-Dieu.
du
eomorantibus
Massilie,
~M!H,cte~MS
RaimotidNo,gfet'Ber
greffier
de la ville.
aux archives
1322;
des recettes
et dpenses
de t'hpitat
Bota,
Hyacinthe
dudu juge
juge
Saint-Esprit,
Arnaud
Arnaud
1332;
aux
y possdait plusieurs
ventaire la date du
maisons
dcrites
4 janvier
348
un in-
dans
la rue du Cheval-Blanc,
ce fut aussi une
qui lui donna son nom. Cette aud'auberge
Quant
enseigne
berge tait rpute l'une des meilleures de Marseille,
Celle du chevalqui en comptait viugt-troisen~374
tait tenue,
en '!4.87, par le nomm Jean Guiton, et des dputs de la Cataiogne
vinrent y loger
trois jours aux irais de la ville qui paya
pendant
Cette htellerie
quinze florins pour leur dpenser
bianc
sa rputation
dans le seizime
oyait aussi Avignon une auberge
a\ait un cheval blanc pour enseigne'.
et l'on
sicle
renomme
qui
soutint
La fontaine
de la place du Cheval-Blanc
Marseille
en ~646. Les habitants du quartier offut construite
frirent d'en faire tous les frais, car la caisse municipale tait presque toujours vide, et c'tait l son tat
Ils demandrent
normaL
!i!t l'eau
ncessaire
seulement
a cette
Marseille,
Franois
et Louis
Joseph de Saint-Jacques,
consquence,
Au\
archives
Ordonnance
de la guerre,
Manditt
dt' h ville.
i L'dhbf
de
du
t37i
la vi le;
de Sade,
Chartier.
tT novembre
1314
aux
de
du 31 juillet
archives
t48'?,
Mmoires
du
conseiller
dans
pour
dans
)e registre
des
detihrations
des
Si\
la ville.
le BaMet~tre
de 1M5
la vie de PHtrarque,
a tMt
t. Uj
aux
p. 48R.
arehn
e?
<53
mar-
tous
de tailhe
pierre
de six pans~ .
du Chevalla fontaine
de l'aulteur
la ville refit
En 758,
Blanc, et y plaa un lavoir.
dans un
La rue dite de la Campane est mentionne
mais il est trs-probable
acte de 659
que ce nom
est beaucoup
ancien.
plus
d'une
Il vient encore
en-
ou
au-dessus de la porte extrieure
seigne d'auberge
en ralit ou en
l'on voyait une cloche, cawpa~a,
Seulement il faudrait dire rue de la Cloche,
peinture.
les noms des rues, originairement
ayant
provenaux,
tous t franciss.
le ~M
o pend pour enseigne
se nommait Jacques Pourpre
Le mot
pe'ait
de ngociant
mat'chfttttts
de
au
nom
Marseille
dans
peu connu
commerants.
fo;;e les plus
gran'Is
devenue
commune
1720.
qu'aprs
Voyez
n'est
ngociant
tait
de Marseille
de tit'nobtesse
nistration
municipale
2 Registre
48
des
de cette
ville.
dlibrations
et Samt-taeques
Saint-Esprit
tre
p.
le 17e
sicle.
passes
de Galie,
par
de
On
ap-
La
de
qnaUScation
le Mmoire
prsent
l'admi-
dans
rintgre
t4.
108
municip3)es,16t5-i3M,fo).
aux archives
de la nde.
verso
S Livre
cot X des reconnaissances
gnral
ves de
qui demande
Paris.
1750,
L'hte
la c~~MM~.
les
de t'hpita)
emphitotes
Marseille,
p.
recto
36
aux
archi-
t'Htet-Dieu.
4 Mandat
de la ville.
du
15 mars
1708,
dans
le Bulletaire
de tf08
tTti
aux
archives
et
<5A
RUE
DE LA PIQUETTE.
d'exprimer.
Des Bohmiens
s'tablirent
cette rue.
et dans
Ils y grouillrent
les vices qui sont
naturellement
dans
l'ordure
l'ordure
dans
matrielle
de l'me
et du
cur.
L'histoire
d'une
race
nomade
dont
l'origine
fut
une
un phnomne
des
prsente
nigme,
dans l'histoire
de l'homme
plus singuliers
qui n'est
lui-mme qu'une nigme perptuelle.
Il n'est qu'une
toujours
158
Ou les voit en Provence en 14t 9,
sicle
quinzime
de Sisteron constatent leur
et les archives municipales
prsence dans le voisinage de cette ville dont l'entre
leur fut interdite~.
peu prs cette poque que
Marseille;
mais j'ades Bohmiens s'introduisirent
me font ici dtaut. Paris
voue que les titres historiques
Ce fut sans doute
de ces hommes
une petite troupe
en ~2!7,
Sarrasins s. On les
on les appela d'abord
errants;
la toi
convertis
musulmans
prit pour d'anciens
reut,
on crut
chrtienne,
et, en leur donnant des secours,
assister des malheureux
qu'un esprit de pnitence portait courir le monde*. Ce fut cette fable, sans doute
qu'ils durent la tolrance
propage par eux-mmes,
mais elle n'alla
de laquelle ils vcurent,
pas jusqu', les sauver du mpris dont les couvrirent
leurs haillons sordides,
leur
leur couleur
basane,
immoet surtout leurs habitudes
salet dgotante,
la faveur
prtendant
Histoire
p.
2t)t
a tt(t
des
Bohmiens
recto,
par
au
stienne
p.
GreUmaxn,
la bonne
aven-
par la vertu de
traduit
de
ses
archives,
Paris,
l'allemand
t8t(),
et suiv.
MO
2 De la P)Mc,
Histoire
3 Roehefort,
Dictiunnaire
ptonent
de basque, disant
gurir les maladies
de Sisteron
tire
de
t. 1, p. 2t6-26;).
in-fo.
et curieux,
M84,
Carpentier,
gnral
t?M'6o ~aracemt.
Glos. de Oucange,
dition
de b France,
d'Amsterdam,
les Recherches
Patiquicr,
Sup-
172:},
K)T-t08.
\'o))airc,
K.<s.<i sur
[es
mceurs
et t'csprit
des
nation-,
''hap.
\im
et
ctv.
iM
~56~
obligea les
alla diminuant
tence.
Antonius
saient
race fltrie
de vot
ajouta
tes Bohmiens
son
BO!/NM<HKM ~ttOS,
Uamtes
Meygra
fortunas,
entrepriza
Estienne
a Statistique
Pasquier,
celui
tmoignage
citB!a!<t
fttt't'Mtes
robando,
p~tt
catoliqui
de tous
les auteurs
qui
accu-
MMftdt,
bonas.
imperatoris.
loc. cit.
f)u dpartement
des
Boucht's-ftu-Bhonc,
t. II,
p.<<
i 5M.
157-
Un
un
tablier
La plupart
des
jaune sur l'paule
gauche.
hommes faisaient les maquignons,
et il y avait parmi
eux des matres danser.
Ils mangeaient
des chats
avec dlice~.
la rue de la
Quand ils eurent tout--iait
disparu,
fut appele de la Pissette.
Fontaine-des-Bohmiennes
fit natre
L'aspect des lieux toujours souills d'ordures
ce nom tir ea? natur
Il tait pittoresque
et
mais par cela seul il dp!ut, en 8i.7,
caractristique;
quelques esprits dlicats qui avaient voix au chapircrMM.
tre municipal,
et la Piquette
rime y est, mais la raison
Registre
Marsei'te,
Tableau
Grosson,
D, t,
fol.
348
de
Almanach
des
verso;
Marseille
reconnaissances
aux
et de
historique
archives
ses
remplaa
et directes
de
la Pissette.
l'hpital
La
de
Saint-Esprit
de i'HteJ-Dieu.
dpendances;
de Marseille,
1788,
Lausanne,
p.
MO.
1M9,
p.
t28.
.158
L'institution
de pnitents
tient au
sol de Marseille par d'anciennes
et l'impasracines,
de l'histoire juge svrement
sible tribunal
ses oeuvres. Au seizime sicle, ces associations
singulires,
qui n'ont
pnitence,
mentrent
teinte
des
confrries
rien de commun
maintinrent
avec le vritable
le fanatisme
le feu de la Ligue
sur l'ardente
espagnole
esprit de
alireligieux,
et jetrent
une lugubre
de la ville
physionomie
attribuait
l'Me
des Martigues
la premire chapelle de pnitents fonde en 1306 sous le titre de Sainte-Catherine',
et la
celle de Notre-Dame-de-Piti,
seconde,
fut, dit-on,
tablie, en 363,
frrie marseillaise
pour
au village d'AIIauch
Mais la condes Pnitents-Blancs-de-Ia-Trinit
la rdemption
des esclaves,
s'ingnie,
depuis
Achard, Gographie
Catenftricr
spirituel
t. H, p. 103.
de la Provence,
et perptue)
pour la \i))(. de M:rsei))p;
'Tt3,
p. t8t.
t59
!853,
Comme
a donner
on
la date de t306*.
la lui conteste;
et comme d'ailleurs
la
lui fait dfaut
ce n'est l qu'une prten-
possession
tion laquelle
conscration
a sa fondation
et la
Ils adoptrent
gris-fonc.
pour mission spciale celle d'ensevelir
les pauvres morts dans les faude Notre-Dame-du-Mont
et
bourgs de Saint-Michet,
de Sitvabette'.
La chapelle des Carmelins
donna son nom la rue
o elle fut fonde. Cette chapelle,
ferme pendant la
rvolution
et sous le premier empire, fut de nouveau
le 5 juin
ouverte,
trent sur le trne.
!814,
quand
les Bourbons
mon-
des Pnitents-Blancs
de la Trs-SainteRapport sur l'origine de la confrrie
Trinit et de Notre-Dame-d'Aide
des captifs, fonde Marpour la rdemption
seille en 1306. Marseille,
1853.
2 Le
mme assez mal finit par
mal ce mot et l'appliquant
peuple prononant
le nom de gazettes qu'e!)ec portent
donner toutes les compagnies
de pnitents
encore aujourd'hui.
est employ plusieurs
Le mot casette,
fois
petit logement,
dans un acte pass, en i5tt,
et les religieuses
entre les pnitents du Saint-Esprit
de Saint-Sauveur.
de l'ancienne
conVoyez le registre d'actes et dlibrations
frrie du Saint-Esprit
de Marseide, fol. i aux archives de l'Hotel-Dieu.
3 Ruffi, Histoire de
Prot't)tet<B Jtf<MM<ieMt!
Marseille, t. U, p. 87. Guesnay,
ac reH~MtB P~ocencM annales,
p. 568 et 569.
4 Grosson, Almanachs
de i770, p. 87, et t77i,
p. 97.
historiques
<60
pratique
du peuple
paune
sur la rue
le nom de Trou-de-Moustier.
qui reut
Dsir de Moustier obtint d'Henri IV, en 1596,
des
lettres
de noblesse,
et son fils Antoine fut premier
consul de Marseille en <654*. Cette famille de Moustier tait alors une des plus florissantes
de la ville.
la mme poque,
Nous voyous,
bres au conseil des trois
cents
Histoire
du sort;
hroque
et nniverseUe
Marseille,
cttC! Qaude
de ta noblesse
Garfin,
1M!.
de Provence,
t6 t it.
t. If,
<6t
trois autres, la tte de quelques forats,
prsident
Fentvement
des cadavres. Les rues sont si pleines
de morts, de mourants,
de bardes infectes,
quon
ne sait plus o mettre les pieds, et ces objets hideux
exhalent
une puanteur
sous les feux
insupportable
d'un soleil ardent. Tous les sens sont glacsd'borreur.
Mais voyez ces chevins
voyez comme ils y vont de
bon cur ces dignes pres de la patrie dsole. EsteUe, la rue de l'chelle,
glisse sur le pav et tombe
ct d'un corps en pourriture.
Moustier s'expose
tellement aux prils qu'un cataplasme
jet d'une fentre
et tout
fumant
encore
du pus d'un
pestifr, 1
magistrat en-
n'tait
pas le seul,
vi-
et il y en a
deux autres
ou Rodeau,
car c'est
(amiUe de Marseille appetc
dans les actes latins du quatorzime
sicle 1.
Rodel
avaient
des eaux
et du quatorzime
sic!e; aux archives de L<
nom s'crivait
RodMs. Voyez le Balletaire
de
\'iMc.
Au seizime sic)e,ce
aux mmes archives et le registre B des censes et directes de rh1526-1539,
de Galice, p. 347 et 351. Le nom de podeau
ou Rodeau\
pital Saint-Jacques
Diverses
Chartes
du treizime
au dix-septime
et au dix-huitime
pM~t
censes et directes du mme h~pita),j!<!Mtm.
sens moderrx.
sicle.
Nouveau registre D,
df-i
Le nom de Radeau est un eootr)
11
te"
~680, notaire
746 Cette orthographe
est peu
acte du 2 juillet
et c'est enhistorique,
prs conforme t'ctymoiogie
tembre
un
core
de famille
nom
marsei!!aise.
de
Raimond
Remis ou de Rems,
ca~a~or
catendes
en la mme
cant de couvertures,
~orc/t~oHOfM~,
ville figure aussi dans un acte du ~7 juillet t399*.
Au seizime sicle, ce nom propre de Rems s'crivait
De Reins
ou de Rains",
avec un lger changement.
beau-frre
du notaire
Grosson,
2
des
E,
Registre
fol.
Esprit,
at7
3 Cartulaire
et
de t782,
historique
reconnaissances
aux
218,
de Pascal
archives
de Mayranegis,
des
p. t89.
censes
et directes
Cartulaire,
premires
Saint-
de t'Htet-Dieu.
notaire
Marseille;
ta ville.
Mme
de l'hpital
pages.
5 Deimier,
de Marseille,
la Royalelibert
p. 97 et suiv.
6
t.
de MarseiHe,
RMf<i, Histoire
p. 423.
aux
archives
de
iM
RUE DE LA GRANDE-HORLOGE.
jamais
eu d'autres
moyens
de convo-
)64.
On ne t appelait
)693'.
Les recteurs
plus que
du Grand-Horloge
de 1'Htel-Dieu
de Marseille
en
s'occu-
de l'agrandissement
de cet hpital,
en 7o3,
neveu du grand artiste
d aprs le plan d~ Mansard,
excuts par l'entrede ce nom 2. Mais les travaux
prent,
preneur
de la Grande-Horloge
que les dblais minaient
de ce vieux difice
et la dmolition
incessamment,
devint ds-lors une ncessit. C'est ce que le premier
tour
de Marseille, Pierre-Honor
Roux, exposa au
Le conseil dconseil municipal le 29 octobre 736.
chevin
couvent
querait
Rglement
Henri Brebion,
pour messieurs
1693, p. 43.
les recteurs
de
la Misricorde.
Marseitte,
chez
du bureau de l'Htel-Dieu
de Marseille,
1751Registre 0 des dlibrations
1758, fo 53 recto, aux archives de l'Htel-Dieu.
3 Registre 157 des dlibrations
anne i'?56; f" ?~ verso et 75
municipales,
aux archives de la ville.
recto
)65
RUE FONTAINE-DE-LA-SAMARITANE.
Une fontaine
et la SaJsus-Christ
reprsentant
maritaine donna son nom la rue qui va de la place
du Cheval-Blanc
la rue de la Couronne.
Cette fontaine
fort
chevins
ancienne
tombait
en ruine
en 1747.
Les
de Marseille
firent dresser,
le 27 novembre
de cette anne,
et par le
Garavaque
par l'architecte
gomtre Bourre le devis d'une nouvelle construction.
Il fut dit que l'on conserverait
toutes les pierres de
de la dmolition,
provenant
que l'on emplorait les anciennes figures de pierre, et que la rdification serait faite dans l'angle rentrant ou encognure
de la place.
taille
Les travaux
que quelques
ves-
tiges de sculpture.
1
Registre
<trdu\'<s
149 des
()e la ville.
dlibrations
mtinieipaies,
t7<7-)74S,
fol.
32
et Mt.v.~
i<u~
466
RUE SAINT-ANTOINE.
La maison
deSaint-Antoine,
qui a donn son nom
a la rue au bout de laquelle elle se trouvait,
tait l'un
des plus anciens tablissements
religieux et hospitaliers de la ville de Marseille.
L'origine
Il ne forma
de cet ordre
remontait
l'anne
~93.
d'abord
communaut
sculire
qu'une
d'hommes
pieux vous au service des indigents atteints du mal appel la fois de Saint-Antoine,
des
ardents
et d'enfer,
nomm aussi le feu sacr, parce
la puissance humaine,
qu'il paraissait tre au-dessusde
et que la multitude
attribue
des causes
toujours
surnaturelles
les flaux
meurtriers
qui l'accablent*
condition
du peuple et sa mauvaise
La dplorable
nourriture
avaient
laquelle
s'annonait
Contactos
tait
artus
ancien.
Virgile
s'en
sert en parlant
Gorg. lib.
d ta peste
)67
le corps entier couvert d'ulcres incurables.
Le feu
d'enfer attaquait aussi les
organes de la gnration
en ces temps de misre,
de dbauche
et d'affreuses
murs
Les hospitaliers
de Saint-Antoine
sans
vivaient,
faire aucun vu, sous la dpendance
de l'abbaye de
Montmajour
qui les avait placs dans son hpital du
la Mothe-Saint-Didier
prieur de Saint-Antoine,
Plus tard, ils se rendiprs de Vienne en Dauphin.
rent indpendants
et s'rigrent
en
de Montmajour
congrgation
religieuse. Le pape Boniface VIII, par
une bulle de 247,
les fit chanoines rguliers
On ne sait pas prcisment en quel temps ils furent
et
reus Marseille. Ils y taient tablis en ~80
leur maison avait le titre de commanderiez
L'hpital
tait en face de l'glise. La porte de cet hpital existait encore en < 782, et on lisait sur le chambranle
en marbre
de la porte
ces mots
des livres
saints
fM <e~ Domine,
~p~a~\
La maison de Marseille, laquelle les comtes de
Provence accordrent
des bienfaits et des privilges,
devint une commanderie
gnrale qui avait dans sa juridiction
les commanderies
secondaires
d'Aix,
d'Apt,
deCeyreste et de Salon. Au treizime sicle, des femmes charitables
les hospita Marseille,
assistaient,
Felibien
et Lobineau,
Fetibien et Lobineau,
3 archives
de l'glise
Histoire
de la ville de Paris,
ouv. cit, p. 665 et C66.
de la maison
de Marseille,
Grosson,Almanach
de Saint-Antoine
t. !, p. <2 et t3.
historique
t. i, p. t56.
de Marseille,
)7S2,
p. MO.
de t'Antiquit~
<68
liers de Saint-Antoine
Le relchement
dans le service
s'tant
introduit
comme
des malades'
du dix-septime
sicle~, et plus tard on le runit l'ordre de Malte,
de Saint-Antoine
de
lequel vendit l'tablissement
Marseille des spculateurs
qui le dmolirent en < 717
pour y construire
des maisons~.
t69
Au moyen-ge
il y avait, sur le point culminant
de la ville de Marseille,
un lieu fortifi par la nature
et par la main des hommes. On l'appelait Roquebarbe,
Roccabarbara
barbe
fut aussi
ou Roccabarbola.
donn
et la seconde
commence
~70
le d~ est de trop. Les mots du
une chose qui ne se rapporte en
C~Mey expriment
aucune manire l'origine du nom de cette rue, et
rette.
Seulement
c'est encore
tout--fait
trangers
Clavier tout court qu'il faut dire, ou de Clavier, si
tant est que la famille marseillaise
dont il est ici queset c'est ce
tion ait eu droit la particule nobiliaire,
dont je doute.
47~
Le nom
de Montbrion,
qu'il faudrait
peut-tre
crire Montbrillon,
ne peut tre que celui d'une famille de Marseille,
laquelle n'a pourtant aucune notorit
historique.
La rue des Phocens
Montbrion,
Lorette.
seule
qu'une
A mon avis,
avec celle de
forme,
qui est coupe par la rue
n'en
le mot Phocens,
si ancien
mme,
pour
indique nanmoins,
de cette rue, une origine assez moderne.
le peuple marseillais n'y mettait pas tant
historique
et littraire.
Autrefois
de finesse
II ne comprenait
gure
du mot Phocens qui tait au-dessus
la si-
de sa
gnification
et aujourd'hui
mme y a-t-il,
porte intellectuelle,
dans la multitude,
beaucoup de gens qui le comprennent ? Le peuple seul, je le rpte,
tait souverain
pour l'appellation
des rues,
et il appliquait
un nom
ni
chacune
ni d'aprs
sa sphre,
et toujours
dans un ordre
des signes
cation.
poque que le
Ce n'est de ma part
et je ne la donne que pour ce qu'elle
qu'une opinion,
vaut, c'est--dire
pour une simple conjecture.
cette
n3
Anciennement
tes cuelles
taient
trs-communes
Marseille
mettre
en vente.
Belles-cueIIes
La chapelle des pnitents gris de Notre-Dame-deavait sa
sous le titre de Saint-Maur,
Misricorde,
de la
entre sur cette rue. L'institution
principale
confrrie
datait
AtmaMeh
historique
de ~tarseitte,
itistoriqao
~e )'?TO,
p.
1788,
87.
p.
)tU.
~74
et il y eut, le 28 mars < 777,
sement de l'Htel-Dieu
une transaction
entre les recteurs de cet hpital et les
pnitents de Saint-Maur,
qui reurent en change un
terrain situ la rue du Poirier pour y construire une
autre chapelle'.
Livre Trsor
P de l'hpital
et Saint-Jacques
Saint-Esprit
fol. 338 et suiv., aux archives de la ville.
i776,
2 Livre
Trsor
E, t, des censes
i'H&tet-Dieu.
de Gatice,
!T88-
de l'Htel-Dieu,
17T6-1T86, fol. 73 verso et suiv.Registre
et directes de l'hpital
fol. 39. aux archives de
Saint-Esprit,
~75
RUE
DE LA CALANDRE,
RUE TROITE,
RUE DE LA TREILLE ET RUE DU POINT-DU-JOUR.
Les anciens
furent
tant
noms provenaux
des rues de Marseille
bien que mal traduits en franais;
mais
c~eMM~e
qui, en langue
fut littralement
main-
franaise,
signifie alouette,
tenu. On voit que c'est rue de l'Alouette
drait dire.
Mais pourquoi
ce nom?
Probablement
qu'il
fau-
parce
que
la reprsentation
d'une alouette servait d'enseigne
une auberge,
un cabaret,
une boutique,
je ne
sais quel tablissement
l'attention
du
jaloux d'attirer
aussi une alouette vivante et renpublic. Peut-tre
ferme
t-elle
C'est,
proventaMraneai*!
't76
La rue troite
explication
qui soit admissible.
d'autres
rues plus importantes
lorsque
Cependant
n'ont pas t largies,
celle-l l'et-elle
pourquoi
t? J'ajoute que les actes administratifs
et les dlibrations
C'est la seule
municipales
cet largissement,
troite est encore
ne conservent
de sorte
que
trace
aucune
le nom
de
de la rue
un problme.
du nom de la rue de la Treille
L'origine
facile comprendre
pour
est trop
que je m'y arrte un seul
instant.
Le nom de la rue Point-du-Jour
sens en est ainsi dnatur.
Cette
tait
pour ainsi dire, enclave,
vieille ville. Les rayons du soleil n'y pntraient
jamais. C'est donc rue Point-de-Jour
qu'il fallait dire.
1-1-J
RUE DE LA CHAINE.
A combien
de commentaires
ce nom ne pourrait-il
tout le moyen-ge,
des
ainsi barricades
en un
On
de ces
voyait encore quelques-unes
de fer en ~686, selon le tmoignage
d'un
contemporain
On pourrait
donc
publics.
etHtt.
MaMt<
croire
Oui,
iib.
xmn,
de
cstMMS
pe<'pe!Me
fCttt~S.
Commentaire
des
statuts
de Marseille
par Franois
d'Ai,
p.
1M
12
con-
~78
chercheurs
l'aide
d'origines
expliqueraient,
le nom
tymologiques,
dications
et tout semblerait
de
des in-
la rue
de la
leur donner
mais
raison
l'tymologie
trompe souvent ceux qui ne possdent
des faits historiques
dans leur
pas la connaissance
Chane,
prcision rigoureuse.
La dnomination
de la rue de la Chane
ne tient
la rue du Pati-de-Farinette*,
la mme origine. Les innovateurs
municipaux
le mot Pati et la rue devint Farinette
suptout
primrent
court. On pouvait,
ce semble,
en faire autant pour
autre rue et l'appeler ainsi rue de Chane. Cela disait
encore
Almanach
Prcfedcmment
sieurs
ton
tes
tait
recteurs
un
historique
du pstt
appele
de la Misricorde.
propritaire
auq)'.e)
de MarseiHe,t782,
de Guitton.
Marseille,
te nomm
p.MO.
Voyez
1693,
Farinette
le rglement
pour
chez Henri Brebion.
succda.
mesGuit-
t79
RUE DE LA FONDERIE-NEUVE,
RUE DE LA
COURONNE ET RUE DES FESTONS-ROUGES.
On voyait, au quatorzime
fonsicle, quelques
deurs. Aymonet Floret en tait sans doute le principal, car la ville lui fit faire, en ~389, la cloche dite
de Sauveterre
Sept ans aprs, celle qui servait la
des membres du conseil municipal tant
convocation
brise, la reine Jeanne ordonna d'en faire une autre'.
Des cloches furent fondues Marseille dans d'autres
notamment
en 47~. On en fit une
circonstances.
et la
pour la chapelle de Notre-Dame-de-Ia-Garde,
ville concourut
Registre
des
dlibrations
municipales,
et 46 recto,
2 Livre
fol. 45 verso
Noir,
3
contenant
des dlibrations
Registre
t469 t485,
fol. 4! recto,
aux archives
communales
1357-1359,
aux
du
archives
conseil
de la ville.
aux
fussent gra-
archives
de la ville.
de la ville.
municipal
de Marseille
~0
celle de
cloche,
qui tait probablement
On en avait
venait de se casser.
FHtel-de-ViUe,
vendu aux enchres publiques et au prix de trois cent
florins le mtal qui pesait quinze quinquarante-trois
taux. La nouvelle cloche cota sept cent soixanteneuf gros trois quarts et un patac'.
se disant fondeur ordinaire
du
Georges Pelliot,
roi Marseille
en
s'obligea envers cette commune,
de
~o74, faire une autre cloche pour l'horloge
florins
quatorze
EUe devait peser trente quintaux enet le prix en tait fix vingt-deux
livres par
t'HteI-de-ViUe.
vir on
quintaP.
Le 22 septembre
599 le chapitre de Saint-Sauveur d'Aix donna prix fait Nicolas Rosinot
matre
la refonte de la grosse cloche
fondeur Marseille,
dite J~MM~ qui avait t casse quelques annes auparavant au milieu des guerres religieuses.
vention fut faite pour le prix de deux cus
Mandam
tes
et
que io tresorier
retenga
la somma
de florins
receptas
tres
patac
ung,
tosquats
to creissemeut
et refayre
cents
bronze
pnbhc.
dthes
Acte
d.
dos
a desborsats
de la campana
et
si,
cents
metta
trenta
et dedusca
ung
nostre
pagats
per
de retoge,
rebatut~
et demi
en sos
comp-
nono
quarts
grosses
commandament
et diffalcatz
per
los tres
nono
lieuros
de
quintals
per ios quinze
cinquante
de ta dicha campana
vendut
a l'encant
que es hubrat
per la dicha cieutat
Mandat
du 31 octobre
1534 dans le Bulletaire
de t536 1539,
aux arde ta ville.
quarante
du
M.ir.-e)))e,
tres
devers
La con-
8 mai
florins
t.iTl
!<TU-t.T!,
dans
le registre
fuL~T:!
renu,
des
aux
detiberations
archites
du
deta
conseil
ville.
municipal
)8)
!e quintal,
la cloche
mise en place.
nvres*.
quintaux
Elle pesait
six
quarante
J'ignore si les fondeurs marseillais firent des pices
d'artillerie
avant le seizime sicle. Longtemps
aupade la ville taient garnis de caravant, les remparts
nons qu'on appelait Fo??Mp<e,
et qui lanaient des
boulets
Honor
des archives
de paiement
Mandat
du
de Saint-Sauveur
chapitre
d'Aix.
Manuscrit
de Bon-
de Saint-Zachahe.
cur
net,
du
trsorier
de
Guillaume
livres,
du
lie,
du
5 novembre
t38T
4 septembre
dans
1~88,
au 17 avril
)38U,
le Bulletaire
aux
archives
de la ville.
9 Acte
tions
de
du
'4
du conseil
novembre
1557
dans
municipal
de Marseille,
le
livre
V des
t556-t558,
fol.
88 verso
aux
archives
la ville.
Acte
du mai
1590
dans
le registre
17 des
dlibrations
aux mmes
archives.
1590, fol. 80 recto,
5 BuUete
du i8 dcembre
t592 dans le Bulletaire
3t
et dlibra-
rformations
octobre
1597,
aux
6 Mandat
du
8 aot
la titte.
mmes
1654
du
1589-
municipales,
ter
novembre
1581
au
archives.
dans
le Bulletaire
.)e t(!
<a(i0,
,tn\
archives
dt)
')82
sicle.
septime
jsuites
Elle tait
de Sainte-Croix,
par l'Observatoire
partie,
de Bienfaisance,
la grande
vrier 686,
contigu
la maison
des
en
occupe aujourd'hui,
et par le local du Bureau
l'ancienne
reprsentant
Par lettres-patentes
Misricorde.
OEuvre
de
du 22 f-
Louis XIV cda aux jsuites l'emplacement de cette fonderie pour l'agrandissement
de leur
maison
d'un nouveau
palais
l'anpiscopal,
prs la tour de
avant d'avoir
vque mourut
pu mettre la main a
et son dessein,
l'oeuvre
repris en 1648 par Estienne
de Puget, l'un de ses successeurs,
fut termin vingt
ans aprs par l'vque Toussaint
de Forbin-Janson.
C'est le palais piscopal
qui existe encore aujourd'hui.
Une fonderie
moins ancienne
fit
archives
donner la rue o
Elle commence
au bureau de Bienfaisance.
de la Gran<)e Misricorde,
de FgUsc de Marseie, t. Ut f. H)9 et 320.
)83
la rue de la Couronne
la rue des
et se termine
Festons-Rouges.
On ne peut qu'expliquer
par une enseigne de cale nom de la rue de la Couronne.
baret ou d'auberge
le mot de festons
Quant la rue des Festons-Rouges,
est tout nouveau. C'est dans ces derniers temps, sous
l'influence
d'une absurde
manie
que les Festons
les ~MMM,
ont remplac
historique,
nom significatif que la rue portait depuis longtemps.
la franaise
Mais on a cru que ce mot, prononc
sonnait fort mal, et celui de Festons l'a remplac. Le
sans
porte
de Roquebarbe
fut port par
et de ta nalt une certaine
confusion.
Registre
Galice,
fol.
B des
t5T,
aux
reconnaissances
archives
des
plusieurs
censes
de r)!Atci-Dieu.
autres
<]e
mes
t'h~pitat
du
mme
Saint-Jacques
qnMde
<84
RUE DE LA ROQUETTE.
anciennement
le nom de la Bo-
( Boucherie ). C'est
en ajoutant
prsent
ce que dit
de la Ro-
~MC~C
La Roquette
fut avocat
du roi en la snchausse
23
2
aux
B B des
archives
cens?
comme
et directes
son ateut,
de
i'hpit~t
de cette ville.
Jean-Augustin,
Saint-Esprit
de
Marseille,
de t'Htei-Dien.
t. U,p.
la Provence,
SU.
Gogr&phtede
3 De Haitze,
Portraits
ou loges des premiers
du parlement
de Proprsidents
sur le parlement
Essais
de Provence,
vence,
Cabosse,
historiques
p. '!0-'?*f.
t. I, p. 1.
Achard,
188
lequel obtint l'emploi
Provence le ~9 fvrier
de prsident
au parlement
de
632'.
En ~651, il fit riger
sa seigneurie de la Roquette* qui n'tait
en marquisat
pas d'une grande
de
carl'aSbuagement
la Provence ne la portait que pour un cinquime
de
feu, et elle n'avait qu'une vingtaine d'habitants
Au commencement
du dix-huitime
sicle, Gaspard
importance,
Son fils
la Roquette
en la cour
la famille
de Mirabeau,
la
Gaspard-AmieldeMaureMet,
marquis de
et seigneur de Cabris, nomm prsident
des comptes,
aides et finances
de Pro-
crite
t.
~6
Les marquis de la Roquette ont-its donn leur nom
la rue de la Boucherie?
Toutes les vraisemMances
de cette opinion. Le nom de la Rodont
quette parat venir de la branche de Foresta
d'immeubles
Marplusieurs membres, propritaires
sont
en faveur
pour
rien.
messieurs
tes re<h:ur;'
de la Misncorde,
Marseille,
1693.
<87
RUE DE LA ROSIRE.
tait-ce
et sur la-
c'est
quelle nos yeux viennent sans cesse se fixer
celle-l. Oui, c'est l qu'aboutissent toutes nos destines, qu'elles soient pleines de bruit ou de silence,
ou de joie, de vices ou de vertus,
d'extraLe drame n'est pas long,
vagance ou de philosophie.
et c'est entre ces quatre planches que le dernier acte
de misre
s'accomplit.
La rue Caisse-de-Mort
son nom
tirait, ce semble,
d'une chronique populaire
dont j'avoue en toute humilit ne pas connatre
l'origine. Sans doute elle tait
teinte de la couleur
des vieux
Ils se frottrent
ensuite les mains en signe de
A leurs yeux, !a journe avait t bonne.
satisfaction.
t88
DES TROMPEURS.
RtE
Ce nom, peu agrable et peu flatteur pour les habitants d'une rue o il n'y eut, dans tous les temps,
ni plus ni moins de trompeurs
que partout ailleurs,
est entirement
dtourne
de son origine et de sa signification primitive.
Au quinzime sicle,
venal de Vo~pctdoMrs
n'a que le
lexiques,
'roM6o?'
sensdejouet'rde
trompe.
signifie tromun
peter, publier au son de la trompe. Un trompeur,
homme
usant d'artifice,
~OM~joaM~ ou
s'appelle
mot qui,
selon
les meilleurs
en langue provenale.
troumpur
Il parat qu'il y eut, au moyen ge, des joueurs
de trompette
dans la rue qui nous occupe. Peut-tre
1 Registre
B des
de l'hpital
de
Saint-Jacques
et directes du
registre E, 2, des reconnaissances
de Maraux archives de t'Htet-Diea
H7 et suh.,
reconnaissances
Nouveau
Galice, p. 53.
mme hpital, p. tM, tS5,
seille.
et
directes
!89
son
communaux,
qu~pubtiaient
les mandements
de l'autorit
et les ordon-
de trompe
et comme
nances de police
y eurent leur demeure
le peuple les appelait <roMpaM~ou~,
il est trs-vrai-
semblable
du milieu
du dix-septime
sicle'. Quelquefois
de
la rue de t'Echette tait aussi appele d'en /~e~p
monsieur Phelip ou Philipe. Ce nom, donn par quelfut dnatur
l'crivit
des
E~M~.
de ces
Dans
ntais
2
quelques-uns
le sens n'en est
B ci-dessus
Registre
J'aurais
bien
des
t'EcheUe
mais
cette
riale
des
sort
3 Un acte
liers.
fol.
pas
limites
de
moins
trompadoMfs
est
crit
<fOMpa<~t<.r,
p. 85 et 88.
intressantes
dire
sur
la rue
de l'Escale,
ttans le primtre
pas comprise
(M assigner
il mon travail.
'tant
que j'ai
1782 dit
rue
le registre
Voyez
22<) verso.
te mot
le mme.
cit.
choses
rue
actes
R R des
des
'rumpodoM''s,
censes
et directes
anciennement
de )'Hte)-Dieu
ou
de la rae
dite
des
de
Imp-
Enfi.
de Marseille,
t90
RUE DE LA FONTAINE-SAINT-CLAUDE,
8NARDS
RUE DES
ET RUE DE LA FONTAINE-NEUVE
occupa
de Saint-Vincens
quand
originales
on
fait des
livres
et de consulter
avec
des livres,
au
les titres authentiques.
lieu
de
<9t
taine donna
temps.
Avant
son nom
la construction
Elle a disparu
depuis
de la Fontaine
peu de
de Saint-
Grossou,
Atmanach
historique
parler
de Marseille,
de la belle RegaiMet,
1781,
p. 213.
de l'hpital
Saintet directes
des censes
B des reconnaissances
Registre
de t'HAtct-Dieu.
aux archives
de Galice,
p. Mt,
Jacques
cette rue le nom de Fontaussi
3 En 16M,
donnaient
quetques
personnes
fontaine.
de la nouvelle
registre
Voyez le nouveau
JVeM'e. cause du voisinage
E.
t. des
< Louis
mmes
XIV,
censes
entr
et directes.
Marseille
le 2 mari
tM&,
en partit
le 8 du
mme
mois.
t92
voulut
On la lui amena
la voir.
dans l'htel
de Val-
mme elle
belle o elle tait loge. En ce moment
avait ses cts ses deux fils, Louis XIV et le duc
La reine, frappe des grces de la jeune
d'Anjou.
il la trouvait.
Pas
fille, demanda Louis comment
si belle que ~~M/itM~, rpondit le prince
qui n'eut
jamais, mme en vieillissant, une grande instruction,
entre autres quaUts
mais auquel la nature accorda,
une rare prsence d'esprit,
un tact admiprcieuses,
et surtout l'art d'improviser,
selon le temps, 1
rable,
les circonstances
et les hommes,
des mots heureux
et d'un -propos saisissant.
Telle est l'anecdote
la belle
srieuse
RegaiHet.
blable et naturel.
tent toujours
et leurs dtails romanesques
l'histoire
dnaturent
la vrit tel point que souvent on ne
La prsence des seigneurs
peut plus la reconnatre.
de la cour franaise
mes deguerre'atarma
et d'un
si grand
les personnes
en vertu de ses privitges
ville qui,
devait pas recevoir
nombre
d'hom-
Histoire
de Provence,
de MercM,
hommes
t. tV,
d'infanterie
592.
entra
Provence,
et de six cents de cavalerie
gouverMar
de
p.
de l'enfermer
dans
devint proverbial,
Marseille
!a tte
493
de crance
n'a
voulu
et des oisifs.
La rue de la Fontaine-Neuve,
ouverte sur la rue
de Sainte Marthe,
Son
aboutit celle des Isnards.
nom lui vient d'une
nouvelle
fontaine
et Fontaine-Neuve
dnomination
ment du dix-huitime
Almanach
Grosson,
Acte du 12 octobre
Cette
pour les autres*.
rgnait seule au commencesicle
de MarseiUe,
historique
178t, p. 2t4.
aux archives
t362, notaire Jean Audebert,
Chartier.
3
Registre B des censes et directes de l'hpital
aux archives de l'Htel-Dieu.
< Nouveau registre E, t, des censes et directes
5), aux mmes archives.
Saint-Esprit,
de l'hpital
de la titk-,
p. 2t0 et sui~
Saint-E'.prit,
i3
fut.
t94
RUE
DE LA BELLE-MtUMRE
la belle Marinire,
et trois dames
rent un empressement
que !e peuple remarqua beaucoup, comme le tmoigne la complainte suivante qui
fut fille
<95
~A
ME
C<MMMAfME
N'en sount
BE~~B
tres dames
Ellis si levoun
de Lyoun,
matinieros
MARtMtHE
(bis)
Lou bourreou
la passar
La be!lo mariniero.
Laissas
Sa mero la suiv'en
< Messieurs
piourant
de la justice
voil de l'argent
ma fille.
Rendez-moi
t Tenez,
Ma
< Mrite
bien d'tre
punie.
Sa doulento
mero.
Ma mero,
n'aves
enca ma sur;
Ma sur la pu cadetto
La laisses pa'nar
Ln nuech
toute
souietto.
196
vadura
Quand
de beis ribans
Et de bellais couiffuros,
Demandas ti ben
D'ounte
Ma sur,
sount
m'aves
vengudos.
trooup
tard
paoaro
paria,
6!io,
Adieu,
Et vous messieurs
Faites-moi
J'ai mrit
Ho.'MHK
couplets
habitants
de cette vieille
adieu,
mes sur*
de la justice,
mourir
mon supplice
de la reconstituer
tans l'intelligent
et utile concours
l'impossibilit
intgralement
de M. Sylvain
de la voirie mumctpale
de
Badaroux,
employ au contentieux
Marseille. M. Badaroux,
assist de M. Charles
s'est
Dupant, pote provenal,
mis en communication
avec la dame Marie Viale, veuve Isnard,
ge de 98 ans,
habit la rue du MouUn-d'Huite,
n" 6, et qui demeure
mainqui a longtemps
no M2. La veuve !snM'd,!matgre
tenant chez sa fille, boulevard
son
National,
grand ge, a l'esprit le plus net et la mmoire la ptca fidle; elle a, par deux fois,
chant
la complainte
de la Belle-Marinire
devant MM. Badaroux
et Dupont,
leur dclarant qu'elle la chantait depuis son enfance.
On a d remarquer
a six vers,
que le premier
couplet de cette complainte
tantis que les autres
n'en ont que quatre.
Cet't ainsi qu'eue a t faite; les
soins de MM. Badaroux et Dupont t'ont constat.
<97
PLACE
DES
PRECHEURS
Arbre
En vertu
et fontaine
d'une
disparurent
dlibration
ces dernires
du conseil
municipal,
rue
du < 8 mars < 84<, la ville acheta une maison,
rue de
et deux autres maisons,
Saint-Pierre-Martyr,
la Campane, lesquelles masquaient
en partie la faade
de l'glise des Prcheurs
qui n'en tait spare que
par une distance de trois mtres. Ces trois acquisitions
la ville
faites aux enchres
cotrent
publiques
2~675
francs.
~98
L caisse du couvent
:t!ap!ace.
Les religieux
appelait Frres
la prdication,
ncessaire
Prcheurs
d'avoir
son nom
de Saint-Dominique
qu'on
parce qu'Us se vouaient
de l'ordre
Marseille
de la foi
les ennemis
contre
surtout
jugrent de bonne
catholique
donna
des prcheurs
heure
une
leur
qu'il
maison
ils
tait
pus-
un embarquement
pour leurs missions
on leur assigna
En 224,
dans tes pays trangers.
peu de
une demeure
sous le titre de Saint-Miche!,
et tout prs de la porte royale.
distance des remparts
sent attendre
dans
Un peu plus tard, ces religieux construisirent,
un tien reprsent
aujourd'hui
par la place de Rome.
un couvent avec une glise ddie Notre-Dame-dePit.
en l'anne
un
~300,
assistrent
quarante-neuf
auquel
de
et trente-cinq
tous de l'ordre
docteurs,
gnral
Saint-Dominique.
On le dmolit,
en 524,
avec plusieurs autres dinces rapprochs
des remparts,
pour mettre la ville
en bon tat de dlense contre l'arme impriale du
de Bourbon
tait immiconntable
dont l'attaque
nente.
Les dominicains
allrent
,hul'" 1'"n.nIA
dans
leHcetnte
.avec 1'.aut:=l;tl'on
avec
l'autorisation
des consuls
~oux,
la Vl'ile
i1a hn
de
ville,
Saintfirent
t99
sieurs
qui formaient < a partie 1 ancienne juiMarseille. C'est le locai actuel des Prcheurs.
maisons
veriede
le
La premire pierre en fut pose solennellement,
des Baux, capi3< dcembre
t826,
par Bernardin
et l'un des fondataine <m service du roi de France,
de Marseille
teurs du nouvel difice. Les dominicains
taient
alors
Prcheurs
rforms
minique.
Leur glise fut bnie, le 4 mai
528, par Guillaume de Boib, voque de Girone, du consentement t
Le
du cardinal Innocent Cibo, vque de Marseille.
corps des notaires de Marseille donna, en !S:M, cent
florins d'or pour activer les travaux de construction, 1
L'horque fort lentement.
qui n'allrent nanmoins
en < (H 5, grce la libralit de la ville
qui dpensa six cents livres pour cette destination
Enfin l'glise ne fut termine
que trois ans aprs.
la consacra
Barthlemy Camelin, voque de Frjus,
de la
le 8 mai 46~9, sous le titre de l'Annonciation
loge fut faite
Histoire
t. Ii,
de
p. M,
Marseille,
et t. !n,
t.
!t,
;). taT-<28.
p. OK)!
L'Antiquit
de
t't'~Mc
de
200
vent,
phie,
cet enseignement
auquel
l'autre
tenait
plusieurs
donnrent
en traversant
quelquefois jusqu' changer soudain une longue destination. L'glise des Prcheurs de Marseille en est un
il faut s'attendre
exemple mmoraHe.GertameEaent
tout de la part des hommes, et, dans ce monde, iln~est
rien qui puisse tonner lephilosophe
habitu voirde
!~ang froid toutes les folies, tous les ridicules et tou&
les contrastes.
Qui et pu dire cependant que l'un des
asiles des disciples
verrait des
de saint Dominique
scnes de profanation
morne qui auraient pour auteurs les organes de l'esprit public, les reprsentants
du pouvoir~ faisant parade de leurs outrages
et de
leurs blasphmes
dans tout l'clat des ftes nationales ? C'est ce que je vais raconter,
en parlant aussi
des vnements
dont la place des Prdramatiques
cheurs fut le thtre.
C'tait
ait l'approche
esprits
de 4789.
au commencement
d'un nouvel
impatients
t Calendrier
Spirituel
ordre
tressaillaient
de Mar~eitte,
Leyde
t'?59,
Tout annon-
de choses,
devant
un
p. 3M-MO,
et les
avenir
!0<
les prestiges de l'esprance.
Toutes
qu'embdtissaient
criant anathme
les classes de la socit marseillaise,
de tous leurs vux
abus, sollicitaient
les bienfaits d'une rforme rgnratrice.
L'enthouest persiasme avait une fracheur dont l'expression
aux
anciens
et des
questions
formait
la vie publique
de la cit. Il n'y avait qu'une
devant
de tout impt.
ta fourniture
des bouche-
tre affranchis
offrit
et une compagnie
de s'en charger des conditions
plus avantageuses
disait-on,
que le fermier Rebufel dont la fortune,
La protection
et l'argent
tait un scandale publie.
cartrent
cette compagnie,
s'il faut en croire le bruit
qui courut alors. Rebufel ne se contentant
pas du reune augnouvellement
de son bail, osa rclamer
mentation de prix.
toute la jeunesse
Alors on vit s'agiter bruyamment
Les
du commerce
et de la bourgeoisie.
du barreau,
une assemble gnrale dans
meneurs convoqurent
Les amis des ides noul'glise des frres prcheurs.
vettes,
tes hommes
passionns
dont
802
le prochain triomphe
avec une ivresse enen foule, et ce fut dans cette
tranante,
y accoururent
glise que fut ainsi donn le premier signal des orages
de cette
La plupart
des membres
rvolutionnaires.
on saluait
assemble
unissaient
les sentiments
l'intemprance
violente
avaient un coeur excellent
famille. Chompr,
doucereux,
vtu avec l'lgance exagre
d'un
insinuant,
fat satisfait
de lui-mme.
Un Marseillais
lui disait
Vous tes
dor comme une bote bonbons,
tintant comme
une sonnette,
le nez au vent, l'pe au ct* )).
Chompr,
vardage
Lettre
l'imprimerie
de M. Sarrazin
M. Chompr,
officier municipal
Je Pain au Palais-Royal,
n' i45, p. T.
de Marseille.
De
203
les succs
parisienne
toujours
auprs d'elles les agrables
(~t'obtiennent
tourment
diseurs de riens. Cet histrion famlique,
du besoin de se mettre en scne, devint plus tard un
engoues
de la prononciation
atroce des
forcen,
perscuteur
jacobin froidement
meilleurs citoyens de Marseille aux pieds desquels il
avait ramp. Il prit une large part aux assassinats posans avoir
litiques,
mridionale.
mme
pour
excuse
l'exaltation
fut
ore~MK~o,
qui prorait toujours
Chompr,
des
assemble
l'orateur
le plus got de l'orageuse
mettre tout feu et
Les uns voulaient
Prcheurs.
sang chez les protecteurs
d'avis de faire rendre
avaient
du fermier
d'autres
taient
tous ceux
compte
eu la manutention
des deniers publics
qui
les
L'agitation
gagnait du terrain,
voulurent avoir leur forum.
l'exemple des messieurs,
des comptes.
Ce dernier
Ils s'assemblrent
tumultueusement
municipale.
On passa vite des paroles aux voies de fait. Le ~3 mars
une bande de sditieux
cassa les vitres de
~789,
et la populace
vint se ruer sur la
l'Htel-de-Ville,
la rue Ventomagi.
On
maison du fermier Rebufel,
la pilla, on la saccagea de fond en comble, et Rebufel,
204
averti
temps,
pu' se soustraire
faiteurs.
On se prparait l'lection des dputs aux tats
au milieu d'une effervescence
gnraux du Royaume,
dcrire. La pense humaine
venait de
impossible
l'indpendance
la plus
passer de l'tat d'oppression
et la libert de la presse n'avait pas de
complte,
les communauts,
tous les corps d'arts
leurs vux, et proposrent
et mtiers manifestrent
Rien
des rformes dans leurs cahiers des dolances.
frein. Toutes
et de puissance.
L'lection
fut deux degrs.
nire de la faire libre et sincre.
maires
choisirent
L'abb
cause
du
tiers
tat
C'tait
la seule ma-
Les assembles
pri-
les lecteurs
qui
nommrent
les dputs.
de Paris
Raynal, proscrit par le parlement
des hardiesses dclamatoires
de son histoire
des tablissements
et du commerce
des Europens
dans les deux Indes, tait venu s'tablir Marseille,
dans une retraite studieuse o il se proposait
de finir
ses jours. Il y vivait en silence lorsque
de la rvolution
vnements
clatrent.
les premiers
Les assem-
orateur
des temps
Raynal, crivain
malgr quelques carts, n'en brillera
l'lite des intrpides
des
dfenseurs
philosophe qui,
pas moins dans
droits
de la raison
modernes;
et de la libert.
ne
jeune encore,
bouillant d'ambition
demandait
Mais si Mirabeau
tout
qu' s'lancer,
et d'ardeur,
dans les luttes de la
au contraire,
ennemi du bruit
Raynal,
vie publique,
et des agitations,
satisfait
du grand
social dont
d'avoir
il voyait
les premiers
actes,
s'accomplir
ne sollicitait plus que le repos pour sa vieillesse fatiil n'aspirait
de l'tude et
gue
qu' l'indpendance
de l'isolement.
du dixcomme l'esprit philosophique
Cependant,
huitime sicle animait les citoyens les plus clairs
et les plus influents de Marseille,
ils tenaient beaucoup compter Raynal au nombre des dputs aux
tats gnraux.
Ils insistrent auprs de lui, esprant
Mivaincre sa rsistance.
Chacun se prenait dire
rabeau- et Raynal,
oh quelle gloire pour Marseille 1
Les crits se multiplirent'.
Plusieurs corps de mVoyez,
du ao mars
entre
__<M~
cette
tiers
s'associrent
vriers
cordonniers
et les oumanifestation,
leurs vux en faveur
exprimrent
Un lecteur,
de Raynal avec une chaleur bruyante*.
dans
dont le nom ne m'est pas connu,
pronona,
un discours inspir par
l'assemble
des Prcheurs,
et
1 enthousiasme
le plus ardent pour cet crivain';
t'en
le quatrain
suivant,
plus recomque par le style
par les bonnes intentions
fit circuler
mandable
potique
Si d'un
Nous
Pour
vice
national
voulons
abrger
en dvelopper
Recourons
le terme,
et dtruire
i'abb
le germe
Raynal~.
Le refus
du philosophe
fut invincible,
et les Marseillais n'eurent
ainsi que la moiti de la gloire qu'ils
ambitionnaient
En ~90,
le systme lectif fut rgularis en France
comme la seule source de la puissance publique,
et la
M. Raynat.Marseitte,
de l'imprimerie
trand, de la compagnie royale d'Afrique,
de Jean Mossy.
du 9 mars t?89, brochure
Dlibration
in-So avec la signature
d'Antoine
et Suchet, dputs des compagnons
cordonniers
de Marseille.
Capelle, Sabourlin
2 Discours prononc
t'assemble
du tiers-tat,
dans la salle des R. P. prni d'imprimeur.
cheurs. MarseiUe, sans nom d'auteur
s RSMioM
morales et politiques
d'un citoyen de Marseille sur les tdMres
prsentes,
< Aprs
1789, sans
Mirabeau,
de Villeneuve
Bargemont,
comte de Saint-Victor,
et Davin, chanoine
de Saint-Martin,
de
pour le cterge
de Sinety, chevaliers
de Saint-Louis,
Cipiereset
pour la noMeMe;
Lejean,
Roussier,
aussi ngoLiqnier et Labbat, ngociants,
pour le tiers-tat.
Peloux,
notaire, leur furent adjoints comme supplants.
ciant, et Castelanet,
Mirabeau
uiere ville.
nomm
Marseille
opta
M?
commune
de Marseille
se vit divise
en trente-deux
du populeux
des Prcheurs
quartier
porta le
numro onze, et sigea dans le couvent mme.
Les dlgus de tous les bataillons de la garde na-
tion
le 25 juin 1790,
s'assemblrent
sous la prsidence
des
dans 1 glise de ce monastre,
ofliciers municipaux
et de Cabrol-Moncoussou,
comtionale
de Marseille
oflicielles et
des assembles
tinrent aussi, en diverses
populaires
occasions importantes,
leurs sances dans cette anration
nationale
Paris
Des runions
cienne
contre
comme
la Montagne
triomphante
un feu sans aliment et sans
les
ca-
de
208
osa jeter le' dfi la Convention
pitale oppressive,
Mouvement
nationale qui bravait les rois conjurs.
mais imprudent
lutte d'un enfant dbile
gnreux,
contre un gant redoutable.
La section du quartier
des Prcheurs
tait celle
le plus de proltaires,
d'exalts
de bas
qui comptait
tage, d'hommes sans lumires et sans dignit personnelle. Ils n'avaient pas ta moindre ide des formes
du jeu des institutions,
mais ils carespolitiques,
saient par instinct les maximes rpublicaines.
Entreprenants,
pleins d'un cynisme audacieux,
tout gagner dans les discordes civiles..
ils avaient
Le bataillon
de ce quartier
tait command
par
dans ma jeunesse, ce personnage
Vidal. J'ai connu
vivant d'une
(lui n'tait plus qu'un vieux bonhomme,
modeste place au poids de la farine. Je sais que le
temps et les circonstances
peuvent modifier profonnos penses,
dment nos habitudes,
toutes nos facults morales
mais la vieillesse n'en conserve pas
moins,
1828,
vieillard
ce semble,
Vidai tait
si calme
pas croire
et si timide
on ne
t l'un des chefs des
qu'il et
l'un des champions
de Marseille,
terribles
jacobins
de nos guerres civiles. Comme il avait sa mmoire
entire, j'tais auprs de lui avide de renseignements,
pouvait
plus
qu'en
bien
petit
nombre
ces hommes
209
et par la mort. Leurs perpargns par la rvolution
la conviction
sonnes et leurs rcits me donnrent
que
!a plupart
des acsi les vnements
furent grands,
bien petits.
Quand Marseille prit une attitude insurrectionnelie
les sections se maincontre la Convention
nationale,
teurs furent
tinrent
d'un comit
sous l'autorit
en permanence,
Peloux pour prsident
qui eut le ngociant
gnra!
et le notaire
Leur qualit
pour secrtaire.
du tiers-tat
de Marseille l'Asd'anciens dputs
dtermina
leur choix, fort malsemble constituante
heureux assurment,
car ces chefs, trs-honorables
Casie!anet
n'avaient
qu'une capacit des
particuliers,
et leur valeur politique
tait nu!!e.
plus mdiocres,
Je dois en dire autant de tous ceux qui prirent le fardans ces circonstances
deau des affaires publiques
comme
difficiles.
ganiser
Pour rsister
la force
la Convention
et la victoire
n'eut
pour
dfenseurs
sans
sans nergie
le caractre
de ce mouvement
Quel fut d'ailleurs
politique? Il n'eut pas la cohsion ni l'esprit d'unit
qui fait la force des partis. Diverses couleurs s'y mon-
talent,
~0
n'en conserva
quinze
gnral
cents
CartaM,
hommes
en
entrant
du corps
a MarsfiHe,
xvait
de Cartaux,
MM
hommes
bien
2H
une poussire
balaye par un vent d'orage.
La situation de Marseille devint alors des plus critait gnrale.
Les Anglais bloL'alarme
tiques.
taient tous h's
quaient le port, et les subsistances
comme
jours plus rares. Le i 4 du mme mois, le comit gnral des sections dtgua tous ses pouvoirs Pe!ou\,
sous )e
Castelanet et cinq autres de ses membres,
Ce comit traita
titre de comit de sret gnrale.
avec les Anglais et leur envoya des dputs pour rIl alla jusqu'
clamer des secours.
supplier !'amit'at
la ville de MarseiHc
assistance
Hood d'accorder
Louis XVII. Le masque tombait.
Le
pour proclamer
d'une
se dessinant
faon plus nette
mouvement
tout royaliste,
et Marseille faisait
tait dcidment
cause commune avec Toulon. Hood adressa une proclamation
aux
habitants
de ces deux
villes
pour
ies
sans dlai.
engager se prononcer
un dsordre affreux rgnait
Dans ces circonstances,
tout se heurtait. Les rpu Marseille. Tout s'agitait,
!evblicains montagnards,
jusque l comprims,
Dans la journe du 22 aot.
le fameux bataillon de la section n
qu'on n'avait
comme je l'ai
pour conserver,
pas os dsarmer;
se retrancha
dans son
dit, la couleur rpublicaine
avec un canon.
des Prcheurs
On ne vit
quartier
rent hardiment
la tte.
hommes sous le
que trois cent cinquante
qui fut bientt renforc de
drapeau de ce bataillon
de Marseille.
plusieurs jacobins des autres quartiers
Vidal eut alors cinq cents vo!onet le commandant
d'abord
'2~
taircs
On lui avait
an~en deux ou
trois autres
et sa position,
pices d'artillerie,
protge par les lieux, dvit des p!us formidables.
Ce corps dputa vers la municipalit
pour lui signifier qu'il ne voulait pas subir le joug des ennemis de
la France,
nous
relever
').
surgs,
la faveur
~)3
recourut
de
au bombardement
sous
marine,
nomm
dirig
le commandement
Boulouvard.
de l'arme
rsistance
qu'une
Ils se nrent jour travers leurs ennemis
de la ville avec leurs canons par la rue
prolonge.
et sortirent
conventionnelle
et par la
Sainte-Marthe,
par celle de l'Observance
porte de la Joliette,
pour aller joindre les troupes de
et acclrer leur marche sur Marseille. Par
Cartaux;
le bruit des bombes,
des canons et de la fusillade,
on eut dit que la moiti
de la ville tait dtruite et
que des milliers de cadavres jonchaient le sol. Cependant les rpublicains
n'eurent
ecinq morts, et du
ct des sectionnaires
un seul capitaine marin perdit
la vie. Quant aux blesss,
le nombre
en fut assez
considrable.
Le mme jour,
vention attaqua,
commandes
troupes dpartementales
par le gnral
de Villeneuve'.
Une partie des canonniers
sectionDe Vitieneme,
terie
avant
Je
l'arme
difficile
les
t789.
te comit
lorsque
des
mission
resuttat~
d'Artuis-infanrgiment
t) avait
d'~n
le service
et jouissait
quitt
rpjX)'. honorahit:
des sections
de M.u'eUte
im donna
le cu!)t:Mt)deMetft
gnral
gentilhomme,
Boaches-du-Rhone.
par
devoir
dsastreux
et
par
avait
Le
brave
colonel
du
et judicieux
officier
esprit
chev.'deres'{ue,sans
de la plus fmeraift.'
<!es catrcprisf's.
cette
accepta
50 fairt illusion
2ti.
et se mit a
) (aires abandonna
ses pices d'artillerie
fuir. L arme du dpartement,
cdant la panique
et
du MMM ~MpcM<, se replia sur tous les points,
<'n!ra pete-meie dansMarscitte.
et la terreur
dsorganisation
y tait complte
Les rues se couvrirent
d'abord d'une foute
gnraie.
et
des clameurs
confuses,
dsespre
qui poussait
ensuite l'image d'une ville dserte et
prsentrent
La
retraite
ainsi, Il ordonna!a
de arme
dpartementale
sur Toulon,
y entrrent
le lendemain,
suivis d'une foute de malheureux qui abandonnaient
leurs foyers.
des
Cartaux savait qu'i! n'avait
pas combattre
il nen fut pas moins tonn de
troupes aguerries;
en dsordre
ou
rpublicains
marseiitais,
iaient atts au-devant
de Cartaux.
t'n vocifrant,
la suite du bataillon
et ils ouvraient
hounelte
ainsi
la marche
dont le gnrt
se disant
tels,
Ils marchaient,
des~Prcheurs, J
de t'arme conven-
tait entour
des reprsen-
2<5
tantsdu
peuple
Albitte,
Gasparin,
Escudier
Saticetti,
et Nioche.
La municipalit
de Marseille, suspendue
mit goral des sections,
reprit aussitt
Le club rentra en sance et prit le titre
carmagnole.
Le gouvernement
de la France
prsentait
des peuples.
alors un
On
facilement
B;'M(M< n'tait
et Je
comprend
que
()u'nn
non) <t'ett)p)'tmt
circonstance.
Le prsident
de l'atroce
commission
militaire
Lerui.
s'appelait
Les quatre
mercenaires
Lefvre,
juges taient
Thiberge,
Lt'spine
et VMchez
f)h<otr,s
envoy'-tte
Paris
pour
ohcir
a\eug)cmt'nt
a une
fon'.i~jc
d'assassinat.
--2)6-Plusieurs
de ses ministres
vinrent dposer
nsages.
leurs lettres de prtrise sur l'autel de la patrie,
et
la face du ciel et des hommes qu'ils abdclarrent
j uraient toutes leurs jongleries. Emmanuel de Bausset,
chanoine
de Saint-Victor,
fut l'un de ceux qui,
cet exemple. Il tait dit que tous
Marseille, donnrent
les excs se montreraient
dans tous les genres.
La plupart
des conventionnels
le
professaient
disme philosophique.
C'tait surtout le culte de Rosur
bespierre qui exerait une influence considrable
le comit de salut public et qui tait en mme temps
l'idole du club des jacobins. Aux yeux de Robespierre, le disme tait la seule religion des sages, et le
fameux tribun, passionn pour J.-J. Rousseau, cherde son admirable
chait sans y russir, s'inspirer
et lui drober quelques formes de style.
loquence
Mais dans le conseil de la commune
de Paris un
d'auparti s'tait form qui niait Dieu et n'admettait
tre culte digne de l'homme que celui de la raison et
fie la nature.
Ce parti,
dont Hbert et Chaumette
taient la personnification,
eut un moment de succs,
et la religion nouvelle prvalut dans la France entire.
Partout on lui leva des temples. A Marseille, l'subit ce changement
glise des Prcheurs
incroyable.
Les sectaires ne pouvaient
car
pas mieux choisir,
)'ancienne
se trouvait place
glise des Dominicains
au foyer mme du jacobinisme
et sa
marseillais,
des
grande nef se prtait fort bien au dploiement
crmonies
Les dcorateurs
officiels se
pompeuses.
2t7
mirent
l'oeuvre.
cts intrieurs
le sanctuaire.
La chaire
devint
la tribune,
chose tou-
de verdure
allgoriques,
temps anciens
et de fleurs,
des reprsentations
le gnie des
rappelant
des
peintures
et la gloire des vertus
rpublicaines.
le temple de la raison
Tel tait,
Marseille,
voici maintenant
le culte.
en
Un corps de cavalerie
d'armes cheval portait
on lisait les droits de l'hom-
une bannire
sur laquelle
me et du citoyen. Des femmes
couleurs
marchaient
la main
une branche
deux
enrubanes
deux,
aux trois
tenant
chacune
de laurier,
sous la conduite de
deux mgres,
la Fassy et la Cavale,
fine fleur du
Venaient
ensuite des hommes
jacobinisme fminin.
arms de piques et coios du bonnet rouge.
Puis les
membres
bans tricolores
en signe d'union
toutes
fraternelle
les administrations
locales; les fonctionnaires
publics
de tous les degrs
le tribunal
du district;
la troupe
Le
Commune,
nom
d'Htei-de-Vute
parlez-moi
df
tait
<-e)a.
trop
aristocratique.
C'est beaucoup
plus
!Mtet
ptchficn.
fi-donc.
Maison
2~8-des deux
dramatique
sexes en costume
romain
tes
transforme
le cortge
cette divinit nouvelle.
terminaient
de la Raison.
qui se rendait
Des cavatiers
au temple
de
les superstitions
et contre
chantait
Deux
donneront
strophes
les tyrans. On
Un chur termi-
blasphmatoire
Air
ridicules
mystres
taons jusqu'au
Que notre dogme
souvenir
l'avenir
Soit d'tre
Franais,
heureux
la vrit
qui brille
tous
La libert
Voil
L'galit,
quels sont nos dieux.
Sur le tombeau
Et d'une absurde
Eclairons
du fanatisme
trinit
le patriotisme
Du flambeau de la vcrite.
les yeux
a<9
du culte
Aux discordes
Faisons
succder
Et que notre
Soit d'adorer
Franais,
Mais bientt
antique
l'union
religion
le rpublique.
etc'.
Ce cuite de la
changea.
assez mal l'athisme,
Raison, qui dissimulait
importunait Robespierre
dont les passions jalouses et dominatrices
la scne
ne
l'influence
de
pouvaient
supporter
Chaumette
et d'Hbert;
abusaient
lesquels d'ailleurs
trop de la patience du peuple franais. Que quelques
esprits isols se refusent reconnatre
une intelligence
cratrice,
contagion
L'homme
il faonne son gr
subjugue les lments,
la matire morte
celle du moins qui est sa porte.
mais la matire anime
Dites donc au plus grand
S'il est difficile
gnie de faire seulement un papillon.
de comprendre
l'univers avec Dieu, cet univers,
et c'est
Dieu, est tout fait incomprhensible,
que la raison s'unit au sentiment
pour embrasser
sans
ainsi
une
vrit consolante.
La faction des athes succomba,
et Robespierre
se
vit l'apoge
de sa puissance.
Se dclaranfalors
il fit dl'appui et le vengeur de la morale publique,
crter par la Convention
la reconnaissance
de l'tre-
220
Suprme
et l'Immortalit
de l'me.
ce fut trs-heureux
passa
pour
Paris nous envoyait tout: les actes, les ides, les
formules du pouvoir et de l'esprit public
les phrases
toutes faites. On acceptait
tour tour les choses les
et les mmes hommes
plus opposes
qui avaient
offert leurs hommages la desse de la Raison clavec l'apparence
du mme entrain, la fte
brrent,
de l'tre-Suprme.
La servitude,
fronts au nom de la souverainet
courbant
tous
les
se mopopulaire,
individuelle
sans laquelle il
quait de l'indpendance
n'est point de dignit humaine.
du peuple,
Maignet, reprsentant
envoy dans les
des Bouches-du-Rhne,
de Vaucluse
dpartements
et de l'Ardche
le gouvernement
pour y organiser
se trouvait alors Marseille. Ce prorvolutionnaire,
consul farouche ferma le temple de la Raison dont il
avait t l'un des grands-prtres,
et, par ses ordres,
on fit le programme
d'autres crmonies
solennelles.
Le 8 juin 1 79~ on dressa sur la place Castellane un
autel de forme
ronde.
2~
des dfenseurs
de ta patrie
un char trana dans la
de la royaut abolie. On brla
poussire les attributs
de l'encens en l'honneur
du grand tre dont la puissancemerveilleuse
clate dans un brin d'herbe comme
dans l'harmonie
des mouvements
clestes," et les artistes dramatiques
chantrent
des hymnes sa gloire.
Ces ftes rpublicaines,
dont le bruit se mlait, au
milieu
car leurs
humaines
or ce
et de bont
de la terreur.
de la vie de l'homme.
222-
RUE DUPRAT
de la rue Castillon
celle de Sainte-Marthe,
d'entre de l'ancien Collge
titres
latins
Via ad CoMew,
rue de la Colline,
approprie la situation
tion parfaitement
Le nom de Duprat
des membres
Marseille
fut procureur
dans le dix-septime
la nom-
dnominades lieux'.
dont
l'un
la snchausse
de
famille
sicle.
En t634.,
ce
de sa corpora-
les novateurs
arriva
pour
pas souvent
tion honorable.
fut de nouveau
fut
en
les chngements
de noms,
~3
Mais il rsigna sa charge ou il mourut peu
car son nom n'est plus inscrit sur le
de temps aprs,
de Marseille en ~666. La fatableau des procureurs
fonction
de Lt prsente
224
RUE SAINTE-MARTHE.
Les Marseillais,
tout ptris de passions mobiles,
entrains
mais facilement
par des motions
gnfurent toujours
sensibles au spectacle de la
reuses,
misre
des
et des douleurs.
traitp
clata
de leur
distinctifs
de bonne
La bienfaisance
heure
dans
caractre.
des uvres
forma
Cette
l'un
vertu
misricor-
Il est probable
que, par suite des relations
de Marseille avec le Levant, des maide commerce
sons d'assistance
publique furent fondes dans cette
dieuses.
des hospices
tablis
Jrusalem
les Croisades.
L'histoire
nous a conserv
de ces institutions
le souvenir
de plusieurs
de Marseille parmi
hospitalires
lesquelles je dois ranger la maison de Sainte-Marthe.
S'il faut en croire Ruffi', elle fut fonde, avec la cha'Hi<~oir{-Marsei))f,t.p.72f't)n.
228
Monttaur,
vque de Marseille et seigneur de la ville
haute, et les douze recteurs de la ville infrieure qui
en rpublique,
venait de se constituer
aprs avoir rachet
vicomtes
les faibtes
Ces recteurs
taient
de ses derniers
leurs droits
fodaux.
restes de
Pierre
de
mond
se gouvernant
opposs.
par des principes
avaient
fait
de la ville rpublicaine
Les magistrats
Ils s'sur la ville piscopale.
quelques entreprises
rente et
et de la
empars d'une partie de Roquebarbe
Ils reTour Juive du palais de Pierre de Montlaur.
fusaient de reconnatre
les droits dont les vassaux
taient
Ils les
jouissaient dans la ville infrieure.
levaient sur eux
d'y faire le commerce,
empchaient
diverses tailles et ne leur pargnaient
pas les avanies.
eut assez de force pour se faire rendre
L'voque
de rvoque
justice, et les recteurs de la ville basse se virent oblidans l'glise des Acgs de cder. Ils convoqurent
au petit pied, car ies grands
coules un parlement
parlements
municipaux,
composs
de tous
les ci-
~6
toycus actifs, se runissaient
de cette ghse.
L'assemble
compta quatre
Elle approuva
cent quarante-six
les propositions
y sont dsigns
ligne divisoire'.
comme
habitants
notables.
et la destination
spciale,
les uvres
de bienfaisance
nous savons
et d'hospitalit.
commencement
du
qu'au
de MarSainte-Marthe
quatorzime sicle Hipitat
seille tait. .m prieur qui ayait pour titulaire Pierre
c'est--dire
mdecine
Ce GaGaribert,
physicien
Cependant
ribert mourut
de
L'Antiquit
TrAnsit
per
t~te
(Jicti portici
atia
medietate
en 1305
t'egiise
portieum
est
de MarseiMe,
SanfCc-MMth.c.
de jarisJictMoe
est
ejusdem
portici
t. Il, p. 86.
3 La mdecine
et Durand,
t. tt,
ita
cpiscopati,
de junsdictione
voque
de Mar-
p. 85 et suiv.
quod dicta
et huspitate
ecclesia
cum
Sanctee-Marthae
riceeomitati.
Mme
mediecum
ouvrage,
alors
<'M<!t<ter
la eoMStt-ea<tOM
s'appelait
physique,
posf
d< la nature.
Claude
des
et magistrats
de
Voyez
Fanfhet,
origines
dignits
seconde
aussi
)o Gtossaire
de du Cange
France,
dition,
p. ~3 verso.
Voyez
et te Lexique
verbo
roman
t. IV, p. 533. Voyez encore
phisici,
par Kaynonard,
)!nu
fonte
de chartes.
2'2T_
nom,seille, qui la collation du prieur appartenait
ma Pons Gauvelli qui faisait ses tudes dans la ville
d'Avignon~.
Il y avait,
tablissement
en 381,
des hospitaliers attachs ai t et ces serviteurs
de Sainte-Marthe.
des
pauvres
des divers
services
En~4t0,
Marthe. Le ~8 janvier,
il comparut
bachelier in M~o~M<M~,
Marroan,
et official de Paul de Sade, vque
devant
tienne
vicaire-gnral
de Marseille.
Il
de l'hpital
avaient
nque les directrices
tel
glig d'y faire des rparations
indispensabfes,
en ruine. Murri pria h'
point que l'difice tombait
sur les lieux. Marroan s
vicaire gnrt d'accder
de la ncessit de
rendit le lendemain,
et, convaincu
exposa
des btiments
le produit de
pliquer la restauration
ta vente et le montant des redevances 2.
Ce n'tait l qu'un triste expdient
qui, loin d as
surer
de Sainte-Marthe,
Cette
ses embarras.
l'avenir
augmenter
'UAnti'juitct)pt'eg)i5e(!f'Mar-;ei))c,t.H,p.3.K).
~t.Mortrcui),nt<')pitaiS.i.inte-)!th~,Miri.eU)c,)8.jf').
deYait au Contran c,
maison hospitafire
22S
et ses revenus
n'eut jamais une grande importance,
furent toujours des plus borns. Elle n'alla qu'en dde bienfaicomme tant d'autres
institutions
clinant,
sance que les pouvoirs
publics ne soutenaient
pas et
dans la charit prive que des resqui ne trouvaient
sources
insuffisantes.
annes
du
tranger
plus qu'un
et d'abandon.
Le temps;
spectacle de dlabrement
dont le passage n'est marqu
que par des ruines,
n'avait presque rien laiss de ce vieux bpitat, et son
tait peu prs effac de la mmoire des hommes, lorsque sur ses dbris s'leva un tablissement
dont je vais crire l'histoire.
nom
<-).)n
ET COLLGE
MAISON
DE L ORATOIRE.
1.
J aime reposer
asiles de la prire
btissement
car le
point par ses qualits architecturales,
style en tait des plus lourds et les formes des plus
massives. Mais il exhalait un parfum de vertus utiles
il rappelait
la religion,
mot, recommandait
mes de bien.
Son histoire
sa mmoire
t'estime
des hom-
d une courte
notice
rtrospective.
Il y avait Marseille,
dans le quatorzime
sicle
et j'ai donn les noms
plusieurs coles particulires,
de quelques instituteurs
quand j'ai eu parler de la
rue Castillon.
Toutefois
ce n'est
qu'en
140~ que je
230
Un macommunal.
vois des vestiges d'enseignement
t re d'cole, dont le nom ne nousa pas t transmis, se
de s'y fixer,
trouvait alors Marseille avec l'intention
si la ville lui donnait un secours pour l'aider vivre.
Le 7 mai, le conseil
der dix florins'.
Nous
escoliar,
Marseille~.
voyons,
mourir
de lui accor-
dlibra
municipal
en l'anne
un
dans
de
un colier,
~434,
du Saint-Esprit
l'hpital
fait supposer qu'une vritable cole commu437. Guillaume Canale existait dans cette ville en
un
i adet, dit Bourgogne,
Sgure cette poque dans
acte public avec la qualit de matre des coles, maet, comme c'est l le titre que l'on
~A~r~c~o~rMM
il
donna plus tard au rgent du collge de Marseille,
tait
Caradet
est logique de croire que Guillaume
Tout
eruditioue
est necessarius,
annes
unus
civitatis
presentis
unus magister
scholarum
puerorum
et qui~
eruditiane
tjui renumen* inh 'ijit
pro
co'~t
sibi tiece~saria
pcctinie
qnantitxte
('onsihu
rciorntare
sindici
quoil domini
dietorum
pro
Il y tait
matre
aprs,
communal.
aptus
magister,
et sufficiens
aptus
vite
snstcntatione
est hic
sibi
facto
puerorum,
et suffi-
sue,
adjtitono
dicto
ptacuit
si requod
et usque
tnimerf
volet
Oorenos
et non ultr;
qaod dicta civitas dabi sibi decem
munici.td tU~n) snmmam
des dlibrations
sibi promitterc
teneatur.
Registre
sans pagination
cbufre
aux archives
de la ville.
t).t[cs,
1399 i48t,
s Lo
et
detta
taula
dets malauts,
dans le registre
cot C des recettes
captto)
de t'bopital
dpenses
de l'Htel-Dieu.
3 I[ fut
l'un
des
L; jardinier
Bernard
Allard,
) hives de la ville, Ctiartier.
!'ar
Ji tigure
encore
le mme
notaire,
comme
archiffs
du
testament
aux
l'un
du
tmoins
de )a vi!tc,
i434,
fol.
notaire
d'un
Qtarticr.
acte
eodem
98 recto,
fait Marseitte,
critures
des
cum
habeant
de Marseille,
Saint-Esprit
tmoins
tractare
le 23
Louis
fait
aux
avril
archives
143T,
Duranti.
k20 dcembre
Aux
par
ar-
tHO
--23)
le retint
s-arts
nomm
Gilbert
grande renomme
~MMMM~. En !475,
successeur
de Villebrune,
de science et qu'on
Gilbert
Jean de Favathon
qui avait
une
s-arts
organisa
13
verso,
de
aux
1475
139i,
de t tG9 a H8.'),
m~nin'tpak's
de la fittc.
archives
aux
archives
fot.U
la ville de
dlibrations
3 MemeB)iHetairedett75a.lt9t,
87
sicle,
l'enseignement
des
contenant
du seizime
de la nttc.
recto,
~6 verso,'39
verso,
recto.
Mme
Butictaire,
fol.
97
versu,
et par!)'
'-cco~'t
non
j'htc<;
du
rc~tr'
'7t \erso,
232
plus large,
nicipales,
saires pour
communal
eut le titre
escola
grant
des coles.
de rector
de grammatica,
L'instituteur
de la
~o~riM~o~
et quelquefois
aussi on
On lui
de /o~ escolas.
lo grant ~a~M~r
l'appela
donna un traitement
de cent
florins. Un
cinquante
peu plus tard, on lui adjoignit deux bacheliers
qui
tirent chacun une classe, et l'institution
en eut ainsi
trois'
Les exercices grammaticaux
taient composs
de lectures
sur Donat,
legir lo Donat.
Jacques de
Oliolis tait rgent en 4St6 t, et il l'tait encore en
1532. Son premier adjoint s'appelait
Blaise Gueyroard et son second Antoine Roman. La ville donnait a
l' unquarante florins de gages, et vingt-cinq l'autre 3.
Matre Gilles
en
dirigeait le collge de Marseille
1543, lorsque le conseil municipal dlibra de mettre
cet emploi au concours public. Les juges furent deux
mdecins fort renomms,
Louis Serre et Jean Gendes coles. Matre Antoine
tilis, alors commissaires
Bellaud l'emporta
comme p~
~OM~?aM< en toutes
.M'~MC~ et bonnes ~p~ra~cM*,
les
et, le 4 juillet,
HnUetaire
aux archives
~.ce,
!h'
<iu ter
t526
aux
du
ter
archives
aux
Article
du
t5t6
de la ville.
t539.
2 BuUetMre
tmvembre
de
24
mmes
au
Article
3f) octobre
du
2t
sans
t5M,
fvrier
1532
dans
le Bu)ieta4rc
archives.
novembre
i5t6
ait
30
octobre
t526,
sans
pagination
la ville.
fvrier
chif-
pagination
t53~
dans
le Buaetaire
de t536
1539,
aux
chif`
mmes
an'tuvM.
Sance
du
lc~ dctiMra.tions
conseil
municipal
de t5H
t t546;
de Marseille
foi.
t5 verso,
du
2.) mai
aux
mmes
1543
dans
archives.
te registre
233
assists de Serre et de Gentilis,
consuls,
passrent
une convention
pour deux ans, avec ce professeur,
la nature et les rgles de l'enqui nous fait connatre
cette poque.
communal
seignement
Les gages annuels du rgent sont nxs cent cus
d'or au soleil, plus .dix cus pour son logement.
On
de
lui imposa l'obligation
d'avoir
trois bacheliers
bon exemple et bien morigns,
un pour les petits
enfants
et les aultres deux pour les grammairiens
la
et les humanistes.
L'enseignement
comprend
Il est tout-la posie et l'art oratoire.
grammaire,
fait gratuit pour les Marseillais. Quant aux trangers,
la rtribution
est fixe deux sous par mois; elle est
de quatre,
si on leur donne des leons de grec. Les
user de tout leur pouvoir pour
consuls s'engagent
dans la ville tous les tablissements
interdire
particules coliers
plus tard ces dfenses; mais il parait qu'elles n'eurent aucun succs, car je vois, dans
Marseille,
dirile seizime sicle, des instituteurs,
ger librement des coles prives, et parmi eux je dois
Registre
\prso,
des
dlibrations
municipales
de
t542
<5~6,
fol.
52 recto
et 53 recto.
Sance
ftu
novembre
t5t3
dans
)c mme
registre,
partie
non
j'n.ince.
et
234
citer en premire
natif de
ligne Honorat Rambaud,
fort singulier met au rang des
Gap*, qu'un ouvrage
auteurs qui firent, cette poque,
des efforts peu
prs infructueux
pour rformer
plus ou moins radicalement la grammaire
et l'orthographe*.
Rambaud
avait dans son cole des lves de trs-bonne
et mme des enfants de famille consulaire 3.
maison,
le collge
sidrent,
novembre
~570,
les consuls
de deux cents
cus'
Thodore
Prcis de l'histoire
de la ville de Gap, p. t52.
Gautier,
La dclaration
des abus que l'on commet en escrivant,
et te moyen de les
navement
viter, et reprsenter
les paroles, ce que jamais homme
n'a Met
mestre d'escole Marseille. Lyon par Jean de Tournes,
par Honorat Ramband,
1578.
s Dans la ddicace de son livre aux consuls
de Marseitte, Rambaud
dit
Mettant entre mes mains vos propres
enfants qui est la chose la plus prcieuse qu'ayez en ce monde.
4 Diverses dlibrations
et divers actes aux archives de ia ville
municipales
de Marseille.
5
Registre 9 des dlibrations
munkipates,
et (46 recto, aux archhM de la \iHH.
t570-t57t,
fol. t~
r<;cto et vMso,
2<K;
Par lettres-patentes
du 1 a aot 1 571, le roi Charles IX autorisa,
sur leur demande,
les consuls de
Marseille riger dans cette ville un collge semblaIl prohiba en mme temps les
coles particulires'
mais cette dfense ne russit
et le collge de Marpas mieux que les prcdentes,
seille resta peu prs ce qu'il tait. Seulement,
en
t379, on obligea Lantelme avoir cinq bacheliers,
ble ceux de Paris.
et son traitement
fut port
huit cus*.
pensant
municipale de Marseille,
fortiner les tudes dans le sens des ides religieuses
de l'poque,
conut, en ~59~, le projet de sculaen
riser l'abbaye
et de la convertir
de Saint-Victor
L'administration
Brochurein-i"
2 Accords
tetme
1591
Sance
i5'!9
du 30 mars
dans
archives.
3 Acte
mme
nom
de ville
aux
ni d'imprimeur,
ar-
de la ville.
chives
de
sans
pages,
des
le registre
du
12 dcembre
1593,
du conseil
registre.
tti-.h.ir''
Muni,
fol.
entre
les
dlibrations
1591
39 recto
mnnicipat
de Mar.pit)p,
dans
et
du
de Marseille
consuls
municipales
te registre
verso,
12 aot
t592,
t. 2, p. f).
de 157t-<579,
et 40 recto,
fol.
Lan-
et Franois
aux
archives
tt8
recto
aux
mmes
municipales
de laville.
et verso,
dans
le
~6
rcnt
pas de fonder
cet tablissement
bientt
auquel
personne
ne pensa plus.
en i605,
dans exerFranois Lantelme mourut,
cice de ses fonctions de principal du coitge commuet les consuls donnrent
nal de Marseille
cet emploi
messire Honor Rouvier, prtre, avec un traitement
de neuf cent soixante
livres
cinquante
sophie.
Honor
de cette direction,
que l'on acOn ajoutait que l'esprit public
de Marseille
gnrales des habitants
et les habitudes
taient
des bonnes
tu-
Registre
de
archives
24 des
la
dlibrations
ville.-
Registre
25,
fol.
i599-t606,
municipales,
t606-16t0,
fol.
18
434
verso,
verso,
aux
aux
mmes
archives.
2
aux
Registre
mmes
Registre
26 des
dlibrations
municipaies,
i61M6t3,tot.
archives.
27,
<Rt3-t8tt,
fol.
Ht) verso,
aux
mmes
archives.
ti8
recto
et verso,
23i
pas juste de mettre la subvention
municipale la diset qu'il
du collge,
absolue du principal
position
valait mieux porter plus haut le chiffre de cette subet fixer
vention,
C'est
chaque rgent.
le 8 novembre
vention
de
temps les honoraires
ce que fit le conseil municipal
la subIl augmenta
beaucoup
en mme
!613.
qui fut de deux mille six cent cinet laissa aux consuls le soin de fixer la
annuelle
quante livres,
part du principal et celle des rgents. Le conseil supprima en mme temps la pension de trois cents livres
un
annes*,
que la ville payait,
depuis quelques
chef d'institution
dont je vais parler.
II s'appelait
Maurice Dlaye,
une cole assez considrable,
projet
d'un
et tenait Marseille
le
conut
lorsqu'il
d'instruction
tablissement
plus
grand
~608, il prsenta
pour la jeunesse. Le 9 novembre
au conseil municipal une demande qui formulait ainsi
Le requrant
ses ides
offre dresser une acadmie
publique
tous les
laquelle se pourront
mouler
enfants de la ville et les trangers,
la
moyennant
pension de mille livres tous les ans, qu'il plaise au
conseil lui octroyer
des hommes
pour l'entretien
K qui enseigneront,
laquelle
de six classes
savoir
<' En la premire
sortes de lettres
principes
X.~istrr
~S,
acadmie
enseign a escrire
quy sont a nostre usaige
sera
de pourtraicfure
t'itt
)f)))<.
sera compose
f.)t.
Mt)
u'r-~
ft
~tt)
rc'-t~.
toutes
et les
i'38
En la seconde,
et cosmographie,
l'art
de !a navigation
latine et espaignole
s'apprendra
la langue
En
la troisime,
sera montre
l'arithmtique
jusques aux mathmatiques,
et tenir les libvres
en parties doubles
En la quatrime,
sortes
d'instruments
En la cinquime,
toutes sortes de civilits
cor ps
En la sixime, sera montr tirer
et oultre ce sera permis ung escuyer
prendre les escoliers.
?o
Ce programme
du
l'advancement
pour
aulx
armes,
d'y aller ap-
et d'arts
d'tudes
d'agrment
parut
plaire beaucoup au conseil municipal qui le renvoya
t'examen et a la dcision des consuls en
pourtant
des syndics" et des commisexercice, de l'assesseur,
saires aux requtes~
Les consuls taient Marc-Antoine de Vente,
sieur d'Aiglun
Louis
Franois Lascours,
vocat Jacques Vias avait le chaperon
syndics taient Pierre de Sabatris,
Franois
lenqui,
L'influence
sous
celui
sicle,
la dommation
de PMHppe
t'usagc
Marseille
de
an
de
Boisson
II
avait
la tangue
du
commencement
vint y donner
des
espagnols
2 Les consuls
de l'exercice
r.to,
de cette
les commissaires
s'appe-
sous
dans
nation.
avaient
municipates
te
le midi
Elle
tait
sicle.
en
reprsentations
35 des dtihrations
Xegistre
aux ar'-biv)".
de le vi))e.
Les
d'Aquil-
dix-septime
prcdent
d'assesseur.
Pierre
espagnol
rpandu
de Monter,
L abourgeois.
et
regue de Chartes-Quint
de l'Europe,
au seizime
encore
Une
fort
troupe
rpandue
de comdiens
i6)9.
alors
le titre
de MarsfiHc
de Smdic.
1GC6-)6tU,
fu).
t~
~9
laieut Pierre
sieur
Vieu, sieurdes
de Charleval,
Pierre
Noyers, EtienneArquier,
Benediton
Pascal
Datti,
Le 12 mars 1609,
cette assemble
Jean
Franois.
adopta l'unanimit
registre
M,
fol.
ait
recto
et verso.
~0
de la mme anne,
revint
et rtablit dans son budget la
sur sa dtermination,
subvention
de trois cents
sans
livres,
L'institution
rien
enlever
du collge*.
de Maurice Delaye
put ainsi se soutenir pendant quelque temps encore.
Dans le quinzime
l'cole communale
de
sicle,
Marseille n'appartenait
pas la ville, qui prenait
bail une maison particulire
pour les classes des cocelle
Registre
verso,
aux
des
archives
BuUetaire
de 14?5
)49t,
3 !n carreria
Fontis
Judaice.
4 Sance
du
fol.
50 recto
C'est
la rue
conseil
de t390
registre
fol. 109 recto et
Mptnc
municipales,
dhhrations
de la viUe.
et 91 verso,
thdtetaire,
recto.
partie
uon
pagintSe.
aux
215
archives
recto
et
de la ville.
du Grand-Puits.
de Marseille.
du
municipal
H80,
aux archives
de la vi~e.
t!t
fol.
t6M-t6i6I6,
ST septembre
BaHetairc
i480,
de HT5
dans
149t,
le
loua
ensuite
la maison
i 85 celle d'Antoine
de Louis
Caussemille,
et en
Bouqmer'.
toujours
au mme
loyers
Depuis 4.76,
ter une maison
la ville de Marseille
cherchait
ache-
de citadinage,
communale
en ruine,
et les consuls de Marseille
traitrent
avec les recteurs de l'Htel-Dieu
pour la location de
l'ancien hpital Saint-Jacques
de Galice, situ tout
Mme
Bn)tetaire,
partie
non
pagine.
2 Mme Bulletaire,
non pagine.
partie
3
des dlibrations
contenant
Registre
aux archives
de la ville.
recto,
BnUetaire
5
Registre
de tM5
cit
1491,
de 1469
it8.t,
fol.
H2
fol.
municipales
de HCO
<485,
recto.
121 verso.
16
fol.
88
2
prs
cent
livres
vingt
ment
le loyer quatre
et le co!ige fut provisoire-
Saint-Martin.
i'ghse
par an
en
ia
plac
de la nouveHe
On fixa
ia
attendant
!627,
Cabre,
miUe
livres
la
de Mar-
municipat
du premier
consul
Louis
dlibra
d'employer
du coUge communal
a F achvement
et a son agrandissement
maisons
Mais
contigus~.
Sainte-Marthe
quehpies
construction
construction
le conseil
sur la proposition
sieur de Saint-Pau),
seUte
de
de Sainte-Marthe.
maison
Le 28 fvrier
nn
ne marchrent
neuf
de
par t achat de
les travaux
de
une
qu'avec
de
lenteur
ex-
cessive.
municit administration
annes,
Depuis quelques
s intressait
au succs
des bonnes
pale de Marseiue
usait
tudes,
de tous
fourni
seignement
elle en avait donn
docteur
ses moyens
pour amliorer
En
par !e colic~e communal.
la direction
ren-
616,
Antoine
a messire
la charge
par lui
thologie,
et il y eut alors deux classes
d'entretenir
huit rgents,
de phiiosophic,
une de rhtorique,
une d'humanits
et quatre d( grammaire.
Il fut dit qu'il y aurait,
par
Obvier,
jour,
deux
rgents,
vraient
en
de deux
leons
soit
tre
aux
en
Dieu
de 10t6
munieipa!es,
U\re
Trsor
t<)5~,
fol.
convenables
et
foi.
t6t(M6t7,
B
28
de
recto,
<t
i'hopitat
aux
verso
a.
et t52
et
Saint-Esprit
archives
de t'Hote)-
de MaHeiOc.
Registre
recto,
de Gatiec,
et que les
chacune,
hors d'iceues,
de-
soit
classes,
habits
dcents
heures
aux
35
~rchin".
des
detiix-r.tttons
de la
\iUe.
municipales,
t627-t629,
M.
4 verso
et
2M
Enfin
l'acte
de nomination
d Antoine
Le grec et le latin
ainsi
primait
toutes
les classes respectivement
les escoliers
et les rendre
Les
tangue.
tatin
et
non
en
.< me en hanit,
Le
langue
faire
sera
de
oblig
les
de rhtorique
rgents
dclamer
leurs escoliers
!a
cinqui-
de rcration.
tenir
la
et des
en
parier
depuis
principal
moins
enseignes
pour habituer
en tune et t'autre
tenus
vulgaire,
s ex-
seront
capabtes
seront
rgents
Bouvier
main
que
fassent
humanits
en chascun
ce
mois
tout
!e
alternativement
fut dclar
L'enseignement
cette fois on ne
fit aucune
de cette
jouirent
trangers
fils de famille marseillaise.
les instituteurs
contre
La ville
exception.
faveur aussi
mais
privs,
ne donnait
que !cs
les dfenses
bien
On renouveia
la philosophie,
qui concernait
humanits'.
et
gratuit,
Les coiicrs
tout--fait
en ce
seulement
la rhtorique
Olivier
mille
deux
que
et
ies
cin-
livres
elle y ajouta
quante-cinq
par an. En ~6~9,
livres pour un rgent
classe
soixante
de septime,
et le co!tgede
Marseille
qui n'existait
pas encore,
et neuf rgents".
eut ainsi un principal
du 25 juin
Acte
~ux
tGt6,
critures
du
notaire
Hoyer,
aux
archives
de
ta
ville.
Les
chique
pour
2115
professeur
cetui
livres
furent
ainsi
de phitosophie;
d'humanits.
Voici
);'
reparties
300 pour
<'))i!re
600
le
aitouc
pour
le
professeur
aux autres
principal
300
pour
tti!)
de rhtornjuF;
troisime
rp~fnt.
n.
de diverses
Marseillais
Plusieurs
conditions
avaient
et marchands
tdsbommes,
gen-
bourgeois
en 1 610, que les religieux minimes pourraient
des
de grands services dans renseignement
en
et demandrent
lettres et del thologie;
pens,
rendre
bellescons-
il voulut
consulter
du Vair*.
le prsident
deBruIle,
qui devint plus tard cardiavait t frapp des vices du sacerdoce.
On ne
tion 2. Pierre
nal,
recevait
du rcit de miracles
DeBruIle
fonda,
apocryphes~.
L'insen 16) t, la compagnie des Pres de l'Oratoire.
titution
tait sculire
et l'on n'y faisait point de
classe,
<50 tivres;
<!(). liegistre
35 recto
et verse,
Registre
archives
par
ctasse,
t20;
quatrime
cinquime,
CO; sixime,
70; septime,
30 des delibrations
fol. 33 recto et verso,
)6t8-<R2!),
municipales.
aux
2f) des
de la ville.
dlibrations
fol.
mu~icipa)es,i6t0-i0i3j
21 recto,
aux
de la ville.
L'Abb
Fteury,
Boucher
d'Argis,
3 La vie du cardi))~)
Fr.e.
archives
Paris,
j7<;t,
l'Institution
t. ). p. 205
de Brulle,
j!. 6;) et '?.
au droit
ecclsiastique,
nouvelle
dition
revue
et 200.
fondateur
de ta congrgation
de l'Oratoire
en
2i5
ceux'.C
tait
une retraite
volontaire
ou
toujours
les regrets n habitaient point. Les riches y vivaient 11
leurs dpens, les pauvres aux frais de la compagnie.
La libert donnait du prix et de la noblesse au dLes petitesses superstitieuses
n'y dgradaient pas Fam et n'y dshonoraient
pas la vertus
Les oratoriens,
du faste, du bruit et des
ennemis
vaines parades,
comme un empoisonrepoussaient
vouement.
neur
vait
et d'intrigue
1 esprit de domination
qui ne pouet au catholicisme
luique nuire au sacerdoce
sions humaines
avec
du
la paix
sanctuaire.
Ds l'anne
le P. Romillon
n Lisle, au
avait jet, dans la ville d'Aix,
16 H
comtat
Venaissin",
les fondements
d'une
toire.
maison
A la prire de Pierre
de lui Paris pour s'entendre
les maisons de cette capitale
auprs
d'unir
Provence.
Les articles
Voltaire,
3 Achard,
vel,
notables
arrts
Essai
Histoire
hio-hibliographie
sur
les
des
du dpartement
La Vie du P. Romillon,
de Marseille,
moeurs
hommes
vauclusienne,
communes
prestre
de la cour
furent
tMU,
p. :)25
du
gnral
de Provence,
paiement
et l'esprit
des nations,
illustres
de provef~ce.
t.
p. 355.
p. 203.
de Vaucluse,
prestre
le projet
avec celles de
signs Tours
reconnurent
le P. de
d'union
sur
de
et suit.
t'Uratoire
cxxxM.
chap.
t. H,
Courtet,
de Jsus,
p. 4iM.
p.
108.-
Barja-
Dictionnaire
par
Bourguignon
des
9.6
avait
meure
Des
citoyens
considrables
de
avaient
Marseille
et ils
pris en grande estime les pres de l'Oratoire,
disaient bien haut que leur congrgation
pouvait seule
Ce senle collge communal.
rgir convenablement
En !6~8, la
timent avait de l'cho dans la province.
petite ville de La Ciotat conna son collge aux oratosuivit cet exemple en l625".
de la mme anne, on lut au conseil
municipal de Marseille la requte de MM. de Bausset, 1
des cocommissaires
Nicolas Perrin et Delestrade,
riens, et Toulon
Le 18 fvrier
pres de l'Oratoire
qui
~d endoctriner
le peuple,
dlibre
CuesH.iy,
L'Antiquit
3
). !t.
At'hard,
Sm.
Provmci(t;
de ~iM
<.('tM;r.)j.hic
Massitiensis
ae i'ptn}<up
de MarseHte,
de la )*ru\ct)<'c
am)~)es,
font
profection
que l'exercice, 1
p. 536.
Ut. p. XiT.
rt du i~ontc-Vch.ns.u),
t.
).
p..H<
et
347
conduite
et direction
l'obligation
d'indemniser
messire Antoine
livres.
C'tait
alors
la subvention
municipale
touche
de
les
de Marseille
en vertu
investis.
Il fut dit que les pres de l'Oratoire
Olipayeraient
vier quatre cents livres par an pendant les trois annes qu'il avait encore courir pour son exercice de
en excution
de son trait
principal,
L'acte du 26 fvrier 1625 fut ratifi
Hegistre
recto,
aux
Mme
33 des
archives
t'e,;is)reM,
dlibrations
ruunicipate-
tfHM-H;
de la ville.
)o[.
tti
et
))2)t;cto
et tt'r:o.
avec la ville Q.
par
fut.
Pierre
108
n.'r~)
de
et <0t)
M8
et contirm
du roi
Bt'udie,
par lettres-patentes
de Marseille
Louis XIII'. Mais le collge communal
n en continua
pas moins d'tre tabli dans l'ancien
de Saint-Jacques
de Galice o les rgents oraeurent ds-lors leur logement. Ce ne fut qu'en
1635 que le local de Sainte-Marthe
fut compltement
hpital
toriens
pour sa nouvelle
et l'on y transdestination,
porta le collge~, lequel fut encore agrandi et amL'ancienne
lior par la ville diverses
poques~.
dispos
de Marseille
de i'egtise
L'Antiquit
RuM, Histoire
de Marseille,
de Marseille,
HO ci-dessus
Registre
cit,
r~tions
1632-1633,
nmuicipaie".
~'erso.
des
Registre
de la commuuaate
275
fol.
mandats
de Marseille,
)a note.
317,
p.
p. 72-74.
t. II,
fol.
la posrent
distingus
t. H!
et verso.
recto
90 et sui\
pour les
de 16t()
192 recto
et verso.
ordinaires
dpenses
tf35,
sans
58
et suiv.,
7'.) recto
et 10(
recto,
foi.
166
et verso.Registre
28 verso,
52 recto
t Sance
verso
178
et
verso
fol.
et
t79
recto.-
t22
et 16'7 recto.-
53,1652-1653,
recto
chinre,
pagination
fo).
recto.-
et
pas-
2 verso,
fol.
Registre
3'
40,
Registre
foi.
fol.
1640-1641,
fol. 55 ree'o
t641-t642,
Registre
46,
Registre
52 verso.-
240
45,
56,
Registre
1655-1656,
tt.
et verso.
du conseil
mnnicipatfs,
du 23 du mme
Grosson,
t2t
verso
b.;rations
facte
et verso,
de)ih-
et extraordinaires
38 des dehberations
i63t-t632.
Registre
municipales,
:)4 verso
et 35 recto.
et verso,
4< verso,
42 verso.
40 recto
fol.
39 des
Registre
st!M.
1632-1633,
tOO verso
de
assists
Ahnanach
munieipat,
fol.
mois.
349
foi.
ttistorique
du
verso
12 aot
1657.
et suiv.
Voyez
354 verso
dans
aussi
et suiv.,
de Marseille,
te registre
anne
dans
des dli-
te mme
aux archives
1770,
57
p. 55
de
registre
la ville.
et 56.
~9
facilement
tous
de l'glise gallicane,
comme
se trouvrent
de leur compagnie,
aux maximes
les membres
autant
que par
par conviction
engags,
qui,
esprit de corps, dans les querelles Ihologiques
aprs avoir agite 1 ge mur de Louis XIV, fatigurent
avait
encore sa vieillesse. Le P. Quesnel de l'Oratoire
un ouvers la fin du dix-septime
sicle,
publi,
fortement
vrage
contre
prtexte qu'il
que celles de Jansnius
dans
sous
genre
Commentaire
de
son
d'annes s'coulrent
Une vingtaine
Saint-Augustin.
le
au milieu de ces disputes
striles,
et, en 1T!3,
le livre du P. Quesnel
pape Clment XI condamna
t~M~CM~M~ que lui arracha
Louis XtV sous l'influence des jsuites plus puissants
Cette
par la faveur du roi que par celle de l'opinion.
butle devint un brandon de discorde. Elle trouva une
dans
la fameuse
bulle
tait
intitul
Rcftexioos
morales
sur
le
Kouve.tu
Testament.
250
C'est le rsultat
Nous
nous
disputaient
ordinaire
des perscutions
religieuses.
des Grecs du Bas-Empire
qui
moquons
sur la nature
de la lumire
du Mont-
et de la philosophie.
qui ne s'Aprs la mort de Louis XIV, le rgent,
rendit la
de religion,
chauffait point en matire
confesseur
libert les Jansnistes
qute P. Letellier,
C'tait un temps
du roi, avait jets dans les prisons
aux actes de rparation
et de justice, car les
Franais taient alors ivres de plaisirs et fatigus de
Mais un vieux levain de controverse
ferquerelles.
propice
mentait
LacreteUf,
t. ], r.
Histoire
de France
[tenant
le XV!!'
sicle,
cinquime
ditioit
?)
Beisunce n y tint pas quand il vit, le 8 novemdes prtres de l'Oratoire
bre nt8,
la communaut
de Marseille appeler comme d'abus de la constitution
trie'.
cet
de
l'appui
acte
d'une
taient
incontes-
lgalit
l'irritation
de Belsunce ne connut
Cependant
de la confesplus de bornes. Il interdit les oratoriens
sion et de!a prdication
il dfendit toutes les communauts religieuses de son diocse d'avoir commerce
table.
eux il les frappa des censures les plus vhmende loups couverts de
tes, les traitant
d'hrtiques,
de Satan
et d'ouvriers
la peau d'agneaux
avec
invoqurent
leur
des saints Caet l'autorit
de Marseille
appui
et la haute
Monseigneur
intitul:
iiequt'-ta
suiicc
)!<' Castftmoro!),
m0,
s
in-12,
meur,
3
des
nue
prtres
Itponse
eux
au sujet
prin~'ur.
ras'uion
poque
Mar-eiHe
de messire
de Marscitic,
contre
de la constitution
d'appel
de l'Oratoire
de ville
i'uctc
in-12
contre
en
de
ecelsiastide
servir
pour
rponse
de Bel-
Henri-Franois-Xavier
un
arrt
du
un
d'Aix,
paiement
introduction.
Voyez
naut
t'eveque
arrtrent
indpendance
du pouvoir
de
~t~e)M'tm
interjft
de Marseille,
1719,
par
sans
la commu-
nom
d'impri-
qu'on
rpand
huit
des
pages.
PP. de l'Oratoire
en cette
de )eur
ville
appel
et lettre
de
Marseille
de ieur
de la constitution
suprieur
~ux
calomnies
crite
t'<ttye)ti'<Sj
Monseigneur
in-t"
sans
l'vnom
dirn-
282
a la date du
que. Cette cour, qui avait dj rendu,
22 mai t716 et du 7 dcembre
deux arrts
~8,
contre l'voque de Marseille, en lana contre lui. le
4 janvier
719, un troisime
beaucoup
plus svre
dfenses de procder
contre les
qui lui fit itratives
suppliants au prjudice de leur appel comme d'abus,
et pronona en mme temps la saisie de son tempoles rentes et les revenus de l'vch
rel', c'est--dire
qui se montaient plus de trente mille livres
Surces
avait alors
un saint prtre
pour directeur
duquel la calomnie n'avait aucune prise.
Gautier, auteur d'un recueil de cantiques
il se mit au service des pauvres et
tous les oratoriens
et, son exemple,
sur la vertu
C'tait
le P.
trs-populaires
des malades,
fournirent
aux malheureux
les secours
de leur cha-
rit*. Gautier
et quelques-uns
de ses ouvriers
apossuccombrent
l'atteinte
du flau
et ceBeisunce poussa son aveugle passion jusques
toliques
pendant
L'arrt
du
Aix, chez
2 Vers
de l'rovence,
parlement
tn-4".
David,
Joseph
le milieu
du XVII!
sicle
ou tat
l'Europe
ecdesttMti'~ue
vol. in-12,
p. t9t.
Piganiol
~0,000
livres
France,
porte
3
de Croissainte,
Pichatty
Ce Marseille
depuis
qu'elle
relation
de
manuscrit
<
Achard,
ce
en ma
qui
est
du
ces revenus
14 janvier
1719,
taient
de 30,000
L t
imprim
livres.
d'aprs
un
1757,
<i!M cte~/e,
chez Duchesne,
etc., Paris,
de la Force,
dans sa .o<ti'e~e
de la
description
les revenus
de revMM
de M.)Keit!e,
t. V, p. 6~.
journat
est afflige
arriv
au
PP.
de ce qui s'est
abrge
de la contagion,
in-4,
de l'Oratoire
pendant
dans la ville
passe
p. 56.Bougerel,
la peste
de t720,
possession.
Histoire
des hommes
illustres
de la Provence,
t. h
p. 352.
Me)a-
2M
dont
la clbration
tait la source
Le moyen
pontife tait
tion
ce
historique
seconde
nen,
veque
quables
t723.
dition,
des
de Senez,
s'est
qui
pass
Marsei'te
p. i7~
et t7.
t. t, p.
60,
67
par
une
socit
Basses-Atpes,
La
ville,
M. D.,
toire,
2
in-1".
au sujet
1721,
Rponse
in-t2.
t72t,
des
lettres
Lettre
de
d'un
monsieur
de
dernire
messire
peste,
Jean Soa-
des hommes
Biographie
de gens de lettres,
p. t58-t60.
remar-
et 97.
la
pendant
aux
calomnies
les
accusations
gentithomme
de Marseille
Justin-
etc.
de
de
t'eveque
monsieur
de Provence
contre
les
de
PP.
de
de
l'Ora-
in-t2.
de Monsieur
t'voque
de Marseille
Madame
de
la colre
un
autre
du ciel contre
mandement
publi,
de
temps
f. Dans
scheresse,
leur
pas sans
aux jils se montraient
morale
trop retche,
eux-mmes
trop dimcdes dans les voies du satui. Ils
aIEchaient
des maximes
un rigorisme
trop raides,
concihabie
sans doute avec ies dispositions
de quelmais assurment
ques esprits solitaires et mditatifs,
avec les murs gnrales de la sopeu compatible
cit qui ne demande
comme
pas tre gouverne
un institut monastique.
Quoi que nous fassions, il
et
faut toujours compter avec les passions humaines,
la
non
consiste,
sagesse
pas
les
tbuner
mais
les
en les dirigeant
vers un but utile et honoennoblir,
rable. C'est le triomphe
de la morate, car homme
sans passions serait sans mouvement
il se verrait rduit l'instinct de la brute.
Les oratoriens
sunce,
pasteur
L:n-rete!)e,
Histoire
de
Marseiue
complaisant
de France
Belreprochrent
et commode,
d'avoir bni
ie XVU!e
pendant
sicle,
cinquime
dition',
t. J, 3M.
1716,
Dfense
du discours
sans
nom de ville
de M. de Gaufridy,
ni d'impnmRur,
avocat
p.
OOet
gnral
suiv.
an partement
d'Aix,
265
avec
eu
pompe,
de cette
de musique
voir
voulu
ainsi
cote
de l'Acadmie
l'inauguration
ils lui m'eut un crime d'avilte';
!7t9,
de ciian)s
publique
de
nom
au
sanctiuer,
!a
une
i'eligion,
voluptueux,
ne comprirent
et que les plaisirs
faut
pas qu'i!
innocents
amuser
tes dtour-
moins.
L'Acad-
autres
entre
motifs
la passion
du jeu
celui d'anaibtir
institution
des maux inous~.
({ui causait
Le cierge,
peu difiantes,
prtait,
par ses discordes
des armes une phiioen ce sicle de scepticisme,
en s etfcrant
audacieuse
de
sophie
qui grandissait
(te son
battre
en brche
tous
et de la science,
les traits
du ridicule
tanttaJ'aidedu
tienne,
de la foi chr-
les monuments
raisonnement
et ptus souvent,
avec
qui biessent
toujours
quand ils ne tuent pas.
A Marle feu des quereHes
seille,
s'teignit
religieuses
peu
tes passions
tes plus
a peu,
et le temps,
qui catme
tantt,
amena
vi\aces,
ora~oriens,
interdits
toujours
Monseigneur
intittttt:
Biteau,
3 C'est
Provence,
regtement.'i
.Ref/Mfte
Satire
X.
le tmoignage
dans
de
son
des
l'apaisement
en cassa<t0)t,
approbation
)'acadmie
de
revcue
farni
d'une
vivaient
etc.,
p.
de
pasa
rponse
un
t<i8-t(iU.
duc
p~r le marecha)
donne
Paris
le
de musique
teurs
de leur
servir
pou
tes
de
partie
spars
Marseitk*
Mais
esprits.
de MarseUie,
de
17
fht'z
Vi)).ws,
fvrier
J.-B.
de
guuvernen!'
t7t'j.
Boy~
Voyez
17t9,
les
in-4".
?6
leur.
Toutefois
les anciens-appelants
n'existaient
plus,
et l'esprit de leurs successeurs
avait chang suivant
les conjonctures.
Mais Belsunce,
malgr son grand
dans ses sentiments.
La paix
ge, tait inbranlable
ne fut faite qu'en 1750. Le P. Dardne
suprieur
de la maison de l'Oratoire
de Marseille,
s'adressa
un prtre des plus respectables,
Boniface Dandrade,
directeur du second sminaire
de Marseille,
sous le
titre de Sacr-Cur-de-Jsus,
et le pria d'employer
ses bons offices auprs de Belsunce pour en obtenir
les bonnes grces. L'entremise
de Dandrade prpara
la rconciliation.
Au jour convenu,
le P. Dardne et
tous
les membres
de sa communaut
se transportlui tmoignrent
leur sou-
prtres
in-foho,
Marie
eonteMnt
du
sans
en forme
d'annes
Saere-Co'ur-de-.tsus
pMtMtIon
Marseille.
chiffre,
l'origine
dans
le
et te progrs
faubourg
la biMiotheque
de l'tablissement
manuscrit
Saint-Lazare,
de la maison
des
oblats
de
257
COLLGE
DE L ORATOIRE
proportionne
Les
anathmes
fulmins
ce pnible devoir
celle de l'attaque.
Ils accomplirent
cette poavec l'esprit d'indpendance
qui faisait
et ils n'eurent
des caractres,
que, la grandeur
pas
lieu de s'en repentir,
car l'opinion
dont la
publique,
se dclara pour
puissance grandissait
chaque jour,
eux et leur rendit pleine justice. Hommes et choses
et la confiance des
furent mis leur place. L'estime
pres de famille les plus clairs ne se retirrent
pas
un instant des sages disciples de Brulle qui, sans
la faveur,
aux voies
rien demander
l'intrigue,
ne se recommandrent
mondaines,
que par i'aust17
2o8
rite de leurs
murs, par le mrite d'une instruction
d'un enseignement
soude, et surtout par l'habilet
dont l'clat
encore
frappe
nos yeux.
Cet enseignement,
toujours gratuit pour les externes; eut le caractre des temps et des circonstances.
La grande rudition du seizime sicle, distingue
des langues anciennes,
fut surtout
hpar l'tude
risse de grec. Aprs la prise de Constantinople
par
Mahomet H, en 1 453, des hellnistes
habiles se rla connaisfugirent dans l'Occident,
y rpandirent
sance de la tangue d'Homre',
et l'imprimerie,
qui
concourut
rapides
qui enrichirent
l'Europe
on peut citer Claude de Seissel,
trsors,
Marseille, parmi les rudits qui obtinrent
succs dans F tude des lettres grecques*.
vque de
le plus de
littraire
Traite
ttuff),
Histoire
Histoire
d'J)a)ic,
2M
Franais;
t. H!,
p.
Paris,
263
et
t. X t,
iS33,
2fM.
Gaillard,
p. 363.Gmguen,
Histoire
de
Fran-
et suiv.
Histoire
tt.
des
des
du
tangage
de <T32,
t. t p.
rvolutions
cfude.
dition
fte Marseitte,
t.
n,
p.
3t.
en France,
<07
et sun.
Paris,
<M8,
259
les mmes
comme
tout--fait
vant.
perdues
L'instruction
au commencement
du sicle sui-
se gnralisant,
gagnait alors en
La science
superficie ce qu'elle perdait en profondeur.
se dgageait
de ses formes lourdes et pdantesques
elle demandait
moins la mmoire
des
beaucoup
mots et beaucoup
des choses. Le
plus l'intelligence
got s'tait form. Ce n'tait pas sans doute une raison pour abandonner,
dans le collge de Marseille
l'tude du grec, idiome littraire
s'il en fut jamais,
et les oratoriens
eurent
parties
le tort,
cette poque,
de se
l'enseignement
anciennes,
du moins en donner des le-
les lments
de la physique
des mathmatiques
exprimentale
et
et de
s'60
la chimie, deux sciences qui, dans ce temps,
peu prs dans l'enfance.
cartsienne
mtaphysique
Ils professrent
et la philosophie
taient
encore
la
scholas-
et de vieillesse
tique, laquelle prissait d'impuissance
dans un sicle o l'tude n'avait de prix que lorsque
on l'employait
pour mrir les fruits de la raison humaine.
de cette
Le cours
et de cette philomtaphysique
pas moins deux annes entires,
treize
bourses
et fondes,
inspirs du ciel,
en
!7!9,
savent
et donner
qui
de leur me,
actes de bienfaisance
les grandes
leurs
d'utilit
Les treize
c'tait
boursiers
taient
appels
d'honneur
J~a~MOMs
et un tmoi-
gnage de reconnaissance.
Les membres du bureau
des con-
currents,
de la ca-
thdrale,
grand
sminaire
Grosson.
suivants.i78'J,
pour l'examen
taient trois dputs du chapitre
trois de l'abbaye
Saint-Victor,
p. 2!0.
Atmanach
Ta~eaH
dirig
histohfjnf
historique
Marseille,
de Mar'eii!c
et de
t772,
ses
deux
du
de la mission
p.
M9
et almanachs
dpendimces.'LMsanne.
26<
de
le suprieur
un de t'Htei-de-viHe,
de France',
l'Oratoire et le prfet du coHge~.
avait le titre d'orateur
Le professeur
de rhtorique
deMarseii!e".
La maison
possdait
de manuscrits
enrichie
les autographes
que le P. Arcre lui avait lgus en
mourant, et qui formaient cinq volumes in-folio, sans
servant de table tout le
compter un demi-volumes
considrabte
recueil,
lequel forme une compilation
et une masse de mlanges sous le titre d'ccWaM'
au
les humanits
professa avec distinction
et se livra la culture des letcollge de Marseille,
H remtres qui firent le bonheur de sa longue vie
L'auteur
celles
spirituel,
p. 205-208.
de l'Oratoire
avait des
Calendrier
Agneau
Le prfet
du collge
dit censeur
3 Grosson.
des
tudes
Almanach
dans
un
4 Achard,
GogrAphtegnratede
5 Les manuscrits
du P. Arcre
de Marseille.vence
et les
tionnant
dans
Achard,
que
sont
son
quatre
tUtHfM
lucubrationibus
l'impression,
C'est ce que
supporter
piquants.
7 Louis
ans
Etienne
dans
de cctui-ci.
mais
maison
de sa congrgation,
Fix
son
de la Rochelle
de la province
pension
et Belles-Lettres.
criptions
une
d'en
marseillais,
en
t698,
100.
publique
de
illustres
en
tromps
eMt /<!sc:ttt!o
peau
trop
possible
de FOratotre.
l'Histoire
hommes
se sont
collection
il serait
Jaillot,
des
e.cMfptot'Mm,
meo
Cette
p.
i la bihhothefjuc
universette
n Marseille
le P.
t. Il,
Dictionnaire
)e Conservateur
di'
Arcre,
ta congrgation
d'abord
avec
travailla,
meM.
jfresscmhiabtes
p. t95.
aujourd'hui
s .SeM
variis
e libris
~<KcM't!tM MfMm
libuit
adnectere
MOttttas et aitirnadversiones
peu
d'aujourd'hui.
la Provence,
de la Biographie
volumes.
auteurs
lyce
de 1770,
historique
attributions
extraire
deux
t. t, p.
entra
ds
la Rochelle,
confrre,
et seul
e< du pays
d'~ttt)tts,
ne
men-
)J<*m(K7c)M
et non
depromptas,
volumineuse
la Pro-
ne pourrait
in-8"
a<sex
H.
l'ge de
vers l'anne
ensuite,
qui
et le titre
dix-neuf
1743,
il
la mort
aprs
valut
l'auteur
de correspondant
de ('Acadmie
des InsLe P. Arcre
mourut
la Hochelle,
de la
suprieur
le 7 fvrier
i782,
dans
sa 84e
anne.
2M
et de posie dans
prix d'loquence
plusieurs
Il se distingua aussi
quelques acadmies de province.
et des langues.
dans l'tude de l'archologie
de
le bibliothcaire
Eu H70 et postrieurement,
auteur
l'Oratoire
de Marseille tait le P. Papon',
porta
d'une
et de quelques
de Provence
Histoire
de Benat,
l'un de ses anciens lves.
qu'elle
marseillais,
un petit mdailler
et des objets
autres
ou-
d'antiques
gentilhomme
Elle y joignit
d'histoire
naturelle
Montaigne,
plus avanc que son
poque, avait dsapprouv les punitions corporelles3;
on ne les
mais a Marseille
comme partout ailleurs,
et souvent mme
mihgeait
pas moins aux coliers,
Le philosophe
sa!is mesure.
du seizime
sicctc,
personnage
rpondaient
Je
ne
Ce
meschant
Qui
Le rnaitre
met
d'cole
dans
mettre
puis
latin
mes
ma
tte
estranger
en
fesses
danger<-
de Marseille
voulant
Rambaud,
ans de service dans l'enseignement
Honort
Almanach
Grossott,
'~Grosson,AtmanMh
p.
historique
historique
de t'7'7t,
de
p. S)2,
1770,
p.
public,
dclare
et 35:<.
195.Atm:maeh
de
t775,
2M.
3 Essais,
)iv.
t,
Sainte-neuve,
t':&')tfe
{l'aHcai'
a:i
chap. xxv.
T.)b)t'au
historique
seizime
sicle,
et
t.II,
t'htifjue
p. 3tC.
de
ta posie
frar~'aise
et dit
~63
avec
navet
qu'il
trente-
depuis
huit ans
ni ne rejeta
Beaucoup plus tard, Rollin n'approuva
d'une manire absolue le chtiment des verges. Aprs
tout ce qui en est dit en plusieurs
endroits de l'criture et surtout chez les Prophtes,
le bon recteur est
fort embarrass
et se met faire du juste milieu. H
en conclut que ce genre de punition peut tre employ, mais qu'on doit en user rarement et pour des
fautes graves~.
L'administration
quelquefoisaux
pour des objets
municipale
connaissances
de Marseille
des pres
recourait
de l'Oratoire
des tudes
spciaux qui exigeaient
et en
667 elle lit payer Jean More!, susavantes,
la somme de trois cents
prieur de cette maison,
du latin en franais les
livres, pour avoir traduit
de cette villes
statuts, les privilges et les rglements
Les oratoriens
taient toujours
chargs de la partie
littraire
du programme
allrent
dbiter
des ftes
Leurs
publiques.
lves
des vers latins Christine,
reine de Sude, son passage
Marseille en '1656
et cette princesse leur donna huit jours de congs
J !t
si patient
y a magister
et les enfants
s'en
diKicuits,
tourmentes
ains
pour
cause
les avoir
d'iceUes.
j fesss
qui
ne se fasche
faschent
Ce
que
depuis
encore
je
say
trente-huit
cite,
p. 339.
2 Trait
des tudes,
dition
de 1732,
Paris,
3 Article
du 20 janvier
1627
dans le registre
et extraordinaires
ordinaires
de la communaut
aux
archives
de la ville.
Extrait
de la relation
de Gaspard
Garmcr.
tie tant
souvent
davantage,
fort bien,
t. IV,
des
lesquels
et non
cause
ans,
p. 46S
mandats
de Marseille,
notaire
tesdites
incut~uer
sont
par
et
fesses
dire,
our
d'ieeUes.Ou~'ra!;e
et suiv.
pour
de
il Marseille,
les
dpenses
tOM iS3;),
mort
le
17
264
En 167~, on nt dans le collge un pome en la mme
de Forbin-Janson
langue la gloire de Toussaint
vque de Marseille. On y chantait les vertus du pontife et les services
de son illustre
race'.
les emblmes
et les inscriptions
dresss l'occasion de l'arrive
des
arcs
de
des princes*,
les annes il y avait, pour les coliers, dans
l'intrieur
du collge, des thses, des actes publics,
divers exercices
en prsence des familles
littraires,
et des premiers magistrats
de la cit qui.se faisaient
triomphe
et toutes
l'mulation
de la jeunesse
de Rouill,
intenen l'absence
du
studieuse.
Le 6 septembre
~679,
dant de Provence,
commandant
comte de Grignan,
arrive Marseille
l'vch
et va descendre
o les chevins,
en chaperon,
vont lui faire
visite. Le lendemain,
dit le crmonial,
M. de
~<Rouill assiste des
nigmes
qui ont est expli ques au collge et qui lui ont est ddies" ').
En 1687, de toutes les ftes clbres ! Marseille
mM
p.
manuscrit
i9F<,
t05
ayant
feu
appartenu
Henri
Luck
de cette
ville,
et suiv.
1 fHtMb'MMXto
episcopo,
St!t<')tse
in-Mm
sacris
MeiMta*
MHUttM
pt'M6yte<'(trMm
in-4e.
tOTt,
tiMcin,
2 Relations
Crmonial
diverses
et ftes
Massiliam
Oratorii
des
Tt~satto
pfttMtpt
ftes
puhtiqnfs,
df ForMtt
)'f(!eM)t(t,
Jesu.
doMtftt)'
donnes
aux
jMasstHe<tStMt
MHyratM~atMf
f:oH~tht
ex typograpM
Massitise,
Marseille
p. 865,
JstMo~
pour
archives
des entres
*t:<MClaudii
de princf.
de t'H&te)-de-Vi))e.
365--
de la sant de Louis
pour se rjouir du rtablissement
fut la plus belle.
XIV, celle du collge de l'Oratoire
en latin, dans l'glise,
L'loge du roi fut prononc
de rhtorique.
Les perpar le P. Coste, professeur
de la ville se rendirent
sonnes les plus considrables
dans la cour qu'on avait orne de belles tapisseries
avec des devises la louange
de triomphe
on
du prince. Ds que les chevins y furent arrivs,
un
une pastorale
franaise qui contenait
reprsenta
de
les plus clatantes
des actions
rcit ingnieux
et d'arcs
devant
de la foule.
aux acclamations
le collge,
du collge
les lves
de l'Ora-
devant
les chevins,
Le Juge~Mr les anciens et les mod~'MM. Les
?MCM<
d'Apollon
Boileau et
interlocuteurs
furent,
pour les anciens,
Perrault
et de la
et, pour les modernes,
Dacier;
avait
Motte. Le P. Goriot, professeur de rhtorique,
compos ce pome dramatique2.
Les chevins
Relation
qu'on
Mesnier,
de tout
y a faites
t(i87,
9 Dictionnaire
assistrent
ce qui
s'est
pass
le rtablissement
pour
p. 11 et 12.
portatif
des
tntre-.
le mme collge,
dans
Marseille
de la sant
Paris,
l'occasion
du
t7.M,p.
roi.
des
MarseiXe,
199 et 4t4.t.
le
rjouissances
chez
Pierre
266
) 8 novembre
un exercice
7ot,
sur la naissance
du
duc de Bourgogne
t.
Le got des reprsentations
satiriques
cine de Montpellier
de petits drames,
reprsentrent
peu prs la mme poque".
Rabelais mentionne
certaine pice qui fut joue dans cette cole clbre.
C'tait
/.a
pous
une
morale
Comdie
femme
lui-mme
un rle, et Oncques,
dit-il,
remplit
je
Lyon
et ftes
Crmonial
archives
s La
puhtiques
de Marseille,
registre
no
3, p.
aux
408 verso,
de la ville.
Farce
des
de l'universit
pates
de
ouaintes,
Caen,
au
pice
satirique,
de lt9a;
carnaval
reprsente
publie
les coliers
par
Bounin,
par
vreux,
t8.H,in-8o.
3
Histoire
de Montpettier,
t. Ht, p. 123.
de la commune
Germain,
<
lil. 1!
dition
t833
Pantagrue),
Ledentu,
chap. xxxiv,
5
sur
la compar..isoM
de Paris,
marchant,
Lyon
franaise
satyre
Rohan
Orlans
et sur les choses
mmorables
du pays l'an MDXXtV,
souhs allLyon,
gorie
Lyon.
et nigmes
1541,
par
par
personnages
Barthlmy
mystiques,
Aneau.
On les
au collge
joue
vend a Lyon,
par
de
ta Trinit
Pierre
de Tours,
t5!.3,petitin-8o.
s Nron,
tragdie
On ne ta croit pas
p.M8.
de Guy
imprime.
de Saint-Paul,
Voyez
joue
le Dictionnaire
au collge
portatif
(lu Plessis
des
thtres,
en 15'!4.
)tT.M,
26~
on lui donnait le
qu il tait au collge de Guieune,
Les coliers
premier rle dans des tragdies latines'.
du collge de la ville d'Aix jouaient quelquefois
la
comdie sur la place des Prcheurs,
du
l'aprs-midi
de la Fte-Dieu,
jour de la procession
pour amuser
le public et remplir le vide de la journe~.
Les lves du collge de Marseille reprsentrent,
en <562;
ftes
les trois
pendant
de Pentecte,
le
avec l'approbation
de jeunes
des pensions
et payer tribut cette
mode.
s'avisa
Madame
un jour de faire
de la pieuse
les demoiselles
de Maintenon
jouer AMo!ro?MC[~MCpar
maison de Saint-Cyr,
lesquelles
trop bien ce drame passionn.
Hssajs,
liv.
I,
chap.
xx\.
2 Manuscrit
t)e !a vie
f").
ayant
appartenu
et des travaux
de cet
Ht gistre 6 des
M7 recto,
aux
Monte!
Histoire
.M. Raux-Atpheran.
crivain
par M. Mouan.
dehhrMions
archives
des
ne reprsentrent
que
Les scrupules de l'amie
du
consci)
muoicipat
Voyez
Aix,
l'Etoge
18M,
de Marseille,
p.
historique
(iO.
i558-t562,
de!'Htei-de-vi))e.
franais
<)c diveM
tats,
ttOMime
dition,
t. tV,
j). 1:t
268
de Louis XIV s'en
alarmrent.
Racine,
tout dvot,
la composition
des pices de
et ces uvres profanes n'taient plus ses
thtre,
yeux que des pchs mortels. Madame de Maintenon
pressa le grand homme de donner une forme dramaalors renonc
avait
Jeanne de
pompeux.
passionn pour les spectacles
Marie Mukby, Claire de Bastin, MadeChaviquot,
leine Robert, Anne de Guiton, Thrse Dupuy, Frande CaMadeleine Dumon,
Marianne
oise Anselme
et Thrse de
laman et les deux soeurs Marianne
se distriburent
les ries~, et la traPont-Ie-Roy,
devant une socit brillante.
gdie fut reprsente
Les jeux scmqucs
Les coliers
avantage.
avaient
un grand
Us
leur mmoire
un peu dclama-
des coUges
y exeraient
se formaient
une prononciation
sans doute, mais cependant
toire
Martin,
2 Cette
tragdie
d'.4!'sa~)t
tragdie
J.-P.
BreMon
C'est
du
moins
3 A Marseille,
de France,
Histoire
Henri
dont
par
f!40.
l'autour
le P.
Elle
ce qu'assure
chez
Marion
fut
inconnu
de la
reprsente
le Dictionnaire
la veuve
d'Henri
t. XVI,
1850,
m'est
nette
n'~
Marseille
Hrebion,
33t.
rien
du
in-4".
avec
de commun
de Jsus,
compagnie
portatif
et correcte
en cette
thtre,
la
chez
mme
i'!54,
la
veuve
anne.
p. t.
269
municipale
ces amusements
littraires
qui flattaient
pouvoir
vanit de bien des pres ravis et chatouillaient
cur de bien des mres
mues
En
la
le
de joie et de tendresse.
livres
quatre-vingt-dix
frais de distribution
de soixante-quinze
livres, puis de cent, ensuite de cent cinquante,
qui s'leva, encore dans quelet alla mme deux ou trois fois
ques circonstances,
d'ahord
livres~.
jusqu' quatre cent cinquante
revtus de leurs chapeLes cbevins de Marseille
rons, assistaient toujours ces solennits classiques,
du peuple avaient besoin de
et ces bons magistrats
s'armer
d'une
grande
Il s'ouvrait
fort long.
leur adressait.
L'invitable
mdes,
tragdie
tait ensuite
du
30 juiUet
)8t8
de cet emploi
dans
le Bulletaire
du temps.
de 1635
t660,
aux
archives
de la ville.
2 Divers
archives.
BuOftairesj
contrtes
des
mandats
et
pices
diverses
M)'< m~m~
~0
acteurs
gnot, Gaspar
de Roquefort,
furent
Joseph de Tournier.
Vint ensuite un ballet
nerve
des mathmaticiens,
un gomtre,
un
Un trs-grand
et un cosmographe.
nombre
jouent un rle dans ce ballet en trois par-
amne
musicien
d'coliers
Je dois citer
plusieurs tableaux.
Etienne de Saint-Jacques,
Antoine de Leuze, J.-B. Ngre, Claude Garcin, Jrme
Caire, Antoine Goufre, Jean de Lisle
Joseph FranAntoine
Brun,
Joseph Roboly,
chiscou,
Rodolphe
de Trbillane de Cabriez, tous enfants des meilleures
ties qui ont chacune
entre autres acteurs
familles
du pays.
A \!M;!ei))c,
fhezCtaude
Garein,
in-
a7<
te
du collge de Marseille jourent
3t aot !68i-, la tragdie de La TLe~ee du ~~e
de
et il y eut dans les en~'eMMe., OM 6~~M~ ~M*
tractes
o figurrent
des scnes comiques
Apollon
Les
lves
en la personne
et Mercure
du jeune Louis d'tmonier,
reprsent
par Antoine de Pellicot.
La tragdie d' Orode fut joue, le 13 mai 1697, par
les coliers du mme collge
avec une grande solennit, devant le marquis de Forville-Pilles,
viguier
de Marseille et chef d'escadre
des galres de France.
la guerre
Orode, roi des Parthes,
avant soutenir
de la
contre les Romains
s'emparer
qui voulaient
un
dans tous les combats
mais
lui fut favorable,
et Crassus, gnral
fut vaincu
Syrie,
jour, la fortune
de l'arme romaine,
fils d'Orode,
qui,
par Phrahate
se fit dclarer
alors du ct des Romains,
d'un
meurtrier
'.Aussi.)
arm
MaKeittecbezCautJf
Serein,
in-
se rangeant
roi. Orode,
-27S-
la vie, mais
voulut lui-mme s'arracher
au dsespoir,
le fit enlever et massacrer
son fils dnatur
par ses
gardes*.
Tel est le sujet de cette tragdie dont le fond est
tir de Justin 2, et dont voici les derniers vers
UMDE
Phraha!e.
Et toi,
tratre,
perfide,
un si lche homicide,
Toi qui viens d'ordonner
desseins?
Viens-tu pour achever tes horribles
dans mes tats appeler les Romains? 9
Pourquoi
Pourquoi
si lchement
m'arracher
la couronne?
PHRAHATE.
Je ne l'arrache
pas,
le peuple
me la donne
de se faire ds rois.
lui donner
des bis,
ddie M. le marquis
de ForviUe-PiUes,
etc., qui se doit
tragdie,
cour du collgo de cette ville par les escoliers des prestres
dansla
reprsenter
de l'Oratoire, le t3 mai 1897, deux heures aprs-midi.
A Marseittc,
chez la
veuve de Henri Martel, in-4".
Livre XU!, chap. )v.
Orode,
S73
Mais sache que ma main ne te cdera pas
L'honneur
que tu prtends trouver dans mon trpas.
Grands Dieux,
Dieux tout-puissants
que i'UMvers adore,
Vous, mnes
onnses,
vous,
Recevez
mnes
de Pacore,
que je vous fais.
StNNACE
Ah
Seigneur
arrtez.
ORODE.
et qu'Orode
prisse.
ORODE.
Dieux
quelle
cruaut
PttRAHATE.
qu'on le saisisse.
Grce aux Dieux; les destin-et combl mes desseins.
Gardes,
Et vous tous,
Ont couronn
suivez-moi.
mes vux
Benoit Castor.
d'OroJe.
18
374
de DM~rMM;
la tragdie
le
reprsente
les jeunes Nicolas de Curet, Fran2 septembre
700,
Pierre de Bausset,
Guilois de Luminy,
Trophime
Demande,
lermy, Dominique
jourent les principaux
rles. Ensuite Antoine Rodet, Gabriel Remusat,
JoDans
de laquelle ngurrent
Louis de Villemandy,
Bardon
mdes
Charles
de Montolieu,
et quelques autres co-
liers.
de J.-P.
Brebion,
1730,
p. 13.
275
En ~737, il reprsenta
la satisBrutus,
~MS'.
faction gnrale,
dans la tragdie de ce nom, et joua
ensuite avec distinction
un rle de valet dans la comdie
Le C~M~
du Voyage
est l'auteur
Guys
~Mcr<K~ de la Grce
de Marseille ancienne e~ moderne et de quelques autres ouvrages assez peu estims du reste.
Parmi
seille,
les autres
nous
jeunes
voyons
acteurs
Sauvaire,
du collge de MarTruilher,
Vernede, 1
Barrigue,
de Villiers,
Verdillon,
de Benat,
Dageville,
Guigoni, Mourgues,
Baux, Gallicy, Serane,
Eymin,
Francesqui,
Escalon
Decugis,
Bis-
Grosson,
Hermitte,
Nadaud,
Laflche,
Crudre )
Chaudon, 1
Ces noms
JLaBussire,
Belleville.
au commerce
et la
appartiennent
gnralement
bonne bourgeoisie
de Marseille. A cette poque,
les
nobles envoyaient leurs enfants Paris.
Plusieurs
lves
de l'Oratoire
de Marseille
distingus
qui honorrent
dans diverses
Tels furent
carrires.
devinleur paFranois
1.1, p. 477.
276
et fidle
Rum, historien de Marseille, consciencieux
que l'on consultera toujours avec fruit, bien qu'il soit
sans style et sans critique
sans art littraire,
Arcre,
auteur d'une bonne histoire de la Rochelle et du pays
Jules Mascaron,
d'Aunis'
vque de Tulles, qui se
de ta chaire une grande rputafit dans l'loquence
n'a pas connrme*
Jean de la
tion que la postrit
du Mercure de France'
Laucollaborateur
Roque,
dans
qui fit des progrs surprenants
des langues orientales".
l'un des hommes
Je dois une mention particulire
les plus minents et les plus modestes du dix-huitime
rent d'Arvieux,
la connaissance
a prouv, par
la grammaire
Ruffi
jeune
le
est
programme
(M))t))<
sttt'pe
n'est
s6etd<MK
Feuille
p.is dsigne.
en ma possession.
meur,
2 Achard,
3 V oltaire
ouv.
Mt.
La
tMaMtKeMM.
d'une
seule
page
dans
un
exercice
ote<M)t<M
date
format
est
in
du
littraire
<yemt)M
23 juin,
sans
in-4e,
dont
JotMt/tfE
l'anne
mais
nom
d'impri-
p. 30 et 3t.
1.1,
Mascaron
de M~tOM-e
et clbre
et Voltairea ici
OMtetH-,
qualifie
au mot ordination.
son Dictionnaire
aussi
raison.
philosophique,
Voyez
Voyez
de la piapart
des crivains
le sicle
de Louis
au mot
X!V,
catalogue
franais
Mascaron.
4 Achard,
& Mmoires
6 Palissot,
38t.
du
et t.
p.
ff)'~
de la tittrature
France,
chevalier
Mmoires
t.
Je
des
Dictionnaire
t853,
p.
d'Arvieux,
servir
pour
t5t.
depuis
p.
aS3-S4.
illustres
t735,
l'histoire
Chnier,
franaise
t. XVHI,
hommes
de Provence,
t. ,
prface,
de notre
Tableau-historique
1789, p. 5 et 18.-
1.1!,
p.
171.
7.
littrature,
Parif!,
de l'tat
Henri
p.
et des
Martin,
t803,
pro-
Histoire
3T7
qui bien des fois ouvrit
un grammairien
incomparable
de dignit,
comme
mais plein
Fontenelle
antiques.
qui mourut
un sage des
disait de l'illustre
martemps
C'est le niseillais qui n'avait aucun savoir-faire
gaud le plus spirituel et l'homme
d'esprit le plus
nigaud que je connaisse
').
docteur en mdecine et
Peyssonnel,
fit sur la formation
du corail des
naturaliste,
Jean-Andr
clbre
dans le
qui rendront son nom immortel
monde scientifique.
Il eut pour condisciple au collge
de l'Oratoire
Marseille, son frre Charles, d'abord
et
avocat,
puis vou aux fonctions diplomatiques
dcouvertes
consulaires*.
Le docteur
Darluc
se fit honorablement
de Provence,
connaMrc
ouvrage
ins-
l'auteur
des Fausses
Barthe,
infidlits,.
publia
aussi des posies lgres pleines de got, de charme
et d'enjouement*.
Salomon jeta les traits du ridicule
sur
des MtedecM~
querelle
Essai
Bouche,
seconde
lus
srie.
3 Acbard,
t Mme
< Pome
l'histoire
secrtaire
Flourens,
historiques
sur
aux
sances
Paris,
1857,
Dictionnaire
ouvrage,
t. I,
hro-comique,
de Provence,
perptuel
t. H, p. 382.
det'Acadmie
des
de cette
publiques
p. 420 et 42t.
des
hommes
diviss en
qui s'taient
illustres
dans
sciences,
Acadmie,
premier
de la Provence,
ses tages
yo)ume
de la
t.
p.
<T32,
petit
36).
p. 569.
Cologne,
chez
Pierre
Atar'eaa,
in-j".
878
deux camps au sujet du systme de contagion
de la
peste de 1720. Le pote satirique emprunte quelques
formes au Lutrin de Boileau. Toussaint
Gros russit
admirablement
dans
la posie
Il prouva
provenale.
avec un petit bagage,
ouvrage
cit, t. I, p. 384.
279
littraire
dans une grande salle du collge. J tais
trop timide pour y prendre
un rle. J'allai me
placer dans un coin de la salle o bientt se ru nit la meilleure
de Marseille en homcompagnie
mes et en femmes. Tout coup je vis tout le monde
se lever. C'tait l'arrive
de M. de la Visclde,
secrtaire perptuel de l'Acadmie
de Marseille;
il
jouissait d'une haute considration.
Le P. Raynaud,
son ami, alla au-devant
de lui et le fit placer au
premier rang. J'avais alors quinze ans. Dans cette
nombreuse
se trouvaient
les plus jolies
compagnie
femmes
de la ville trs-bien
Mais je ne
pares.
voyais que M. de la Visclde, et mon cur palpitait
en le voyant.
Un moment
aprs,
le P. Raynaud
tous tes cts,
fait signe d'approcher.
taient tourns
la salle dans
troits
droite,
crochant
et trs-rapprochs,
tombant
chaque pas
ac gauche,
par devant,
par derrire,
etc. Aprs
robes, mantelets,
coiffures,
et dsastreuse,
une course longue
j'arrive
auprs de M. de la Visclde qui, me prenant
enfin
par la
obissant
tout
serviteur
honteux,
Barth-
et au dses-
mystrieux
je ne pouvais
de J.-J.
Barthiemy
du Voyage du Jeune
~84
tre qu'un
dit au sien
mousse.
qui le
de Marseille,
Gensollen
et Portalis,
acquirent au barreau d'Aix un nom justement clbre.
Jusques alors les avocats n'avaient
de l'Oratoire
acquit
d'immenses
de science
trsors
dans l'amour
de l'tude,
et le barreau de nos jours
persvrant
ne se ibrmepas
mme une ide de cette science forte,
il lui fut donn
saine et profonde.
Quant Portalis,
de vivre dans un temps o la domination
appartenait
aux matres
de la parole,
et il mit en lumire ses
grandes connaissances
juridiques sur une scne clatante qui attirait les regards du monde entier. Assesseur de la ville d'Aix et procureur
du pays de
Provence,
puis membre
seiller d'tat, lgislateur
Aubert.
minentes
dans chacune
la glorieuse
liste des
de Marseille que par le nom
Ce docteur consacra une uvre
terminer
Ibid.
p. 24,
~GensoUen
est ~'auteur
ipavid, t732. in-.t".
Voyez t'toge de Portai
dn
F'<'ame-akM''tie
imprime
a Paris
Provence,
Aix,
chez
Joseph
in-So.
282
considrable
blement
de charit
acquise
dans
la fortune
l'exercice
fonda Marseille,
du Sauveur'.
en ~74,
l'hpital
Les hommes qui nous clairent et nous charment par
leurs crits, par leur loquence et. par leurs travaux
ont des titres notre estime
mais les bienfaiteurs
de
l'humanit
ont plus de droits nos hommages,
car si
la science est d'un grand
dieuses valent davantage.
t Mmoire
neveu
manuscrit
d'alliance,
sur le docteur
aux archives
prix,
les vertus
misricor-
Si~noret,
<en
~83
RUE SAINT-JAUME,
RUE DU PONT,
de Saint-Jacques,
en proSant-Jaume
ou Cuiraterie-VieilIe,
en
venal, prs la Corroyerie
latin ecclesia Sancti-Jacobi
de Con~cnd,
tait fort
L'glise
ancienne.
Ruffi avait
vu un acte de transaction
fait,
et les curs
Cette dernire
refusa
parce
qu'il
n'avait
de religieux.
No
greffier
284
572.
par plusieurs
de Marseille parmi
ciles-
blissement
d'une
maison
professe
seille.
de Marseille,
t. !U, p. :)ti
et 3t2.
du mois
de
de la ville.
recto,
aux
28$
ta vie d Henri !V prcipita
Ils furent
leur disgrce.
chasss de France;
mais l'un d'eux, le pre Coton,
ses manires insinuansa souplesse,
par son esprit,
tes, vint bout de gagner les faveurs du roi qui aimait,
la vrit, mais qui avait dia Coton dans
disait-on,
~Mor<M~<M'.
Un dit de 6 03 rappela
la Compagnie
de Jsus.
En 4 6< 4, deux membres de cette socit, les pres
Marseille avec un
Possevin et Mathieu, prchrent
grand succs et bien des personnes pieuses dsirrent
avoir
une maison
Turricella
de leur institut.
accueillit
L/vque
a la ralisation
ce vu
Jacques
duquel
sieur
de Pierre Riqueti,
concoururent
les libralits
de Nogreaux et de Thomas de Riqueti, son frre, qui
prit, plus tard, l'habit de Jsuite. Les nouveaux redeux ans chez un
d'abord
ligieux logrent
pendant
ils lourent
bnficier de la Major nomm
Benot
ensuite une maison prs de cette cathdrale,
puis une
et ils
de l'Observance,
autre derrire
le monastre
en
62~
enfin,
l'glise de Saint-Jaume
qui leur fut cde par le recteur Bremond, du consentement du chanoine prieur de cette glise,
laquelle
de Jsus par une
fut unie perptuit
la compagnie
bulle de 1623\
du sieur de Beissan, en 1628,
Lesjsuitesacquirent
l'Obune maison peu prs situe o est aujourd'hui
Saintde desservir
et ils continurent
servatoire,
obtinrent
Millot,
t/A~tiquitc
lments
de l'histoire
de i'eg'isc
de France,
de MarscUie,
t. )!).
t?7t,
t. HI,
p. 352
et
p.
3M.
t.M.
ase
Jaume.
En <630.
pendant
qu'on y travaillait,
prs de Saint-Jaume.
meurer
les jsuites aUrent deQuand l'dince fut teren <646, ils se partagrent
en
dont l'une resta prs de Saint-
min, c'est--dire
deux communauts,
Jaume et l'autre s'tablit
Sainte-Croix
rue
de traverse,
et l'on
intrieure
o les mem-
de Jsus
tendaient
avaient
merveille
des caveaux
leur crdit
et
Leur
leur discipline,
organisation,
leur esprit de corps, leur adresse, leurs penses d'enleurs doctrines flexibles qui se rglaient
vahissement,
suivant le temps et les conjonctures,
leur habilet dans
l'art
de manier
les caractres,
de toucher les fibres
les plus sensibles du coeur humain et de se concilier
la faveur des hommes qui pouvaient leur tre le plus
utiles, leur faisaient acqurir tous les jours un pouvoir
ouvrage,
t.
tt!,
p.
3S2
et 353.
987
tion
ils ne l'aimaient
facilement
que
par
la pauvret
personnelle,
pourvu
qu'ils en fussent ddommags
par la puissance du corps. Ils comprirent
que, pour
il fallait se rendre
jeter de plus profondes
racines,
matres
des hautes
tudes
dans
les coles
publiques,
sur les oratoriens
et l'emporter,
si c'tait possible,
vous avec modestie,
mais avec succs,
ment de la jeunesse.
Une dai'3e riche
pres de l'Oratoire
dans
et pieuse de Marseille
offrit aux
une somme suffisante pour fonder
une chaire de thologie
mais le
leur collge
mauvais vouloir
de Vintimille
Marseille, opposa,
tacle insurmontable
l'enseigne-
du
vque de
sous de vains prtextes,
un obs l'excution
de ce projet*.
VinLue,
timille
de la ville de Marseille,
et constantes
anciennes
municipaux
comments
et jurisconsulte
de Marpar Franois d'Aix, advocat an parlement
seiUe, p. 355.
2 Le
des jsuites de Marseille, Avignon,
philosophisme
i692, p. 7 et 8.
8.88
bien
des
gieuses,
communauts
relileons dans quelques
mais la plupart des professeurs
avaient des
celles des disciples de Loyola
contraires
opinions
et ils ne paraissaient
pas assez dvoues aux doctrines
Ce fut au commencement
ultramontaines.
de 688
aux cheque Fvque en fit la premire proposition
blissement
charge de la dpense
courtisan de tous les pouMais l'intendant
Lebret,
les jsuites
dont l'influence
caressait
allait
voirs,
croissant la cour, dans la magistrature
et dans les
administrations
trembler
provinciales.
la Provence entire,
Son
nom
seul
faisait
et il conduisit au gr
la chaire de thologie.
de Marseille de ViHeceuve,
agent de la ville de Marseille Paris, du tt mai et 20 septembre
M8S, dans le registre des copies des
du il !<.vrH 1687 au 16 juin <Ma, aux archives de ).i
lettres de ces magistrats,
ville.
La phito.sophMmc des jsuites p. M.
des eehevins
889
car d'avance
on s'tait
assur
frages.
Sur la proposition
le conseil dlibra
Napotton,
charge ta dpense
chez les jsuites,
attendu que cet tablissement
re gardait la gloire de Dieu/te service du roi et le bien
public
Ce fut la une grande affaire
passions et bien des murmures.
ne fait
verso,
de soi
parce
lui d.-
cette dplaisance,
il peut
une
et que l'on ne commette
personnelle
Le Philosophisme
des jsuites de Marseille, p. 74.
pas
offense
attention
de Marseille,
p. 81 et 86.
19
S90
du cardinal de Fleury il
Jaume, et par la protection
obtint des lettres-patentes
aupour cet tablissement
du noutoris sous le nom de Belsunce. L'ouverture
veau collge fut faite le ~3 janvier
727 en prsence
des chevins
qui n'en
institution
protestrent
pas moins contre
la nouvelle
cre malgr leur opposition
formelle. Ils rservrent
en mme temps les droits de
cas,
n'aurait
concourir
par un pont
tage, la rue troite
laquelle
fut donn.
Ce fut dans ces circonstances
p. 31.
?<
Au
gentilshommes
y avaient nx !eurs demeures'.
milieu du mme sicle, le collge Beisunce donna son
nom la rue qui fut rgularise
de 748
4 759, t
de quatre maisons dont la
au moyen du coupement
saillie nuisait l'alignement*
ne borna
Be!sunce
je viens de parler.
H s'agissait de favoriser
la compagnie
de Jsus dont
il tait
mi-mme l'un des membres les plus fervents.
Il augmenta !e nombre des jsuites de Saint-Jaume
leur donna des sommes considrables,
sa bibliothdes meubles prcieux,
et ne n
que, des tableaux,
pour maintenir
gligea rien
brillant~.
Bientt
l'tablissement
Sainte-Croix
le collge
de Saint-Jaume
ne suffirent
un tat
et celui de
maison
du Levant
dans
orientales.
langues
L'excution
pas toujours
En t6M,
on l'appelait
fM ~MM,
Articles du 36 novembre
tTM et du t septemhre
de 1747 1750; du 13 fvrier 1758 dans le BaUetaire
18 octobre
3
Agneau,
dans le BuUetaire
Calendrier
1750
spirituel
de Marseille,
U'ie,
1759,
G, ), j). S.
dans
de 1756
si bien
le Bu)ie<:ure
1759
de la yille.
et du
p. 273 et su~-
de prodiguer
toutes ses faveurs
au collge de Saint-Jaume,
mais il ne pouvait amliorer sa mauvaise situation au milieu de rues troites
et de maisons
dont
hautes,
les hommes
sans aucun
d'tude
ont
de ces agrments
tant besoin. Pas de
393
sirent
aussi
leurs
lves
pensionnaires
les jours
de
cong'.
Les rgents de Saint-Jaume
rivalisrent
avec ceux
de t'Oratoire,
et il y eut l une puissance
d'mulation qui tourna au profit des tudes classiques
dont
le niveau
fut peu prs le mme dans les deux colet aux reprsentaiges. Quant aux jeux littraires
tions thtrales,
le got en fut beaucoup plus prononc chez les disciples de Loyola que chez ceux de
et cette diffrence venait des tendances
et
Brutte,
des maximes
de chacune
jsuites donnaient
formes extrieures
Les
aux
et les
l'imagination
la pompe des specsens ils aimaient passionnment
tacles mondains,
tandis que les oratoriens,
t'exemleur ambition
ple des autres jansnistes,
plaaient
qui captivent
aux jsuites
un excellent
assistrent
l'occasion
Description des rjouissances
qui ont t faites Marseille
t'heurense
convalescence
du roi, 1?M, sans nom d'imprimeur,
p. 21 et M.
2 TrMt des tudes.
Paris, tT32, t. IV, p. M5.
do
i94
aux reprsentations
seniques du coUge de Belsunce'
con)me celles du coUge de l'Oratoire
et nous
des
voyons ngurer dans a maison de Saint-Jaume
coiiers
Aubin,
Reboul,
gne,
Croze-Magnan.
famiUes deMarseiMe,
geoisie, se divisaient
pour le choix du
celui de l'Oratoire~.
son des oratoriens
moins
beaucoup
}nurs tudes,
Jaume n'eut,
existence.
Marion,
Roussier,
Seigneuret,
Vence,
Ger-
Bezaudia,
d'AnGurin,
Lombardon,
On voit que
dans
!e commerce et la bour-
d'une
manire
coUge de
Il parat cependant que !a maiforma de meilteurs lves
du
plus
d'hommes
distingus
y nrent
e 4 juin
mourut
Beisunce,
frapp d'apoplexie,
ans. La vieil7oo, Fge de quatre-vingt-quatre
lesse n avait point refroidi ses ardeurs
ncs. En <7S<, l'un de ses mandements
Le Ct"'<nMnt')!, jtM!
En lit,
)e nombre
s'n
uttramontaiavait
!ait un
ajchives
dpJ~ ~ittedes 6)ves da coUge de t'OratMre de MarseOte tai!
de aM. tt aHeisMt,
en <[TSM, te chiffre de 356., et te fut le ptas tev. Depuis
)r' le nombre dM )ves de ce cottge dttsinua
progressivement
par t'eiTet de
ta (;o!tcurre)ice
d:! eoHge de Betsance.
Le premier
ne
de ces taMissements
con~pta qac ?8 eeohers en i'?M, mais il en eut 3t8 en tfaS, poque de la mort
de Bfkunce.
Ce nombre monta :!M en iTM au moment
des poursuites
judittiures
contre
ta compagnie
do Jsus.
%9S
bruit
extraordinaire
en France
et mme
dans
t Eu-
patriEiomaes
eussent
t assez
consid-
et qu'il
la riche abbaye
de Saintpossdt
Arnoul de Metz,dont le roi disposa en sa faveur, en
de son dvouement
rcompense
pendant la peste.
Mais il s'tait peu prs dpouill
pour les jsuites
d'ailleurs
il vivait
chef de cuisine,
de sa table".
L'vch
pompeuses~,
Lettre
en grand seigneur,
faisait somptueusement
de Marseille
fit Belsunce
et la ville n'pargna
rien
et Lachau.
son
les honneurs
des funrailles
pour
la ma-
de Voltaire
au comte d'Argenta',
date de Postdam le t3 juillet i75t,
t. V!
dans M CorrespondaMe,
i835.
p. 363, dition des frres Baudouin,
sicle de Louis XV, chf
xxxYt.
Voltaire,
Mmoires du due de Saint-Simon.
PMM, tS5T, t. IV, p. 3H.
Voyez aussi
Histoire des Franais.
Stsmondi,
Paris, <842, t. XXVII, p. ~29-430.
< Belsunce,
du i8 fvrier U50, tnstitua
de
par testament
t'Hpitat-Genrat
la Grande-MMfieorde
de Marseitte
son hritier universel.
11 fit des legs par!iceUeK en faveur de ses ofCciers et domestiques,
et des pauvres des terres, J
et prieurs
de son vch,
ainsi que ses deux abbayes
de Saiutseigneuries
Arnouide Met~e et de Notre-Dame-des-Chambons.
VoyexSethreMtFF,du
trsor de Notre-Dame-de-MMneorde
dB i7~S a 1765, M. 235 verso, 236 recto
et verso, et suivants, aux archives du bureau de Bienfaisance
de Marseille.
5 Diverses biographies
et divers loges historiques de Belsunce.
6 Lettre Monseigneur
de rponse
un
rv&que de Belsunce pour servir
crit intitute
d'Aix.
M~ittte ett caMattO't etc., contre deux arrts du parlement
t7M, p. 5.
Voyez te livre-trsor
miere'i pages.
M de )'Hote)-Meu
de Marseille,
de 1TM t76e,
pre-
~96
du service
~niiicerce
la cathdrale*.
ciat
inou
qu'elle
fit clbrer
dans
un
ils donnrent
Quant aux jsuites,
L'un
au tmoignage
de leur douleur.
le pre
deux,
funbre
Lanfant,
de rhtorique
dans l'glise
professeur
et
de
prdicateur
distingu,
pronona,
une oraison funbre en latin
et, pour
Saint-Jaume,
la mmoire du pontife qui mrihonorer davantage
tait si bien leur reconnaissance,
ils firent graver audessus de la porte de l'glise une pitaphe conue en
ces termes
D.D.
Henrico
episcopo
cujus
&eKe~cto
t?!M~
gloriam immortalem
p~eC~MM~
au terme de leur
Cependant les jsuites touchaient
puissance. A la suite d'un attentat la vie du roi du
dans
du 3 septembre
i 738, les
de Jsus furent chasss de
de la compagnie
et l'orage se dclara en France contre
ce royaume,
eux avec une violence
inoue. Ils avaient lutter
Portugal,
membres
la nuit
des ennemis
contre
conjurs
sombres,
et brouillons,
d'hommes aussi clairs
cieux
prochait
La ville
de <f50
des maximes
dpens
lf55,
Agneau,
aux
Calendrier
On leur requ'estimables.
horribles contenues
dans quel-
ce sevice
pour
archives
spirituel,
t8M
de la ville.
p.
875.
livres
i2
sous.
Voyez
teButtetaiM
297
ques-uns de leurs livres; mais ces livres, peu connus,
et les
avaient t puMis par des jsuites trangers,
la
jsuites franais ne les avouaient
point. D'ailleurs
faite leurs crits n'avait
t
pas toujours
guerre
jaloux de
loyaut parfaite. Pascal lui-mme,
les vaincre tout prix, avait donn prise de ce ctl. On forait quelquefois
le sens de leurs doctrines,
et des penses extravagantes,
chappes au dlire de
d'une
cerveaux
quelques
compte
comme
de la socit
le commun
mises sur le
taient
malades,
tout entire. Au fait, les jsuites,
des hommes,
n'avaient
pu se
tout se runissait
visiteurde la compagnie,
le P. Lavalette,
ta Martinique,
y dirignral et prfet apostolique
ta
immense
geait un tablissement
qui produisit
de Jsus jusqu' 280.000
francs par an.
compagnie
Il possda cinq cents ngres, se livra de vastes opmembre
rations
et rpandit
son papier dans
commerciales;
l'Europe entire'.
U se lia d'aSmres, en ~733, avec la maison Lioncy
M~notre
de la masse
nom
consulter
(les
de Lioncy
et consultation
cranciers
frre!!
de
et Gouffre
la raison
contre
pour
Jean
de commerce
le corps
des
crancier
Lioncy,
tablie
PP.
etsyndie
il Marsei)!e
jsuites.
Paris,
tous
)T6t.
!<;
'?8--
frres et Gouffre
de Marseille,
vaisseaux
expdia en effet plusieurs
cette maison de commerce;
avec
mais les Anglais,
les prirent
lesquels la France tait alors en guerre,
presque tous, et le crdit des frres Lioncy et Gouffre
tomba en un instant.
les jsuites,
abandonner
soUicit
Aprs avoir inutilement
de tout
ils se virent forcs, en <758,
leurs cranciers.
Je n'ai pas raconter
de cette affaire;
qu'il me
le < 7 aot < 760 le roi voqua
incidents
du parlement
de Paris
toutes les demandes
et
contre les jsuites franais,
notamment
celles que le syndic des cranciers
de la
le
maison Lioncy et GouQre avait formes devant
tribunal consulaire de Marseille.
et
Cette cause clbre fut plaide solennellement,
chambre
tl soutint,
dj fait devant
les juges-consuls
de cette ville, que, dans le gouvernement des jsuites,
tout tait soumis au pouvoir du
des biens de la compagnie.
gnral, seul dispensateur
comme
on l'avait
Le 6 aot
Histoire
de France
pendant
te XVIII-
sicle,
cinquime
dition~
899
La plupart des parlements
du royaume entamrent
et
des poursuites
contre les jsuites de leur ressort,
relil'on vit la magistrature
assiger la puissance
gieuse et politique, appele par ses propres
La <OMf d'J~MM~ btie par Dieu ~Me
membres
Le parlement
Son procureur
du travail
admirable,
Nul ne sut
De
Sgur,
religieux
Mmoire!
)ibr:t<re-diteur,<8iM!,t.!t,p.M.
ou souvenirs
et
anecdotes.
Paris,
Alexis
Eymesy,
300
ne pouvaient
que
briser
de Jsus. ! lui
de la compagnie
de recevoir
de nouveaux
provisoirement
au rgime
religieux et scolastiques, plaa tous les jsuites du ressort sous la juet mit tous leurs biens sous
ridiction de l'ordinaire,
le squestre.
sujets,
suspendit
arrt provisoire,
mais il prjuet personne ne s'y trompait. Le
geait l'arrt dnnitif,
4 janvier
764, le procureur-gnral
qui, dans son
s'tait livr l'examen
dvepremier rquisitoire,
Ce n'tait
l qu'un
de son rquisitoire
o l'rudices au dveloppement
sources le disputait
tion puise aux bonnes
la
vhmence
peut-tre trop excessive dans une cause
des plus considrables,
il est vrai,
30<
vait
chasse d'Espagne,
des Deux-Siciles,
de Parme,
de Malte, de presque tous les pays qu'elle
On attendait
avait latigus du poids de sa puissance.
de cette compagnie
une rsistance
plus nergique,
mais elle ne montra dans sa chute que de l'irrsolution et de la faiblesse,
d habilet.
rputation
sa vieille
les cw~euc~
pas originaires
soi-disant
jsuites,
ou qui n'y avaient pas
ils donnrent
justice,
perscution
des hommes
de Ripert
Plaidoyer
faire des jsuites.
de Monctar
dans
qui s'taient
un
recueil
de
consacrs
pices
relatives
l'af-
soa
des vieillards
respectables
public,
renseignement
par leurs travaux littraires ou scientifiques.
Presque tous les jsuites tablis Marseille se rhtsous la protection
girent dans le Comtat-Venaissin,
On remarquait
de l'autorit
parmi eux
pontincale.
le P. Pezenas et le P. Fedeux hommes distingus
dans le
raud. Le premier
prit un rang honorable
de
d'hydrographie,
par ses travaux
ses
le second consacra
et d'astronomie
physique
et d'analyse
veilles des uvres de lexicographie
monde
savant
grammaticale.
de la compagnie
de Jsus fut loin de
L'expulsion
et
les adeptes de l'cole philosophique,
satisfaire
On
de dire
Voltaire, leur chef, ne put s'empcher
s'est trop rjoui de la destruction
des jsuites. Je
savais bien que les jansnistes prendraient
ta place
vacante. On nous a dlivrs des renards et on nous
Les jansnistes sont de a livrs aux loups
x.
'< venus
plus perscuteurs
et plus
insolents
que
les
jsuites*.
La communaut
biens meubles
des
prit possession
de la maison de Saint-
de Marseille
et immeubles
rendu
par
le parlement
< 76S.
le 22 fvrier
Le conseil municipal eut dlibrer,
sur la question de savoir quelle
de l'anne suivante,
donner ces biens
destination
tait la meilleure
du 7 aot )?67, dans sa Correspondance.
Marmontet,
la date du mme jour.
mme au comte d'Argenta),
Lettre
de VottMc
Lettre
du
303
dont la rgie fut confie mrigon,
de
procureur
la ville. Quarante-trois
membres
assistrent
la
sance, sous la prsidenced'AntoineAntboine,cuyer,
de l'intendant
Marseille,
de Provence
subdlgu
tenant en main le bton du roi, en l'absence du visoutint qu'il fallait resguier. Mathieu Lombardon
de Beisunce;
l'intrt des Marseillais
exigeait d'ailleurs que deux collges fonctionnassent
en mme temps afin de maintenir l'mulation
si npecter
l'uvre
cessaire
le dsir
parta-
du conseil
de la ville.
municipal
de Marseille,
anne
3M
et pour en faire rapport
importante,
chaines sances.
une parente
Sur ces entrefaites,
de Beisunce,
la
dame Gabrielle de Belsunce de Castelmoront,
comtesse d'Arcussia,
signifia aux chevins un acte portant que si la destination
du collge de Saint-Jaume
la famille du fondateur
se croirait en
tait change,
toutes les donations
droit de revendiquer
en faveur
de cet tablissement.
L'chevin
Escalon
lut au conseil,
le 5 avril,
le
de la commission
nomme le 23 fvrier. Les
rapport
commissaires
l'exception
de Conil
qu'un seul collge suf-
pensaient tous,
l'avis de Lombardon,
rang
fisait Marseille
que celui de la ville
transfr
dans la maison de Saint-Jaume
devait
tre
du collge
de la ville
n'en aurait
que plus
de lustre.
Le conseil, la majorit
de sa commission'
des voix,
adopta
des dimcults
srieuses
retardrent
Cependant
solution de cette affaire. Il fallait le consentement
Hpgistre
167 ci-dessus
cit,
p. 50 verso
et suiv.
l'avis
la
des
30S
et ils se montraient
pres de l'Oratoire,
peu favorables au projet de translation
de leur collge SaintJaume. L'administration
remunicipale
elle-mme,
nouvele
les lections
par
mettre
annuelles,
de ce projet.
alla jusqu a
Mais le col-
en question l'utilit
tait dans un tat de dlabrelge de Sainte-Marthe
ment complet, et il fallait le reconstruire
en grande
partie. D'ailleurs il n'tait plus situ convenablement,
et la maison
de Saint-Jaume
valait
mieux
sous
ces
deux rapports~Une
de Sainte-Marthe
l'intendant
de Provence
vention
facilita
un arrangement
Au mois de janvier
roi runirent
l'ancien
un m-
adressrent
dont
la haute
inter-
dfinitif.
du
< 779, des lettres-patentes
collge de Belsunce celui de
Sainte-Marthe
chez
180
~782
Esprit
David,
des
dlibrations
1779,
in-~.
municipales,
anucc
n?a,
fol.
lOt
de la ville.
20
et suit.,
306
Le P. Duvaublin
drale'.
collge de Marseille,
lois de la rvolution
fut le dernier
suprieur
du
les
de
fut
religieux.
fait des bonnes
En
classiques.
fut le foyer du f-
tudes
la maison de Saint-Jaume
dralisme
la peine de mort
tes deux frres Jean et Laurent Savon,
portefaix,
chefs excrables
des pendeurs
de -1792 et le vieux
Amant Gueit, leur conseil.
L, quelquesjours
aprs,
un homme remarquable
comparut
qui n'eut rien de
audiences.
commun
savon,
L furent
condamns
fabricant de
Barthlmy,
l'me fortement trem-
la parole ardente,
avait t l'un des orateurs
pe,
club
maximes
subversives
trop svres
peut-tre
damnrent
au dernier
bles par l'esprit
Grosstt,
Le
<)t' mort
tribune
de l'ordre
A!mMMh historique
de
t783,
p. 3t6;
de Marseille
Abeille
de 1787,
condamna
et (jndqnes
p. 2M.
aussi la peine
autres
jacobins
307
du lendemain
l'chafaud
et Amant
la plaine Saint-Michet.
Jean
comme des tches.
Gueit moururent
Laurent
Savon
se montra
Quant Barthlemy, le spectacle de son supplice eut une grandeur iqu'il ne semblait pas donn la nature humaine d'atteindre. Jamais le stocisme ne poussa plus loin la
srnit
de l'me et le mpris
rsign.
de la mort.
En ce mo-
ment suprme,
la tte haute. 1
l'hroque
Barthlmy,
le regard assur, eut l'attitude d'un triomphateur,
Il
saluait
droite
l'admirrent
Mais
et le plaignirent.
cette condamnation
y
fut l'une
des premires
victime immoies Marseille
apr<!
rentre des troupes conventionnelles.
Il fut ~niUotin la Plaine Saint-Miche),
comme l'avait t quelques jours auparavant
dont il avait prononce
thrtMtemy
l'arrt de mort.
Laugier
308
maitre de Marseille
En <793, le parti montagnard,
nomma une
de Cartaux,
aprs l'entre des troupes
et de
qui s'occupa d'un plan d'ducation
municipalit
collge national dont l'ouverture
Mais ce
fut fixe au 8 novembre de J~t mme anne
nouveau collge ne fut que trs-mal organis dans
rtablissement
maison
l'ancienne
rieur
d'un
dont
de Saint-Jaume
avait subi
des changements
suite de l'installation
des autorits
25 mars 1794, la municipalit
du district
l'administration
l'tat
coosidraMes
sectionnaires.
dlibra
l'htel
intpar
Le
de demander
de Roux
de
et le 2 avril
le collge,
pour y transporter
elle sollicita auprs de la mme administrasuivant,
tion l'achat d'une maison contigu au jardin de cet
Corse
des professeurs',
pour le logement
tous oratoriens
de Marseille, parmi lesquels
tait Beraud
Latil et Abeille*.
Rigordy,
htel
Les choses
par dcret
Sance
en taient
l,
jour
3 des dhbfations
du deuxime
la Convention,
supprima tous les col-
lorsque
du 2~ fvrier 795,
du seizime
presque
on comp-
te registre
du conseil
fol t20 verso, aux Mcb~es de ta viite.
t'!93-t'?M,
Voyez anssHa sance du
15 brumaire
de l'an U, dans le registre 4 de la mme assembtf!, fo). 8 recto,
aux mmes archives.
2 C'est l'htel actuel de ta
du clbre
prfecture et c'tait i& maison d'habitation
de Bra&, plus connu sous le
ngociant armateur,
Geafges de Roux, marquis
nom de Roux de Corse, qui mourut dans son chteau de Brue, le t3 mars 1792,
t'ge de plus de 90 ans.
3 Sance du 5
5 des dlibrations
de la mugerminal an H dans le registre
fol. 79 verso.mme
Sance du 13 germinal
an Il
nicij'atit de Marseitte,
registre, fol. 87 recto aux mmes archives.
Sance
MeMves.
du 6 brumaire
7, fot.
M recto,
aux mmes
309
des sciences,
des
lges et cra, pour l'enseignement
sur la base
lettres et des arts, des coles centrales
d'une cole par trois cent mille habiproportionnelle
et sotants. A cette poque d'enfantement
politique
cial, il tait plus facile de faire des dcrets que d'en
marseillaise mit
assurer l'excution.
La municipalit
et la
des coles primaires'
l'tude l'tablissement
cration
de l'cole
centrale*.
dans le bruit
perdirent
voix de muses forcenes.
Il fallut
des temps
dans des conditions
se
la
plus
con-
pour reconstituer
tranquilles
venables l'enseignement
public au sein d'une socit
nouvelle qui, aprs avoir bris tant de fausses idoles
de la
le registre 6 des dlibrations
Sans-Cnlolide
de Marseille,
du 15 thermidor an H il ta quatrime
municipalit
fie ladite anne, fol. 18 recto, aux archives de ta ville.
du corps
Sance du 23 floral an III, dans le registre 8 des dlibrations
municipat
de Marseille,
da t'an
dans
MX mmes
FIN.
archivet.
TABLE.
27.
33.
57.
59.
Rue
FoBtaine-Samte-Anne.
Rue
des
Rue
Coute]terie.
Rue
Rue
du Juge-du-Palais.
du Chevalier-Ros.
Rue
des
Rue
Saint-Victoret.
86.
Rue
des
Consuls.
58.
Rue
de la Croix-d'Or.
68.
Rue
de la Sa)!e.
62.
Rue de la Mure.
66.
Rue de l'Aumne.
69.
Rue Siam.
7S.
Rue
de la Tasse-d'Argent.
84.
Rue
Ngret.
CastiMon.
87.
Rue
Au6ers.
44.
46.
Quatre-Tours.
91.
Rue
et Rue
d'mbouquer
de la Bette-Tah'e,
Rue
Fo!e-de-Boeuf.
HS.
Rue Ingarienne.
Rue des Grands-Carmes
~20.
Place
03.
Rue
et Rue
de Lorette.
des
SoteiHets.
94.
100.
~38.
M.2
Rue
Sainte-Claire.
i46.
Rue
des Gavotes.
149.
Rue
Rue
Je l'peron,
du
de ii Piquette.
Rue
des
Rue
Trou-de-Moustier.
160.
Rue
<65.
Rue
de iaGrande-Horiogo.
Fontaine-de-la-Samaritaine
~S.
Rue
Saint-Antoine.
<66.
Bue
Rue
Grande-Roquebarbe,
Montbrion
et Rue
Rue
des
Rue
de la Calandre,
Rue
Cheval-Blanc
et de la Campane.
<Si.
4S4.
<S8.
Carmeuns.
Rue du Clavier.
i7i.
i73.
BeHes-cueJies.
du
<69.
Rue
Rue
troite
de
la. Treille
et
Point-du-Jour.
Rue
de la Chane.
Rue
de la Fonderie-Neuve,
475.
i77.
Rue
de la Couronne,
et Rue
des Festons-Rouges.
Rue de la Roquette.
79.
Rue
i87.
484.
de la Rosire.
i88.
Saint-Claude,
de la Fonlaine-Keuve.
et Rue
190.
i94.
des Prcheurs.
Place
Rue
des Isnards
de !aBeI!e-Mariniere.
Rue
Rue
Rue
i97.
222.
Duprat.
Sainte-Marthe.
Maison
et Collge de l'Oratoire.
de l'Oratoire
Il
CoUge
Rue Saint-Jaume,
de ce nom.
TMM,L
224.
Rue
du
Pont,
t.
229.
287.
Rue
Belsunce
.5.