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Vos pires dates – 4 – Clochelle
le lundi 14 juillet 2025 à 16h29
Rappel : n’hésitez pas à me raconter vos pires dates, si pas dans les commentaires, par mail : melaka(arobase)mazette.media
Pires dates
C’est pour ça que je n’en veux pas trop parfois avec les personnels soignants qui manquent d’humanité, surtout dans les couloirs mouroirs des hôpitaux.
Certains voient tellement d’horreurs qu’ils n’ont plus le recul et l’affect nécessaire pour faire preuve d’empathie sur comment les autres peuvent ressentir les choses. Et même en améliorant la situation des lieux médicaux, je ne vois pas trop comment changer ça..
Ah le trauma!
Mais bon, ceux qui embaument les morts (et qui aiment leur métier!) n’ont-ils pas, aussi, le droit d’aimer ….?
Bon, une fois dit ça je me sens quand même obligé de préciser que mon travail n’a absolument aucun rapport avec la mort (tragique ou pas, des bouts partout ou pas) … D’ailleurs mon travail est le moins possible, ce qui, pourtant, semble rébarbatif pour un maximum de femmes…, comme quoi…
Mais c’est vrai que la déformation professionnelle peut faire flipper.
Une fois j’ai rencontré un gars qui avait été branleur de dindons…
Bon, rien à voir mais comme il avait arrêté, j’ai pas poursuivi 😀
Et puis j’ai pas de plumes, peut-être ça, aussi…
Mon grand-père était ambulancier et il m’avait raconté qu’il ramassait souvent des cadavres de personnes décédées parfois décapitée et que à force ce type d’interventions ne lui faisaient plus rien.
Le type à côté d’eux a un tatouage avec écrit « paf ! » sur son bras. C’est sûrement une ref que j’ai pas, mais ça me fait quand même marrer.
Dès qu’il a dit « Attends, je te montre! » on sait que c’est comme ça que le date est parti en couille ^^’
Salut Mélaka, je lis ton blog depuis des années et c’est toujours aussi surprenant, bien trouvé, plein de suspense… Félicitations pour tenir le rythme avec toujours autant de qualité (et dernièrement, en gérant les commentaires et le harcèlement que tu as subis !)
Je me permets juste une remarque ici. Clochelle étant visiblement québécoise, une petite relecture des dialogues n’aurait pas été de trop. Le québécois est une langue pleine de nuances et je salue l’effort mais ça pique quand même un peu…
(Par ex. : « T’es tu pas traumatisé ? » ==> « T’es tu traumatisé ? / T’es pas traumatisé ? » aurait été plus correct… Et on dit pas tellement « Du coup », plutôt « Et pis » ou « Faique »)
Gros becs
Québec > Aaaahh mercii, j’y suis allée un peu au pif je t’avoue pour l’accent, merci beaucoup pour ces précisions ! Je vais faire les changements !
Toujours aussi bien, ces anecdotes 🙂
Question qui me vient : puisque tu veux rester authentique avec les accents, est ce que tu fais quelque chose aussi pour l’aspect des personnages (tu demandes aux personnes leurs styles ou autre ?) ou c’est purement de ton invention ?
Comment dit-on « date » en québécois ? Et en français ?
c’est pas tant le manque d’empathie qui me choque (on peut se blinder à côtoyer des accidents tous les jours), c’est que le gars ne soit pas gêné de montrer des photos de gens (quand bien même réduits à l’état de -morceaux de- corps). Je le prends comme un manque de respect aux victimes et à leurs proches.
Il pouvait décrire son boulot en deux trois mots et se garder de donner des détails, c’est pas parce que Clochelle aime le métal et s’habille goth qu’elle va forcément aimer le gore.
@Alewinn en 2 : branleur de dindons ? mince, je savais que ça existait pour les taureaux et les chevaux, mais des dindons…. Y a des boulots de merde, vraiment.
Rhoooo moi j’ai une curiosité morbide pour ça, pourtant je ne suis pas du tout dans le métier :p depuis Rotten 😀
Et la palme d’or du gros bourrin pas bien malin et décerné à [premier rôle masculin] !!
On l’applaudit bien fort !!
Tout à fait d’accord avec gawaii ! On peut parler de son boulot en quelques mots, mais de là à montrer des photos, tout expliquer en détail… Et surtout, ne pas se poser de questions sur ce que l’autre ressent, s’il / si elle est ok de voir ça ou pas, etc.
Pas terrible comme date, j’en conviens !
LE PEUPLE A BESOIN D’UNE CHAISE POUR VOMIR UN PEU
Deadern > J’invente, sauf quand je connais personnellement celui ou celle qui raconte 🙂 Parfois, je reste trsè très proche de la narration de mon conteur ou de ma conteuse (comme sur la note précédente) quand l’histoire de laquelle je pars est très détaillée, parfois je brode et invente complètement les dialogues comme sur cette présente histoire, quand le truc de base est très court !
Wow quelle efficacité, merci ben ! 😀
Damoiseau > dans ma région, on dirait juste « un rendez-vous ». Non, c’est pas très original, mais ça veut dire ce que ça veut dire ! Dans des régions plus anglicisées, « date » ça passe aussi 😉
Le gars sort des photos d’accident : c’est Tinder ou CSI ? 😀
Aaah, la pauvre !
A ma connaissance, ces personnes font ça aussi pas parce que ce sont des psychopathes, mais que cela leur permet d’évacuer et de supporter ce qu’ils font.
J’avais suivi un cours de médecine légale avec un médecin légiste et il expliquait faire beaucoup d’humour noir car cela lui permettait justement de pouvoir continuer à travailler. Il me semble que c’est une forme de protection.
Mais en effet, ça peut effectivement choquer fortement si on est pas du métier, ou dans un métier qui implique ce genre d’approche.
Outch ! Alors en soi, parler de son boulot, même si il est trash pourquoi pas mais en prévenant la personne avec qui l’on discute du coté assez violent du truc, je pense que c’est nécessaire.
J’en veux mon exemple à l’époque où je voulais être thanatopracteur. Outre le fait que j’ai assisté à deux autopsies médico-légale, en formation théorique, on travaillait sur des cadavres.
Quand on me demandait ce que je faisait, j’avais toujours le réflexe de dire : « je veux bien t’en parler mais il ne faut pas que tu sois sensible ou que tu es l’estomac fragile. »
Par contre, je n’aurais jamais montré des photos. Par respect pour les morts et aussi pour les familles qui n’ont surement pas envie de savoir qu’un gars montre ses photos au tout venant.
petitelune : » A ma connaissance, ces personnes font ça aussi pas parce que ce sont des psychopathes, mais que cela leur permet d’évacuer et de supporter ce qu’ils font [ … ] J’avais suivi un cours de médecine légale avec un médecin légiste et il expliquait faire beaucoup d’humour noir car cela lui permettait justement de pouvoir continuer à travailler. Il me semble que c’est une forme de protection. » Je ne suis pas d’accord et ça sent vraiment l’excuse cliché facile . Il y a une grande différence entre » J’apprend à gérer et je ne vais pas éclater en sanglots à chaque intervention / opération » ce qui est tout à fait normal, et » Je rigole et je te montre des photos de gens bousillés comme un gosse qui te montre sa collection de cartes Pokémon hi hi » … en fait, je pense même que dans ces cas de figure, le métier sert de prétexte évident à des manques de respect élémentaires et d’humanité, aussi .
Ça a été dit dans plusieurs commentaires bien avant, mais être désensibilisé aux bouts de cadavres ne devrait pas désensibiliser au malaise de la personne avec laquelle on a rendez-vous!
Le ‘manque d’humanité’ de certaines personnes dans le personnel soignant, c’est une chose, car iels gèrent la souffrance visible des autres au quotidien, je suppose….mais là c’est moins le cas il me semble?
…ou alors le gars avait déjà une personnalité peu empathique (pathologique ou non) qui cadrait déjà bien avec le boulot, et c’est pour ça qu’il le pratique. Va savoir…
@Pff
L’humour noir est assez pratiqué dans les milieux où la mort ou la souffrance sont omniprésents. Les anglais ont un terme qui illustre mieux: gallow humor: l’humour de potence. Ce n’est pas un manque de respect à l’égard des patients, juste une manière de contre balancer pour éviter de devenir fou par l’accumulation des évènements traumatisants. Ça se pratique strictement entre praticiens et jamais en présence du public ou des personnes affectées.
Dans ma famille, où il y a beaucoup de ces professions, ça arrive qu’on le pratique à l’égard d’un de nos défunts. C’est une manière de rire avec lui, de ce moquer de l’inéluctable, de la mort. Quand on a un grand malade dans la famille, c’est souvent le malade lui même qui fait ce genre d’humour (ex: »j’ai perdu 40kg grâce à mon cancer: vous pouvez me remercier, ça fera toujours ça de moins à porter dans mon cercueil ! »). Ça n’empêche pas d’être triste.
Et ça n’a rien à voir avec la collectionite d’images gores.
Alors je suis d’accord c’est de trés mauvais gout , mais ca peut s’expliquer que le gars « on est metalleux, donc elle doit aimer le gore héhé » cliché absurde je suis d’accord mais malheuresement trés répandu…