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I. Qui est MAHBUB UL HAQ ?

Mahbub ul Haq était un économiste et homme politique pakistanais né le 22

février 1934 et décédé le 16 juillet 1998. Il est surtout connu pour son engagement en faveur
du développement humain et sa contribution à la création de l'indice de développement
humain (IDH).

Mahbub ul Haq a occupé plusieurs postes de haut niveau au Pakistan,

notamment en tant que ministre des Finances, ministre de la Planification et du
Développement, et vice-président de la Banque mondiale. Il a également enseigné l'économie
à l'université de Karachi et à l'université Harvard.

II. Quelle est la proposition de Mahbub ul haq ?

Mahbub ul Haq, est surtout connu pour avoir été le Co créateur de l'Indice de
développement humain (IDH) en collaboration avec l'économiste indien Amartya Sen. L'IDH
est un indicateur composite qui mesure le développement humain en prenant en compte des
critères tels que l'espérance de vie à la naissance, le niveau d'éducation et le niveau de vie.

La proposition principale de Mahbub ul Haq était de mettre davantage l'accent

sur le bien-être des individus et des sociétés, en se concentrant non seulement sur la
croissance économique, mais aussi sur des indicateurs plus holistiques comme l'IDH pour
mesurer le progrès social. Il a plaidé en faveur d'une approche du développement qui met
l'accent sur l'amélioration de la qualité de vie des populations, en mettant en avant l'éducation,
la santé et l'égalité des chances.

En mettant en avant l'IDH, Mahbub ul Haq a contribué à changer la manière

dont le développement est mesuré et évalué, en insistant sur l'importance de prendre en
compte des aspects plus larges que la simple croissance économique. Sa vision a influencé de
nombreuses politiques de développement dans le monde entier et continue d'être une
référence importante dans les discussions sur le bien-être et la qualité de vie des populations.

III. Les éléments de calcul de l’indice de développement

L'indice de développement humain (IDH) est calculé en prenant en compte plusieurs éléments
liés au bien-être et au développement des individus. Les principaux éléments inclus dans le
calcul de l'IDH sont :
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1. L'espérance de vie à la naissance

2. Le niveau d'éducation

3. Le revenu national brut (RNB) par habitant

Ces trois éléments sont combinés pour calculer l'IDH, qui est utilisé pour comparer le
développement humain entre les pays.

 EXPLICATION DE CHAQUE ELEMENT

1. L’espérance de vie à la naissance

L'espérance de vie à la naissance est un indicateur clé utilisé pour évaluer la

santé et le bien-être d'une population. Elle représente la durée de vie moyenne qu'une
personne peut espérer vivre à partir du moment de sa naissance. En d'autres termes, il s'agit de
la moyenne des années qu'une personne peut espérer vivre en bonne santé.

L'espérance de vie à la naissance est influencée par de nombreux facteurs, tels

que l'accès aux soins de santé, la qualité de l'environnement, le niveau de vie, l'alimentation,
l'éducation et les conditions de travail. Les progrès dans le domaine médical, les avancées
technologiques, les politiques de santé publique et d'autres facteurs socio-économiques
peuvent également avoir un impact sur l'espérance de vie d'une population.

Cet indicateur est largement utilisé pour évaluer le niveau de développement

humain d'un pays et pour comparer la santé et le bien-être des populations à travers le monde.
Une espérance de vie élevée est généralement associée à un meilleur niveau de
développement humain.

2. Le niveau d’éducation

Le niveau d'éducation est l'un des trois composants principaux de l'Indice de

développement humain (IDH) développé par Mahbub ul Haq et Amartya Sen. Il est considéré
comme un indicateur crucial du développement humain car il reflète la capacité des individus
à acquérir des connaissances, des compétences et des perspectives qui peuvent améliorer leur
qualité de vie.

Le niveau d'éducation mesuré dans l'IDH est généralement représenté par deux
indicateurs principaux : le taux d'alphabétisation des adultes et le taux brut de scolarisation.
Le taux d'alphabétisation des adultes mesure la proportion de la population âgée de 15 ans et
plus qui sait lire et écrire, tandis que le taux brut de scolarisation représente le pourcentage
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total des enfants et des jeunes inscrits dans l'enseignement primaire, secondaire et supérieur
par rapport à la population totale de ces tranches d'âge.

En mettant l'accent sur le niveau d'éducation dans l'IDH, Mahbub ul Haq a

souligné l'importance de l'éducation pour le développement humain. Il a soutenu que l'accès à
une éducation de qualité est essentiel pour permettre aux individus de réaliser leur plein
potentiel, de contribuer à la société et d'améliorer leur bien-être. En intégrant le niveau
d'éducation dans l'IDH, Haq a contribué à mettre en lumière l'importance de l'éducation dans
les politiques de développement et à encourager les gouvernements à investir dans ce domaine
pour améliorer la vie de leurs citoyens.

3. Le revenu national brut (RNB) par habitant

Le niveau national brut (NNB) est un indicateur utilisé pour évaluer le niveau
de développement d'un pays en prenant en compte divers aspects tels que le revenu national
brut par habitant, l'espérance de vie à la naissance et le niveau d'éducation de la population.
Le NNB combine ces différents éléments pour donner une vision globale du développement
d'un pays.

Le NNB peut être calculé en agrégeant les indices de développement humain

(IDH) des différents pays ou en utilisant d'autres indicateurs de développement économique,
social et humain. Il permet de comparer le niveau de développement entre les pays et
d'identifier les disparités et les inégalités qui existent à l'échelle mondiale.

En intégrant le niveau national brut dans l'évaluation du développement, les

chercheurs et les décideurs politiques peuvent mieux comprendre les défis et les opportunités
auxquels sont confrontés les différents pays. Le NNB peut également servir de base pour
orienter les politiques de développement et les efforts visant à améliorer la qualité de vie des
populations à travers le monde.

IV. Comment calculer l’indice de développement humain ?

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L'Indice de Développement Humain (IDH) est calculé en prenant en compte

trois principaux indicateurs du développement humain : le revenu national brut (RNB) par
habitant, l'espérance de vie à la naissance et le niveau d'éducation.

1. Revenu national brut (RNB) par habitant : Cet indicateur mesure le revenu moyen par
habitant dans un pays. Il est calculé en divisant le revenu national brut (RNB) par le nombre
total d'habitants.

2. Espérance de vie à la naissance : Cet indicateur mesure la durée de vie moyenne à la

naissance. Il reflète la qualité des conditions sanitaires, des systèmes de santé et des
conditions de vie en général.

3. Niveau d'éducation : Cet indicateur est généralement mesuré en utilisant deux sous-
indicateurs :

- Le taux d'alphabétisation des adultes

- Le taux de scolarisation combiné pour les niveaux primaire, secondaire et tertiaire

Une fois que ces trois indicateurs sont collectés pour un pays donné, ils sont
normalisés et combinés pour donner un score global de l'IDH. Ce score varie entre 0 et 1, où 1
représente le niveau de développement humain le plus élevé.

Le calcul exact de l'IDH peut varier légèrement selon les sources et les
méthodes utilisées, mais l'idée générale est de prendre en compte ces trois dimensions du
développement humain pour évaluer le niveau de bien-être et de prospérité des populations à
travers le monde.

V. FORMULE

La formule de l'Indice de Développement Humain (IDH) est la suivante :

IDH = (IDH_revenu + IDH_espérance_de_vie + IDH_éducation) / 3

Où :

- IDH_revenu = (RNB par habitant - RNB min) / (RNB max - RNB min)

- IDH_espérance_de_vie = (Espérance de vie à la naissance - Espérance min) / (Espérance

max - Espérance min)

- IDH_éducation = (IDH_éducation_adultes + IDH_éducation_scolarisation) / 2

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Les valeurs RNB max, RNB min, Espérance max, Espérance min et les seuils pour l'éducation
sont des constantes définies par le Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD). Ces constantes sont utilisées pour normaliser les données et les ramener à une
échelle de 0 à 1, ce qui permet de les combiner de manière équitable dans le calcul de l'IDH.

En combinant ces trois composantes normalisées, on obtient un score global de l'IDH qui
permet de comparer le niveau de développement humain entre différents pays.

VI. Les points positifs de l’indice de développement humain

La proposition de Mahbub ul Haq, qui est à l'origine de la création de l'Indice de

Développement Humain (IDH), présente plusieurs points positifs :

1. Mesure globale du développement

La mesure globale du développement, telle que proposée par Mahbub ul Haq à

travers l'Indice de Développement Humain (IDH), vise à évaluer le progrès d'un pays en
prenant en compte plusieurs dimensions essentielles du bien-être humain. Contrairement à
une approche traditionnelle qui se concentre principalement sur le revenu économique, la
mesure globale du développement intègre des indicateurs sociaux clés tels que l'espérance de
vie, l'éducation et le niveau de vie.

En incluant ces dimensions dans l'évaluation du développement, on obtient une

vision plus complète et équilibrée de la qualité de vie des populations. Par exemple,
l'espérance de vie reflète la santé et le bien-être des individus, tandis que l'éducation mesure
l'accès à la connaissance et aux compétences nécessaires pour s'épanouir. En combinant ces
indicateurs avec le revenu par habitant, on obtient une image plus précise du niveau de
développement humain d'un pays.

Cette approche globale permet de mieux comprendre les conditions de vie

réelles des populations et d'identifier les domaines dans lesquels des améliorations sont
nécessaires. Elle met en lumière les inégalités sociales et économiques qui peuvent affecter le
bien-être des individus, et encourage les gouvernements à adopter des politiques plus
inclusives et axées sur le développement humain.

En résumé, la mesure globale du développement cherche à évaluer le progrès

d'un pays en prenant en compte non seulement son aspect économique, mais aussi des
dimensions sociales et humaines essentielles pour le bien-être des individus.
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2. Comparabilité internationale

La comparabilité nationale est un aspect important de la mesure globale du

développement, car elle permet de comparer les performances des différents pays en termes
de bien-être humain. En utilisant des indicateurs communs tels que l'Indice de Développement
Humain (IDH), les pays peuvent évaluer leur position relative par rapport à d'autres nations et
identifier les domaines dans lesquels des améliorations sont nécessaires.

La comparabilité nationale repose sur la standardisation des indicateurs utilisés

pour mesurer le développement humain, ce qui facilite les comparaisons entre les pays. En
adoptant des méthodologies et des critères communs pour évaluer des dimensions telles que
l'espérance de vie, l'éducation et le niveau de vie, il est possible d'établir des classements et
des analyses comparatives qui mettent en lumière les différences et les similitudes entre les
pays.

Grâce à la comparabilité nationale, les gouvernements, les organisations

internationales et la société civile peuvent mieux comprendre les défis auxquels font face les
populations à travers le monde, et collaborer pour mettre en place des politiques et des
programmes visant à améliorer le bien-être humain de manière globale. Elle permet également
de suivre l'évolution du développement humain au fil du temps et d'identifier les tendances
émergentes qui pourraient influencer les politiques futures.

En résumé, la comparabilité nationale est un outil essentiel pour évaluer le

développement humain à l'échelle mondiale et favoriser la coopération internationale en vue
d'améliorer les conditions de vie des populations à travers le monde.

3. Sensibilisation aux inégalités

La sensibilisation aux inégalités est un processus visant à informer et à éduquer

les individus sur les disparités sociales, économiques, politiques et culturelles qui existent au
sein de la société. Cette sensibilisation vise à mettre en lumière les injustices et les
discriminations auxquelles font face certaines populations en raison de facteurs tels que le
sexe, l'origine ethnique, la classe sociale, le handicap, l'orientation sexuelle, etc.

La sensibilisation aux inégalités permet de sensibiliser les individus à ces

problématiques et de les encourager à agir pour promouvoir l'égalité des chances et des droits
pour tous. Elle peut prendre différentes formes, telles que des campagnes de sensibilisation,
des formations, des événements, des actions de plaidoyer, des initiatives communautaires, etc.
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En sensibilisant les individus aux inégalités, on peut contribuer à changer les

mentalités, à remettre en question les stéréotypes et les préjugés, et à promouvoir une société
plus inclusive et équitable. La sensibilisation aux inégalités peut également inciter les
gouvernements, les organisations internationales et la société civile à mettre en place des
politiques et des programmes visant à réduire les écarts de richesse, d'accès aux services
essentiels et d'opportunités entre les différentes populations.

En fin de compte, la sensibilisation aux inégalités est un outil essentiel pour

promouvoir la justice sociale, l'inclusion et le respect des droits de l'homme, et pour construire
une société plus juste et solidaire pour tous ses membres.

4. Incitation à l'amélioration

L'incitation à l'amélioration est un élément clé de la sensibilisation aux

inégalités. En mettant en lumière les disparités et les injustices existantes au sein de la société,
la sensibilisation vise à inciter les individus, les organisations et les gouvernements à agir
pour améliorer la situation et promouvoir l'égalité des chances et des droits pour tous.

Cette incitation à l'amélioration peut prendre différentes formes, telles que :

1. Encourager l'éducation et la formation : en sensibilisant les individus aux inégalités, on

peut les inciter à se former et à s'informer davantage sur ces questions, afin de mieux
comprendre les enjeux et de contribuer à des solutions durables.

2. Promouvoir l'engagement citoyen : la sensibilisation aux inégalités peut encourager les

individus à s'engager dans des actions citoyennes, telles que le bénévolat, le plaidoyer, la
participation à des manifestations ou à des campagnes de sensibilisation, pour promouvoir
l'égalité et la justice sociale.

3. Soutenir des initiatives locales : la sensibilisation aux inégalités peut inciter les individus à
soutenir des initiatives locales visant à améliorer les conditions de vie des populations
marginalisées ou défavorisées, comme des programmes de soutien scolaire, des actions de
solidarité, des projets de développement communautaire, etc.

4. Plaider pour des politiques publiques inclusives : en sensibilisant les décideurs politiques et
les responsables gouvernementaux aux inégalités, on peut les inciter à mettre en place des
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politiques et des programmes plus inclusifs, visant à réduire les écarts de richesse, d'accès aux
services essentiels et d'opportunités entre les différentes populations.

En encourageant l'engagement, la solidarité et l'action collective, l'incitation à

l'amélioration peut contribuer à construire une société plus juste, équitable et inclusive pour
tous ses membres. La sensibilisation aux inégalités joue ainsi un rôle essentiel dans la
promotion du changement social et de la transformation vers un monde plus juste et solidaire.

En résumé, la proposition de Mahbub ul Haq et la création de l'Indice de

Développement Humain ont contribué à élargir la perspective traditionnelle du
développement en mettant l'accent sur le bien-être des individus et en encourageant une
approche plus holistique et inclusive du progrès économique.

VII. Les points négatifs de l’indice de développement humain

La proposition de Mahbub ul Haq, connue sous le nom d'Indice de

développement humain (IDH), a été largement saluée pour sa contribution à une meilleure
compréhension du développement au-delà du simple PIB. Cependant, il existe également des
critiques et des points négatifs associés à cette proposition :

1. Simplification de la mesure du développement :

L'Indice de développement humain (IDH) est critiqué pour sa simplification de

la mesure du développement. En se basant uniquement sur trois indicateurs (le revenu par
habitant, l'espérance de vie et le niveau d'éducation), l'IDH ne capture pas la complexité des
réalités économiques, sociales et politiques des pays. Par exemple, il ne prend pas en compte
des aspects importants tels que les inégalités de revenus, l'accès aux services de santé et
d'éducation, la qualité de vie, l'environnement, la gouvernance, etc. Cette simplification peut
donc masquer des aspects cruciaux du développement et ne pas refléter pleinement la
situation réelle des populations dans différents pays.

2. Focus sur les moyennes nationales :