Spe 21 Photovoltaique
Spe 21 Photovoltaique
Spe 21 Photovoltaique
Document 1 – Fonctionnenement d’une 5 électrons périphériques, soit un de plus que les atomes
cellule photovoltaïque de silicium.
Une cellule photovoltaïque est un composant électronique La couche de silicium inférieure, dite couche p, est dopée
d’épaisseur comprise entre 0,2 et 0,3 mm, et de 10 cm avec des atomes de bore ayant 3 électrons périphériques,
de côté environ. Elle est composée de cinq couches diffé- soit un de moins que les atomes de silicium (présence d’un
rentes : une couche antireflet, deux couches conductrices trou). La couche n est donc excédentaire en électrons et la
(cathode en forme de grille et anode compacte) et deux couche p est déficitaire.
couches de silicium dopé.
1
Plus le nombre de photons absorbés est important, plus le mant des panneaux solaires. Aujourd’hui, les rendements
nombre d’électrons libérés, et donc le courant généré, est énergétiques moyens des panneaux solaires sont de l’ordre
important. Les cellules sont regroupées en modules for- de 15 %.
a . Pourquoi la cathode est-elle une grille et non une e . La tension aux bornes d’une cellule photovoltaïque
plaque comme l’anode ? dépend peu de l’éclairement : elle vaut 0,56 V. L’in-
tensité du courant débité, pour une surface exposée
perpendiculairement à la direction de lumière solaire,
b . Soit h · ν l’énergie transportée par un photon et Eg le
vaut environ 200 A · m−2 .
gap de la bande interdite du silicium. Quelle inégalité
doit exister entre Eg et h ·ν pour qu’un photon arrache Calculer la puissance électrique, PE , fournie par la
un électron à un atome de silicium ? cellule photovoltaïque, en W · m−2 .
Lorsqu’elle est éclairée par de la lumière, une cellule photo- • Réaliser le montage ci-contre. La résistance variable est
voltaïque génère un courant électrique et une tension élec- constituée de deux boîtes à décade ×10 Ω, ×100 Ω et
trique apparaît entre ses bornes. Quelle est la caractéris- ×1 000 Ω en série.
tique d’une cellule photovoltaïque ? Comment fonctionne-
• On note E l’éclairement de la lampe, mesuré en lux par
t-elle ?
un luxmètre, ou en watt par mètre-carré (W · m−2 ) au
pyranomètre. Orienter la lampe pour que l’éclairement
2.1 Caractéristique soit maximal sans brûler la cellule ! Relever la valeur de
E de l’éclairement au luxmètre et ne plus déplacer ni la
lampe ni la cellule.
2
i . Sur votre compte-rendu : surface S calculée, convertie Conseil : procédez par valeur d’intensité décroissante,
en m2 . en augmentant progressivement la valeur de la résis-
tance R de zéro jusqu’à 11 kΩ. À aucun moment l’inten-
• Compléter le tableau de mesure ci-dessous en faisant sité dans la boîte à décade ×1 000 Ω ne doit dépasser
varier la résistance R des boîtes à décade. son intensité maximale admissible de 25 mA (j’ai véri-
Notez bien que : fié toutes les cellules, aucune ne « monte » aussi haut
— La valeur maximale Icc est obtenue pour le court- normalement !).
circuit, c’est-à-dire R = 0 Ω. • Une fois le tableau complété, recopier les valeurs de l’in-
Le courant maximal peut atteindre tensité en court-circuit Icc et de la tension à vide Uco .
300 mA pour certaines cellules, il faut
adapter le calibre de l’ampèremètre en j . Sur votre compte-rendu : valeurs de Icc en mA et de
conséquence avant toute mesure, sous Uco en V.
peine de « griller » le fusible de l’ampère-
mètre !
• Changer alors l’éclairement et relever une nouvelle tri-
— La valeur nulle I = 0 mA est obtenue en retirant la plette de valeurs.
résistance R, la tension Uco de la cellule étant alors
maximale. k . Sur votre compte-rendu : nouvelles valeurs de E, Icc
La tension maximale peut atteindre 2 V et Uco .
pour certaines cellules, il faut adapter
le calibre de l’ampèremètre en consé- l . Sur papier-millimétré, tracer la caractéristique
quence. courant-tension I = f (U). Commenter.
R (Ω)
I (mA)
U (V) 0,0
P (mW) 0,0
R (kΩ)
I (mA)
U (V)
P (mW)
R (kΩ) ∞
I (mA) 0,0
U (V)
P (mW) 0,0
3
m. Une cellule photoélectrique est-elle un récepteur ou q . Sur la courbe précédente, déterminer graphiquement
un générateur ? Justifier avec la caractéristique précé- la puissance maximale délivrée par la cellule, notée
dente. Pm , en watt (W).
18.1 No 1 p. 140 – Nickelage chimique. sachant que la stoechiométrie des demi-équations in-
diquent six électrons échangés par molécule d’alumine
Corrigé dans votre livre.
formée :
F 6 · S · d · ρ(A`2 O3 ) · F
+
2 H(aq) + 2 e− → H2 (g) ∆t = n (e− ) · = = 3,0 h
I M(A`2 O3 ) · I
À l’anode, de l’alumine se forme selon la réaction électro- 18.3 No 4 p. 143 – Protection du fer par étamage.
chimique d’équation :
À l’anode, l’étain est oxydé :
+
2A`(s) + 3H2 O(`) → A`2 O3(s) + 6H(aq) + 6e− Sn(s) → Sn2+
(aq) + 2 e
−
d’où l’équation globale de la réaction : À la cathode, les ions étain (II) sont réduits :
−
Sn2+
(aq) + 2 e → Sn(s)
+
2A`(s) + 3H2 O(`) → A`2 O3(s) + 3H(aq)
et le métal formé se dépose sur la boîte assurant son éta-
mage.
Pour trouver la durée ∆t de la réaction, il suffit d’exploiter
les relations habituelles : Dans les conditions de l’énoncé, la concentration en ion
étain (II) reste constante dans la solution.
Q = I · ∆t = n(e− ) · F Le schéma de l’expérience est le suivant :
4
posé :
2 · m (Sn)
n (e− ) = 2 · n (Sn) =
M(Sn)
m(Sn) = S · d · ρ(Sn)
Par suite :
F 2 · S · d · ρ(Sn) · F
t min = n(e− ) · = = 148 s
Pour trouver la durée t min de la réaction, il suffit d’exploiter I M(Sn) · I
les relations habituelles :
La durée réelle est supérieure à t min car, à la cathode, il se
− forme aussi du dihydrogène selon la réaction électrochi-
Q = I · t = n (e ) · F
mique de demi-équation :
sachant que la stoechiométrie des demi-équations in-
+
diquent deux électrons échangés par atome d’étain dé- 2 H(aq) + 2 e− → H2 (g)
1
Cette transformation nécessite 244/3 = 81 kJ pour synthé- H2 O → H2 + O
tiser une mole de dihydrogène. 2 2
Réaction dite du gaz à l’eau : Cette transformation ne libère pas de dioxyde de carbone.
Conversion du méthane :
C + H2 O → CO + H2
CH4 + H2 O → CO2 + 3 H2
13
C 6 H9 O4 + 2 H2 O → 6CO2 + H C + 2H2 O → CO2 + 2 H2
2 2
5
Cette transformation libère 1/2 = 0,5 mol de dioxyde de La méthode la plus écologique est l’électrolyse de l’eau
carbone lors de la synthèse d’une mole de dihydrogène. lorsque l’énergie consommée lors de la synthèse est sans
émission de dioxyde de carbone ou de déchets nocifs, ce
Transformation de la biomasse :
qui est le cas lorsque sont mises en jeu des énergies renou-
13 velables.
C 6 H9 O4 + 2 H2 O → 6CO2 + H
2 2
Cette transformation libère 6/(25/2) = 0,48 mol de dioxyde Sinon, la méthode la plus écologique est la conversion du
de carbone lors de la synthèse d’une mole de dihydrogène. méthane !
j (A · cm−2 ) 0 0,03 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80
U (V) 1,2 1,0 0,85 0,80 0,77 0,72 0,68 0,62 0,57 0,49
P j (W · cm−2 ) 0 0,03 0,085 0,16 0,23 0,29 0,34 0,37 0,40 0,39
1
O + CO2 + 2 e− → CO32−
2 2
1
H2 + O → H2 O
2 2
Le véhicule peut donc bénéficier de plus de puissance s’il où M est la masse molaire du combustible exprimée en
en a besoin pour une accélération, par exemple. kg·mol−1 .
6
L’énergie libérée par unité de volume (V = 1 m3 ) de com- est le dihydrogène, mais celui qui a le meilleur rapport
bustible s’obtient à partir de l’énergie libérée par unité de énergie / volume est l’essence (c’est le seul des combus-
masse Em : tibles proposés qui existe dans les conditions ordinaires de
température et de pression à l’état liquide et non gazeux).
EV = Em · µ
Combustible Dihydrogène Méthane Essence
Formule H2 CH4 C 8 H18
Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau ci-
M (kg·mol−1 ) 2, 0 × 10−3 1, 6 × 10−2 0, 114
contre.
Em (kJ · kg−1 ) 1, 2 × 105 5, 0 × 104 4, 43 × 104
Le combustible qui a le meilleur rapport énergie/ masse EV (kJ · m−3 ) 1, 1 × 104 3, 3 × 104 3, 0 × 107
1
4.a
4. . H2 O → 2 H + + 2 e− + O
2 2
n m
C n Hm + O2 → nCO2 + H Réaction électrochimique à la cathode :
2 2 2
7
6.e . Actuellement, on utilise également des solutions 1.c . Le réacteur nucléaire permet de produire l’électricité
aqueuses d’hydroxyde de potassium comme électro- nécessaire au fonctionnement de l’électrolyseur et de
lyte. produire la chaleur permettant de travailler à haute
6.f . Un normomètre cube, noté Nm3 , est un volume de température sans qu’il ne soit besoin de consommer
1 m3 mesuré dans les conditions normales de tem- de l’énergie électrique pour cela.
pérature et de pression : P = 1, 013 bar et T = 0◦C. 1.d. Définition de la densité de courant :
L’alimentation en eau de l’électrolyseur est de 1 litre I
J=
d’eau par normomètre cube de dihydrogène produit, S
soit, d’après la loi du gaz parfait : L’électrolyse à haute température permet de travailler
avec de fortes densités de courant, c’est-à-dire des
PV 1, 013 × 105 × 1
n(H2 ) = = = 44, 6 mol intensités importantes traversant des surfaces relati-
RT 8, 314 × 273
vement petites, ce qui permet d’avoir une production
1 L d’eau liquide contient 55,5 mol d’eau H2 O. importante de dihydrogène pour une installation peu
volumineuse.
7. . Stocker le dihydrogène sous pression permet de ré-
7.a
duire le volume occupé par le dihydrogène. 2. En additionnant les réactifs des quatre réactions propo-
sées d’un côté et les produits de ces quatre réactions de
7.b. Les transformations d’énergie réalisées à Vignola sont
l’autre, on obtient le bilan suivant :
:
1
— des transformations d’énergie rayonnante en H2 O(`) → H2(g) + O
énergie électrique (panneaux solaires) ; 2 2(g)
— des transformations d’énergie électrique en éner- 3. Gazéification de la biomasse :
gie chimique (électrolyseurs). 13
C 6 H9 O4 + 2 H2 O → 6CO + H
8. . Les principaux modes de production du dihydrogène
8.a 2 2
dans le monde sont la conversion du méthane (gaz Gaz shift :
naturel), l’oxydation partielle des hydrocarbures ou CO + H2 O → CO2 + H2
du charbon et, pour une très faible part, l’électrolyse
de l’eau (voir document 5). Bilan :
25
8.b. Du point de vue des produits formés, le procédé le C 6 H9 O4 + 8 H2 O → 6CO2 + H
plus écologique est l’électrolyse de l’eau puisque les 2 2
autres procédés produisent du dioxyde de carbone 4. . La photosynthèse est le processus biologique qui per-
4.a
avec le dihydrogène. met aux plantes de synthétiser des matières orga-
La nature du procédé ne suffit pas pour répondre à niques à partir d’eau et de dioxyde de carbone en
la question. En effet, se pose la question du mode présence de lumière (la lumière solaire).
de production de l’énergie électrique consommée Les algues vertes et les cyanobactéries peuvent pro-
lors de l’électrolyse. Si les procédés de conversion du duire du dihydrogène à partir d’eau en présence de
méthane et d’oxydation partielle des hydrocarbures lumière (la lumière solaire).
et du charbon s’accompagnent de la séquestration 4.b. Cette feuille artificielle est une cellule solaire en silice
du dioxyde de carbone produit, alors ces procédés qui, plongée dans de l’eau et exposée à la lumière, pro-
deviennent intéressants, car ils sont moins coûteux. duit du dihydrogène sur une face et du dioxygène sur
Pour être écologique, l’électrolyse doit utiliser une l’autre face, c’est-à-dire réalise l’électrolyse de l’eau.
électricité peu coûteuse et n’ayant pas nécessité 4.c . Dans les deux cas, c’est l’énergie lumineuse qui est
d’émissions de dioxyde de carbone. Se pose égale- à l’origine de la production de dihydrogène à partir
ment le problème des déchets engendrés par la pro- d’eau.
duction nucléaire d’énergie. Les cyanobactéries effectuent cette transformation
dans un cas et le semi-conducteur à base de silice
20.2 Activité No 2 p. 50 et 51 – Productions du futur.
dans l’autre cas.
5. S’inscrivent dans le cadre du développement durable
1. . Cette injection de méthane est source de production
1.a la bioproduction de dihydrogène, la photoélectrolyse
de dioxyde de carbone. et la transformation biochimique de la biomasse dans
1.b. Sans injection de méthane : laquelle il y a production de dioxyde de carbone, mais
ce dioxyde de carbone a été adsorbé au préalable par
2H2 O(`) → 2H2(g) + O2(g) les végétaux traités ; il n’y a donc pas, au bilan, de pro-
duction de dioxyde de carbone.
Avec injection de méthane : Les autres méthodes s’inscriront dans ce cadre si l’éner-
gie électrique consommée est sans émission de dioxyde
CH4(g) + 2H2 O(`) → CO2(g) + 4 H2(g) de carbone et sans production de polluants.
8
20.3 Activité No 3 p. 52 et 53 – Les piles à combustibles. 3.
Il ne restait que les questions (h) à (t) à terminer. R (Ω) U (V) I (mA)
200 3,37 48,2
300 3,18 33,1
400 3,07 25,7
500 2,99 20,7
h. Un électrolyte est une solution aqueuse qui contient 600 2,93 17,26
des ions, et donc qui conduit le courant électrique. 700 2,89 14,76
800 2,85 13,05
i . Les porteurs de charge sont les anions et les cations 900 2,82 11,67
dans l’électrolyte, et les électrons dans le métal des fils.
j . Tableau de valeurs relevé lors de l’expérience : La caractéristique U = f (I) est tracée ci-dessous.
9
À partir de la résistance interne de l’électrolyseur,
source du dégagement par effet Joule :
E chim E0 · I · ∆t E0
η= = =
E elec U · I · ∆t U
l . On interpole cette courbe par une droite de pente posi- Application numérique :
tive r et d’ordonnée à l’origine E0 :
312
η= = 0, 442 = 44, 2 %
706
U = r · I + E0 de la forme y =a ·x +b
r . V = 16 mL = 16 × 10−3 L pour le volume de gaz produit ;
Par lecture graphique ou par modélisation statistique à la quantité de dihydrogène n (H2 ) vaut donc :
deux variables, on trouve U = 15×I+2, 6 (unités : volt et
V 16 × 10−3
milliampère), avec un coefficient de corrélation (à tou- n (H2 ) = = = 6, 7 × 10−4 mol
Vm 24, 0
jours préciser) de 0,995. Le coefficient de corrélation est
proche de l’unité, donc la modélisation affine offre un La dissociation d’une mole d’eau donne une mole de
bon accord. On en déduit la force contre-électromotrice dihydrogène :
E0 et la résistance interne r de l’électrolyseur :
1
H2 O(`) → H2(g) + O
2 2(g)
E0 = 2, 6 V et r = 15 kΩ
Ainsi la quantité d’eau ayant été dissociée est n (H2 O) =
n. Le volume de dihydrogène dégagé (le premier tube à se 6, 7 × 10−4 mol.
vider) est de 16 mL, il s’agit du volume du tube, mesuré s . L’énergie chimique théorique déployée vaut :
à l’éprouvette graduée. Dès que la première bulle de gaz
s’échappe de la partie inférieure du tube totalement E chim,th = n (H2 O) · ∆H
vidé d’eau, on arrête le chronomètre et on mesure une E chim,th = 6, 7 × 10−4 × 282 × 103
durée d’électrolyse de ∆t = 10, 0 min, la tension ayant E chim,th = 189 J
été maintenue (en modifiant sans cesse le réglage) à
On constate un bon accord avec les ordres de grandeur
U = 6, 00 V et l’intensité à I = 0, 196 A.
des énergies calculées précédemment.
L’énergie reçue par l’électrolyseur vaut donc, sans
omettre de convertir les minutes en secondes : t . Le plus simple est de recalculer l’énergie électrique
consommée non pas en joule (J) mais en wattheure
E elec = U · I · ∆t (Wh), ce qui s’effectue en laissant le temps ∆t en heure
E elec = 6, 00 × 0, 196 × 10, 0 × 60 (h) et non en seconde (s) :
E elec = 706 J
E elec = U · I · ∆t
E elec = 6, 00 × 0, 196 × 10, 0/60
o . L’énergie utile produite par l’électrolyseur dans le
E elec = 0, 196 Wh
même temps vaut :
Ainsi, 16 mL de dihydrogène (ou n (H2 ) = 6, 7×10−4 mol)
E chim = E0 · I · ∆t ont coûté à produire :
E chim = 2, 65 × 0, 196 × 10, 0 × 60
E chim = 312 J Coût = 0, 196 × 10−3 × 0, 0812 = 1, 59 × 10−5 €
Le coût par mole est donc de :
p . L’énergie perdue est la différence entre l’énergie reçue
1, 59 × 10−5
et l’énergie utile, conformément à la chaîne énergé- Coût/mole = = 0, 024 €/mol
tique proposée à la question (m) : 6, 7 × 10−4
La masse molaire du dihydrogène vaut M(H2 ) =
E jou = E elec − E chim 2, 0 g · mol−1 donc le coût par kilogramme est de :
E jou = 706 − 312 0, 024
E jou = 394 J Coût/kilogramme = = 12 €/kg
2 × 10−3
10