B Lacta Test
B Lacta Test
B Lacta Test
50 68250
Détection rapide de la résistance aux céphalosporines de troisième génération chez les
entérobactéries
881150 – 2014/02
Sommaire
1. INTERET CLINIQUE
3. PRINCIPE DU TEST
4. RÉACTIFS
5. PRÉCAUTIONS D’UTILISATION
6. ÉCHANTILLONS
7. PROCÉDURE
8. LIMITES DU TEST
9. PERFORMANCES
10. BIBLIOGRAPHIE
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1. INTERÊT CLINIQUE
LACTATM est un test colorimétrique qualitatif utilisé pour la détection de souches à sensibilité diminuée aux céphalosporines de
troisième génération. Cette sensibilité diminuée est due à la présence d'enzymes spécifiques au sein de la bactérie. Il peut être
réalisé soit directement à partir des colonies isolées d’entérobactéries, soit à partir de culots bactériens provenant de flacons
d'hémoculture positive ou d'urines.
Le LACTATM test fournit un élément de réponse aux cliniciens afin d’adapter le traitement empirique antibiotique dans les plus
brefs délais (3).
3. PRINCIPE DU TEST
Le principe du test LACTATM se base sur le clivage d'une céphalosporine chromogénique, HMRZ-86*. Initialement jaune, ce
substrat devient rouge en présence de souches d'entérobactéries productrices de -lactamases responsables de la résistance
aux céphalosporines de troisième génération.
La céphalosporine chromogénique HMRZ-86 n'est pas hydrolysée par les pénicillinases acquises (par ex.: SHV-1, TEM-1) mais
par les BLSE, les carbapénémases (KPC, MBL) et les AmpC acquises.
Le kit LACTATM comprend deux flacons compte-gouttes contenant les réactifs à mélanger (R1 et R2).
Le test est réalisé directement dans des micro-tubes soit avec des colonies d'entérobactéries fraîchement isolées soit à partir d’un
culot bactérien issu de flacons d’hémoculture positive ou d’urines positives à entérobactéries et la lecture doit être effectuée dans
les 15 minutes qui suivent.
* La formulation du HMRZ-86 a été mise au point grâce à la contribution du Dr.Hideaki Hanaki de l'université de Kitasato.
4. RÉACTIFS
4.1 Description
Un kit contenant les réactifs R1, R2 et 50 micro-tubes
S'assurer que les bouchons des deux flacons sont bien fermés pour éviter toute contamination ou l'assèchement du réactif et
conserver les flacons en position verticale.
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5. PRÉCAUTIONS D’UTILISATION
Pour le diagnostic in vitro uniquement.
À usage professionnel uniquement.
5.1. Préparation
Ne pas mélanger ou associer des réactifs issus de lots différents pour une même analyse.
Ne pas congeler les réactifs R1 et R2.
Ne pas préparer à l'avance le mélange de R1 et R2.
Avant utilisation, laisser les réactifs se stabiliser entre 18 et 30°C pendant 10 minutes.
Essuyer la pointe du compte-gouttes du flacon afin d'obtenir une goutte correctement calibrée.
Tenir toujours le flacon de réactif en position verticale pour obtenir une goutte calibrée.
Ne pas utiliser de réactifs périmés.
Ne pas utiliser de colonies d'entérobactéries isolées sur un milieu ayant été incubé plus de 24 heures.
Utiliser uniquement des colonies bien isolées individuellement.
Pour l’application liée aux urines et aux hémocultures :
- Il n’est pas recommandé d'utiliser un culot bactérien contenant des hématies,
- En cas d’absence de culot bactérien visible, ne pas réaliser le test.
5.2. Manipulation
Effectuer le test à température ambiante (entre 18 et 30°C).
Respecter la quantité d'inoculum en utilisant une öse de 1µl pleine.
La lecture du changement de couleur doit être effectuée dans les 15 minutes.
6. ÉCHANTILLONS
Le test peut être effectué soit à partir de colonies d’entérobactéries fraîchement isolées après 16-24 heures d’incubation, soit à
partir de culots bactériens obtenus de bouillons d’hémoculture positive ou bien d’urines suspectées positives.
La notion de positivité pour le bouillon d’hémoculture ou pour le prélèvement d’urine est sous la responsabilité du laboratoire et
est réalisée selon les critères de routine du laboratoire.
Les culots bactériens doivent être réalisés à partir d’urines fraîchement recueillies ou après la positivité des flacons
d’hémoculture.
Protocole A : Un tube sec avec gel séparateur est rempli de 2 ml de bouillon d’hémoculture. Suivre les recommandations
du fabricant pour la séparation des hématies. Le surnageant est alors éliminé et les bactéries présentes à la surface du gel
sont mises en suspension délicatement avec 1 ml d’eau distillée stérile. Centrifuger pendant 3 min. à 300 g. Prélever 800 µl
du surnageant dans un micro-tube et centrifuger pendant 1 min. à 15 000 g.
Eliminer délicatement le surnageant et garder le culot bactérien obtenu pour réaliser le test.
Protocole B : 1 ml de bouillon d’hémoculture est prélevé et mis dans un tube de 1,5 ml pour être centrifugé pendant 1 min.
à 1000 g. Eliminer le surnageant délicatement et remettre en suspension le culot avec 1 ml d’une solution de TritonTM X-100
à 0,1% préparée extemporanément. Vortexer 10 sec.
Centrifuger pendant 1 min. à 13 000 g. Eliminer délicatement le surnageant.
Reprendre le culot avec 1 ml d’eau distillée stérile par aspiration et refoulement. Centrifuger pendant 1 min. à 13 000 g.
Eliminer délicatement le surnageant et garder le culot bactérien obtenu pour réaliser le test.
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Préparation du culot bactérien à partir d’urine positive aux entérobactéries à l’examen direct
A partir d’une urine suspectée positive, prélever 1,5 ml dans un tube de 1,5 ml et centrifuger pendant 5 min. à 3 000 g. Eliminer le
surnageant et garder le culot bactérien obtenu pour réaliser le test.
Pour tout protocole d’obtention du culot bactérien, il est nécessaire de valider la méthode employée avec des souches
de contrôle positif contenant des -lactamases conférant une résistance aux céphalosporines de troisième génération et
des souches de contrôle négatif.
7. PROCEDURE
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7.4 Interprétation des résultats
Résultat Interprétation
Pas de changement de couleur par rapport à T0 Négatif Sensible aux C3G
La couleur à T0 vire au rouge, rouge-violet Positif Sensibilité diminuée aux C3G
La couleur à T0 vire à l'orange Non interprétable Non interprétable
8. LIMITES DU TEST
Il n’est pas recommandé d’utiliser le test à plus de 30°C.
Attention ! Il n’est pas recommandé d’utiliser des colonies d'entérobactéries isolées à partir d’une gélose Mac Conkey
avec ou sans Crystal Violet. La couleur des colonies interfère avec le mélange réactionnel et le résultat final ne sera pas
interprétable.
L'interprétation des résultats du test doit être réalisée en tenant compte de l'état clinique du patient.
En cas d’absence de culot bactérien, ne pas réaliser le test.
9. PERFORMANCES
Les résultats du LACTATM test ont été comparés aux résultats obtenus avec les disques de ceftazidime (CAZ), céfotaxime
(CTX), et céfépime (FEP) réalisés en méthode de diffusion.
482 colonies d'entérobactéries ont été testées avec LACTATM. Parmi ces colonies, 81 présentaient une sensibilité diminuée aux
C3G (résultat positif), 392 étaient sensibles aux C3G (résultat négatif) et 9 étaient non interprétables avec le test
LACTATM (moins de 2 %).
Performances générales
Méthode de référence
Nbre de
Nbre de souches sensibles au Nbre de souches résistantes ou souches
CAZ, CTX et FEP* intermédiaires au CAZ, CTX et FEP**
Négatif 374 18 392
™ Positif 8 73 81
β LACTA
Non interprétable 3 6 9
Total 385 97 482
* Toutes les céphalosporines citées ont un résultat sensible selon les critères d’interprétation du CA-SFM 2012.
** Au moins un antibiotique testé (CAZ, CTX, FEP) a un résultat intermédiaire ou résistant selon les critères d’interprétation du CA-SFM 2012.
9.2.1.1 Spécificité
Les résultats « non interprétables » sont exclus des calculs, il s’agit de moins de 2 % de la population étudiée.
* Toutes les céphalosporines citées ont un résultat sensible selon les critères d’interprétation du CA-SFM 2012.
6 des 8 souches LACTATM positif ont été identifiées comme des souches de Klebsiella oxytoca avec une hyperproduction
de leur -lactamase chromosomique.
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9.2.2.2 Sensibilité
Les résultats « non interprétables » sont exclus des calculs, il s’agit de moins de 2 % de la population étudiée
** Au moins un antibiotique testé (CAZ, CTX, FEP) a un résultat intermédiaire ou résistant selon les critères d’interprétation du CA-SFM 2012.
17 des 18 souches résistantes ou intermédiaires à au moins une céphalosporine et négatives avec le LACTATM sont
productrices de céphalosporinase. 11 souches ont été identifiées comme des Enterobacter sp., Morganella morganii,
Citrobacter freundii, Hafnia halvei ; les 6 autres sont des Escherichia coli.
Une souche d'Escherichia coli de phénotype BLSE est sensible au CTX et au FEP et intermédiaire à CAZ mais présente
un résultat négatif avec LACTATM.
Les valeurs prédicatives positives et négatives de cette étude sont respectivement de 90,12 % et 95,41 %.
Les performances ont été évaluées sur un panel comprenant au total 37 souches d’entérobactéries isolées de prélèvements
cliniques et parfaitement caractérisées génotypiquement et phénotypiquement. Ce panel incluait :
10 souches sensibles aux C3G,
27 souches résistantes aux C3G.
Les culots bactériens ont été réalisés selon le protocole décrit dans le paragraphe Echantillons pour des flacons d’hémoculture
ensemencés.
L’analyse des 102 urines positives à l’examen direct a donné les résultats suivants :
4 urines ne contenaient pas d’entérobactéries.
73 urines avaient une ou plusieurs souches d’entérobactéries qui d’après l’antibiogramme étaient sensibles aux C3G
(ceftazidime et céfotaxime).
25 urines avaient une ou plusieurs souches d’entérobactéries présentant une résistance aux C3G (ceftazidime et/ou
céfotaxime).
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Les performances du test β LACTATM sur ce panel sont détaillées dans le tableau suivant.
Nombre d’urines avec un examen direct positif à bacilles Gram négatif (102)
Nombre d’urines avec un isolement Nombre d’urines avec un isolement
d’entérobactéries sensibles aux C3G d’entérobactéries résistantes aux C3G
Total 73 25
Négatif 73 5
Positif - 20
β LACTATM
Spécificité 73/73 (100%)
Sensibilité 20/25 (80%)
Les études analytiques ont été complétées avec des souches appartenant à des espèces autres que des entérobactéries afin
d’étudier d’éventuelles réactions non spécifiques ou croisées.
Aucune réaction croisée n’a été détectée avec des culots bactériens obtenus à partir de souches telles que Candida albicans,
Streptococcus agalactiae, Enterococcus faecalis et Staphylococcus aureus.
10. BIBLIOGRAPHIE
1. Bush K. Alarming -lactamase-mediated resistance in multidrug-resistant Enterobacteriaceae. Curr Opin Microbiol. 2010;
13: 558-564
2. Pitout JDD, Laupland KB. Extended-spectrum β-lactamase-producing Enterobacteriaceae: an emerging public-health
concern. Lancet Infect Dis 2008; 8: 159-66.
3. Renvoisé A., Decré D., Amarsy-Guerle R., Huang TD., Jost C., Podglajen I., Raskine L., Genel N., Bogaerts P., Jarlier V.,
Arlet G. Evaluation of the β Lacta test, a rapid test detecting resistance to third-generation cephalosporins in clinical strains
of Enterobacteriaceae. J. Clin. Microbiol. 2013, 12: 4012-4017.
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