12-Control de La Respiration2107115129

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Contrôle de la

respiration

Réalisé par : Dr BENREKIA Y

2019- 2020
I- Introduction sur la régulation de la respiration:

L’activité respiratoire est rythmique, automatique et


permanente

Elle prend naissance dans des réseaux neuronaux du tronc


cérébral

Le contrôle de la ventilation permet la régulation des


pressions partielles des gaz, du PH du sang et l’amplitude
respiratoire
II- Arc reflexe respiratoire:

La respiration est un acte reflexe qui comprend:

1- Des voies centripètes (afférentes): comprenant des fibres


d’origine cortical, des fibres pulmonaires, et des fibres
d’origine sino-carotidiennes. Les deux derniers cheminent dans
le tronc du pneumogastrique (le nerf vague X).

2- Un centre respiratoire bulbaire (et un autre protubérantiel)

3- Des fibres centrifuges (efférentes): la principale est le nerf


phrénique qui innerve le diaphragme.

4-les stimulus (chimique, mécaniques..)sont soit rétroactifs ou non


III/ Les centres respiratoires:
1- les centres bulbaires : Générateurs de la rythmicité+++
Deux groupes de neurones :

GRD: groupe respiratoire dorsal inspiratoire, situé dans la


partie postérieure de bulbe, sa stimulation provoque une
inspiration soutenue (stimulation du diaphragme par le nerf
phrénique) il est inhibé par les opioïdes (exp : codéine)

GRV: groupe respiratoire ventral inspiratoire et expiratoire,


situé sur la face antérieure du bulbe, sa stimulation entraine
l’arrêt de l’inspiration et la contraction des muscles
expiratoires (non actif au repos+++)
Il est subdivisé en trois parties : Le GRV supérieur, Le GRV
intermédiaire et Le GRV inférieur

Lors d’une respiration calme au repos; l’activation des


neurones respiratoires bulbaires stimulent les motoneurones
inspiratoires (nerfs phrénique et intercostaux externes) qui à
leur tour stimulent les muscles inspiratoires, d’où
« l’inspiration », quand il sont inactifs, les muscles se
relâchent d’où « l’expiration »
Les neurones de GRV sont appelés en renfort par le GRD en
cas de besoins accru de ventilation (inspiration et/ou
expiration forcées).

2- Centres protubérantiels:

Les centres de la protubérance : centres pneumotaxique et


apneustique assurent le réglage précis des centres bulbaires

*Le centre pneumotaxique: : situé dans la région latéro-


dorsale supérieure du pont, il inactive les neurones
inspiratoires via le GRD limitant ainsi la durée de
l’inspiration.
*Le centre apneustique: situé dans la moitié inférieure du
pont, il renforce la commande inspiratoire.

Le centre pneumotaxique est dominant sur le centre


apneustique, ce qui favorise l’arrêt de l’inspiration et permet
à l’expiration de se produire.
Représentation du tronc cérébral

Hypophyse

Mésencéphale
Tronc cérébral Pont
Bulbe
Générateurs du rythme:
IV/ Stimuli respiratoires rétroactifs
Ils exercent en partie par l’intermédiaire de récepteurs des
rétroactions qui assurent la régulation des pressions partielles
des gaz du sang par les chémorécepteurs de même que celle
de l’amplitude respiratoire par les mécanorécepteurs

*Chémorécepteurs périphérique (CRP):

Chémorécepteurs aortique et carotidiens (afférences : nerfs


sino-carotidiens et glossopharyngien IX) sensible à la baisse
de la PO2. L’élévation de la PCO2 et la baisse du PH ont un
effet amplificateur de leurs actions
*Chémorécepteurs centraux (CRC) :

Situés à la surface ventral du bulbe, sont sensibles à


l’augmentation de la PCO2 et à l’acidité (baisse du PH)

1- La réponse à l’oxygène : une diminution de la PaO2


(altitude, hypoxie) ou une inhalation d'un mélange appauvri
en oxygène (mélange d'azote et d'oxygène inférieur à 15%)
détectée uniquement par les (CRP) détermine une
augmentation du débit ventilatoire.

La réponse est très rapide mais peu sensible, elle est obtenue
entre 4 à 10 secondes suite à une baisse de la PO2 < 70 mmHg.
2- La réponse au CO2 : L'hypercapnie et l'acidose sont détectés
par des chémorécepteurs périphériques et centraux. La réponse
est très sensible, et rapide pour les CRP (04 à 10 sec) alors elle
est plus lente mais puissante pour les CRC (20 à 40 sec).
* Tensorécepteurs pulmonaires sont responsables de la
limitation de l’amplitude respiratoire lorsque la ventilation
est accrue « reflexe de HERING-BREUER » appelé encore
reflex de distension, son effet est d’entraîner une inhibition de
l’inspiration tout en favorisant l’expiration et la broncho-
dilatation. Il est supprimé par la vagotomie.
* Récepteurs alvéolaires ou nocicepteur "J" de PAINTAL :
Ce sont des récepteurs situés dans les cloisons alvéolaire prés
des vaisseaux, leur stimulation par un œdème interstitiel,
par des substances chimiques (histamine prostaglandines...)
provoque une apnée puis une polypnée avec une sécrétion de
mucus et une hypotension et une bradycardie.

*Propriorécepteurs (détectent la position d’une articulation


ou la longueur d’un muscle) de l’appareil locomoteur; à
l’exercice physique, en collaboration avec des récepteurs
centraux augmente le débit respiratoire .
4- Stimuli non rétroactifs:
*Reflexe d’irritation et de la toux:

Des terminaisons sensibles à l’irritation situées dans la


muqueuse bronchique réagissent à une diminution du volume
du poumon par augmentation de la fréquence respiratoire ,
ainsi qu’aux particules de poussières par le réflexe de toux

*Actions des autres facteurs:

1- une hypotension artérielle détectée par des barorécepteurs


induisent une hyperpnée (augmentation de la fréquence
respiratoire)
*le changement de la température cutané détecté par des
thermorécepteurs cutanés et centraux provoquent une
hyperpnée

*La progestérone (et certaines autres hormones) active la


respiration durant la 2ème partie du cycle menstruel et
durant la grossesse

*Des centres supérieurs du SNC interviennent durant les


émotions, l’éternuement, le bâillement la déglutition et
lors de la parole
Centres respiratoires et
générateurs de rythme
III/ Adaptation de la respiration à des situations
particulières:
1- Contrôle de la ventilation et activité physique:
L’activité physique entraine un accroissement de la
ventilation pulmonaire multipliant ainsi par 20 la
ventilation de repos

La ventilation est stimulée par l’augmentation des ions H+


plasmatique suite à la libération de l’acide lactique musculaire

Et par l’existence des récepteurs musculaires et articulaires


stimulés lors du mouvement provoquant ainsi une ventilation
reflexe
2- Contrôle de la ventilation et sommeil:

La ventilation est réduite pendant le sommeil, avec


diminution de la PO2 et augmentation de la PCO2

3- Contrôle de la ventilation et altitude:

La pression atmosphérique baisse avec l’altitude, à 5000 m au


dessus de niveau de la mer elle est de 380mmHg, la PO2
alvéolaire n’est que 45mmHg,

Les phénomènes d’adaptation sont:

L’augmentation de la production des GR, de 2,3 DPG,


augmentation du nombre de capillaires et de mitochondries.
4- Contrôle de la ventilation et la volonté:

Il est possible d’exercer un contrôle volontaire sur les


mouvements respiratoires.

Cependant, l’arrêt respiratoire volontaire est limité par


l’augmentation de la PCO2 et des ions H+.

A partir d’un certain seuil, la stimulation des centres


bulbaires exige-t-elle une reprise de la ventilation
normale.

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