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Enquête de proximité

Comme nous venons de le voir, la scène de crime est un lieu privilégié pour trouver un grand nombre d'éléments.
Toutefois toutes ces analyses demandent énormément de temps et de moyens là ou le plus rapide est encore de
trouver un témoin.
Il y a peu de chance qu'il y ait un témoin qui vienne vous expliquer tout de A à Z, et ceux-là sont souvent cachés au
milieu d'une masse de rebus qui viendront vous raconter tout ce que vous voulez et même plus encore à condition
que vous les écoutiez « protéger, servir et écouter vos saletés de jérémiades » ça vous rappelle quelque chose ?
Il va falloir donc aller chercher des témoins. Cela consiste en général à faire du porte-à-porte dans le voisinage, à
interroger les passants ou qui que ce soit qui aurait pu percevoir quelque chose. Après cela on en profite
généralement pour interroger la famille et les proches (amis, collègues) qui n'habitent pas sur les lieux. Dans
l'immense majorité des cas on obtient guère plus que des bribes d'informations qui, une fois combinées entre-elles,
commencent à former quelque chose d'intéressant. Ces interrogatoires sont très codifiés. Ils ne peuvent être forcés
ou enregistrés. Il faut l'accord dans les deux cas de l'intéressé ou un mandat spécifique. Je vous conseille, pour les
témoins intéressants dans le cadre du dossier, de les encourager à venir déposer leur témoignage au commissariat.
La discussion avec l'officier est synthétisée par celui-ci (ou un autre), et le témoin choisit de le signer, ou pas.
Le principal enjeu de ces entretiens est d'isoler les témoins et de leur poser les bonnes questions avant que leur
mémoire ne soit altérée par ce qu'ils auront pu entendre dans les médias ou leur entourage. Ne mésestimez pas ce
phénomène. Le CASD estime que 60% des mensonges lors d'un interrogatoire sont d'origine involontaire. Les gens
mentent. Parce qu'ils ont peur, pour se rendre intéressant, parce qu'ils se trompent, pour vous plaire, pour vous faire
chier, parce qu'ils s'en foutent, parce qu'ils croient tout savoir.... Votre boulot, c'est d'aller au delà de ces mensonges.
Le moyen le moins scientifique de préciser un coupable parmi des suspects est aussi l'un des plus efficaces. Procédez
par élimination en vous posant ces trois questions :
• Qui avait un mobile ?
• Qui avait les moyens de commettre le crime ?
• Qui en a eu l'opportunité ?
Le mobile est la raison qui pousse à commettre le crime. Cela peut aussi bien être un calcul économique, dans le cas
d'un meurtre de sang froid prémédité, qu'une simple émotion, comme la peur, l'amour, la haine ou même la bêtise
dans le cas des drive-by-shooting.
Les moyens sont les éléments nécessaires, matériels ou non, pour avoir pu perpétrer le crime : la sommes des
compétences, la possession de l'arme du crime, des renseignements précis, du matériel de pointe.
L'opportunité est le fait d'être au bon moment au bon endroit. Cela ne sert à rien de voiloir tuer quelqu'un et d'avoir
une arme pour le faire s'il n'est jamais à proximité. Vous comprenez maintenant pourquoi les flics du SAD ont leur
propre étage réservé. De façon plus sérieuse, l'opportunité est plus ou moins le contraire de l'alibi. Si un suspect n'a
pas d'alibi, alors il a eu l'opportunité de commettre le crime.
Lorsqu'un seul suspect possède potentiellement le mobile, les moyens et l'opportunité, l'enquête n'est plus très loin
d'être résolue.

Au delà
Voici les méthodes les plus courantes pour continuer l'enquête au delà de la scène de crime et de l'entourage : les
fouilles et les perquisitions, les interrogatoires, les planques, les filatures, les écoutes et les opérations infiltrées.

Les fouilles et perquisitions


La règle de base : Vous avez le droit de remarquer tout ce qui est à vue, à l'ouïe ou à l'odorat de tout le monde. Cela
veut dire que vous pouvez utiliser également tout accessoire largement disponible dans le commerce, comme des
jumelles ou même un chien renifleur, mais que tout ce qui implique du matériel spécialisé ou qui est à priori hors de
portée des sens (comme à l'intérieur d'une maison), nécessite un mandat.
Vous êtes par contre autorisés à pénétrer une propriété privée pour aider des victimes ou lors de la poursuite
engagée d'un criminel - vous ne pouvez pas, sans mandat, défoncer la porte de chez lui, même en prétendant avoir
entendu des cris, et commencer à le courser pour faire valoir vos droits.
Pour fouiller un lieu sans mandat, il vous faut l'accord du propriétaire ou à défaut de celui qui y loge, avec quelques
finesses dans le cas de la colocation.
Sachez que vous ne pouvez fouiller quelqu'un dans la rue sauf si vous pouvez justifier en quoi ce contrôle vous
semble lié à un crime passé ou en cours, ou pourquoi vous soupçonnez que le suspect porte une arme qui pourrait
mettre la vie d'autrui en danger. Contrairement aux automobilistes ou autres pilotes de véhicules motorisés, les
piétons cyclistes etc. n'ont pas à porter sur eux de papier justifiant de leur identité.
Bref, face à toutes ces interdictions, vous aurez souvent besoin d'un mandat. Une fois le mandat obtenu, vous n'êtes

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pas obligé de le présenter au suspect pour forcer le passage, car il fait alors obstruction à la justice, mais si vous le
faites au bluff, vous risquez à la fois votre enquête et votre carrière. Les avocats vérifient très souvent que l'heure
d'émission du mandat est bien antérieure à son utilisation.
Quoi qu'il en soit vous devez vous annoncer au lieu que vous allez perquisitionner et laisser un temps raisonnable
pour vous faire ouvrir. Passé ce délais, vous pouvez pénétrer de force uniquement si vous avez de bonnes raisons de
croire que quelqu'un est en danger ou que des preuves risquent d'être détruites. Si le mandat précise que vous
n'avez pas besoin d'attendre (généralement pour préserver preuves et vies humaines), vous pouvez y aller
directement.
Une fois sur place, vous pouvez saisir tout ce qui est stipulé sur le mandat et ce qui est ouvertement illégal et en
évidence. Rien ne vous empêche de demander un nouveau mandat si votre fouille vous mène sur la piste d'éléments
que vous n'avez pas le droit de fouiller.

Le mandat
Au début de l'affaire, lorsque le dossier est créé, un substitut du procureur est automatiquement affilié à celui-ci.
Vous pouvez donc l'appeler et lui expliquer en quoi vous avez besoin d'un mandat. Le substitut est celui qui fait
interface entre votre enquête, et le dossier pénal. Vous avez donc intérêt à faire équipe avec lui si vous ne voulez pas
que vos dures heures de labeurs se transforment en vice de forme. Le substitut peut vous demander n'importe qu'elle
information concernant votre enquête. Il a accès à tout le dossier, et il vaut mieux puisque c'est très probablement lui
qui va aller plaider comme procureur dans le futur procès. Il peut aussi vous donner des directives ou même des
ordres concernant la façon de mener l'enquête. Généralement ils sont trop débordés pour ça mais méfiez-vous quand
même.
Bref une fois votre substitut convaincu, il va aller plaider la cause auprès d'un juge, et c'est ce juge qui va délivrer le
sacro-saint numéro de mandat. Là encore, en fonction de l'efficacité, et des relations, ne nous leurrons pas, de votre
substitut, le mandat sera plus ou moins facile à obtenir. Cela peut aller de quelques minutes à quelques jours.
Le substitut vous communique un numéro sécurisé qu'il rattache au dossier de l'affaire, et depuis n'importe quel
commissariat, vous pouvez accéder au détail de ce mandat. Généralement le substitut envoie aussi un message
électronique au détective chargé de l'affaire pour lui signaler que le mandat est délivré (ou refusé) avec le détail en
pièce jointe, ce qui lui évite de passer au commissariat.

L'interrogatoire
Nous abordons maintenant une base du métier de policier : interroger les témoins et les suspects. Le but de la
manœuvre étant d'amener les témoins à dévoiler tout ce qu'ils savent et les suspects à s'incriminer.
Tout d'abord la différence entre un témoin et un suspect. Simple, n'importe qui est un témoin potentiel. Un suspect
est quelqu'un contre qui est ouverte une information judiciaire. Concrètement cela signifie que vous avez donné au
substitut assez d'éléments pour qu'il donne le statut de suspect à quelqu'un, ou que vous l'avez pris en flagrant délit.
Et là, ça change, car vous avez alors la possibilité de le convoquer pour interrogatoire, voire de l'arrêter s'il refuse de
vous accompagner pour interrogatoire. Dans tous les cas vous devez d'abord lui dire ses droits, ce que tout le monde
appelle la loi Miranda :
Vous avez le droit absolu de garder le silence. Tout ce que vous direz ou écrirez pourra être retenu contre vous
devant un tribunal. Vous avez le droit de parler à un avocat à n'importe quel moment, avant un interrogatoire, avant
de répondre à une question, ou au cours d'une question. Si vous désirez la présence d'un avocat et que vous ne
pouvez en engager un, il ne vous sera alors posé aucune question, et la cours vous en assignera un d'office.
Pensez à allumer votre caméra à ce moment là car s'il indique qu'il a comprit ce qu'on lui a dit, vous n'avez pas
besoin de lui faire signer le papier. Si vous tombez sur un type qui ne comprend pas notre langue – ou fait semblant
de – essayez une autre langue, mais vous n'avez pas obligation de le relâcher s'il ne comprend manifestement pas.
Par contre il vous faudra trouver un traducteur au commissariat. Ah oui une précision pour les petits malins, vous ne
pouvez pas procéder à un interrogatoire d'un suspect autre part que dans un commissariat. Enfin si, bien sûr, mais
celui-ci n'aura aucune valeur légale dans le dossier.
Une fois bien installé dans une salle d'interrogatoire, vous lui demandez s'il accepte de signer la décharge où il stipule
renoncer à son droit de ne parler qu'en présence de son avocat. Tout l'art de l'interrogatoire commence par
l'obtention de la signature de ce document. S'il le signe, les choses vont être beaucoup plus simples pour vous.
Jouez sur le contrôle de la situation (nourriture, clopes, dans quelle cellule et avec qui il va être placé...), la pression
(vantardise des gangs, on cherchera à le butter, qu'il ait parlé ou non alors autant qu'il sa fasse trouver une place à
l'ombre où il ne craint rien boulot demain...), le fait que les avocats commis d'office sont des tâcherons payés au
lance-pierre qui n'ont aucune considération pour leurs clients etc.
Vous pouvez garder à vue un suspect de délit jusqu'à 8h de temps. Un suspect de crime, 48h.
Ah une dernière chose, sachez que la loi Miranda fait parti des grands sujets politiques du moment, entre les
Républicains Unifiés et le NOM qui veulent la supprimer, et les Démocrates Visionnaires qui veulent la maintenir, voir
la renforcer.

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Planques & filatures
De toutes les activités de la vie de flic, voici de loin la moins passionnante, en tout cas pour la planque. Il y a de
nombreux objectifs qui peuvent justifier de passer la nuit dans une voiture banalisée ou de suivre discrètement
quelqu'un.
On peut simplement vouloir mettre la pression sur un criminel en lui faisant savoir qu'on est là, qu'on sait ce qu'il a
fait et qu'on le traque. De façon surprenante, cela perturbe tellement la plupart des petites frappes qu'elles font
rapidement une connerie qui nous permet de faire avancer l'enquête.
Une autre raison est de chercher à vérifier ou découvrir des informations sur le suspect. Cela peut aller de sa
description physique au lieu où il rencontre ses complices, ou même le prendre la main dans le sac lors d'une
transaction douteuse par exemple.
Le CASD n'a jamais rendu de telles informations mais je serai curieux e connaître la durée moyenne d'une planque ou
le nombre de tonnes de junk food englouties par an par les officiers du LAPD qui y sont affectés.
Les cops ont cet avantage sur les autres flics qu'ils n'ont pas besoin de demander l'accord de leur supérieur ou du
substitut pour effectuer une planque ou filature. Par contre, ceux-ci peuvent vous forcer à en faire une, ou vous
interdire d'en faire.
Bien sûr, vous ne pouvez pénétrer dans un lieu sans mandat adéquat, être témoin d'éléments que le tout venant ne
saurait percevoir avec uniquement du matériel grand public etc. Bref les planques et filatures ne vous donnent aucun
droit supplémentaire.

Écoutes
Il vous est possible de demander une « écoute » d'un citoyen en passant par le substitut.
Vous avez la vieille méthode, qui consiste à avoir un mandat qui détaille ce que vous avez le droit d'utiliser comme
type de matériel, où et quand l'utiliser, par qui et pour enregistrer quel type d'information. C'est fastidieux parce que
généralement, en matière de techniques d'espionnage, les substituts n'y comprennent généralement rien et ne
veulent pas prendre le risque de faire annuler une procédure pour un aspect qui leur a échappé.
Vous avez la méthode récente, qui consiste à ce que votre substitut obtienne un mandat pour récupérer les
informations directement auprès du prestataire télécom de votre suspect. C'est moins galère, vous pouvez attendre
les résultats bien au chaud plutôt que de passer des heures en planque, mais vous être tributaires de l'efficacité, de
la réactivité et de la bonne volonté d'une entreprise privée.
A vous de voir.

Infiltrations
Le principe général est simple, vous vous faîtes passer pour quelqu'un d'autre (malfrat, victime, complice...) et vous
vous arrangez pour qu'un vrai criminel commette un crime sous votre nez. Vous avez alors un flagrant délit et pouvez
le mettre en état d'arrestation comme bon vous semble.
Cette opération peut être aussi simple que d'acheter du quetz en civil à un revendeur notoire, ou aussi complexe que
qu'infiltrer les triades en profondeur pour faire tomber la tête de l'organisation sur le territoire de Californie. Dans le
premier cas, c'est une opération « coup de poing » où l'agent se contente de porter sur lui un micro et de se faire
passer pour la victime idéale, mettons, constater le délit et gérer le temps que ses collègues puissent procéder à
l'arrestation. Il y a deux risques : suggérer activement le crime au suspect, ce qui entraine l'annulation de la
procédure, et que le suspect panique et agisse de façon violente sur l'infiltré ou d'autres citoyens.
Les infiltrés de longue durée sont nommé les UMA (Undercover Mission Agents) et ont le pompon du mérite. Je ne
vais pas vous détailler cette procédure, parce que si vous voulez devenir UMA, c'est bien plus que quelques heures
avec moi qui vous seront nécessaires. Sachez simplement que ces types doivent subir la schizophrénie de
l'administration qui leur interdit toute participation à un acte criminel (même simplement complice) tout en étant
complètement consciente que les organisations criminelles testent leurs recrues par des actes criminelles, justement.
Et sur le terrain, ils doivent jongler avec leur vie entre les criminels qui peuvent les reconnaître flic et les flics qui
peuvent les prendre pour des criminels. Afin de limiter les dégâts, le LAPD a mit en place un système de couleur par
semaine. Les UMA sont sensé porter quelque chose de cette couleur de façon à ce que nous les différencions. Sauf
que bien évidemment, les couleurs sont choisies pour ne pas faire tache dans le paysage (il n'y aura jamais de rouge
ou bleu d'annoncés par exemple), et que du coup, nombre de criminels que vous allez rencontrer porteront cette
couleur et ne seront pas pour autant UMA.
Ne soyez pas con lors d'une arrestation, si vous soupçonnez un UMA parmi vos prises, faites en sorte de ne pas
l'abimer, de respecter le cadre légal (comme vous feriez avec n'importe qui, non ?), sans risquer sa couverture
potentielle, et la hiérarchie fera le reste pour le sortir de là sans vous inquiéter si n'avez pas merdé.
Ne soyez pas non plus parano, il doit y avoir moins d'une trentaine d'UMA du LAPD sur Los Angeles à un instant T.

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Arrestation
Pour arrêter un suspect, vous avez sot besoin soit d'un mandat d'arrêt signé du juge, ce qui implique que vous avez
démontré en quoi le suspect est très probablement coupable au substitut du procureur, qui lui même aura convaincu
un juge; soit d'une cause probable.
Si vous pensez avoir les éléments et motifs raisonnables de penser qu'un suspect a commis, est en train de
commettre ou s'apprête à commettre un crime, alors vous avez une cause probable. Ce n'est pas du niveau de la
preuve formelle, mais c'est largement au dessus de l'argument « je ne le sentais pas, ce type ». Avec ça vous pouvez
aller chercher le suspect où qu'il soit, sans mandat, mais en cas de passage par une propriété privée où l'accès est
refusé par les occupants, vous devrez attendre un mandat, sauf cas extrême où il y a mise en danger de la vie
d'autrui par le suspect.
Bon, ça y est vous êtes devant le type. Je vous conseille tout d'abord de vous assurer qu'il ne représente aucun
danger pour autrui et pour lui-même. Il s'agit donc de le maîtriser, de le menotter, si possible dans le dos, de le
fouiller, de fouiller rapidement son environnement immédiat (la pièce où il se situe par exemple, pour plus large il
vous faut un mandat). Une fois maître de la situation, dites lui ses droits, caméra en route ou face à des témoins à
défaut.
Vous pouvez maintenant l'embarquer à bord d'un véhicule du LAPD pour un commissariat ou, à défaut de place dans
les cellules, pour un centre de détention comme Pico House. Là-bas, il est dument enregistré, ses possessions
répertoriées et stockées, ses empreintes digitales prises. Attention, en cas de relaxe du suspect, le substitut
supprimera les enregistrements concernant ses empreintes prises lors de l'affaire.
Finalement, le prisonnier à droit à un coup de fil. Malgré tout ce que ces déchets vous diront, vous avez tout à fait le
droit d'être à côté de lui et d'écouter ses conversations. Sauf s'il s'agit de son avocat, mais auquel cas c'est vous qui
pouvez l'appeler pour s'assurer de son identité, avant de lui passer le suspect. Les micros et haut-parleurs des salles
d'interrogatoires sont là pour ça, vous n'avez plus qu'à le laisser en tête à tête audio avec son avocat.
Une fois mis en cellule, en moins de 24 heures, il sera amené devant un tribunal, et là la procédure judiciaire
commencera. La seule chose qui vous concerne dans cette procédure, est que vous pouvez être amené à témoigner
devant le juge ou le substitut pour un complément d'information ou un témoignage sous serment. Le fait que le crime
soit national ou fédéral n,'aura d'influence pour vous que sur les adresses des cours de justice où vous devrez vous
rendre.

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