Geographie Urbaine

Que sont les « communs » ?
La notion ne cesse d’être mobilisée aujourd’hui. Elle traduit le constat d’une évolution des pratiques
sociales : les biens seraient davantage mis en partage. Logiciel libre, habitat participatif, vélos ou voitures en
usage successif, entreprise qui serait le « bien commun » de toutes les parties prenantes : la notion envahit
tous les domaines de la vie, allant de la culture, l’environnement et l’urbanisme à la santé, au travail et à la
technologie. Si la mobilisation est intense, c’est que la notion autorise à penser le changement social sur la
base d’un réinvestissement du collectif, des communautés, du partage et de l’usage. Elle réinterprète les
valeurs fondatrices des sociétés contemporaines. Ainsi, les communs sont irrémédiablement liés au rôle de
l’État, de la propriété et de la démocratie. Ils sont à la fois une réflexion théorique, un débat politique et un lieu
d’expériences citoyennes. Ce dictionnaire, placé à mi-chemin entre le vocabulaire et l’encyclopédie, est un
véritable outil de compréhension du phénomène dans les différents champs où il intervient.
350 entrées ~ 200 auteurs

"Le territoire d’Amsterdam a plus que quintuplé entre 1585 et 1663. Cette croissance a, au travers des siècles, attiré l’attention des historiens comme des urbanistes. Ils ont passé au crible fin le développement de la ville au XVIIe siècle, et ce sous de nombreux angles. Deux aspects les ont
particulièrement intéressés : l’échelle de la croissance et la planification. Ce dernier aspect a, à partir du XIXe siècle, été étudié du point de vue du paysage urbain. La ville était considérée comme une composition scénographique géniale, comme le Versailles du Nord. Plus tard, le
regard s’est surtout porté sur le plan de ville au sol. Amsterdam était considérée comme l’incarnation de la ‘città ideale’, le summum de la planification.
Dans cette étude, nous nous baserons sur une idée plus pragmatique de l’urbanisme. La ville idéale, théorique, cède la place à la ville réelle et, par voie de conséquence, à la ville optimale : une réalité physique rétive dotée d’une dynamique spatiale et sociale imprévisible, laquelle est aménagée et gérée le mieux possible en vue de son utilisation par les autorités municipales en fonction de la situation du paysage et des eaux, des opinions prédominantes, des connaissances techniques, de la méthodologie urbanistique et de l’instrumentation disponible."

Este artigo reflete sobre uma estratégia de desenvolvimento - abordagem territorial integrada - em bairros ameaçados na cidade de Montreal, nos quais o declínio gerou bolsas de pobreza e exclusão. Nestes, acções de revitalização local alavancaram novas oportunidades para o desenvolvimento. Estas iniciativas intersectoriais (saúde, educação, segurança, habitação, emprego, transportes, ambiente…), conhecidas por “Revitalização Urbana Integrada” ou RUI, onde uma nova geração de redes e parcerias evidenciam estruturas apelativas de democracia participativa, elementos chave de reconstrução cultural e identitária das populações estigmatizadas e dos territórios locais (o bairro como um espaço de pertença e reconhecimento, de interacção social e de participação cívica) e parecem contribuir para o reforço da coesão territorial. Apesar das RUI protagonizarem uma abordagem integrada de base territorial e adoptarem um modelo de gestão bottom-up, e tendo estimulado a economia social, incrementado as redes, a capacitação das populações e o seu nível de integração na sociedade, na economia e no território de Montreal, o Estado não pode deixar de se assumir como um actor-chave nesta demanda do desenvolvimento urbano equitativo e sustentável. Acresce que há lições desta experiência que podem ser incorporadas noutras realidades urbanas de exclusão e pobreza.

Palavras-chave: Montreal, RUI, governança urbana, democracia participativa, inovação social, bairro.

Les quartiers populaires proches des centres-villes sont aujourd’hui des espaces très convoités, par des promoteurs, des entrepreneurs comme par des aménageurs qui planifient leur attractivité pour des catégories choisies de populations. Pour leurs habitants déjà là ou leurs usagers ordinaires, par contre, la pression sur les conditions de vie en ville se fait toujours plus forte. Pourtant, la transformation de ces quartiers en espaces plus distingués, plus exclusifs et plus lucratifs n’est pas toute tracée.
À rebours des représentations lénifiantes d’un « renouveau urbain » unanimement vertueux, ce livre vise à remettre à l’avant-plan les rapports de domination à la racine des logiques de gentrification des quartiers populaires et les violences structurelles qu’elles impliquent. Mais il s’attache aussi à révéler ce qui, en situation concrète, va à l’encontre de ces logiques, les déjoue ou leur résiste, remettant ainsi en question l’assimilation de la gentrification à un courant inéluctable auquel il serait vain de chercher à s’opposer. C’est ainsi à une repolitisation des questions urbaines que ce livre aspire à contribuer, à contre-courant du flot de discours qui les confondent avec des phénomènes quasi-naturels ou les conçoivent comme des problèmes de management détachés de toute idée de conflictualité sociale.

La administración pública municipal Alberto Adriani, del Estado Bolivariano de Mérida (Venezuela), en su compromiso político, toma la decisión por vía decreto la construcción del Plan de Desarrollo Urbanístico Local, como política pública de estado, en la planificación estratégica, para ordenar nuestra importante ciudad, en el presente y futuro, porque en la actualidad se encuentra creciendo anárquicamente y sin planificación en las soluciones de sus grandes problemas que vive nuestra población de la ciudad capital regional del Sur del Lago, El Vigía. El objetivo del Plan de Desarrollo Urbano Local es plantear una “hoja de ruta” que oriente el desarrollo de nuestra ciudad para el beneficio y usufructo de las
generaciones presentes y futuras, de acuerdo a los lineamientos estratégicos enfocados a elevar la calidad de vida en la ciudad. Fue construido con la participación activa y protagónica de todos los sectores públicos y privados, del poder popular (consejos comunales y comunas), Consejo Local de Planificación de Políticas Públicas, instituciones educativas, académicas y culturales. la construcción del PDUL se desarrolló al calor de las nuevas propuestas nacionales de ordenación de territorio y la construcción de las ciudades comunales, el estado comunal, con las nuevas leyes que se están construyendo en la asamblea nacional, entre ellas: Ley Orgánica de las Ciudades Comunales y la Ley Orgánica de los Parlamentos Comunales,

The entry begins with a definition of geography and with a description of what the discipline shares with the other social sciences and what makes it distinctive among them. Terminological clarifications are provided with regard to the relationship between human geography and physical geography, and between human geography and urban geography. After a brief history and overview of human geography’s engagement with social theory, the entry offers a discussion of the politicization of contemporary human geography and of how this phenomenon is reflected in theory building and concept development.
DOI: https://doi.org/10.1002/9781118430873.est0464

Le fait urbain est au coeur des mutations que vit la Tunisie. Espace de vie de près de 67% de la population, les villes ont connu un développement socio spatial considérable. En quelques décennies le phénomène d'urbanisation a été massif, rapide et parfois brutal générant des bouleversements dans la trame urbaine et les modes de vie. Dans la région de Monastir qui se caractérise par une organisation urbaine polycentrique, la typologie des petites villes laisse apparaître une certaine hiérarchie urbaine. Plusieurs centres appartenant à des niveaux hiérarchiques différents entretiennent entre eux des relations de complémentarité et de partage des zones d'influence. Le dynamisme au sein du système urbain qui est à l'origine de son évolution explique vraisemblablement le changement des relations qui unissent ses composantes et préfigurent le territoire de demain. Des typologies différentes des centres urbains peuvent être esquissées selon que l'on considère leur taille et leur rythme d'accroissement ou la fonction principale (le rôle administratif étant prédominant).On note aussi la disposition de cette armature urbaine (linéaire, en éventail, circulaire ou diffuse). Mots clés : réseau urbain-urbanisation-hiérarchie-territoire-polycentrisme

On note actuellement une sorte de présence-absence de H. Lefebvre, sous forme de vulgarisation non déclarée d'une partie de sa pensée, décontextualisée, dépolitisée et passée au rang de clichés (civilisation urbaine...). Le reste de sa démarche demeurant le plus souvent dans l'oubli. Bref soit trop près soit trop loin.
Une des raisons essentielle, paraît être la complexité de l'œuvre elle-même. D'une part, un foisonnement d'idées et de références; insérées dans l'argumentation, non pas comme une accumulation de faits valant preuve mais comme mise en rapport contradictoire. D'autre part, une volonté semble-t-il de ne jamais fixer le lecteur sur quelque certitude que ce soit, une pensée instable, toujours en mouvement.
H. Lefebvre nous lègue entre autres, un ensemble méthodologique appliqué à l'urbain, devant nous permettre d'en saisir concrètement, les multiples facettes. Mais cet outil laissé en héritage suppose une grande culture (historique, politique... pluridisciplinaire), pour être utilisée de manière non dogmatique, ce qui peut rendre sa large diffusion aléatoire.
Pourtant, des avancées ont eu lieu semble-t-il, sur d'autres terrains plus fondamentaux peut-être. L'approche dialectique, la pensée complexe imprègnent en partie la systémique, mais aussi bon nombre de disciplines pourtant rétives initialement (géographie, histoire, économie...). Même s'il n'en était pas l'unique artisan, cela nous donne l'occasion de réinterroger l'héritage, de mettre au jour des méthodes enfouies parce que trop difficiles à pratiquer au moment de leur parution (rapport redondance-innovation maîtrisé dans le discours mais trop innovant pour la pratique de l'époque).
Le choix du corpus s'est porté sur une revue "Les Annales de la Recherche Urbaine". En septembre 1994, cette revue d'une haute rigueur éditoriale, retraçait pour les dix ans du Plan Urbain, les déplacements qu'avait opéré la recherche urbaine depuis l'ère des grands récits et profitait de l'occasion pour établir un bilan de la recherche actuelle.
Il s'agit, dans le présent mémoire, de réinterroger l'œuvre de H. Lefebvre à travers le filtre obligé des problématiques contemporaines dégagées dans chaque article de la revue. En aucun cas de "restituer dans le contexte" les récits de l'un ou de l'autre, mais au contraire, de les faire entrer en collision pour récupérer ce qu'ils ont de neuf aujourd'hui.
Une grille d'analyse traite l'ensemble des thèmes abordés dans chaque article. Chaque terme trouve une "réponse" appropriée, par l'intermédiaire de citations tirées des ouvrages de H. Lefebvre. Dans un second temps, les thèmes essentiels font l'objet de développements dans des textes critiques. Certains y font l'objet de préludes. Ces préludes tentent de dégager ce qui, dans le travail de H. Lefebvre, est susceptible de dépasser la forme un peu "polémique" du texte critique, pour constituer une piste de recherche. Enfin, la mise en cohérence (relative) de ces préludes constitue la conclusion du travail de DEA et l'ouverture vers des recherches ultérieures. Cette dernière partie est complétée par une liste des trilogies utilisées par H. Lefebvre tout au long de son œuvre.
Enfin, l'index propose un choix de références au travers de mots-clés permettant d'aborder l'œuvre de façon transversale. Ces entrées se révèlent un moyen d'accès fertile pour comprendre son travail.

La nature en ville dans un contexte de densification, étude portant sur l'archéologie de l'écologie urbaine. Comportant une analyse comparative des processus d'urbanisation au 19ème et de gentrification au 21ème. Une recherche sur la biopolitique mineure (résistance, négociations, participation) et sur la nature sauvage et rudérale : la friche.

Cet article s’appuie sur une enquête de terrain réalisée dans trois nouveaux quartiers de Courbevoie et Levallois-Perret (Hauts de-Seine), situés à proximité du centre d’affaires de La Défense, et au sein desquels les résidents cadres et ingénieurs d’entreprise sont fortement surreprésentés. Il s’agit d’espaces issus du processus de refondation (new-build gentrification) qui contribue régulièrement à l’élargissement de l’axe historique des beaux quartiers. On analyse successivement les ressorts et motivations des choix résidentiels de leurs habitants, la faible sociabilité locale liée à un entre-soi particulier, et enfin le rôle central joué par le marquage de frontières symboliques socioéconomiques (internes aux classes supérieures) dans les dynamiques d’agrégation. Cette dernière apparaît par ailleurs comme suivant une logique largement distincte de celle dont relève l’évitement des classes populaires (altérisées et stigmatisées).

This article is based on fieldwork conducted in three new neighborhoods of Courbevoie and Levallois-Perret (Hauts-de-Seine, west of Paris), which are located near the business district of La Défense, and where corporate professionals and managers are overrepresented among the residents. These areas have been transformed by the process of new-build gentrification that regularly contributes to enlarging the historic western axis of Paris’ upper-class neighborhoods. The paper analyzes successively the causes and motivations of the inhabitants’ residential choices, the weak local sociability associated with this specific type of urban self-segregation, and the key role played by the drawing of socioeconomic symbolic boundaries among the uppermiddle classes. Indeed, homophilic aggregation in the refounded neighborhoods follows a logic largely different and autonomous from the (complementary) one – based on radical alterization and stigmatization – that motivates the avoidance of the working class.

This book presents an exploratory account of the origins and dynamics of cities. The author recounts how the essential foundations of the urbanization process reside in two interrelated forces. These are the tendency for many different kinds of human activity to gather together to form functional complexes on the landscape, and the multifaceted intra-urban space-sorting crosscurrents set in motion by this primary urge. From these basic points of departure, the city in all its fullness emerges as a reflexive moment in social and economic development. The argument of the book is pursued both in theoretical and in empirical terms, devoting attention to the changing character of urbanization in the capitalist era. A point of particular emphasis concerns the peculiar patterns of resurgent urbanization that are making their historical and geographical appearance in the currently emerging phase of cognitive-cultural capitalism and that are now rapidly diffusing across the globe.

Dans l'ancien béguinage du quartier du Vidame, pas très loin de la Somme près de la Hotoie, des arts et industries de la mécanique Strock et des tissus Fernand Delruy résument plus de cent ans de vie au rythme des ateliers. Un savoir-faire qui raconte l'histoire de la ville d'Amiens.

Comment Villefranche d’Albigeois, ancienne  bastide d'Occitanie construite sur le camp de Philippe de Montfort, le neveu de Simon, a été illustrée sur cartes photo-imprimées au bureau de tabac, épicerie quincaillerie des époux Puech-Passemar sur la route des crêtes entre Albi et Alban.

Cette intervention présente trois friches dans le capitalisme tardif en s'attachant à leur intégration à un modèle de consommation et aux expressions conflictuelles qui les traversent. Sont abordés successivement les cas de Terhills (Hoge Kempen) / Marais Wiels ( Bruxelles) / Lago Bullicante (Roma).

Coordonné par Olivier Legros et par Tommaso Vitale, tous deux membres d’Urba-Rom, Observatoire européen des politiques en direction des groupes dits roms/tsiganes, ce numéro de Géocarrefour, qui réunit cinq contributions de jeunes chercheurs et un entretien avec un leader associatif rom kosovar, porte sur une thématique émergente : l’entre-deux des politiques publiques et des pratiques des migrants roms originaires d’Europe centrale et des Balkans dans les villes françaises et italiennes. Pourquoi ce parti pris urbain ? Tout simplement parce qu’aujourd’hui la « question rom » est surtout une question urbaine en Europe occidentale. En effet, comme tant d’autres migrants, les Roms en provenance de l’Europe centrale et des Balkans, sont attirés par les villes, en particulier les métropolesoù se concentrent désormais les opportunités, en particulier celles économiques. En outre, les controverses suscitées par la présence de migrants roms en situation précaire impliquent des acteurs urbains : riverains, comités de soutien, associations, organisations non gouvernementales, associations, formations politiques et institutions locales. Les contributions réunies dans ce dossier montrent la place primordiale des politiques publiques dans la conduite des comportements individuels et collectifs, et peut-être dans la fabrication des identités. Privilégiant l’expulsion et l’état d’exception, les politiques engagées en France et en Italie installent en effet de nombreux migrants roms dans la précarité et l’incertitude, tout en augmentant la visibilité de ces derniers dans l’espace politico-médiatique. Dans les métropoles et dans les grandes villes où la ressource foncière se fait de plus en plus rare, le processus prend un tour particulier car l’allocation des places y constitue, sans doute plus qu’ailleurs, un élément majeur de la « question rom » et de son traitement par les pouvoirs publics. La diversité des trajectoires migratoires des Roms dans les villes de France et d’Italie invite toutefois à nuancer ce constat pessimiste.

"Le nombre de plus en plus élevé de villes moyennes en Afrique nécessite de développer une analyse du phénomène urbain qui ne soit subordonnée ni à l’étude des métropoles ni à celle des communautés, lesquelles ont fait les beaux jours des études anthropologiques. Après être revenu sur l’histoire de la discipline, cet article esquisse les jalons d’une approche globale de la ville permettant d’étudier de manière comparative les centres secondaires.

An important feature of urbanization process in Africa is the proliferation of small and medium urban centers which constitute the major part of the urban population today. However in the literature these towns remain often in the shadow of studies devoted to the analysis of metropolis or small communities in the city. After a retrospective of urban anthropology’s history, this paper outlines a global approach able to grasp secondary cities in a comparative perspective."

Le séisme du 11 mars 2011 a rappelé au monde la vulnérabilité du Japon face au risque. De cette vulnérabilité, la société japonaise a édifié une culture de l'impermanence (mujô). De la conscience de l'impermanence des choses découlent la primauté accordée au foncier sur le bâti, ou encore la culture de la périssabilité des objets urbains. Ces deux éléments expliquent l'extrême malléabilité et adaptabilité de la ville japonaise, que l'architecte Ashihara Yoshinobu compare à une amibe. De cette culture de l'impermanence nait la culture de la renaissance : la catastrophe n'est ainsi jamais vécue sous les espèces de la pure calamité, mais se présente aussi comme l'opportunité purificatrice qui permet la reconstruction.
Fruit du flux (nagare), de l'impermanence (mujô) et de la renaissance de la ville sur elle-même (fukkô), la nouvelle tour de télécommunication à Tokyo, la Tokyo Sky Tree, second plus haut bâtiment du monde, se veut non seulement représentative d'un Japon post-catastrophes, mais aussi le symbole d'une culture de l'adaptabilité. Le Tokyo Sky Tree est l’illustration de ce que Hamaguchi Eshun appelle « la culture de l'entre-lien » (awai no bunka). Si l'entre-lien au Japon est fondé sur le Ma, notion qui exprime l'idée d'un intervalle à la fois concret de l'espace-temps et abstrait de l'inter-subjectivité, il trouve tout son sens dans la réalisation du Sky Tree, qui articule les espaces de la ville basse, qui associe les époques, qui brasse les populations autour d'un nouvel espace central de l'urbanité tokyoïte, et qui exprime au monde l'essence de la spatialité japonaise matinée de globalisation.

Notices réalisées :
• NUIT - Deschamps Catherine, Guérin Florian, Hernandez Gonzalez Edna
• APPROPRIATION - Guérin Florian
• GROUPE - Guérin Florian
• INTERACTIONS SOCIALES - Guérin Florian
• MAITRISE D'USAGE - Guérin Florian, Lefèvre Quentin
• YEUX - Guérin Florian

Rapport de recherches financé par le Centre d'Etudes Olympiques via l'Advanced Olympic Research Grant Programme.
Disponible à l'Olympic World Library : https://library.olympic.org/Default/doc/SYRACUSE/171060/impact-des-jeux-olympiques-sur-la-recomposition-des-societes-matures-le-cas-de-tokyo-a-travers-ses-c?_lg=en-GB

Fabriquer des manières de traverser les nuits urbaines est un peu ou mal pensé, alors qu’elles sont des seuils ordinaires du quotidien. La nuit n’est souvent signifiée que comme temporalité dans la ville, et non un espace-temps en soi de la ville. De fait, évoquer la nuit est réfléchir à l’articulation entre des configurations spatiales et temporelles. Conceptualiser la « nuit » pourrait permettre d’envisager une cohabitation dans les espaces urbains entre des activités entrant en conflit (fête et sommeil, tourisme et logistique, etc.) et éviter des formes d’exclusion/auto-exclusion (femmes, personnes âgées, minorités, etc.). En quoi un regard réflexif sur la fabrique des espaces urbains permet-il de repenser la traversée des nuits ?

The “smart” cities constitute a new urban imaginary which has recently been spreading through the world, in particular in East Asia, North America, and Europe. Is it for all that a new urban model and, in that case, is it a unique and globalized one? The paper analyzes the “smart” communities, Japanese declination of “smart” cities. Rather than a model, the “smart” communities are part of what pragmatic sociology calls a grammar of the urban. If there is somehow a model, the Japanese case teaches us it might be more in the governance of this new object whom experimentations are various and heterogeneous, in particular in the context of the Japanese developmentalist regime, part of the Japanese capitalism. The exportability of the “smart” communities is therefore not the result of the globalization of models, but results from the complex strategy of private companies, such as Toshiba.

La sociologie de l’environnement s’intéresse le plus souvent aux conflits d’aménagement et aux collectifs qui font irruption sur la scène publique au nom de la nature pour critiquer des institutions ou des pouvoirs économiques accusés au mieux d’indifférence au bien commun. Dans les écoquartiers, la ville durable est éprouvée au quotidien par des publics ordinaires et ce sont les institutions qui s’appuient sur des justifications environnementales pour tenter de réguler les comportements des habitants jugés inconséquents. En quoi cet objet de recherche inversé qui s’attache aux comportements urbains esquivant les gestes destinés à prendre soin de la planète, représente-t-il un enjeu pour la recherche urbaine ?

After three decades of demographic decline, Swiss cities have registered a new period of growth since 2000. One of the explanations of this trend reversal is the construction in the frame of urban regeneration projects of dwellings addressed to the middle to high classes (« new-build gentrification »). This paper focuses on the characteristics of people living in recently built dwellings in Neuchatel, a 33 000 inhabitant city. On the basis of a questionnaire survey, it adresses the characteristics of these households (profiles, trajectories, motivations). Results show a diversification of the middle to high classes whose residential aspirations are less and less oriented towards the detached house in suburbs. The results also bring more generally elements on gentrification processes in small and medium cities.

The Landscape Department of the Dutch Cultural Heritage Agency is working on a GIS-cartography project, focusing on a large set of historical data that has come down to us from the seventeenth century. In the Dutch Golden Age, the cities in the province of Holland went through a period of rapid economic and urban development. Many cities were extended in several stages. Recent research has shown how functionality, beauty and profitability were the mutually dependent objectives of urban development: the merchant elite of the city formed its administration, and this administration acted as a large-scale project developer.
In the process of expansion, grounds in the newly planned areas were divided into lots,most of which were put up for auction. This resulted in a number of data sets, quite unique in nature, consisting of detailed maps and auction records, specifically linked to the urban parcellation structure. Data from Leiden, Rotterdam and Amsterdam were put into a GIS system. For this presentation, we have chosen Amsterdam because of the scale of development in that city, a large part of which was recently inscribed in UNESCO’s World Heritage List. Amsterdam’s extensions were designed according to rapidly evolving insights into urbanism and the management of urban space. Amsterdam was the centre of innovative urbanism in the seventeenth century, just as Paris was two centuries later, under the guidance of Haussmann.
This paper will contain a short introduction to Dutch urbanism in the Golden Age, the growth of Amsterdam and the way building plots in the city’s extensions were auctioned by the city’s administration. A transect of the city will be highlighted. First observations show that GIS research of financial and ownership data can contribute to our knowledge of economic and urban history, of the functioning of the early modern town and its social stratification. These new perspectives on the history of urbanism on the micro-scale of parcellation might also be of use in heritage management and in the present-day practice of urbanism and project development.

"Il y a quelques années encore, observant la diminution de la population dans les centres, certains prédisaient le déclin inéluctable des villes. Aujourd’hui pourtant, nombre d’entre elles font preuve d’un dynamisme renouvelé. Des projets immobiliers ont été réalisés sur d’anciennes friches industrielles et la population de certaines villes augmente à nouveau. Quelles sont les catégories de la population qui tendent à s’installer en ville ou à en partir ? Quels sont les profils et les motivations de ceux qui emménagent dans les nouveaux logements ? Quel est le rôle du marché immobilier et des politiques publiques dans ce retournement de tendance ? Telles sont les questions auxquelles répond cet ouvrage, dont l’objectif général consiste à analyser l’évolution démographique et l’attractivité résidentielle des villes-centres en prenant Neuchâtel comme étude de cas.

Cette recherche s’attache ainsi à expliquer pourquoi Neuchâtel - comme de nombreux autres centres - a perdu des habitants entre 1970 et 2000. Elle s’intéresse ensuite à la reprise démographique que la ville a connue dans les années 2000 (phénomène de réurbanisation). Expressions emblématiques de cette nouvelle tendance, les récents projets immobiliers - issus d’opération de densification ou de régénération urbaine - sont analysés sous plusieurs angles : motivations résidentielles des ménages, stratégies des acteurs privés et rôle des pouvoirs publics. Le regain d’attractivité des zones centrales pour les classes moyennes à supérieures (phénomène de gentrification) est particulièrement abordé. De manière générale, cette étude s’insère dans les débats actuels sur le développement territorial et renouvelle la réflexion quant aux principes de la ville compacte et durable."

Notre article s’intéresse à un type particulier d’espace public à l’échelle métropolitain comme exemple d’espace ouvert (autres qu’agricoles ou naturels) à considérer dans sa matérialité spatiale, en tant que support de l’interaction sociale, dans sa prédisposition à assurer les enjeux de sociabilité, d’urbanité et d’interactions. L’expression d’espace ouvert est utilisée ici au sens d’espace public pour désigner ces « espaces communs de pratiques » (Levy, Lussault, 2003), ces lieux physiques « de passage et de rassemblement à l’usage de tous » (Paquot, 2009). Il est appréhendé par rapport à l’espace privé, tel que
précisé par Ghomari (2002) en citant Billiard (1986) qui souligne qu’un « espace est public quand tout un chacun peut y être physiquement présent et y circuler librement. A contrario, il serait privé quand son accès est contrôlé et réservé à une certaine population ». Dans notre cas, l’étude portera sur le quai de Rabat issu du projet d’aménagement de la vallée Bouregreg. Notre hypothèse est que l’espace public est coproduit par les pratiques de ses usagers inspirées du registre social, bien au-delà des normes et des logiques de l’aménageur-développeur –issus du registre juridique – dans un contexte où l’espace public uniformisé est encombré d’objets et de dispositifs divers (panneaux indicateurs, publicités) qui saturent la perception et le rendent illisible.

L'imaginaire urbanistique et mercantile dans la production des nouveaux quartiers urbains : SongDo/Incheon-Séoul-EuropaCity
L’analyse contemporaine des dynamiques urbaines connait toujours quelques difficultés à penser la nuance des situations locales et leurs liens à des dynamiques de grande échelle, notamment liées à la “mondialisation” des échanges. Une dimension des représentations et de l’imaginaire urbain distingue encore aujourd’hui en Europe, la périphérie du centre ville. Sur cette base, « le périurbain » continu donc d’être égulièrement convoqué dans les travaux de professionnels et de chercheurs selon au moins trois logiques.