Kami Export - 3 - Cuffel _ HLA
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Prix Nobel : En 1980, le scientifique George D. Snell, ainsi que Jean Dausset et Baruj Benacerraf, ont reçu le Prix Nobel de
Physiologie ou Médecine pour leurs travaux sur la génétique du CMH et son rôle dans la reconnaissance immunitaire.
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Structure des molécules HLA de classe II
C'est un dimère composé de deux chaînes :
• 1 domaine transmembranaire
• 1 domaine cytoplasmique
Structure : On voit une molécule de CMH classe I, qui se Structure : Ici, c’est une molécule de CMH classe II,
compose de : composée de :
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A gauche, le petit schéma montre comment le peptide (en vert clair) est lié dans une "poche" fermée formée par la chaîne
α (en bleu foncé). Les peptides présentés par le CMH classe I sont généralement courts, composés de 8 à 10 acides aminés
(AA).
A droite, le schéma simplifié en dessous montre que la poche formée par les chaînes α et β dans le CMH classe II est plus
ouverte, ce qui permet de lier des peptides plus longs (plus de 12 acides aminés).
Différences clés :
• Longueur du peptide : Le CMH classe I présente des peptides courts (8-10 AA), tandis que le CMH classe II peut lier et
présenter des peptides plus longs (>12 AA).
• Structure de la molécule : Le CMH classe I inclut une sous-unité β2-microglobuline qui stabilise la structure, tandis
que le CMH classe II a deux chaînes principales (α et β) qui forment ensemble la poche de liaison du peptide.
Qu’entendons-nous par haplotype ? - Haplotype : C'est un groupe de gènes situés sur un même chromosome qui sont très
généralement transmis ensemble (=ségrégent) d'un parent à un enfant lors de la méiose. Cela signifie que les gènes d'un
haplotype sont rarement séparés (recombinaison faible ++).
Ici pour les gènes HLA, c’est le cas ; c’est pourquoi on parle de transmission en bloc : Les allèles HLA (différentes versions
des gènes) sont hérités « en bloc », c'est-à-dire que les combinaisons spécifiques de gènes sur un chromosome restent
souvent intactes. – la fréquence de recombinaison pendant la méiose est < 0,5%.
On parle également de déséquilibre de liaison. Cela correspond à une situation où certains allèles de différents gènes
sont souvent hérités ensemble, plus souvent qu'attendu par hasard. Dans le cas des gènes HLA, certains allèles spécifiques
ont tendance à être associés ensemble sur un même chromosome, créant des associations préférentielles.
⚠
IMPORTANT : Chaque personne hérite d'un haplotype HLA de sa mère et d'un autre de son père. Chaque haplotype
contient une combinaison de gènes HLA de classe I (HLA-A, HLA-B, HLA-C) et de classe II (HLA-DR, HLA-DP, HLA-DQ).
ð Ces haplotypes HLA jouent un rôle crucial dans le système immunitaire pour la reconnaissance des antigènes, la
compatibilité des greffes et la susceptibilité aux maladies.
L’expression codominante des gènes du CMH (ou HLA chez l'humain) signifie que les allèles hérités des deux parents
(à la fois le haplotype maternel et le haplotype paternel) sont exprimés simultanément et de manière égale sur les
cellules d'un individu.
• Cela permet à chaque individu d'exprimer toutes les molécules HLA héritées des
deux parents sur la surface des Cellules Présentatrices d'Antigènes (CPA).
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Le processus de cette expression codominante :
1. Les gènes HLA des haplotypes paternels et maternels sont tous exprimés chez un individu.
2. Toutes les molécules HLA sont exprimées à la surface des Cellules Présentatrices d'Antigènes (CPA).
3. Chaque individu exprime au moins 12 molécules HLA : 2 HLA-A, 2 HLA-B, 2 HLA-C (classe I) et 2 HLA-DR, 2 HLA-DQ,
2 HLA-DP (classe II).
4. En général, les individus sont hétérozygotes pour chaque molécule HLA, c'est-à-dire qu'ils expriment 2 variants
différents pour chaque type de molécule.
5. La combinaison des haplotypes HLA constitue une véritable « carte d'identité génétique » unique pour chaque
individu. – (C’est ce que représente le schéma !)
En résumé, chaque personne exprime un ensemble de 12 molécules HLA issues de ses parents, qui forment un profil
génétique distinct et essentiel pour la réponse immunitaire. Cela explique également pourquoi la probabilité́ d’une identité́
HLA entre 2 individus non apparentés est faible.
ð Pas très IMPORTANT : Le schéma montre la disposition des différents gènes HLA dans la région du chromosome 6 . Il
met en évidence la complexité et la diversité génétique de cette région, essentielle pour le système immunitaire
humain, en particulier pour la reconnaissance des antigènes et la régulation des réponses immunitaires.
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Organisation génétique du CMH de classe I
Les gènes de classe I classiques comprennent les loci suivants :
• Locus A : Code pour 1 gène HLA-A,
responsable de la chaîne alpha de la
molécule HLA-A.
• Locus B : Code pour 1 gène HLA-B,
responsable de la chaîne alpha de la
molécule HLA-B.
• Locus C : Code pour 1 gène HLA-C,
responsable de la chaîne alpha de la
molécule HLA-C.
La bêta-2 microglobuline, qui s'associe aux molécules HLA de classe I, est codée en dehors du CMH sur un autre
chromosome.
Les gènes de classe I non classiques incluent les loci HLA-E, HLA-F, et HLA-G, qui ont des rôles spécialisés dans
l'immunité.
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Les fréquences des allèles varient selon les populations
Juste retenir que la fréquence des allèles varie selon les populations
o Hélices alpha (α1, α2, α3) : Ces zones interagissent à la fois avec
le peptide et le TCR (récepteur des lymphocytes T).
Les résidus polymorphes définissent les « motifs de fixation » des molécules HLA -> Poches d’ancrage du peptide au fond
du site de fixation de permissivité variable selon volume, hydrophilie/hydrophobicité, charge électrique des poches
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Une molécule de CMH donnée ne peut pas accepter tous les peptides, elle aura un certain répertoire de peptides pour
chaque molécule qui est connue dans ses propriétés physico-chimiques : c’est aléatoire.
Cela explique en partie qu’au niveau génétique, certaines populations étaient soumises à des bactéries ou virus au niveau
endémique et ont fait une sélection particulière car le peptide était présenté au HLA. Les individus qui présentaient ces
peptides-là grâce aux propriétés physico-chimiques de leurs HLA avaient un avantage sélectif de survie dans ces
populations.
Intérêt médical :
• Immunogénicité des molécules HLA -> Greffe d’organes, de moelle ou de sang placentaire : typage HLA à la recherche
d’un donneur HLA compatible (Il faut avoir les mêmes HLA, on privilégie l’intra-familial car c’est quasi impossible d’être
compatible à 100% en HLA avec quelqu’un d’autre = diversité énorme surtout s’ils viennent d’origines différentes)
La compatibilité doit être de 100% afin que les lymphocytes T reconnaissent moins le HLA du donneur comme
étranger, réduisant ainsi leur réaction comme s'il s'agissait d'un antigène en soi.
On regarde le complexe majeur et le complexe mineur, si un frère a les mêmes HLA (compatible à 100%) mais ne découpe
pas les mêmes peptides que nous, le complexe HLA-peptide sera finalement différent. Cela peut expliquer certaines
incompatibilités lors d'une greffe de ses cellules.
->Dans certains cas, il peut être avantageux d'avoir une compatibilité inférieure à 100%. Par exemple, lors d'une leucémie,
une greffe de cellules souches est réalisée pour permettre aux lymphocytes du donneur de détruire la leucémie. Ils ne
peuvent y parvenir que s'ils détectent un HLA légèrement différent du leur.
• Rôle dans la présentation des antigènes -> Association HLA et Maladies auto-immunes : diabète de type 1, arthrite
rhumatoïde, narcolepsie, psoriasis, maladie cœliaque, Behçet, birdshot uvéite…
Certains HLA ont un rôle prédominant dans les maladies auto-immunes.
Par exemple, dans la polyarthrite rhumatoïde, il existe une association avec le HLA-B27. Si l’on présente des signes de cette
pathologie et que l’on possède le HLA-B27, cela constitue un argument supplémentaire en faveur de la polyarthrite
rhumatoïde ou d'une autre maladie auto-immune. Cependant, cela ne signifie pas que la présence du HLA-B27 entraîne
automatiquement cette maladie.
• Réaction d’hypersensibilité aux médicaments :
Par exemple, dans le traitement du VIH avec l'Abacavir, la présence du HLA-B*57:01 entraîne une hypersensibilité au
médicament. Il est donc essentiel de vérifier ce HLA avant de prescrire ce traitement.
• Oncologie : Le système immunitaire détecte mieux les cellules malignes si elles présentent des peptides différents à leur
surface. Si on a un HLA qui ne permet pas d’avoir une diversité de peptides présentés, la cellule tumorale peut générer des
peptides qui ne seront pas reconnus par les lymphocytes T : il n’y aura pas de réponse à partir d’HLA.
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Apprêtement des antigènes pour les molécules du CMH de classe I
– Les produits défectueux de la synthèse ribosomale (“DRiPs”) qui sont dégradés rapidement
après leur synthèse.
• NB : La cellule ne fait aucune différence entre une protéine codée par un pathogène
intracellulaire (virus) et une protéine normale. Lorsqu'un virus infecte une cellule pulmonaire, il
utilise les ribosomes pour produire ses propres protéines. Ces protéines suivent les mêmes règles que les protéines
normales, avec un taux significatif de protéines défectueuses. Ces dernières peuvent être dégradées par le protéasome,
générant des peptides d'origine virale qui seront présentés par le CMH-I.
Elle est activée puis couplée aux substrats par une cascade
enzymatique : E1 (activation), E2 (conjugaison), E3 (ligation)
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Le protéasome 26S
Le protéasome 26S est un complexe composé d’environ 25 sous-unités ayant plusieurs fonctions :
Il découpe les peptides en fragments de 8 à 10 acides aminés afin qu'ils puissent être
présentés par le CMH-I.
• Spécificité́ pour :
– Séquence du peptide
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L’assemblage des complexes CMH I / Peptide
L'assemblage des complexes CMH de classe I avec des peptides est essentiel pour la présentation des antigènes aux
lymphocytes T cytotoxiques. Dans le réticulum endoplasmique (RE), des protéines chaperonnes comme calnexine et
calréticuline stabilisent les molécules HLA I « vides ». Les peptides, transportés par la protéine TAP, sont ensuite chargés
sur HLA I avec l'aide d'autres chaperonnes comme tapasine et TAPBPR. Une fois le complexe HLA I/peptide formé, il est
transporté à la surface cellulaire, où il peut être reconnu par les cellules immunitaires.
A. Formation du dimère CMH I dans B. Transport des peptides dans le RE C. Association du CMH I au
le réticulum endoplasmique (RE) : via TAP : complexe de chargement des
peptides :
• La chaîne lourde du CMH I et la • Les peptides sont transportés
β2-microglobuline (β2m) se vers le RE par le complexe TAP • Le CMH I rejoint le complexe de
forment et s'assemblent dans le (Transporteur Associé au chargement des peptides dans le
RE. Traitement des Antigènes). RE.
• La protéine chaperonne • Des protéines comme tapasine et • Des protéines chaperonnes
calnexine stabilise cet ensemble ERAP1 aident à préparer les comme calréticuline et tapasine
initial. peptides pour leur liaison avec le aident à charger le peptide sur la
CMH I. molécule CMH I.
D. Échange itératif des peptides par E. Vérification de la qualité des F. Expression du CMH I à la surface
le CMH I : peptides par TAPBPR : cellulaire :
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Voie de présentation endogène ou cytosolique (CMH classe I)
1. Dégradation des protéines : Les protéines endogènes sont
dégradées en peptides par le protéasome.
2. Transport des peptides : Les peptides sont transportés dans
le RE via la protéine TAP.
3. Assemblage CMH I : Le complexe CMH I s'assemble dans le
RE avec l'aide de protéines chaperonnes comme calnexine,
calréticuline et tapasine.
4. Transport vers le Golgi : Le complexe CMH I/peptide est
modifié dans le Golgi avant d'être transporté vers la membrane
plasmique.
5. Présentation aux lymphocytes T : À la surface cellulaire, le
complexe CMH I/peptide est présenté aux lymphocytes T
cytotoxiques (CD8+) pour la surveillance immunitaire.
4. Remplacement du CLIP : Le CLIP est remplacé par des peptides grâce à l'action de HLA-DM, permettant le
chargement des peptides sur le CMH II.
5. Transport à la surface cellulaire : Le complexe CMH II/peptide est transporté à la surface de la cellule pour être
présenté aux lymphocytes T auxiliaires.
2. Fusion avec des vésicules riches en HLA de classe II : Ces phagosomes matures fusionnent ensuite avec des
vésicules provenant du Golgi, qui apportent des molécules HLA de classe II. Ces molécules HLA-II se chargent des
fragments antigéniques pour être ensuite présentées à la surface des cellules pour l'activation des lymphocytes T
auxiliaires.
Protéolyse des antigènes pour une présentation par les molécules CMH de classe II
La protéolyse des antigènes pour la présentation par les molécules CMH de classe II implique plusieurs étapes :
1. Dénaturation des antigènes : Certaines protéines antigéniques, en particulier celles contenant des ponts disulfures,
doivent être dénaturées. La GILT (g-IFN inducible lysosomal thiol reductase) facilite cette dénaturation en réduisant
ces ponts disulfures, préparant ainsi les antigènes pour la dégradation.
2. Protéases endolysosomales : Plusieurs enzymes, notamment les cathepsines, sont activées par le pH acide des
endolysosomes. Elles agissent de manière redondante pour fragmenter les antigènes, les rendant aptes à être chargés
sur les molécules CMH de classe II pour la présentation aux cellules T.
Les endosomes contenant des antigènes exogènes fusionnent avec des vésicules riches
en molécules HLA de classe II. Ce processus permet d'amener les antigènes et les
molécules HLA-II dans le même compartiment.
Des protéines comme HLA-DM facilitent l'élimination du peptide CLIP du sillon des
molécules HLA-II et aident à charger les peptides antigéniques exogènes à la place. HLA-
DO module cette activité, régulant l'échange et l'assemblage correct des peptides
antigéniques sur les molécules HLA-II pour la présentation aux lymphocytes T.
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Voie de présentation exogène ou d’endocytose (CMH classe II)
Explication du schéma de la présentation exogène du CMH II
1. Internalisation de l'antigène : Un antigène exogène est capturé par la cellule via l'endocytose et est transporté dans
un endosome précoce.
2. Protéolyse des antigènes : Dans l'endosome, l'antigène est dégradé par des protéases pour former des fragments
antigéniques.
3. Transport des molécules HLA de classe II : Les molécules HLA de classe II, associées à la chaîne invariante (li chain)
et au peptide CLIP, sont synthétisées dans le réticulum endoplasmique, puis transportées via le Golgi.
4. Fusion avec l'endosome tardif : L'endosome contenant les fragments antigéniques fusionne avec des vésicules riches
en molécules HLA de classe II.
5. Remplacement du peptide CLIP : Dans l'endosome tardif, les protéines chaperonnes (comme HLA-DM) facilitent le
retrait du peptide CLIP du sillon des HLA-II, permettant à ces dernières de lier les fragments antigéniques.
6. Expression en surface : Les molécules HLA de classe II chargées de fragments antigéniques sont ensuite transportées
à la membrane cellulaire pour la présentation aux lymphocytes T.
La présentation croisée
La présentation de peptides extracellulaires aux lymphocytes T CD8 est une fonction principalement assurée par les
cellules dendritiques. Deux voies sont impliquées :
Ces processus permettent l'activation des lymphocytes T CD8 contre des antigènes extracellulaires.
THE END – Rédigée par Fares Selmane, Jade Bouvard, Manon Lagneaux – La Magnifique DA : Fares Selmane
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