Book Exo Elec
Book Exo Elec
Book Exo Elec
Jimmy Roussel
Professeur agrégé de physique
F
Filtre
u s1 (t) HPBF
passe-bas
Filtre
u s2 (t) HPHF
passe-haut 20 our
j
23
à
e
is
M
.
ov
N
AVANT-PROPOS
Ce recueil d’exercices et problèmes corrigés est destiné aux étudiants du 1er cycle universitaire et à
ceux des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE). Il traite des lois de l’électrocinétique dont
le but est de déterminer la répartition du courant et du potentiel électrique au sein d’un circuit. On se
contente d’étudier les circuits linéaires, c’est-à-dire constitués d’éléments dont les caractéristiques
obéissent à des relations mathématiques linéaires (éventuellement par morceaux).
Chaque thème commence par quelques rappels de cours. Pour plus de détails, on renvoie le lecteur au
site de l’auteur :
https://femto-physique.fr/electrocinetique/
Les énoncés sont assortis d’un niveau de difficulté symbolisé par un, deux, trois ou quatre carrés. Bien
que subjective, cette classification tente de suivre la règle suivante :
Enfin, les solutions des exercices sont regroupées en fin d’ouvrage. Un soin tout particulier a été fourni
pour proposer des solutions entièrement rédigées. Précisons tout de même que chaque correction
propose un exemple de traitement d’un exercice lequel peut parfois se résoudre d’une autre manière.
En vous souhaitant bonne lecture.
J IMMY R OUSSEL
3
Table des matières
2 Régimes transitoires 17
Résumé de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Ex. 19 Capacimètre à courant continu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Ex. 20 Transfert de charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Ex. 21 Association de condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Ex. 22 Montage à capacités commutées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Ex. 23 Décharge d’un condensateur dans un autre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Ex. 24 Étude d’un condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Ex. 25 Système R’L ∥ RC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Ex. 26 Décharge de condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Ex. 27 Bobine alimentée par deux sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Ex. 28 Montage à deux sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Ex. 29 Doubleur de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Ex. 30 Montage bobine-diode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Ex. 31 Circuit LC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
5
Table des matières
4 Filtrage 31
Résumé de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Ex. 44 Étude d’un filtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Ex. 45 Comportements asymptotiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Ex. 46 Filtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Ex. 47 Filtre RC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Ex. 48 Filtre CR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Ex. 49 Filtre LR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Ex. 50 Filtre RLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Ex. 51 Résonance de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Ex. 52 Circuit bouchon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Ex. 53 Filtre de Wien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
6
ÉNONCÉS DES EXERCICES
1Étude des réseaux électriques en régime
continu
Résumé de cours
Régime continu – Les grandeurs électriques ne varient pas dans le temps.
Lois de Kirchhoff – Le courant est le même en tout point d’une branche. En chaque nœud d’un
circuit, on a
n
X
ϵk i k = 0 loi des nœuds
k=1
n
X
ϵk u k = 0 loi des mailles
k=1
avec i l’intensité du courant électrique qui traverse le dipôle et u la tension aux bornes du dipôle
en convention récepteur.
u=Ri [R en Ω]
Association de résistances – Tout dipôle constitué uniquement par des résistances est équivalent à
une résistance équivalente R eq . On retiendra notamment
N
X
R eq = Rk pour N conducteurs mis en série
k=1
1 1
XN
= pour N conducteurs mis en parallèle
R eq k=1 R k
Source de Thévenin – Dipôle linéaire dont la fonction est d’imposer une tension. En convention
générateur, sa caractéristique s’écrit
u = e − ri
où e est la f.é.m (V) et r (Ω) la résistance interne. Pour une source idéale, r = 0.
9
1 Étude des réseaux électriques en régime continu
Source de Norton – Dipôle linéaire dont la fonction est d’imposer un courant. En convention géné-
rateur, sa caractéristique s’écrit
i = i 0 − gu
où i 0 est le c.é.m (A) et g (Ω−1 ) la conductance interne. Pour une source idéale, g = 0.
r ←→ g = 1/r et e ←→ i 0 = e/r
10
□□ Ex. 1 Circuit à une maille – Calculer l’intensité qui circule dans le circuit ci-dessous.
I 10 Ω
10 V 10 Ω
10 Ω
i1 R1
R1 R2
i i
R2
i2
Association série Association parallèle
1. Montrer que dans le cas d’une association en série, l’ensemble se comporte comme un conducteur
de résistance R = R 1 + R 2 .
2. Montrer que dans le cas d’une association en parallèle, l’ensemble se comporte comme une
résistance R = R 1 R 2 /(R 1 + R 2 ).
r r
□□ Ex. 4 Maître oiseau sur une ligne perchée... – Pourquoi les oiseaux peuvent se poser sur les
lignes Haute Tension sans crainte d’électrocution alors que ces câbles ne sont pas entourés d’isolant ?
C’est à cette simple question que l’on se propose de répondre.
Une ligne Haute Tension est un conducteur cylindrique de section s = 500 mm2 transportant un
courant alternatif de fréquence f = 50 Hz et de densité de courant maximum j = 0,8 A.mm−2 .
3. Lorsqu’un oiseau se pose sur une ligne, le courant peut prendre deux chemins : une partie
traverse le fil et une autre partie traverse l’oiseau. En considérant que le circuit dans l’oiseau
présente une résistance R ′ ≃ 100 Ω et que les pattes de l’oiseau sont distants de a = 2 cm, calculer
l’intensité maximum qui traverse l’oiseau. Le seuil de perception étant de 1 mA, conclure.
11
1 Étude des réseaux électriques en régime continu
□□ Ex. 5 Courant débité par un générateur – Déterminer l’intensité I du courant débité par le
générateur.
I 1 kΩ 1 kΩ 1 kΩ
6V 2 kΩ 2 kΩ 2 kΩ 1 kΩ
• •
K
□□□ Ex. 7 Adaptation d’impédance – Une source de tension de f.é.m. e et de résistance interne r
forme un circuit avec une résistance R. Comment doit-on choisir R pour que la puissance dissipée
dans cette résistance soit maximale ?
□□ Ex. 9 Circuit à deux mailles – Déterminer l’intensité des courants qui circulent dans les
différentes branches du circuit ci-dessous sachant que E = 10 V et R = 5 Ω.
R
E R R
□□□ Ex. 10 Circuit avec source de courant – Le circuit ci-dessous possède 2 sources idéales de
courant de c.é.m I 0 . Déterminer l’intensité des courants circulant dans toutes les branches en fonction
de I 0 , R et r.
12
I0
r R r
I0
□□□ Ex. 11 Trois sources en dérivation – Déterminer, dans le circuit ci-dessous, l’intensité i 2 du
courant électrique en fonction de E et R.
2E
R 3R
i2
E 2R 3E
□□□ Ex. 12 Calcul d’une tension de sortie – On considère le montage ci-dessous. Calculer la
tension UAB = VA − VB en utilisant au maximum l’équivalence Thévenin-Norton.
1 kΩ 1 kΩ 1 kΩ
•A
6V 2 kΩ 2 kΩ 2 kΩ 1 kΩ
•B
2E
R 3R
i2
E 2R 3E
e1 R R e2
On considère le circuit ci-dessus où les résistances et les f.é.m. sont supposées connues. Exprimer
l’intensité i du courant électrique en fonction de r, R, e 1 et e 2 .
13
1 Étude des réseaux électriques en régime continu
A
K
1. L’interrupteur K est ouvert. Après avoir simplifié le réseau, calculer l’intensité qui circule dans
la branche AB du circuit.
3. Quelle relation doit-il exister entre les 4 résistances pour que l’intensité soit la même dans les 2
cas (K ouvert ou fermé) ?
4. À partir de ces résultats proposer un protocole pour mesurer la résistance interne d’une pile.
r2 r1 ⇔
R3
C C
1. En analysant les résistances vues entre A et C, entre A et B puis entre B et C, trouver les
relations qui permettent de passer d’un réseau en triangle à un réseau en étoile.
A B
□□□ Ex. 17 Caractéristique – Une diode est un dipôle électronique qui présente un comportement
en « tout ou rien ». La diode idéale présente la caractéristique suivante :
i
i
u
u
Représenter la caractéristique courant-tension i = f (u) du dipôle AB sachant que la diode est supposée
idéale.
14
R
i
A R
B
□□□ Ex. 18 Circuit avec une diode idéale – On étudie le circuit de la figure ci-dessous dans
lequel la diode est supposée idéale.
R I
2A
i
R
50 V
15
2Régimes transitoires
Résumé de cours
ARQS – Les lois des régimes permanents restent valables en régime variable si l’on peut considérer
les phénomènes de propagation négligeables, ce qui est le cas pour des fréquences inférieures au
MHz. Notamment, dans une branche et à un instant donné, le courant a la même intensité en
tout point.
u(t)
Le condensateur permet de stocker, sous forme électrostatique, une énergie
1
WE = Cu2
2
Par conséquent, la tension aux bornes d’un condensateur n’est jamais discontinue.
u(t) u(t)
La bobine idéale permet de stocker, sous forme magnétique, une énergie
1
WB = Li 2
2
Par conséquent, l’intensité électrique qui traverse une bobine ne peut pas présenter de disconti-
nuités.
17
2 Régimes transitoires
1 N 1
X
=
C eq i=1 C i
avec yp (t) une solution particulière et y0 (t) la solution de l’équation homogène. Celle-ci se met
sous la forme
n
C k er k t
X
y0 =
k=1
P(X ) = a n X n + . . . + a 2 X 2 + a 1 X + a 0
18
□□ Ex. 19 Capacimètre à courant continu – Un capacimètre est un appareil servant à la mesure
de capacités électriques. Dans un capacimètre à courant continu, on commence par décharger le
condensateur inconnue dans une résistance faible, puis à partir de t = 0 on le charge à l’aide d’une
source de courant débitant un courant constant I. Lorsque la tension aux bornes du condensateur
dépasse une tension seuil U0 , un système électronique interrompt le comptage du temps ce qui permet
de déterminer le temps de charge T.
Montrer que, connaissant I et U0 , on peut déduire la capacité C du condensateur de la mesure du
temps T.
1. Calculer les charges présentes sur chacune des armatures des condensateurs.
2. À l’aide d’un fil conducteur, on relie le point central I à la terre. Calculer la quantité d’électricité
transférée par le fil pendant cette opération.
1 1 1
= +
C eq C 1 C 2
2. De la même manière, lorsque les deux condensateurs sont associés en parallèle, montrer que
C eq = C 1 + C 2
3. Application : dans le montage ci-dessous, les trois condensateurs initialement déchargés ont
la même capacité C = 1 µF. Une pile impose une tension électrique U AB = 4,5 V entre A et B.
Calculer la charge de chacun des condensateurs à l’équilibre.
C
C
C
+
4,5 V
□□□ Ex. 22 Montage à capacités commutées – On considère le montage ci-dessous dans lequel K
désigne un interrupteur électronique qui bascule alternativement de la position A à la position B. La
période T de ce basculement est très inférieure à la seconde.
19
2 Régimes transitoires
A B
E E0
C
2. Montrer que le dispositif formé par K et C se comporte comme un conducteur ohmique dont on
exprimera la résistance R en fonction de C et T.
□□□ Ex. 23 Décharge d’un condensateur dans un autre – À l’instant initial pris pour origine on
ferme l’interrupteur K du circuit ci-dessous. Auparavant, on a pris soin de charger le condensateur de
gauche sous une tension U = 10 V, l’autre étant déchargé. Les deux condensateurs sont identiques, de
même capacité C = 10 µF.
i(t) K
••
C
q ( t) q ′ ( t) C
R
1. Établir une relation entre l’intensité du courant i et les charges q et q′ . En déduire une relation
entre q et q′ . Comment interpréter cette relation ?
2. À l’aide le la loi des mailles, établir l’équation différentielle vérifiée par q(t), puis la résoudre.
□□□ Ex. 24 Étude d’un condensateur – Un dipôle AB est constitué d’un conducteur ohmique de
résistance R ′ en série avec un condensateur de capacité C. Lorsque l’interrupteur K est en position
(1), le dipôle est alimenté par une source de tension de f.é.m. E constante et de résistance interne r.
Les extrémités du dipôle peuvent être court-circuitées en plaçant l’interrupteur en position (2). On
considérera le condensateur idéal pour les quatre premières questions. La tension à ses bornes est
mesurée à l’aide d’un voltmètre idéal (résistance interne infinie).
(1) A R′
•
(0)
(2)
i
E, r + u(t) C V
•B
20
1. Le condensateur étant initialement déchargé, on place l’interrupteur K en position (1), à l’instant
t = 0. Établir l’équation différentielle vérifiée par la tension u(t).
4. Au bout d’un temps grand devant le temps de charge, on bascule l’interrupteur en position (2).
Donner l’allure graphique de i(t) et u(t) (on ne demande pas de démonstration).
5. En réalité, le condensateur n’est pas idéal : il présente une résistance de fuite notée R f . La
tension aux bornes du condensateur est mesurée grâce à un voltmètre électronique idéal. On
suit le protocole suivant :
□□□ Ex. 25 Système R’L ∥ RC – Au temps t = 0, on ferme l’interrupteur K dans le circuit ci-dessous ;
le condensateur de capacité C est initialement déchargé.
i′ i
I
R′ R
E
L C
1. Donner, en les justifiant, les expressions des intensités i(0+ ) et i ′ (0+ ) ainsi que leur limite quand
t → ∞.
2. À l’aide des lois de Kirchhoff, établir les équations différentielles vérifiées par i(t) et i ′ (t).
4. À quelle condition le courant débité par le générateur est-il stationnaire (I constant) lorsque
t > 0 ? Combien vaut-il alors ?
21
2 Régimes transitoires
C C
i2
i
i1
• •
C
A B
R
U0
1. Établir l’équation différentielle vérifiée par i(t) puis la résoudre. En déduire les courants i 1 et
i2.
2. Donner la répartition des charges sur les condensateurs une fois l’équilibre atteint.
□□□ Ex. 27 Bobine alimentée par deux sources – Le montage ci-dessous est constitué de 2
sources de tension idéales, d’une bobine idéale et de trois résistances identiques. À l’instant t = 0, on
ferme l’interrupteur K et l’on étudie la tension u L (t) aux bornes de la bobine.
R K R
e R L uL e
du L
+ a uL = b
dt
avec a et b des constantes que l’on déterminera.
□□□ Ex. 28 Montage à deux sources – On considère le montage ci-dessous dans lequel un
condensateur est complètement chargé avant que l’interrupteur ne se ferme. À t = 0, on ferme
l’interrupteur K.
R K R
q(t)
e R C e
-q(t)
22
1. Que vaut la charge du condensateur juste après la fermeture de l’interrupteur (à t = 0+ ) ?
2. Montrer que lorsque t > 0, le montage est équivalent à un circuit R ′ − C série alimenté par une
source de tension e′ . On exprimera e′ et R ′ en fonction de e et R.
□□□ Ex. 29 Doubleur de tension – Une source de tension continue de f.é.m E = 10 V est montée
en série avec un interrupteur K, une diode parfaite, une bobine idéale d’inductance L = 10 mH et un
condensateur idéal de capacité C = 0, 1 µF. Le condensateur étant initialement déchargé, on ferme K à
partir de l’instant t = 0.
K
i
L
E C uC
i
i
u
u
E D L
23
2 Régimes transitoires
6. En réalité, on observe une décroissance de l’intensité dès que l’on ouvre l’interrupteur. Donner
une explication.
□□□ Ex. 31 Circuit LC – À l’instant t = 0, on applique la tension u(t) = U0 cos ω t aux bornes d’un
circuit LC série.
1. Déterminer la tension u C (t) aux bornes du condensateur, sachant que q(0) = 0 (charge du
condensateur) et i(0) = 0 (intensité).
24
3Circuit en régime sinusoïdal
Résumé de cours
Signal sinusoïdal – Un signal temporel sinusoïdal s’écrit
y(t) = A cos(ω t + ϕ)
Ce signal oscille entre l’amplitude A et − A à la fréquence ν = ω/2π. ϕ est la phase à l’origine.
Grandeur complexe associée – À une grandeur temporelle sinusoïdale est associée une grandeur
complexe :
y(t) = A cos(ω t + ϕ) ←→ y(t) = A e j(ω t) avec A = A e jϕ
Impédance et admittance – Un dipôle passif linéaire soumis à une tension alternative est traversé
par un courant de même fréquence lorsque le régime sinusoïdal est établi. Par définition,
l’impédance du dipôle s’écrit
u(t) U
Z≜ = = R(ω) + jX (ω)
i(t) I
On retiendra les impédances du conducteur ohmique, du condensateur et de la bobine :
1
ZR = R Z L = jLω et ZC =
jC ω
Méthode de résolution – Les équations de Kirchhoff exprimées à l’aide des grandeurs complexes
associées, donnent des équations algébriques :
X X
ϵk u k = 0 loi des mailles et ϵk i k = 0 loi des nœuds
k k
Associées avec les caractéristiques des différents dipôles constituant le réseau, on obtient un
système d’équations algébriques qu’il suffit de résoudre.
25
3 Circuit en régime sinusoïdal
Puissance moyenne – Un dipôle passif linéaire alimenté en régime sinusoïdal forcé consomme une
puissance moyenne
P moy = Urms I rms cos ϕ
avec ϕ le déphasage de u par rapport à i.
26
□□ Ex. 32 Caractéristiques d’un signal périodique –
A n (V)
On donne le spectre en amplitude d’une tension électrique
1
périodique u(t).
Déterminer :
• sa fréquence ; 0.5
• sa composante continue ;
□□ Ex. 34 Amplitude d’une somme – Considérons deux tensions sinusoïdales de même pulsation
ω: ³ π´ ³ π´
u 1 = 5 cos ω t + et u 2 = 10 cos ω t −
4 4
Quelle est la tension efficace de la grandeur u 3 = u 1 + u 2 ?
u(t)
□□ Ex. 36 Dipôles L-R équivalents – Un dipôle D est constitué d’un conducteur ohmique de
résistance R et d’une bobine d’auto-inductance L, associés en parallèle. Un dipôle D’ est quant à lui
constitué d’un conducteur de résistance R ′ et d’une bobine d’auto-inductance L′ associés en série. Ces
dipôles son soumis à une tension sinusoïdale de pulsation ω.
R R′
=
L L′
Effectuer l’application numérique pour R = 102 Ω et L = 10−2 H.
□□□ Ex. 37 Intensité efficace – On considère le circuit ci-dessous alimenté par un générateur
basse fréquence réglé sur 50 Hz. La valeur efficace de la tension u(t) appliquée vaut 1000 V.
27
3 Circuit en régime sinusoïdal
R1
R2
i(t)
u(t)
Calculer l’intensité efficace du courant électrique i(t) ainsi que son déphasage par rapport à la tension
délivrée par le G.B.F.
□□□ Ex. 38 Méthode des trois voltmètres – Une bobine de résistance R et d’auto-inductance L
est en série avec un condensateur de capacité C. On alimente l’ensemble du circuit avec une tension
sinusoïdale de fréquence 50 Hz. À l’aide de trois voltmètres, on mesure les tensions efficaces aux
bornes de la bobine, du condensateur et de l’ensemble. Les trois tensions efficaces sont égales à 10 V.
Par ailleurs, l’ampèremètre indique un courant d’intensité efficace égal à 2,5 A.
Calculer R, L et C et le déphasage entre le courant électrique et la tension aux bornes de l’ensemble.
□□□ Ex. 39 Pont mesureur de fréquence – Un « pont d’impédances » est alimenté en régime
sinusoïdal par une source idéale de tension de force électromotrice e(t) = E cos(ω t). On mesure à l’aide
d’un ampèremètre en mode alternatif (résistance interne r) le courant qui traverse la branche AB.
i1 nR R i2
A
I J
• r •
Z1 Z2
i3 B i4
e(t)
On dit que le pont est « équilibré » lorsque le courant qui circule dans la branche AB est nul. On
cherche la condition d’équilibre du pont c’est-à-dire la relation qui relie, à priori, R, Z 1 , Z 2 et l’entier
n lorsque l’ampèremètre indique un courant nul.
1. Supposons que le pont est équilibré. Dans ce cas, exprimer les courants i 1 , i 2 , i 3 et i 4 en fonction
de e, n, R, Z 1 et Z 2 .
3. Que sait-on sur uAB lorsque le pont est équilibré ? En déduire la condition d’équilibre du pont.
La branche IB est constitué d’un condensateur de capacité C 1 en série avec un conducteur ohmique
de résistance R 1 . La branche BJ comporte un condensateur de capacité C 2 en parallèle avec un
conducteur ohmique de résistance R 2 .
28
4. Exprimer Z 1 et Z 2
C 2 = 2C 1 = 0, 1 µF R 1 = 2R 2 = 500 Ω et n=4
Montrer que l’on peut déduire la fréquence de la tension produite par la source. Calculer cette
fréquence.
i(t)
Dans le circuit ci-contre, à quelle fréquence faut-il régler le
générateur afin que l’intensité du courant qui traverse le e(t) R
L
conducteur ohmique soit indépendante de la résistance R ?
□□□ Ex. 41 Impédance d’une ampoule – L’emballage d’une ampoule « basse consommation »
indique : 230 V – 150 mA – 20 W – 50 Hz.
En déduire l’expression de son impédance complexe.
i2 R2
A B
C3
i3 R3
□□□ Ex. 43 Étude énergétique d’un circuit en régime sinusoïdal – On considère le circuit re-
présenté sur le schéma ci-dessous. Il est alimenté par un générateur délivrant une tension sinusoïdale
de pulsation ω, de valeur efficace Urms = 220 V et de fréquence ν = 50 Hz. La résistance R est variable
et L = 1 H.
L′
i(t)
u(t) C L R
29
3 Circuit en régime sinusoïdal
4. Pour une valeur R = R 1 > R 0 , la puissance délivrée par le générateur vaut P 1 = 800 W. Calculer
R1 .
5. Le facteur de puissance de l’ensemble est égal à l’unité quand R = R 1 . Calculer dans ces
conditions, la valeur de C.
30
4Filtrage
Résumé de cours
Fonction de transfert – Rapport entre la sortie et l’entrée en régime sinusoïdal forcé :
def s(t)
H(jω) =
e(t)
Ordre d’un filtre – La fonction de transfert peut se mettre sous la forme d’un quotient de deux
polynômes en jω. Le degré du dénominateur donne l’ordre du filtre.
Bande passante – p
Intervalle de fréquences pour lesquelles le gain est compris entre le maximum
G max et G max / 2.
Stabilité – Un filtre d’ordre 1 ou 2 est stable si sa fonction de transfert se met sous la forme
N(jω)
H=
D(jω)
avec
• N(jω) un polynôme de degré ≤ 2 ;
• D(jω) un polynôme de degré 1 pour un filtre d’ordre 1, de degré 2 pour un filtre d’ordre 2 et
des coefficients tous non nuls et de même signe.
31
4 Filtrage
□□ Ex. 44 Étude d’un filtre – Un filtre électronique présente une fonction transfert (gain complexe
en tension) du type
1 + j ω/ω0
H(jω) = avec j2 = −1 et ω1 > ω0
1 + j ω/ω1
1. Quel est l’ordre et la nature de ce filtre ?
20
15
Gain [dB]
10
4. On envoie en entrée de ce filtre le signal e(t) = 2 cos(ω0 t) + 15 sin(ω1 t). Déterminer l’expression
du signal en sortie de ce filtre.
□□□ Ex. 45 Comportements asymptotiques – Donner, pour les trois filtres analogiques suivants,
s
les limites hautes et basses fréquences de la fonction de transfert H = .
e
L C
R R
e r C s e R C s e R C s
32
2. Tracer le diagramme de Bode G dB = f (log ωω0 ). Quelle est la nature de ce filtre ?
□□□ Ex. 47 Filtre RC – On forme un filtre R-C avec une résistance R = 100 Ω et un condensateur
de capacité C = 10 µF.
R
e(t) C s(t)
1. On se place en régime sinusoïdal et l’on note ν la fréquence des signaux. Exprimer le gain
us
complexe en tension H1 = en fonction de R, C et ν.
ue
□□ Ex. 48 Filtre CR –
C
1. Le montage ci-contre est un filtre passe-haut. Détermi-
ner sa fonction de transfert ainsi que sa fréquence de
coupure en fonction de R et C. e(t) R s(t)
L
e(t) R s(t)
s 1
1. Montrer que la fonction de transfert H = s’écrit H = où ω0 sera exprimé en fonction
e 1 + jω/ω0
de L et R.
33
4 Filtrage
2. Représenter le diagramme de Bode G dB = f (log ω) sur lequel on ajoutera les droites asymptotes.
t ∈ 0, T2
½ £ £
0 pour
e(t) = £T ¤ avec E = 10 V et T = 100 µs
E pour t ∈ 2 ,T
□□□ Ex. 50 Filtre RLC – On considère un filtre RLC alimentée par une source de tension idéale de
f.é.m e(t). On étudie la tension électrique s(t) aux bornes du conducteur ohmique.
C L
e(t) R s(t)
1. On se place en régime sinusoïdal forcé et l’on note ω la pulsation de la tension d’entrée. Mettre
la fonction de transfert H sous la forme
s 1
H= =
ω ω0
µ ¶
e
1 + jQ −
ω0 ω
2. Quelle valeur numérique faut-il donner à L et à C afin d’obtenir un filtre pour lequel Q = 200 et
ω0 = 40 · 103 rad.s−1 , lorsque R = 10 Ω ?
3. Sachant que les valeurs de R, L et C ne sont connues qu’avec une incertitude relative de 0,5%,
quelles sont les incertitudes relatives qui caractérisent les valeurs de Q et ω0 ?
34
6. Décrire le comportement de ce filtre en régime sinusoïdal. À quelle(s) condition(s) peut-on le
considérer comme un montage intégrateur ? un montage dérivateur ?
7. On impose en entrée la tension e(t) = E cos2 (ω0 t). Exprimer s(t) en régime permanent.
□□□ Ex. 51 Résonance de charge – On suit la tension aux bornes d’un condensateur de capacité
C = 1 µF en série avec une bobine réelle d’inductance L et de résistance interne R. Ce dipôle R-L-C
est alimenté par une source idéale de tension sinusoïdale d’amplitude E 0 . On constate qu’aux basses
fréquences, la tension capacitive a pour amplitude U1 = 6 V. On constate également une résonance
aigüe à la fréquence f r = 800 Hz pour laquelle l’amplitude de tension vaut U2 = 75 V.
1. Que vaut E 0 ?
□□□ Ex. 52 Circuit bouchon – On considère le filtre sélectif suivant dans lequel la bobine et le
condensateur sont supposés parfaits (résistance interne de la bobine négligeable et résistance de fuite
du condensateur considérée infinie) :
R
e(t) C L s(t)
1
H=
ω ω0
µ ¶
1 + jQ −
ω0 ω
4. On injecte en entrée du filtre une tension créneau de fréquence ν. Comment faut-il régler le
circuit bouchon pour obtenir en sortie une sinusoïde de fréquence ν ?
35
4 Filtrage
e R C s
Déterminer le gain maximum, la fréquence de résonance ainsi que le facteur de qualité de ce filtre.
36
5Problèmes inspirés des concours
Tous les montages qui suivent font intervenir un relais (K) qui commande la climatisation. La
résistance propre du relais est R K = 100 Ω. La plage d’enclenchement du relais est comprise entre
1,5 V et 3,0 V. Cela signifie que :
• si la tension UK aux bornes du relais est inférieure à 1,5 V, alors le relais est ouvert et la
climatisation arrêtée ;
• si la tension UK aux bornes du relais est supérieure 3,0 V, alors le relais est fermé et la
climatisation fonctionne ;
R(T)
E RK UK
3. Comment appelle-t-on ce type de montage ? Calculer E pour que la tension UK soit égale à
2,25 V lorsque T = 293 K. Expliquer le choix de 2,25 V.
37
5 Problèmes inspirés des concours
C
•
IC
IB
B •
UBE •
E
E IB E R′ IB E
R E′
UBE UBE
□□□□ Ex. 55 Redressement – On cherche à obtenir une tension continue U0 en redressant une
tension alternative au moyen du dispositif représenté schématiquement ci-dessous.
D
K
U(t) C UC (t)
D représente une diode idéale et le générateur délivre une tension U(t) = U0 sin(ω t), de période
T = 2π/ω. Le condensateur est initialement déchargé. À t = 0 on ferme l’interrupteur K.
Donnée : une diode idéale présente la caractéristique suivante :
i
i
u
u
38
1. Calculer la tension aux bornes du condensateur UC (t) en fonction de t et représenter graphique-
ment sa variation.
2. Calculer, en valeur absolue, la tension maximale qui règne aux bornes de la diode.
Le dispositif précédent ne permet pas d’atteindre des tensions très élevées, car la diode claquerait.
Pour l’améliorer, on utilise le dispositif représenté ci-dessous, où sont définies les charges Q(t) et Q ′ (t)
des armatures des condensateurs, les intensités i(t) et i ′ (t), ainsi que leurs conventions de signe. Les
diodes D et D’ sont supposées idéales. Les condensateurs sont initialement déchargés et la tension
délivrée vaut toujours U(t) = U0 sin(ω t). On ferme K à t = 0.
′
i ′ (t) C D i(t)
K
Q ′ -Q ′
-Q
U(t) D’ C Q
UC (t)
3. Relier i et i ′ à Q et Q ′ .
4. Montrer que Q est une fonction croissante du temps. Q est donc toujours positive.
5. On suppose ici que la diode D est passante. Relier alors Q, Q ′ et U, puis montrer que la diode
D ′ est nécessairement bloquée.
6. Montrer, en raisonnant par l’absurde, que lorsque U(t) décroît, D ′ est nécessairement bloquée,
et que Q(t) + Q ′ (t) est une constante.
7. Montrer de même par l’absurde, et à l’aide des questions 4, 5, 6, que si u(t) croît, D est bloquée,
et que Q(t) reste constante.
8. On admet alors que la diode D ′ devient passante avant que U(t) n’atteigne son maximum U0 .
En déduire que la valeur maximale de Q ′ est C ′U0 , et qu’elle est atteinte chaque fois que U(t)
atteint sa valeur maximale.
9. On note Q n et Q ′n les valeurs respectives de Q et Q ′ lorsque U(t) atteint pour la n-ième fois
son minimum −U0 . On admet que la diode D devient passante avant que U(t) n’atteigne ce
minimum. Relier Q n , Q ′n et U0 . En utilisant ce qui précède, montrer que Q n vérifie la relation
de récurrence
C′
µ ¶
1+ Q n = Q n−1 + 2C ′U0
C
11. Quelle est la valeur maximale de la tension aux bornes des diodes D et D’ lorsque Q et Q ′ ont
atteint leur valeur asymptotique ? Quel est donc l’intérêt de ce dispositif ?
39
5 Problèmes inspirés des concours
– Loi de Kohlrausch –
Considérons une solution aqueuse contenant des ions X i de charge q i = z i e de concentration molaire c i
→
−
(en mol.m−3 ). En présence d’un champ électrique E , ces ions acquièrent –de façon quasi-instantanée–
une vitesse proportionnelle au champ électrique imposé.
1. La mobilité µ i d’un ion est le rapport de la norme de la vitesse sur celle du champ électrique (µ i
est défini positif ici). Donner son unité en fonction du volt, du mètre et de la seconde.
2. Pour des concentrations suffisamment faibles, l’interaction électrostatique entre ions est négli-
geable devant l’action du champ électrique appliqué, de telle sorte que la mobilité est indépen-
dante de la concentration et s’identifie avec la mobilité à dilution infinie notée µ◦i .
Montrer que la conductivité γ d’une solution contenant plusieurs types d’ions vérifie la loi de
Kohlrausch
γ = | z i | µ° i c i F
X
i
3. Le tableau donne les mobilités de quelques ions. Calculer la conductivité γKCl d’une solution de
KCl de concentration c = 0,01 mol.L−1 .
Ion X i H3 O+ OH− K+ Cl−
Mobilité µ◦i (SI) 362.10−9 205.10−9 76,2.10−9 79,1.10−9
Une cellule conductimétrique est formée par deux plaques conductrices parallèles et de section
S = 1 cm2 , séparées par une distance a = 10 mm. Ces deux électrodes sont soumises à une tension U.
4. Cette cellule plonge dans une solution de KCl de concentration c. En considérant que cette cellule
est équivalente à un conducteur cylindrique de conductivité γKCl de section S et de longueur a,
exprimer sa conductance G cell en fonction de γKCl , S et a. Faire l’application numérique pour
c = 0,01 mol.L−1 .
40
5. Après un bref passage de courant, la cellule devient isolante suite à une accumulation d’ions
au voisinage des électrodes. Le champ électrique intense qui règne au voisinage immédiat
des électrodes oriente les moments dipolaires électriques des molécules d’eau. Il en résulte
une couche moléculaire d’épaisseur e ≪ a, qui empêche ensuite les ions solvatés d’atteindre la
surface chargée de l’électrode. La cellule est alors équivalente à deux condensateurs plans de
surface S et d’espacement e, placés en série.
a Molécule d'eau
- Anion solvaté
+ Cation solvaté
+ - + -
+ - + -
- + -
+ - + -
+ - + -
- + -
+ - + -
+ - + -
+ - + -
- + -
+ - + -
+ - + -
Exprimer la capacité équivalente C cell de la cellule conductimétrique (on n’oubliera pas que
pour tenir compte des phénomènes de polarisation de l’eau, il faut remplacer la permittivité du
vide ϵ0 par le produit ϵ0 ϵr où ϵr désigne la permittivité relative de l’eau.).
7. La cellule plongée dans une solution de KCl est donc équivalente à un conducteur ohmique en
série avec un condensateur. Calculer sa constante de temps τ lorsque c = 0,01 mol.L−1 . Donner
l’allure de l’intensité du courant électrique i(t) en fonction du temps, lorsque la cellule est
soumise à une tension continue U = 1 V. Commenter.
Pour éviter les difficultés rencontrées ci-dessus, on alimente les conductimètres en régime sinusoïdal
de fréquence f . On admettra que la cellule est toujours équivalente à une résistance R cell en série
avec un condensateur de capacité C cell .
9. La cellule est soumise à une tension sinusoïdale de valeur efficace Urms . En régime sinusoïdal,
on mesure un courant d’intensité efficace I rms . Exprimer la grandeur I rms /Urms en fonction de
G cell , ω et la constante de temps τ.
10. Montrer que pour avoir I rms /Urms ≃ G cell , il faut que la fréquence soit grande devant une
fréquence f 0 qui dépend de la concentration.
□□□□ Ex. 57 Etude d’une bobine réelle – On cherche à mesurer les caractéristiques d’une bobine
d’induction puis à confronter ces mesures avec un modèle théorique.
41
5 Problèmes inspirés des concours
– Mesures –
Une bobine de self-inductance inconnue L et de résistance interne inconnue r est placée dans un
circuit électrique avec une résistance R = 20,0 Ω et un condensateur de capacité C = 1000 nF de
façon à former un circuit RLC série. On appelle D le dipôle formé par la bobine le condensateur et le
conducteur ohmique. Enfin, on soumet D à une tension sinusoïdale de fréquence f .
L, r C
u e (t) R u s (t)
1. Donner l’expression de l’impédance d’un conducteur ohmique, d’un condensateur et d’une bobine
idéale. En déduire l’impédance complexe du dipôle D en fonction de R, r, L et C et la pulsation
ω.
2. Il existe une fréquence pour laquelle l’intensité du circuit possède une amplitude maximale. On
dit qu’il y a résonance d’intensité. Exprimer la fréquence de résonance f 0 en fonction de L et C.
4. Notre expérience nous permet également de mesurer la résistance interne de la bobine. Pour cela
on mesure, à la résonance, la tension efficace U1 aux bornes de la source et la tension efficace
U2 aux bornes de R. Montrer qu’à la résonance on a la relation
U2 R
=
U1 R + r
U1 = 1,98 V et U2 = 1,32 V
6. Sur le condensateur utilisé, il est marqué : « tension maximum : 300 V ». Quelle est la tension à
laquelle le condensateur est soumis à la résonance ? Conclure.
– Modèle théorique –
La bobine est construite en enroulant du fil de cuivre sur un cylindre de diamètre D = 7 cm. Le fil de
cuivre a pour diamètre d = 0,7 mm et est enroulé en formant des spires jointives sur une longueur
ℓ = 7 cm.
42
d
8. Le fil de cuivre présente une conductivité γ = 5,8.107 S.m−1 . Calculer la résistance du fil de
cuivre qui forme le bobine. On négligera d devant D de sorte que l’on peut considérer que toutes
les spires font le même diamètre D. Confronter cette valeur avec la valeur expérimentale de la
résistance interne. Discuter.
Indication : On rappelle que la résistance électrique d’un fil de longueur ℓ et de section s vaut
1ℓ
r=
γs
10. Dans un premier temps, on assimile la bobine à un solénoïde infini (on néglige les effets de
bord). On rappelle que dans un solénoïde infini parcouru par un courant I, le champ magnétique
produit est uniforme et donné par
N
B∞ = µ0 nI avec n=
ℓ
Calculer le flux magnétique propre à travers une spire puis à travers toute la bobine. En déduire
l’expression théorique de L en fonction de µ0 , N, ℓ et D.
11. Calculer cette valeur théorique. Est-elle compatible avec la valeur expérimentale ? Discuter.
12. Adoptons un modèle plus précis. En réalité le champ n’est pas uniforme à l’intérieur du solénoïde
à cause des effets de bord. Par exemple, le long de l’axe, le champ magnétique est donné par la
formule
1
B = µ0 nI (cos α1 − cos α2 )
2
α2
α1 M
•
Pour nous éviter des calculs fastidieux, nous allons supposer que tout se passe comme si le
champ était uniforme et égal à celui que l’on mesure au centre de la bobine. Dans ce cas, quelle
valeur théorique prévoit-on pour la self inductance ? Comparer ce résultat avec celui du modèle
du solénoïde infini.
43
5 Problèmes inspirés des concours
□□□□ Ex. 58 Fonction retard – On appelle fonction retard une fonction qui, a tout signal d’entrée
e(t), associe un signal de sortie s(t) = e(t − τ) quel que soit t, avec τ une constante appelée retard.
1. Comment s’exprime s(t) pour une entré sinusoïdale e(t) = E m cos(ω t). En déduire la fonction de
s
transfert complexe F = .
e
C u e (t) C R u s (t)
Fig. 5.2 – A gauche : cellule L/2 − C − L/2. A droite : cellule chargée par une résistance R.
4. Mettre T sous la forme 1/P ( j ω), avec P ( j ω) polynôme en j ω que l’on écrira suivant les puis-
sances croissantes de j ω. Montrer à l’aide d’un développement limité au second ordre que
le quadripôle réalise un retard, pour des fréquences suffisamment basses et moyennant une
condition sur R. Exprimer le retard τ et la valeur particulière R 0 de R en fonction de L et C.
5. Calculer L et C pour une cellule, sachant que R 0 = 330 Ω et que le retard est 6, 2 µ s.
□□□□ Ex. 59 Étude d’une chaîne HIFI – Pour réaliser une chaîne de reproduction du son à partir
d’un enregistrement électrique, on peut utiliser le montage ci-dessous.
Filtre
u s1 (t) HPBF
passe-bas
Filtre
u s2 (t) HPHF
passe-haut
44
HPBF et HPHF sont des haut-parleurs adaptés respectivement aux basses et hautes fréquences. Du
point de vue électrique on modélisera ces haut-parleurs par une résistance R.
I- L’ AMPLIFICATEUR
L’amplificateur se caractérise par une résistance d’entrée R e , une impédance de sortie Zs et un gain
d’amplification G réel. On adopte alors la modélisation ci-dessous et on admet que la résistance
d’entrée est suffisamment grande pour la considérer infini.
Zs
e(t) Re G e(t) R
Amplificateur
On branche en entrée une alimentation et en sortie une résistance de charge R puis on réalise deux
tests.
Test 1 : e(t) = E cos(2π f t) ; R = R1 = 16 Ω ; tension efficace d’entrée e rms = 1 mV. On mesure alors en
sortie une tension efficace u e1,rms = 0,67 V.
De plus, on constate pour les deux tests, que le signal de sortie garde la même valeur efficace quelle
que soit la fréquence choisie.
2. L’amplificateur étant alimenté par une tension e(t) = E cos(2π f t), quelle doit être la résistance
de charge R pour qu’il fournisse à celle-ci le maximum de puissance moyenne à E constant.
On veut réaliser un filtre passe-bas de type Butterworth dont le carré du module de sa fonction de
transfert est donné par :
¯ ¯2 1
¯TB (ω)¯ = ³ ´6 . (5.3)
¯ ¯
1 + ωω0
1 ω
TB (x) = avec x= (5.4)
1 + 2jx − 2x2 − jx3 ω0
répond à la question.
45
5 Problèmes inspirés des concours
L1 L2
u e (t) C R u s1 (t)
Montrer que
u s1 1
H(jω) = = (5.5)
ue 1 + j L 1R
+L 2 L L C
ω − L 1 C ω2 − j 1 R2 ω3
0).
(jx)3
T H (x) =
1 + 2jx − 2x2 − jx3
répond à la question.
¯ ¯
10. Tracer le diagramme de Bode 20 log ¯T H (x)¯ = f (log x).
¯ ¯
u e (t) L R u s (t)
En s’aidant de l’analogie avec le schéma du filtre passe bas et de la formule (5.5), établir la
fonction de transfert de ce quadripôle.
12. Calculer C 1 , C 2 et L pour avoir un filtre passe haut de fonction de transfert T H (x) avec ω0 =
6 · 103 rad.s−1 .
46
□□□□ Ex. 60 Alimentation à découpage –
On s’intéresse au système de la figure 5.3 constituant un convertisseur élévateur de tension entre
une source de tension idéale E et une charge résistive R (jouant le rôle du dispositif à alimenter).
Cette structure est représentative de dispositifs utilisés dans les alimentations dites à découpages,
fréquemment utilisées dans les appareillages électriques.
iL L K’
E K C R Us
Fig. 5.3 – Schéma de principe d’un convertisseur élévateur de tension. L’ensemble R-C en parallèle se comporte approxima-
tivement comme une source continue idéale de tension Us = E ′ .
Le fonctionnement considéré ici est périodique de période T, la séquence de commande des interrup-
teurs étant la suivante :
2. On désire obtenir un régime périodique (de période T) pour i L (t). En déduire la valeur de E ′
permettant d’obtenir un tel fonctionnement périodique. Représenter l’évolution de i L (t).
47
SOLUTIONS DES 60 EXERCICES
Exercice 1
Appliquons la loi de Pouillet :
ϵi e i
P
+10
I= P = = 0,33 A
Ri 3 × 10
Exercice 2
1. Par définition, deux conducteurs sont en série s’ils sont traversés par le même courant : i 1 = i 2 = i. La tension aux
bornes du dipôle formé par l’ensemble des résistances vaut U = U1 + U2 = R 1 i 1 + R 2 i 2 = (R 1 + R 2 )i. On retrouve la
loi d’ohm à condition de poser R = R 1 + R 2 .
R1 R2
i
U1 U2
U
2. Par définition, deux conducteurs sont en ´ s’ils sont soumis à la même tension : U1 = U2 = U. La loi des
³ parallèle
U U
nœuds impose i = i 1 + i 2 = R1 + R2 = U R1 + R1 .
1 2 1 2
U1
i1 R1
i
R2
i2
U2
On retrouve là encore la loi d’Ohm (i = U/R) à condition de poser
1 1 1 R1 R2
= + soit R=
R R1 R2 R1 + R2
Exercice 3
Simplifions le circuit :
r r r r r r r 2r/3 r
r r r r
r r
Dans la deuxième étape, l’association des deux résistances le tout en parallèle avec un fil de résistance nulle est équivalente
à un fil de résistance nulle.
Dans la troisième étape, l’association des deux résistances en parallèle avec la résistance r équivaut à une résistance égale
à 2r/3.
Finalement, on se retrouve avec trois résistances en série, équivalentes à une résistance
2 8
R AB = r + r+r = r
3 3
Exercice 4
Exercice 5
La dernière branche est équivalente à une résistance de 2 kΩ. Cette dernière étant en parallèle avec une résistance identique,
l’ensemble est équivalent à une résistance de 1 kΩ. En répétant cette opération de proche en proche, on aboutit au schéma
équivalent suivant :
I
6V 1 kΩ
La loi d’Ohm, donne immédiatement l’intensité du courant débité par la source : I = 6 mA.
Exercice 6
1. Lorsque les deux interrupteurs sont fermés, on peut remplacer l’association d’une résistance R en parallèle avec un
fil, par un fil. On obtient alors le schéma suivant
i2
i i − i1 R R C R i
A • B
i − i2
i1
Pour trouver la résistance équivalente entre A et B, il suffit de montrer que l’on a UAB = R AB i. Or, d’après la loi des
mailles, on a
UAB = UAC + UCB = R(i − i 2 ) car UAC = 0
Écrivons la loi des mailles, dans les deux mailles grisées. On obtient
½
R(i − i 1 ) + R(i − i 1 − i 2 ) = 0
R(i − i 1 − i 2 ) + R(i − i 2 ) = 0
Ce système se résout simplement, surtout si l’on remarque qu’il est invariant par la transformation i 1 ↔ i 2 . On en
déduit que
2
i1 = i2 = i
3
Finalement, la tension UAB s’écrit
R
UAB = R(i − i 2 ) = i
3
Le dipôle est donc équivalent à un conducteur ohmique de résistance R/3.
2. Enlevons les branches parcourues par aucun courant et supposons que le dipôle AB soit alimenté par une source de
courant d’intensité i. Introduisons les intensités i 1 et i 2 (cf. figure ci-dessous).
R i2
i i − i1 R R C R i
A • B
i − i2
R
i1
Là encore, il suffit de montrer que l’on a UAB = R AB i. Écrivons la loi des mailles dans les deux mailles grisées. On
obtient ½
R(i − i 1 ) + R(i − i 1 − i 2 ) − R i 1 = 0
R(i − i 1 − i 2 ) + R(i − i 2 ) − R i 2 = 0
Système qui se résoud rapidement si l’on remarque son invariance par la transformation i 1 ↔ i 2 . Cette symétrie
doit se retrouver dans la solution, c’est pourquoi i 1 = i 2 . On en déduit
1
i1 = i2 = i
2
La tension que l’on cherche vaut
UAB = UAC + UCB = R i 1 + R(i − i 2 ) = R i
Le dipôle est donc équivalent à un conducteur ohmique de résistance R.
3. Simplifions le schéma électrique en utilisant les lois d’association des résistance.
R R C R
A • B
R
R
A B
R R
C
•
R
R
A B
3R/2
Le dipôle AB est finalement équivalent à une résistance R en parallèle avec une résistance 3R/2 ce qui donne une
résistance équivalente
R × 3R/2 3
R AB = = R
R + 3R/2 5
Exercice 7
La loi de Pouillet donne l’intensité du courant débité par la source de tension : i = e/(R + r). La puissance dissipée par la
résistance correspond à la puissance électrique fournie à la résistance :
R
P = R i2 = e2
(R + r)2
Cette puissance tend vers 0 quand R → ∞, car dans ce cas il n y a plus de courant électrique. Elle tend également vers 0
lorsque R → 0, car cette fois-ci c’est la tension aux bornes de la résistance qui est nulle (P = U i). Il existe donc une valeur
optimale de la résistance de charge qui maximise la puissance fournie. On l’obtient en dérivant la puissance par rapport à
R:
(R + r)2 − 2R(R + r)
P ′ = e2
(R + r)4
Dérivée qui s’annule lorsque r = R.
En conclusion, la source transmet une puissance maximale lorsque la résistance de charge R est égale à la résistance
interne de la source.
Exercice 8
Les deux résistances en parallèle sont équivalentes à une résistance de valeur R/2. La tension qui règne aux bornes de ces
deux résistances est donnée par la formule du diviseur de tension :
R/2 1
u′ = u= u
R/2 + R 3
On en déduit le courant i à partir de la loi d’ohm : u′ = R i soit i = u/(3R).
Exercice 9
Le courant d’intensité i débité par la source de tension, se partage en deux courants d’intensité égale dans les résistances
en dérivation.
R i/2
i
E R R
i/2
Exercice 10
Tout d’abord, tous les courants peuvent s’exprimer en fonction de I 0 et de i, l’intensité du courant qui traverse la résistance
centrale.
I0
I0 − i r R i r I0 − i
I0
R
2I0 − i
Nous avons donc une seule inconnue. Il nous suffit d’écrire une loi des mailles pour obtenir cette inconnue. Attention
toutefois à ne pas utiliser une maille qui contient une source de courant, cela ferait intervenir la tension à ses bornes qui est
également une inconnue. On choisit donc d’écrire la loi des mailles relative à la maille grisée :
− r(I 0 − i) + R i − r(I 0 − i) − R(2I 0 − i) = 0 d’où i = I0
En d’autres termes, le courant emprunte le chemin tracée en gras dans la figure suivante :
I0
r R r
I0
Exercice 11
Introduisons le courant d’intensité i débitée par la source de f.é.m. E puis écrivons les lois de Kirchhoff dans deux mailles.
i i − i2
2E
R 3R
i2
E 2R 3E
½ ½
−E + R i + 2E + 2R i 2 = 0 R i + 2R i 2 = −E
soit
−E + R i + 3R(i − i 2 ) + 3E = 0 4R i − 3R i 2 = −2E
Multiplions la première relation par -4 puis sommons les deux équations. On trouve
2 E
−11R i 2 = 2E d’où i2 = −
11 R
Exercice 12
Tout d’abord, le dipôle formé par la source de tension en dérivation avec la résistance de 2 kΩ produit une tension constante
et égale à 6 V : on peut donc la remplacer par une source idéale de tension de f.é.m 6 V.
1 kΩ 1 kΩ 1 kΩ
•A
6V 2 kΩ 2 kΩ 1 kΩ
•B
Ensuite, utilisons l’équivalence Thévenin-Norton : la source de tension en série avec la résistance de 1 kΩ est équivalente à
une source de courant de c.é.m. 6 mA et de résistance interne 1 kΩ.
1 kΩ 1 kΩ
•A
6 mA
1 kΩ 2 kΩ 2 kΩ 1 kΩ
•B
On se retrouve avec deux résistances en parallèle, équivalentes à une résistance R = 2/3 kΩ. La source de courant de c.é.m
6 mA et de résistance interne R = 2/3 kΩ, est équivalente à une source de tension de f.é.m 4 V et de même résistance interne.
2/3 kΩ 1 kΩ 1 kΩ
•A
4V 2 kΩ 1 kΩ
•B
Associons les deux résistances en série. On a alors une source de tension de f.é.m 4 V et de résistance interne 5/3 kΩ. Cette
source équivaut à une source de courant de c.é.m 12/5 mA et de même résistance interne.
1 kΩ
•A
12/5 mA
5/3 kΩ 2 kΩ 1 kΩ
•B
Les résistances de 5/3 kΩ et 2 kΩ sont en parallèle et équivalent à une résistance de 10/11 kΩ. On peut donc remplacer la
source de courant et cette dernière résistance en dérivation par une source de tension de f.é.m 10/11.103 × 12/5.10−3 = 24/11 V.
10/11 kΩ 1 kΩ
•A
24/11 V 1 kΩ
•B
Finalement, on se retrouve avec un montage diviseur de tension. La formule du diviseur de tension donne immédiatement
le résultat :
1 24
UAB = × = 0, 75 V
1 + 1 + 10/11 11
Exercice 13
Transformons les deux sources de tension qui alimentent le dipôle formé par la source (2E, 2R). Ensuite, associons les
sources de courant ainsi que les résistances en parallèle. On obtient une source de courant réelle de c.é.m. 2E/R et de
résistance interne 3/4R. Transformons enfin cette source en une source de tension.
3R
4
E 2E E 2E 2E 2E
R R R
i2 3R i2 3E i2
R 3R 4 2
2R 2R 2R
On se retrouve avec un réseau électrique à une maille constituée de deux sources de tension idéales et de deux résistances.
La loi de Pouillet nous fournit immédiatement l’intensité i 2 :
i ϵi e i
P
3/2E − 2E 2 E
i2 = P = =−
R
j j 3/4R + 2R 11 R
Exercice 14
Vous pouvez utiliser les lois de Kirchhoff si résoudre un système de trois équations ne vous fait pas peur. Toutefois, vu que
l’on cherche le courant qui circule dans R, il est avantageux de modifier le reste du circuit par des dipôles équivalents ce qui
réduit les risques d’erreur. Par exemple, la source de tension de f.é.m. e 1 en série avec la résistance r est équivalente à une
source de courant de c.é.m e 1 /r et de même résistance interne. Idem, pour la source de droite. On obtient
i R
e1 e2
r r
r R R r
i R
e1 e1 e2 e2
r r −i r +i r
rR rR
R +r R +r
Exercice 15
1. L’interrupteur K étant ouvert, on peut enlever la branche sur laquelle K est placé. Les résistances R 1 et R 4 sont
en série. Associons-les, puis transformons la source en une source de courant. Finalement, on se trouve face à un
montage diviseur de courant
R1 + R4
B e B
R 1 +R 4
e r R2 + R3 R1 + R4 r R2 + R3
A A
Appliquons la formule du diviseur de courant
1/r e e
i OFF = =
1/r + 1/(R 2 + R 3 ) + 1/(R 1 + R 4 ) R 1 + R 4 R 1 + R 4 + r (R 1 + R 2 + R 3 + R 4 ) / (R 2 + R 3 )
2. L’interrupteur K étant fermé, la branche correspondant est une équipotentielle. Simplifions le réseau en utilisant
l’équivalence Thévenin-Norton et en associant les résistances :
R2 R2
e
e, R 1 e R1
R1
B R1 R2
+ R1 R 1 +R 2
r B
R4 R R
r + R 4+R3 i
A r 4 3
R4 R3
R3 R 4 +R 3
A
On aboutit à un montage diviseur de courant. La formule du diviseur de courant donne
e 1/(r + R 4 R 3 /(R 4 + R 3 )) e
i ON = × = ³ ´³ ´
R 1 1/R 1 + 1/R 2 + 1/(r + R 4 R 3 /(R 4 + R 3 )) R + 1 + R1 r + R4 R3
1 R R +R2 4 3
R1 + R2 + R3 + R4 R1 R4 R3
µ ¶µ ¶
R1 + R4 + r = R1 + 1 + r+ ∀r
R2 + R3 R2 R4 + R3
Les termes de gauches et de droites doivent donc être identiques pour tout r :
R1 R4 R3 R1 + R2 + R3 + R4 R1
R 1 + R 4 = R 1 + (1 + ) et = 1+
R2 R4 + R3 R2 + R3 R2
R2 R4
R1 =
R3
Exercice 16
1. Considérons le montage en triangle. Les résistances que l’on mesure entre A et C, A et B puis B et C valent
respectivement
r 2 (r 1 + r 3 ) r 3 (r 2 + r 1 ) r 1 (r 3 + r 2 )
R AC = R AB = et R BC =
r1 + r2 + r3 r1 + r2 + r3 r1 + r2 + r3
Considérons maintenant le montage en étoile. Les résistances vues entre A et C, A et B puis B et C valent
respectivement
R AC = R 1 + R 3 R AB = R 2 + R 1 et R BC = R 3 + R 2
On doit trouver les mêmes valeurs que celles du montage en triangle si l’on veut que ces deux montages soient
interchangeables. On a donc les relations
r 2 (r 1 + r 3 )
= R1 + R3 (1)
r1 + r2 + r3
r (r + r )
3 2 1
= R2 + R1 (2)
r 1 + r 2 + r 3
r (r + r 1 )
3 2
= R3 + R2 (3)
r1 + r2 + r3
Notez l’invariance du système par permutation circulaire. Si l’on ajoute les deux premières relations et que l’on
retranche la troisième, on obtient
r 2 (r 1 + r 3 ) + r 3 (r 2 + r 1 ) − r 3 (r 2 + r 1 )
(1) + (2) − (3) → 2R 1 =
r1 + r2 + r3
On en déduit
r2 r3
R1 =
r1 + r2 + r3
Les autres résistances s’en déduisent par permutation circulaire :
r3 r1 r1 r2
R2 = et R3 =
r1 + r2 + r3 r1 + r2 + r3
2. Utilisons les résultats précédents pour remplacer le triangle de gauche par un réseau en étoile constitué de trois
résistances identiques égales à
R×R R
R1 = R2 = R3 = =
R+R+R 3
R/3 R 4R/3
R/3 R/3
R/3 R 4R/3
A B A B
Associons ensuite les résistances en série R/3 et R ce qui donne une résistance équivalente de 4R/3. Finalement
entre A et B, on a une résistance R/3 en série avec 2 résistances 4R/3 en parallèle. La résistance équivalente vaut
R (4R/3)2
R AB = + =R
3 8R/3
Exercice 17
Supposons la diode passante. Dans ce cas, on peut la remplacer par un fil (la tension aux bornes de la diode est nulle). Le
dipôle se réduit à deux résistances en parallèle, formant ainsi un dipôle équivalent à une résistance R/2. On a donc u = R/2 i.
Cette relation n’étant valable que si la diode est passante, c’est-à-dire si i > 0.
Supposons maintenant la diode bloquée. Dans ce cas, la tension qui règne aux bornes de la diode est négative et le courant
est nul ; on peut donc remplacer la diode par un interrupteur ouvert. Le dipôle AB se résume à une simple résistance R et
on a u = R i. Cette loi est vérifiée tant que la diode est bloquée, c’est-à-dire tant que u < 0 ce qui équivaut à i < 0.
Finalement, on trouve
2
u si i ≥ 0
R
i=
1
u si i ≤ 0
R
Graphiquement, cela donne la représentation suivante :
i
i = 2/R u
i = u/R
Exercice 18
1. Supposons la diode passante, c’est-à-dire i > 0. La loi des nœuds implique
Or, la diode passante se comporte comme un simple fil (u = 0) et la loi des mailles donne alors
50 = R I donc I = 5A
On a donc une contradiction ce qui signifie que l’hypothèse initiale est à rejeter. Il s’ensuit que la diode est
manifestement bloquée, d’où i = 0 et I = 2 A.
2. Si l’on inverse la diode, l’hypothèse qu’elle est passante impose i < 0 et donc I > 2 A. La loi des mailles donne I = 5 A
valeur compatible avec la condition I > 2 A. Ainsi, lorsque l’on inverse la diode, on a I = 5 A.
Exercice 19
Le courant de charge étant constant, la charge électrique croît au cours du temps. En effet
dq
I= =⇒ q = It
dt
La tension aux bornes du condensateur augmente donc proportionnellement au temps :
q I
U= = t
C C
CU0
La tension atteint la valeur seuil U0 à l’instant T = I . Par conséquent, de la mesure de T, connaissant I et U0 , on déduit
la capacité
IT
C=
U0
Exercice 20
1. Appelons q 1 et q 2 les charges positives situées sur les armatures des condensateurs.
C1 C2
I
+200 V -200 V
q1 − q1 q2 − q2
U
La neutralité de la portion de conducteur qui relie les deux condensateurs, implique q 1 = q 2 = q. Par ailleurs, la loi
des mailles donne
q1 q2 C1 + C2
U= + = q
C1 C2 C1 C2
avec U = 400 V, la tension qui règne aux bornes du dipôle. Le calcul donne q = 3,6 · 10−4 C.
2. Une fois le point I relié à la terre, on a le schéma électrique suivant
C1 C2
I
+200 V -200 V
q1 − q1 q2 − q2
U/2 U/2
Exercice 21
1. Considérons deux condensateurs de capacité C 1 et C 2 montés en série. Appelons i l’intensité du courant qui les
traverse. La conservation de la charge implique que
dq 1 dq 2
i= = =⇒ q 2 − q 1 = Cte
dt dt
La quantité de charge q 2 − q 1 représente la charge répartie sur la liaison conductrice entre les deux condensateurs.
Supposons la liaison initialement neutre : q 1 = q 2 = q. Dans ce cas, l’ensemble est équivalent à un condensateur
portant une charge q et une capacité C eq . En effet, l’énergie de l’association s’écrit
1 q2 1 q2 1 q2 1 1 1
WE = + = avec = +
2 C 1 2 C 2 2 C eq C eq C 1 C 2
2. Soient deux condensateurs de capacité C 1 et C 2 montés en parallèle. On suppose que ces condensateurs sont
suffisamment éloignés pour pouvoir négliger toute influence mutuelle (ce qui est fréquemment réalisé). Exprimons
l’énergie emmagasinée :
1 1 1
WE = C 1 u2 + C 2 u2 = (C 1 + C 2 )u2
2 2 2
Par conséquent, l’ensemble est équivalent à un condensateur de capacité C e q = C 1 + C 2 soumis à la tension commune
u.
3. Appelons q la charge portée par le condensateur de gauche et q′ la charge portée par les condensateurs en dérivation.
Par conservation de la charge, on a 2q′ − q = 0 soit q′ = q/2. Les deux condensateurs en parallèle sont équivalents à
un condensateur de capacité C ′ = 2C. Ce dernier en série avec le condensateur de capacité C équivaut à un unique
condensateur de capacité
C × 2C 2
C eq = = C
C + 2C 3
Ainsi, le réseau électrique est équivalent à un condensateur de capacité C eq soumis à une tension UAB . La charge
stockée vaut donc
2
q = CUAB = 3 µC d’où q′ = 1,5 µC
3
1, 5 µC
3 µC
1, 5 µC
+
4,5 V
Exercice 22
1. Lorsque K est en A, le condensateur acquiert la charge q 1 = CE. Quand K bascule en B, la charge diminue rapidement
(la résistance des fils est faible mais non nulle de sorte que le temps de relaxation τ = RC est très court) jusqu’à la
valeur q 2 = CE 0 . La charge transférée à la source vaut donc
∆ q = q 1 − q 2 = C(E − E 0 )
Ce transfert correspond à une durée égale à T. Le transfert de charge par unité de temps vaut donc
∆ q C(E − E 0 )
I= =
T T
Ce courant électrique s’effectue de la source de f.é.m E vers la source de f.é.m E 0 .
2. I représente un courant moyen. Si l’on remplaçait le dispositif K-C par une résistance R, on aurait la relation
(E − E 0 ) = R I. Par identification, on trouve
T
R=
C
Le comportement moyen est donc identique à celui d’un conducteur ohmique dont il est possible de contrôler la
résistance via la fréquence de commutation 1/T.
Exercice 23
1. Par définition, l’intensité i s’exprime de deux manières :
dq dq′
i=− =
dt dt
On en déduit q + q′ = Cte . Sachant qu’à t = 0, on a q(0) = CU et q′ (0) = 0, on obtient la relation
q + q′ = CU
qui traduit la conservation de la charge que possède la portion conductrice formée par l’armature positive du
condensateur de gauche, l’armature positive de celui de droite et du fil qui les relie.
2. La loi des mailles donne
q q′
− − Ri = 0
C C
′
En remplaçant q par (CU − q) et i par −dq/dt, on obtient l’équation différentielle linéaire du premier ordre suivant :
dq 2 U
+ q=
dt RC R
La solution particulière correspond à q p = CU/2 et la solution de l’équation homogène est de la forme q 0 = e−2 t/RC .
La solution générale s’écrit donc
1
q(t) = CU + Ae−2 t/RC
2
avec A une constante que l’on peut déterminer via la condition initiale q(0) = CU. On trouve
CU ³ ´
q(t) = 1 + e−2 t/RC
2
3. En utilisant les résultats de la première question, on obtient
CU ³ ´ U −2 t/RC
q′ (t) = 1 − e−2 t/RC et i(t) = e
2 R
charge i(t)
q
CU q′ U/R
CU/2
t t
RC/2 RC/2
4. L’énergie dissipée peut se calculer en intégrant la puissance dissipée R i 2 :
Z ∞ 2
U2 RC −4 t/RC ∞ CU 2
Z ∞
U −4 t/RC
· ¸
Wd = R i 2 dt = e dt = × − e =
t=0 t=0 R R 4 0 4
On peut aussi faire un bilan d’énergie électrostatique entre l’état initial et l’état final. L’énergie électrostatique
stockée par les deux condensateurs vaut initialement E p,i = 12 CU 2 . À la fin, les deux condensateurs sont chargés
avec une charge CU/2 d’où une énergie potentielle électrostatique
X 1 qi2 1 (CU/2)2 1
E p,f = = 2× = CU 2
i 2 C 2 C 4
L’énergie disparue correspond à l’énergie dissipée par la résistance
CU 2
Wd = E p,f − E p,i =
4
Finalement, l’énergie dissipée représente 50% de l’énergie initialement stockée, ceci quelle que soit la valeur de la
résistance.
Exercice 24
du 1 E
+ u=
dt (r + R ′ )C (r + R ′ )C
3. Numériquement, on trouve τ = 16, 5 ms. On considère qu’au bout de 5τ, la charge est effective. Ainsi, il faut compter
environ 0,1 s pour que le condensateur soit complètement chargé.
4. Lorsque l’on bascule l’interrupteur en position (2) à l’instant t′ , le condensateur se décharge dans la résistance R. Sa
tension décroît exponentiellement au cours du temps jusqu’à s’annuler. Le temps caractéristique est τ′ = R ′ C. Quant
au courant de décharge, il est maximum (en valeur absolue) au début (i = −E/R ′ ) et tend exponentiellement vers 0
avec la même constante de temps τ′ .
u
τ′
i
E E/(r + R ′ ) τ′
t
τ t’
t
τ t′ −E/R ′
5. Lorsque le condensateur est chargé, sa tension correspond à la f.é.m. de la pile. On a donc E = U0 = 7 V. L’interrupteur
étant en position (0), le condensateur se décharge dans sa propre résistance interne avec une constante de temps
τ0 = R f C. La tension évolue suivant la loi
u(t) = U0 e− t/τ0
À l’instant t 1 = 30 s, la tension vaut U1 , soit
t1
U1 = U0 e− t1 /τ0 =⇒ τ0 = = 195 s
ln(U0 /U1 )
Exercice 25
1. Avant que l’interrupteur se referme, toutes les intensités sont nulles
i ′ (0+ ) = i ′ (0− ) = 0
Dans la branche contenant le condensateur, c’est la charge qui doit varier continûment. La loi des mailles donne
q(0+ )
E = R i(0+ ) +
C
Et comme q(0+ ) = 0, il vient
E
i(0+ ) =
R
Après un temps suffisamment long (t → ∞), le régime permanent est établi. La source imposant une tension constante,
le régime permanent correspond à un régime continu. Or, dans un tel régime, la bobine peut être remplacée par un
fil (UL = 0) et le condensateur par un interrupteur ouvert (i = 0). La loi des mailles donne alors
E
i(∞) = 0 et i ′ (∞) =
R′
3. L’intensité i obéit à une équation différentielle linéaire d’ordre un dont la solution est de la forme i(t) = C 1 e− t/RC .
E
La condition initiale i(0+ ) = R impose
E
i(t) = e− t/RC
R
′
Quant à l’intensité i ′ , la solution s’écrit i ′ (t) = C 2 e−R t/L + RE′ . La condition initiale i ′ (0+ ) = 0 implique
E h ′
i
i ′ (t) = ′
1 − e− R t / L
R
L’intensité I découle de la loi des nœuds :
E − t/RC E h ′
i
I(t) = i(t) + i ′ (t) = e + ′ 1 − e−R t/L
R R
Exercice 26
1. Les deux condensateurs en parallèle associés en série avec le troisième, sont équivalents à un seul condensateur de
capacité
2C × C 2
C eq = = C
2C + C 3
On se retrouve donc dans le cas d’un montage RC série avec une résistance R et un condensateur de capacité 2/3C.
L’intensité i débitée par la source vérifie donc
q dq
−U0 + R i + =0 avec i=
2/3C dt
La charge q vérifie donc une équation différentielle linéaire d’ordre un avec second membre constant dont la solution
est de la forme
2
q(t) = CU0 + C 1 e−3 t/2RC
3
où C 1 est une constante d’intégration. La condition initiale q(0) = 0 impose C 1 = −2/3CU0 . Finalement,
2 ³ ´
q(t) = CU0 1 − e−3 t/2RC
3
L’intensité recherchée s’en déduit par simple dérivation :
dq U0 −3 t/2RC
i(t) = (t) = e
dt R
Enfin, les intensités i 1 et i 2 sont identiques, par symétrie. En résumé, on a
1 U0 −3 t/2RC
i1 = i2 = i= e
2 2R
1 CU0 q2 q′
R 3 CU0 R
U0 U0
Exercice 27
1. Transformons les sources de tension, en sources de courant puis associons les sources de courant ensemble.
e/R e/R 2e/R i1 i2 i3 i4
R R L uL R R R R L uL
On se retrouve avec une source de courant qui alimente quatre dipôles en parallèle.
2e
= i1 + i2 + i3 + i4 (2.6)
R
2e UL
=3 + i4 (2.7)
R R
Sachant que la caractéristique de la bobine s’écrit UL = Ldi 4 /dt, il est intéressant de dériver la relation (2.7). On
obtient alors
du L R
+ a u L = b avec a = et b = 0
dt 3L
3. La solution s’écrit
UL = C 1 e−Rt/3L
2e UL (0+ ) UL (0+ ) e e
=3 + i 4 (0+ ) = 3 + soit UL (0+ ) =
R R R R 3
e −Rt/3L
UL (t) = e pour t>0
3
UL
e/3
t
3L/R
Le régime permanent correspond au régime où toutes les grandeurs sont constantes (régime continu imposé par les
sources) : UL = 0, i 1..3 = 0 et i 4 = 2e/R. Ce régime est atteint au bout de 5τ = 15L/R.
4. Le moyen le plus simple d’obtenir l’intensité consiste à utiliser la loi d’Ohm et la loi des nœuds :
2e 2e 3UL e ³ ´
i4 = − i1 − i2 − i3 = − = 2 − e−Rt/3L
R R R R
i4
2e/R
e/R
t
3L/R
Exercice 28
1. Avant que l’interrupteur ne se ferme, le condensateur est complètement chargé sous la tension e, par conséquent
q(0− ) = Ce. Le condensateur impose la continuité de la charge d’où q(0+ ) = Ce.
2. Il suffit d’utiliser la transformation Thévenin-Norton.
i R/3
On se retrouve à la fin avec un circuit série constitué par une source de f.é.m e′ = 2e/3, d’un conducteur ohmique de
résistance R ′ = R/3 et d’un condensateur de capacité C.
3. La loi des mailles relative au circuit simplifié s’écrit
2 R q dq
− e+ i+ =0 avec i=
3 3 C dt
dont la solution est de la forme
2
q(t) = CE + C 1 e−3 t/RC
3
La condition initiale q(0+ ) = Ce impose alors C 1 = Ce/3. Finalement, on trouve
Ce ³
2 + e− t/τ
´
q(t) =
3
q
Ce
2/3 Ce
t
RC/3
Exercice 29
1. Si la diode est passante, on a i > 0, c’est-à-dire du C /dt > 0. Dans ces conditions, on peut remplacer la diode par un fil
(u = 0 quand la diode est passante). La loi des mailles donne alors
di du C
−E + L + uC = 0 avec i=C >0
dt dt
Quand la condition du C /dt > 0 n’est plus respectée, la diode se bloque et se comporte comme un interrupteur ouvert
(i = 0). Dans ce cas,
i = 0 et u C = Cte
En résumé, la tension capacitive vérifie l’équation différentielle
2
d uC du C
s
+ ω0 2 u C = ω0 2 E si >0 1
dt 2 dt avec ω0 =
te LC
uC = C sinon
2. À t = 0, la diode est soumise à une tension u = E ; elle est donc passante. La tension obéit à l’équation
d2 u C
+ ω0 2 u C = ω 0 2 E
dt2
On reconnaît l’équation différentielle d’un oscillateur en présence d’une excitation constante. La solution s’écrit
avec a et b deux constantes d’intégration à déterminer grâce aux conditions initiales. Or, à t = 0 la continuité de la
charge capacitive et du courant inductif impliquent u C (0) = 0 et du C /dt(0) = 0, c’est-à-dire
a+E =0 et b ω0 = 0
Cette solution est valable tant que du C /dt > 0, soit entre t = 0 et t = π/ω0 . Ensuite, la diode se bloque et u C = Cte . La
continuité de la tension capacitive implique
π + π −
µ ¶ µ ¶
uC t = = uC t = = 2E
ω0 ω0
Finalement, à partir de t = π/ω0 , la tension est constante et égale à 2E. On a bien un dispositif qui permet de doubler
la tension d’une source continue.
Remarque : on peut vérifier que la diode reste bloquée à partir de t = π/ω0 . En effet, la diode est soumise à la
tension u donnée par la loi des mailles suivante
di
u = E − uC − L = −E < 0
dt
La tension étant toujours négative, la diode reste bloquée. Evidemment, en pratique le condensateur n’est pas parfait,
et ce dernier se décharge lentement (notion de résistance de fuite). Dès lors, la diode redevient passante quand la
tension capacitive atteint la valeur E.
Exercice 30
1. Notons u D la tension aux bornes de la diode en convention récepteur. D’après la loi des mailles, on a u D = −E < 0 :
la diode est donc bloquée. Ainsi, tout le courant débité par la source se retrouve dans la bobine. La loi des mailles
impose
di E
E=L d’où i(t) = t
dt L
2. Lorsque l’interrupteur s’ouvre, la bobine impose, par continuité du courant, un courant dans le sens passant. Par
conséquent, la diode est nécessairement passante et sa tension est nulle. La loi des mailles donne alors
di
L = −uD = 0 donc i(t) = Cte
dt
E
Cette constante s’obtient pas la continuité du courant : i(t) = i(t−
1 ) = L t 1 pour t > t 1 .
3. Évolution de l’intensité i au cours du temps :
i
t
t1
4. L’énergie fournie par le générateur s’obtient en intégrant la puissance électrique fournie :
Z ∞ Z ∞
Eg = P dt = E i g dt
t=0 0
où i g est le courant débitée par le générateur. Du fait de l’ouverture de l’interrupteur à l’instant t 1 , le générateur ne
débite un courant qu’entre t = 0 et t = t 1 , lequel s’identifie avec i(t). Il vient donc
E 2 t1 2
Z t1
Eg = E i(t) dt = = 1,5 kJ
0 2L
5. La bobine stocke, sous forme magnétique, une énergie
1 2 E 2 t1 2
EL = Li = = Eg
2 2L
L’énergie fournie par la générateur se retrouve entièrement stockée dans la bobine sous forme magnétique, puisqu’il
n y a pas d’effet dissipatif dans le circuit (toutes les résistances ont été négligées).
6. L’étude précédente repose sur une idéalisation. En réalité, les fils du circuit, la bobine ainsi que la diode présentent
une résistance, de sorte que l’énergie emmagasinée par la bobine se dissipe sous forme thermique au cours du temps.
Exercice 31
1. La loi des mailles donne
q di du C
− u(t) + +L =0 avec q = Cu C et i=C
C dt dt
D’où l’équation différentielle
d2 u C 1
+ ω0 2 u C = ω0 2U0 cos ω t avec ω0 = p
dt2 LC
La solution particulière est de la forme a cos ω t + b sin ω t. On trouve a et b en substituant dans l’équation différentielle.
On trouve
(ω0 2 − ω2 )(a cos ω t + b sin ω t) = ω0 2U0 cos ω t
On en déduit
ω 0 2 U0
b=0 et a=
ω 0 2 − ω2
La solution de l’équation homogène est de la forme
C 1 cos ω0 t + C 2 sin ω0 t
où C 1 et C 2 sont deux constantes d’intégration. La solution complète s’écrit donc
ω 0 2 U0
u C = C 1 cos ω0 t + C 2 sin ω0 t + cos ω t
ω 0 2 − ω2
Les conditions initiales imposent
ω 0 2 U0 du C
u C (0) = 0 = C 1 + et (0) = 0 = C 2 ω0 = 0
ω0 2 − ω2 dt
Il en découle
ω0 2U0
C2 = 0 et C1 = −
ω0 2 − ω 2
Finalement la solution s’écrit
ω20
uC = U0 [cos (ω t) − cos (ω0 t)]
ω20 − ω2
2. On peut transformer la solution précédente à l’aide de l’identité
³ p+q´ ³ p−q´
cos p − cos q = −2 sin sin
2 2
On trouve
ω20 ³ω+ω ´
0
³ω−ω ´
0
u C = −2U0 sin t sin t
2
ω −ω 2 2 2
0
Lorsque w → ω0 , on a (ω − ω0 )t → 0. on peut donc utiliser l’approximation sin x ≃ x. On trouve
1
u C = U0 ω0 t sin (ω0 t)
2
Il s’agit d’une oscillation dont l’amplitude croît indéfiniment au cours du temps : il y a résonance.
uC
Remarque : en réalité, le système présente toujours une résistance résiduelle (celle des fils au moins) qui limitent
l’amplitude maximale.
Exercice 32
• La fréquence vaut 50 Hz.
• La composante continue vaut 1 V.
• La valeur efficace s’obtient à l’aide du théorème de Parseval :
∞ 1
Urms 2 = A 0 2 + A n 2 = 1,96
X
soit Urms = 1,4 V
1 2
Exercice 33
L’outil complexe est très utile. En effet, calculer le déphasage de u 1 par rapport à u 2 , c’est calculer la différence de phase
∆ϕ = ϕ1 − ϕ2 qui n’est autre que l’argument du complexe u1 /u2 . Les grandeurs complexes associées aux tensions s’écrivent
u1 = e j3π/4 e jω t et u2 = e jω t + je jω t
On a donc
e j3π/4 3π π π
∆ϕ = arg = − =
1+ j 4 4 2
u 1 est en avance de π/2 par rapport à u 2 .
La grandeur complexe associée à la tension u 3 s’écrit
1 j
µ ¶
u3 = u1 + u2 = e j3π/4 + 1 + j e j ω t = − p + p + 1 + j e jω t
³ ´
2 2
L’amplitude s’obtient en calculant le module du nombre complexe :
sµ
1 2 1 2 p
¶ µ ¶
U3 = | u3 | = 1− p + 1+ p = 3 ≃ 1, 732 V
2 2
Exercice 34
Utilisons l’outil complexe et exprimons l’amplitude complexe associée à la tension u 3 (t) :
U 3 = U 1 + U 2 = 5 e j π/4 + 10 e− jπ/4
Exercice 35
Calculons l’impédance du dipôle AB en utilisant les règles d’association des impédances :
ZR ZL Z ′R Z C jRLω R′
Z AB = + ′ = +
ZR + ZL Z R + Z C R + jLω 1 + jR ′ C ω
La tension u(t) et l’intensité i(t) oscillent en phase si Z AB est réel. Écrivons Z AB sous la forme a + jb puis annulons la partie
imaginaire :
2
" # " #
jRLω(R − jLω) R ′ (1 − jR ′ C ω) R(Lω)2 R′ R 2 Lω R′ Cω
Z AB = + = + +j −
R 2 + (Lω)2 1 + (R ′ C ω)2 R 2 + (Lω)2 1 + (R ′ C ω)2 R 2 + (Lω)2 1 + (R ′ C ω)2
On souhaite que la partie imaginaire soit nulle pour tout ω ce qui impose
2
³ ´ ³ ´
R 2 Lω 1 + (R ′ C ω)2 = R ′ C ω R 2 + (Lω)2 ∀ω
c’est-à-dire h i h i
R 2 L − C(R ′ R)2 ω + L(R ′ CR)2 − C(LR ′ )2 ω3 = 0 ∀ω
ceci n’est possible que si
s
R2 L C(R ′ R)2 L
½
= ′
soit R=R =
L(R CR)2
′ = C(LR ′ )2 C
Exercice 36
jR Lω = RR ′ − LL′ ω2 + jω(LR ′ + L′ R)
R2 (Lω)2
L′ = L et R′ = R
R 2 + (Lω)2 R 2 + (Lω)2
Sachant que arg(1 + jR 2 C ω) = 68,3◦ et arg(R 1 + R 2 + jR 1 R 2 C ω) = 15,6◦ , on trouve ∆ϕ = 52,7◦ . Le courant est en avance de
phase de 52,7° par rapport à la tension u(t).
Exercice 38
On appelle u 1 , u 2 et u 3 les tensions aux bornes de la bobine, du condensateur et de l’ensemble. La loi d’ohm généralisée
U = Z I donne
I 1
· µ ¶¸
U 1 = (R + jLω)I U2 = et U 3 = R + j Lω − I
jC ω Cω
p
Calculons les modules puis divisons par 2 afin de faire intervenir les grandeurs efficaces :
s
I rms 1 2
q µ ¶
2
U1,rms = R + (Lω) I rms2 U2,rms = et U3,rms = R 2 + Lω − I rms
Cω Cω
1
L= = 6, 37 mH
2C ω2
Enfin, la première relation donne
U1,rms 2
µ ¶
R2 = − (Lω)2 soit R = 3, 46 Ω
I rms
Le déphasage de i par rapport à la tension u 3 vaut
1
∆ϕ = arg I − argU 3 = arg h ³ ´i
R + j Lω − C1ω
On a donc
Lω − 1/C ω
tan ∆ϕ = − = 0, 58
R
h ³ ´i
Comme l’argument du nombre R + j Lω − C1ω est compris entre −π/2 et 0 radian, on en déduit que ∆ϕ est compris entre
0 et π/2 radians. On en conclut que ∆ϕ = 30◦ . Le courant est en avance de 30◦ par rapport à la tension u 3 .
Exercice 39
1. Lorsque le pont est équilibré, la branche AB n’est parcouru par aucun courant. Par conséquent, on a
i1 = i2 et i3 = i4
La loi d’Ohm généralisée donne
e = nR i 1 + R i 2 et e = Z 1 i3 + Z 2 i4
Finalement, on trouve
e e
i1 = i2 = et i3 = i4 =
(n + 1)R Z1 + Z2
2. La tension uAB s’écrit
Z1 n
µ ¶
uAB = uAI + uIB = − nR i 1 + Z 1 i 3 = − e(t)
Z1 + Z2 1+n
3. Lorsque le pont est équilibré, le conducteur de résistance r n’est traversé par aucun courant. Par conséquent uAB = 0.
On en déduit la relation
Z 1 = nZ 2
4. Le condensateur de capacité C 1 est en série avec le conducteur de résistance R 1 . On peut donc ajouter les impédances
pour obtenir l’impédance équivalente de la branche IB :
1 1 + jR 1 C 1 ω
Z1 = + R1 =
jC 1 ω jC 1 ω
Quant à la branche BJ, on a un condensateur de capacité C 2 en parallèle avec un conducteur de résistance R 2 . Dans
ce cas, l’admittance équivalente est la somme des admittances :
1 1 R2
= jC 2 ω + soit Z2 =
Z2 R2 1 + jR 2 C 2 ω
5. La condition d’équilibre du pont impose
1 + jR 1 C 1 ω R2
=n c’est-à-dire 1 − R 1 R 2 C 1 C 2 ω2 + j ω (R 1 C 1 + R 2 C 2 − nR 2 C 1 ) = 0
jC 1 ω 1 + jR 2 C 2 ω
On en déduit deux relations :
1
ω= p (3.1)
R1 R2 C1 C2
(R 1 C 1 + R 2 C 2 ) = nR 2 C 1 (3.2)
Exercice 40
C
N
•
Déterminons le potentiel en N à l’aide du théorème de Millman : i(t)
jC ω e + 0 + 0 −RLC ω2 e(t) L R
VN = = e
jC ω + 1/jLω + 1/R R(1 − LC ω2 ) + jLω
Urms
|Z| = = 1533 Ω
I rms
P
cos φ = = 0, 58 soit φ = ±55◦
Urms I rms
Comme une ampoule possède plutôt un caractère inductif, il faut choisir la valeur positive. Ainsi,
Exercice 42
1
Z 1 = Z L 1 + Z C1 = jL 1 ω +
jC 1 ω
1
Z 3 = Z C3 + Z R3 = R3 +
jC 3 ω
Urms
U = Z1 I 1 =⇒ I 1,rms = ¯ ¯ = 0, 4 A
¯L 1 ω − C1ω ¯
¯ ¯
1
3. Seules les résistances dissipent la puissance électrique fournie par la source. La puissance dissipée dans une
P 2
résistance s’écrit P = R i I i,rms . On trouve
2 2
P = R 2 I 2,rms + R 3 I 3,rms = 221 W
Exercice 43
1. La puissance moyenne absorbée par la résistance R vaut P = R I rms 2 . Il suffit donc de calculer la valeur efficace du
R 2
P= ¢2 Urms
R 2 + L′ ω
¡
2. Dérivons la puissance P par rapport à R :
dP R 2 + (L′ ω)2 − 2R 2 2
= £ ¤2 Urms
dR R 2 + (L′ ω)2
5. Si le facteur de puissance de l’installation vaut 1, cela signifie que l’impédance équivalente est réelle. L’admittance
équivalente est donc aussi un nombre réel. Le réseau étant constitué de trois branches en dérivation, il est plus
intéressant de calculer l’admittance :
1 1 1
Y eq = = jC ω + +
Z eq jLω R 1 + jL′ ω
où L′ ω a été remplacé par R 0 . Il nous reste à annuler la partie imaginaire de l’admittance ce qui donne la valeur de
C:
1 R0
C= +³ ´ ≃ 21 µF
L ω2 R 1 + R 02 ω
2
Exercice 44
1. Il s’agit d’un filtre du premier ordre (quotient de deux polynômes complexes du premier ordre). Aux basses fréquences
le gain tend vers 1, alors qu’aux hautes fréquences il tend vers ω1 /ω0 > 1. Il s’agit donc d’un filtre passe-tout qui
amplifie les hautes fréquences.
ω
2. À hautes fréquences, on lit G HF = 20 dB. Or, théoriquement on obtient G HF = 20 log ω1 . Il en découle
0
ω1 = 10ω0
1+ j
H(ω0 ) = → G 0 = 1, 4 et ϕ0 = 0, 69 rad
1 + j/10
Pour la pulsation ω1 , on a
1 + 10 j
H(ω1 ) = → G 1 = 7,1 et ϕ1 = ϕ0
1+ j
On en déduit l’expression du signal de sortie :
G1
s(t) = 2G 0 cos(ω0 t + ϕ0 ) + sin(ω1 t + ϕ0 ) = 2, 8 cos(101π t + 0, 69) + 1, 4 sin(1010π t + 0, 69)
5
entrée
tension
sortie
0 10 20 30 40 50
temps [ms]
Exercice 45
Un condensateur se comporte comme un fil (Z C → 0) à hautes fréquences, et comme un interrupteur (Z C → ∞) à basses
fréquences. Quant à la bobine d’induction elle se comporte comme un fil (Z L → 0) à basses fréquences et comme un
interrupteur (Z L → ∞) ouvert à hautes fréquences.
• Pour le premier montage, la tension de sortie est nulle à hautes fréquences. À basses fréquences le montage se réduit
à un diviseur de tension avec s = Rr+r e. On a donc
r
H hautes fréq → 0 et H basse fréq →
r+R
Il s’agit d’un filtre passe-bas avec un gain statique donné par G 0 = r+rR
• Pour le deuxième montage, la tension de sortie est nulle à hautes fréquences. À basses fréquences on a s = e. On a
donc
H hautes fréq → 0 et H basses fréq → 1
Il s’agit d’un filtre passe-bas avec un gain statique G 0 = 1
• Enfin, pour le dernier montage, on a s = 0 à hautes et basses fréquences.
Exercice 46
G dB, BF ≃ 0 dB
G dB, HF ≃ 20 dB
2. On a donc déterminé les deux comportements asymptotiques : la courbe G dB = f (log(ω/ω0 )) présente une asymptote
horizontale y = 0 à basse fréquence et une autre y = 20 à haute fréquence. L’allure du diagramme de Bode est
présentée ci-dessous.
Diagramme de Bode
20
G dB
10
0
10−2 10−1 1 101 102 103
ω/ω0
Exercice 47
1. On a un diviseur de tension :
Zc 1
us = ue = ue
Z c + ZR 1 + j RC ω
2. Le gain vaut
1
G( f ) = | H 1 | = q
1 + (2πRC f )2
Le gain est maximum (G max = 1) quand f = 0 puis il décroît continument quandp f croît : il s’agit donc d’un filtre
passe-bas. La fréquence de coupure est la fréquence pour laquelle G = G max / 2, ce qui donne
1
fc = = 159 Hz
2πRC
composante continue BP
t fn
T f 3f 5f 7f 9f
b) En mode continu, le voltmètre indique la composante continue du signal de sortie, c’est-à-dire l’harmonique de
fréquence nulle. Or, la composante continue du signal d’entrée vaut a 0 = 0,5 V et le gain à fréquence nulle vaut
G(0) = 1. Aussi, le voltmètre indique la valeur
U = G(0) a 0 = 0,5 V
En mode alternatif, le voltmètre indique la valeur efficace du signal alternatif (la composante continue est
donc filtrée). La fréquence du fondamental f = 100 Hz se situe dans la bande passante alors que celles des
harmoniques supérieures ( f 3 , f 5 , etc.) sont en dehors. On peut donc considérer, en première approximation,
que seuls la composante continue et le fondamental sont transmis par le filtre. Par ailleurs, la composante
continue est filtrée par le voltmètre placé en mode alternatif (AC). Finalement, le voltmètre doit analyser une
sinusoïde de fréquence f = 100 Hz et d’amplitude
2A 1
U = G( f ) a 1 = = 0,54 V
π
q
1 + ( f / f c )2
ce qui correspond à une valeur efficace Urms = 0,38 V. C’est cette valeur qu’indique le voltmètre placé en mode
AC.
c) L’utilisation de la donne Urms = 0,39 V. L’écart est dû au fait d’avoir négligé les harmoniques situées en dehors
de la bande passante.
Exercice 48
1. La fonction de transfert s’écrit
j ω/ω0 1
H( j ω) = avec ω0 =
1 + j ω/ω0 RC
La fréquence de coupure vaut ν c = 1/(2πRC).
jω
2. À basse fréquence (ω ≪ ω0 ) on a la relation approximative s(t) ≃ e(t) ce qui en notation réelle correspond à la
ω0
relation
de(t)
s(t) ≃ RC
dt
Exercice 49
1. On a un diviseur de tension :
s ZR 1
= =
e ZL + ZR 1 + j Lω/R
ce qui se met bien sous la forme proposée à condition de poser ω0 = R/L.
2. Le gain vaut
1
G( f ) = | H | = q
1 + (ω/ω0 )2
Le gain est maximum (G max = 1) quand ω = 0 puis il décroît continument quand ω croît : il s’agit donc d’un filtre
passe-bas. À basse fréquence le comportement asymptotique est donné par l’équation G dB = 0. À haute fréquence
il est donné par G dB = 20 log ω0 /ω = 20 log ω0 − 20 log ω : dans le diagramme de Bode cela correspond à une droite
décroissante de pente -20 dB/décade.
L’allure du diagramme de Bode est présentée ci-dessous.
Diagramme de Bode
−20
G dB −40
−60
10−2 10−1 1 101 102 103
ω/ω0
3. Comme on le voit le gain décroît avec la fréquence : il s’agit d’un filtre passe bas.
La pulsation de coupure à ωc est telle que
G max 1
G(ωc ) = p = p soit ωc = ω0
2 2
b) Le signal d’entrée est ici continu. Le gain correspondant (ω = 0) vaut 1, par conséquent s(t) = E = 10 V.
0V
où ẽ est la composante alternative du signal (la composante continue n’est pas concernée par l’intégration).
Sur une demi période la composante alternative du signal d’entrée vaut ±E/2 ; par intégration on obtient donc
un signal triangulaire d’amplitude crête-à-crête
E T
A = s(T/2) − s(0) = ω0 × × = 1,57 V
2 2
et de valeur moyenne E/2 puisque c’est la composante continue du signal d’entrée. On obtient l’oscillogramme
suivant :
Oscilloscope
Exercice 50
1. Adoptons la notation complexe :
2. On trouve
RQ 1
L= = 50 mH et C= = 12,5 nF
ω0 R ω0 Q
p
3. La pulsation propre s’écrit ω0 = 1/ LC. Appliquons la formule de propagation des erreurs :
¶2 µ ¶2
∂ω0 ∂ω0
µ
(∆ω0 )2 = ∆L + ∆C
∂L ∂C
On en déduit s
∆ω0 1 ∆L 2 ∆C 2
µ ¶ µ ¶
= +
ω0 2 L C
Sachant que ∆L/L = ∆C/C = 5.10−3 , on obtient ∆ω0 /ω0 = 0,35%.
Quant au facteur de qualité, on applique le même raisonnement sur la formule
s
1 L
Q=
R C
On trouve s
∆Q ∆R 2 1 ∆L 2 1 ∆C 2
µ ¶ µ ¶ µ ¶
= + + = 0,6%
Q R 2 L 2 C
4. Le module de la fonction de transfert vaut
1
|H | = s
ω ω0 2
µ ¶
1 + Q2 −
ω0 ω
−1
log | H |
−2
−3
−4
6. L’allure de la courbe montre que le circuit est un filtre passe-bande qui transmet la tension dans un intervalle centré
en ω0 .
Pour ω ≪ ω0 , la fonction de transfert est approximativement égal à
s
≃ jRC ω =⇒ s ≃ RC j ω e
e
ce qui correspond à une dérivation. Le filtre se comporte comme un dérivateur à basse fréquence.
Pour ω ≫ ω0 , la fonction de transfert est approximativement égal à
s R 1 R e
≃ =⇒ s≃
e L jω L jω
ce qui correspond à une intégration. Le filtre se comporte comme un intégrateur à haute fréquence.
7. La tension d’entrée se décompose en une somme d’harmoniques :
E E
e(t) = E cos2 (ω0 t) = + cos(2ω0 t)
2 2
Autrement dit, le signal d’entrée présente une tension continue de valeur E/2 (harmonique de fréquence nulle),
ainsi qu’un harmonique de pulsation 2ω0 et d’amplitude E/2. Le filtre étant linéaire, on peut utiliser le principe de
superposition :
s(t) = s = + s AC
où s = est la tension de sortie lorsqu’on alimente le filtre avec la composante continue, et s AC est la tension de
sortie lorsqu’on alimente le filtre avec le signal sinusoïdal de pulsation 2ω0 . En régime continu, le gain est nul
(| H |(ω = 0) = 0) de sorte que
E
| s = | = | H |(ω = 0) × = 0
2
la tension de sortie ne présente pas de composante continue. En effet, le condensateur bloque tout courant continu.
Quant à la composante alternative de pulsation 2ω0 , son amplitude vaut
E E/2 E
| s AC | = | H(2ω0 )| × = ≃
2 |1 + jQ(2 − 1/2)| 600
Le déphasage sortie/entrée s’obtient en calculant l’argument de la fonction de transfert
π
φ = arg H(2ω0 ) = − arg 1 + 300 j soit φ ≃ −
2
Finalement, la tension de sortie s’écrit, en régime forcé,
E E
s(t) ≃ cos(2ω0 t − π/2) = sin(2ω0 t)
600 600
Exercice 51
1. Aux basses fréquences, l’impédance du condensateur tend vers l’infini de sorte que le courant est nul. La tension
capacitive est alors égale à la tension de la source. Par conséquent, E 0 = 6 V.
2. On sait (cf. cours) qu’à la résonance de courant, on a U c = QE 0 d’où Q = 12, 5.
3. La pulsation propre correspond à la pulsation de résonance d’intensité, laquelle est très proche de la pulsation de
résonance de charge, vu la valeur élevée de Q. On a donc
ω0 ≃ 2π f r = 1600π rad.s−1
À 1000 Hz, 1 − LC ω2 < 0 et RC ω > 0. C’est pourquoi, arg jRC ω + (1 − LC ω2 ) ∈ [π/2, π]. Aussi, φ ∈ [−π, −π/2] : la
£ ¤
Exercice 52
1. À très basse fréquence, la bobine se comporte comme un fil et le condensateur comme un interrupteur ouvert. La
tension de sortie est alors nulle : le filtre bloque les basses fréquences.
À très haute fréquence, la bobine se comporte comme un interrupteur ouvert et le condensateur comme un fil. La
tension de sortie est encore une fois nulle : le circuit bloque les hautes fréquences.
2. Le dipôle contient une bobine en parallèle avec un condensateur. Son impédance vaut donc
ZL ZC L/C
Z eq = = ³ ´
ZL + ZC j Lω − C1ω
p
Lorsque ω = 1/ LC on a Lω = 1/(C ω) et donc Z eq (ω0 ) = ∞ : le dipôle se comporte comme un interrupteur ouvert qui
bloque le passage du courant d’où le nom de ce circuit.
3. On reconnaît un diviseur de tension :
Zeq 1 1
H= = ³ ´= p ³p
Zeq + R
´
1 + j RC 1
L Lω − C ω 1 + j Rp C LC ω − p 1
L LC ω
q
On obtient la forme désirée avec Q = R C L.
1
Le gain vaut G = s ¶2 dont voici le graphe :
ω ω
µ
0
1 + Q2 −
ω0 ω
évolution fréquentielle du gain
1 Q=1
Q=2
Q=4
0.8
Q=8
0.6
G
0.4
0.2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5
fréquence réduite ωω
0
Exercice 53
L’association RC-série présente une impédance complexe Z1 et l’association RC-parallèle une impédance Z2 . La formule du
diviseur de tension donne immédiatement la fonction de transfert :
s Z2
H= =
e Z1 + Z2
avec ¶−1
1 1 R
µ
Z1 = R + et Z2 = + jC ω =
jC ω R 1 + jRC ω
Après simplification, on obtient
1
H= ³ ´ avec x = RC ω
3 + j x − 1x
Le gain vaut
1
G = |H | = p
9 + (x − 1/x)2
on remarque que ce gain atteint un maximum quand le terme (x − 1/x)2 est minimum, c’est-à-dire nul. On en déduit que :
• le gain maximum vaut G max = 1/3 ;
• la résonance a lieu lorsque x = 1, soit pour une fréquence f 0 = 2π1RC
Enfin, le facteur de qualité Q est relié à la bande passante ∆ω via Q = ω0 /∆ω. Les pulsations de coupure (haute et basse)
vérifient l’équation p p
1 −3 + 13 3 + 13
x − = ±3 ce qui donne xmin = et xmax =
x 2 2
xmax − xmin 3
D’où la bande passante ∆ω = RC
= RC . Finalement, on trouve un facteur de qualité Q = 1/3.
Exercice 54
1. Exprimons les résistances aux deux températures T1 et T2 :
R 1 = R 0 e a/ T 1 et R 2 = R 0 e a/ T 2
E
R (T )
ER
E R R(T) R R (T )+R
R R(T) R
R′ = et E′ = E
R + R(T) R(T) + R
6. La loi d’Ohm donne UK = R K I C soit I C = 22, 5 mA. On en déduit, d’après la caractéristique du transistor, I B = I C /β =
225 µA. Enfin, l’additivité des tensions dans la maille de gauche du montage (b) s’écrit
−E ′ + R ′ I B + UBE = 0 (5.2)
RT 2 dI B RT 2 dI B
dT = ≃
a(R I B + UBE ) aUBE
Exercice 55
1. Supposons la diode passante. Dans ce cas, i(t) > 0 et la diode se comporte comme un fil. On a alors UC (t) = U(t).
La condition i > 0 équivaut à CdU/dt > 0. Aussi la diode reste passante tant que la tension de la source croît.
Lorsque la tension d’alimentation atteint son maximum U0 , la diode se bloque et i = 0. Par conséquent, la charge du
condensateur ne varie plus et la tension capacitive reste constante.
En résumé, la tension U(t) croît jusqu’a atteindre U0 puis se maintient à cette valeur. Graphiquement, on obtient :
tension
U0
U(t)
UC (t)
2. Appelons UD , la tension aux bornes de la diode en convention récepteur. La loi des mailles donne
Comme on le voit sur le graphique précédent, l’écart U(t) − UC (t) présente un maximum qui vaut 2U0 en valeur
absolue.
Remarque : en position bloquée, si la tension inverse de la diode est trop grande, il se produit un phénomène
de claquage qui détruit la diode, ce qui explique que ce dispositif ne permette de redresser seulement les petites
tensions.
3. Par définition, on a
dQ dQ ′
i(t) = et i ′ (t) =
dt dt
4. La diode D impose i(t) ≥ 0, c’est-à-dire dQ/dt ≥ 0. Q est donc une fonction croissante.
Par ailleurs, comme Q(0) = 0, on a Q(t) > 0 (Q ne peut pas être continuellement nulle).
5. Supposons la diode D passante. On simplifie le circuit en remplaçant la diode D par un fil.
′
i ′ (t) C i(t)
Q ′ -Q ′
-Q
U(t) D’ UD’ C Q
UC (t)
Q ′ -Q ′
-Q
U(t) UC ′ C Q
UC (t)
Q ′ -Q ′
-Q
U(t) i"(t) C Q
UC (t)
D’où il découle (loi des mailles) U = Q ′ /C ′ . Comme la tension décroît, Q ′ également ce qui implique i ′ < 0. Or, d’après
la loi des nœuds
i" = i + i ′ soit i = i" − i ′ > i"
Et puisque i" > 0 (D’ est passante), il découle i > 0 : la diode D est donc passante. En vertu de la question précédente,
la diode D’ devrait donc être bloquée, ce qui contredit l’hypothèse de départ. Par conséquent, si la tension décroît,
la diode D’ ne peut pas être passante ; elle est donc bloquée.
La diode D’ étant bloquée, on a i" = 0. La loi des nœuds impose donc
dQ dQ ′
i + i′ = 0 soit + =0 donc Q + Q ′ = Cte
dt dt
7. Imaginons que la tension U(t) croisse et testons l’hypothèse selon laquelle D est passante. Dans ce cas, d’après la
question 5, on a
Q′ Q
U= ′ −
C C
Vu que U croît, ainsi que Q (question 4), Q ′ doit également augmenter au cours du temps. Ainsi, i ′ = dQ ′ /dt > 0.
Par ailleurs D’ est bloquée, car D est passante (question 5). On a donc i = − i ′ < 0. Or c’est impossible à cause de
la présence de la diode D. Par conséquent, l’hypothèse est invalide : lorsque la tension croît, la diode D est
bloquée. Dans ce cas, on peut affirmer que i(t) = dQ/dt = 0 soit Q = Cte .
En conclusion, lorsque la tension U(t) augmente, Q = Cte et la diode D est bloquée.
8. Imaginons que la tension U(t) augmente au cours du temps. En vertu de la question 7, la diode D est bloquée. Par
ailleurs on admet que D’ devient passante avant que U n’atteigne son maximum. On peut donc simplifier le schéma
électrique :
′
i ′ (t) C i=0
Q ′ -Q ′
-Q
U(t) C Q
UC (t)
La loi des mailles implique Q ′ = C ′U. Lorsque la tension U atteint sa valeur maximale U0 , la charge Q ′ vaut C ′U0 .
Ensuite, la tension U décroît, par conséquent Q + Q ′ = Cte . Etant donné que Q croît, alors Q ′ doit nécessairement
décroître. Finalement, Q ′ atteint une valeur maximale
′
Q max = C ′ U0
9. Imaginons que la tension U(t) diminue au cours du temps. En vertu de la question 6, la diode D’ est bloquée. Par
ailleurs on admet que D devient passante avant que U n’atteigne son minimum −U0 . On peut donc simplifier le
schéma électrique :
C′
Q ′ -Q ′
-Q
U(t) UC ′ C Q
UC (t)
Q ′n Q n
−U0
= −
C′ C
Q n−1 + C ′U0 = Q ′n + Q n (on a transformé n → n − 1)
C′
µ ¶
Qn 1 + = 2C ′U0 + Q n−1
C
ce qui correspond à la relation récurrente fournie par l’énoncé.
10. À la limite, Q n−1 = Q n = Q ∞ . Si l’on reprend la relation récurrente précédente, on trouve
C′
µ ¶
Q∞ 1 + = 2C ′U0 + Q ∞ soit Q ∞ = 2CU0
C
Les tensions aux bornes des condensateurs valent donc
Q∞ Q′ Q∞
UC ∞ = − = −2U0 et UC ′ ∞ = ∞ = −U0 + = U0
C C′ C
UD’ = U − UC ′ ∞ = U − U0
C′ UD
Q ′ -Q ′
-Q
U(t) UD’ C Q
UC (t)
En valeur absolue, cette tension vaut au maximum 2U0 . De la même manière, la tension aux bornes de la diode D
vaut
UD = UC ∞ − UD’ = −(U0 + U)
Le maximum, en valeur absolue, vaut 2U0 également.
En conclusion, les diodes subissent les mêmes surtensions que dans le premier dispositif, mais le dernier dispositif
présente l’avantage de produire une tension redressée plus importante en valeur absolue (2U0 au lieu de U0 ).
Exercice 56
1. D’après la définition de la mobilité
L2
vi = µi E µi =
£ ¤
soit
T [U]
La mobilité s’exprime donc en m2 s−1 V−1 .
2. La densité de courant électrique s’écrit →
−ȷ = P ρ →−
i v i . La densité volumique de charge vaut ρ i = q i N c i d’où
→
−ȷ = X ρ → − XN c q → −
i vi = i i vi
→
−
Or, q i →
−
v i = | z i | eµ i E (la mobilité est définie positivement ici). Finalement, si l’on pose eN = F (un faraday correspond
à la charge d’une mole de proton), on trouve
−ȷ = γ→
→ −
E avec γ = ¯z ¯ µ c F
X¯ ¯
i i i
i
3. Négligeons la contribution des ions hydronium et hydroxyde vu leur faible concentration (10−7 mol.L−1 ). On trouve
une conductivité
γKCl ≃ µK + + µCl − F c = 0,15 S.m−1
¡ ¢
4. La résistance d’un cylindre conducteur de longueur ℓ et de section s parcouru par un courant uniforme axial vaut
R = ℓ/(γ s). Appliqué à la cellule conductimétrique, on trouve une conductance
S
G cell = γKCl = 1,5 mS
a
5. La capacité d’un condensateur plan constitué par des armatures de surface s et distantes de e vaut
ϵ0 ϵ r s
C plan =
e
Par ailleurs, deux condensateurs en série sont équivalentes à un condensateur de capacité C eq = C 1 C 2 /(C 1 + C 2 ) ce
qui donne ici
C ϵ0 ϵ r S
C cell = avec C =
2 e
6. Numériquement, on trouve C cell = 37,8 nF.
7. La cellule est équivalent à un dipôle RC que l’on charge. La constante de temps vaut τ = R cell C cell = 25 µs. Le
courant décroit exponentiellement et s’annule après environ 5τ ce qui rend l’accès à la conductance difficile.
8. L’impédance complexe de la cellule s’écrit
1 1 1
µ ¶
Z = R cell + = 1+
jC cell ω G cell j ωτ
ωτ
° °
°1°
I rms = °
° Z ° Urms = G cell p
° Urms
1 + (ωτ)2
Exercice 57
1. L’impédance complexe d’un conducteur ohmique de résistance R vaut Z R = R, celle d’un condensateur de capacité C,
Z C = jC1ω et celle d’une bobine de self-inductance L, Z L = jLω.
Les trois éléments étant en série, on a
1
µ ¶
Z = (r + R) + j Lω −
Cω
2. On a ue = Z i d’où I = Ue /Z. Il y a résonance quand Z est minimum. Or
s
1 2
µ ¶
Z = (r + R)2 + Lω −
Cω
p
Z est donc minimum quand Lω − C1ω = 0, c’est-à-dire pour ω = 1/ LC. La fréquence de résonance vaut donc
1
f0 = p
2π LC
3. La tension aux bornes de R présente une amplitude maximum à la résonance (car la tension u s est proportionnelle
au courant). On peut donc obtenir L à partir de la relation précédente :
1
L= = 46,2 mH
4π2 f 0 2 C
D’autre part, le calcul d’incertitude donne
∆L ∆ f0
=2 soit ∆L = 1, 3 mH
L f0
Finalement on écrira
L = 46,2 ± 1,3 mH ou L = 46 ± 1 mH
4. Le montage est un diviseur de tension. En vertu de la loi du diviseur de tension, on a
ZR
Us = U
Z L,r + Z R + Z C e
R
Us = U
r+R e
En prenant le module on trouve Us = r+RR Ue , et comme le rapport des amplitudes est aussi égal au rapport des
tensions efficaces, on trouve
U2 R
=
U1 R + r
5. De la relation précédente on tire l’expression de r :
U1
µ ¶
r=R − 1 = 10 Ω
U2
6. La tension aux bornes du condensateur vaut, en notation complexe, U C = Z C i. L’amplitude vaut donc (on calcule le
p
module) UC = | Z C | I où I désigne l’amplitude de l’intensité du courant électrique. Or on a I = U2 2/R (loi d’ohm) d’où
p p
U2 2 U2 2
UC = = = 20 V
RC ω RC2π f 0
Puisque UC < 300 V, le condensateur est utilisé dans son domaine de fonctionnement et ne risque pas de « claquer ».
7. N = ℓ/d = 100. S’il n’y avait qu’une couche, la bobine ne présenterait que 100 spires. Pour obtenir 1000 spires il faut
donc superposer 10 couches.
8. La résistance d’une spire vaut r 1 = γ1 πD
2 . En supposant que toutes les spires présentent une même longueur on a
π d /4
4ND
r = N r1 = = 9, 9 Ω
γd 2
L’écart théorie-expérience est de 1%. Vu la précision des données cet écart est tout a fait acceptable.
→
−
9. Un circuit traversé par un courant produit un champ magnétique B qui engendre un flux magnétique à travers
Î→ − →
le circuit φ = B · −n dS. D’après la loi de Biot et Savart, le champ magnétique est proportionnel à l’intensité du
courant électrique de sorte que l’on peut écrire
φ=Li
La constante de proportionnalité L s’appelle le coefficient d’auto-inductance ou de self-inductance.
Il ne dépend que de la géométrie du circuit.
10. Pour une spire, le flux magnétique vaut φ1 = B∞ × πD 2 /4 car B∞ est uniforme à l’intérieur du solénoïde. Sachant
qu’il y a N spires traversées par le même champ magnétique, on trouve un flux magnétique total
N 2 πD 2 N 2 πD 2
φ = N φ1 = µ0 I d’où L = µ0
4ℓ 4ℓ
11. On trouve L = 69 mH en clair désaccord avec L exp = 46 ± 1 mH (50% d’erreur). L’approximation du solénoïde infini
n’est pas justifiée ici ; il y a un biais d’origine théorique.
12. Au centre on a α2 = π − α1 d’où
Bc = µ0 nI cos α1
Si l’on suppose le champ uniforme et égal au champ au centre, il suffit de remplacer dans nos calculs µ0 n par
µ0 n cos α1 . Ainsi on trouve une nouvelle valeur théorique pour L :
N 2 πD 2
L théo = µ0 cos α1
4ℓ
Par ailleurs, on a
ℓ/2
cos α1 = p
(ℓ/2)2 + (D/2)2
Finalement on aboutit au résultat suivant :
N 2 πD 2
L théo = µ0 p = 49 mH
4 ℓ2 + D 2
Le résultat est encore en désaccord avec la valeur expérimentale mais l’écart n’est plus que de 6%. Le modèle est
plus précis que celui du solénoïde infini.
Remarque : si l’on prend le diamètre moyen de la bobine D + 5d au lieu de D, on trouve L = 48 mH.
Exercice 58
1. La fonction retard s’écrit s(t) = e(t − τ) = E m cos(ω t − ωτ). Écrivons les grandeurs complexes associées :
e = E m e jωt et s = E m e− j ωτ e jω t
ω
3. Définissons les courants d’intensité i et i 1 et notons Z L , Z C et Z R les impédances des bobines, du condensateur et
de la résistance.
i ZL ZL
i − i1
i1
u e (t) ZC ZR u s (t)
R
T=
(R + j L2ω )(1 − LC2ω ) + j L2ω
2
1 L LC L2 C
T= avec P ( j ω) = 1 + ( j ω) + ( j ω )2 + ( j ω)3
P ( j ω) R 2 4R
5. À basse fréquence, on peut se contenter d’un développement à l’ordre 2 (on néglige les termes en ( j ω3 ) et ( j ω4 )) :
−1
1 + L ( j ω) + LC ( j ω)2
T ≃
|R {z 2
}
ϵ ¶2
L LC L LC
µ ¶ µ
≃ 1− ( j ω) + ( j ω )2 + ( j ω) + ( j ω)2
R Ã 2 ! R 2
L L2 LC 2
T ≃ 1 − ( j ω) + − ( j ω)
R R2 2
à comparer avec le développement à l’ordre deux de la fonction de transfert d’une fonction retard :
τ2
F = e− jωτ ≃ 1 − j ωτ + ( j ω )2
2
Le filtre introduit donc un retard τ à condition que
L τ2 L2 LC
τ= et = −
R 2 R2 2
p p
ce qui n’est possible que si R = L/C = R 0 . Dans ce cas, le retard introduit vaut τ = LC.
6. L’application numérique donne
L
L = τR 0 = 2, 05 mH et C= = 18, 8 nF
R0 2
Exercice 59
1. Tout d’abord, le fait que la réponse de l’amplificateur ne dépende pas de la fréquence permet de penser que l’impédance
de sortie est purement résistive. Par ailleurs, la tension aux bornes de la résistance R est donnée par la formule du
diviseur de tension. On a
u e1,rms R1 u e2,rms R2
= et =
G e rms R 1 + Zs G e rms R 2 + Zs
En faisant le rapport de ces deux relations, on aboutit à la relation
u e2,rms R 2 R 1 + Zs
=
u e1,rms R 2 + Zs R 1
Dont la solution est
Zs = 8 Ω
Enfin, en réinjectant la valeur de Zs dans l’une des deux relations précédentes, on obtient
Zs + R 1 u e1,rms
G= = 103
R1 e rms
2. La puissance instantanée transmise à la résistance R s’écrit
u e (t)2
P (t) =
R
p
La puissance moyenne est donc reliée à la tension efficace u e,rms = 〈ue 2 〉 :
u e,rms 2
P moy =
R
Or, d’après la formule du diviseur de tension vue précédemment, on a
R
P moy = (G e rms )2
(R + Zs )2
Cherchons l’extremum en dérivant la puissance par rapport à R :
(R + Zs )2 − 2R(R + Zs )
′
P moy = (G e rms )2
(R + Zs )4
La dérivée s’annule quand R = Zs . Il est facile de voir qu’il s’agit d’un maximum. Ainsi, on transmet un maximum de
puissance lorsque la résistance de charge R est égale à l’impédance de sortie de l’amplificateur.
3. Calculons le carré du module de la fonction de transfert proposée :
¯ ¯2
¯T B ¯ = TB TB ∗
¯ ¯
1 1
=
(1 − 2x2 ) + j(2x − x3 ) (1 − 2x2 ) − j(2x − x3 )
1
=
(1 − 2x2 )2 + (2x − x3 )2
1
=
−4x
1( (2(
+ 4x4 +
(
( 2 − 4x4 + x6
4x
¯ ¯2 1
¯T B ¯ =
¯ ¯
1 + x6
4. Le gain en décibel vaut
1
G dB = 20 log p = −10 log(1 + x6 )
1+ x 6
Le diagramme de Bode présente deux asymptotes.
• À basse fréquence, lorsque x → 0, on a G dB ≃ 0 : la courbe tend vers l’horizontale G dB = 0.
• À haute fréquence, lorsque x → ∞, on a G dB → −60 log x ce qui correspond à une perte de 60 dB par décade.
On remarque sur le diagramme de Bode ci-dessous que la réponse est relativement constante dans la bande passante
[0,ω0 ].
Diagramme de Bode
0
G dB
−50
−100
u e (t) C R u s1 (t)
x6
| T H |2 = 1 − | T B |2 =
1 + x6
9. La fonction de transfert proposée s’écrit T H = (jx)3 T B de sorte que
x6
| T H |2 = x 6 | T B |2 =
1 + x6
10. Comme le montre le diagramme de Bode, il s’agit bien d’un filtre passe-haut de pulsation de coupure ω0 .
Diagramme de Bode
−20
G dB
−40
−60
10−1 1 10
ω/ω0
11. On peut procéder par analogie. On passe du filtre passe-bas au filtre passe-haut en transformant une bobine en un
condensateur et vice-versa. Il suffit donc de procéder aux transformations suivantes :
1 1 1 −1
jL 1 ou 2 ω → → jLω L 1 C ω2 → − jL 1 L 2 C ω3 →
jC 1 ou 2 ω jC ω LC 1 ω2 jLC 1 C 2 ω3
Appliquons cette transformation à la formule (5.5) : on obtient la fonction de transfert du filtre passe-haut
1
H′ =
1 1 1 1 1
· ¸
1+ + − −
R jC 1 ω jC 2 ω LC 1 ω2 jRLC 1 C 2 ω3
−jRLC 1 C 2 ω3
H′ =
1 + jRC 2 ω − L(C 1 + C 2 )ω2 − jRLC 1 C 2 ω3
12. Pour que ce filtre se comporte comme un filtre passe-haut de Butterworth, il faut
RLC 1 C 2 ω0 3 RC 2 ω0 2
= 1 =
L(C 1 + C 2 )ω0 2
RC 2 ω0 = 2 =⇒ = 2
³ ´
1
L(C 1 + C 2 )ω0 2 + C1 R1ω
= 2 = 2
C1 2 0
Exercice 60
di L E
E=L d’où iL = t + i0
dt L
où i 0 désigne l’intensité à t = 0. L’intensité croît donc avec le temps.
Cherchons maintenant l’évolution du courant pour t ∈ [αT; T[. Si l’on remplace l’ensemble R-C par une source de
f.é.m E ′ , la loi des mailles s’écrit
di L E − E′
L = E − E ′ soit i L = t + Cte
dt L
où la constante d’intégration est à déterminer à l’aide des conditions aux limites. Ici, la bobine impose la continuité
du courant de sorte que l’on a nécessairement i L (αT − ) = i L (αT + ) ce qui mène à l’équation
E E − E′ E′
αT + i 0 = αT + Cte d’où Cte = i 0 + αT
L L L
Finalement, le courant évolue ainsi
E
t + i0,
si t ∈ [0; αT[
L
i L (t) = ′
− E t + E αT + i 0 ,
E ′
si t ∈ [αT; T[
L L
E − E′ E′ E
i0 = T+ αT + i 0 soit E′ =
L L 1−α
On peut écrire l’évolution du courant en régime périodique :
E
t + i0, si t ∈ [0; αT[
i L (t) = L
α E
si t ∈ [αT; T[
−
(t − T) + i 0 ,
1−α L
Graphiquement, on obtient l’allure suivante
iL
i0
t
αT T
3. Le rapport cyclique α s’obtient à partir de E ′ et E :
E
E′ = =⇒ α = 0,5
1−α
Par ailleurs, la variation de courant vaut
ET
∆ i L = i L (T/2) − i L (0) =
L 2
La contrainte ∆ i L < 0,2 A implique L > 5.10−3 H. La valeur minimale est donc L min = 5 mH.
4. La puissance reçue par un condensateur s’écrit (u et i désignent la tension et le courant en convention récepteur)
³ ´
1 2
du d 2 Cu
P = u(t)i(t) = u(t)C =
dt dt
Par conséquent, la puissance moyenne reçue par un condensateur idéal vaut
1 1 1
µ ¶
〈P 〉 = C u2 (T) − C u2 (0)
T 2 2
Cette puissance est nulle en régime périodique puisque u(T) = u(0).
Quant à la bobine, elle reçoit une puissance électrique
³ ´
di d 12 L i 2
P = u(t)i(t) = L i =
dt dt
Par conséquent, la puissance moyenne reçue par une bobine idéale vaut
1 1 2 1
µ ¶
〈P 〉 = L i (T) − L i 2 (0)
T 2 2
Pour les mêmes raisons que précédemment, cette puissance est nulle.
Enfin, un interrupteur étant soit fermé (u = 0) soit ouvert (i = 0), on a toujours P = u i = 0 et donc 〈P 〉 = 0.
En conclusion, le condensateur, la bobine et l’interrupteur en fonctionnement idéal et périodique ne consomment pas
de puissance moyenne. On en déduit que tout la puissance moyenne fournie par la source est entièrement reçue par
la résistance de charge :
〈P source 〉 = P charge
®
Or, la puissance fournie par la source vaut P source = E i L (t). Sa moyenne s’écrit donc
®
〈P source 〉 = E i L
® i min + i max
On voit facilement sur un graphique que le courant moyen vaut i L = L L
. Par conséquent, la charge reçoit
2
une puissance moyenne égale à
i min + i max
P charge = E L L
®
2
6. La puissance étant donnée, on peut obtenir l’intensité moyenne :
P charge = E i L
® ® ®
=⇒ iL = 4 A