Traductologie

Contexte
Cette communication s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche interdisciplinaire et trinational (Allemagne, France, Italie) portant sur les routes touristiques promouvant des éléments relevant du paysage naturel (arbres, forêts, étendues d’eau, minéraux, etc.). L’objectif global du projet est d’étudier, en croisant sciences du langage, sociologie et sciences de l’information et de la communication, la construction discursive de ces objets et des différentes communautés qui les animent, en attachant une importance particulière d’une part à la dimension spatiale, saisie en tant que place, donc lieu socio-culturellement structuré (Peck et al. 2018), et d’autre part, dans le sillage de l’éco-linguistique (Stibbe 2021, 2024), aux liens entre langue et environnement naturel.

Objets de recherche
Au cœur de la présente communication figureront les noms propres qui parsèment, identifient, structurent… et « vendent » ces routes touristiques, en particulier à travers leur mise en discours dans les discours de patrimonialisation associés. Il s’agira donc d’interroger, dans le paradigme onomastique (Hough et al. 2016), le statut de ces dénominations entre toponymes servant à l’identification non ambiguë d’un lieu au sens de space (ils partagent plusieurs traits définitoires avec les noms ruraux naturels, Kuhn 2016) et ergonymes, c’est-à-dire désignations d’artefacts économiques (produits, marques) à partir du moment où ces mêmes lieux deviennent objets d’une exploitation touristique.

Questions de recherche
Dans ce contexte global, la communication cherchera à répondre aux questions de recherche suivantes :
(i) Comment ces dénominations peuvent-elles être typologisées, dans les langues considérées, aux niveaux morpho-syntaxiques et surtout sémantiques ? Quels sont les univers domaines-sources, naturels ou non, convoqués ?
(ii) Comment participent-elles à la construction du discours de patrimonialisation qui en va en faire, par-delà leur ancrage géographique, des objets touristiques (Moïse & Wilson 2023) ?

Données
L’étude repose sur un double corpus constitué dans le cadre du projet global sus-mentionné. Elle exploite tout d’abord un corpus constitué des dénominations de ces routes patrimoniales et touristiques elles-mêmes ayant un ancrage régional dans chacun des trois pays du projet (Bourgogne Franche-Comté, Rhénanie-Palatinat et Haut-Adige) et pour objet un terrain naturel : zones de (moyenne) montagne recouvertes de sapins, épicéas ou mélèzes, ainsi que des lieux le long de ces routes. Ce corpus primaire associe ensuite à chaque dénomination d’une part tous les (micro-)toponymes rencontrés et d’autre part les discours de caractérisation (le cas échéant promotionnels) associés, en particulier dans la perspective, de plus en plus utilisée pour les études touristiques, du linguistic landscape (Blackwood et al. 2024).

Méthodologie
D’un point de vue méthodologique, cette proposition s’inscrit dans la perspective d’une onomastique du discours, à la suite de De Stefani (2012) qui institue une onomastique interactionnelle, et qui s’intéresse à l’inscription et à la thématisation des noms propres dans les discours visés ci-dessus, lesquels construisent à leur tour une réalité touristique, patrimoniale et commerciale (cf. Ainialia 2023 pour une mise en œuvre sur l’opposition urbain/rural dans la toponymie finlandaise). Compte tenu des environnements choisis, marqués par la variation (langues régionales, variétés dialectales, plurilinguisme) et du rapport direct entre le nom est l’environnement, l’approche est nourrie par l’écologie du langage héritée des travaux de Haugen, en particulier ceux articulant langue, onomastique et paysage (Mark et. al. 2011, Nash 2018).

Références citées :
Ainiala, Terhi et al. (2023). “Geographical imagination and urban–rural binary in online discourses related to the capital region of Finland: A corpus onomastic study of Helsinki, Vantaa and Espoo”, Nordisk tidskrift för socioonomastik / Nordic Journal of Socio-Onomastics ; 3, 13-44.
Blackwood, Robert et al. (Eds) (2024). The Bloomsbury Handbook of Linguistic Landscapes. London: Bloomsbury.
De Stefani, Elwys (2012): «Dell'utilità pratica di usare più nomi di luogo... o soltanto uno. I nomi propri in prospettiva interazionale», Bulletin Suisse de Linguistique Appliquée 96, 117-139.
Fill, Alwin F. / Penz, Hermine (Eds) (2018). The Routledge Handbook of Ecolinguistics. London: Routledge.
Hough, Carole (Ed.) (2016). The Oxford Handbook of Names and Naming. Oxford: OUP.
Kuhn, Julia (2016). “Rural Names”, in: Hough (2016), 135-143.
Mark, David M. et al. (2011). Landscape in Language. Transdisciplinary perspectives. Amsterdam: Benjamins.
Moïse, Claudine / Wilson, Adam (Eds) (2023). La part langagière du tourisme. (= Langage & Société, 178). Paris : Editions de la MSH.
Nash, Joshua (2018). “Ecolinguistics and Placenames: Interaction Between Humans and Nature”, in Fill / Penz (2018), 355-364.
Peck, Amiena et al. (Eds) (2018). Making sense of people and place in linguistic landscapes. London: Bloomsburry.
Stibbe, Arran (22021). Ecolinguistics. Language, Ecology and the Stories We Live By. London: Routledge.
Stibbe, Arran (2024). Econarrative. Ethics, Ecology, and the Search for New Narratives to Live By. London: Bloomsburry.

Interpreting services in healthcare facilities are essential for patients with limited proficiency in the societally dominant language to communicate effectively with healthcare professionals. Patients can report symptoms more easily and healthcare professionals can diagnose conditions and outline treatment options more readily. Aside from resolving the issue of linguistic discordance, it is possible that patients see the presence of the interpreter as achieving other things as well. A study of 464 overt responses from 1120 patients from 16 different language backgrounds in Melbourne shows that positive impressions (n=353) of interacting with an interpreter outnumber negative (n=111) ones. Over half of the positive feedback related to patients being able to fully understand and participate in medical consultations. Other positive outcomes included relieving family members of having to mediate, obviation of the risk associated with attempting to use English, and the belief that interpreters ensure information accuracy. Of those with negative experiences, 45 % cite waiting time and availability issues, 24 % a perceived lack of professionalism or linguistic ability. Feedback encompasses not only linguistic features and accuracy of the interpreter's output, but also what interpreters 'achieve' for them in the healthcare professional-patient interaction and beyond it, i.e. changes that are of a situational, intra-familial or socio-psychological nature.

His  paper  examines  Camille  Laurens’s  novels  that  include  representations  of  translation  and  translators,  whether  through  sporadic,  metaphorical  use,  as  in  the  first  texts  we  will  go  through,  or  in  her  transfictions, such as Romance (1992) and Fille (2020), where the protagonists are translators. The aim of this paperis to explain the author’s preferred representation of both translator and translation, so as to identify their connotations and possible effectsof this theme on the author’s writings.

The relationships between translation and simplification have always been numerous and varied. Yet, even if the concept of simplification has long been covertly present in the field of translation studies, it has never been thoroughly investigated. This multilingual volume gathers nine contributions on simplification in translation. Together, these articles witness the richness of research which still needs to be carried out in this field. // Depuis toujours, on observe de nombreuses et diverses relations entre la traduction et la simplification. Cependant, bien que le concept de simplification apparaisse, de manière plus ou moins implicite, dans de nombreuses réflexions relevant du domaine de la traductologie, le sujet n’a jamais été véritablement approfondi. Ce volume rassemble, en quatre langues différentes, neuf contributions sur la simplification en traduction, montrant toute la richesse d’un champ d’investigation qui reste encore largement à explorer. // I rapporti tra traduzione e semplificazione sono da sempre numerosi e diversificati. Tuttavia, benché il concetto di semplificazione ricorra, in maniera più o meno sotterranea, in numerose riflessioni appartenenti all’ambito traduttologico, il tema non è mai stato davvero indagato a fondo. Questo volume raccoglie, in quattro lingue diverse, nove contributi sulla semplificazione in ambito traduttivo, mostrando tutta la ricchezza di un terreno di indagine che resta ancora quasi interamente da esplorare. // Übersetzung und Vereinfachung sind von jeher auf die vielfältigsten Weisen miteinander verflochten. Doch obwohl der Begriff der Vereinfachung in zahlreichen mehr oder weniger unterschwelligen Überlegungen zur Übersetzungswissenschaft auftaucht, wurde das Thema nie wirklich gründlich erforscht. Dieser Band vereint in vier verschiedenen Sprachen neun Beiträge zur Vereinfachung in der Übersetzung und zeigt dabei den ganzen Reichtum eines Untersuchungsfeldes, das noch fast vollständig zu erforschen ist.

Contributions by / Contributions de / Contributi di / Beiträge von
Véronique Béghain, Emine Bogenç Demirel, Elena Chiocchetti, Zeynep Görgüler, Manon Hayette, Antonella Nardi, Fabio Regattin, Tiziana Roncoroni, Winibert Segers, Heidi Verplaetse

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