Exploitation Minière
Exploitation Minière
Exploitation Minière
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EXPLOITATION
MINIERE
Sommaire
CHAPITRE I : GENERALITES
I. L’ACTIVITE MINIERE
Depuis toujours, l’activité minière influence la vie des hommes. Elle a même servi à établir un
repère sur l’échelle des temps en définissant des époques. Lorsque les hommes ont découvert
qu’en chauffant du minerai de fer dans les hauts fourneaux, on pouvait obtenir des armes et des
outils, on a perlé de l’ère moderne. Les données de l’activité minière permettent de mesurer le
niveau de développement des pays. Ainsi, les pays industrialisés consomment beaucoup de
matières premières minérales (les hydrocarbures, les pierres précieuses). Les industries
minières permettent de mesurer le niveau d’industrialisation d’une nation. Les infrastructures,
le transport, la communication, les machines, la technologie, l’agriculture, etc. ont connu leur
essor grâce au développement de l’activité minière.
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CHAPITRE II : LES DIFFERENTES PHASES DE
L’EXPLOITATIONMINIERE
Introduction
L’exploitation minière se déroule en 5 phases :
- Le développement
- L’extraction
- Le chargement et le transport
- Le traitement
- La commercialisation
Ce présent cours étudiera les 3 premières phases. Il est important de comprendre quelques
notions de calcul de réserves.
I. LE DEVELOPPEMENT
Le développement est le stade qui existe entre la recherche minière et l’exploitation. Après la
recherche, si le minerai est confirmé on passe ou développement qui consiste à repérer et à
débroussailler les blocs à exploiter. Il s’agit également de se protéger et d’installer un cadre de
vie agréable. Le développement peut varier d’une mine à un autre compte tenu de différences
de contextes géologiques et environnementaux.
4. Installation de la laverie
Une plateforme est aménagée sur un air (espace) non minéralisé. Cet espace es aplani et doit
être facile d’accès. On veille aux possibilités d’évacuation des boues et rejets du traitement.
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II. L’EXTRACTION
L’extraction est l’opération qui consiste à tirer hors du sol le minerai et le préparer pour
l’expédition vers l’unité de laverie. Très souvent le minerai est couvert de stérile. On aura donc
l’extraction du stérile et l’extraction du minerai proprement dit.
1. L’extraction du stérile
Aussi appelé la découverture, elle se fait à l’aide d’engins d’excavation (pelle hydraulique). On
réalise certains travaux préliminaires tels que :
- Construction de la verse (poubelle) et de sa voie d’accès
- On doit assécher la zone d’excavation, etc.
Les engins généralement utilisés sont les camions bennes, les scrapers, les engins de
chargement, les bulldozers, les pelles hydrauliques, etc. Le transport des terres enlevées
s’effectue par des camions, des convoyeurs.
2. L’extraction du minerai
Selon les caractéristiques mécaniques de la roche, on peut soit l’attaquer directement soit le
disloquer d’abord à l’aide des explosifs. L’extraction se fait avec soin pour éviter les
contaminations. Le minerai est convoyé jusqu’à l’unité de traitement.
III. LE CHARGEMENT
Les engins de chargement sont souvent confondus à ceux d’extraction. Il existe des chargeuses
frontales et des chargeurs continus.
- Les chargeuses frontales sont montées sur chenilles (pour les zones marécageuses
difficilement praticables) ou sur pneus (pour les zones faciles d’accès).
Les chargeurs continus sont utilisés lorsque les roches sont tendres. Ils effectuent le
travail d’extraction et de chargement en même temps. Il n’y a pas d’interruption d’où le
nom de chargeur continu.
IV. LE TRANSPORT
Dans le cadre d’une exploitation minière industrielle, les moyens de transport disponible sont :
les camions bennes, les convoyeurs, les scrapers, les trains.
2. Les scrapers
Moins rapides que les tombereaux, les scrapers peuvent rouler sur de longues distances. En plus
de s’autocharger, il effectue les travaux de terrassement.
3. Les convoyeurs
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Il offre l’avantage de transporter de grands volumes sur de longues distances et à moindre coût.
Par contre leur installation nécessite de gros investissements. Ils sont donc utilisés si la durée
prévisionnaire de l’exploitation est relativement longue.
4. Les trains
L’installation des trains a un coût élevé. Les trains transportent les matériaux plus loin que les
convoyeurs et à moindre coût. Les trains ne peuvent pas gravir des pentes supérieures à 3%.
Les camions et les scrapers sont efficaces sur les courtes distances tandis que les convoyeurs et
les trains sont efficaces sur les longues distances.
V. LE TRAITEMENT
C’est la phase de l’exploitation où la substance utile est récupérée pour être commercialisée.
VI. LA COMMERCIALISATION
Comme tout produit, les dérivées de l’industrie minière sont soumises à la vente. La
commercialisation de l’or, du diamant ou tout autre produit est organisée et régit par une
réglementation. Le marché comprend : les producteurs, les acheteurs et les vendeurs. Ce sont
des personnes morales ou physiques depuis les petites entreprises jusqu’au multinationales.
L’or et le diamant sont les deux produits les plus commercialisés en Côte d’Ivoire. Nous
étudierons donc leur circuit de commercialisation.
Règlement de la taxe de sortie ; après l’expertise, l’agent de douane fait ses calculs,
l’exportateur paye et reçoit un reçu.
Expédition du colis
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L’exportateur peut voyager lui-même avec son colis, il ne lui suffit que de présenter son reçu
aux différents contrôles à l’aéroport. Il peut confier son colis à un transitaire. Il informe un
destinataire qui recevra le colis.
2. Le cas de l’or
Nous avons les mêmes intervenants que dans le cas du diamant. L’autorisation provisoire ici
est délivrée par la direction des mines. L’expertise se fait à la SODEMI et est sanctionnée par
un certificat d’expertise. La procédure d’exportation est plus complexe que dans le cas du
diamant. L’exportateur munie de son autorisation provisoire se rend au 12e étage de l’immeuble
des finances pour y retirer des fiches vertes. Il joint à ces fiches un engagement de change. Il
ouvre un compte obligatoire dans une banque nationale avec les fiches vertes dûment remplies,
de son autorisation provisoire, du certificat d’expertise et l’attestation de change. Après
l’ouverture de ce compte il revient à la direction des mines pour un cachet. Après toutes ces
démarches l’exportateur peut expédier son colis comme dans le cas du diamant.
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CHAPITRE III : EXPLOITATION ARTISANALE
L’exploitation artisanale fait allusion à des opérations manuelles sur de petits volumes. Elle
interviendra donc dans le cas des gisements de faibles teneurs.
1. Le matériel
Ce sont des outils de travail. Le matériel comprend essentiellement des pioches (pour le fonçage
des puits et tranchées), des pelles (pour le ramassage du stérile et du gravier), des calebasses
(pour le transport et la concentration), des seaux (pour drainer les puits).
2. La prospection
Les artisans procèdent à des travaux de reconnaissance et de contrôle de la minéralisation. Ils
foncent des puits de forme rectangulaire (1,2m×0,8m) ou des puits circulaires (0,8m de
diamètre). Les profondeurs sont variables selon la couche minéralisée (2 à 3m). le gravier sorti
sera lavé et concentré.
3. L’extraction
Après la reconnaissance, l’extraction se fait autour des puits productifs c'est-à-dire ayant donnés
de bonnes teneurs lors de la prospection. Le travail se fait par groupe de 8 en suivant l’extension
de la minéralisation. Si le puits est peu profond, il peut être extrait par une seule personne.
4. Le transport
Le transport est assuré par les hommes qui transportent le minerai sur leur tête jusqu’à la station
de laverie.
5. Le traitement du minerai
Le lavage et la concentration se font à la calebasse. On lave le gravier à la main dans la
calebasse. La calebasse est remuée de gauche à droite dans le plan horizontal. Ce mouvement
permet aux minéraux lourds dont l’or de se déposer au fond de la calebasse. On incline
légèrement la calebasse pour laisser verser les éléments légers qui flottent. On procède ainsi
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jusqu’à ce qu’il ne reste que les minéraux lourds au fond de la calebasse. Le concentré obtenu
fera l’objet d’un tri à la main pour séparer les minéraux non utiles de l’or.
1. Le matériel
Outre le matériel artisanal, on a : un sluice, une motopompe et ses accessoires (tuyaux, les
raccords les bagues,), des brouettes éventuellement un pick-up.
2. L’extraction
L’extraction se fait de façon manuelle autour des puits payants. Il s’agit d’abord d’enlever
l’argile stérile puis le gravier minéralisé. La largeur des tranchées varie de 4 à 5 m.
3. Le transport
Le minerai peut être déposé directement à l’unité de laverie ou peut être stocké d’abord près du
lieu d’extraction. Le transport est assuré par les brouettes et les pick-up.
4. Le traitement
L’appareil de traitement est le sluice. C’est un appareil constitué d’une caisse de débourbage
en bois dont le fond est une surface perforée. Cette caisse est prolongée par plusieurs pirogues
contenants des barrages. Ces barrages retiendront les minéraux lourds dont l’or. Les pirogues
sont munies de tapis en peaux de mouton ou en tout autre matériau synthétique. L’or bloqué
par les barrières est récupéré, pesé et vendu.
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Avec Vex = volume extrait ou foisonné et Vp = volume en place
Vp se calcule avec les dimensions du puits : c’est aussi le volume du minerai dans le puits
Le taux de dilution
La dilution est le mélange accidentel du stérile dans le minerai. La dilution se mesure en
pourcentage par un taux. C’est le rapport entre le volume du stérile et le volume du minerai.
2. Le taux de récupération
C’est le rapport entre la masse réellement récupérée et la masse en place dans le sous-sol.
3. Le rendement
Il faut calculer certaines données pour avoir une idée exacte du rendement. Il s’agit de :
- Le volume de minerai excavé par équipe et par homme
- Le volume du minerai excavé par heure
- Le volume total excavé
4. Le tonnage
Il sert à évaluer un gisement en déterminant la quantité de substance utile dans les gisements.
T = V.d
Q = V.d.t
d : densité du matériau
Q : masse de substance utile
t : teneur du minerai
EXERCICE D’APPLICATION
1- soit un matériau de coefficient de foisonnement 1,2. Le puits à excaver a les caractéristiques
suivantes : longueur= 4m, largeur= 2m, épaisseur= 1,5m.
Déterminer le volume de minerai extrait de ce puits.
2- lors d’une prospection on réalise un puits circulaire. La teneur du minerai excavé est de
1,2g/m3 d’or. Des travaux antérieurs montrent que le Cf=1,1.
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2-1- quelle était la teneur en place dans le puits ?
2-2- quelle est la masse d’or dans ce puits de dimension : diamètre=1,8m et profondeur=2,6m
3- soit un gisement de 500m3 de minerai, de teneur moyenne 0,5g/m3. Le prix de la substance
utile est 15000f/g
3-1- quelle est la quantité de substance utile dans ce minerai ?
3-2- quelle est la valeur de ce gisement ? des travaux ultérieurs montrent que ce minerai est
dilué de 10%
3-3- quel est le volume de stérile dans ce minerai ? en déduire celui du minerai.
3-4- quelle est donc la quantité réelle de substance utile dans ce minerai ?
3-5- quelle sera la valeur du gisement dans ces conditions ?
3-6- que peut-on dire sur la dilution dans ce minerai ?
SOLUTION
1- Cf = Vf/Vp Vf = Cf. Vp Vp = L. l. e AN : Vf =14,4m3
2-1- En divisant Cf par m, on obtient Cf = tp/te tp = Cf.te AN : tp =1,32g/m3
2-2- tp = Mp/Vp Mp = tp.Vp Vp = . r2 .h Mp = . tp. r2 .h AN : Mp =8,72g
3-1- tm = M/Vm M = tm. Vm AN : M 250g
3-2- V = M. P AN : V = 3 750 000f
3-3- d = Vs/Vm Vs = 10%. d (Vm est le volume du minerai dans le puits avec le stérile
qu’il contient) AN : Vs = 50m3
3-5- Vr = P. Mr = 3 750 000f
3-6- La dilution influence la valeur du gisement.
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En divisant Vex par lui-même, on obtient : 1 = Vp/Vex + Vs/Vex avec d = Vs/Vex
D’où 1 = Vp/Vex + d 1-d = Vp/vex
Par conséquent : Vp = (1-d). Vex
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CHAPITRE IV : EXPLOITATION SEMI-ARTISANALE
Une exploitation semi-industrielle est une exploitation industrielle à petite échelle. On utilise
peu savoir que ce type d’exploitation est généralement envisagée pour les gisements détritiques
de faible teneur et de faible réserve.
Les colluvions
Ils sont issus des collines. Ce sont des dépôts de bas de pente relativement fins dont les éléments
ont subi un faible transport. Ils forment une zone transitoire entre les minéraux désintégrés des
roches et les éléments transportés par les rivières.
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Figure 1 : COUPE GENERALE D’UN PUITS DE PROSPECTION
On détermine les épaisseurs de chaque couche traversée. On détermine le volume de minerai
sorti à partir des pans. On détermine ensuite le volume en place en fonction des dimensions des
puits. Ces deux valeurs permettent de calculer le coefficient de foisonnement.
Le gravier extrait est lavé et concentré à la batée. On recueille le minéral de valeur, on le pèse.
On appelle P cette masse. On peut calculer te (la teneur lavée) :
te = P / Ve
Avec Ve, le volume extrait
La teneur en place est donc tp :
tp = Cf. te
Cette teneur en place est reportée sur la carte et permet de compléter l’identification de chaque
puits. On aboutit à un tableau récapitulatif de la forme générale suivante :
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Vi= volume élémentaire le gisement
Si la somme de Vi est le volume total alors : tm = Masse totale / Volume total
APPLICATION
Soit une prospection dans un placer selon la maille carrée : maille = 20m × 20m avec 6 puits
en connaissant les épaisseurs des graviers et les volumes des puits. Calculer la teneur moyenne
du gisement.
Résolution
Pour se faire on calcule la masse de substance utile dans chaque puits en appliquant la formule
Mi = ti × Vi puis on détermine la masse totale de substance utile et le volume total du minerai
en faisant la somme de tous les Mi et de tous les Vi. Pour finir on applique la relation
tm = Mt / Vt.
1. Extraction au Bulldozer
L’extraction se fait par décapage au Bulldozer. La couche stérile généralement de faible
épaisseur est rapidement dégagée. Le gravier minéralisé (minerai) est extrait par les Bulldozers.
Ce minerai est déposé en tas sur les aires d’extraction spécialement aménagés.
2. Chargement et transport
Le chargement se fait à l’aide d’un engin de type frontal de marque CAT monté généralement
sur pneus. Les engins de transport sont les camions bennes de 6m3.
3. Le traitement
La première opération mécanique est effectuée par le débourbeur-laveur à l’intérieur duquel se
trouve un tamis de maille 10mm. Le débourbeur-laveur fait à la fois un lavage et une séparation
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granulométrique du minerai tout venant. On obtient une fraction dont la taille des éléments est
supérieure à 10mm. Elle est stockée hors de l’unité de traitement. L’autre fraction va suivre la
suite du processus. On procède ainsi car il a été prouvé que l’or se trouve dans la fraction
inférieure à 1Omm. Les éléments inférieurs à 10mm sont entrainés par l’eau d’une motopompe
dans l’air, dans les hydro-cyclones, ou banc-cyclones. Ces appareils classent les éléments en
fonction de leur densité. On obtient donc les éléments denses qui vont au fond et les éléments
légers qui vont à la surverse. On recueille le matériau déposé au fond. Il subit la batée pour
augmenter sa teneur. Un autre traitement peut intervenir dans les labos de la SODEMI.
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CHAPITRE V : EXPLOITATION INDUSTRIELLE : GENERALITES
L’exploitation industrielle est l’enlèvement du minerai à grand tonnage par les engins
mécaniques. Plusieurs méthodes sont utilisées :
- La méthode à ciel ouvert
- La méthode souterraine
- La méthode par sondage
2. La méthode souterraine
Généralement utilisée lorsque le gisement se trouve à une grande profondeur, elle permet
d’attaquer directement le minerai. Les techniques employées varient d’une exploitation à une
autre à raison des caractéristiques mécaniques du gisement.
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prendre en compte dans la considération économique sont la teneur, les coûts d’extraction, les
coûts de production, la dilution, les coûts de recouvrement. Dans la méthode à ciel ouvert, le
stérile doit totalement être enlevé avant d’accéder au minerai. Par contre dans l’exploitation
souterraine, le stérile est enlevé juste pour créer les puits et les galléries d’avancement. On
enlèvera donc moins de stérile en souterraine qu’en exploitation à ciel ouvert. Le coût
d’exploitation à ciel ouvert augmente considérablement avec la profondeur pendant qu’il
augmente faiblement en exploitation souterraine. Les frais d’installation sont très élevés en
exploitation souterraine.
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CHAPITRE VI : EXPLOITATION MINIERE A CIEL OUVERT
Cette méthode concerne les gisements peut profond. Elle est caractérisée par une importante
production c'est-à-dire de grands tonnages de matériaux extraits. Bien que les coûts
d’installation soient importants à cause du matériel et des équipements. Cette méthode présente
de nombreux avantages. On peut citer :
Meilleur sécurité
Faible coût d’exploitation
Meilleur récupération du minerai
Possibilité d’utiliser de gros engins
b. La mise en section
Il s’agit définir exactement l’enveloppe minéralisée et de la subdiviser en dépôts (panneaux) de
caractéristiques voisines. Les sections peuvent avoir des formes régulières ou des formes
quelconques.
c. L’étude géotechnique
Elle consiste à déterminer la résistance des matériaux de la roche encaissante et du minerai. On
définit également des pentes permissibles (pentes d’inclinaison des talus au-delà desquelles les
matériaux vont s’effondrer). L’étude géotechnique permet d’une part de garantir la sécurité et
d’autre part de guider les opérations de fragmentation.
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Valeur technique : R = S / M
Valeur économique : R = (Vr-Cp) / Cd
S : stérile, M : minerai,Vr : la valeur récupérable par tonne de minerai, Cp : coût de production
d’une tonne de minerai, Cd : coût d’extraction d’une tonne de matériau
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ne jamais dépasser dans une exploitation à ciel ouvert. Dans ce cas il n’est plus question
d’envisager une exploitation souterraine parce que son coût est supérieur à la valeur du minerai.
Le coût d’exploitation à ciel ouvert évolue rapidement avec la profondeur tandis que la méthode
souterraine voit son prix de revient augmenter faiblement lorsqu’on s’enfonce dans l’écorce
terrestre. Par conséquent, il existe une profondeur critique Ho et un rapport critique Ro de stérile
sur minerai au-delà desquels l’exploitation souterraine revient moins chère que l’exploitation à
ciel ouvert.
f. Etude économique
Deux cas se présentent :
Si on envisage d’utiliser les 2 méthodes, l’étude économique vise à comparer les coûts
en souterraine et les coûts à ciel ouvert. La profondeur ultime est atteinte si le coût de
revient de la MCO=coût de revient de la MS. Le volume du stérile augmente très
rapidement avec la profondeur à cause de la stabilité des pentes à respecter. Cette
augmentation s’accompagne d’une augmentation considérable des coûts de surface. La
profondeur ultime peut être déterminée par calcul :
Soit la fosse idéale :
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A la profondeur ultime, le profit est nul.
Ainsi, V = Co+SuR+Ct.
Déterminons R : R = V-(Co-Ct)/Su.
A la profondeur ultime R s’écrit Ro donc Ro=V-(Co-Ct)/Su. Il n’y plus d’extraction de minerai
donc Ro=V/Su.
Si dans une exploitation on a R =V/Su, alors on est à la profondeur ultime de la Méthode à Ciel
Ouvert (MCO).
2. Traçage de la fosse
Eléments fondamentaux de l’exploitation à ciel ouvert
On appelle fosse (carrière ou découvert) l’ensemble des ouvrages réalisés pour l’exploitation
des minerais à ciel ouvert. Un gradin est la partie du mort terrain ou du gisement que l’on enlève
de manière autonome et qui est desservi par les moyens de transport qui lui sont propres. Le
gradin est le premier élément d’une exploitation à ciel ouvert. Dans un gradin, on distingue :
- Le toit
- Le mur
- Le talus
- Les arêtes supérieures
- Les arêtes inférieures
- L’angle du talus
On appelle :
Toit : la surface horizontale limitant le gradin et sa partie supérieure
Mur : la surface qui limite le gradin coté du vide de l’exploitation
Talus : terrain en pente formant le bord de la fosse
Les arêtes supérieures : les lignes d’intersection du toit du gradin avec son talus
Les arêtes inférieures : les lignes d’intersection du mur avec son talus
L’angle du talus : angle que fait le talus avec l’horizontal.
Les gradins sont exploités par zones de largeur sur toute la longueur du gradin.
Ces zones enlevées sont appelées enlevures.
Une partie de l’enlevure délimitée en longueur et exploités par des moyens d’abattage
et de chargement indépendants est appelé bloc.
Comme éléments fondamentaux de la méthode de surface, on peut citer :
o Le gradin
o Le bloc
o Les fosses ou ouvrages d’évacuation des eaux de ruissellement
Le minerai est divisé en plusieurs gradins de hauteurs presqu’égales
Le mort terrain doit être décapé.
3. Abattage
Dans le cas des roches tendres, les équipements utilisés pour extraire le minerai sont les pelles
mécaniques. Elles travaillent par pelle en bulle ou par dragline. On utilise très peu d’explosifs.
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Si les roches sont dures, on a recours aux explosifs. On réalise des trous dans la roche et on
introduit les explosifs.
4. Extraction et chargement
L’extraction et le chargement sont effectués à l’aide d’engins tels que les pelles, les scrapers,
les chargeurs, etc. les pelles sont des engins cycliques fonctionnant en boucle selon un cycle
généralement décrit de la façon suivante :
- Remplissage du godet
- Soulèvement du godet
- Rotation de la cabine et positionnement au-dessus du camion à charger
- Déchargement
- Repositionnement en phase de remplissage
5. Le transport
Les équipements de transport disponible dans le cadre d’une exploitation minière à ciel ouvert
ont déjà été étudiés dans un chapitre précédent.
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CHAPITRE VII : EXPLOITATION MINIERE SOUTERRAINE
C’est une exploitation caractérisée par une main d’œuvre intensive, des coûts opératoires
onéreux, une production importante en termes de matériau exploité, un gisement de valeur et
d’assez grande teneur.
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1. Les travaux de développement
Les travaux comprennent plusieurs parties. On peut citer l’entrée principale, les galléries, les
montages, etc.
Les galléries
Elles forment un réseau à partir duquel sera attaqué le dépôt. Il s’agit des différents tunnels
creusés dans la roche pour attaquer le minerai. Les galléries servent de base à l’exploitation
souterraine. Les galléries peuvent être empruntées pour poursuivre la recherche.
Les montages
Ils servent à relier les niveaux entre eux dans le minerai. Ils permettent d’accéder directement
au niveau plus haut ou plus bas sans passer par le puits principal. Ils permettent également
l’évacuation rapide des matériaux abattus.
Les stations-services
Ce sont des espaces aménagés dans le sous-sol qui servent de relais lorsque la mine s’enfonce
trop loin. On peut y faire un pré-concassage, y installer des relais électriques, des ateliers de
réparation.
Les recettes
Chaque niveau d’exploitation s’appelle recette.
Les travers-bancs
Ils permettent d’accéder à différents niveaux dans le minerai.
Une fois tous les travaux élaborés, il faut passer à l’exploitation proprement dit. Tout commence
par l’extraction. L’extraction se fait par diverses méthodes.
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en montant. Le vide crée par l’enlèvement sert de plateforme à l’extraction ultérieure. Cette
méthode est efficace pour les gisements à pendage élevé, très dures et ayant le toit et le mur
stables.
4. La ventilation minière
Le principe consiste à créer une différence de pression entre l’air frais plus dense qui entre dans
la mine et l’air usager moins dense qui en ressort. L’air va du point le plus haut au point le plus
bas. On envoie l’air conditionnée dans les galléries. Le rôle de la ventilation est de préserver la
vie des employés, de maintenir la pression atmosphérique, d’évacuer les poussières et fumées
créées par l’extraction et le pré-concassage, diluer les fumées des explosifs et des engins.
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CHAPITRE VIII : LES TECHNIQUES DE FORAGES ET D’ABATTAGE
A EXPLOSIF
Le forage consiste à percer la roche. C’est la méthode la plus courante d’échantillonnage. Les
échantillons remontés sont sous forme de débris ou sous forme carottée. Dans le domaine minier
il existe 3 types de forages :
- Forage d’exploration
- Forage de développement
- Forage de production
I. FORAGE D’EXPLORATION
Il s’agit de faire la reconnaissance et de déterminer la présence d’indice de minéralisation. Les
forages d’exploration sont carottés ou destructifs, ils permettent d’avoir des renseignements sur
la zone minéralisée voire sur corps minéralisé. Ils permettent également de comprendre la
stratigraphie des formations rencontrées du haut vers le bas. Le programme de forage
d’exploration doit nous donner des informations suffisantes pour répondre plus ou moins quant
à l’existence d’un gisement. Il s’agit de réduire les risques de prise de décision. On réalise peu
le forage d’exploration.
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IV. LES TECHNIQUES DE FORATION
En fonction de l’outil utilisé et du minerai récupéré on distingue les forages à percussion, à
rotation et au diamant.
1. Forage à percussion
L’outil est le marteau. Il créé une pression de 100 à 500 MPa dans le trou capable de pulvériser
les roches. Les trous réalisés ont un diamètre entre 76 et 203 mm.
2. Forage à rotation
L’outil de perforation est constitué de trillâmes ou tricônes ayant des vitesses de rotation de 50
à 100 tours par minute. Les trous réalisés ont un diamètre de 200 à 250 mm.
3. Forage au diamant
Les taillant ont à leur extrémité des grains de diamant ; avec une pression suffisante, les tiges
appuient le taillant en rotation et la roche est emprisonnée dans le carottier (couronne + tige).
Le matériau remonté révèle exactement la roche traversée. Au fur et à mesure on injecte un
lubrifiant pour refroidir la couronne et faciliter l’extraction de carotte. Plusieurs diamètres sont
utilisés.
De façon schématique :
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- La sensibilité au choc ; c’est la facilité qu’à l’explosif d’exploser
a. Les dynamites
Ce sont des mélanges à base de glycérine et de nitrate d’ammoniac. Il en existe toute une gamme
allant des dynamites faibles aux dynamites fortes. Les dynamites faibles contiennent un faible
pourcentage de nitroglycérine. Les dynamites fortes sont des dynamites brisantes car elles
provoquent la plus forte onde de choc. Le pourcentage de nitroglycérine est élevé (40% et plus).
Ces dynamites sont livrées sous forme de cartouches et sont utilisées souvent pour les roches
dures en liaison avec du nitrate de fuel pour l’abattage au pied.
b. Le nitrate de fuel
C’est un mélange de nitrate d’ammonium et de fuel. Le nitrate n’est pas un explosif, il est
normalement utilisé comme engrais dans l’agriculture. Mais par adjonction avec une quantité
de fuel, il devient une substance explosive. La proportion de nitrate dans le mélange est de 6 à
10% du volume. Le nitrate de fuel se compose sur place sur le lieu de l’emploi, au moment
même de l’emploi. Ce qui fait son succès.
c. Explosifs en bouillie
Ce sont des substances visqueuses constituées de dynamites et de gélatine. Ils contiennent 10 à
30% d’eau et sont à base de nitrate d’ammonium.
d. Explosifs nitratés
Ce sont également des mélanges contenant des nitrates d’ammoniac. La proportion de nitrate
d’ammoniac est toujours élevée. Les performances de ces explosifs sont moindres que celles
des dynamites. Ils sont utilisés dans les roches moins dures.
e. Explosifs en émulsion
Ce sont des composés d’huile minérale de combustible et de nitrate d’ammoniac.
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4. Les artifices ou accessoires de mise à feu
La mise à feu des explosifs exige un certain nombre d’accessoires spéciaux et de précautions
qui jouent un rôle important pour obtenir un bon rendement. Le choix de ces accessoires doit
être fait avec le plus grand soin. Il en existe 2 types :
- Les systèmes électriques et
- Les systèmes non électriques.
Le cordeau détonant
A la différence des détonateurs qui détonnent sous l’action de chaleur, il faut un choc plus
violent provoqué par une explosion pour mettre en œuvre le cordeau détonant. Une fois mise à
feu il transmet à l’explosif et agit comme un détonateur. Le cordeau détonateur est constitué de
petit diamètre rempli d’un explosif sensible tel que le TNT placé à l’intérieur d’une graine de
jute ou de coton. Le détonateur est mis à feu, l’explosion qui s’ensuit se propage le long du
cordeau détonant à une vitesse de l’ordre de 800m/s et l’onde de choc ainsi créé est suffisante
pour faire exploser une cartouche au contact avec l’autre extrémité. Le cordeau détonant ne
pouvant exploser par lui-même, son emploi est plus sécurisant. Pour le chargement des mines
verticales profondes, il évite de ne pas mettre dans le forage des cartouches amorcées.
Le système nomel
Il est muni d’un tube plastique transparent dont la face intérieure est recouverte par une mince
couche explosive.
Le détonateur électrique
C’est un détonateur ordinaire auquel on ajoute une tête d’allumage électrique qui loue le même
rôle que la mèche lente du détonateur ordinaire. Le détonateur comprend un allumant, un
inflammateur qui déclenche l’explosion qui contient un filament métallique soudé aux
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conducteurs. Les conducteurs sont isolés par une gaine en matière plastique. Lorsqu’on envoie
un courant électrique à travers les fils, le filament rougit et allume l’inflammateur. La flamme
ainsi produite provoque l’explosion de charge explosive du détonateur à travers l’ouverture de
l’opercule.
Le détonateur à retard
Il sert à réaliser un échelonnement des coups de mine. On fait sauter plusieurs explosifs en
mettant entre chaque explosion un temps de repos généralement s’une seconde.
Le détonateur à microretard
Dans cette catégorie de détonateurs les retards sont échelonnés se 25 à 30 ms au lieu d’une
demi-seconde de recul. Il permet une meilleure fragmentation de la roche. On obtient un
meilleur rendement de l’explosif du fait que l’explosion de la mine de la rangée n+1 se produit
dans la roche encore sous l’effet de l’onde de choc provoqué par l’explosion de la rangée n. les
détonateurs à microretard remplacent de plus en plus les détonateurs à retard.
5. Amorçage
C’est l’opération qui consiste à relier l’explosif à l’artifice de mise à feu. On désigne par
cartouche amorce la cartouche explosive à laquelle est fixé l’artifice de mise à feu. La partie de
l’explosif dans laquelle on met le détonateur ou artifice de tir est appelée cartouche- amorce.
b. Mode d’amorçage
On distingue un amorçage antérieur dans lequel la cartouche-amorce est au-dessus des
cartouches et l’amorçage postérieur où la cartouche-amorce est au fond du forage. Il existe aussi
l’amorçage intermédiaire qui consiste à placer la cartouche-amorce au milieu de la charge. Cette
méthode est interdite car le détonateur détonne dans un sens bien défini, il y a donc risque
qu’une partie seulement de la charge soit atteinte car l’onde de détonation s’est propagée dans
une seule partie de la charge. Et cette seule partie qui explosera.
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Figure 5: Amorçage antérieur
c. Amorçage avec un détonateur électrique
La procédure est la même qu’avec un détonateur ordinaire. Les fils du détonateur sont
solidarisés avec la cartouche par un ligateur avec une bande de chatterton.
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magnéto, ils sont souvent montés sur un chariot de roue. Ce sont les seuls qu’on peut utiliser
pour faire exploser les détonateurs à haute intensité.
2. Conception du tir
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3. Le choix du patron
- Le patron est la disposition géométrique des trous. On peut citer :
- Le patron carré : E=B
- Le patron rectangulaire : E≠ B
- Le patron quinconce (patron carré avec un trou au milieu)
- Le patron losange
- Le patron parallélogramme
5. Evaluation du tir
La surface S influencée par un trou est :
S=E×B
Si on connait la hauteur du banc ou l’épaisseur de la couche à exploser, on peut déterminer le
volume V influencé :
V = S × H.
Si on connaît la densité moyenne d des matériaux, le tonnage abattu par trou Tt est :
Tt=V× d
Si n le nombre total de trou pour exécuter le tir, le tonnage total T abattu est
T= Tt × n
On peut également déterminer la quantité Qc de charge explosive utilisée par trou :
Qc = Hc × Ib
Et Q la charge totale utilisée :
Q = Qc × n
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