Cours de Chimie Generale II.
Cours de Chimie Generale II.
Cours de Chimie Generale II.
- Un solvant : c’est un milieu dispersant ; en général le liquide dans lequel se fait la solution.
- Un soluté : c’est le corps dissous (dispersé) ; peut-être un solide (sucre, sel), un liquide (HCl) ou un
gaz (O2, N2).
Soit V(G) le volume de gaz à dissoudre, V le volume de la solution, Vm le volume molaire des gaz dans
les conditions de l’expérience, n(G) la quantité de matière de gaz et [G] la concentration molaire du
gaz dans la solution. On a :
On prélève un volume V0 de la solution mère de concentration C0 que l’on dilue avec de l’eau distillée
pour obtenir une solution diluée de volume V1 et de concentration désirée C1.
Détermination du volume V0 à prélever
Cette quantité de matière se retrouve dans la solution après dilution. Cela traduit la conservation de
la matière, donc :
On en déduit la relation suivante (qu’on appellera par la suite formule de dilution ou équation de
conservation de la matière) :
C0×V0=C1×V1
Lors d’une dilution le facteur de dilution est le rapport de la concentration de la solution mère sur celle
de la solution fille :
➢ Concentrations normales (Normalité (N)) : c’est le nombre d’équivalent gramme d’un acide,
d’une base, d’un réducteur ou d’un oxydant contenu dans 1l de solution
➢ La molalité (M) : elle exprime la quantité de soluté contenue dans kg de solvant
➢ La fraction molaire : La fraction molaire d’un composant d’une solution ou d’un échantillon
est le nombre de moles de ce composant rapporté au nombre total de moles de la solution ou
de l’échantillon, Son symbole est X. Soit n1 le nombre de moles de soluté et le nombre de moles
de solvant. Dans ce cas, la fraction molaire du soluté sera :
Avec X1+X2 = 1
NB : Ces notions peuvent aisément se généraliser à des solutions contenant plusieurs solutés.
Il apparaitra que la somme des fractions molaires de tous les constituants d’un système est
égale à l’unité.
➢ La densité « d »
La densité d’un corps est le rapport de sa masse volumique de la solution ρ à la masse
volumique du solvant
C’est une grandeur sans dimension. Dans le cas d’une solution aqueuse ρ solvant est 1g/cm3
CHAPITRE II LES REACTIONS ACIDO-BASIQUES
II.1 pH et acidité des solutions
Nous allons dans ce paragraphe établir le lien entre le pH et l’acidité ou la basicité d’une solution.
-Une solution aqueuse est dite « neutre » si elle contient autant d’ions hydroniums H3O+ que d’ions
hydroxyde OH–.
-Une solution est dite « acide » si elle contient plus d’ions H3O+ que d’ions OH-.
-Une solution est dite « basique » si elle contient plus d’ions OH- que d’ions H3O+
Terminologies utiles :
Un acide de Brønsted-Lowry est une espèce qui donne un proton sous forme d'ion hydrogène H+, et
une base de Brønsted-Lowry est une espèce qui accepte un proton.
A 25 °C, une solution aqueuse est acide si pH < 7, neutre si pH = 7, basique si pH > 7 :
Pour les raisonnements utilisés dans les réactions acido-basiques, il est important de poser un certain
nombre d’équations et de faire des approximations de façon à pouvoir résoudre les exercices. Ces
équations portent des noms particuliers, Il s’agit :
- de l’électroneutralité : dans cette équation, on écrit l’égalité suivante : la somme des concentrations
des espèces chargées positivement est égale à la somme des concentrations des espèces chargées
négativement,
- de la conservation de la matière : dans cette équation, on écrit que la concentration initiale d’un
composé est égale à la somme des concentrations de ce composé et de son conjugué, formé au cours
de la réaction considérée.
II-1-1- Constante d’acidité et de basicité
II-1-1- Coefficient de dissociation d’un acide faible
Par définition :
Cas d’une solution aqueuse d’un acide fort, totalement ionisé, de concentration molaire Ca.
Exemple : soit la solution de NaOH de concentration C = 10-8 mol. l-1, la concentration des ions OH- est
1,051×10-7 M le pH de la solution est pH = 14 - pOH = 7,02 au lieu de pH=6. (question de pureté)
II.3.1 Titrage d'une solution d'acide faible AH par une solution de base forte représentée par l'ion
HO-
Lorsqu’on mélange HA et la base B, les ions OH- neutralisent les ions H3O+ :
La réaction étant totale, à l'équivalence les espèces A- et H3O+ont totalement disparu. La solution ne
contient alors que l'acide faible AH. Le pH est donc inférieur à 7.
II.3.3 Titrage d'une solution d'acide fort (ou de base forte) par une solution de base forte (ou d'acide
fort)
Une espèce X est majoritaire devant une espèce Y si [X] >> [Y] ; on fixe usuellement [X] >> 10[Y]
Le pH d’une solution tampon « acido-basique » est peu sensible à l’addition de petites quantités
d’acide ou de base. Ce type de solution est obtenu en mélangeant un acide avec sa base conjuguée. Le
pH est donné par
Le pH d'une solution est déterminé par le pKa de l'acide présent ainsi que par le rapport des
concentrations de l'acide et de sa base conjuguée. Il est indépendant de la dilution. Le rapport des
concentrations est le seul à déterminer le pH.
D’après l’équation (1), il est très facile de suivre l’évolution du pH d’une solution tampon en fonction
du rapport [B]/[A].
Le pH varie peu avec les fluctuations du rapport [B]/[A] comme le montre l’exemple du mélange
tampon phosphate monosodique - phosphate disodique :
Si à un tel mélange équimolaire de pH=7,2, on ajoute de l’acide chlorhydrique jusqu’à la concentration
de 0,1M, le pH devient :
Si on dissout 0,1mole d’acide fort (acide HCl) dans un litre d’eau pure, alors le pH passe de 7 à 1. En
réalisant la même opération non plus dans un litre d’eau, mais dans un litre de solution aqueuse
d’acide acétique (CH3COOH) à 1mole.L-1 et d’acétate de sodium (CH3COO- Na+) à 1mole.L-1, le pH passe
de 4,75 à 4,66. La dilution de cette solution d’acide faible et de sa base conjuguée dans un litre d’eau
pure, n’entraîne pas de variation de pH. Cette limitation des variations de pH s’appelle « l’effet
Tampon ».
L’ajout d’un acide fort perturbe l’équilibre acido-basique de l’acide faible et de sa base conjuguée. Il y
a donc évolution du système vers un nouvel état d’équilibre, s’opposant à la perturbation. Dans le cas
présent, la base conjuguée de l’acide faible va consommer les ions hydroniums H3O+, qui ont été
ajoutés. Ainsi, l’ajout d’ions hydronium est minimisé.
Pour réaliser une solution tampon de pH donné, il est conseillé de choisir un couple acidobasique de
pK voisin du pH recherché.
Le mélange acide-base : acide acétique - acétate, convient par exemple dans le cas d’un milieu
tamponné à pH=5. A pH=9, on utilise plutôt le couple NH4+/NH3.
a) La couleur de HIn prédomine dès qu’il y a 10 fois plus de HIn que de In- dans le milieu, c. à.d.
dès que :
b) La couleur de In- prédomine dès qu’il y a dix fois plus de In- que HIn dans le milieu, c.à.d. dès
que
L’intervalle [pKa-1, pKa+1] ; ou aucune des deux couleurs ne prédomine, s’appelle domaine de virage
de l’indicateur. Les domaines de virage effectivement observés différent souvent un peu de ces
prévisions théoriques, parce que certaines couleurs sont mieux visibles que d’autres, même à faible
concentration ;
Le degré de dissociation d’un électrolyte (acide, base ou sel) est donné par :
Par « nombre de moles initiales » on entend le nombre total de moles calculé en supposant qu’il n’y a
pas eu d’ionisation.
Exemples :
-Le degré de dissociation d’une solution aqueuse de phénol vaut 10-4. Cela veut dire que sur 10000
molécules de phénol introduites initialement dans l’eau, une seule est ionisée, (ά = 1/10000). Après
l’ionisation, on trouvera donc pour 9999 molécules de phénol C6H5OH et un seul ion phénolate C6H5O-
provenant de la réaction de dissociation acide.
- Le degré de dissociation d’une solution aqueuse d’hydroxylamine vaut 10-2. Cela veut dire que sur
100 molécules d’hydroxylamine introduites initialement dans l’eau, une seule est ionisée, (ά = 1/100).
Après l’ionisation, on trouvera donc pour 99 molécules d’hydroxylamine NH2OH, un seul ion hydroxyle
ammonium NH3OH+ provenant de la réaction de dissociation basique.
Exemples :
- Le degré de dissociation d’une solution aqueuse 0,1 molaire de phénol ([C6H5OH] o = 0,1 mol/l) vaut
10-4. Cela veut dire que dans cette solution on a : [C6H5O-] = 10-5 mol/l, (ά=10-5/0,1 = 10-4)
Comme son nom l’indique, le degré de dissociation mesure jusqu’à quel point une substance est
dissociée.
II.7.3 Cas particuliers
II.7.4 Dépendance du degré d’ionisation de la concentration
On appelle solubilité S d’un composé solide le nombre de moles maximum de ce solide pouvant se
dissoudre dans un litre de solvant à une température donnée.
Exemples :
- AgCl : S ≈ 10-5 mole.L-1. AgCl est dit composé très peu soluble.
Lorsqu’on une concentration d’un composé AB est supérieure à la valeur de la solubilité on dit que la
solution est saturée vis-à-vis de AB et il y a précipitation de celui-ci
Il s’établit, donc un équilibre entre le solide formé (BaSO4) et ses ions restés en solution
On définit aussi pKs = -log Ks c’est une caractéristique de BaSO4 Plus le composé est soluble, plus Ks
est grand plus le pKs est petite.
Pour comparer deux composés, il est plus juste de comparer leurs solubilités.
Exemples :
III.4.2.2. Quantitativement
Le nombre de ligands attachés à l’entité centrale est appelé indice de coordination du complexe par
exemple ; l’indice de coordination du fer dans le complexe Fe(H2O)62+ est égale à 6. Des ligands qui ne
sont liés à l’entité centrale que par une seule liaison sont dits monodentates, les autres sont des ligands
polydentates (les chélates).
- Cas des anions : ils prennent la terminaison « o » (CN- cyano ; F- fluro ; Cl- chloro)
- Cas des molécules : elles sont indiquées par le nom à l’exception de : H2O, aquo ou aqua ; NH3, amine;
CO, carbonyle ; NO, nitrosyl,
Selon le nombre de ligand ; on utilise les préfixes mono, di, tri, et tétra.
L’ion centrale est indiqué en précisant (en chiffres romains) son degré d’oxydation ;
On désigne par la formule LnI un complexe ; I est l’entité centrale entouré des n ligands L
Notons que l’ordre des indices affectés aux constantes de dissociation est l’inverse de l’ordre des
indices affectés aux constantes successives d’acidité (Kd3 correspondrait à Ka1). Pour les complexes,
l’indice i de la constante de dissociation Kdi correspond au nombre de ligands portés par le complexe
envisagé. Enfin la constante de dissociation Kd définie ci-dessus vérifie :
Plus précisément, Kd est appelée constante de dissociation globale du complexe :
Exemple 1 :
IV.5.2 Compétitions entre complexes d’un même ligand
IV.6 Influence du pH
Exemple : complexe FeF2+ en milieu acide ;
IV.7 Dosage complexométrique
Nous étudions ici le dosage des ions calcium Ca2+ par l’EDTA (acide élthylène diaminetétra acétique
H4Y) qui est d’une grande importance en pratique dans l’analyse des eaux. pKai= 2 ; 2,7 ; 6,2 ; 10,3.
Soit Vi=100ml le volume initial de la solution d’ions calcium (tamponnée à pH=10) ; c’est à ce pH en
effet que l’indicateur coloré employé, le noir ériochrome T est le plus efficace ; en outre, nous sommes
très proches de la zone de prépondérante des ions Y4-.
Elle fait intervenir deux couples redox car elle consiste en un transfert d’électrons du réducteur d’un
couple vers l’oxydant de l’autre couple redox :
V.2. Nombre d’oxydation (degré d’oxydation)
V.2.1. Définition.
Le nombre d’oxydation (N.O) d’un atome représente la charge élémentaire apparente qu’on lui
attribue selon certaines règles conventionnelles :
a. Le nombre d’oxydation des atomes d’un élément à l’état libre est nul.
b. Le nombre d’oxydation d’un atome à l’état d’ion monoatomique est égal à la charge de l’ion.
c. Quand des électrons sont partagés dans des liaisons covalentes entre deux atomes de natures
différentes, ils sont attribués à l’atome le plus électronégatif.
d. La somme algébrique des nombres d’oxydation des atomes au sein d’une molécule (neutre) est
nulle.
e. Pour un ion poly atomique, la somme des N.O des atomes de l’ion est égale à la charge totale de
l’ion.
Exemples :
V.2.2. Nombre d’oxydation de quelques éléments.
✓ Oxygène : le 2ème élément électronégatif : N.O = -2, Sauf: OF2 car F est plus électronégatif que O donc
N.O(O)=+2.
✓ Les métaux alcalins : très électropositifs : N.O = +1, Li+, Na+, K+,...
Le pouvoir oxydant ou réducteur d’une espèce chimique est caractérisé pour son potentiel redox E°.
E° est mesuré dans les conditions normales de température et de pression (P = 1atm, T = 25°C). On le
note : E° (Ox/red).
Exemple :
Le pouvoir oxydant ou réducteur d’une espèce dépend non seulement de E° mais aussi des
concentrations en solution.
a Ox + né ⇔ b re
V.4.1. Définition :
Une réaction d’oxydo-réduction est une réaction d’échange électronique entre un oxydant
Pour que cette réaction se réalise dans le sens 1 il faut que E°(Ox1/red1) > E°(ox2/red2) (condition
thermodynamique). C’est à dire qu’une telle réaction évolue dans le sens qui transforme l’oxydant et
le réducteur les plus forts en oxydant et réducteur les plus faibles :
V.4.2. Écriture des réactions d’oxydoréduction
Les réactions d’oxydoréduction sont souvent utilisées pour effectuer des dosages. L’une des solutions
contient un oxydant et l’autre un réducteur.
A l’équivalence la relation :
Nox×Vox=Nred×Vred
V.5. Piles électrochimiques - Pile DANIELL.
V.5.1. Description
Lorsque les réactions d’oxydo-réduction sont spontanées, il est possible de réaliser le transfert
d’électrons du réducteur à l’oxydant par l’intermédiaire d’un circuit électrique extérieur. Ceci est
donné par l’expérience de principe de la pile DANIELL :
Un compartiment gauche : Qui contient une lame de zinc plongeant dans une solution de sulfate de
zinc (II) ;
Un compartiment droit : Qui contient une lame de cuivre plongeant dans une solution de sulfate de
cuivre (II)
Les deux lames sont liées par un fil électrique qui sert à la circulation des électrons.
Les deux solutions sont liées par un pont salin (pont conducteur ou jonction) qui sert à la circulation
des ions.
On observe :
Le sens du courant est contraire au sens des électrons : Sens du courant de la lame de cuivre (pôle +)
vers la lame de zinc (pôle -).
Les ions sulfates vont du compartiment de droite (excès de SO42-) vers le compartiment de gauche
(défaut de SO42-)