L’augmentation et la diminution du capital social de

l’entreprise

Master : Finance, audit et contrôle de gestion

Réalisé par :
MAZZINE Abdesslam
Encadré par :
ATIDE Hamza
NIJARI Mohammed
Mr. RESSA Ahmed
HOUMMISA Najoua
BELAAZIZ Houda
Année universitaire : 2019/20120
 Plan

Introduction
PARTIE 1 : Augmentation du capital social
Chapitre I :Modalités de l’augmentation
Section 1 : Emission d’actions nouvelles
Section 2 : Majorations de la valeur nominale
Chapitre II Procédures et formalités
Section 1 :conditions générales
Section 2 :Formalités juridiques et droits d’enregistrements
PARTIE 2 : La réduction du capital social
Chapitre I :Les motifs de la réduction du capital
Section 1 : La réduction de capital social motivées par des pertes
Section 2 : La réduction de capital social non motivées par des pertes
Chapitre II :Modalités et formalités du réduction du capital social
Section 1 : Modalités de réduction du capital social
Section 2 : Procédures de réalisation du projet de réduction du capital social
Conclusion
 Introduction
Le capital est défini comme étant l'ensemble des biens monétaires ou physiques que l'on
possède et qui peuvent produire un revenu. Dans le langage de la comptabilité
commerciale, le capital est l'ensemble des avoirs, en espèces ou en nature. Constituant le
niveau d’engagement de la société. le capital social, lui aussi est amené à subir des
modifications durant la durée de vie de la société. Des modifications qui peuvent prendre la
forme d’une augmentation, diminution ou bien amortissement.
Cependant nous allons nous contenter durant ce travail de mettre la lumière sur la
fiscalité d’augmentation et de la diminution du capital. La décision de modifier le capital
est souvent nécessaire pour renforcer les fonds propres de l’entreprise. Ces derniers
permettent de couvrir le risque économique, de protéger les créanciers sociaux, et de
préserver l’indépendance financière de l’entreprise. Une procédure que nous allons
analyser sous l’aspect fiscal.
Quels sont les règlements juridiques et fiscales imposés par la loi pour une modification
de capital ?
PARTIE 1 : Augmentation du capital social
 PARTIE 1 : Augmentation du capital social
Le capital social peut faire l’objet d’une modification qui s’agisse dans ce cas
d’une augmentation permettant à l’entreprise :
• soit de faire face à certaines difficultés,
• soit pour financer certains investissements
• soit dans le cas de fusion entre deux ou plusieurs entreprises
Selon L’article 182 de la Loi n° 17-95 Relative aux sociétés anonymes, prévoit
que « Le capital social peut être augmenté en une ou plusieurs fois, soit par
émission d'actions nouvelles, soit par majoration de la valeur nominale des
actions existantes ».
Et l’article 186 de la même loi annonce que « L’assemblée générale extraordinaire a
seule le pouvoir de décider, sur le rapport du conseil d'administration ou du directoire,
une augmentation de capital. »

Ce rapport indique les motifs et les modalités de l’augmentation de capital proposée.

L’assemblée générale peut, toutefois, déléguer au conseil d’administration ou au
directoire les pouvoirs nécessaires à l’effet de réaliser l’augmentation de capital en une
ou plusieurs fois, d’en fixer les modalités, d’en Constater la réalisation et de procéder à la
modification corrélative des statuts.
 Modalités de l’augmentation
Les actions nouvelles peuvent être libérées :

❑soit par apport en numéraire ou en nature ;

❑soit par compensation avec des créances liquides et exigibles sur la
société ;
❑soit par incorporation au capital de réserves, bénéfices ou primes
d’émission ;
❑soit par conversion d’obligations.

Article 183 de la Loi n° 17-95 Relative aux sociétés anonymes

 Section 1 : Emission d’actions nouvelles
Article 185 : Les actions nouvelles sont émises soit à leur valeur nominale, soit avec
une prime d'émission. Selon la Loi n° 17-95 Relative aux sociétés anonymes.

Article 198 : L’émission d’actions nouvelles en contrepartie d’apports en numéraire

ou en nature est soumise aux formalités de souscription et de vérification requises
pour la constitution de la société, sous réserve des dispositions du présent chapitre.
L’émission d’actions nouvelles par une société anonyme qui fait appel public à
l’épargne est également soumise aux obligations d’informations exigées des
personnes morales faisant appel public à l’épargne prévues au titre II du Dahir
portant loi n° 1-93-212 du 4 rabii II 1414 (21 septembre 1993) précité.
 1. L’augmentation en nature :
Pour procéder à une augmentation par nature on doit premièrement évaluer les biens,
il est en effet nécessaire de pouvoir chiffrer la valeur du bien apporté afin de traduire
l’augmentation du capital social de manière chiffré, pour cela les associées de la société
doivent désigner un commissaire aux apports qui aura comme mission d’évaluer la
valeur du bien apporté, ainsi que les droits particuliers éventuels auxquels ils donnent
droit, et engage sa responsabilité, ce que selon article53 de la loi 5-96: les statuts
doivent contenir l'évaluation de chaque apport en nature. II y est procédé au vu d'un
rapport annexé aux statuts et établi sous sa responsabilité par un commissaire aux
apports désigné à l'unanimité des futurs associés par les personnes habilitées à exercer
les fonctions de commissaires aux comptes ou, à défaut, par ordonnance du président
du tribunal, statuant en référé la demande du futur associé diligent.
 Une fois établi, le rapport est laissé à la disposition des associées pour
l’information, et doit être disponible 45 jours avant la tenue de l’assemblée
qui se réunit afin de voter l’augmentation du capital en nature d’après la
validation du rapport du commissaire aux apports

D’après le vote les apports sont intégrés au sein du capital social, et en

contrepartie, les apporteurs reçoivent des parts sociales ou actions
correspondant à la valeur retenue, de plus selon le type de société, il
conviendra d’accomplir une ou plusieurs démarches tels que le dépôt
préalable du rapport du commissaire aux apports avant la remise de
l’intégralité du dossier pour modification du capital social
2. Augmentation en numéraire
• L’augmentation du capital par apport en numéraire consiste à
accroître le capital social de l’entreprise grâce à de nouvelles
liquidités. Que ce soit dans une société anonyme (SA), une société à
responsabilité limitée (SARL), ou une société civile, l’augmentation de
capital par apport en numéraire se fait soit par l’augmentation de la
valeur nominale des actions ou parts sociales déjà existantes ; soit par
l’émission d’actions ou de parts sociales nouvelles de la société.
Article 189 : Les actionnaires ont un droit de préférence à la souscription des actions
nouvelles de numéraire, proportionnellement au nombre d’actions qu'ils possèdent. Toute
clause contraire est réputée non écrite, et pendant la durée de la souscription, ce droit est
négociable ou cessible dans les mêmes conditions que l’action elle-même, ce que les
actionnaires peuvent renoncer à titre individuel à leur droit préférentiel.

L’augmentation du capital par apport en numéraire nécessite une décision préalable prise
par deux assemblées générales extraordinaires (une pour l’approbation de l’augmentation
et une pour sa constatation), ou par le Conseil d’Administration ou Directoire délégué à cet
effet, mais cette décision peut être prise par seul AGE à condition la présence des associés
regroupent les 2 étapes et que l’attestation de dépôt des fonds ait bien été incluse au
procès-verbal de cette AGE
Les résolutions adoptées à l’unanimité par cette assemblée indiqueront
notamment :
▪ La décision des associés d’augmenter le capital ;
▪ Le montant de l’augmentation
▪ Le montant des sommes versées par chaque souscripteur dont l'identité sera
bien précisée
▪ Le mode de versement employé par chaque souscripteur ;
▪ Le nom et l'adresse de la banque dépositaire des fonds bloqués provenant de la
libération des parts
▪ Le nombre et le montant nominal des parts nouvelles attribuées à chaque
souscripteur en rémunération de son apport
▪ La libération intégrale des parts nouvelles et leur répartition entre les
souscriptions au prorata de leurs apports respectifs
 Section 2 : Majorations de la valeur nominale

1. Augmentation par incorporation de réserves :

Cette opération ne suscite aucun apport en numéraire ou en nature pour l’entreprise

car elle se traduit par un simple jeu d’écriture comptable où les réserves (bénéfices non
distribués) sont incorporées au capital. Le total des fonds propres reste donc inchangé.
Elle se matérialise soit par l’émission d’actions nouvelles distribuées aux actionnaires
proportionnellement à leur quote-part dans le capital, soit par élévation de la valeur
nominale des actions. La société peut décider d’incorporer au capital des réserves
qu’elle juge abondantes. Cette forme ne traduit pas un changement des moyens
d’action de la société.
2. compensation avec des créances liquides et exigibles sur la société :
Selon cette modalité, les créanciers ordinaires de la société surtout les
fournisseurs peuvent être associées à une augmentation du capital en
acceptent d’acquérir des actions comme remboursement de leur
créance, ce que cette opération résulte d’un accord entre un fournisseur
et une société éprouvant des difficultés de trésorerie, dans ce cas, les
anciens actionnaires acceptent généralement de renoncer à leur droit
préférentiel de souscription
Selon la Loi n° 17-95 Relative aux sociétés anonymes
• Article 192 :(Complété par l'article 1er de la loi n° 20-05 promulguée par le dahir n° 1-
08-18 du 23 mai 2008 - 17 joumada I 1429 ; B.O. n° 5640 du 19 juin 2008).
• L'assemblée qui décide ou autorise une augmentation de capital peut supprimer le droit
préférentiel de souscription pour la totalité de l'augmentation de capital ou pour une ou
plusieurs tranches de cette augmentation. Elle statue, à peine de nullité, sur le rapport
du conseil d'administration ou du directoire et sur celui du ou des commissaires aux
comptes. Le contenu de ce dernier rapport est fixé par décret.
• Le rapport du conseil d'administration ou du directoire doit indiquer les motifs de la
proposition de suppression dudit droit.
• Article 199 de la loi n ° 17-95 : Si les actions nouvelles sont libérées par compensation
avec des dettes de la société, celles-ci font l'objet d’un arrêté de compte établi par le
conseil d’administration ou le directoire et certifié exact par le ou les commissaires aux
comptes.
 Chapitre 2: Procédures et formalités
Concernant les SARL et SA, la décision est prise par l'AGE à la majorité des
deux tiers des parts sociales (dans le cas de l’émission de nouveaux titres)
ou à l’unanimité de ses parts (dans le cas d’une majoration de la valeur
nominale des titres de la société).
Société en nom collectif : La décision d’augmentation du capital doit être
prise à l’unanimité sauf si les statuts stipulent autrement.
Société en commandite simple : la modification des statuts nécessite
l’unanimité des commandités et la majorité en nombre et en capital des
commanditaires.
Société à responsabilité limitée : Les décisions de modification des
statuts sont prises à la majorité des associés détenant les trois quarts
(¾) du capital quand il s’agit d’augmentation de capital par apports
nouveaux.
Quand il s’agit de capitalisation de réserves, la moitié des parts sociales
suffi
• Article 188 évoque que L'augmentation de capital doit être réalisée, à
peine de nullité, dans un délai de trois ans à dater de l'assemblée
générale qui l'a décidée ou autorisée, sauf s'il s'agit d'une
augmentation par conversion d'obligations en actions. Le montant de
l'augmentation de capital doit être entièrement souscrit. A défaut, la
souscription est réputée non avenue
 Section 2 : Formalités juridiques et droits
d’enregistrements
1. Les droits d’enregistrement
Avant la loi de finances 2018, l’augmentation de capital des sociétés et des
groupement d’intérêt économiques étaient soumises à un droit d’enregistrement fixe de
1 000 dirhams pour un capital souscrit inférieure à 500 000 dirhams et au-delà à un droit
proportionnel de 1,5%.
Pour encourager les recapitalisations et orienter les flux vers les secteurs productifs, la
loi de finance 2018 a institué l’exonération des droits d’enregistrement pour les
augmentations de capital des sociétés et de GIE existants, par apports en numéraire à
titre pur et simple, par incorporation de créances en compte courant d’associés de
bénéfices ou de réserve ,
Sont exonérées des droits d’enregistrement, ainsi que les augmentations de capital via
l’incorporation de créances autres que celles inscrites au compte courant sont exclu de la
franchise des droits d’enregistrement
En revanche, les opérations portant sur des augmentations de capital
par nature ne sont pas concernées par l’exonération et restent
soumises selon le barème déjà indiqué, ce barème s’applique
également à l’augmentation du capital par incorporation de réserves
ou de plus-value provenant de la réévaluation de l’actif social comme
prévu dans le code général des impôts (article 133-1-D-10)
2. Les 5 étapes de l’augmentation de capital
A- La prise de décision par l’AGE :
• Une fois la décision prise et ses conditions établies, il faut convoquer
l’AGE pour décider de l’augmentation du capital. Cette assemblée est
convoquée une première fois pour donner son accord, fixer le
montant de l’augmentation, délivrer l’agrément pour le ou les
nouveaux associés. Elle procède dans le même temps à la
modification des statuts et à la rédaction du procès-verbal de
l’assemblée. Le PV légalisé et enregistré et une copie simple certifiée
conforme par le greffier.
B- La publication de l’opération
Il faut faire publier un avis de modification de capital social par un journal d’annonces légales. Et ce dans le mois qui
suit la prise de décision.
• La publication des éléments suivants :
• La dénomination sociale de la société
• La forme de la société (ici, la SARL)
• Le montant de l’ancien capital social ainsi que le montant du nouveau
• L’adresse du siège social
• Le numéro d’immatriculation au RCS
• La date de la tenue de l’AGE
• Le numéro de l’article des statuts qui a subi une modification

C- L’enregistrement de l’opération auprès des services fiscaux :

Cela passe par le dépôt par le gérant de 4 exemplaires certifiés conformes du procès-verbal de l’AGE attestant de
l’augmentation du capital ; et également la décision d'augmentation dans le mois suivant.

D- Dépôt du procès-verbal et des statuts modifiés :

Il faut également déposer l’attestation de l’enregistrement auprès des services fiscaux ainsi que l’attestation de
parution dans un journal d’annonces légale (nom du journal et date de parution). Ces formalités s’accomplissent
elles aussi dans le mois suivant l’AGE.

E- La constatation de l’opération par l’AGE :

L’AGE est convoqué une seconde fois. Elle se contente de constater la réalisation des formalités et l’augmentation
définitive du capital
Partie 2 : la réduction du capital
La réduction de capital est une opération par laquelle les organes
compétents de la société abaissent son capital au-dessous du
montant initialement fixé lors de sa constitution et inscrit dans les
statuts.
Elle entraîne par conséquent la modification de ceux-ci.
 Les motifs de la réduction du capital
La réduction de capital social motivées par des pertes.
Lorsque l’entreprise réalise une perte en fin d’exercice comptable, celle-ci est compensée par le report à nouveau ou
les réserves constituées et accumulées.
Si ces réserves ne sont pas suffisantes pour absorber la perte, et que la société n’a pas le capacité d'injecter des
fonds dans le capital (le recours aux actionnaires, etc.), le montant des capitaux propres risque d'être inférieur au quart
du capital social.
Si cela arrive, l’assemblé générale extraordinaire doit être convoquée par le conseil d’administration ou le directoire
dans un délai de trois mois qui suivent l'approbation des comptes ayant fait apparaître cette perte,

Pour procéder à la réduction du capital, si la dissolution n'est pas prononcée.

Articles 375 et 360 de la loi n° 17-95

 Réduction préalable à une augmentation de
capital (Coup d’accordéon)

Lorsque les pertes excèdent le montant du capital, celui-ci peut être ramené à zéro
(nettoyage des capitaux propres) pour apurer les pertes comptables, dès lors que cette
réduction est décidée sous la condition suspensive d'une augmentation de capital
(recapitalisation) régularisant la situation de la société et qui envisage de faire entrer de
nouveaux investisseurs en capital.
 Les motifs de la réduction du capital
La réduction de capital social non motivées par des pertes.

réduire un capital social trop élevé au regard des besoins réels et de l’activité de la société

motivée par le souhait de procéder au retrait d’un associé personne physique dans des conditions qui
peuvent s’avérer avantageuses tant pour l’associé restant que pour l’associé sortant.
 Principes de la réduction du capital
Ne pas porter atteinte à l'égalité des actionnaires Ne pas abaisser: L'article 210 de la loi n°17-95
L'article 210 de la loi n°17-95 le capital en dessous du minimum légal
La réduction ne peut ne peut être inférieur à trois millions de dirhams si la
• avoir en aucun cas pour effet de Porter sur société fait publiquement appel à l'épargne et à trois cent
certaines actions à l'exclusion d’autres mille dirhams dans le cas contraire.
• ou d’etre effectuée par distribution d'éléments L'article 6 de la loi n°17-95
d'actifs à certains actionnaires dont les actions
seraient corrélativement annulées. la valeur nominale des actions en dessous du minimum
À l’exception, lorsque les actionnaires acceptent légal
expressément le sacrifice ne peut être inférieur à cinquante (50) dirhams. Toutefois,
pour les sociétés dont les titres sont inscrits à la cote de la
Lorsque la réduction du capital est réalisée sans le bourse des valeurs, le minimum du montant nominal est
respect de l’égalité des actionnaires: fixé à dix (10) dirhams.
les membres des organes d'administration, de L'article 246 de la loi n°17-95
direction ou de gestion d'une société anonyme
seront punis d’une amende de 10 000 à 50 000
dirhams. L'article 401 de la loi n°17-95
 Droit d’opposition à la réduction
les créanciers de la société ont un droit de l’opposition, Parce que la réduction du capital engendre la diminution de garantie
du paiement pour le créancier.
dans ce cas l’accomplissement du projet de réduction suppose l'absence d'opposition des créanciers.

le représentant de Le président du Dans tous les cas,

l'assemblée la masse des tribunal ordonne l'opération de
approuve un projet obligataires et tout l'opposition, réduction ne pourra
de réduction du créancier dont la se poursuivre qu'à
capital non motivée créance est deux solutions l'issue de la période
par des pertes. antérieure à la date apparaissent d'opposition si
article 212 de la Loi n°17-95 du dépôt au greffe faisables : • aucun créancier
Le dépôt des peuvent former • Le remboursement ne s'est manifesté
délibérations de opposition à la des créanciers. • ou, dans le cas
l'assemblée réduction dans les • la constitution de contraire, qu'à
générale au greffe trente jours à garanties l'issue de la
compter de ladite suffisantes. décision du
date président du
tribunal.
 Modalités de réduction du capital social

L’opération de la réduction du capital peut être réalisée de deux manières :

Selon l’article 208 de la loi 17-95 relative aux sociétés anonymes

 La diminution de la valeur nominale des actions

Lorsque le capital souscrit a été entièrement libéré, la réduction de capital donne lieu à l'échange des
anciennes actions contre de nouvelles actions à la valeur nominale réduite.
Lorsque les actions n'ont été que partiellement libérées et si la partie effectivement libérée atteint le
minimum légal, la société peut décider une réduction de la valeur nominale des actions formant le capital social en
dispensant leurs titulaires de libérer le reliquat non versé.
S'il existe d'autres actionnaires ayant totalement libéré le montant de leurs actions ou ayant partiellement
libéré un montant supérieur à la nouvelle valeur nominale décidée, la différence devrait leur être remboursée par la
société.
A contrario, les actionnaires qui auront libéré un montant inférieur à la nouvelle valeur devront s'acquitter
du surplus.

L'abaissement de la valeur nominale des actions ne pourra être fait en dessous du minimum légal
 La diminution du nombre d’actions

En diminuant dans les mêmes proportions pour tous les actionnaires le nombre d'actions existantes par l'annulation
d'actions achetées à cet effet par la Société.
Pour les sociétés anonymes :
la souscription et l'achat par la société de ses propres actions est interdit, soit directement, soit par une personne
agissant en son propre nom, mais pour le compte de la société, sauf si l'acquisition de ces actions vise leur annulation à
l'effet de réduire le capital. article 280 de la loi n°17-95
Et conformément aux dispositions du 2e alinéa de l'article 208 de la loi n°17-95. Ce dernier précise que « si la
réduction du capital n'est pas motivée par des pertes de la société, le nombre des actions peut être diminué au moyen de
l'annulation d'actions achetées à cet effet par la société. »
Aussi pour les sociétés à responsabilité limitée, l’article 79 de la loi 5-96 (alinéa 5) interdite l’achat de ses propres
parts sociales, puis il l’autorise si et à condition qu’il soit dans le cadre d’une réduction de capital non motivée par des
pertes et par décision de l’assemblé générale.

Une telle opération ne pourra être décidée qu'en l'absence de pertes et que l'acquisition des actions par la société ait
pour seule finalité leur annulation par réduction de son capital.

Pour assurer l'égalité entre les actionnaires, l'offre d'achat doit être faite à tous les actionnaires proportionnellement
au nombre d'actions qu'ils possèdent.
article 213 al.2 de la loi n°17-95,
 Procédures de réalisation du projet de réduction du capital social

La réduction du capital est autorisée ou décidée par l’assemblée générale extraordinaire, et qu’elle peut
déléguer au conseil d’administration ou au directoire le pouvoir pour la réalisation du projet de réduction.
Pour communiquer aux actionnaires le projet de réduction, le conseil d’administration doit les
convoquer.
Et cette convocation doit indiquer :
• Le but de réduction du capital
• La manière dont elle sera réalisée

article 209 de la loi 17-95 relative aux sociétés anonymes et l’article 79 de la loi 5-96 ( sarl )
 Le rôle du commissaire aux comptes

Le commissaire aux comptes doit être communiqué par le projet de réduction du capital social (au moins
45 jours avant la réunion de l’assemblée- Article 211 de la loi 17-95 -) d’après le conseil d’administration ou
de directoire, afin de rédiger un rapport spécial destiné à l'assemblée générale extraordinaire contenant son
appréciation sur les causes et conditions de la réduction du capital social. Et assurer que :
✓ Si les causes et les conditions de la réduction de capital sont régulières;
✓ Si la réduction ne ramènera pas le montant du capital social (Respect des dispositions en matière de
capital minimum);
✓ Si la valeur nominale des actions à des valeurs inférieures à ceux qui sont fixés par la loi qui constituent;
✓ L’égalité entre les actionnaires est respectée;
✓ vérifier le respect du délai d'opposition des créanciers. Si la réduction de capital n’est pas motivée par
des pertes.
 Publicité de la réduction de capital :

Lorsque la réduction de capital est faite par l’assemblée générale, elle est tenue de procéder aux formalités usuelles de
publicité exigées en cas de modification des statuts. A savoir :
• Insertion d’un avis dans un journal d’annonces légales du siège social.
• Dépôt au greffe du tribunal du lieu du siège social, de deux originaux de la délibération de l’assemblée qui a décidé ou
autorisé la réduction du capital, dans un délai d’un mois à compter de la tenue de cette assemblée.
• Dépôt, le cas échéant, de deux originaux de la décision du conseil d’administration ou du directoire, selon le cas, qui a
réalisé la réduction de capital.
• Inscription modificative de l’inscription au registre du commerce.
Lorsque le conseil de l’administration ou le directoire, selon le cas, réalise la réduction de capital sur délégation de
l’assemblée générale, il doit en dresser un procès-verbal soumis aux formalités de publicité(prévues à l’article 37) et
procéder à la modification corrélative des statuts

Article 209 de la loi 17-95

Conclusion
Merci pour votre attention